. ,,/VV y: ; MÉMOIRES DU SERVICE GEOLOGIQUE DE L'INDOCHINE VOLUME I FASCICULE III ETUDE GÉOLOGIQUE DU YUN-NAN ORIENTAL PAR J. PERRÂT et Wh MÂMOTY Géologues du Service Géologique de l'Xndoclii ne IIP PARTIE Étude des Fusulinidés de Chine et d'Indochine et Classification des Calcaires à Fusulines PAR 3.DEPRAT DOCTEUR ÈS-SCIENCES GÉOLOGUE PRINCIPAL DU SERVICE GÉOLOGIQUE DE L'INDOCHINE r t n r. : :.c o lo nif.s ^ rjoFcVl -âfriCL ; L. ONIA'i- issy P E O U E HANOÎ-HAIPHONG Imprimerie d'Extrême-Orient * S*« 58 ËÉfei ? ' ' ■ . ,S* ; ■ I ■ ■■ :. . . - ■ • ■ R-'; ■ m - - RrRv- ' ■ v;.-V-: ■ . : ■ ' . mm: y ■ ■ asMÉfeg. s: ■ , ' _ . . - - . - ' . ' - t ERRATA Page Page Page Page Page Page Page Page Page Page Page Page Page Page Page Page Page Page Page Page 4 ligne 9 lire : émet une opinion au lieu de émet à une opinion. 7 ligne 36 supprimer la virgule après vu. 9 ligne 7 lire : (Fig. 2, IV) au lieu de (Fig. 2, III). 9 ligne 16 lire : car elles me... au lieu de car ils me... 14 dans le tableau au Type IV supprimer F. granum-avenae Roem. (Fig. 2, IV). 17 ligne 9 lire : quelque analogie au lieu de quelqu'analogie. 18 ire ligne lire : A part l'étranglement au lieu de A part de l'étranglement. 21 ligne 29 lire : type I au lieu de type II. 29 ligne 22 lire : ca. ommoi5 au lieu de ca ommoi5ram etoma]oio au lieu de o,oiomm. 29 ligne 23 lire : Les poutrelles au lieu de Lse poutrelles. 30 ligne 20 lire : suivant une diagonale au lieu de suivant d'une diagonale. 33 ligne 44 supprimer les parenthèses. 43 ligne 6 lire : but au lieu de hot. 45 dernière ligne lire : structure au lieu c/e tructure. 47 ligne 26 lire : je n'admets au lieu de je m'admets. 49 ligne 15 lire : faibles au lieu de faible. 51 ligne 8 lire : La loge au lieu de Le loge. 58 3e en tête du tableau lire : Dimensions au lieu de Dimemsions. 68 ligne 15 après le tableau lire / beaucoup plus étroitement au lieu de beaucoup étroitement. 72 ligne 16 lire : précédent au lieu de suivant. 72 note N° 3 lire : Triticites au lieu de Tricitités. V I ï ! ÉTUDE GÉOLOGIQUE DU YUN-NAN ORIENTAL , MÉMOIRES DU SERVICE GÉOLOGIQUE DE L'INDOCHINE VOLUME I FASCICULE III ETUDE GEOLOGIQUE DU YUN-NAN ORIENTAL PAR J. DEPRAT et H. MÂILOTY G-éolog-u.es du Service Géologique de 1'In.docliin.e J f III* PARTIE Étude des Fusulinidés de Chine et d'Indochine et Classification des Calcaires à Fusuline^,,, • A PAR J. DEPRAT DOCTEUR ES-SCIENCES GÉOLOGUE PRINCIPAL DU SERVICE GÉOLOGIQUE DE L INDO HANOI HAIPI10NG imprimerie d'Extrême-Orient l!»l SS Centre de Documentation sur l'Asie du Sud-Est et le Monde Indonésien EPHE VIe Section fi SB BIBLIOTHEQUE Étude des Fusulinidés de Chine et d'Indochine s et Classification des Calcaires à Fusulines ■ 1 . : 1 ■ , ' ■ . " I . I - ' ' ■■ H ■ I ' . ' J,% W0- - - . ' ' 1 ' : ' 1 •# ï&m imélm ■ : -, Ïi;ï' ^i5t. ri .. . I ETUDE GEOLOGIQUE DU YUN-NAN ORIENTAL IIIe PARTIE Étude des Fusulinidés de Chine et d'Indochine et Classification des Calcaires à Fusulines Par d. DEPRAT DOCTEUR ES-SCIENCES Avant - propos Mes explorations au Yun-Nan m'ont mis en possession d'un magnifique matériel concernant les Foraminifères clu Carboniférien et du Permien. J'ai déjà consigné dans une courte note parue dans les Comptes-rendus de l'Académie des Sciences, les résultats importants auxquels m'a conduit l'étude de mes échantillons. Ce sont ces résultats que je compte développer complètement dans le présent mémoire. Beaucoup parmi les Fusulines ou les Schwagérines que j'ai recueillies sont nouvelles (') ; les autres étaient déjà décrites et figurées par divers auteurs ; mais il est incontestable que, d'une façon générale, la place exacte de chaque forme était mal connue dans la série des terrains ; seules les formes européennes étaient placées à peu près. J'ai eu la bonne fortune de trouver au Yun-Nan certains repères extrêmement précieux, constitués par des niveaux européens soigneusement étudiés dont j'ai pu constater la présence en Chine, niveaux alternant avec des horizons ne renfermant absolument que des espèces asiatiques, ce qui m'a permis de dater ces der¬ nières avec précision ; je prendrai comme exemple la découverte de l'horizon à Fusulina multiseptata Scliel, entourée des mêmes espèces que dans les Alpes carniques. J'ai étudié sur place les relations stratigraphiques des divers niveaux à Fusulines entre eux. Je me suis occupé moi-même de la taille des échantillons de Foraminifères à l'étude, et je n'ai affirmé une détermi¬ nation qu'après avoir obtenu pour chaque espèce les sections longitudinale centrée, tangentielle, trans¬ versale centrée et non centrée. J'ai pu examiner ainsi plus de deux cents préparations, toutes orientées, et je suis pleinement convaincu qu'avec ce procédé, les Fusulinidés peuvent fournir des repères extrêmement précieux notamment dans la subdivision de l'Ouralien; mais j'insisterai sur la nécessité absolue de l'orien¬ tation des préparations et je n'hésite pas à affirmer qu'il est impossible de donner pour une Fusuline une détermination précise si on s'adresse à une section oblique et par suite de déterminer l'horizon auquel appartient le fossile. Je me déclarerais pour ma part incapable d'affirmer une détermination sur une section oblique. Seules quelques formes simples peuvent se distinguer ainsi, tel est le cas des Schwagé¬ rines vraies; il est certain par exemple que Schw. princeps se laisse reconnaître dans une coupe oblique, mais c'est là une exception et il est hors de doute qu'une détermination de Fusuline, de Néoschwagérine ou de Dolioline sera toujours très hasardée si elle ne s'adresse à une section orientée. (i) Je possède un nombre asse\ considérable de Fusulinelles qui feront l'objet d'un travail ultérieur. J. Deprat, Fusulinidés de Chine et d'Indochine 3 I. — Structure du test des Fusulinidés A. — Lame spirale et réseau alvéolaire Les Fusulines et les Schwagérines ont fait l'objet d'études fort intéressantes ; malheureusement jusqu'à présent les régions où les calcaires à Fusulinidés offrent leur plus beau développement, c'est- à-dire les pays d'Asie n'ont pas encore été l'objet d'études vraiment détaillées et la plupart des espèces décrites par différents auteurs provenaient d'échantillons recueillis au cours d'itinéraires rapides, n'offrant guère de liens entre eux. Nos connaissances sur les Fusulinidés ont été très augmentées depuis une douzaine d'années par les remarquables travaux de Schellwien, H. Douvillé, Yabe, Volz qui ont considérablement agrandi le domai¬ ne que C. Schwager avait déjà contribué largement à développer. C'est Càiu'entër (•) qui, le premier, s'est occupé de la structure du test des Fusulinidés. Il déclare que, d'une façon générale, il n'a pu se rendre compte avec une certitude absolue des caractères de la coquille, mais l'ensemble de ses observations le conduit à les considérer comme des Perforés. Von Moller (2) le suit dans cette voie. Schwager (3), dans son Mémoire sur les espèces rapportées de Chine par Von Richthofen, admet que les Fusulines sont des Foraminifères à test poreux, mais dont les pores ont été ellacés par la fossilisation. Schellwien, dans son beau travail sur les Fusulines des Alpes Carniques, a considéré également les Fusulinidés comme pourvus de pores canaliculés. 11 dit en effet très explicitement (4) « dass die Poren, welche die Kammervvande durchzichen, in der Nahe der Septen sich Schrag Stellen und dàdurch des Eindruck erweeken », il ajoute plus loin : « Etwas dunkler Kônnen Sie (il s'agit des Septa) aber auch durch den Mangel an Poren vverden, welche anscheinend den Septen in der Mehrzahl der F aile fehlen, nur an wenigen Exemplaren liess sich das Vorhandensein von Poren gleich denen der Kammerwand nachvveisen ». Un autre passage fort important à ce sujet montre que non seulement Schellwien admet l'existence de pores dans le test, mais que ces pores d'après lui peuvent se ramifier et s'anastomoser : « Die Beobachtung Schwager's bei Fusulina Kattuensis, dass die Poren der Kammerwand sich nach aussen h in verzweigen, trifft fur aile Fusulinen zu. Diese Poren sind auf der Innenseite der Kammer in der Regel nicht uner heblich breiter als die sie einschliessenden Kalkstreifen, wie man aus dem auf Taf. XXII, Fig. 5 abgebildeten Horizontalschliffe ersehen Kann, der die Kammerwand in der Nahe der Innenseite schneidet. Auf der Aussenseite sind dagegen in Folge der Verzweigung viel mehr und engere Poren vorhanden, sodass ein bedeutend feineres Netzwerk entsteht, (') Carpenter, Parker et Rupert Jones : Introduction to the Study of the Foraminifera , 1862, p. 304 (£) Von Moller: Die spiral gewundenen Foraminiferen des russischen Kohlenkalks. Mém. Ac. Se. S1 Pétersbourg, 7e série, t. XXV et XXVII, 1878-79. (3) C. Schwager: Carbonische Foraminiferen aus China und Japan (in Richthofen, China, IV, 1883). (t) E. Schellwien: Die Fauna des Karnischen F usulinenkalks, II Theil. Palaeontographica XLIV Band. Stuttgart. 1898, p. 242 et 243. 4 .!. Deprat, Fusulinidés de Chine et d'Indochine wie sich auf dem ebenso stark vergrôsserten Schliff Taf. XXII, Fig. 6 erkennen lasst. Am deutlichs ten tritt die Verweigung in der Querschnitt einer americanischen Fusulinenform auf, die auf Taf. XXII, Fig. 3 wiedergegeben ist». En effet, à l'endroit indiqué, il donne une section de Schwagerina robusta Meek (?) de 1'Illinois dans laquelle à un grossissement de 100 diam, il figure des pores ramifiés à travers l'épaisseur du test. La figure suivante de la même planche montre une section très grossie d'un fragment de Schwagerina princeps Ehrb. « mit porôsen septen ». Les Fusulines et les Schwagérines sont donc bien nettement des Perforés pour Schellwien, comme pour les auteurs précédents parmi lesquels il faut aussi ranger Verbeek et Fennema (1). Le premier, Yabe, dans une remarquable contribution à l'étude des Fusulines (2), émet à une opinion négative à propos du basalsquelette : « The basai skeleton is also never perforated, the pores being evidently not physiologicaly necessary (3). M. Douvillé (4) peu de temps après reprend la question. Se basant sur l'excellente conservation des Fusulines et des Schwagérines de Pong-Oua (Laos) recueillies par M. Monod, il conclut nettement à l'imperforation du test. Il montre que dans la figure de Schwagerina robusta donnée par Schellwien, l'auteur a confondu les pleins avec les vides : « Les parties claires représentent incontestablement des vides; mais ce ne sont pas des perforations, comme le montre la lame même de test qui les ferme à l'extérieur ». 11 en résulte que les lignes noires renflées vers l'intérieur de la loge, se bifurquant fréquem¬ ment vers l'extérieur et que Schellwien a considéré, d'après les passages précités, comme des pores canaliculés, sont au contraire des poutrelles noyées dans un dépôt de calcaire transparent. M. Douvillé conclut donc en disant que le test d'une Fusuline de Pong-Oua est constitué par une lame mince imperforée soutenue par un réseau de poutrelles, en nombre variable, d'abord minces en haut, puis s'épaississant vers le bas, d'une hauteur d'environ ommc>7. J'ai eu entre les mains un magnifique matériel et mes études m'ont amené à reconnaître qu'il n'y a rien à ajouter à l'excellente interprétation de M. le Professeur Douvillé. J'ai cherché à obtenir d'assez bonnes photographies pour représenter nettement cela, le dessin pouvant toujours être accusé de trahir la nature ; un certain nombre ont répondu à mon attente et montrent nettement la lame mince imperforée du basalsquelette supportée par les minces poutrelles. Je prierai le lecteur de se reporter armé d'une loupe notamment aux photographies suivantes : fig. 8 pl. VI (section transversale de Fusulina globosa n. sp.), fig. 14 et 15 pl. VII (Fusulina regularis Schellw.), fig. 6 et 7 pl. VIII (Fusulina Dussaulti n. sp.) dont la netteté est très suffisante. Le nombre des poutrelles est variable avec les espèces dans l'espace compris entre deux cloisons. Ainsi la fig. 7 de la planche VIII en montre jusqu'à 18 dans une loge. Un argument frappant à ajouter à ceux qu'a donnés M. Douvillé pour montrer que les canaux n'existent pas et que les espaces clairs sont de simples vides entre des poutrelles est le suivant : les poutrelles qui, à (') Verbeek et Fennema : Description géologique de Java et de Madœrct 1896, t. II. (2) H. Yabe : A contribution lo the genus Fusulina with Notes on a Fusulina-limestome from Korea. Journal of the Collège of Science. Imper. University of Tokyo, p. 2. (3) Yabe clans le travail précité : «A contribution, etc. » exprime ailleurs neltement son indécision à propos de la nature des sepla ; dans la ligure 3 de la planche 111, il donne une très bonne section tangentielle de N. craticulijera dans laquelle la lame spirale se montre bien imperforée, mais malgré cela il ne se décide pas à trancher la question dans ce sens, ne se rendant pas compte de la nature véritable du réseau alvéolaire où il voit encore des perforations: «... the true nature ot the médian lamella, vvhich is the direct continuation of the thin covering on the whole surface of the wall, is also doubtful. Dr. Girty lias already objected to the long accepted view of the poriferous nature of the wall. Though 1 am not in position to express anything défi n ite here in regard to this matter, 1 give in fig. 3, pl. III, an interesting case of a natural staining of the wall. The figure shows a longitudinal, slighty oblique section of N. craticulijera in a limestone block found in a Shiwon-cutting near Sakawa, province of Tosa. In microscopic sections, it almost always happens that the thin upper layer of the wall together with the médian lamellae is stained deep brown, while those parts of the wall and the septa which appear to be thoroughly perforate, remain almost unstained. This fact seems to be in favour of the view that the médian lemellae of the septa an the covering layer of the wall are of a différent nature from the rest of the shell ; but from this, 1 would not directly conclude the non-porosity of the shell. » (4) H. Douvillé : Les calcaires ci Fusulines de l'Indochine, Bull. Soc. Géol. Fr. 4e série, t. VI, 1906, p. 576, Structure du test des Fusulinidés (4) H. DouvillÉ, loc. cit. p. 581 leur partie supérieure, se terminent en pointe dans la lame spirale, sont presque toujours libres à leur partie inférieure ; ceci apparaît avec la plus grande netteté dans les photographies de mes planches ; pour plus de clarté, je donne dans la ligure 1 une série de ligures fortement grossies montrant la disposition des poutrelles. M. DouvillÉ a montré (') que ces poutrelles forment un réseau alvéolaire supportant la lame I Fusulinci Dussaulti — II Schwagerina Doavillei —- III Schw. princeps — IV Fusulina regularis — V F. Kattaensis — VI F. alpina —■ VII Doliolina Aliciae — VIII Fusulina Margheritii — IX Neoschwagerina (Sumatrinaj Annan — X N. (Sum.) multiseptcita — XI N. globosa — XII N. multicircumvoluta. 1 lame spirale imperforée —- c cloisons (septa) formées par le prolongement de la lame spirale — r pou¬ trelles du réseau alvéolaire — c' fausses cloisons méridiennes formées par le développement de groupes de poutrelles. Fig. 1. ■— Variations du réseau alvéolaire chez les Fusulines et les Schwagérines (section transversale) 6 .1 Deprat, Fusulinidés de Chine et d'Indochine spirale imperforée. Entre les poutrelles de couleur foncée, on constate sur mes échantillons de même que sur les figures de Schellwien et comme M. Douvillé l'a vérifié sur les siens qu'il existe des parties claires représentant des vides, mais ainsi que l'a montré ce dernier : «... ce ne sont pas des perforations comme le montre la lame même de test qui les ferme à l'extérieur ; elles atteignent des dimensions qu'on ne rencontre chez aucun Foraminifère connu ; en outre, elles sont fréquemment plus larges que les pleins et il en résulterait une constitution du test sans exemple dans toute la classe des Foraminifères. » Les coupes tangentielles montrent comme M. Douvillé l'a décrit et figuré que la soudure de ces poutrelles forme sous la lame spirale du squelette basai un réseau à mailles polygonales ('). L'étude de mes échantillons très variés m'a confirmé complètement l'exactitude absolue de ses descriptions. J'ai pu, en outre, constater l'extrême variabilité qui existe dans la dimension des mailles du réseau et dans la forme des poutrelles. C'est ce qu'indique la fig. i où j'ai groupé une série de formes très caractéristiques, très différentes les unes des autres et se ramenant pourtant indiscutablement à un même type de structure, dont seules les dimensions variables des éléments causent les aspects dissembla¬ bles. La grande quantité de types différents que j'ai pu étudier m'a montré que les dimensions des poutrelles en hauteur verticale et celle des mailles en coupe tangentielle peuvent être indiquées comme de très bons caractères dans la détermination spécifique de certains types. 1" Fusulina. — Dans les Fusulines, M. Douvillé se basant sur la structure des excellents exemplaires de Pong-Oua (Laos) que je décris plus loin comme F. Margheritii n.sp. et que j'ai retrouvée au Yun-Nan indique que les poutrelles, d'abord minces (7 s'épaississent en s'arrondissant vers le bas, leur hauteur étant d'environ omm07 et qu'elles sont au nombre de 8 ou 10 par loge ; il montre par une coupe tangen¬ tielle que les mailles du réseau polygonal ont une dimension d'environ o mm 03 ou 30 p, se réduisant parfois à la moitié. Ces dimensions sont très différentes dans d'autres espèces. Toutes les coupes fortement grossies de ma figure 1 sont à la même échelle. 11 est loisible de se rendre compte des différences très appréciables qui existent entre les dimensions des poutrelles et leurs formes chez Fusulina Dussaulti par exemple, F. Kattaensis, F. regularis et F. Margheritii, la forme des poutrelles n'offrant pas toujours l'allure renflée à la base. J'insisterai plus loin sur un caractère très important consistant clans leurs rapports avec les cloisons. Je ne m'appesantirai pas davantage sur la forme et les dimensions des éléments du réseau alvéolaire chez les différentes Fusulines, ce sera davantage le lieu lorsque j'étudierai chaque espèce. 2" Schwagerina. — Dans le genre Schwagerina proprement dit, représenté dans mes échantillons par Schw. princeps Ehrb., Scliw. Douvillei n. sp., Schw. fusulinoïdes Schellw., les poutrelles sont très fines et très nombreuses : une trentaine par loge clans Schw. princeps, de trente-cinq à quarante dans Schw. Douvillei, de trente à trente-cinq clans Schw. fusulinoïdes. En général, leur hauteur est extrêmement faible, beaucoup plus laible que chez la plupart des Fusulines ce qui donne une grande minceur à l'ensemble du test ; clans Schw. fusulinoïdes Schellw. par exception la hauteur des poutrelles atteint o111111 6 à o1111,1 7 et leur épaisseur est plus forte, caractère qui, au point de vue de la structure du test,_ la rapproche des Fusulines. 3" Doliolina. — M. Douvillé a montré déjà que dans Doliolina la lame spirale a la même structure que dans Fusulina, mais que les mailles des alvéoles plus petites que les poutrelles ne dépassent pas 4 v. d'épaisseur. J'ai pu étudier un grand nombre de test de Doliolines et reconnaître la justesse de ces obser¬ vations. J'ai dessiné (fig. 1, VII) une section de la lame spirale de Dol. Aliciae n. sp. ; on constate que les poutrelles forment une fine palissade implantée sur la lame spirale, seulement ici leur extrémité n'est plus libre et une mince lamelle'limite la paroi des chambres, ainsi chez Doliolina le réseau alvéolaire est com¬ pris entre la lame spirale extérieure et une autre mince lame imperforée comme la première. 4" Neoschwagerina. — Chez les Néoschwagerines proprement dites, (je veux désigner les formes qui se groupent autour de N. craticulifera) les poutrelles sont excessivement minces et de longueur très (') M. Douvillé a montré que cette structure réticulée ou alvéolaire existe identique chez d'autres Foraminifères typiques comme Orbitolina ou Loftusia où le test est également formé d'une lame imperforée que soutient un réseau alvéo¬ laire de poutrelles. Structure du test des Fusulinidés 7 irreguliere. Elles forment entre les cloisons des loges de lausses cloisons très variables en longueur et en largeur produites par 1 allongement d'un groupe de poutrelles. Les éléments du réseau alvéolaire sont excessivement rapproches, comme dans Doliolina. J'ai donné, fig. i, deux dessins, montrant l'allure du réseau alvéolaire en section transversale (XI Neoschwagerina globosa, Yabe — Xll N. multicircumvoluta n. sp.). 