I 1er COLLOQUE INTERNATIONAL DES CREOLISTES Ni,oe3 14-18 novembre 1976 RAPPORT GENERAL Prëambule Depuis plusieurs années, les chercheurs et spécialistes en études créoles, désireux de sortir de leur isolement géographique, d'échanger des informations et de comparer leurs travaux qui portent principalement sur les deux grandes zones de la Caraïbe et de l'Océan indien, avaient demandé à l'AUPELF (Association des univer¬ sités partiellement ou entièrement de langue française) de faciliter leur regroupement. A la suite des recommandations soumises par les réunions consultatives tenues à Paris et à Lomé (octobre et décembre 1975)5 à la lumière des travaux du séminaire organisé par l'Agence de Coopération culturelle et technique (Port-au-Prince, juillet 1975 )s un comité scientifique provisoire deis créolistes retenait en février 1976 l'idée d'un premier'grand colloque international. L'appui sans défaillance de l'AUPELF., le dévouement inlassable du secrétaire du comité, M. Jean-Claude Castelain, que les grèves postales ne décou¬ ragèrent pas, l'accueil de l'université et de la ville de Nice ont permis la réalisation de la présente réunion ainsi que les travaux préliminaires : inventaire des créol"ste§,mise â jour bibliogra¬ phique (état présent des travaux de 1970 à 1975)* Les onze rapports annoncés ont été présentés et ont fait l'objet de débats sérieux, animés et courtois. La projection, au_ début du colloque, de deux films haïtiens en créole avait » permis de situer le niveau des préoccupations. Alors que l'on s'attendait à rassembler une cinquantaine de créolistes, c'est plus de quatre- vingt congressistes qui s'associèrent aux travaux marqués essentiel¬ lement par leur haut niveau de scientificité, dans une atmosphère dépassionnée et une volonté de coopération constructive.(quatre- vingt congressistes ressortissants de dix-huit pays). LING B U. NICE D 099 0000647 Cs 52^3 00 s,30 - 2 - Le nombre des interventions de chercheurs venus de quatre continents indique combien le colloque arrivait à son heure et répondait à un triple besoin, scientifique, pédagogique et psycho¬ logique. Le bilan des travaux permettra en effet de se faire une assez juste idée de l'état présent des études sur le créole à base lexicale française. L'occasion a été fournie d'une bonne information à tous ces chercheurs a qui une certaine pluridisciplinarité aura ouvert de nouveaux horizons , publications, adresses et expériences ont été échangées et comparées. Enfin, en se découvrant si nombreux les créolistes ont eu la possibilité et le plaisir de sortir^de leur isolement géographique et de voir leur regroupement accéder à une existence officielle. I. La phonologie Sous la présidence de M. Manessy qui avait souhaité la bienvenue aux membres du colloque, MM. Valdman et Papen ont donné connaissance de leurs rapports consacrés respectivement à la structure phonologique des parlers franco-créoles de la zone caraïbe et à la phonologie des créoles de l'Océan Indien. A. Valdman, après un recensement des travaux existants a présenté un inventaire critique des systèmes vocaliques et consonantiques, en visant avant tout à dégager les tendances dynamiques du système : en rapport avec les phénomènes^de variation et de décréolisation, nasalité et assimilation de^nasalité, fragilité et identité du /P/, phénomènes de smdhi et d'elisicn en relation avec la cnaine parlée et la morphologie. Son exposé s'est achevé par un appel adressé aux descripteurs d'une part, et d'autre part, a tous ceux qui pourraient collaborer à l'institution stable d'un code graphique. M. Papen, après une présentation chiffrée du milieu humain de l'Océan Indien, en usant des techniques de