Delarue-Mardrus, Lucie (1874-1945)

Classe

Personne

Forme retenue

fre Delarue-Mardrus, Lucie (1874-1945)

Autres formes du nom

fre Lucie Delarue-Mardrus
fre Mardrus, Lucie Delarue-
fre Lucie Delarue
fre Delarue, Mardrus

Pseudonyme(s)

fre Princesse Amande

Identifiant de la personne dans un référentiel externe

Nom de famille

fre Delarue
fre Mardrus
fre Delarue-Mardrus

Prénom(s)

fre Lucie

Langue

fre

Nationalité

fr

Genre

fre féminin

Identifiant pérenne

Date de naissance

fre 3 novembre 1874
1874-11-03

Date de mort

fre 26 avril 1945
1945-04-26

Lieu de naissance

Lieu de décès

Portrait, représentation de la personne

Récompense(s) reçue(s) par la personne décrite

fre Prix Renée Vivien pour "Mort et Printemps" (1936)

Profession / Activités

fre Poètesse

Conjoint de la personne décrite

Reprendre la forme retenue

fre Delarue-Mardrus, Lucie (1874-1945)

Description

Dernière-née d’une famille bourgeoise de six enfants, Lucie Delarue reçoit une éducation traditionnelle de son milieu, surtout musical et avec un apprentissage de la langue anglaise. A partir de 1880, sa famille quitte la Normandie pour Paris et fréquente les milieux littéraires et artistiques en vue de la capitale. Elle exprime très jeune son goût pour la poésie, le théâtre et les femmes. Malgré des avis défavorables, elle écrit et commence à se faire connaître pour sa poésie, grâce à laquelle elle rencontre Joseph-Charles Mardrus, le traducteur des « Mille et une nuits ». Alors que ses parents refusent la main de celle qu’on appelle la « Princesse Amande » au capitaine Philippe Pétain, elle épouse Joseph-Charles Mardrus, le 5 juin 1900.
Entre 1900 et 1914, elle connaît son apogée littéraire : elle publie des œuvres qui lui apporte le succès, « Occident » (1901), « Ferveur » (1902), « Horizons » (1904), « La Figure de proue » (1908) et « Par vents et marées » (1910). Dans ses œuvres (70 œuvres publiées à sa mort), elle exprime son désir d’évasion et son amour profond de la Normandie. Elle écrit également des chroniques hebdomadaires, des critiques littéraires ou musicales. Avec Mardrus, elle voyage en Afrique du Nord, en Egypte, en Syrie, en Turquie et en Italie, dont elle tire des récits de voyage et des reportages photographiques. Elle est également très demandée à Paris, où elle écrit et joue une pièce de théâtre « Sapho désespérée », puis des romans à partir de 1908. Elle rencontre André Gide, Renée Vivien, Evelina Palmer. Elle entretient une liaison avec Natalie Barney, puis avec Romaine Brooks. Joseph-Charles Mardrus lui offre en 1907 le « Pavillon de la Reine » à Honfleur, et leur vie s’organise entre la Normandie, Paris et les voyages. Lucie Delarue-Mardrus pose pour de nombreux artistes, devient membre du jury du prix Femina et fait des conférences. Mais le couple Mardrus s’étiole à cause de son succès, de ses aventures et surtout lorsque Joseph-Charles Mardrus rencontre sa future femme Cobrette en 1914. Le divorce est prononcé le 19 juin 1923.
Pendant la guerre, Lucie est infirmière à Honfleur, et les épreuves s’accumulent : elle se sépare de Mardrus en 1915, elle perd sa mère en 1917 et son chien. Dès lors obsédée par la mort, elle écrit l’un de ses meilleurs romans « L’ex-voto » (1922), elle part en tournée de conférences internationale (Belgique, Scandinavie, Portugal), voyage en Algérie, en Tunisie, en Europe centrale, en Suisse, et commence la sculpture, travail qu’elle présente dans les dernières années de sa vie au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts, et la confection de poupées. Dans cette période, elle débute une nouvelle relation avec Germaine de Castro que désapprouve sa famille. Elle se consacre pleinement à la carrière de son amante, l’accompagne au piano lors de ses récitals, lui écrit des chansons, mais finit par se sentir exploitée, d’autant que les difficultés financières s’aggravent qui l’obligent à abandonner le « Pavillon de la Reine », en ruine, puis à vendre sa maison à Château-Gontier, malgré le prix Renée-Vivien en 1937 qui a créé le scandale et malgré le succès de ses « Mémoires » parues en 1938, où elle revient sur les années de voyages avec Mardrus. Pendant la guerre, elle se réfugie chez sa sœur, Germaine, qui doit fuir. Elle se retrouve seule, à fabriquer des poupées et décède dans la misère le 26 avril 1945.

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Barney, Natalie Clifford (1876-1972) Biographie Personne