5" Sumatrina. — M. Douvillé a montré clairement que dans le genre créé par Volz la lame spirale imperlorée est soutenue par des poutrelles espacées, renflées en forme de courtes massues à la partie inférieure ; il a solidement établi qu'elles sont exactement l'homologue des poutrelles plus fines des Fusulines. La coupe tangentielle montre que les mailles du réseau alvéolaire sont ici beaucoup plus consi¬ dérables (40 |U. en moyenne). J'ai retrouvé moi-même au Yun-Nan la Sumatrina Annae de Volz et une espèce nouvelle dans un état de conservation remarquable et je ne puis que souscrire entièrement aux vues exprimées par M. Douvillé. J'ajouterai seulement que j'ai pu vérifier dans l'espèce nouvelle que je décris plus loin que les grosses poutrelles apparaissent dans ce cas comme formées elles-mêmes par de très fines poutrelles élémentaires et qu'en somme on observe des passages très nets entre les Néoschwa- gérines du groupe de N. craticulifera et les Sumatrines du groupe de S. Annae Volz. B. — Cloisons méridiennes et fausses cloisons; leurs rapports avec le réseau alvéolaire Il est donc pleinement acquis que les Fusulinidés sont des Imperforés dont le test se compose d'une lame spirale de texture arénacée (Douvillé) que soutient un réseau alvéolaire mais dont les mailles sont très variables en dimensions et dont les poutrelles offrent des formes différentes. Il est intéressant de rechercher maintenant quels sont les rapports du réseau alvéolaire avec les cloisons. Schellwien (!) a recherché en détail quel était le mode de formation des « septa » ou cloisons. Ses études n'ont porté que sur des Fusulines et sur de rares Schwagérines (S. princeps, S. fusulinoïdes). D'après lui la formation des cloisons (septa) a lieu de la façon suivante : la paroi de la chambre formant la toiture se recourbe peu à peu et s'accroît vers le bas : « die das Dach bildende Kammerwand biegt sich allmàhlig um und wàchst nach unten weiter, indem sie auf diese Weise in das septum ubergeht...» Il indique, avec figures à l'appui, que plusieurs cas peuvent se présenter dans les relations des chambres entre elles : i° La nouvelle paroi du toit (Dachwand) se relie à la partie supérieure du septum précédent ; 20 elle peut adhérer très fortement à ce septum ; 30 dans ce cas, le moins fréquent, la nouvelle chambre adhère si profondément au septum antérieur que celui-ci semble formé de deux feuilles « Im dritten, am wenigsten hâufigen Falle, setzt die spâtere Kammer so tief am vorigen septum an, dass dieses aus zwei Blàttern gebildet erscheint ». Dans ce cas, ajoute Schellwien, il reste entre les deux feuillets une ligne de séparation obscure. Il y a beaucoup à ajouter à cette description de Schellwien, et c'est la notion du réseau alvéolaire qui va nous permettre de résoudre complètement cette question de la formation des cloisons principales. Schellwien a vu, parfaitement juste en indiquant que la cloison principale est formée par un simple recourbement de la lame spirale, mais sa conception erronée concernant la structure intime de celle-ci l'a empêché de se rendre compte de ce qui se passe en réalité. Pour lui, notre réseau alvéolaire représente la lame spirale perforée, et les figures qu'il a données (loc. cit. fig. 1 p. 239, 2 et 3 p. 240) traduisent clairement sa pensée ; il fait en conséquence se recourber le test entier pour former la cloison. Il ajoute qu'un second genre de complications apparaît souvent consistant en un épaississement des parois des chambres ; et que fréquemment une sombre ligne de séparation existe entre les deux feuillets des septa tels qu'il les conçoit «... im diesem Falle bleibt meist eine dunkle Trennungslinie Zwischen den (i) Schellwien : Die Fauna des Karnischen Fusutinenkalks, etc. pages 239 et suiv. 8. J. Deprat, Fusulinidés de Chine et d'Indochine beiden Blàttern bestehen, welche auch Schwager, wie vorhin erwahnt, bei Fus. japonica fest gestellt hat ». Avant d'examiner jusqu'à quel point la description de Schellwien répond aux faits, voyons ce que dit H. Yabe de la formation des septa. Ce dernier auteur s'est peu occupé de leur structure intime. 11 met en doute (loc. cit. p. 6) la remarque de Schellwien concernant Pépaississement des parois des septa à la base. Pour les septa, il admet une lamelle médiane « which is the direct continuation of the thin covering on the whole surface of the wall » et que cette lamelle médiane est recouverte par une partie perforée (en réalité le réseau alvéolaire) et il ajoute « This fact seems to be in favour of the view that the médian lamellae of the septa and the covering layer of the wall are of a différent nature frorn the rest of the shell ». 11 résulte de ces diverses vues que la structure exacte des cloisons n'a pas été entièrement comprise actuellement. 11 est vrai, comme l'exprime Schellwien, que la cloison principale est formée par un recour- bement de la cloison extérieure, mais l'ensemble du test ne participe pas à ce mouvement : c'est essen¬ tiellement la lame spirale imperforée qui forme la cloison principale méridienne limitant la loge. Ma figure i montre l'exactitude de ce point qui apparaît de même clairement dans la photographie 7, pl. VIII. Ce prolongement de la lame spirale représente, sauf erreur de ma part, la « lamelle médiane » de Yabe que ce dernier considère comme enveloppée par une couche perforée. Si maintenant nous revenons à la notion du réseau alvéolaire en éliminant définitivement la notion insoutenable désormais d'une couche perforée, examinons comment le réseau alvéolaire se comporte vis-à-vis des cloisons principales. Fusulina. — Les mêmes types de structure, les mêmes variations existent parallèlement chez Fusu- lina, Schwagerina s. s., Doliolinci, etc. avec cette seule différence que les éléments du réseau alvéolaire fig. 2 Fig. 2. — Rapports du réseau alvéolaire et des cloisons méridiennes principales chez : 1 Fusulina Dussaulti n. sp. — II F. Margheritii n. sp. — III F. alpina Schellw. — IV F. Kattaensis Schwag. — V Fusulina incisa Schellw. 1 Lame spirale imperforée — c cloison — r réseau alvéolaire. subissent dans chaque groupe des variations dans les dimensions. Dans les Fusulines que j'ai eu l'occasion d'étudier, provenant pour la plupart de la Chine méridionale et d'Indochine, j'ai observé cinq types bien nets. Je prendrai comme type du premier la jolie espèce nouvelle que je donne planche VIII. Bien que les rapports de la cloison principale et du réseau alvéolaire soient clairement visibles à la loupe, je donne fig. 2 un dessin fortement grossi (I). La lame spirale après s'être incurvée se prolonge longue et mince ; les poutrelles du réseau alvéolaire relativement beaucoup plus courtes s'appuient constamment contre la lame spirale et les dernières comme les premières de la loge suivante sont parallèles à la cloison. 20 Le deuxième type (fig. 2, II), dont Fusulina Margheritii n. sp. est un excellent exemple, se relie au type suivant: ici encore les poutrelles ne sont en relation avec la lame spirale que tant qu'elle n'a pas commencé à Structure du test des Fusulinidés 9 s'incurver pour former la cloison principale. Cette dernière, beaucoup plus courte que dans le cas précé¬ dent, se renfle considérablement et s'incurve dans le sens de l'enroulement de la Fusuline. 30 Ici une modi¬ fication importante s'introduit: chez Fusulina alpina Schellw., très bon exemple, les poutrelles s'insèrent non seulement sur la lame spirale avant son incurvation, mais encore s'implantent obliquement en diminuant de longueur sur la face interne de la cloison principale (fig. 2, II). Dans la loge suivante, les poutrelles n'apparaissent au début que sur la lame spirale, dégageant complètement l'extérieur de la cloison ; celle- ci se renfle de plus en plus vers son extrémité. 40 Dans Fusulina Kattaensis (fig. 2, III), la lame spirale s'incurve rapidement pour former une cloison courte, le réseau alvéolaire ici encore accompagne la l'ace interne de la cloison. Ce cas, en somme, se rapproche du précédent, seulement la forme de la cloison s'en distingue. 50 Le cinquième type s'éloigne du précédent. Je l'ai observé chez Fusulina incisa Schellwien : la cloison formée par le recourbement de la lame spirale se renfle rapidement pour se terminer en large massue ; les poutrelles du réseau alvéolaire s'implantent obliquement sur la face interne de la cloison jusqu'à la moitié de sa longueur, de façon à laisser libre l'extrémité renflée ; dans la loge suivante les premières poutrelles implantées sur la lame spirale descendent parallèlement à la cloison sur les deux tiers de la longueur de celle-ci (fig. 2, V). J'attache une très grande importance à ces relations du réseau alvéolaire et de la cloison, car ils me paraissent extrêmement utiles pour la détermination. Je montrerai pour chacune des formes que je décrirai à quel type elle appartient. Schwagerina. — La structure est beaucoup moins variée que chez Fusulina. D'une façon générale, le réseau alvéolaire extrêmement fin accompagne la face interne de la cloison principale ; en réalité les relations de la lame spirale et du réseau des poutrelles restent identiques avant et après le recourbement de la lame spirale. Schwagerina princeps Ehrb., Schw. Verbeeki Gein. (fig. 3, I et II) en sont de bons exemples ; j'y joindrai Schwagerina Douvillei n. sp. que je décris plus loin. / t Fig. 3 Fig. 3. — Rapports du réseau alvéolaire et des cloisons transverses principales chez: 1 Schwagerina princeps Ehrb., II Schw. Verbeeki Gein. Doliolina. — Chez les Doliolines les variations sont moins considérables : d'une façon générale la structure est celle que nous avons déjà indiquée chez F. incisa (fig. 2, V). La lame spirale se renfle toujours plus ou moins à son extrémité en une masse sombre contre laquelle s'appuient obliquement les poutrelles du très fin réseau alvéolaire. La différence qui existe entre l'organisation de la cloison principale de F. incisa et celle de Doliolina réside uniquement dans la grosseur des éléments du système alvéolaire. J'ai figuré deux tvpes de cloisons principales de Doliolina : chez la première, (fig. 4,1) Doliolina Alicice n. sp. forme ouralienne, la lame spirale s'épaissit pour former la cloison, d'une façon très sensible, mais modérée, tandis que chez Dol. lepicla Schw. la lame se prolonge après son incurvation avec la même épaisseur pour se dilater brusquement en un gros renflement (fig. 4, II). J'y ai joint Schwag. prisca (fig. 4, III) type 10 J. Deprat, Fusulinidés de Chine et d'Indochine ancestral de Schwagérine et duquel se rapprochent aussi beaucoup les premières Doliolines. En réalité, il n'y a là que des variations d'un même type de structurel'1 )• 7^ X soo Fig. 4 Fig. 4. —Section transversale montrant les rapports du réseau alvéolaire et des cloisons méridiennes chez: I Doliolina Aliciae n. sp., II D. lepida Schw., III S. priscci n. sp., 1 lame spirale imperforée, r réseau alvéolaire, 1' lame interne. Neoschwagerina sensu stricto et Sumatrina. — Chez les Néoschwagerines la structure se complique par l'apparition de fausses cloisons. Dans une section transversale, on se trouve alors en présence d'une cloison principale limitant la loge, tandis qu'entre deux cloisons principales apparaissent de lausses cloisons qui sont respectivement ce que H. Yabe a appelé : « long transverse septa » et « short transverse septa » dans N. globosci Yabe. Ces fausses cloisons sont plus ou moins nombreuses d'après l'espèce en présence de laquelle on se trouve. Cette apparition des fausses cloisons semble déjà avoir induit C. Schwager à séparer sa Schwag. craticulifera des autres formes qu'il décrit. Les cloisons secondaires méridiennes sont formées chez Neoschwagerina par l'allongement d'un groupe de poutrelles comme l'a montré M. H. Douvillé : c'est le « dachskelett » de Volz. Mes recherches m'ont montré que la forme de la cloison principale rappelle tout à (ait chez Neos¬ chwagerina ce qu'on observe chez Doliolina : la lame spirale s'incurve, reste mince en formant la moitié Fig. 5. — Rapports du réseau alvéolaire et des cloisons principales chez: I Neoschwagerina multicircumvoluta n. sp., II N. globosa Yabe, III lY. multiseptcita n. sp., IV N. (Sumatrina) Annae Volz. 1 lame spirale impsrforée — c cloison principale— c' cloison secondaire— r réseau alvéolaire. (') Sckwagerina Verbeeki Gein. s'éloigne beaucoup de ce type. Si d'autres caractères permettent déjà de douter que ce soit une Dolioline, la l'orme de sa cloison et les rapports du réseau alvéolaire avec cette dernière en font une Schwagérine s. s. et l'écartent complètement des Doliolines. Structure du test des Fusulinidés supérieure de la cloison principale, puis subitement se dilate fortement pour en constituer la moitié intérieure ; le renflement est plus ou moins puissant suivant les espèces. Les poutrelles du lin réseau alvéo¬ laire descendent parallèlement à la lame spirale cloisonnaire : comme dans la plupart des cas précédents, les dernières poutrelles de la loge antérieure s'insèrent obliquement sur la moitié supérieure de la face interne de la cloison, tandis que la face externe tournée vers la loge postérieure n'en porte aucune. J'ai cherché à mettre ces faits en lumière fig. 5, dans I et II (L. Je considère comme une forme intermédiaire entre Neoschwagerina et les Sumatrines proprement dites la belle forme que je décris plus loin sous le nom de Neoschwagerina multiseptata n. sp. ; il y a là une exagération du nombre de fausses cloisons qui s'allongent et se multiplient curieusement (Voir les bonnes photographies 3 à 7, planche III). Le dessin III, fig. 5 en témoigne. Chaque fausse cloison tend à s'individualiser, les poutrelles s'y allongeant extraordinairement, tandis qu'entre elles le reste du réseau alvéolaire est à peine discernable. En section tangentielle, cette forme donne un réseau à larges mailles formées par les sections des fausses cloisons confiuentes, la trame de ces mailles apparaît elle-même formée d'un réseau encore plus lin constitué par les poutrelles très minces dont est construite chaque fausse cloi¬ son. Je prierai le lecteur de se reporter à la fig. 7, pl. III et de l'examiner à la loupe. Cette espèce nous achemine par une transition ménagée au genre Sumatrina créé par Volz (2) pour l'espèce de Sumatra qu'il a appelée Sumatrina Annae. Il définit ainsi son nouveau genre : « Spindelfôrmige Fusuliniden mit einem aus 2-4 lângs und querreifen bestchenden Dachskelett ». H. Yabe (3) qui a retrouvé la même espèce au Japon considère la Sumatrina Annae comme une véritable Néoschwagérine «... I cannot help thinking that the «Dachskelett» of Sumatrina Annae is but a shortened structure of theauxiliary and the transverse septa. If I am right, it is clear that Sumatrina is a synonym of Neoschwagerina ». Je pense que Yabe a raison et que les Sumatrines sont bien en effet des Néoschwagénnes ; la seule modification réside en ce que le réseau alvéolaire est formé par des poutrelles espacées, renflées (fig. 5, IV) au nombre de trois à quatre par loge, et dans lesquelles il devient impossible de discerner l'organi¬ sation élémentaire ; c'est l'homologue des groupes de poutrelles de Neoschw. multiseptata. De la sorte on obtient tous les passages entre les Néoschvvagérines proprement dites comme N. craticulifera et Sumatrina Annae en passant par N.multicircumvoluta et N. multiseptata. Je suivrai donc dans ma description l'opinion de Yabe en considérant les Sumatrines comme des Néoschvvagérines ; je crois cependant que l'on peut diviser en deux groupes le sous-genre Neoschwagerina Yabe en considérant les Néoschvvagérines sensu stricto et les Sumatrines. Comme toute classification, cette division offre nécessairement une part d'arbi¬ traire en ce sens que certaines formes comme N. multiseptata se trouvent, par suite de leur situation de formes de passage, à la limite entre les deux groupes. C. — Cloisons transverses et côtes basales Outre les cloisons méridiennes principales et les fausses cloisons, certains Fusulinidés offrent d'autres complications. Ainsi chez certaines Néoschvvagérines,on observe des cloisons transverses de même nature que les cloisons méridiennes, c'est-à-dire dépendant également de la lame spirale et formées par le réseau alvéolaire: ces cloisons recoupent les véritables cloisons à angle droit et fusionnent avec elles; elles représentent en réalité une dépendance des fausses cloisons, se développant dans le sens de l'enroulement ; je les ai observées notamment chez Neoschwagerina multicircumvoluta n. sp., (fig. 6 et photographie t, pl. III) et N. multiseptata n. sp,. Ces cloisons transverses viennent s'appuyer sur les côtes basales du tour (') Se reporter à la photographie 1, pl. III, fort grossissement, très net, montrant l'épaississement inférieur de la cloison chez N. multicircumvoluta n. sp., et le fin réseau alvéolaire. (-) W. Volz : Zur Géologie von Sumatra. Geol. u. Pal. Abhandl. etc., p. 24. (3) H. Yabf. : A contribution to the genus Fusulina, p. 3. 12 J. Deprat, Fusulinidés de Chine et d'Indochine précédent. Je ne les ai jamais observées chez aucune Dolioline et elles semblent être l'apanage de certaines ./ Fig. 6. Section transversale de Neoschw. multicircumvoluta n. sp., montrant le développement des cloisons transverses et leurs rapports avec les cotes basalesxi50. cb côtes basâtes — o ouvertures latérales — c cloisons méridiennes principales — c' cloiscns secondaires et fausses cloisons. Néoschwagérines plus évoluées que N. craticulifera. Chez ces formes l'ensemble des cloisons dépendant de la lame spirale forme ainsi une sorte de réseau à mailles rectangulaires. Je n'insisterai pas sur les côtes basales déjà étudiées par beaucoup d'auteurs (basalskelett des auteurs allemands, endosquclette de M. Douvjllé). Ces côtes transverses qui s'appuient sur le tour précédent ne sont pas comme les cloisons précédemment étudiées des dépendances de la'lame spirale ; elles ne sont pas formées de poutrelles : c'est un simple exsudât du protoplasme. Chez Doliolina les côtes transverses implantées sur le tour précédent de la lame spirale sont plus ou moins développées dans le sens vertical, mais n'atteignent jamais le toit du tour suivant (fig. 7, I et II). Chez les Néoschwagérines sensu stricto Schwager admettait, d'après ses études sur « Schwagerina craticuli¬ fera» que les côtes basales se transforment en véritables cloisons transversales. Or,je viens de montrer que dans le cas le plus général ces cloisons transverses sont formées par une dépendance de la lame spirale cons¬ tituée par du réseau alvéolaire et venant s'appuyer sur des côtes basales peu développées (fig. 6). Chez les formes de passage aux Sumatrines vraies dont N. multiseptata n. sp. est le meilleur exemple, les côtes basales se développent davantage et occupent presque toute la hauteur de la cloison transverse, la partie supérieure de celle-ci étant seule formée par une dépendance de la lame spirale. Enfin chez les Sumatrines sensu stricto, telles que S. Annae Volz, les côtes basales deviennent des cloisons transverses complètes (Douvillé). Les formes de passage (fig. 7) m'engagent à considérer les Sumatrines comme dérivant des ,1 .£ ■b fig. 7 Fig. 7. — Sections longitudinales montrant les transformations des cotes basales: 1 Doliolina Aliciae n. sp. x 80; il Doliolina lepida Schw. x 50; III Neoschwagerina craticulifera Schw. x 50; IV N. globosa Yabe X 50; V N. multiseptata n. sp. x 50; VI IV. (Sumatrina) Annae Volz X 100. 1 lame spirale — r réseau alvéolaire — b côtes basales transverses. Néoschwagérines vraies, auxquelles elles se relient par des chaînons, me rangeant ainsi comme je l'ai exprimé ci-dessus à l'appréciation de Yabe, mais je crois pourtant nécessaire dans la classification d'établir Classification des Fusulinidés une distinction entre les deux types extrêmes de la série, représentée à une extrémité par N. craticulifera, a I autre par N. (Sumatrina) Annae. J'ai cherché à montrer dans la fig. 7 la succession des transformations des côtes basales en cloisons transverses et leurs relations avec le réseau alvéolaire de la lame spirale ('). II. — Classification des Fusulinidés La première classification établie sur un nombre de données suffisantes est celle de Schellwien (~). Il envisage les genres Fusulina et Schwagerina, mais de ce dernier il détache le sous-genre Môllerina, dans lequel il place les formes du groupe de Schw. lepida. Reprenant plus tard cette question, il change le nom de Môllerina pour celui de Doliolina, mais il y ajoute Schw. Verbeeki et D. craticulifera (3). Yabe étudie de nouveau la question (4) et divise le genre Fusulina en quatre sous-genres : Fusulina s. str., — Schwagerina, type S. princeps, — Doliolina, type D. lepida, — Neoscliwcigerina. Ce dernier sous-genre est créé par lui ; avec juste raison il détache ainsi les formes du groupe de Craticulifera des Doliolines dont les sépare nettement i'apparition de cloisons longitudinales secondaires (ou auxiliaires pour employer son expression), Entre temps Volz (5) décrit son genre Sumatrina que Yabe, dans un nouveau mémoire ((i) sur les Fusulinidés, considère comme devant se rapporter à son sous-genre Neoschwagerina. Enfin M. Douvillé adoptant la classification de Yabe maintient les divisions Fusulina, Schwagerina, Dolio¬ lina, Neoschwagerina, mais conserve également Sumatrina (7). Je crois que cette solution est la plus heureuse, mais à la condition de grouper ensemble Neoschwagerina et Sumatrina en deux sous-genres, étant donné leurs affinités et surtout les formes de passage qui les relient. On aurait donc : I Fusulina. II Schwagerina . . Type S. princeps Ehrb. III Doliolina . . . Type D. lepida. .. ( Neoschwagerina s. str., TypeiV. craticuli f IV Neoschwagerina. { „ . ° o < ( Sumatrina, 1 ype S. Annae. (') Yabe se montre indécis (A contribution, etc., p. 27) pour décider si Neoschwagerina dérive de Doliolina: « The dérivation of Neoschwagerina either from Doliolina or directly from Schwagerina is a point still undetermined ; howewer, it is almost certain when tracing the development of Neoschw. craticulifera from the initial chamber outward, that the first nume- rous chambers are already with transverse septa though not with auxiliary ones. Therefore it is not impossible that Neoschwa¬ gerina is but an improved form of Doliolina unless the basai skeletons are transverse septa much shortened bv degeneration, contrary to my présent belief. (-) E. Schellwien : Die Fauna des Karnischen Fusulinenkalks, Palaeontographica, vol. 44, 1898. (3) E. Schellwien : Paleoçoische und triadische Fossilien cius Ostasien (in Futterer, Durch Asien, vol. III, livr. I, p. 125-774, 5 pl.) — Id : Trias, Perm u. Carbon in China. Schriften D. Physikalôkonom. Gesell. zu Koenigsberg, 1902. (4) H. Yabe : On a Fusulina limestone with Helicoprion 111 Jcipan. Journal of the Collège of Sciences, Tokyo, vol. X, 1903. (5) W. Volz : Zur Géologie von Sumatra, Geol. u Pal. Abhandl. herausgegeben von Koken, vol. X, cahier 2. (fi) H. Yabe : A contribution to the genus Fusulina. Journal of the Collège of Sciences, Tokyo, vol. XXI, 1906. (7) H. Douvillé : Calcaires à Fusulines de l'Indochine et Evolution et enchaînement des Foraminifères. B. S. G. F. 4e série, t. VI, p. 576, 1907. < .1. Deprat, Fusulinidés de Chine et d'Indochine Fusulina FISCH. Test imperforé à structure al¬ véolaire, cloisons plissées dans leur partie inférieure et à plis contrariés ; ouverture simple, en pente (Douvillê). J'ai dit précédemment que les caractères du réseau alvéolaire me paraissaient très importants dans la détermination des Fusulinidés. J'ai cherché dans le tableau suivant, à établir un essai de classification basé sur ce caractère. Pour les Fusulines je ne cite que celles que j'ai pu étudier personnellement ou dont les auteurs ont donné des figures suffisantes, comme celles du beau mémoire de Schellwien. t Type I : Lame spirale s'incurvant en cloison mince. Réseau alvéolaire ! sans relations avec la cloison: Fusulina muitiseptata Schellw., I F. montipara Ehrb., F. complicata Schellw., F. globosa n. sp., F. Dussaulti n. sp., F. brevicula Schwag., F. Verneuili Moll., F. Tchengkiangensis n. sp., F. ventricosa Meek et Hayd., F. uralica KrOT. (fig. 2, 1). Type 11 : Lame spirale formant une cloison méridienne renflée. Très grosses poutrelles. Réseau alvéolaire sans relations avec la cloi¬ son: F. Margheritii n. sp., F. exilis Schwag., F. granum-avenae Roem. (fig. 2, II). Type 111 : Lame spirale formant une cloison renflée à son extrémité. Réseau alvéolaire développé sur la face interne de la cloison : F. alpina Schellw., var. antiqua Schellw., fragilis Schellw., com¬ muais Schellw., F. Richthofeni Schwag., F. pusilla Schellw., F. regularis Schellw. (fig. 2, III). Type IV : Lame spirale se recourbant en une très courte cloison. Réseau alvéolaire développé sur la face interne de la cloison : F. Kat- taensis Schwag., F. pailensis Schwag., F. iongissima Moll., F. hyperborea Salt., F. granum-avenae Roem. (fig. 2, IV). Type V : Lame spirale se recourbant en courte cloison fortement ren¬ flée. Réseau alvéolaire sur la moitié supérieure de la face interne, les poutrelles cessant de s'implanter à la base du renflement. Premières poutrelles du réseau alvéolaire de la loge postérieure très longues : F. tenuissima Schellw., F. incisa Schellw., F. Lan- tenoisi n. sp., F. japonica Gumb., F. Mansuyi n. sp. Schwagerina MOLLER \ Coquille à test alvéolaire, sphérique ou fusiforme dans les espèces se rapprochant de Fu¬ sulina. Cloisons méridiennes seules développées ; ouvertures multiples à la base de la cloison ; réseau alvéolaire à mailles très fines ; poutrelles très courtes. Doliolina SCHELLW. Côtes basales transverses ca¬ ractéristiques. Cloisons méri¬ diennes toujours renflées, quel¬ quefois très fortement (fig. 4). Réseau alvéolaire à fines mailles, s'insérant sur la face interne de la cloison. Ouvertures multiples formant rangée à la base de la cloison méridienne. Scluvagerina princeps Ei-irb., S. Douvillei n. sp., S. robusta Meek.., S Verbeeki Gein., S. Olclhami Noetl., S fusiformis Krot., 5. /fi-. sulinoïdes Schellw., S: (Triticites) secalicus Say, S. prisca n. sp. Doliolina lepicla Schwag., û. pseudolepida n. sp., D. Ciaudiae n. sp., D. Aliciàe n. sp. Classification des F11 snIinidés Néoschwagerina s. str. Cloisons secondaires méri¬ diennes entre les cloisons prin¬ cipales, dépendant directement de la lame spirale et formées par Neoschwagerina YAliK l'allongement d'un groupe de \ Sumatrina poutrelles du réseau alvéolaire. Cloisons percées d'une rangée d'ouvertures. Côtes basa les transverses plus ou moins déve¬ loppées. Côtes basales développées en cloisons transverses avec une ouverture mé¬ diane. Test alvéolaire avec réseau à larges mailles ; grosses poutrelles renflées, courtes et espacées chez S. Annae, nombreuses et formées de longues et fines poutrelles élémen¬ taires groupées chez les tvpes de passage aux Néoschwagérines s. str. Sumatrina multiseptata 11. sp., Sumatrina Annae volz. Certains auteurs, notamment Von Môller, considérant la difficulté de délimiter les diverses espèces de Fusulines, ont recherché d'autres procédés. En effet, comme Schwacer l'avait remarqué, des caractères apparemment assez constants se transforment vite parfois, tandis qu'en échange d'autres d'apparence variable peuvent se présenter comme bien établis et suivant la remarque de Schellwien, cet échange continuel dans la direction du développement produit souvent chez des groupes différents des formes qui se ressemblent Von Môi.ler f1) crut trouver un excellent moyen de distinguer les genres, en se basant sur ce principe que la spirale d'enroulement est constante dans chaque espèce et peut se laisser exprimer par une formule, un quotient d'enroulement. Schellwien, en étudiant les Fusulines des Alpes Carniques, montra qu'en réalité on ne peut reconnaître le bien-fondé de cette méthode dans un sens absolu, bien que chaque espèce s'enroule certainement avec un mouvement qui lui est propre. Je décrirai ci-après les espèces de Fusulinidés que j'ai recueillis dans mes explorations clans la Chine méridionale, et j'y joindrai quelques comparaisons avec des formes semblables d'Indochine. Je montrerai ensuite leur distribution stratigraphique. (') Von Môller: Die spiral gewunclenen Foraminijeren des russischen Kohlenkalks. Mém. Acad. Se. de S1 Péters- bourg, 7U série, t. XXV et t. XXVII, 1878 et 1879. i6 J. Deprat, Fusulinidés de Chine et d'Indochine III. — Description des espèces de Fusulinidés de Chine et d'Indochine A. —~ Fusulina fiscii. Fusulina multiseptata schellwien Pl. IX, fig. 12 à 15 1898. — Fusulina multiseptata Schellwien. Die Fauna des Karnischen Fusulinenkalks. ii Theil. Palaeontographica. XLIV B. p. 247. J'ai retrouvé au Yun-Nan, avec des caractères identiques, la forme décrite par Schellwien dans l'Ou- ralien des Alpes Carniques. La forme extérieure est allongée ; la surface est marquée de sillons médiocre¬ ment profonds, contournés vers les extrémités. C'est avec F. globosa n. sp., la plus grosse Fusuline qu'il m'ait été donné d'examiner. J'ai observé des échantillons de 1 um 8 de longueur pour 6 1111,1 de largeur ; les plus petits atteignent au moins 1 cin de long. Le rapport de la largeur à la longueur est constamment de 1: 3, exactement comme dans la forme des Alpes Carniques. Le nombre maximum de tours de spire est de 6. Les extrémités du fuseau s'arrondissent doucement comme le montre la fig. 8. Le diamètre ordinaire de la chambre initiale est de on,m 4 ; dimensions identiques à celles de la forme carnique ; dans ce cas les hauteurs de tours sont : 1 er tour = o mm, 7 2e P = I mm, 5 3e » _ 1 mm] g 4« » == 2 mm, 6 5e » = 3 mm> 4 6e » = 3 mm, g ' « 1C Fig. 8 Fig. 8. — Fusulina multiseptata Schellw. ic grandeur naturelle de l'échantillon. Ouralien de 'Hoa-keuou. Description des espèces de Fusulinidés de Chine et d'Indochine échantillon dont la chambre centrale atteint seulement o111111 26, on obtient les chiffres suivants qui se rapportent également aux données de Schellwien : 1e1' tour = o111111 6 ; 2e = 1 111111 ; 3e = 1 111111 3 ; 4e 1 111111 85 ; 5e- = 2 111111 5. La loge initiale est sphérique. La fig. 9 montre la disposition du système embryonnaire. La fig. 15 de la planche IX est une bonne photographie montrant des cloisons extraordinairement nombreuses et rapprochées, s'anastomosant souvent au milieu d'une chambre, et en général remarqua¬ blement ondulées ; j'en ai compté 46 dans le 5e tour. Elles sont peu obliques ; la bouche est étroite et basse. Cette belle espèce rappelle donc trait pour trait sa congénère étudiée par Schellwien dans l'Auernig et le Bombaschgraben. Comme dans les Alpes Carniques, elle existe au Yun-Nan en compagnie de F. com- plicata Schellw., F. tenuissima Schellw., avec des espèces nouvelles, et du.moins jusqu'à présent, spé¬ ciales à la Chine méridionale, que je ferai connaître plus loin : Fusulina globosa n. sp., Doliolina Aliciae n. sp.. F. multiseptata ne peut être confondue avec une autre Fusuline. Ma nouvelle forme F. globosa offre bien une section transversale montrant de nombreuses cloisons plissées fortement et anastomosées, mais la hauteur des tours de spire et leur accroissement sont totale¬ ment différents ; quant aux sections longitudinales, elles diffèrent du tout au tout. Fusulina complicata du même horizon s'en distingue absolument par sa section longitudinale, si une ressemblance existe entre les sections transversales des deux espèces. Fusulina japonica Gumbel qui montre quelqu'analogie avec elle, s'en sépare, comme du reste Schellwien l'a déjà montré, par l'enroulement de la hauteur de spire beaucoup plus considérable, des parois beaucoup plus minces, une forme générale plus trapue. Fusulina granum- avenae Roemer s'en distingue par des septa beaucoup plus courts et moins nombreux. Fusulina Richthofeni Schwager offre une section transversale complètement différente (fig. 16, pl. VIII). Caractéristique de la partie moyenne de l'Ouralien. Je l'ai recueillie au Yun-Nan dans de nombreux gisements : Km. 281,500 de la ligne ferrée, 'Hoa-Keuou, nombreux points entre Pong-Pou et la vallée du Tié-Tchen-'Ho, Ien-Seu-Tong, etc.. Je l'ai retrouvée dans des calcaires de Dong-Dang, (Tonkin, frontière chinoise du Kwang-Si). Fig. 9 Fig. 9. — Système embryonnaire de f. multiseptata Schellw. 1a section transversale — 1 b section longitudinale — Grossi 25 fois. Fusulina complicata schellwien Pl. VII, fig. 3 à 6 1898. — Fusulina complicata Schellwien. Die Fauna des Karnischen Fusulinenkalks. II Theil. Palaeontographica. XLIV B. p. 249. Espèce effilée aux extrémités dans l'âge adulte, plus renflée dans la jeunesse. Les échantillons yunna- nais offrent parfois un renflement marqué aux deux extrémités comme le montrent la fig. 10 et la phot. 3, pl. VIL Le plus long exemplaire atteint 14111111 de long. La longueur s'abaisse souvent à 10 et même 9mm. i8 .1. Deprat, Fusulinidés de Chine et d'Indochine A part de l'étranglement médian, l'ensemble des caractères répond si absolument à la description de E. Schellwien qu'il est certainement impossible de ne pas identifier les deux espèces. 1e fig. i0 Fig. io. — Fusulina complicata Sehellwien. i« vue générale X 5- i1' section transversale embryonnaire, r section longitudinale x 16. i1' longueur réelle. Le rapport de la longueur à la largeur est, comme l'indique Schellwien dans l'espèce carnique, de 2 : î au 2e tour ; mais au 3e, elle s'effile fortement et le rapport devient de 3 : 1 ; au 4e tour, la proportion devient de 4 : 1, et dans les échantillons offrant l'étranglement médian, elle devient de 6 : 1. Je crois absolument inutile de faire une espèce nouvelle ou même une variété avec les formes offrant cet étranglement. Par ailleurs les caractères sont absolument identiques de part et d'autre, et il me paraît inutile de surcharger la nomenclature d'un nom nouveau basé sur un caractère inconstant. Pour un exemplaire de 14 mm de long, la loge initiale sphérique atteint un diamètre de o111111 35 dans la plupart des échantillons, ce qui concorde exactement avec la valeur indiquée par Schellwien. Pour un échantillon dont la loge initiale offre un diamètre de o mm 37, j'ai observé les valeurs suivantes de tours de spire : 1er tour =■ o mm, 7 2<; » _ ] Îiurq 2 3 e » — I ninq 8 4 e » =- 2 111111, 6 Un échantillon pourvu de l'étranglement médian et un peu plus petit m'a offert : 1e1' tour : ornni, 65 2e » ----- I mm, ] 3e » =_ 1 mm, 7 4 e » 2 111111. 2 L'ensemble de la lame spirale et du réseau alvéolaire atteint o111111 1 ; au 3e et au 4e tour cette épaisseur relativement considérable, rappelle exactement celle de l'espèce de Neumarktl (fig. 5, pl. VII). Les septa ressemblent absolument à ceux de F. multiseptata, mais ils offrent une complexité encore plus grande ; ils sont très nombreux et extraordinairement contournés et anastomosés, ce qui donne à la section longitudi¬ nale un aspect très compliqué (' ) justifiant l'appellation de Schellwien (phot. 3 et 4, pl. VII). Fente buccale très basse et extrêmement étroite. Cette Fusuline ne pourrait être confondue avec F. multiseptata qu'en section transversale oblique ; le plissement beaucoup plus compliqué des cloisons, la hauteur moyenne des tours, le rapport de la longueur à la hauteur, l'appareil embryonnaire la sépare complètement de cette espèce. (') Cette complication, donnant naissance à un réseau maillé d'une densité exceptionnelle, apparaît dès les premiers tours (lig. 10, r et t1'). Description des espèces de Fusulinidés de Chine et d'Indochine j i) A rapprocher de F. uralicci Krot, mais cette dernière se distingue de F. compliccila par la forme générale ; tandis que dans F. complicata l'ensemble de la coquille s'effile à partir du 2U tour, dans l'espèce de Krotow le rapport reste toujours de 2,17: 1 (M. E. Schellwien a décrit en Europe cette espèce comme provenant de Neumarktl (Oberkrnin), mais il ne l'a pas observée en place lui-même et ne peut indiquer exactement son niveau. Au Yun-Nan elle accompagne F. multiseptcita Schellw., F. globosci n. sp., F. tenuissima Sciiellw., Dol. Aliciaen. sp.. Fusulina brevicula schwag. Pl. Vil, fig. 12 et 13. 1883. Fusulina brevicula Schwager. Carbonisclie Fbraminiferen aus China und Japan (in « China » v. Richthofen. 4 Bd. Palaeont. Th.) p. 1 2 7 et pl. XVI, fig. 6— 13. F. brevicula est une forme courte et renflée (fig. 12, pl. VII). Répondant à la description de C. Schwager, l'ensemble de la figure est fusiforme, avec des extrémités médiocrement pointues et une partie centrale ventrue. Le rapport de la longueur à la largeur est de 2 : 1. Les échantillons moyens ont 5111"1 de long, chiffre corroborant celui de Schwager; la longueur s'abaisse à 4111111 ou inversement s'élève à 6mi". Le nombre des tours n'excède généralement pas 5. Pour un échantillon de 51 , on a comme hauteur de tours : rer tour = 0111111, 5 2e » = 0111111, 9 3e » i= 1 mm. 3 4e » == I 111111, 7 5e' » ■= 2 111111, 2 Fig. 11. — Fusulina brevicula Schwag. x 12. La loge initiale atteint o 1(1111 3. Elle est ronde. Dans la section longitudinale les cloisons apparaissent nettement cintrées en arcades, d'une façon très régulière (fig. 12, pl. VII). Les cloisons sont au nombre d'une vingtaine dans le 2e tour, 25 dans le 3e, 30 dans le 4e. La lame spirale est assez épaisse pour une forme aussi petite : o 111111 1 dans le 41' tour en comptant l'épaisseur du réseau alvéolaire. Elle donne en se recourbant naissance aux cloisons assez peu plissées, épaisses. La fente buccale est assez haute et occupe environ 1/4 de la longueur de la coquille. Schwager n'a pas donné de sa F. brevicula de Tai-Hu (Chine) des figures permettant une comparaison très précise ; il n'a pas donné de section transversale centrée et sa section excentrique pourrait aussi bien être attribuée à des Fusulines très différentes. Cependant l'ensemble des caractères qu'il indique clans le texte permet très suffisamment de reconnaître que notre espèce yunnannaise est bien celle qu'il a décrite. (() Krotow: Mém. Coin. Giolog. de St. Pètersbourg, vol. VI, 1888, p. 551, pl. Il, lig. 2 — 6. J: Deprat, Fusulinidés de Chine et d'Indochine Si l'on recherche maintenant avec quelles formes F. brevicula pourrait être confondue, nous trouvons F. globosa n. sp. qui lui ressemble uniquement par l'aspect extérieur globuleux, bien que beaucoup plus accentué chez cette dernière ; par la structure interne les deux espèces diffèrent totalement, de même que par leurs dimensions. Fus. montipara Ehrenb. s'en rapprocherait davantage, bien que plus allongée et avec un enroulement plus lent. Schwager a également rapproché de F. brevicula la forme américaine du calcaire carbonifère de l'illinois, Fus. ventricosa Meek et Hayd , mais il a montré que la Fusuline chinoise n'offre pas les pointes latérales ressortantes, distendues, de cette dernière, et que les septa de celle-ci offrent une épaisseur inusitée dans F. brevicula ; il a cherché aussi à montrer que le « quotient d'enroulement » des deux espèces est très différent ; mais nous avons vu que ce mode de comparaison ne repose sur aucun fondement véritable. Schwager a donné cette espèce comme provenant des environs de lac de Tai-Hu, sans plus d'indica¬ tions, notamment d'horizon stratigraphique. Je l'ai observé au Yun-Nan dans des calcaires gris, à la base de l'Ouralien en compagnie de F. regularis Schellw., F. Dussaulti n. sp., dans différents gisements: sur tout le pourtour du lac de Tch'eng-Kiang, dans le Wou-Tsa-Chann, etc. Fusulina Tehengkiangensis n. sp. Pl. IX, fig. 16 et 17 Je décris sous ce nom une jolie petite espèce, caractéristique d'un horizon de l'Ouralien inférieur et remplissant souvent les calcaires de ce niveau clans la région des lacs, notamment dans les massifs qui entourent le grand lac de Tch'eng-Kiang. En forme d'ellipsoïde très régulier, peu effilée, cette petite Fusuline, dont la longueur n'excède pas 2 111111 8, offre une remarquable constance de la longueur par rapport à la hauteur dans tous les échantillons que j'ai étudiés et qui est cle 2, 5 : 1. Le nombre des tours est de 3 à 4 au plus, croissant toujours avec une remarquable régularité, comme le montre la fig. 17, pl. IX représentant une section longitudinale centrée parfaitement orientée, que j'ai pu réussir malgré sa petitesse. La loge initiale, bien qu'assez grosse étant donné la petitesse cle la Fusuline, ne dépasse guère o111111 14. La section longitudinale, pl. IX, fig. 17, dont c'est le diamètre offre les valeurs de tours de spire suivants : 1Pr tour = o n,m, 28 2e » =omm, 42 y » =ollim, 7 4c » = j mrrq q Les cloisons sont relativement peu nombreuses : 15 environ dans le 2e tour, 25 dans le 3e. Elles sont assez épaisses. L'épaisseur totale du réseau alvéolaire et de la lame spirale est cle omni 04. Les rapports du réseau alvéolaire et de la cloison la placent dans le type I. La fente buccale est basse et longue. Cette espèce très caractéristique n'est à rapprocher d'aucune autre. Elle est accompagnée de Fusulina regularis Schellw. et caractérise un niveau très net entre l'horizon à Fusulina brevicula Schw. au-dessous o et F. Kattcensis au-dessus. Gisements très nombreux sur le pourtour du lac cle Tch'eng-Kiang, notamment à Lou-Khi, He-Men- Kiao, Min-Hsin, etc. Fusulina Dussaulti n. sp. Pl. VIII, fig. 6 à 8. Belle espèce renflée, ovoïde, aux extrémités à peine allongées, dont le rapport de la longueur à la Description des espèces de Fusulioidés de Chine et d'Indochine 21 largeur est de. 2 : 1. La longueur varie de 9 à 6, 5. Le nombre des tours est normalement de 6 à 7 : cette espèce est remarquable par leur hauteur. La loge initiale est plutôt petite : o111111 15. J'ai mesuré les hauteurs ci-dessous indiquées pour les tours : 1ei tour ^ 0 mrn, 42 2e » =omm, 84 3e » _ 1 nmq 40 40 » — I ninq 86 5° » = 2 mi», 87 611 » =40111^62 7« » — 5 , 20 Ces mesures ont été prises sur un échantillon de grande taille à 7 tours. On remarquera la rapidité de croissance des tours jusqu'au 6e. La figure tangentielle 8, pl. VIII montre clairement ce fait, aussi bien que la fig. 6 de la même planche qui offre une section longitudinale. Nous observons un fait à noter : tandis que l'accroissement de la valeur des tours des spires se fait rapidement pour passer de 2 mm 87 à 4, 62 du 5e au 6e, brusquement il diminue pour augmenter simplement l'épaisseur totale de 4 mm 62 à 5 mm 20 du 6e au 7e. Ceci vérifie une très juste observation de Schwager faite par lui à propos de Fusulina japonica Gumbel dont il a remarqué une diminution de valeur dans le « quotient d'enroulement » du 5e tour. Il en conclut que ce changement de la spirale se réduit surtout à l'in¬ fluence des trois périodes de la vie, la jeunesse, la forme adulte et le stade de la décroissance sénile (1). Ce dernier, d'après lui, est le plus marqué et quand même les deux premiers âges ne montrent que peu ou point de différences, il est pourtant presque toujours possible de reconnaître dans une forme entièrement développée et complète le moment du passage de l'intensité de la vie au déclin. Dans de nombreuses espèces, j'ai été à même de vérifier la justesse de cette remarque de l'excellent observateur; ce cas se présente ici. Les cloisons sont très plissées dans le jeune âge ; elles le sont de moins en moins dans l'âge adulte (fig. 7, pl. VIII). Elles sont assez espacées ; le 3e tour n'en offre que 25, le 41' 30 et le 5e 40, ce qui est peu eu égard aux dimensions des tours de spire. Légèrement obliques, elles s'arrêtent aux trois quarts delà hauteur des loges. Très minces, leurs rapports avec le réseau alvéolaire les font nettement rentrer dans mon type II : lame spirale s'incurvant en cloison mince, réseau alvéolaire sans relations avec la cloison (V. ante). L'ensemble de la lame spirale et du réseau alvéolaire est mince par rapport à la hauteur des loges = o111111 12 ; la largeur des poutrelles du réseau alvéolaire est d'environ o 11111102. Elles sont très régulièrement plantées. J'ai donné précédemment une figure (fig. 2, 1) en montrant le détail à un fort grossissement. La fente buccale est assez haute et étroite. Cette espèce, comme la précédente, apparaît avec des caractères bien définis ; il est à peu près impossible de la confondre avec une autre espèce. Par son aspect extérieur, elle se rapproche de F. brevicula Schwag., mais en section mince, elle s'en différencie de suite. Que l'on compare dans nos planches les sections de F. brevicula et de F. Dussaulti et l'on verra que toute hésitation est impossible. Pour résumer : la rapidité de croissance des tours de spire, les plissements très faibles des cloisons à partir du 3e tour, leur faible nombre, leur minceur et celle de la lame spirale jointes à la forme générale de la coquille font de Fusulina Dussaulti un type à part. J'ai dédié cette belle espèce à mon collaborateur et ami, M. le Capitaine Dussault, à qui la géologie indochinoise doit actuellement beaucoup de ses progrès. F. Dussaulti s'est montré jusqu'ici cantonnée dans l'horizon à F. brevicula dont elle paraît une espèce caractéristique, en compagnie de F. regularis Schellw., c'est-à-dire à la base de l'Ouralien. Elle est plus rare que F. brevicula et que F. regularis. Gisements nombreux sur tout le pourtour du lac de Tch'eng- Kiang. Recueillie également dans l'Ouralien inférieur de Chouéi-Tang, etc. (') C. Schwager t Carbonische Foraminiferen ans China und Japan, etc., p. 124. 22 J. Deprat, Fusuliiiidés de Chine et d'Indochine Fusulina globosa n. Sp. Pl. VI. (ig. 5 — 10 et pl. VII, lig. i. Cette magnifique espèce, atteignant des dimensions considérables, et dans des calcaires où elle offre en général une conservation parfaite est une des plus caractéristiques au point de vue de l'horizon dans lequel elle est cantonnée. Espèce très ramassée dans sa forme générale (%. 