la phonologie gënérative a.posé un^certain nombre de questions théoriques sur le modèle descrip¬ tif adopté pour les créoles, et a illustré sa problématique d'un certain nombre d'exemples qui lui ont permis d'arriver à un inventaire des phonèmes des^créoles de l'Océan Indien distinguant un fond commun et des stocks spécifiques qui contribuent à la délimitation de dia¬ lectes. L'évocation de difficultés comme celles qui concernent la nature et le rôle de /R//p / et /'j / lui a permis d'arriver ensuite à l'étude des moyens phonologiques' qu'utilisent les morphologies créoles de l'Océan Indien (effacement de /e/ et /i/ marqueurs verbaux, nasalisation, palatalisation, etc..). L'exposé s'est achevé sur la suggestion qu'il importerait de travailler à préciser le rôle de 1 accent tonique, la fiabilité des informateurs et des données, la - 3 - nature des dia-sociolectes, et qu'enfin il faudrait s'entendre sur la normalisation des graphies. Les discussions ont porté soit sur des affinements des descriptions phonologiques présentées (conception maximaliste ou minimaliste des inventaires)» soit sur les latitudes de variations offertes par le sociolecte de référence, soit enfin et surtout sur les conditions d'une adéquation des graphies aux différents usages en fonction de paramètres scientifiques,psychologiques, pédagogiques ou socioéconomiques sans se laisser enfermer dans une entreprise strictement "orthographique'1 ou étymologique. On retiendra tout particulièrement l'échange consacré à la méthode implicationnelle de Bickerton comme susceptible de décrire aussi bien la compétence du groupe que la compétence individuelle de 1'informateur. II. La roorpho-syntaxe La séance consacrée à la morpho-syntaxe a été présidée par M. Luc Bouquiaux (Directeur de recherches au CNRS) et MM.Chris Corne, J. Bernabé et A. Bentolila y ont successivement parlé de morphologie et syntaxe, problèmes et perspectives de la descrip¬ tion des créoles à base lexicale française et "nature et fonction, fonction naturelle dans le créole d'Haïti". M. Corne propose comme hypothèse de travail de distinguer des sous-ensembles dans le bloc créole de l'Océan Indien, en remettant au moins partiellement en question la localisation à l'Ile Bourbon d'un possible "proto¬ créole". Il oppose les vrais "créoles" aux "dialectes français- créoles" et réclame une vérification de la justesse de la thèse du continuum dans chaque domaine de l'Océan Indien, en montrant comment les phénomènes de contact avec le français contribuent d'abord à la créolisation puis à la décréolisation compliqi ent l'approche et relativisent ce que l'on tenait pour presque acquis quant à la genèse des créoles. M. Corne termine en demandant l'adoption d'un modèle descriptif commun. M. Bernabé, en utilisant une démarche générative, aborde les problèmes^'ungrammaticalite en projet qui au moyen d'embrayeurs tente de récupérer dans le domaine de 1'énonciation créole des sphères traditionnellement monopolisées par le français. Il conclut que pour délimiter fonctionnellement le créole objet de la descrip¬ tion, il importe de poser l'existence méthodologique d'un créole nucléaire et d'un créole périphérique : autrement en effet, par suite de la définition négative du créole dans la communication (ce qui n'est pas du français ou du bon français) on risquerait _ 4 _ de voir disparaître la spécificité à décrire et à maintenir. A. Bentolila en retenant le créole haïtien comme l'exemple le plus caractéristique des systèmes créoles, d'après une enquête sur corpus, montre qu'à la différence des langues romanes, le créole n'a pas de "catégories du discours" morpholo¬ giquement marquées au niveau de la langue, en sorte que la fonction prédicative peut être à l'occasion assumée par presque n'importe quelle unité : ceci expliquerait la relative rareté des indices morphologiques de changement de classe (tels que la copule, les^ conjonctions, les prépositions, etc...). Les affinités entre "rcle1- (signifié de fonction) et signifié des monèmes contribueraient essentiellement en situation de discours à orienter les formes : le phénomène de créolisation, phénomène de genèse d'une langue privilégierait ainsi l'acceptation par le locuteur de monèmes sans nature prédéterminée. La discussion qui a suivi s'est articulée autour de trois thèmes essentiels . h. Corne est amené à préciser ses indi¬ cations historiques quant à un "centre de créolisation des nouveaux esclaves aux Seychelles'.'.Puis la notion de grammaticalité est reprise, soit pour contester la validité d'exemples plus conformes aux systèmes que fréquents dans l'usage, soit pour mettre en rapport norme, littérature, sentiments linguistiques et méthodes descriptives. La notion de fiontière entre français et créole déjà évoquée en phonologie amène à traiter des isolats réunionnais ou Saint Barth et à conclure que lorsqu'on oppose l'énoncé à l'enon- ciation, on doit cependant garder en mémoire que le sujet de 1'énonciation n'est jamais totalement transparent à lui-même. Restent en suspens la question d'opposition entre langue rurale et langue citadine d'une part et, d'autre part, la question de la détermination et de l'étiquetage des catégories grammaticales dans le -ecu-e d'un trésor général des créoles. III. La lexique Sous la présidence de M. G. Lefebvre, MM. Pradel Pompilus et R. Chaudenson ont présenté leurs rapports qui traitaient de l'état présent des travaux de lexique sur le créole haïtien d'une part et d'autre part, des problèmes spécifiques de la lexico¬ graphie et le la lexicologie créole. M. Pompilus a dressé un inventaire critique des oeuvres existantes, les situant dans leur contexte socioculturel, et expliquant les partis pris qui parfois peuvent en limiter la portée. Il a enfin dressé une liste de - 5 - problèmes qui doivent retenir l'attention, comprenant l'étude des géoiectes, le tracé de la frontière entre créole et français, la sélection des items en fonction de leur stabilité, l'emploi plus affiné des techniques lexicologiques. M. Chaudenson a réouvert le débat sur la perméabilité du lexique créole, montré l'intérêt d'une reconnaissance des créolismes de bon aloi dans la scolarisa¬ tion française en sone créolophone, souligné l'apport des études d' étymologies créoles à la datation de nombreux faits dialectaux en ançais,signalé enfin l'intérêt des documents bruts autant qut des documents élaborés. Au terme d'une revue des travaux existants ou en cours (comme l'Atlas linguistique de la Réunion), M. Chaudenson dans la perspective de la constitution d'un thésaurus et peut-être d'une banque de données a invité les membres du colloque à s'entendre pour normaliser la collecte et l'enregistre¬ ment des faits lexicaux (normalisation graphique, mais aussi adoption d'un modèle de fiche). On ne s'étonnera pas que le lexique, dans un colloque consacré aux créoles à base lexicale française ait suscité des interventions nombreuses et passionnées, organisées autour de deux axes principaux : d'une part, avec des nuances diverses s'est affirmé le besoin d'une normalisation, d'une coordination et d'une concentration des données, après un accord méthodologique à expliciter, d'autre part et non moins vigoureusement, chaque groupe a marqué la nécessité de préserver sa spécificité lexicale (parfois méthodologique ) et surtout l'orientation particulière de ses applications ou