12, :); c'est la plus globuleuse de toutes les Fusulmes que je connaisse, le rapport de la longueur à la largeur n'étant que de 1,2: 1. Par conséquent F. brevicula elle-même, malgré sa forme très renflée, est loin d'atteindre ci la même forme puisque son rapport n'est que de 2 : 1. La grosseur des individus est très variable : toujours d'assez fortes dimensions, elle est normalement de 8 111111 de long pour 6 111111 5 de hauteur ; mais j'ai observé des échantillons géants, notamment près de 'h'oa- Keuou (Hien de Mileu) où l'un d'eux m'a offert les énormes dimensions de 2 cm de longueur pour 1 1,111 76 de hauteur. La croissance des tours est rapide (Hg. 8, pl. VI). J'ai observé pour un échantillon dont 6 tours seule¬ ment étaient conservés et dont la loge centrale avait o111111 56 : 1er tour = 1 111111, 07 2e » = 1 111111, 68 3,! » —- 2 111111, 26 4e •» 2 111111, 87 5e » — 3 mm, 66 6e » =^4 mm,34 Cet échantillon appartient à une petite forme. Le type moyen offre : 1e1' tour — o 111111, 86 2e » — 1 llim, 14 3 e » 2 111111, 80 4e » — 4 mm, 20 5e » 5 mm, 88 6e » =1 111111, 2 8 ■je, » —- 8 111111, 50 Fig. 12. — Fusulina globosa n. sp. I Vue générale extérieure — I1' Type ordinaire ; grosseur naturelle —■ Ib Type géant (JHoa-Keuou) — 1e et I'1 Système embryonnaire en coupes transversale et longitudinale, grossi 20 fois. Description des espèces de Fusulinidés de Chine et d'Indochine 20 Je lerai remarquer la brusque diminution au 7B tour: cet échantillon nous montre comme dans le cas déjà examiné de F. Dussaulti le stade de sénilité bien net. Une forme géante en section transversale m'a donné les chilires suivants : jer tour 1 niiii, g 2° >/ 2 3 e » = 5 nui), 8 4« » =_ 8 mm, 6 5 e » 1 1 mm, 0 6i! » -— 14 mm, 28 7e » 16 11)111 oc La loge initiale est de grande taille, et à peu près invariable, aussi bien dans les formes normales que dans les tonnes géantes: le plus grand diamètre observé fut de omm, 60; normalement elle ne dépasse pas omm, 56. Le développement embryonnaire fut facile à observer dans nombre d'échantillons (phot. 6 et 8, pl. VI et fig. 12 texte). La loge initiale sphérique est suivie d'une série de loges de plus en plus grandes, dont la section longitudinale affecte la forme d'un haricot et qui la coiffent incomplètement, rappelant ce que nous avons figuré chez F. complicata et F. multiseptata ; mais c'est avec F. complicuta qu'on trouve le plus d'analogie, car dès la deuxième moitié du 1e1' tour les cloisons de ces loges se subdivisent abon¬ damment (fig. 12, Id). En tous cas la figure offerte par le système embryonnaire en section longitudinale est très caractéristique. L'épaisseur totale de la lame spirale et du réseau alvéolaire est très forte à partir du 3" tour. Il est intéressant de constater que dans une section transversale normale à l'allongement, et éloignée du centre, cette épaisseur diminue, là où les cloisons anastomosées forment un puissant soutien, tandis qu'elle augmente dans les sections centrées, c'est-à-dire à hauteur de la bouche : Epaisseur de la lame spirale et du réseau alvéolaire o , • , il 3e tour =r- 0,04 Secti on transversale t e . .• < 4i! » _o,04 lortement excentique. ) ( 5e » - 0.09 Ce fait apparaît nettement dans la comparaison des fig. 8 et 9, pl. VI). Je ferai remarquer que clans le 7e tour l'épaisseur totale qui était de o, 11 dans le 6e, tombe brusque¬ ment à 0,04. Or, ce tour est précisément celui dont la hauteur très réduite accuse le stade de sénilité. Cloisons : Les cloisons sont sans rapports avec le réseau alvéolaire, aucune poutrelle ne s'insérant sur elles: elles rentrent donc dans mon type I. Elles sont nombreuses : le 1e1' tour en offre déjà 30 ; le 2e 45 ; on en compte au 3e une cinquantaine ainsi qu'au 4« ; 60 au 5e, Elles sont minces, extraordinaire- ment plissées et anastomosées (fig. 7, 8 et 9, pl. VI et 1 pl. VII), même dans la région centrale, de sorte qu'aux extrémités du fuseau on se trouve en présence d'un réseau excessivement compliqué (fig. 10, pl. VI), rappelant beaucoup la structure de F. complicata Schellw. (fig. 3, pl. VII). La fente buccale est étroite et courte. Cette Fusuline ne me paraît pouvoir être confondue avec aucune autre espèce. Elle ressemble à F. multiseptata Schellw. par la complication de ses cloisons, mais son système embryonnaire, son enrou¬ lement différent et sa forme absolument typique l'en séparent complètement. Elle offre de même des affinités avec F■ complicata, mais de même son système embryonnaire, son enroulement, sa forme extérieure empêchent toute confusion à première vue ; seule une section oblique permettrait une confusion. Sa forme extérieure la rapproche un peu de F. brevicula Schwag., mais cependant la différence dans le rapport de la longueur à la hauteur qui est de 1, 2 : 1 au lieu de 2 : 1 est suffisant déjà pour les différencier ; quant aux caractères internes, ils sont absolument différents ; je laisse de côté la question des dimensions tellement éloignées dans les deux espèces. Section transversale centrée. 3e tour ■= 0,09 4e » = 0, Ï 1 5e » =0,11 6« » =0,11 ( 7« » - 0,04 .1. Deprat, Fusulinidés de Chine et d'Indochine F. ventricosa Meek. et Hayd. s'en rapprocherait aussi, mais l'espèce de l'illinois moins globuleuse offre des pointes latérales qui n'existent pas ici : de plus, elle est de dimensions très inférieures (en moyenne 4nim, 5 de longueur) et son enroulement est moins rapide. Fusulina globosa n. sp. appartient à l'horizon à Fus. multiseptata Schellyv., avec F. complicatci Schellw., F. tenuissima Schellyv., Dol. Aliciae n. sp. Elle est très abondante dans tous les gisements où je l'ai observée au Yun-Nan, notamment autour de'Hoa-Keuou, dans les chaînes calcaires entre Pong-Pou et le Tié-Tchen-'Ho, près de Ien-Seu-Tong, au Km. 281,500 de la ligne ferrée entre A-Mi-Tchéou et Po-Shi. Fusulina exilis schwager. Pl. VIII, lig. 13 et 14 1883. — Fusulina exilis Schwager. Carbonische Foraminiferen aus China uncl Japan (in «China», V. Richthofen, 4 Bd. Palaeont. Th) p. 125, pl. XV, fig. 18 et pl. XVI, lig. 4 — 5. Bien que les ligures cle Schwager ne soient pas suffisantes, je pense cependant qu'il y a identité entre l'espèce que je décris ici et celle de cet auteur. C'est une Fusuline longue et grêle, aux extrémités en forme de longues pointes arrondies, dont la longueur normale est de 8mni environ, bien que l'on observe des échantillons de icm, 5, très exceptionnels. Ce sont les caractères extérieurs de Schwager. Le rapport de la longueur à la hauteur est de 3, 3 : 1. La spire est composée de 6 à 7 tours. Les mesures suivantes ont été prises sur un échantillon à 7 tours : ier tour o111111, 35 2 e » O 1! 3e » O S II 4e » = 1111111,40 5e » = 1mm,96 6e » = 2mm, 31 7e » 2111111,55 Le 7e tour diminue de hauteur, il représente encore ici le stade de sénilité. La lame spirale est épaisse ; elle offre omm, 02 d'épaisseur au 2e tour, omm, 07 au 4e. La loge initiale a o ni, 2 1 de diamètre ; elle est ronde. Les poutrelles du réseau alvéolaire courtes et renliées à leur partie inférieure sont épaisses et sans relations avec les cloisons principales, leur nombre est restreint en raison de leur épaisseur et on n'en observe qu'une dizaine ou même moins entre deux cloisons ; cette espèce rentre ainsi dans notre type II ; les cloisons comme nous l'avons figuré plus haut (fig. 2, II) sont du type court ; elles s'arrêtent aux 2/3 de la hauteur du tour cle spire ; elles sont fortement épaisses et renflées à leur partie inférieure ce qui se rapproche du caractère indiqué par Schwager qui dit que les cloisons sont « obtusangles ». Il donne également l'indication que : « les pores sont assez épais et, dans la coupe, atteignent un diamètre de omm,o 1 ». Etant donné que Schwager méconnaissait la nature du réseau alvéolaire, il est évident que ces « pores épais » correspondent à l'épaisseur des poutrelles que je viens d'indiquer. Ainsi, en ramenant à leur véritable interprétation les caractères de la coquille indiqués par Schwager, nous pouvons constater que notre espèce est bien sa Fusulina exilis. Schwager a montré que F. exilis se distingue nettement de F. cylindrica Fisch. par certains carac¬ tères internes comme les dimensions du système embryonnaire et l'épaisseur des cloisons plus minces dans la seconde. Elle appartient du reste à un niveau très différent de celui que caractérise la F, cylindrica. En effet, F. exilis est caractéristique au Yun-Nan du Permien supérieur où on la recueille en compagnie de F. Margheritii n. sp., Neoschwagerina globosa Yabe, N. (Sumatrina) Annae Volz, Dol. pseudolepida n. sp.t Schwagerina Douvillei n. sp., etc. Ceci concorde avec l'indication de Schwager qui la cite comme exis¬ tant au Japon en compagnie de Doliolina lepida. F. exilis Schw. existe dans les calcaires de Pong-Oua (Laos) avec les mêmes formes que je viens de citer. Description des espèces de Fusulinidés de Chine et d'Indochine Fusulina Margheritii n. sp. PI. VIII, fig. 9- 10; pl. IX, lig. 1. J'ai obtenu d'excellentes coupes qui m'ont permis d'étudier dans les meilleures conditions cette belle espèce. Ovoïde, le rapport de la longueur à la largeur étant de 2, 5 : 1, avec des extrémités arrondies, cette Fusuline ollre une longueur normale de 711»»; rarement elle atteint ionim. Elle est marquée sur sa surlace extérieure de sillons peu profonds; la fig. 13 montre son aspect extérieur général. L'enroulement est remarquablement lent et régulier (pl. IX, fig. i). Le nombre des tours est de 6 à 7 : Ier tour = 0 mm, ^ 2e » — 0 mm, 66 3e » = 1 mm I0 4U » == 1 mm, 57 5e » = 2 mm, 17 6P » = 2 mm, 54 7e » == 2 mm, 80 1 Grossie 5 fois Fig. 13 Fig. 13. — Fusulina Margheritii n. sp. ia Dimensions naturelles — ib et 1" Système embryonnaire en sections transversales et longi¬ tudinales, grossies X 60. Il en résulte qu'en simplifiant, la valeur de l'enroulement pour chaque tour peut être définie par les nombres suivants: 2, 4, 4, 6, 6, 3. Le dernier chiffre se rapporte au dernier tour sénile dont la valeur s'abaisse brusquement. L'ensemble de la lame spirale et du réseau alvéolaire offrent une épaisseur remarquable. J'ai observé les valeurs suivantes : jer tour = Omm, 0 1 2e » = Omnl, 02 Epaisseurs de la lame spirale... 3e 4e 5e 6e 7e = o111111,04 = omm, 05 0 mm, 07 = 0 mm,02 26 J. Deprat, Fusulinidés de Chine et d'Indochine On remarquera que dans le dernier tour l'épaisseur diminue brusquement, en même temps que la hauteur de spire ; tout accuse le caractère de dégénérescence sénile. Les poutrelles du réseau alvéolaire sont grosses, peu nombreuses, fortement renflées à leur partie inférieure (fig. 2, II). La loge initiale est assez grande: omm, 18 de plus grand diamètre. Elle apparaît avec une section circulaire en coupe longitudinale (fig. 13, ia et pl. VIII, lig. 9 et 10), tandis qu'en section transversale (fig. 13, ib) elle offre la forme d'un gros haricot ; cette première loge est coiffée d'une seconde loge assez grande, nettement semi-lunaire en section longitudinale. Ce système embryonnaire est assez particulier. Les cloisons sont très épaisses, fortement renflées à leur extrémité ; les poutrelles du réseau alvéolaire en sont complètement indépendantes, et seule la lame spirale concourt à la formation des cloisons. Ce type rentre dans notre catégorie II. Cette Fusuline se sépare nettement, par l'ensemble de ses caractères, de toutes celles qui ont été décrites jusqu'à présent, et c'est pourquoi il nous paraît légitime d'en faire une espèce nouvelle. Elle a incontestablement des affinités avec F. exilis Schw., tout en en restant bien séparée. Je l'ai recueillie au Yun-Nan dans les calcaires gris du Permien supérieur en compagnie de Fusulina exilis Schw., Schwag. Douvillei n. sp., Dol. pseuclolepicla n. sp., Neoschwagerina globosci Yabe, N. (Sumatrina) Annae Vo. z. Je l'ai observée avec une faune identique dans les calcaires de Pong-Oua (Laos), et je pense que c'est l'espèce au sujet de laquelle M. le Professeur Douvillé s'exprime ainsi: « une Fusuline de 5 à 6 141111 de longueur sur 1,5 à 1,7 diam., ressemblant à F. exilis, mais un peu plus renflée et moins cylindrique dans sa partie médiane; le nombre des tours est de 6, mais la largeur de la spirale paraît croître très lentement dans les derniers tours. Il est probable que c'est une espèce particulière, mais comme elle ne m'est connue que par des coupes, il m'a paru prudent de m'abstenir de lui donner un nom nouveau (') ». D'autre part, F. Margheritii est accompagnée dans le gisement de Pong-Oua par une espèce très voisine, F. granum- avenae Roem. dont elle diffère uniquement par un moindre allongement et par les dimensions de l'appareil embryonnaire. Fusulina granum-avenae roem. Fusulina granum-avenae Roem. Uber eine Kohlenkalktauna der Weslkùste von Sumatra. Palaeontographica, t. XXVII, 1880, p. p. 1-11 ; et Jaarboek van het Mijnwesen 1881, I. p. 292, pl. I, fig. 2 a, b, c. Je ne donne pas de photographies de cette espèce, car les planches étaient déjà en voie d'exécution quand je l'ai observée. Du reste, nos sections se rapportent exactement aux excellentes figures de Verbeek (2). On sait qu'en effet Roemer n'a pas donné de sections microscopiques. F. granum-avenae Roem. est fusiforme, pointue, ressemble beaucoup à l'espèce de Sumatra ; elle est moins longue, n'offre qu'une douzaine de millimètres au plus de longueur. Le rapport est de 4, 6 : 1, tandis qu'il est de 2, 5 : 1 dans F. Margheritii ; on compte 8 tours au plus. La forme des cloisons est identique à ce qu'on observe dans F. Margheritii, ainsi que la valeur des tours de spire ; les poutrelles du réseau alvéolaire sont aussi très grosses. D'une façon générale, l'espèce de Pong-Oua répond absolument à la très précise descrip¬ tion de Verbeek. La loge embryonnaire est sphérique ou ellipsoïdale, très grosse, car elle atteint jusqu'à o411111, 35 comme dans la forme de Sumatra. Cette espèce se différencie nettement de F. Margheritii n. sp. par ses dimensions plus faibles, sa forme plus allongée et sa loge embryonnaire plus grosse ; pour le reste elle s'y rattache et rien ne se ressemble plus que les sections transversales mal centrées de F. exilis Schw., f. Margheritii n. sp., et F. granum-avenae Roem. (') H. Douvillé : Calcaires à Fusulines de l'Indochine B. S. G. F 4° série, t. VI, p. 585. (-) Verbeek et Fennema : Descript. gèol. de Java et de Mcidoura, t. II, 1896, p. 1131 et pl. I, fig. 1-10. Description des espèces de Fusulinidés de Chine et d'Indochine 'J1 Fusulina alpina schellw. var. antiqua schellw. Pl. VIII, fig. 1-3 1898. Fusulina alpina Schellw. var. antiqua E. Schellw;en. Die Fauna des Karnischen Fusulinenkalks. II Th. p. 244, pl. XVII, fig. 1-4 J'ai retrouvé, très abondante, au Yun-Nan cette espèce de l'Ouralien alpin. On sait que dans celte espèce, Schellwien a distingué trois variétés : antiqua, fragilis et commuais. Il me paraît que ces variétés reposent sur des caractères bien peu différents et qu'il est souvent difficile de les distinguer. C'est pour¬ quoi, bien que je ne signale que la variété antiqua, peut-être les deux autres existent-elles dans 1 Ouralien yunnanais ; c'est du moins ce qu'il m'a semblé, mais les caractères donnés par Schellwien me semblent irop inconstants pour pouvoir en l'aire état avec certitude. Fig. 14 Fig. 14. — Fusulina alpina Schellw. var. antiqua Schellw. 1 Vue extérieure grossie 8 fois — iil Grandeur naturelle —- ib et ic Système embryonnaire en section transversale et longitudinale grossies 25 fois. F. alpina yunnanaise (fig. 14), comme la forme carnique, montre une coquille cylindrique, se terminant brusquement par un cône peu aigu ; elle est recouverte de plis assez saillants, très nets, qui apparaissent très bien marqués dans la figure 3, pl. VIII. Mes données sur les dimensions concordent avec celles de Schellwien. Mes échantillons offrent une longueur maxima de 12 mm; mais fréquemment, elle ne dépasse pas 8 mni, la longueur moyenne est de 101111,1 pour 3 de hauteur, ce qui donne un rapport de 3, 3 : 1. Schellwien indique environ 4 : 1. J'ai en effet observé des formes qui donnent ces dimensions. Comme dans la forme carnique, les tours sont peu nombreux. Schellwien en indique 5, nombre que j'ai constaté dans mes échantillons. La hauteur des tours est la suivante. Les nombres obtenus sont identiques à ceux de Schellwien que je donne vis-à-vis pour la comparaison : forme yunnanaise forme carnique I er tour = Omm, 56 01,ltn, 5 2e » = omm, 99 o11"1', 9 3e » _ 1 mm, 6j 1 mm, 6 4e D = 2 mm, 45 2 mm, 4 5e » —- 3 mm, 20 3 ,lmb 1 Il est impossible de trouver une concordance plus parfaite. L'épaisseur de la lame spirale et du réseau alvéolaire est assez forte ; elle atteint o n|m, 09 au quatrième tour. La maille du réseau alvéolaire atteint onmi, 015, le nombre des poutrelles n'étant pas très considérable 28 J. Deprat, Fusulinidés de Chine et d'Indochine entre deux cloisons et leurs dimensions étant assez fortes ; Schellwien leur donne les mêmes dimensions, mais il les prend pour des pores d'assez fortes dimensions dont il compte 8 à 10 entre deux septa. La lame spirale se recourbe en une cloison dont l'épaisseur augmente de telle sorte que son extrémité est renflée (fig. 3. pl. VIII) ; le réseau alvéolaire se poursuit sur la face interne de la cloison ; F. ctlpina rentre dans notre catégorie III. Le nombre des cloisons qui sont très peu plissées, n'est pas très élevé ; en moyenne : 1er tour = 12; 2e = 16 ; 3e = 20 ; 4e = 29. La loge initiale atteint en moyenne omm,25 (Schellwien donne oram,26); elle est généralement sphérique, mais souvent aussi un peu déformée ; il en est de même dans la forme carnique. La fig. 3, pl. VIII, montre un accident de ce genre. La coupe longitudinale du système embryonnaire, fig. 14, 1e, est très instructive. Elle montre la loge initiale coiffée d'une série de loges semilunaires, après lesquelles se développent ensuite à droite et à gauche une série de logettes emboîtées. La figure 15 montre le développement embryonnaire de F. alpina. C'est évidemment le même processus dans les autres espèces, mais il apparaît ici plus clairement que partout ailleurs et c'est pourquoi j'insiste sur ce point. Fig. 15 Fig. 15. — Développement embryonnaire de Fusulina alpina. x 40. La fente buccale est peu élevée. J'ai observé les variations de cette espèce, qui peuvent se rapporter aux variétés fragilis et commu¬ ais de Schellwien, mais ces variations peu importantes, aux caractères très inconstants, semblent en général être de simples accidents de la forme type, ainsi doit-on considérer des exemplaires un peu plus épais, d'autres où la loge initiale est un peu petite. F. alpina Schellw. se trouve au Yun-Nan dans les couches ouraliennes à Schw. princeps Ehrenb. où elle accompagne cette espèce avec Schw. fusulinoïdes Schellw. (rare). Elle est très caractéristique de cet horizon. On sait que c'est également en compagnie des mêmes espèces que Schellwien l'indique dans l'Ouralien de l'Auernig (Alpes carniques). Je montrerai du reste plus loin que la série ouralienne offre au Yun-Nan toute une série d'horizons identiques pour les Fusulinidés à ceux des Alpes carniques. Si, par sa forme extérieure, Fusulina alpina rappelle un peu F. multiseptata Schellw. elle s'en éloi¬ gne complètement par ses caractères internes. Fusulina regulanis schellw. PL VII, fig. 14-15 1898. — Fusulina regularis E. Schellwien. Die Fauna des Karnischen Fusulinenkalks. II Theil. p. 250; pL XIX, fig. 1-6. Coquille très régulièrement ovalaire dont le rapport du grand au petit axe est normalement de 2, 5 : 1 ; sillons méridiens peu accusés. Les dimensions n'excèdent pas 8mm ; plus fréquemment elle est de 6mm. Sa forme de fuseau très régulier est absolument typique (fig. 16 et pl. VII, fig. 15). La description de Description des espèces de Fusulinidés de Chine et d'Indochine 29 F. regularis des Alpes carniques par Schellwien répond absolument à cette description, et les chiffres qu'il donne pour la dimension et les rapports de la longueur à la largeur sont presque identiques (2, 8:1). Fig. 16 Fig. 16. — Fusulina regularis Schellw. I Vue extérieure x 7 —• Ia Grosseur naturelle — Ib, Ie Système embryonnaire en sections transversale et longitudinale X 50. L'enroulement est relativement lent; les chiffres obtenus sont presque identiques à ceux de Schellwien pour son espèce des Alpes carniques : forme yunnanaise forme carnique Ier tour = 0mm, 38 O mm, 36 2e » = omm, 38 omnqôo 3e » =Omm,95 I mrrq 00 4e » = 1 mnq 48 I mny 56 5e » = 2mm) !0 2im,20 J'ai obtenu pour la loge initiale le même diamètre que celui indiqué par Schellwien: omnq 22. On compte ordinairement 5 tours de spire ; souvent il y a un 6e tour incomplet ; rarement il se développe entièrement. L'épaisseur de la lame spirale et du réseau alvéolaire va en croissant rapidement du Ier tour au 51' : Ier tour = o mm? 01 ; 2e = 0,02 ; 3e = 0,03 ; 4e = 0,056 ; 5e — 0,084. Les poutrelles du réseau sont assez épaisses et bifurquées fréquemment ('). Or, Schellwien indique pour son espèce des Alpes carniques (loc. cit. p. 250 et 251) que les cloisons des premiers tours sont minces et se renforcent ensuite très notablement : « Die Kammerwandungen sind in den ersten Umgàngen dunn, Verstàrken sich in den spâteren Windungen selir erheblich und erreichen im 4. Umgange einen Durchmesser von om»i,09 — 0,1 ». Ici encore il a confondu les poutrelles du réseau alvéolaire avec des pores, disant : « Sie sind von Poren durch Setzt, deren Durchmesser auf der Innenseite des 4. Umgangs ca o mm5 015 mm^ betragt, wâhrend die Zvischenraume etwa 0,010 mm, stark sind. Die Poren sind in der Nàhe dersepten hâufig stark gebogen ». Lse poutrelles du réseau alvéolaire sont en effet développées sur la face interne de la cloison, ce qui place notre espèce dans la catégorie III. L'observation de Schellwien était juste ; il s'est seulement trompé sur l'interprétation du réseau alvéolaire, pris pour un réseau de canaux. Les cloisons des chambres sont courtes et droites, peu plissées, formées par un recourbement de la lame spirale qui s'épaissit ensuite fortement, de sorte que l'extrémité de la cloison apparaît renflée. Nous venons de dire que le réseau alvéolaire se poursuit sur la face interne. Le nombre des cloisons est d'une (') Schellwien (loc. cit. p. 250) indique aussi que la cloison extérieure se renforce notablement. 3o J. Deprat, Fusulinid.