expérimentations en fonction du milieu. La résurgence du débat orthographique a amené alors à conclure qu'il faudrait sans doute distinguer entre les exigences de normalisation liées à la recherche (et d'ailleurs modulées suivant les nécessités de l'objet) et le respect de l'initiative appliquée, mieux adaptée à des situations toutes particulières, ces deux attitudes complé¬ mentaires impliquant un perpétuel échange d'information entre les deux sphères d'action. IV. Les sciences sociales Sous la présidence de M. Mervyn Alleyne, les rapports consacrés aux sciences sociales touchant au créole sont présentés par Mme Tabouret-Keller et M. J. Benoist. M. Benoist propose une approche anthropologique des sociétés qui usent de langue créole : après avoir montré que l'émergence d'une société multiethnique dans le cadre d'une histoire particulière, d'un système économique de plantation esclavagiste ou postesclavagiste et d'une relation inégale avec une métropole est une donnée générale des sociétés créolophones, il souligne le partage des rôles sociaux et des pouvoirs en fonction des appartenances d'origine, l'établissement d'une image normative à partir de l'un des pôles et la remise en question de cette situation par l'évolution politique récente des pays africains. Le créole dès lors apparaît comme lieu linguistique des rapports sociaux, et la comparaison avec la biologie permet alors de voir que dans des sociétés de métissage en quête d'équi¬ libre par homogénéisation, le fait biologique devient signe, et le signe outil, en sorte que le continuum biologique du métissage - 6 - est fragmenté par la pratique sociale. Témoin linguistique d'in¬ terpénétration ' de civilisations,le créole traduit un combat pe.: x.anent entre les valeurs dominantes et les nouveaux venus auxquels on tente de les imposer, combat qui au fond divise caacun contre lui-même. On pourrait classer les sociétés créoles en fonction des pôles d'un gradient d'ambivalence socialisée dont les conditions sociologiques traceraient la pente. Mme Tabouret-Keller après avoir redéfini les notions de bilinguisme et de diglossies en a montré les présupposés idéo¬ logiques et la relative inadéquation : le retard dans l'étude des fonctions sociales supportées par les langues en présence dans les situations créoles l'amène à s'interroger sur les raisons sociopolitiques de ce retard et à dresser un état des trop rares travaux., qui aboutit à constater que dans des sociétés en voie- do changement et à la recherche d'une définition propre, il existe un permanent malaise scolaire., illustré par le déchet de l'appareil d'éducations déchet qui reste impressionant même quand on le rapporte au pourcentage des échecs scolaires dans les sociétés industrielles. Mme Tabouret-Keller termine en appelant de ses voeux le recours à la créativité des créoles qui, potentiellement sont des langues autant que d'autres capables de tout dire. Sous des formes diverses les principaux thèmes abordés dans la discussion sont ceux de la créativité du créole et des conditions (économiques, sociales, culturelles, politiques, etc..) d'épanouissement de cette créativité, et d'autre part l'examen du marronnage comme tentative de renversement des signes de valeurs dans le système bipolaire évoqué par J. Benoist. V. L'alphabétisation, la formation et la création La séance consacrée à l'alphabétisation, à la formation et à la création a été présidée par M. Pleischmann. Les rapports confiés à Roger Désir et Guy Hazaël-Massieux traitaient l'un de l'état de la question en Haïti, l'autre des principes généraux d'un recours au créole en vue ae la formation à divers niveaux. Roger Désir après avoir réintégré