és de Chine et d'Indochine quinzaine au 2e tour et d'environ 25 au 5e. La fente buccale est très large et au dernier tour occupe plus d'i/3 de la coquille ; cela est nettement visible dans la fig. 15, pl. VII. La fig. 16 montre en ic le développement embryonnaire. L'ensemble des caractères précédents montre l'identité parfaite de la Fusulina regularis décrite par Schellwien dans l'Ouralien des Alpes carniques dans les gisements de Neumarktl en Oberkrain, de l'« Uggowitzer Breccie » et de l'Auernig et de notre espèce yunnanaise. Cette espèce se distingue de toutes les autres par ses caractères essentiels ; sauf en ce qui concerne la F. cylindrica. Je partage pleinement la manière de voir de Schellwien qui considère cette espèce si souvent citée de l'Indiana du Nebraska, de l'Iowa, de l'Illinois, Arizona, Wyoming, Utah, Colombie britannique, etc., comme identique à F. regularis. En effet, aucun auteur n'a jamais donné de dessins suffisants de F. cylindrica, et il me paraît préférable par suite d'adopter la désignation de Schellwien. F. regularis coexiste au Yun-Nan avec F. Dussaulti n. sp., F. brevicula Schwag. ; elle existe égale¬ ment dans l'horizon à F. Tchengkicingensis n. sp. Fusulina Riehthofeni schwag. PL VIII, fig. 15-16 1883. — Fusulina Riehthofeni C. Schwager. Carbonische Foraminiferen aus China und Japan (in «China», V. Richthofen, 4 Bd. Palaeont. Th.) p. 125, pl. XV, fig. 11-17. Coquille de forme très caractéristique, oblongue, en forme de fuseau, bombée au milieu et se rétré¬ cissant très régulièrement vers les extrémités arrondies (fig. 17), de telle sorte que la projection de Fig. 17 Fig. 17. — Fusulina Richthofeni Schwag. 1 Forme extérieure X 6 — ia Grosseur naturelle — ib et ie Système embryonnaire et premier tour X 25. l'ensemble de la coquille sur un plan donne la figure d'un losange allongé suivant d'une diagonale ; les sections longitudinales (fig. 15, pl. VIII) en témoignent. La largeur normale est de 8 mm ; quelques échan¬ tillons atteignent 10 à 12 mm. Le rapport de la longueur à la largeur est de 3 : 1. Les extrémités sont un peu contournées (fig. 17) et la surface est marquée de sillons nets et profonds, dont l'indication est très nette dans les coupes transversales (fig. 16, pl. VIII). La mesure des hauteurs de spire donne : 1 er tour = o mm, 43 2e » = 0 mm, 70 3e » — I mm, 27 4e » . 2 mt», 10 Description ries espèces de Fusulinidés de Chine et d'Indochine 3l L'enroulement est donc rapide, (se reporter à la lig. 16, pl. VIII) montrant une coupe transversale. On compte normalement 4 tours. L'épaisseur de la cloison spirale et du réseau alvéolaire, bien que faible au début, croît à chaque tour pour devenir très forte au dernier : 1er tour = omm, 01 7 ; 2« = 0,056 ; 3e = 0,084 ; 4e = 0,112. La loge initiale ne dépasse pas omm, 23. Elle est sphérique. La fig. 17 montre en un icet ib la structure embryonnaire. Les cloisons sont formées par un mince recourbement de la lame spirale ; elles sont très droites et rapprochées : 16 dans le 1e1' tour ; 18 dans le 2e ; 26 au 3e ; 34 au 4e ; ce sont des chiffres assez considé¬ rables en égard à la relative petitesse de cette forme. Les poutrelles du réseau alvéolaire sont développées sur une partie de la longueur de la face interne. Fusulina Richthofeni est une espèce bien délimitée et que les coupes longitudinales et transversales suffisent à définir, à condition qu'elles passent par l'appareil embryonnaire ; comme pour toutes les espèces précédemment décrites, une coupe oblique ne permet aucune détermination précise. Par sa forme exté¬ rieure, elle se distingue bien de F. brevicula renflée comme elle, mais avec un rapport de 2 : 1 au lieu de 3:1. J'ai recueilli cette espèce dans les calcaires du Permien moyen yunnanais, où elle est caractéristique, en compagnie de Schwagerina Verbeeki Gein., Doliolina lepida Schw., Fusulina Mansuyï n. sp., F. Lan- tenoisi n. sp. Fusulina Kattaensis schwag. Pl. IX, fig. 5-11 1885. — Fusulina Kattaensis C. Schwâger. Sait Range fossils, Pal. indica ; série XIII, p. 983. Cette espèce du groupe des Fusulines subcylindriques allongées du calcaire à Productus de l'Inde offre une coquille longue, étroite. Normalement elle atteint 10 mm. Le rapport de la longueur à la hauteur est de 5 : 1. Ceci coïncide avec les chiffres de Schwager qui donne iomm de long pour 2 111111 de large. Fig. 18 Fig. 18. — Fusulina Kattaensis Schw. 1 Grossie 5 fois — I1' Grosseur naturelle — Ie et Id Système embryonnaire en sections transversale et longitudinale x 25. L'enroulement est remarquablement lent, ce qui donne, malgré le faible diamètre transversal, un nombre de tours élevé, 6 et souvent 6 1/2 à 6 3/4. J. Deprat, Fusulinidés de Chine et d'Indochine J'ai obtenu les valeurs suivantes pour six tours de spire dans un échantillon de omm, 8 de long offrant 6 1/2 tours: 1er tour= 0 111111, 28 2e » = o mm, 49 3P- » =0 mn\ 63 4« » = 0 nini, 79 5e » = 1 mm, 08 6e » = I 111 ni, 40 L'épaisseur de la cloison spirale croît d'une façon très régulière avec l'enroulement : 1er tour = oraill,oi; 2e = o, 01 ; 3e = 0, 02 ; 4e _ o, 025 ; 5"- = o, 03 ; 6e •= 0, 04. La loge initiale, circulaire en section longitudinale, apparaît ovale en section transversale avec un grand diamètre de o mm, 16 à omm, 20 pour un petit de omm, jç> à omm, 13. La loge initiale est suivie dans les cas précédemment étudiés d'une série de loges semilunaires qui ont pour plan médian commun vertical, celui qui est perpendiculaire à l'allongement de la coquille (fig. 18, id). Les cloisons des loges sont remarquablement courtes ; la lame spirale, pour les former, s'incurve len¬ tement et cesse à peine à moitié de la hauteur des tours (fig. 7 et 11, pl IX) ; ce caractère est commun à toutes les Fusulines de ce groupe comme F. pailensis par exemple. Les poutrelles du réseau alvéolaire se poursuivent sur la face interne de la cloison (fig. 2, IV). La fente buccale occupe, comme l'a indiqué Schwager (loc. cit. p. 986), dans l'espèce de la Salt-Range, 1/8 de la longueur totale dans le dernier tour. C. Schwager avait décrit en même temps que F. Kattaensis une autre espèce allongée et très voisine, F. pailensis Schw. 11 indique que F. pailensis se distingue de F. Kattaensis par une très petite loge initiale et il est incontestable que par tous les autres caractères, ainsi qu'il appert des figures et des descriptions de Schwager lui-même, elles sont identiques. Il en résulte qu'il est très difficile de distinguer l'une de l'autre ces deux espèces. F. longissima Môll offre des caractères voisins, mais la coquille est plus allongée encore, surtout dans la variété de l'Inde, plus longue encore que la forme russe, puisqu'elle atteint jusqu'à 16 mra de long pour 2, 2 de large (Schwager, échantillon de Omarkheyl), ce qui donne un rapport de 7 à 1, tandis que F. Kattaensis donne 5 : 1 .Fusulina hyperborect Salt. se rapproche également de F. Kattaensis. J'ai recueilli F. Kattaensis dans l'Ouralien de Tong 'Hai du pourtour du lac de Tcheng-Kiang, etc. au Yun-Nan et ce qui est remarquable, c'est que cette espèce est absolument seule dans cet horizon. Fusulina Mansuyi n. sp. Pl. VIII, fig. 11 -12. Coquille ovoïde aux extrémités très arrondies, dont le rapport de la longueur^ la largeur est de 3:1. La plus grande longueur observée est de 9 111111 pour 3 de hauteur. Fines stries peu marquées à la surface. Fig. 19 Fig. 19. — Fusulina mansuyi n. sp. ia Grossie 6 fois — i'1 Grosseur naturelle — ie et i'1 Système embryonnaire X 25 Description des espèces de Fusulinidés de Chine et d'Indochine 33 On observe normalement 5 tours dont les hauteurs de spire sont les suivantes : Ier tour == omm, 51 2e » = 0mm, 86 3e » = I mr", 35 4e » — 1 mm, 82 5e » = 2 mm, 3 I L'enroulement est lent. L'épaisseur de la lame spirale et du réseau alvéolaire croît rapidement : ier tour =omm, 01 ; 2e == 0,02 ; 3e = 0,05; 4e = 0,07 ; 5e = 0,07. La loge embryonnaire est sphérique. Son diamètre = omm, 24. L'ensemble du système embryonnaire rappelle de très près celui de Fusulina cilpina Schellw.. Les cloisons sont courtes et épaisses. Leurs rapports avec le réseau alvéolaire classent cette Fusuline clans mon type Y. Elles sont rapprochées et en général incurvées vers l'extérieur (fig. 12, pl. VIII). J'en ai compté en moyenne 12 au ter tour; 20 au 2e; 25 au 3e ; 35 au 4e ; 45 au 5e. La fente buccale est étroite et basse. Fusulina Mansuyi offre quelques caractères qui la rapprochent de F. cilpina, notamment le développe¬ ment embryonnaire, mais la hauteur des tours de spire, la forme des cloisons, leur nombre l'en séparent absolument au point de vue spécifique; de plus l'aspect extérieur est très différent, ainsi que le rapport de la longueur à la largeur. J'ai recueilli cette espèce clans les calcaires à Schwagerinci Verbeeki Gein., avec Dol. lepida Schw., Fus. Richthofeni Schwag., Fus. minima n. sp., en divers points du Yun-Nan. Fusulina Lantenoisi n. sp. Pl. IX, fig. 2-4 Cette très petite espèce ne m'est connue que par des coupes. Ses dimensions réduites ne m'ont permis que très difficilement d'obtenir de bonnes coupes ; elle est en effet beaucoup plus petite qu'aucune Fusuline actuellement décrite, puisque ses dimensions maxima sont de 3mm de longueur sur 1111111 de largeur, offrant ainsi naturellement le rapport 3:1. Elle est, par conséquent, bien plus réduite que les plus petites formes connues, comme la F. pusilla de Schellwien (Karnischen Fusulinenkalks, p. 253). Sa forme générale que laissent voir les coupes longitudinales la rapproche des espèces subcylindriques de l'Inde telles que F. Kattaensis Schwag.. La coquille est en effet cylindrique avec des extrémités larges, brusque¬ ment arrondies ; elle conserve ainsi le même diamètre sur les 2 3 de sa longueur. Malgré son exiguité, F. Lantenoisi offre 5 1/2 à 6 tours, dans lesquels j'ai mesuré les hauteurs suivantes : I er tour =0™, 14 2" » =0 mm, 22 3e » = o 35 4e » = O mrrq 63 5e » = o mrn, 92 6e » = I mm, 26 L'enroulement est relativement lent (fig. 4, pl. IX). L'épaisseur de la lame spirale est faible, quoique assez élevé proportionnellement à l'extrême petitesse de la Fusuline; j'ai mesuré omm, 025 au 5e tour, tandis qu'au 2e on ne trouve que omm, 008. Loge embryonnaire très petite en rapport avec l'ensemble des dimensions et n'excédant pas o mm, 04. Les loges suivantes sont presque aussi grosses. La (fig. 4, pl. IX) montre cette structure particulière en section transversale ; il m'a été impossible d'obtenir une section longitudinale passant exactement par le centre. Centre de Documentation sur l'Asie du Sud-Est et le ^ Monde Indonésien EPHE VIe Section BIBLIOTHÈQUE .1. Deprat, Fusulinidés de Chine et d'Indochine Les cloisons des loges sont épaisses et incurvées vers l'extérieur, normalement renflées fortement à la base, point trop serrées ; j'en ai compté 8 au i01' tour ; 9 au 2,! ; 12 au 3H ; 13 au 4e ; 15 au 5e ; 18 au 6e. Fente buccale occupant le 1/3 de la longueur. Fusulina Lantenoisin. sp. se rapproche de F. pusilla Schellwien par quelques caractères semblables, notamment la forme générale de la coquille, celle des cloisons ; mais les dimensions beaucoup plus laibles de notre espèce, la loge embryonnaire proportionnellement beaucoup plus grosse chez la forme carnique suffisent pour justifier de leur séparation en deux espèces. A part F. pusilla je ne vois aucune espèce connue pouvant être vraisemblablement rapprochée de notre nouvelle espèce. Elle se trouve dans les calcaires à Schwagerina Verbeeki Gein. du Yun-Nan, où lui font cortège, outre cette dernière, Dol. lepida Schw., F. Mansuyi n. sp. et F. Richthofeni Schw.. Fusulina incisa schellwien Pl. VIII, fig. 4 et 5 1898. — Fusulina incisa E. Schellwien. Die Fauna des Karnischen Fusulinenkalks. II Th. p. 252 ; Pl. XVIII, fig. 5-9 et Pl. XXII, fig. 2. L'espèce que j'ai découverte au Yun-Nan rappelle intimement celle des Alpes Carniques. Elle est plutôt petite, les extrémités sont franchement arrondies, tandis que le milieu est à peine bombé (fig. 4, pl. VIII et fig. 20, texte) ; de profonds sillons, bien indiqués également dans les coupes transversales (fig. 5, pl. VIII) et correspondant aux cloisons des loges, la parcourent de bout en bout. Ces caractères répondent absolument à ceux qu'a donnés Schellwien. Le rapport de la longueur à la largeur est de 3 : 1. Beaucoup d'échantillons répondent bien aux dimensions indiquées par Schellwien, mais j'en ai observé au Yun-Nan de plus considérables, et comme les caractères externes et internes de ces derniers restent les mêmes, on doit en conclure que cette grosseur 1 c Fig. 20 Fig. 20. — Fusulina incisa Schellw. i Grossie 5 fois — ia Grosseur naturelle — i'» et i° Système embryonnaire X 25. un peu plus forte correspond simplement à une question d'habitat. Si on trouve souvent une longueur de 5 à 6n™. seulement, j'ai, par contre, mesuré des échantillons s'élevant à 7 et 8. En général on trouve 5 tours. La spire est étroitement enroulée. Je donne des mesures effectuées sur un échantillon de 7 mm, 26 de long, sur un autre de 5 mm, 73 et je mets en regard les valeurs données par Schellwien. Description des espèces de Fusulinidés de Chine et d'Indochine 35 Forme yunnanaise de 7 nim, 26 Forme yunnanaise de 5 73 Forme carnique (Schellwien) Ier tour — omm, 49 omi||,35 omm,35 f 2e » =.onm», 72 o|im\ 56 omm,55 3e » =i ]ram?I4 O 88 omm,9I 4e » — I 111 m, 68 I "H>1, 29 I mm,33 5« » lÉg 2 n,m, 42 I !>"», 90 iram,8o Il y a parfois un 6e tour, mais dénotant le stade de sénilité. Ici, comme dans la forme carnique, l'épaisseur de la cloison spirale est considérable eu égard aux dimensions peu élevées. On trouve : ier tour o""", 02 ; au 2e 0,04 ; au 3e 0,06 ; le 4e donne 0,09 et le 5e 0,14. Or, Schellwien a donné omm, 1 pour le 4e tour. Les poutrelles du réseau alvéolaire sont fortes et se poursuivent nettement sur la face interne des cloisons des loges. Celles-ci sont épaisses, formées par un recourbement très lent de la lame spirale d'où pour les loges un aspect arrondi. Du 2e au 5e tour leur nombre est identique à celui qu'a donné Schellwien : 12, 15, 18, 21. Elles sont assez peu plissées. J'ai mesuré la loge initiale : elle est souvent ovoïde et offre alors om ",28 sur omm,2 1. Sphérique, dans un échantillon de 6111111 elle offrait omm 22. Schellwien donne 0,23 pour la forme carnique. Le développe¬ ment du système embryonnaire est très intéressant en coupe longitudinale. Je l'ai dessiné, hg. 20, en ic. Fente buccale occupant un peu plus de 1/6 de la longueur. En résumé, la forme étudiée ici est bien l'espèce carnique ; elle se distingue très nettement de toutes les autres. Gisement : J'ai recueilli F. incisa dans plusieurs gisements ouraliens du Yun-Nan dans des calcaires à Retic. lineata Mart. et Spir. trigonalis Schellw. » Fusulina tenuissima schellw. PL VII, fig. 7-11 1898. — Fusulina tenuissima e. Schellwien. Die Fauna des Karnischen Fusulinenkalks. 11 Theil ; p. 255, Pl. XX, fig. 7-9 Cette belle espèce des Alpes Carniques est abondante dans l'Ouraliendu Yun-Nan. Sa forme presque cylindrique, aux extrémités tout à fait arrondies (fig. 21), est particulière. Elle est parfois à peine renllée au milieu. La taille de cette Fusuline est assez considérable. Elle atteint exceptionnellement 14 mm ; souvent 12 mm et normalement une dizaine de millimètres. Le rapport de la longueur à la hauteur est de 3 : 1. Schellwien indique dans la forme des Alpes Carniques 4 : 1. Mais cela se produit chez des échantillons exceptionnellement longs et étroits, car les mesures de cet auteur donnent comme exemple 11 111111 de long pour 3 mm, 3 de hauteur, ce qui donne bien 3 : 1 comme dans notre forme. On observe de 6 à 7 tours. Mes mesures de hauteur de spire sont absolument les mêmes que celles de Schellwien que je mets en regard : Forme yunnanaise i 1e1' tour = o mm> 84 2e » = I mm. I 3 3e » = 1 mm, 52 4e » = 2 mm. 02 5e » __ 2 mm, 50 6e » =3 mm, 02 Forme carnique 0 mm, 85 1 mm, ] 2 I mm, 54 1 mm, 96 2 mm, 42 2 mm, 98 36 J. Deprat, Fusulinidés de Chine et d'Indochine L'épaisseur de la lame spirale et du réseau alvéolaire est, comme le montre la fig. 8, pl. VII, faible dans les premiers tours. Elle varie du reste avec les échantillons. Les poutrelles du réseau sont courtes, mais assez épaisses. 3 mm, 0I 8e >; 3 mm, 68 9e » = 4 mm, ^ ^ 10e » 5 mm, 04 I ie » = 5 mm, 70 I 2e » = 6 mm, ^g La cloison spirale est d'une particulière minceur (fig. 4, pl. I); jusqu'au 7e tour, je n'ai jamais observé plus de omm, 01, la coquille étant presqu'uniquement réduite à la lame spirale et le réseau alvéolaire peu développé; au 12e tour l'épaisseur n'est que omm, 04. Les cloisons, auxquelles donne naissance le recourbement de la lame spirale, sont à peine incurvées (fig. 4, pl. I) et aussi très minces : 0 mm, 01 ; elles sont complètement dépourvues de relations avec le réseau alvéolaire. Leur nombre est faible: 7 au 4e tour, 8 au 5e, 10 au 6e, tandis qu'on en compte dans Schwagerina princeps Ehr. aux mêmes tours 15, 17, 21. Il en résulte dans Schwagerina Douvillei des loges longues et basses, puisque la hauteur des tours de spire est faible, contrastant nettement avec les loges hautes et plus étroites de Schwagerina princeps Ehr., mais aussi avec celles de Schwagerina Verbeeki Gein. plus basses encore et moins longues. J'ai à dessein réuni dans la planche I trois sections transversales de Schwagerina princeps, Douvillei et Verbeeki, toutes trois au même grossissement pour bien montrer leurs différences. La loge initiale est très petite comme dans Schwagerina princeps omm, 05. La fig. 23 montre le développement qui, sauf la forme générale, est celui de Schwagerina princeps. Fig. 23 Fig. 23. — Système embryonnaire de Schw. Douvillei n. sp. x 40. Cette très intéressante espèce, parfaitement définie par l'ensemble de ses caractères, ne peut être confondue avec aucune autre, sinon en section transversale oblique où à la rigueur, elle pourrait être prise pour Schwagerina Verbeeki. Je l'ai observée au Yun-Nan en compagnie de Neoschwagerina globosa Yabe,N. (Sum.) Annae Volz, D. pseudolepida n. sp., Fusulina Margheritii n. sp., F. exilis Schw.. Avec la même faune, je l'ai retrouvée 4o Deprat, Fusulinidés de Chine et d'Indochine dans les calcaires de Pong-Oua (Laos), et c'est incontestablement à elle que fait allusion M. Douvillé (') quand il cite dans ces calcaires Schwagerina Verbeeki, probablement d'après une section oblique, car Schwagerina Douvillei y est assez abondante et par contre je n'ai jamais pu y trouver la Schwagerina Verbeeki. E.lle existe aussi dans le Permien de Luang-Prabang, où je l'ai retrouvée parmi les fossiles rapportés par mon collaborateur et ami M. Mansuy. Schwagerina Verbeeki gein. Pl. 1, fig. 7-11 Schwagerina Verbeeki Ge.nitz u. V. Mark, Zur Geologie von Sumatra, Cassel 1876. Fusulina princeps (Ehrenb.) Brady, Geol. Magaz. p. 537, pl. XII, fig. 6a~c 1875. Schwagerina princeps (Ehrenb.) Môller, Die Foraminiferen des russischen Kohlenkalks. Pétersburg 1879. Mém. Acad. imp. Tome XXVII, n° 5, p. 7. Schwagerina Verbeeki (Gein.) C. Schwager, Carbonische Foraminiferen aus China und Japan (in «China»), Von Rich- thofen, 4 Bd. Pal. Th., p. 153, pl. XVI, fig. 17 et 18, pl. XVII, fig. 9-17. Mollerina Verbeeki (Gein.) E. Schellwien, Die Fauna des Karnischen Fusulinenkalks II. Th. vol. 44, 1898, p. 258. Doliolina Verbeeki (Gein.) E. Schellwien, Paleozoische und triadische Fossilien aus Ostasien (in Futterer, Durch Asien, vol. III, livr. I, p. 125-174, 5 pl.). Gomme je l'ai dit précédemment je préfère décrire cette espèce comme une Schwagérine, malgré l'apparition des côtes transverses rudimentaires qui montrent une fausse parenté avec Doliolina. Mais en réalité, Schwagerina Verbeeki ne forme pas un type de transition entre les Schwagérines s. str. et les Do- liolines vraies. Comme l'a déjà fait remarquer M. Douvillé, la forme générale de la coquille, les cloisons minces dans le développement embryonnaire la groupent davantage avec les premières qu'avec les se¬ condes. C'est cette classification qu'a adopté également Yabe. Schwagerina Verbeeki offre une coquille globuleuse. J'ai figuré (fig. 24) trois exemplaires de Schw. princeps, S. Douvillei et S. Verbeeki, montrant les dimensions normales de chaque espèce. Sutures peu Fig. 24 1 Schwagerina princeps Ehrb. x 6 — ia Id., dimensions normales —■ 2 Schw. Douvillei n. sp. x 5 2" Dimensions normales — 3 Schw. Verbeeki Gein. x 6 — 3" Dimensions normales. (') H. Douvillé : Sur la structure du test dans les Fusulines, C. R. Ac. Se. 23 juillet 1906 et les Calcaires à Fusu- lines de l'Indochine, B. S. G. F. 4e série, t. VI, p. 587. Description des espèces de Fusulinidés de Chine et d'Indochine profondes, mais bien indiquées sur la surface et correspondant aux cloisons méridiennes. Je crois inutile d'insister sur les détails extérieurs, car l'espèce yunnanaise correspond pleinement comme aspect aux exemplaires de Sumatra ou du Japon. Les échantillons yunnanais dépassent rarement 6m™ de diamètre, tandis que j'ai recueilli au Tonkin, à Thanh-Moi notamment, de très nombreux exemplaires de cette espèce, dépassant souvent 8mm. Incidemment j'ajouterai que les Doliolines, telles que D. lepicla, que j'ai recueillies au Tonkin, offrent également des dimensions beaucoup plus considérables que les exemplaires chinois. Le rapport de la longueur à la largeur est normalement de i : i. Les échantillons complets offrent une quinzaine de tours. L'enroulement est très lent : I er tour = omm, 21 2e » - 0 mm, 30 3e » = 0», 58 4e » = omn,,9t 5e » = 1 nini, 3 2 6e » = I mm,76 7e » = 2 mm,32 8e » = 2 mnrq 80 9e » = 3 mm, 36 10e » = 4 mm,09 I ie » — 4 mm, 46 I 2e » = 4 mm,9o I 3e » = 5 '"m, 30 14e » ==-• 5 mm,7, La lame spirale est mince, le réseau alvéolaire très peu développé; l'ensemble n'atteint omm, 02 d'épaisseur qu'au 7e tour dans les échantillons yunnanais ; cette grande Hnesse de la lame spirale a déjà été signalée par Schwager(1). Les cloisons sont régulières, droites, percées à leur base d'une série d'ouvertures arrondies ; elles sont aussi très minces et pourvues d'une couche extrêmement mince de réseau alvéolaire sur la face interne. Les côtes transverses sont très faiblement développées dans la forme yunnanaise et apparaissent en section longitudinale comme de petites protubérances arrondies à peine visibles (fig. 10, pl. I). La loge initiale est excessivement petite ; le système embryonnaire rappelle tout à fait celui de Schw. Douvillei. Scliw. Verbeeki Gein. se distingue nettement de toutes les autres espèces yunnanaises. Seule une section transversale très oblique peut amener une confusion avec Schw. Douvillei n. sp.. Cette espèce apparaît au Yun-Nan d'abord dans la zone àNeoschwagerina multicircunivoluta n. sp., mais elle y est rare. Elle offre tout son développement dans la zone à Dol. Lepida Schvvag., où elle coexiste avec Fus. Richlhofeni Schw., F. Mansuyi n. sp., F. Lantenoisi n. sp.. Sehwagerina prisea n. sp. PL IV, fig. 10-14. Des coupes médiocres dans lesquelles j'avais cru voir des indices de côtes transverses, m'avaient induit à ranger cette forme dans les Doliolines. De nouvelles sections m'ont permis de reconnaître qu'elle en est absolument dépourvue et doit être considérée comme une Schwagérine, mais d'un type archaïque. Cette espèce est remarquablement petite. Elle est ovoïde, fortement renflée en son milieu, avec des bouts tout à fait arrondis; les plus gros échantillons atteignent 1 nim, 50 de long pour 1,14 de hauteur, ce qui fournit le rapport 1,3: 1. Le nombre de tours est de 6, offrant les valeurs ci-après : (') Les poutrelles du réseau alvéolaire, dont les intervalles sont désignés comme « pores » par Schwager, ne dépassent pas om,n, 0035 et la maille offre la même dimension. 42 J. Deprat, Fusulinidés de Chine et d'Indochine iei' tour = o mm, 14 2e » —■ Omnl,2I 3e » = o nini, 32 4e » = o mn', 51 50 » =ollim,77 6e » ='imm,28 Les cloisons sont droites, épaisses comme dans les Fusulines et rapprochées; les 4e, 5e et 6e tours en contiennent 20, 20 et 22. La lame spirale ne dépasse pas o mm, o 1. Loge initiale ronde de omm,035. Cette très petite espèce appartient au Moscovien. Je l'ai recueillie dans divers gisements yunnanais, notamment dans les calcaires intercalés dans la masse puissante des grès dans les environs de Tong-Hai, Pe-Tchen, Cha-Tchong, etc. (Yun-Nan). Par l'ensemble de ses caractères, c'est indubitablement une Schvvagérine, mais son extrême petitesse est remarquable, ainsi que ses épaisses cloisons méridiennes, lig. 14, pl. IV. Je décrirai plus loin de petites Doliolines ouraliennes qui me paraissent dériver directement de l'espèce que je signale ici, et qui sont antérieures dans le temps à Schwagerina princeps. 11 existe certai¬ nement d'autres formes inconnues actuellement apparentées à Schwagerina prisca n. sp. et que les calcaires carbonifères asiatiques si riches en Fusulinidés livreront peu à peu. En tous cas, il me paraît dès à présent que la souche des Doliolines ne doit pas être cherchée dans les Schwagerines du groupe de S. princeps, mais que Schwagerina prisca n. sp. représente une forme prototypique des Schwagérines du groupe de S. princeps et des Doliolines ouraliennes du groupe de D. Claudine et D. Aliciae n. sp.. Je développerai ces vues plus loin. C. — Doliolina schellw. (1) Parmi les Doliolines s. str., on ne connaissait jusqu'à présent que Doliolina lepida Schw.. J'ai retrouvé cette espèce au Yun-Nan. Je la décrirai avec trois espèces nouvelles, D. Aliciae n. sp., D.Claudine n. sp., Fig. 25- — Doliolines : 1 Doliolina Aliciae n. sp. X 15 — F Grosseur naturelle — Ib Fragment de section longitudinale — 2 D. Claudine n. sp. X 15 — 2" Grosseur naturelle — 21' Fragment de section longitudinale X 50 — 3 D. lepida Schw. X 13— 3" Grosseur naturelle— 3'1 Section longitudinale X 50 — Ir Lame spirale et réseau alvéolaire—cm Cloisons méridiennes et leurs ouvertures o— cb Cloisons basales. (L Ancien genre Môllerina Scheli.wien: Die Fauna des Karnischen Fusulinenkalks, Paleontographica, vol. 44, 1898. Description des espèces de Fusulinidés de Chine et d'Indochine D. pseudolepida n. sp.. Suivant en cela Yabe, je détache de ce groupe les formes du groupe de Neoscltwa- gerina craticulifera que Schellwien, lorsqu'il changea le ternie de Môllerina pour celui de Doliolina, ran¬ gea dans ce dernier genre (1). La plupart des auteurs ont indiqué pour Doliolina une coquille allongée et plus ou m uns cylindrique. M. Douvillé dit : « fusiforme, ordinairement renflée au milieu ». Yabe (-) : « Shell cylindrical in the typical serie. hot spherical in those approaching Schwagerina ». Or, non seulement la coquille est sphérique dans les formes de transitions, mais elle l'est dans le cas de Doliolines absolument typiques, comme D. Aliciae n. sp.. La fig. 25 montre rassemblées trois espèces de Doliolines parfaitement définies parleurs caractères internes, dont l'une est sphérique (D. Aliciae n. sp.) ; seule la troisième, D. lepida Schw., est allongée et cylindrique, et c'était la seule forme actuellement connue. La fig. 25 montre ainsi que les fig. 5 et 6, pl. IV, 11 et 12, pl. V que les deux premières par le considérable développement de leurs côtes transverses sont des Doliolines dans toute l'acception du terme. Doliolina Aliciae n. sp. Pi. V, fig. 11-14 J'ai pu obtenir de cette très jolie petite Dolioline des coupes excellentes, parfaitement orientées, malgré son exiguité, photographiées pl. V. La coquille est presque sphérique (fig. 25, texte), puisque le rapport de la longueur de l'axe d'enroulement au plan médian est de 1,1 : 1. Les échantillons normaux ont 1 mm, de long pour 0 mm, 90 de hauteur. Je donne ci-après des mesures des tours de spire effectuées sur un échantillon de 1 mm. 07 de long sur omm, 93. Le nombre détours est de 6 ; l'enroulement est régulier et lent : ier tour = 0 mm, 14 2e » = 0 mm, 2 1 3e » — 0 "'m, 3 j 4e » _ o mny 46 5e » = O mnq 65 6e » = O mm, 93 La lame spirale et le réseau alvéolaire forment un ensemble épais proportionnellement à l'extrême petitesse de la coquille : o ram, 025 au 5e tour et 0,030 au 6e. Les cloisons méridiennes aussi sont épaisses, à peine incurvées ; elles offrent la structure que j'ai représentée plus haut (fig. 4, I ; texte), c'est-à-dire que la lame spirale se dilate légèrement en formant la cloison ; les poutrelles du réseau alvéolaire sont développées sur la face interne de la cloison ; dans la loge suivante les premières poutrelles s'allongent considérablement pour accompagner dans toute sa longueur le prolongement de la lame spirale ; les suivantes sont de moins en moins hautes ; il en résulte concur¬ remment avec la présence des cloisons transverses une forme arrondie pour les loges en section transver¬ sale (fig. 12 et 14, pl. V). On compte 22 cloisons méridiennes au 6e tour. Les côtes transverses sont déjà très développées dans cette Dolioline. Les fig. 11 et 12, pl. V et la fig. 25 (texte) montrent leur forme typique ; elles sont peu nombreuses ; il n'y en a qu'une dizaine au 6e et dernier tour ; leur sommet, qui atteint en général la moitié de la hauteur du tour de spire, est complètement arrondi : leurs bases sont très larges et se touchent. La loge initiale est très petite : omm,03i ; elle est ronde. Elle est suivie par des loges semilunaires assez grosses ; la photographie 13, pl. V très grossie est assez nette pour que je crois inutile de la compléter par un dessin plus agrandi. (h) E. Schellwien.- Paleoioische und triadische Fossilien aus Ostasien, (in Futterer, Durch Asien, vol. 111, livre 1, p. 125-174). (2) A contribution to the genus Fusulina, etc. c /|4 J. Deprat, Fusulinidés de Chine et d'Indochine Les ouvertures de la cloison méridienne ne sont pas très nombreuses ; on en compte au plus 9 à 10 au dernier tour. Par l'ensemble des caractères que je viens de donner, Doliolina Alicicie n. sp. ne peut être rappro¬ chée d'aucune forme de Fusulinidé connue ; c'est une Dolioline typique, au même titre que D. lepicla Schw. , malgré sa l'orme sphérique. Cette remarquable espèce est nettement ouralienne. Elle se recueille avec Fusulina multiseptata Schellw., F. compliccita Schellw., F. tenuissima Schellw., F. globosa n. sp. dans les calcaires de Ien-Seu- Tong, du kil. 581, 500 de la ligne ferrée entre Po-Shi et A-Mi-Tchéou, etc. (Yun-Nan) très au-dessous de l'horizon à Schw. princeps Ehr., entre l'horizon à Procl. subcostatus Waag. et l'horizon à Fusulina incisa Schellw. et Retic. lineata Mart., etc.. Doliolina Claudiae n. sp. Pl. IV, fig. 5-9 Cette Dolioline n'offre pas non plus la forme cylindrique allongée ; bien qu'elle ne soit presque pas complètement sphérique comme D. Alicicie n. sp., elle est extrêmement renflée, avec un rapport de 1,2 : 1 entre la longueur et la hauteur. Coquille très régulièrement ovoïde, très arrondie aux extrémités de l'axe, striée de fins sillons correspondant aux cloisons méridiennes (fig. 25, texte), de très petite taille aussi, ce qui m'a procuré quelques difficultés pour l'obtention de sections parfaitement centrées. L'échan¬ tillon, dont je donne les valeurs de tours de spire, avait 1 mm, 96 de long pour 1, 54 de haut. On compte 8 tours. L'enroulement est remarquablement plus lent que dans D. Alicicie n. sp., il est d'un régularité parfaite : 1er tour = 0 mm, 2 1 2e » =Omm,30 3e » =ol1im,45 4e » ■ _ o mnq 63 5e » = omnn, 79 6e » = i", 02 7e » = I mnq 28 8e » = I mm,56 L'épaisseur de la lame spirale et du réseau alvéolaire est très régulière ; du 2e au 8e tour elle passe de o mm, 010 à o, 01 5 ; elle reste donc jusqu'au bout très faible. Les cloisons méridiennes présentent une structure à peu de chose près identique à celle qu'on observe chez D. Alicicie n. sp.. On en compte du 2e au 8e tour respectivement 12, 15, 19, 22, 25, 28, 28 ; leur combinaison avec les côtes transverses donne fréquemment aux loges en section transversale une appa¬ rence arrondie (fig. 8, pl. IV). Les côtes transverses sont beaucoup plus nombreuses que dans Doliolina Aliciae. Elles atteignent généralement les 2/3 de la hauteur des tours de spire. Comme dans l'espèce précédente, elles sont très arrondies au sommet, mais un peu moins larges à la base, quoique beaucoup plus que dans les formes du groupe de D. lepicla ; elles sont soudées les unes aux autres par cette base (fig. 6, pl. IV et fig. 25, 2b). il y en a 18 environ au 8e tour. La section tangentielle montre nettement le quadrillage caractéristique dû à l'entrecroisement des cloisons méridiennes et des côtes transverses (fig. 9, pl. IV). Loge initiale fort petite, ovale, de 0 09 de grand axe pour o, 08 de petit axe. Les ouvertures des cloisons méridiennes sont au nombre de 18 environ au dernier tour. Par ses côtes transverses larges et soudées, cette espèce rappelle beaucoup la structure de D. Aliciae, à laquelle elle est étroitement apparentée ; mais sa forme plus elliptique, sa taille plus considérable, le nombre des tours, des côtes transverses, des cloisons méridiennes, la grosseur plus forte de la loge Description des espèces de Fusulinidés de Chine et d'Indochine 45 embryonnaire en font une espèce bien différente et parfaitement définie. Cette espèce nouvelle, en com¬ pagnie de Fusulinelles, forme un niveau parfaitement distinct dans l'Ouralien yunnanais. Elle est extrême¬ ment abondante en certains gisements, notamment dans la région du Tou-Tchou-Chann, à T'O. d'Ho-Mo-Tchan. Doliolina lepida schwager Pl. V, lig. 10 et pl. VI, lig. 1-3 Schwagerina lepida Schwager. Carbonische Foraminif'eren aus China und Japan (in « China ») Von Richthofen, 4 Bd. Pal. Theil. p. 138. Pl. XVII, fig. 13 et pl. XVIII, fig. 1-14, 1883. Môllerina lepida Schwager. E. Schellwien, Die Fauna des Karnischen Fusulinenkalks, Palaeontographica, vol. 44, 1898, II Th. p. 258. Doliolina lepida Schwager. E. Schellwien, Palaeozoïsche und triadische Fossilien aus Ostasien (in Fulterer, Durch Asien, vol. III, livr. I, 125-174. Cette espèce a déjà été étudiée très en détail par Schwager. Les spécimens que j'ai recueillis répon¬ dent très exactement à la description qu'il en a faite. Au Yun-Nan la forme la plus répandue est presque cylindrique avec des extrémités complètement hémisphériques, et le rapport de la longueur à la hauteur donné par 2,16: 1. Cette forme cylindrique est souvent remplacée dans le même bloc de roche par la deuxième variété de Schwager, Dol. lepida var. ellipsoïdalis, qui offre la forme d'un ellipsoïde oblong et où le rapport finit par n'être plus que de 1,9: 1 ; mais entre ces deux types s'observent tous les intermé¬ diaires possibles, souvent avec un rapport de 2,10 : 1. J'ai parfaitement vérifié l'observation de Schwager, indiquant que les spécimens ellipsoïdaux montrent au début des tours cylindriques, bien que ce fait soit loin d'être général. Au Yun-Nan Doliolina lepida atteint rarement de grandes dimensions : Les échantillons de 5 nmi de long sont fréquents ; cependant elle se développe jusqu'à 8 mm. J'en ai observé au Tonkin dans les calcaires de Lang-Nac des échantillons allant à 11 mm, 5. La coquille est lisse, les sillons correspondant aux cloisons méridiennes à peine indiqués. La forme yunnanaise offre de 12 à 14 tours, dont l'enroulement est très lent : jer tour == omm, 21 2e » = omm, 34 3e » = 0 nim, 44 4e » = 0 mm, 59 5e » = omm, 72 6e » = 0 mm, 88 7e » = I mm, 09 8e » — I mm,29 9e » = I mm, 48 10e » = I mm,75 1 ie » = I mm,99 12e » "= 2 mm, 30 13e » = 2 mm, 60 Je n'ai jamais observé au Yun-Nan d'échantillons offrant jusqu'à 20 tours comme l'indique Schwager, tandis qu'au Tonkin le fait se produit. L'épaisseur de la lame spirale est remarquablement faible : omm, 006 dans les derniers tours. Les cloisons méridiennes sont minces au début, généralement renflées à la base et comprises entre deux feuillets du réseau alvéolaire. On en compte du 9e au 13e tour : 28, 31, 32, 34, 36. J'ai montré leur tructure, fig. 4. J. Deprat, Fusulinidés de Chine et d'Indochine Les cloisons transverses sont différentes de ce que nous avons observé chez D. Aliciae et D. Clau- cliac, elles sont beaucoup plus étroites, plus hautes (comparer les différents types dans la fig. 25); certaines d'entre elles atteignent souvent plus des 2 3 de la hauteur du tour de spire, mais surtout elles sont com¬ plètement séparées les unes des autres par des intervalles à peu près égaux à leur épaisseur, tandis que dans les espèces précitées elles sont toujours soudées par la base. On en compte jusqu'à 40 au dernier tour de spire, en section longitudinale. La loge initiale sphérique mesure normalement 0 nmi, 12. Schwagerina lepicla Schwag. avec sa variété ellipsoïdalis Schwag. forme au Yun-Nan un horizon excessivement caractéristique, en compagnie de Schw. Verbeeki Gein., Fusulina Mansuyi n. sp., F. Richthofeni Schwag., F. Lahtenoisi n. sp.. Les gisements yunnanais sont très nombreux. Doliolina pseudolepida n. sp. PL V, fig. 6-9 et pl. VI, fig. 4. J'ai recueilli au Yun-Nan une Dolioline extrêmement voisine de D. lepicla, et que j'ai retrouvée d'autre part dans les calcaires de Pong-Oua (Laos). Elle offre une forme cylindrique tout à fait semblable à la forme normale de D. lepicla, avec des bouts très arrondis. Elle s'en distingue par un enroulement plus lent : I er tour = omm, 19 2e » = 0 mm, 35 3e » --- 0riim, 44 4e » = omin, 54 5e » = oram, 65 6e » = 0mm, jcj 7e » — 0 mm,89 8e » = I », 05 9e » = I m;", 23 10e » =. I mm,45 I ie » == I n|m, 67 12e » = I mm,89 I 3e » 2 ni»>, l2 i 4e » = 2 mnq 3-2 On trouve normalement 14 tours. La taille varie entre 6 et 9 mm. Le rapport de la longueur à la hauteur est de 2,16 : 1. L'épaisseur de la lame spirale et du réseau alvéolaire est de omi11, 01, c'est-à-dire, bien que faible, plus considérable que celle de D. lepicla. Les cloisons méridiennes sont moins droites, moins régulières (comparer les phot. t et 4, pl. VI) ; les loges sont un peu plus basses. La loge initiale n'est pas sphérique, mais en section transversale elle se montre ovoïde avec un grand diamètre de 0 mm, 16 sur omt", 11, c'est-à-dire plus grande que dans D. lepicla. Par tous ses autres caractères, D. pseudolepida se montre semblable à D. lepicla Schwag. dont elle m'est en somme qu'une forme un peu transformée. Elle s'observe dans les couches à Neoschw. globosa Yabe du Yun-Nan avec N. (Sumatrina) Annae Volz, Schwag. Douvillei n. sp., Fusulina exilis Schwag., F. Margheritii, n. sp. et avec la même faune en Indochine dans les calcaires de Pong-Oua (Laos). D. — Neoschwagerina yabe J'ai dit plus haut que je croyais devoir conserver la subdivision Sumatrina créée par Volz, mais en la rattachant aux Néoschwagérines, comme l'a fait Yabe, on aura ainsi : Neoschwagerina s.str. et Sumatrina. Description des espèces de Fusulinidés de Chine et d'Indochine 47 06. — Snbdiv. Neoschwagerina s. str. Neoschwagerina craticulifera schwag. Pl. II, fig. i, 2 et 4 Schwager. Carbonische Foraminiferen aus China und Japan (in « China »), Von Rich- thofen, 18S3, 4 Bd., Pal. Theil. p. 138, pl. XVIII, fig. 15-25. (Schwag.) E. Schellwien. Die Fauna des Karnischen Fusulinenkalks, Palaeontographica, vol. 44, 1898, II Theil. p. 258. (Schwag.) E. Schellwien. Palaezoïsche und triadiscbe Fossilien aus Ostasien (in Futterer, Durch Asien, vol. III, livr. I, p. 125-174). (Schwag.) H. Volz, Zur Geol. von Sumatra. Geol. u. Paleont. Abhandl, etc., vol. X, cah. 2, p. 24. Neoschwagerina craticulifera (Schwag.) Yabe. A Contribution to the Genus Fusulina limestone from Korea. Journ. of. the Coll. of. Se., Tokyo, vol. XXI, article 5, p. 3. Neoschwagerina craticulifera Schwag. est actuellement la seule Néoschwagérine dont il ait été donné des figures très complètes. La forme yunnanaise est ovoïde, avec un rapport ordinaire de 1,6: 1, rappelant très exactement la forme décrite par Schwager ; c'est aussi, d'après la fig. donnée par Yabe, la forme générale de l'espèce japonaise ('). Très renflée au milieu avec des extrémités arrondies, elle rappelle par son aspect extérieur F. globosa n. sp. ou F. ventricosa Meek, bien qu'elle soit un peu moins globuleuse ; la surface est parcourue par des stries correspondant aux cloisons méridiennes. Les échantillons yunnanais dépassent très rarement 5-6 mm de plus grand axe, tandis que j'en ai recueilli au Tonkin (Lang-Nac) qui atteignent 8 mm de longueur. J'ai observé en général une douzaine de tours de spire. L'enroulement est lent, intéressant à détailler, car il est nécessaire de le comparer à celui de N. globosa Yabe et de N. multicircumvoluta n. sp.. Ces différences dans la rapidité d'enroulement sont suffisamment considérables pour donner une caractéristique excellente, outre les autres éléments pour la diagnose de l'espèce. J'ai déjà eu l'occasion de dire que pas plus que Schwager, Schellwien et Verbeek, je m'admets le quotient d'enroulement aussi constant que le voudrait von Môller dans les Fusulinidés et que la spirale logarithmique ou la spirale conchoïde n'ont rien d'absolu ; pourtant il est certain que dans chaque espèce les Fusulines ou les Schwagérines s'enroulent, suivant l'expression de Verbeek « chacune de préférence suivant une certaine spirale », avec des irrégularités dans l'enroulement et en plus les modifications dues à la jeunesse, à l'état adulte, à la sénilité. Pour un échantillon de 2mm, 47 de hauteur, on a: tei' tour 0 mm, 17 2e » = 0 mm, 25 3e » — 0 mm, 36 4H » •— 0 mm, 50 5e » 0 mm, 69 6e » = 0 00 7e » = 1 mm,. 14 8e » = 1 9e » m 1 mm, 6l 10e » )=—, i oo 1 ie » 2 mm, 14 i 2e » — 2 mm, 47 Se h w cigerina craticulife ra Mo lier in a craticulifera Do lio lin a craticulifera Doliolina craticulifera (') H. Yabe : A contribution to the genus Fusulina, etc. 48 J. Deprat, Fusulinidés de Chine et d'Indochine Il y a un 13" demi-tour offrant la dégénérescence sénile, avec seulement omm, 12. Les plus gros échantillons offrent une quinzaine de tours. Il y a deux espèces de cloisons méridiennes, les cloisons principales formées par le recourbement de la lame spirale et les fausses cloisons, simples allongements de groupes de poutrelles. En général, il y a une tausse cloison seulement entre deux cloisons principales. Ces dernières sont assez rapprochées, ce qui produit des loges plus courtes que dans N. multicirciimvoluta n.sp.. On compte environ 42 cloisons prin¬ cipales au 7e tour. La fig. 26 montre le détail de quelques loges en section transversale. La cloison prin¬ cipale est fortement renllée comme chez les Doliolines : le réseau alvéolaire formé de poutrelles très fines i Fig. 26 Fig. 26. — Structure de N. craticulifera en coupes transversale a et longitudinale b x 60 I lame spirale — r réseau alvéolaire — c cloisons méridiennes principales — c' cloisons méridiennes secondaires —■ c' cloisons transverses — cb côtes basales transverses. tapisse la cloison de part et d'autre (fig. 26, a). La fausse cloison sépare la loge en deux parties. La sec¬ tion longitudinale montre des cloisons transverses s'appuyant sur les côtes transverses du basalsquelettè. J'ai déjà décrit en détail la disposition de ces cloisons transverses des Néoschwagérines. La fig. 25 montre en b une section longitudinale représentant à la fois les côtes transverses, les cloisons transverses et un fragmentée cloison méridienne. Les ouvertures des cloisons méridiennes sont à la base de celles-ci, tandis que celles qui se trouvent entre les cloisons transverses et les côtes basales se trouvent à mi-hauteur (fig. 26). II me semble que Schvvager a commis une légère erreur d'interprétation, quand il a figuré dans sa Schwag. craticulifera plusieurs fausses cloisons entre les cloisons méridiennes ; il a probablement confondu de véritables cloisons principales avec de fausses cloisons, ou bien il a eu affaire à des échantillons de N. globosa Yabe ou de N. niulticircumvoluta n. sp.. Le plus ou moins grand nombre de fausses cloisons est important à définir, car il caractérise nettement diverses espèces. Il m'est arrivé accidentellement de trou¬ ver dans les derniers tours de vieux individus deux fausses cloisons, mais je le répète, le cas n'est pas général. 