l'alphabétisation dans la perspective plus large de la formation de l'homme en vue d'un développement individuel et collectif a présenté les problèmes spécifiquement haïtiens dont il a l'expérience : il a montré la nécessité du recours au créole pour aider une population d'analphabètes trop nombreuse pour espérer dans les conditions socio-économiques d'un pays en développenent une promotion pour le français que bien souvent les élites confisquent. Il a dressé l'inventaire (non quantitatif) des organismes publics ou privés (souvent religieux) qui contribuent à la diffusion d'une alphabé¬ tisation en créole, il a enfin souligné la croissante richesse de l'édition de textes et de revues en créole haïtien, en terminant par cinq recommandations invitant à valoriser le créole, 2) à en faire un objet d'études universitaires, 3) à encourager les travaux de linguistique contrastive entre créole et français, 4) à repenser le système éducatif en fonction de la promotion globale de l'homme, D)àsusciter la création d'un matériel aidactique - 1 - concrètement adapté aux conditions locales de l'alphabétisation. M. Guy Hazaël-Massieux après avoir tenté une typologie des statuts politiques et sociologiques des créoles, après avoir évalué l'état d'avancement des descriptions et les forces qui jouent en faveur d'une modification des situations actuelles, a proposé au titre de la création, la collecte, la compilation et l'étude des textes créoles, en vue de la constitution d'une rhétorique (science de la persuasion) et peut-être même d'une langue de chancellerie : les études stylistiques devraient permettre aux écrivains comme aux linguistes d'échapper à la fascination du groscréole ou du créole francisé. Au titre de la formation M. G. Hazaël-Massieux a rappelé que l'enseignement étant une mission confiée par le corps social à l'enseignement, il lui semblait important que pour en assurer l'efficacité on prît soin de ne pas renforcer les unilingues dans un sentiment d'exclusion en laissant la compétence et le pouvoir aux seuls bilingues de ce que l'on appelle l'élite (d'où nécessité à terme d'une initiation à la langue officielle). Le long débat qui a suivi a été passionné et les intervenants ont été particulièrement nombreux. La discussion a permis de dégager malgré tout plusieurs points forts : les participants ont par exemple fini par distinguer le créole comme objet éventuel d'une étude à l'école, du créole instrument d'une formation scolaire. Ils ont également analysé la relation entre la langue, l'identité . culturelle, la transmission des contenus en fonction du vecteur linguistique. Ils ont confronté leurs positions en ce qui concerne les finalités de la formation,de l'alphabétisation et du développement. Ils se sont prévenus contre les artefacts de l'enquête sociolinguistique. Ils sont toutefois convenus de la nécessité d'échanges et de collaborations intenses entre chercheurs en linguistique générale ou appliquée et praticiens de l'enseignement et de la recherche pédagogique. Conclusion Au terme de ce colloque, il est permis de faire deux sortes de remarques avant d'en tirer quelques conclusions pratiques. Il semble ,si l'on se réfère au contenu des rapports mais aussi à l'orientation dos débats ,que les travaux aient cherché avant tout à préciser trois grands thèmes : la définition et la délimitation des créoles aussi bien dans leur formes que dans leurs emplois , les relations du créolophone à son instrument de communication j les conditions d'un aménagement et d'un emploi du créole à des fins de formation. Parmi les aspirations qui se sont exprimées et que les débats ont permis de préciser, il s'est manifesté 1) au niveau de la