11 me paraît du reste très probable que certains types de N. craticulifera offrent des formes de passage à N. globosa Yabe ; dans ce cas la fausse cloison peut offrir une tendance à se subdiviser ; c'est bien ce qui se produit dans la fig. donnée par Yabe de N. craticulifera de Okubo, prov. Bitchu (Japon) C). Je n'ai jamais observé dans le type précis de N. craticulifera de loge initiale excédant 0 mi", 1 1. Yabe, dans la figure dont je viens de parler donne la photographie d'une section transversale offrant une énorme (') A contribution to the genus Fusulina. Description des espèces de Fusulinidés de Chine et d'Indochine 49 loge initiale qui, d'après le grossissement qu'il indique, doit atteindre o mm, 40. Or, ceci combiné au l'ait de la multiplicité des cloisons méridiennes secondaires parait bien en faire une forme plus apparentée à N. globosa Yabe, car chez cette dernière j'ai toujours trouvé, dans mes nombreuses préparations, une très grosse loge embryonnaire. Neoschwcigerina craticulifera Schw. est très répandue au Yun-Nan, où elle forme un horizon important. Elle a été souvent confondue avec N. multicircumvoluta n. sp. et N. globosa Yabe. La distinction de ces espèces est importante au point de vue de l'âge des terrains. Le type normal se trouve en compagnie de N, craticulifera var. tenuis n. var., avec d'autres Foraminifères moins intéressants, tels que Climacammina commuais v. Môll., Lingulina nankingensis Loft.. Neosehwagerina craticulifera schwag var. grandis n. v. Pl. 11, fig. 5-6 Grosse variété offrant de 15 à 16 tours et dont la hauteur atteint 6 mm pour 9,5 de longueur, offrant à peu près la forme extérieure de la précédente, aux extrémités cependant plus arrondies. L'enroulement est presque identique à celui de N. craticulifera s. str., les dimensions des tours jeunes sont seulement un petit peu plus faible. L'appareil embryonnaire offre les formes et les dimensions de celui de la forme type. Cette variété qui se distingue surtout par ses dimensions considérables est très abondante dans le niveau à N. multicircumvoluta n. sp. au Yun-Nan ; elle n'y est du reste pas très abondante, pas plus que S. Verbeeki Gein. qui commence à faire son apparition dans cet horizon. Au Tonkin je l'ai recueillie près de Lang-Nac, dans des calcaires à S. Verbeeki Gein.. Neosehwagerina craticulifera schwag var. tenuis n. v. Pl. 11, fig. 3 Ici encore, nous sommes en présence d'une forme dont la structure interne est absolument identique à ce qui a été déjà décrit pour la forme type, mais l'aspect extérieur varie : au lieu d'être de 1, 5 ou 1,6: 1, le rapport de la longueur à la hauteur devient 2,3: 1. Le milieu est moins renflé, les extrémités plus arrondies (pl. II, fig. i). L'enroulement reste le même, mais le nombre des tours de spire ne s'élève guère au-dessus de 11. La longueur totale est de 7 mm au maximum. Je pense que c'est à cette variété que répond la forme signalée à Ting-Tien-Tchang au Kan-Sou et recueillie par v. Loczy. On la recueille au même niveau que la forme s. str. Je signalerai ici que la forme que j'ai recueillie, il y a quelques années en Grèce lorsque j'ai découvert l'Ouralien dans ce pays aux monts Galtzadaes en Eubée ('), répond absolument à la description de cette dernière variété. (') J. Deprat : Etude géologique et pètrographique de l'Ile d'Eubée, 1904, p. 48. 00 J. Deprat, Fusulinidés de Chine et d'Indochine Neosehwagerina multieireumvoluta n. sp. Pl. Il, fig. 7-9 et pl. III, lig. 1. Cette belle espèce se sépare complètement, par des caractères internes très nets, de la précédente. Très globuleuse, elle offre un rapport de 1, 3 : 1 ; elle est d'une forme très régulièrement ellipsoïdale, avec des extrémités complètement arrondies. Sa forme générale rappelle, mais infiniment plus grande, trait pour trait celle de Dol. Claudine n. sp., décrite plus haut. D'une taille moyenne, elle ne dépasse pas 7 mm, 8 sur 6, ce qui représente les dimensions du plus gros échantillon rencontré. Au premier coup d'oeil, cette espèce se distingue immédiatement en coupe parle grand nombre de tours, une vingtaine en général (fig. 9, pl. Il), dont la hauteur est faible et l'enroulement extraordinairement lent et régulier, comme en témoignent les valeurs suivantes : ] er tour = 0 mm, 2 I 2« » = 0 mm, 28 3U » = 0 mm, 35 4e » = 0 mm, 47 5e » = 0 mm, 6 1 6° » = 0 mm, 75 7e » = 0 mm, g 1 8e » —- I mm, 07 9e » = I mm, 23 10e » = I mm, 37 1 ie » =.-= I mm, 53 I 2e >) ~ I mm, 69 13e » = I mm, 85 14e » = 2 mm, 0 1 l5e » » 2 mm ] 7 16e » — 2 mm, 39 17e » = 2 mm, 55 18e » = 2 mm 72 19e » == 2 mm, 88 20fi » = 3 mm, 04 J ai pu rarement observer une espèce ou les chiffres restassent aussi constants. On remarquera que 1 accroissement de 1 enroulement ne se tait pas en augmentant à chaque tour, mais par sauts brusques ; en effet, les chiffres que nous venons de donner sont entre eux comme 7, 7, 12, 14, 14, 16, 16, 16, 14, 16, 16, 16, 16, 16, 22, 16, 17, 16, 16 ; (les chiffres indiqués en italique montrent des phases accidentelles) ; il y a donc augmentation de la hauteur du tour de spire, seulement entre le 2e et le 3e, le y et le 4e, le 6e et le 7e ; ensuite la hauteur reste constante, en faisant abstraction des rares anomalies temporaires, offrant des demi-tours trop hauts ou trop bas. Ce mode d accroissement se produit chez toutes les Néoschwagérines. La lame spirale est lort mince: ollim,oo5; cette laiblesse est du reste compensée par le puissant développement du réseau des cloisons. Cloisons méridennes principales : celles-ci sont beaucoup plus espacées que dans N. craticulifera Schwag.. J'en ai compté 33 seulement au ne tour ; les loges sont donc beaucoup plus longues que dans N. craticulifera, presque doubles et beaucoup plus basses ; la fig. 27 a montre leur forme. La cloison principale s'incurve en conservant d'abord la même épaisseur, puis elle s'épaissit pour former la cloison. Elle est tapissée de part et d'autre par le réseau alvéolaire. Elle est percée d'ouvertures plus petites que dans N. craticulifera. Cloisons méridiennes secondaires ou fausses cloisons : celles-ci sont en nombre variable entre deux cloisons principales ; mais presque toujours on en compte trois à quatre très irrégulièrement développées, parfois aussi longues que la cloison principale, parfois à peine esquissées (fig. 27 a). Description des espèces de Fusulinidés de Chine et d'Indochine 5i Cloisons transverses et côtes transverses : les cloisons transverses sont bien développées et forment avec les précédentes un réseau croisé à angle droit. Elles viennent s'appuyer contre des côtes basales ,25. id Sphérique : omm,35. Assez haute ; 1/4 de la longueur. Sphérique : omlll,3. Basse et longue. Sphérique : omm, 14. Haute et étroite. Sphérique : om™,i5. Basse et étroite. Sphérique : omm,6 pourd= i6'»m,25 ; omm,5Ô pour d= 8mm,05. Basse et étroite. Sphérique : omm,21. Basse; 1/4 de la longueur à partir du 5° tour. Grosse loge initiale elliptique de omm,i8, suivie d'une grande loge semi-lunaire. Basse ; 1/4 de la longueur. Sphérique ou ellipsoïdale. Grosse: oraln,35. Basse. Sphérique :o™m,25 ; parfois un peu déformée. Large; occupe 1/3 de la longueur au dernier tour. Sphérique : omm,22. - Assez haute, courte. Sphérique : omm,23- 6o J. Deprat, FusuIi 11 idés de Chine et d'Indochine ESPÈCES rapport de la longueur a la hauteur dimensions de la coquille (longueur) nombre de tours épaisseur de la lame spirale et du réseau alvéolaire accroissement cloisons méridiennes. forme des loges F. Kattaensis Schwag. 5 : ' 10 m"1 61/2 pour d= i"ln,,40 om"',04 au 6e tour. Très lent Cloisons extrêmement courtes, incurvées, donnant des loges semi-lunaires ; 25 au 6e tour. F. Mansuyi n. sp. 3 : 1 7 à 9 inm 5 pour d=2nlm,31 omm,oi au iur tour ; 0,07 au 5e. Lent Cloisons très rapprochées et incurvées, courtes et très épaisses : 45 au 5e tour. F. Lanlenoisi n. sp. 3 ; 1 2 à 3 nlm 6 pour d=inll",26 oram,025 au 5e tour. Moyen Epaisses et incurvées ; fortement renflées à la base; 18 au 5e tour. F. incisa ScHELLW • 3 : 1 5 à 8 »™ 5 pour d=2mnl,42 omu|, 14 au 5e. Fortes pou¬ trelles. Très lent Epaisses, régulièrement incur¬ vées ; 21 au 5» tour. F. tenuissima schellw . 3 : 1 10 à 1 4 mm 6 pour d=3m,n,02 omm, 02. Poutrelles cour¬ tes et assez épaisses. Lent Cloisons épaisses, régulière¬ ment plissées. II. Sehwa Scbwagerina princeps Ehrenb. 1 : 1 à 1,3 : 1 5 à 10 7 pour d= 5mm om'»,oi au ier tour; o""",i2 au 7e. Poutrelles très fines. Rapide Cloisons longues et droites. Régulièrement déviées dans le sens de l'enroulement: 21 au 6e tour; loges hautes et étroites. S. Douvillei Gein . 1 : 1 et même parfois t ; 1,2 6,5 à 9 ml», 5 12 à 14 tours ; 12 pour d= 6nllll,38 Très mince ; omm,04 au 12e tour. Lent Cloisons minces, à peine incur¬ vées, très espacées ; 10 au 6e tour, loges longues. S. Verbeeki Gein. 1 ; 1 6 à 8 14 pour d= 51111», 71 omm,02 au 7e tour. Pou¬ trelles de o'""\oo35. Lent Cloisons régulières, droites nombreuses, 45 au 10e tour, loges plus longues que hau¬ tes. S. prisca n. sp. 1,3 ; 1 11,1111,5 6 pour d= i »"»,28 0m'",01 Moyen Cloisons droites, épaisses et rapprochées : 22 au 6e tour. III. Dolio Doliolina Aliciac n. sp. Dol. Claudiae n. sp. t,t : 1 i mra, 07 1 nlm,5 à 1 m'",95 6 pour d=oranl,93 8 pour d=i"™,56 omm,030 au 6° tour. Pou- trelleslongueset fines. Moyen Epaisses, peu incurvées : 22 au 6e tour. Loges arrondies. Ouvertures peu nombreuses 9 à 10 au 6e tour. 0mm,oi5 au 8» tour. Pou¬ Cloisons épaisses ; 28 au 8e trelles longues et très Lent tour; 18 ouvertures au der¬ fines. nier tour. Loges arrondies. Description des espèces de Fusulinidés de Chine et d'Indochine 61 1 fausses cloisons méridiennes cloisons transverses dépendant de la lame spirale cotes basales. transverses (basalsquelette) fente buccale ou ouvertures système embryonnaire Occupe 1/8 de la lon¬ gueur. Ovale: omm,i6 pour 0,13 à omm,2 pour 0,16. Etroite et basse. Sphérique : omra,24. Occupe le 1/2 de la lon¬ gueur. Sphérique : omm,04. Occupe 1/6 de la lon¬ gueur. Sphérique ou ovoïde: omm,28 pour 0,21. gérines 1 /6 de la longueur ; bas¬ se. Ouvertures étroites à la base des cloisons, en¬ viron 25 au dernier tour. Elliptique : omm,6 pour 0,49. Sphérique, très petite : omm,o6. Environ 2 au dernier tour. Sphérique : omm,o5. Faiblement développées. Ouvertures rondes : au nombre de 40 environ au dernier tour. Sphérique : omm,02. lines Basses, soudées par la base très large : 10 au dernier tour. Sphérique : omtn,035. Loge initiale sphérique, très petite : omm,03i. Larges ; atteignant les 2/3 de la hauteur; 18 au 8° tour, soudées ensemble par la base. Loge initiale petite, elliptique : o"1™,09 pour 0,08. 62 L Deprat, Fusulinidés àe Chine et d'Indochine espèces rapport de la longueur a la hauteur dimensions de la coquille (longueur) nombre de tours épaisseur de la lame spirale et du réseau alvéolaire accroissement cloisons méridiennes. forme des loges D. lepida Schwag. var. ellipsoïdalis. 2, 16: 1 1,9: 1 5 à 8 "ini (Yun- Nan) 11 '""i,5 (Tonkin) 13 pour d= 2"»",60 20 pour d=3nl'",g omm,oo6. Poutrelles cour¬ tes et minces. Très lent Cloisons minces au début, ren¬ flées à la base, 86 au 13e tour. D. pseudolepida n. sp. 2,16 : 1 6 à 9 ™"> 14 pour d= 2,70 0'llm,01 Très lent Cloisons semblables à celles de D. lepida, mais plus irrégu¬ lières. Loges plus basses. IV. Néoschwa Neorchwagerina crati- culifera Schwag. i,6 : 1 5 à 6 mm(Yun- Nan) 8 'nm (Tonkin) 12 pour d=. 2»™,47 omm,oi. Poutrelles lon¬ gues et minces. Lent Renflées à la base, peu incur¬ vées. Loges aussi longues que hautes. Cloisons peu es¬ pacées : 42 au jr tour. Ou¬ vertures petites à la base : 45 environ au dernier tour. N. eraticulifera var. grandis n. v. id 9""",5 15 à 16 pour d= 6mm id id id N. eraticulifera var. tenuis n. v. 2,3 : 1 y mm 11 pour d= 2m m(j0 id id id N. multicircumvoluta n. sp. 1,3 : 1 cj mm à 8 mm 20 pour d= 3""",04 o,mll,oo5. Poutrelles lon¬ gues et minces. Très lent T rès espacées : 32 au 14e tour ; loges très longues et très basses. Nombreuses petites ouvertures à la base. N. globosa Yabe. 2 : 1 tj à. y mm 10 pour d= 2""",68 omnl,oo4. Poutrelles lon¬ gues et minces. Assez lent Espacées: 28 au 10e tour. Loges 2 fois plus longues que hau¬ tes. Ouvertures à la base. V. Suma N. (Sumatrina) multiseptata n. sp. 1,3 : 1 1 cm 221/2 pour d= y m in Très faible. Poutrelles assez grosses, renflées à leur extrémité. Très lent Très espacées : 25 au 10e tour ; légèrement renflées. Loges très longues et très basses. Ouvertures extrêmement nombreuses à la base. N. (Sumatrina) Annae Volz. 2,2 ! 1 • 5 mm 7 pour d=ilm",42 Mince lame spirale. Gros¬ ses poutrelles, renflées à la base et courtes ; 3 à 4 par loge. Assez rapide Cloisons à mince pédoncule,se renflant ensuite énormément. Espacées : 20 au 7e tour; lo¬ ges plus longues que hautes. N. (Sumatrina) Annae Volz. var. stricto n. var. 3 '■ 1 4 à 5 mni 6 pour d= imm, 1 id Assez rapide id Description des espèces de Ftisulinidés de Chine et d'Indochine Ot) fausses cloisons méridiennes cloisons transverses dépendant de la lame spirale cotes basales transverses (basalsquelette) fente buccale ou ouvertures système embryonnaire Non soudées par la base, atteignent les 2/3 de la hauteur du tour de spire : 40 au dernier tour. id Ovoïde: omm,i6 pour omm,ii. gérines s. str. i seul en général. Longues, des 2/3 de la hauteur du tour de spire ; ouvertures la¬ térales entre elles et les côtés basales. Arrondies, hautes de 1/3 du tour de spire. Sphérique : onlm, 11. id id id id id id id id 3 à 4 ; très irrégulières. Très longues, des 3/4 de la hauteur; ouvertures entre elles et les côtés basales. Basses et espacées ; très arrondies. Sphérique : omm,09 à omm,i. 3a 4; irrégulières; géné- ralementassez longues et étroites. Atteignent la moitié de la hauteur ; étroites. Ouvertures à mi-hau- teur entre elles et les côtés basales. Hautes de la moitié du tourde spire; étroites. Sphérique avec omm,24 ou ovalaire avec olnm,28 pour 0,18. trines. Très nombreuses, à 10 par loge ; longues et étroites ; formées par un groupe de poutrel¬ les. Formées par une palis¬ sade s'appuyant sur la tète des côtes basales; courtes. Très hautes, minces ; l'ouverture latérale y est entièrement com¬ prise. Sphérique de olnm,5 ; enveloppée par une grosse loge hémisphérique. Courtes, en forme de massues. Disparaissent. Forment des cloisons transverses complètes, percées d'ouvertures latérales médianes. Sphérique avec o'nlt\23 à omm,25. Rarement ellipsoïdale avec omm,33 pour 0,21. id id id Sphérique : omrn, 19. 64 J. Deprat, Fusulinidés de Chine et d'Indochine IV. — Succession des horizons à Fusulinidés au Yun-Nan et extension géographique sur le Globe des formes décrites. J'indiquerai d'abord comment se présente au Yun-Nan la série des calcaires à Fusulinidés dans le Carboniierien et le Permien. La série suivante s'observe de haut en bas comme suit : Permien supérieur. Permien moyen. Permien inférieur. 21. Puissant étage de grès et de marnes gypso-salifères (Yun-Nan, Sseu-Tchoan). 20. Poudingues en masse énorme du bassin du Tié-Tchen-'Ho (Yun- Nan). 19. Calcaires à Neoschwagerina (Sumatrina) multiseptata n. sp. du Fong-Wou-Chann. 18. Calcaires à N. (Sumatrina) Annae Volz, N. (Sum.) Annae Volz var. stricta n. v., N. globosa Yabe, Doliolina pseudolepicla n. sp., Schw. Douvillei n. sp., Fusulina exilis Schw., F. Margheritii n. sp., F. granum-avenae Roem. (rare). 17. Calcaires à Schw. Verbeeki Gein., Dol. lepida Schw., toutes deux extrêmement abondantes ; Fusulina Mansuyi n. sp., F. Richthofeni Schw., F. Lantenoisi n. sp.. [6. Puissant horizon à brachiopodes sans Fusulinidés: Spirifer Blasii de Vern., Spirigerella grandis Waag., Martiniopsis inflata Waag., Prod. striatus Fisch.. Ouralien. 15. U. 13' 12. 11. Horizon calcaire à Neoschw. multicircumvoluta n. sp., N. crati- culifera var. grandis n. var., Schw. Verbeeki Gein., très rare. Horizon calcaire à Neoschw. craticulifera, Schw. var. tenuis n. var., Lingulina nankingensis Lôr., Climacammina commuais von Môll. Horizon calcaire jaunâtre à Schwagerina princeps Ehr., Schw. fusulinoïdes Schellw., Fusulina alpina Schellw. Horizon calcaire à Fusulina incisa Schellw. avec Retic. lineata Mart., Spir. trigonalis Schellw. . Horizon calcaire à Doliolina Aliciae n. sp., Fusulina globosa n. sp., F. tenuissima Schellw., F. complicata Schellw., F. multiseptata Schellw.. . QMÈiMkL Succession des horizons à Fusulinidés au Yun-Nan et extension géographique sur le globe des formes décrites 65 Ouralien (suite). / o. Horizon à Procl. subcostatus Waag.. 9. Horizon calcaire à Doliolina Claudiae n. sp., F us ul in elle s. 8. Horizon à Fusulina Kattaensis Waag.. 7. Horizon calcaire à Fusulina Tchengkiangensis n. sp., F. regularis schellw. 6. Horizon à F. regularis Schellw., F. Dussaulti n. sp., F. brevicula schwag.. Moscovien. 2. Horizon à Spirijer mosquensis, rares, F. regularis Schellw. (Fus. cylindrica auct.), Schwagerina prisca n. sp., Fusulinella Struvii v. Môll., F. Locpyi Lôrenthey, Tetrataxis conica Ehr., Spirillina subangulata v. Môll., etc.. 5. Horizons à Gastropodes de Lo-A-Tien et de Chouéi-Tang. 4. Calcaire à Chaetetes. 3. Couches de charbon. 1. Etage des grès (300 à 500 m.) avec intercalations calcaires à Schwag. prisca n. sp., Fusulinella Struvii v. Môll., Endothyra parva v. Môll., End. Bowmanni Phill., E. crassa Br., Crib. Panderiv. Môll., Tet. conica Ehr., Spirillines, etc. Cette série offre un très grand intérêt, d'abord parce qu'elle ouvre des vues nouvelles sur l'époque de l'apparition de certains genres, par exemple on y voit une Schwagérine au Moscovien, des Doliolines typiques dans l'Ouralien. Je montrerai plus loin les conclusions auxquelles cela nous conduit au point de vue phylogénique. Je considérerai d'abord l'identité de certaines séries avec d'autres étudiées en d'autres régions. Le Moscovien nous offre F. regularis Schellw.. Or, j'ai déjà dit que je partage pleinement l'opinion de Schellwien, qui considère cette espèce comme identique à F. cylindrica Fisch., signalée un peu partout aussi bien en Europe qu'aux Etats-Unis, mais que personne n'a jamais figurée d'une façon suffisante. Cette Fusuline, si cette vue est juste, occupe donc au Yun-Nan la place où on la trouve dans les autres régions ; comme partout ailleurs elle monte dans l'Ouralien. La série ouralienne débute au Yun-Nan par des couches de passage au Moscovien dépourvues de Fusulinidés. Ils reparaissent avec un niveau de calcaires grisâtres, dans lesquels Fusulina brevicula est accompagnée de F. Dussaulti n. sp. et de F. regularis Schellw.. La seule forme qui fut déjà connue est F. brevicula, mais Schwager ne nous en avait pas donné la place. Au-dessus F. regularis Schellw. se poursuit encore, mais dans ce nouvel horizon apparaît la petite espèce si caractéristique de F. Tchengkian¬ gensis. Par F. regularis, ces séries offrent encore des affinités avec l'Europe et l'Amérique ; mais l'horizon suivant s'en différencie brusquement : on n'y recueille absolument qu'une seule espèce, F. Kattaensis de la Salt-Range ; en ce moment c'est avec l'Inde seule que la faune de Fusulinidés ouralienne yunnanaise offre des affinités. Dans l'horizon suivant, nous trouvons, fait très intéressant, la première Dolioline reconnue aussi bas, D. Claudiae n. sp.. Cet horizon, jusqu'à présent, est particulier au Yun-Nan. Vient ensuite l'horizon 10 à Procluctus dépourvu de Fusulinidés. Avec 11, 12 et 13 apparaissent trois horizons du plus haut intérêt, car ils m'ont offert exactement la faune décrite par Schellwien dans les Alpes Carniques, avec en plus une Dolioline ouralienne, D. Aliciae n. sp., dans l'horizon inférieur. Je ne puis mieux faire que de mettre en regard la série carnique et la mienne. 66 J. Deprat, Fusulinidés de Chine et d'Indochine yun-nan alpes carniques 1. Calcaires de'Hoa-Keuou, du Tié- i. Tiefste Fusulinen fiihrende Schich- Fusulina alpina var. antiqua Schellw., var. Tchen-'Ho, etc. à F. multisep¬ ten (Krone et Auernig). commuais Schellw., F. tènuissima tata Schellw., F. tènuissima Schellw.. Schellw., F. complicata Schellw., F. globosa n. sp.. Dot. F" alpina var.fragilis Schellw., var. commu¬ Aliciae n. sp.. 2. HauptFusulinenSchicht(Auernig). ais Schellw., F. multiseptata Schellw., | F.incisa Schellw., F. regularis Schellw.. F. alpina var. commuais Schellw., F. mul¬ 2. Calcaires de Ien-Seu-Tong à Fus. 3. Dunkle Schwagerinenkalk (Bom tiseptata Schellw., F. tènuissima incisa Schellw. batchgraben). Schellw., f. complicata Schellw., Schw. princeps Ehrb.. 3. Calcaires de Che-Mo, Tien- 4. Hôchste Schichten (obéré Trog- F. alpina var. commuais (?), F. regularis Sen-Kouan, etc., à F-. alpina kofelsschichten et Uggowitzer (Schellw.), Schw. princeps Ehr., Schw. ScHELLw.,Sc/îwag.pr('nce/)sEHRB., breccie). fusulinoïdes Schellw.. Schw.fusulinoïdcs Schellw. Il y a quelques très légères différences ; par exemple F. regularis monte dans cette partie de l'Ouralien dans les Alpes Carniques, tandis que je ne l'y ai pas observée au Yun-Nan ; d'autre part Schw. princeps Ehr. apparaît dans les Alpes Carniques à la partie supérieure des couches à F. multiseptata Schellw., tandis qu'au Yun-Nan, elle apparaît à peine plus tard ; ce sont de bien faibles différences, étant données les énormes distances qui séparent les provinces zoologiques ouraliennes des Alpes Carniques et du Yun-Nan. A partir de la disparition de Schw. princeps Ehr. et des espèces qui l'accompagnent, toute similitude disparaît entre la faune de Fusulinidés yunnanais et les séries européennes, et seules se développent des formes presque purement asiatiques, Néoschwagérines et Doliolines. Je signalerai pourtant que j'ai trouvé en Grèce Neoschwagerina craticulifera avec des caractères identiques à ceux de l'espèce chinoise (•)• L'Ouralien yunnanais se termine ainsi par les calcaires à Neoschw. craticulifera Schwag., puis par l'horizon à N. multicircumvoluta n. sp., Schwag. Verbeeki Geinitz apparaît dans ce niveau, mais se montre très rare. Le passage de l'Ouralien au Permien se fait au Yun-Nan de façon presque insensible par des séries calcaires ininterrompues. On peut, à mon sens, faire débuter le Permien par la puissante masse des calcaires à Spirigerellci grandis Waag. complètement dépourvue de Fusulinidés. Le faciès à Fusulines et Schwagérines reprend ensuite avec les puissantes masses de calcaires à Schwagerina Verbeeki Gein. et Doliolina lepida Schw. dominantes, accompagnées de F. Mcinsuyi n. sp., F. Richthofeni Schwag., F. Lantenoisi n. sp., F. granum-avencte, rare. Le Permien se poursuit par les calcaires à N. (Sumatriria) Annae Volz, N. globosci Yabe, c'est-à-dire des formes extrêmement évoluées de Néoschwagérines. Nous voyons les Schwagérines s. str. s'y pour¬ suivre encore, représentées par S. Douvillei n. sp., avec des Doliolines : D.pseudolepicla n. sp., avec des Fusulines d'un caractère spécial, dont le réseau alvéolaire a évolué parallèlement à celui des Néoschwa¬ gérines de façon à donner des formes à grosses poutrelles : F. Mcirgheritiin. sp., F. exilis Schw., F. gra- num-avenae Roem.. Les calcaires à N. (Sumatrina) multiseptata n. sp. terminent cette série très complète. Je crois intéressant de passer en revue dans le tableau suivant (pages 67 et 68) les diverses régions où des formes semblables ont été décrites, afin de pouvoir établir un parallèle entre les faunes de Fusuli¬ nidés du Yun-Nan et en général de la Chine et des autres régions, bien que, d'une façon générale, on ait actuellement étudié à ce sujet bien peu de régions d'une façon véritablement précise. (!) Yabe, dans son intéressant travail « A contribution to the genus Fusulina », a omis dans son tableau de la distribution des espèces du genre Fusulina d'indiquer la présence de cette espèce en Grèce, comme je l'avais signalée dans plusieurs travaux sur la géologie de l'Eubée. Succession des horizons à Fusulinidés au Yun-Nan et extension géographique sur le globe des formes décrites 67 ESPECES Fusulina F. elongata F.alpinavar.antiqua var. commuais ... var. Jragilis F. multiseptata F. globosa F. incisa F. complicata F. tenuissima F. regularis (F. cy- linclrica) F. Mansuyi F. Margheritii F. granum avenae .. F. exilis F. japonica F. Lantenoisi F. Richthofeni F. brevicula F. montipara F. Kattaensis F. pailensis F. longissima F. hyperborea F. Verneuili F. uralica F. ventricosa F. prisca F. Môllcri Schwagerina S. princeps S. Douvillei S. robusta 5. Oldhami S. fusulinoïdes S. fusijormis S. Verbeeki S. prisca S. (Tricites)secalicus. Doliolina D. Claudine D. Aliciae D. lepida D. pseudolepida z < O x: O E- D w < z D >- » » + ? + ? ? + ? ? + ? + » + )) + + » » + + + + + ? + ' + + V + +? + + + + + + » + )) + + + » W < 2 O 5 ce »ce ce 2 x cj < —1 w O H go Ce + )) + )) + + + 1 » + 9 + 9 w O - K s ï cj ^ + + ? w X < 2 O S S -w >-< x h w H + + +:? < 2 o ce H Z ce H ce ce x H ■te H taj ce O u o eu c + » + + » + + ce *ce go go C 2 UJ H < > < H D go » )) + + » )) + 0 2 < ce ce < 2 O ce ce O O O ce 2 O S < H < X U X GO O ,, » » » )) D » » J) » » » » » » » » » » » » » f » » » » + » » » » » » » » » » » » » » + + » » » » T> D » » » » )) + ? » » ? + Z < H 00 CaJ U ce X h ce w a. + + ? » + » » », » + » » » + + [aJ cj •taj CC O taJ ce X ce 2 go < » + w 2 O < ce go W ce x a S ce < u go ce a. < ce x O ce go go x )) » » )) + » » + » » + )) » + + » » » )) + » » + )) )) + » + + + » » )) » )) » » "0 )) » )) » )) ») » » » » » )) » )) » )/ » » + » )) + ? )) » )) )) » + » )) D » » + )) » + )) » + )) )) + » » )) » + + » » » )) » + ) » )) )) + » » > + » » » » )) )) » n » » )) » » » » » » )) » o ce ce ce n h H ce ce ce ce cj ce ce + < < S ce H < x O 68 J. Deprat, Fusulinidês de Chine et d'Indochine ESPÈCES z < O X 0 H 1 3 w C/2 cn z" < Z 1 z D >- EST DE LA CHINE MÉRIDIONALE (kwang-si, kwang-tong, fou-kien) CHINE CENTRALE (hou-peh, kwei-tcheou, kiang-si, etc.) TETHYS MÉRIDIONALE (HIMALAYA ET SALT RANGE) TETHYS SEPTENTRIONALE (monts semenow, kouen louen, etc.) JAPON, CORÉE. SUMATRA, JAVA, TENASSÉRIM. TONKIN. CAMBODGE. LAOS, LUANG-PRABANG. PERSE, TURKESTAN. ASIE MINEURE, GRÈCE. ESPAGNE. ALPES CARNIQUES. RUSSIE, OURAL. SPITZBERG. I. PRINCE ALBERT. GUATEMALA. NORD AMÉRIQUE. Neosehwagerina S. str. N. craticulifera + + + » « + + + )) D + '? + » )) )) )) )) 9 + ? N. craticulifera var. grandis + ? 