recherche scientifique un besoin de normalisation ou de standar¬ disation (conventions graphiques, modèles descriptifs en morpho¬ syntaxes système d'étiquetage et de catégorisation en lexicologie, normalisation des fiches pour une banque de données), 2) au niveau des applications (formation, littérature, lexique, etc..) un besoin de spécificité mais régie par un certain nombre de conventions, et ceci afin de préserver l'identité de chaque groupe et l'adéqua¬ tion des matériels à leurs missions, 3) de toutes parts enfin le souhait de pouvoir systématiser les échanges sur toutes les expé¬ riences et toutes les techniques mises à l'épreuve dans l'entrepris de formation. Dans le fil du projet autour duquel le Comité scienti¬ fique provisoire des créolistes a organisé ce colloque, il sera peut-être permis de présenter les suggestions suivantes : 1. qu'il soit donné suite à la publication d'un bulletin comportant outre une livraison annuelle, une feuille pour la diffusion d'informations et l'établissement de contacts. que l'on décide de constituer des commissions pour l'établis sement de conventionsde normalisation dans la perspective des échanges scientifiques. que pareillement l'on propose l'organisation de structure d'information et d'échanges sur les expériences et applica¬ tions en cours. 4. qu'enfin l'on profite de l'occasion de cette rencontre pour mettre sur pied des groupes moins formels autour de centresd'intérêt commun. 2. 3- •A U F E L F COLLOQUE INTERNATIONAL DES CREOLISTES Université de Nice ^ 14-18 novembre 1976 LISTE DES PARTICIPANTS ADIN Nicole Etudiante ALLEYNE Mervyn Directeur AUB-BUSCHER Gertrud. Professeur. BAKER Philip BEACCO Jean-Claude. BENOIST Bean. Directeur 16 rue J. Amilhau Tour A Apt.295 Quartier la Faourette 31300 TOULOUSE Language laboratory University of the West Indies Kingston 7 JAMAÏQUE Department of French University of the Weit Indies Kingston 7 JAMAÏQUE. Institut Africain International 210 High Holborn LONDON WC IV 7BW B.E.L.C. 9 Rue Lhomond. 75005 PARIS Centre de Recherches Caraïbes Université de Montréal. B.P 6128 Montréal - 101, CANADA 3ENT0LILA Alain. Maître-Assistant. BERNARBE Jean Directeur. BOLLEE Annegret. Université de Paris V 12 Rue Cujas. 75005 PARIS. U.E.R. des Lettres Centre Universitaire Antilles-Guyane. BP 626 Cedex. 97168 Pointe-A-Pitre GUADELOUPE. Romanisches Seminar des Universitat Albertus-Magnus-Platz D.5000 Koln 41 - R.F.A. LING .../ - 2 - BOUQUIAUX Luc. Maître de Recherche. BROCK LE PAGE Robert CARAYOL Michel. Maître-assistant de linguistique GAPRILE Jean-Pierre. CASTELAIN Jean-Claude Responsable du Service des Etudes françaises et du dialogue des Cultures. CELLARD Jacques. Journaliste, (problèmes linguistiques) CHAUDEMSON Robert. Professeur. CHRISTIE Pauline. Professeur. CLERICI André. Inspecteur Général de l'Instruction publique. Rapporteur du Haut Comité de la langue française. CLIFTON Deborah. Professeur. CORNE Chris. C.N.R.S. LP - 3 - 121 27 Rue Paul Bert 94200 IVRY Head Department of Language University of York. ENGLAND. Centre Universitaire de 1'Océan Indien 12 Rue de la Victoire. 97489 Saint-Denis-de-la-Réunion. Université de N'Djamene c/o Services culturels Ambassade de France au Tchad. Ministère des Affaires Etrangères 37 Quai d'Orsay. 75007 PARIS. A.U.P.E.L.F. University de Montréal. B.P 6128 Montréal, 101 CANADA. "Le Monde" 5 Rue des Italiens, 75427 PARIS Cedex 09. Centre Universitaire de l'Océan Indien 12, rue de la Victoire 97489 Saint-Denis-de-La-Reunion. University of the West Indien. Mona, Kingston 6 JAMAÏQUE. 32, rue de Babylone, 75007 PARIS. Department of Modem Languages Louisiane State University. Bâton-Rouge Louisiana- U.S.A. Rom, Langs, University Private Bog. Auckland NZ NOUVELLE-ZELANDE. - 3 - DALPHINIS Morgan Institut International Africain 210 Iligh Holborn LONDOH WC IV 7 BW DENIS-LAMARO Gisèle. Professeur Université René Descartes. 12, rue Cujas (Bureau 224) 75005 PA RIS. DESIR Roger Rév. Père. Coordinateur du S E K A B.P n° 1087 Port-au-Prince HAÏTI FANTAPIE Alain Rapporteur pour les Affaires linguistiques Haut Comité de la Langue française. 32, rue de Babylone 75007 PARIS FAULIAU Christian Conseiller Technique en alphabétisation Institut Pédagogique National B.P 2297 Port-au-Prince HAÏTI FERAL (de-) Carole Allocataire de Recherches. I.D.E.R.I.C 34, rue Verdi 06100 NICE FLEISCHMANN Ulrich. Chargé de cours. Freie Universitat Berlin Habelschwerdler Allee 41 I Berlin 33 R.F.A. FOUCHE Claude Inspecteur d'Académie. Direction Culturelle et Technique. Ministère de la Coopération 20, rue Monsieur. 7 5700 PARIS GILLOIRE Augustin Sociologue. GIUSTI Emilio Maître-assistant, GUEUNIER Nicole. Professeur. Université de Lyon III 86 Rue Pasteur, 69007 LYON Université François Rabelais. Institut de Français 3, rue des Tanneurs. 37000 TOURS. - 4 - HAZAEL-MASSIEUX Guy Maître-assistant de linguistique Université de Province, et phonétique. I3I00 AIX-EN-PROVENCE HAZAEL-MÂSSIEUX Marie-Christine. Chargé de cours (cf. Guy) HIGHFIELD Arnold. Collège of the Virgin Islands B.P 84 Kingshill Sainte-Croix, United States Virginlslands 00850 JARDEL Jean-Pierre. Professeur. JOLY Hubert. Secrétaire général. KNECHT Pierre Chargé de cours. Université de Nice, I.D.E.R.I.C. 34 Rue Verdi NICE. C.I.L.F (Conseil International de La langue française). 105 ter rue de Lille. 75007 PARIS. Université de Neuchâtel Centre de dialectologie 41 Faubourg de l'Hôpital. 2000 NeuchÔtel SUISSE. KORNEEICH P. Université de Nice Campus Herriot 98 Bld E. Herriot 06036 NICE LAFAGE Suzanne. LAROCHE Maximilien LE CHERBONNIER Bernard. Chargé de Cours. LEFEBVRE Gilles. Professeur de linguistique I L A B.P 8887 Université d'Abidjan COTE-D'IVOIR. Université Laval. Département des Littératures. QUEBEC. Université 22 Hameau du Danube. 75019 PARIS Université de Montréal. Rue Jean Brillant. P. 2 MONTREAL. - 5 - LEGRIS Luc. Attaché Culturel. Ambassade de 1 'Ile Maurice. 68 Boulevard des Courcelles, 75017 PARIS LUNDGREN-TURIAF Simone. MANESSY Gabriel. Directeur MEISEL JUrgen Professeur. MILOME J'osiane. Etudiante. MOGADE Solange. BELC-Migrants. Centre de documentation 4 Rue de Stockholm 75008 PARIS I.D.E.R.I.C 34 Rue Verdi NICE 06000 F B 4 Romanishik. Bergische-Universitat D.56 WUPPERTAL I R.F.A. "Le Côtazur" 63 C, av. Cyrille Besset 06100 NICE 16 Rue J. Amilhan Appt. 289 Faourette 31300 TOULOUSE. MOORGHEN Pierre-Marie. Chargé de recherches NEUMANN Ingrid. Etudiante. Centre Universitaire de la Réunion. 12 Avenue de la Victoire. 97489 Saint-Denis-de-la-Réunion. Université de Cologne, (cf. BOLLEE) OGER Maud. Secrétaire de Direction I.D.E.R.I.C. 34 Rue Verdi NICE 06000 D'OFRRAY DE RIEUX Danielle. Directrice. PAPEN Robert Professeur de linguistique. PIERRE-JOSEPH Maryse. Etudiante. Ecole Normale B.P 132 MAHE - SEYCHELLES. Collège - Université St Jean. 8406 - 9Iè rue Edmonton - Alberta. CANADA. 16 Rue de la Pépinière. 92360 MEUDON-LA-FORET. - 6 POIRIER Jean Directeur de 1'I.D.E.R.I.C Secrétaire général du Centre Universitaire Méditerranéen. 65 Promenade des Anglais. 06000 NICE POMPILUS Pradel. Professeur de linguistique Université d'Etat de Haïti. 35 Rue Bonne foi. Port-au-Prince HAÏTI POUTIGNAT Philippe. C.E.P (IDERIC-NICE) 25 Rue Bivouac Napoléon. 06400 CANNES. PREVILOR Wilson. Membre de l'équipe d'alphabétisation. Institut pédagogique national. B.P 2297 Port-au-Prince HAÏTI RACELLE-LATIN Danièle. Professeur, de l'Université de Liège. Chargée de mission à 1'AUPELF Université Bureau Européen de l'AUPELF 173 Boulevard Saint-Germain 75272 PARIS - CEDEX 06. SESEP N'SIAL ÎUniversité de Nice. 18, avenue des Fleurs. 06000 NICE SPENGER (de) Nina. Etudiante. Université de Lausanne. 2 Chemin des Bleuets. 1012 Lausanne - SUISSE STEIN Peter Professeur. Département des langues romanes. Romahnisches Seminar Universitat D 8400 Regensburg R.F.A. TABOURET-KELLER Andrée. Maître de Conférence, Conseiller scientifique de la FIPF Université Louis Pasteur. IGroupe d'Etude du langage. 12 Rue Goethe 67000 STRASBOURG. TESSONEAU A. Louise. Etudiante. Université de Paris-Nanterre 3 Rue de Rottembourg. 7 5012 PARIS TETU Michel. Conseiller de 1'AUPELF Président du Comité International des Départements d'Etudes françaises. Bureau Européen de 1'AUPELF 173 Boulevard Saint-Germain. 75272 PARIS CEDEX 06 THOMAS Jacqueline. Directrice de recherches. Laboratoire d'études africaines. C.N.R.S. L.P.3 121 27 i^e Paul Bert 94200 IVRY - 7 THOMAS Régine. Chargée de mission. VALDMAN Albert. Directeur du département de linguistique appliquée. VERNET Pierre. Professeur. VIATTE Auguste. Professeur émérité. Président de l'Association France- Haïti. L'A.U.D.E.C.A M 100 rue de l'Université 75007 PARIS Université d'Indiana Bloomington E N 47401 U.S.A. Université René Descartes. 12 Rue Cuj as. 75005 PARIS. 62 Rue du Cardinal Lemoine. 75005 PARIS' WALD Paul (C.N.R.S. ) I.D.E Jl.I.C 34 Rue Verdi - 06000 NICE WEIL Nicole. C.R.E.D.I.F 20 Rue N.D. de Lorette 7 5005 PARIS. COLLOQUE INTERNATIONAL DES CkEOLISTES Université de Nice 18 Novembre 1976 . Comité International des Etudes Créoles. Conscients de la nécessité de promouvoir et de développer les études créoles, Convaincus de l'importance que revêtent pour les milieux créolophones des actions concertées de recherche interdisciplinaire conduisant à une meil¬ leure connaissance desdits milieux, Désireux de favoriser l'essor de ces études, la circulation des hommes, des idées, des expériences entre les institutions universitaires concernées, Persuadés de la valeur de ces travaux à des fins d'enrichissement mutuel et de progrès commun par le biais de la rencontre des cultures, Les participants du Colloque internatioaal des ctéolistes., réunis à Nice du £4 au 18 Novembre 1976, décident de constituer un Comité International des études créoles, destiné à faciliter le regroupement sur une base scienti¬ fique. des spécialistes universitaires et cheneheurs en.études créoles, OBJECTIFS, Le Comité poursuivra principalement les objectifs suivants : Objectifs généraux, a) servir de lien organique entre les chercheurs et personnes concer¬ nées par l'étude des milieux créolophones ; b) assurer la circulation de l'information entre les membres sur toutes questions d'intérêt commun ; c) susciter la création et le développement de centres d'études créoles ; d) chercher par des actions conjointes appropriées à favoriser la mise en oeuvre de formules propres à promouvoir les travaux de recherche interdisci¬ plinaire dans ce domaine ; C. 5U% (?>) LING e) servir les intérêts des études créoles et des communautés concernées par toute autre forme que l'expérience Objectifs spécifiques : Le Comité s'emploiera à constituer une société d'études créoles dont il préparera les statuts pour approbation lors de la prochaine assemblée, ORGANISATION a) Le Comité est composé de 15 membres désignés par l'assemblée. Il est formé en tenant compte du critère de représentativité géographique, et des principales disciplines impliquées dans les études créoles. b) Le Comité nomme en son sein un Président, un Vice-Président et un secrétaire-trésorier qui constituent le bureau exécutif.