9 )) ï) )) )) + )) )) )) » » )) )) )) •> )) )) N. craticulifera var. te nuis + ? ? » )) » )) + )) )) D » » » 0 )) )) » N. multicircumvoluta + ? » » 0 » » )) )) » )) )> r> » » )) 1) » N. globosa + + 1 )) )) » + )) » + + )) » )) )) )) )) )) )) )) Sumatrina Neoschw. (Sumatri¬ na) multiseptata.. N. (S.) Annae N. (S.) Annae var. s trie ta + ■ + + » + » 0 + )) » » ,, » » » 4" 0 )) + » » » )) + + 0 ■1 + + » )) » )) » » )) )) » » )). )) )) » )) )) » D )) » » )) » )) » i) Il semble définitivement acquis que des provinces zoologiques assez bien marquées existent actuelle¬ ment au point de vue de la dispersion des différents genres de Fusulinidês sur la surface du globe. Cer¬ taines formes paraissent ubiquistes comme F. regularis (F. cylindrica) par exemple, mais d'autres sont cantonnées dans des régions qui leur sont propres. Moscovien : Pendant le Moscovien la spécialisation des Fusulinidês peu nombreux du reste dans des provinces déterminées, ne paraît pas s'être encore produite : ainsi F. regularis Schellw. (F. cylindrica auct.) et ses variétés est aussi bien asiatique qu'européenne ou américaine. Au Yun-Nan apparaît une forme très petite de Schwagérine, Schw. prisca n. sp., à ma connaissance ce fait n'a jamais été observé ailleurs encore. Ouralien : Pendant le Carboniférien supérieur, il semble à certains moments s'être établi de véritables provinces ; il paraît bien avéré par exemple que les formes du groupe de F. brevicula Schw. sont can¬ tonnées dans la Chine méridionale et centrale avec les espèces que j'ai décrites sous le nom de F. Tcheng- kiangensis n. sp., F. Dussaulti n. sp., tandis qu'une forme européenne, F. regularis Schellw., les accompagne. Le groupe des Fusulines allongées de l'Inde paraît beaucoup étroitement cantonné. Il se poursuit au Yun-Nan, mais à ma connaissance, n'a jamais été signalé ailleurs que dans la Tethys méridionale (Himalaya, Sait Range) et au Yun-Nan 0(1 je l'ai retrouvé, tandis que vers l'Occident les formes similaires ne se trouvent qu'en Russie, où on a signalé F. longissima Môll. et où d'après Tschernyschew on recueille aussi F. Kattaensis Schw.. J'ai montré que dans les niveaux suivants, il y a identité de faune entre des points extrêmement éloignés. Ainsi dans les Alpes Carniques et au Yun-Nan, nous trouvons la même faune à F. multiseptata Schellw., F. incisa Schllw., F. complicatci Schellw., F. tenuissima Schellw.. Ainsiles mêmes formes vivaient iden¬ tiques dans l'Europe centrale et dans la Chine méridionale ; du reste, il existe de nombreux traits d'unions entre ces deux points : de Hadi Veli Oglou près de Balia Maaden, nous connaissons F. tenuissima Schellw., Succession des horizons à Fusulinidés au Yun-Nan et extension géographique sur le globe des Cormes décrites bg au Turkestan Schellwien a signalé F. multiseptata Schellw., tandis qu'en Russie Tschernyschew a indiqué également F. multiseptata. Seulement dans la Chine méridionale des Doliolines apparaissent dans l'Ouralien (D. Claudiae n. sp., D. Alïciae n. sp.), qui n'existent pas dans les régions européennes et de la Méditer¬ ranée orientale. Le niveau supérieur offre au Yun-Nan, dans la Chine méridionale et centrale (Kwang-Toung, Kvvang- Si, Kwei-Tchéou, Hou-Peh, etc.) la très caractéristique Schwagerina princeps, accompagnée au Yun-Nan cle la faune des Alpes Carniques à Schwag. fusulinoïdes Schellw. et Fiisulina alpina Schellw.. Entre ces deux points extrêmes s'échelonnent une foule de gisements, donnant ainsi à l'horizon à Schw. princeps une extension énorme, s'étendant de Chine en Europe centrale, comme l'horizon à F. multiseptata Schellw.. Ce sont les gisements : de Grèce 0(1 Schw. princeps a été récemment signalée par Carl Renz ; de Russie dont la mer communiquait par la Crimée (Calcaire à Schw princeps de Symperopol) avec la dépression méditerranéenne, de Perse (Elbourz oriental) et du Turkestan, d'Asie Mineure (gisements à Schw. princeps d'Hadi Veli Oglou et de l'Aktchal Dagh). 11 est certain que l'exploration détaillée du géosynclinal situé au N. de la région tibétaine (Tethys septentrionale de Bailey Willis) fera multiplier les gisements de ce genre. Cette faune se poursuit au Japon où Yabe nous a fait connaître Schwag. princeps ; elle se retrouve également un peu au Sud au Tonkin, où j'ai retrouvé Schw. princeps. Les horizons qui terminent l'Ouralien semblent offrir une extension encore considérable. La zone à Neoschwagerina craticulifera est actuellement connue depuis le Japon où Yabe l'a fait connaître jusqu'en Grèce où je l'ai signalée moi-même le premier en Eubée. Entre ces gisements s'étendent ceux si abondants de Chine, du Tonkin où j'ai trouvé N. craticulifera très abondante dans divers gisements, d'Asie Mineure (Hadi Veli Oglou, Aktchal Dagh d'après Schellwien), des Monts Semenow du Tibet N.-E. (Schellwien). Peut-être même la zone à Neoscli. craticulifera s'est-elle étendue jusque dans l'Amérique du Nord, si la présence de cette espèce est certaine dans la Colombie britannique comme l'a indiquée Schellwien. Je ne sais si l'horizon à Neoschwagerina multicircumvoluta n. sp. que j'ai décrit au Yun-Nan se .retrouvera ailleurs ou si cette espèce est propre à la mer ouralienne de Chine. Permien : L'horizon à Doliolina lepida Schwag et D. Verbeeki Gein. si magnifiquement représenté en Chine, au Japon, en Indochine, où j'en ai reconnu de beaux gisements au Tonkin, dans les îles de la Sonde (Java, Sumatra (1), paraît beaucoup plus restreint et cantonné dans la mer ouralienne de Chine entre le massif tibétain, le Gondwana et la Chine septentrionale. De Hadi Veli Oglou en Asie Mineure, Schellwien a cependant signalé une Dol. aff. lepida ; quoiqu'il en soit, les Doliolines jusqu'à présent ne paraissent être représentées ni en Amérique, ni en Europe, et l'Asie orientale semble être leur vrai habitat : je ferai remarquer du reste que les Doliolines ouraliennes de la zone à F. multiseptata que j'ai fait connaître dans ce mémoire sont absentes des gisements appartenant au même horizon et contenant exactement les mêmes Fusulines en Europe, en Asie Mineure et dans le Turkestan. Enfin, l'horizon à Néoschwagérines très évoluées du groupe de N. globosa et à Sumatrines paraît, lui, tout à fait spécial à la Chine méridionale, au Laos, au Cambodge, où j'ai signalé la faune à N. globosa Yabe, N. (Sumatrina) Annae Volz, Schwag. Douvillei n. sp., Dol. pseudolepicla n. sp., avec des Fusulines spéciales, très évoluées aussi, telles que F. Margheritii n. sp., Fus. exilis Schwag., à Sumatra où Volz nous a fait connaître N. (Sumatrina) Annae ; cet horizon s'étend au Japon où Yabe a indiqué également S. Annae et sa N. globosa. A cette province extrême-orientale très localisée appartient ma N. (Sumatrina) multiseptata que j'ai observée à la fois au Yun-Nan (Fong-Wou-Chann, préf. de Siun-Tien-Tcheou) et au Cambodge (Si-So-Phon). P) Yabe a fait remarquer (A contribution to the genus Fusulina, etc.) ainsi que l'indique aussi du reste Fliegel que c'est par une erreur d'impression dans une note du Geological Magazine de 1875 que Bornéo a été mis pour Sumatra. 7° J. Deprat, Fusulinidés de Chine et d'Indochine ÉTAGES ESPÈCES CARACTÉRISTIQUES. Permien supér1' N. (Sumatrina) muitiseptata. Calcaires à Sumatrina Annae et Neoschw. globosa. Permien moyen. . Puissante masse des calcaires à D. lepicla. Arti nskien Horizon à Spirig. grandis. Neoschw. multicircumvoluta. Neoschw. craticulifera. Schwagerina princeps. F. incisa. Fus. muitiseptata. Horizon à Prod. subcostatus. Doliolina Claudiae. Fus. Kattaensis. Fus. Tcheng-Kiangensis. Fus. brevicula. Moscovien Horizon à Gastropodes de Lo-A-Tien. Couches à charbon. Horizon à Spirif. mosquensis. Étages des grès (Calcaires à Fusulinella Struvii, Schwagerina prisca. FUSULINES S. S T R. Groupe de brevicula Groupe de muitiseptata H -< E-1 D z H o CQ O J O H < U Groupe d'alpina o s x U 5 Succession des horizons à Fusulinidés au Yun-Nan et extension géographique sur le globe des formes décrites 71 Fusuline à grosses poutrelles Fusulines Subcylindri¬ ques 72 J. Deprat, Fusulinidés de Chine et d'Indochine V. — Evolution des Fusulinidés Jusqu'à présent on considérait comme un fait acquis que le genre Doliolina du type de D. lepida Schwag. apparaissait dans le Permien ; je viens de montrer que des Doliolines absolument typiques appartiennent à l'Ouralien, et dans une position stratigraphique très claire, ne permettant aucune hésitation, puisque D. Aliciae, par exemple, apparaît dans les couches à F. multiseptata, dont l'âge est parfaitement fixé aussi bien dans les Alpes Carniques qu'au Yun-Nan. Ce fait est intéressant au point de vue phylogénique. Suivant la remarque de Yabe, les Fusulinidés n'offrent pas dans le temps la succession de genres bien délimités que montre la série des Orbitoïdes tertiaires par exemple et « in the case of Fusulina, such a replacement of an older type by a younger seems never to have happened (') » Cet auteur ajoute ensuite que la dérivation de Neoschwagerina soit du genre Schwagerina, soit du genre Doliolina, est un point encore indéterminé. 11 dit encore « therefore it is not impossible that Neoschwagerina is but an improved form of Doliolina, unless the basai skeletons are transverse septa much shortened by degeneration. » Pour M. le professeur H. Douvjllé (2), la dérivation des différents genres les uns des autres se fait ainsi : Schwagerina dérive directement de Fusulinella ; ce genre donne immédiatement naissance à Do¬ liolina dont à son tour Neoschwagerina procède. Sumatrina paraît dériver directement de Doliolina. Le grand nombre de formes que j'ai pu étudier et la précision de leur place au point de vue stratigra¬ phique me permet de compléter ces données. Auparavant, je crois utile de résumer dans le tableau suivant la distribution verticale des différents Fusulinidés de la Chine méridionale pour permettre au lecteur de saisir plus clairement les considérations phylogéniques qui suivent. Je suis beaucoup plus disposé à admettre suivant les vues de M. H. Douvillé que Schwagerina s. str. dérive de Fusulinella que de suivre l'opinion de Yabe, qui admet que Schwagerina provient de Fusulina. Tschernyschew déjà a combattu cette appréciation. La descendance de Schwagerina du genre Fusulinella me paraît singulièrement fortifiée par la dé¬ couverte de la Schwagerina. prisca que j'ai laite dans le Moscovien yunnanais. Cette très petite espèce offre des affinités évidentes avec le genre Fusulinella (fig. 10-14, p'- IV) ; on pourrait presque la considérer comme une Fusulinelle, qui, au lieu d'être lenticulaire ou sphérique, serait ellipsoïdale et dans laquelle quatre ou cinq ouvertures de la cloison plane remplacent l'ouverture médiane unique des Fusulinelles ; c'est bien une Schwagérine cependant, mais un véritable trait d'union avec le genre Fusulinella. Je n'ai pas trouvé de types intermédiaires entre S. prisca moscovienne et S. princeps ouralienne, mais il me paraît certain que des recherches futures combleront cette lacune (3). Une fois établi, le type de Schwagerina princeps paraît avoir peu varié jusqu'à la fin du Permien ; en effet, à part des variations de dimensions dans les éléments essentiels, Schwagerina Douvillei de l'horizon &N. (Sumatrina) Annae Volz se rapproche très intimement de l'espèce ouralienne. Seule, Schwagerina Verbeeki, par ses côtes transverses rudimentaires, indique une tendance vers le type Doliolina. Pourtant cette espèce, malgré ce caractère des côtes transverses qui caractérise les Doliolines, est bien différente (l) A contribution to the genus Fusulina (p. 27) loc. cit. ff) Calcaires à Fusulines de l'Indochine (p. 586) loc. cit. (3) Schwagerina fusiformis Krot. et Schw. fusulinoïdes Schellw. et d'après Yabe Tricitites secalicus Say, paraissent former un groupe particulier de Scbwagérines, se reliant à des formes ancestrales et intermédiaires entre ces formes et le groupe de Schw. princeps, auquel Schw. fusulinoïdes conduit tout naturellement. Évolution des Fusulinidés 73 de celles qui constituent ce genre. Elle n'offre que de lointains rapports avec les Doliolines typiques, telles que D. Claucliae n. sp., D. Aliciae n. sp., D. lepicla Schwag., D. pseudolepida n. sp.. Ses côtes transver¬ ses, l'unique caractère qui l'en rapprocherait, sont bien peu ressemblantes à celles des Doliolines vraies. Je ne crois pas que Schw. Verbeeki soit vraiment un type de transition entre les Schwagérines et les Do¬ liolines s. str.. Cette opinion était acceptable tant qu'on n'a connu que des Doliolines postérieures à Schw. princeps Ehr. dans le temps ; mais j'ai fait connaître de vraies Doliolines, beaucoup plus différenciées dans le sens Dolioline que Schw. Verbeeki, tout à fait proches parentes de D. lepida Schwag. malgré des différences appréciables, et antérieures non seulement à Schw. Verbeeki, mais encore h Schw. princeps. Il devient donc impossible d'admettre que la Schw. Verbeeki Gein. soit la souche des Doliolines vraies du groupe de D. lepida Schwag.. Je crois que mes descriptions précédentes montrent, au contraire, surabon¬ damment que de Dol. Aliciae à Dol. lepida, de la petite forme ouralienne à la forme permienne, il y a ininterruption et évolution vers un type de plus en plus compliqué, mais conservant toujours pourtant les mêmes caractères avec des modifications de détail. Cette série paraît même si continue que Schw. Ver¬ beeki y apparaîtrait comme une intruse ; on ne pourrait même la considérer comme représentant le type de dégénérescence des Doliolines, puisque en même temps qu'elle, vit la plus compliquée des Doliolines vraies, D. lepida, et après elle la proche parente de celle-ci, D. pseudolepida. Je considère donc Schw. Verbeeki non point comme la souche des Doliolines, mais comme une Schwagérine dont elle offre tous les caractères, formant un rameau des Schwagérines offrant parallèlement à la série des Doliolines un caractère qui accidentellement la rapproche de celles-ci, mais de très loin ; tous les autres l'en séparent, forme de la coquille, forme du réseau alvéolaire, des cloisons, appareil embryonnaire, etc.. D'autre part, si redescendant la série des Doliolines que j'ai décrites ou compare les formes les plus anciennes comme Doliolina Aliciae n. sp. (fig. 11 — 14, pl. V.) avec la forme très ancienne de Schwagérine moscovienne, Schw. prisca que j'ai décrite ici, on trouvera au contraire des rapports beaucoup plus grands. J'admets donc que les Doliolines dérivent bien des Schwagérines, mais la différenciation des premières s'est produite à une époque où les Schwagérines elles-mêmes étaient encore peu évoluées ; quand les types différenciés de Schwagérines comme Schw. princeps ont fait leur apparition, le genre Doliolina avait déjà depuis longtemps acquis tous ses caractères essentiels. En me résumant : pendant le Moscovien se détache des Fiisulinelles un rameau qui devient le genre Schwagerina, comprenant de petites formes dont S. prisca n. sp. est le type . puis rapidement, au début de l'Ouralien apparaissent de petites Doliolines affines avec ces Schwagérines ancestrales, mais déjà très semblables à leurs descen¬ dantes du groupe de D. lepida. Parallèlement évolue le genre Schwagerina. Les Néoschwagérines dérivent indiscutablement du genre Doliolina par modification des côtes trans¬ verses ; mais en même temps apparaissent les cloisons méridiennes secondaires et les cloisons transverses dépendant de la lame spirale. Nous avons vu que la complication de ces différents éléments devient de plus en plus grande à mesure que l'on s'élève dans la série des temps ouraliens et permiens, ainsi Neoschwagerina craticulifera Schw. est plus simple que les formes qui viennent ensuite, N. multicircum- voluta n. sp. ou N. globosa Yabe dont le nombre des fausses cloisons méridiennes est plus considérable. M. Douvillé a admis que Sumatrina Volz pouvait dériver de Doliolina directement, tandis que Yabe y voit une dépendance des Néoschwagérines. J'avoue que j'aurais été fort embarrassé pour fixer mes idées à ce sujet, si je n'avais eu à étudier N. (Sumatrina) multiseptata n. sp., cette remarquable espèce (fig. 2-8, pl. III) qui forme une transition parfaite entre les Néoschwagérines du groupe de N. globosa Yabe et N. (Sumatrina) Annae Volz. Ainsi nous pourrons, avec l'ensemble de ces données, résumer ainsi l'histoire des Schwagérines, Do¬ liolines et Néoschwagérines : du genre Fusulinella se détache pendant le Moscovien le rameau Schwage¬ rina, d'abord peu différencié (Schw.prisca n. sp.), qui, peu après, pendant l'Ouralien, donne naissance aux Doliolines par rameau latéral: désormais les Schwagérines et les Doliolines vont évoluer de part et d'autre en se séparant de plus en plus ; Schwagerina donne à un moment naissance à un rameau aberrant qui, accidentellement, peut-être pour des raisons d'adaptation, offre un caractère similaire à un de ceux des Doliolines s. str. (Schw. Verbeeki Gein.). Vers la fin de l'Ouralien se détachent les Néoschwagérines, rameau des Doliolines qui évoluera de plus en plus dans le Permien, puis, par complication graduelle, donnera naissance aux Sumatrines vraies en passant par N. (Sum.) multiseptata n. sp.. 74 Deprat, Fusulinidés de Chine et d'Indochine Pendant ce temps les Fusulines évoluent parallèlement à toute cette série : le groupe de F. regularis est suivi par celui de F. multiseptata Schellw. et de ses congénères, tandis qu'entre temps apparaît le grou¬ pe subcylindrique commençant par F. Tchengkiangensis n. sp. pour passer par la forme de la Sait-Range F. Kattaensis, groupe qui paraît disparaître complètement, tandis que le groupe de F. alpina Schellw. remplace celui de F. multiseptata. Des modifications successives du groupe de la F. alpina nous amènent aux formes telles que F. Mansuyi n. sp. qui forment dans la zone à Dol. lepida un acheminement très net vers les formes à grosses cloisons et à grosses poutrelles dans le réseau alvéolaire, caractéristiques de la fin de la série : Fusulina Margheritii n. sp., F. exilis Schwag., F. granum-avenae Rœm. Ainsi, tandis que dans les Orbitoïdes tertiaires on voit Lepidocyclina remplacer complètement Ortho- phragmina, Myogypsina succéder à Lepidocyclina, sans que les souches génératrices continuent à vivre parallèlement aux rameaux, auxquels elles ont donné naissance, chez les Fusulinidés aucun groupe ne disparaît : Fusulinella vit du Dinantien au Permien, après avoir donné naissance à Fusulina, puis à Schwa- gerina ; ce dernier groupe persiste jusqu'à la fin à côté de Doliolina qui en sort, comme Doliolina, à son tour, vit jusqu'au bout à côté des Néoschwagérines qui en sont issues. 11 me paraît possible dès à présent d'indiquer comme suit le tableau phylogénétique des Fusulinidés : Ji-to yvCuxa, &cfiw> eux e/uut-esl'ie-wl> F» - nhoicen w. (Dcntvii^ei. .Sbrqù CtiOL &j{Xwu> (dav (D.£epiD-a . uvittticixainweùiia, -*~rTL. cxœ-tiadt Çox. ou cb cfaxv.\Vctee(vL Se fadéfWn ils et jHbiilwtoïtici •*tD. CCancUeee e-t (D. 6Litclae JlZoôoovi&tv S-cflAS', px-ioccu G^^rtcuntiort diuHidtri tuCCa. 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Deprat : Note préliminaire sur la classification des calcaires à Fusulines en Chine et en Indochine. C. R. Ac. Se. 13 mars 1911. 1 Table des matières Pag es. ■Çy Avant-propos 1 I. — Structure du test des Fusulinidés 3 A. — Lame spirale et réseau alvéolaire 3 B. — Cloisons méridiennes et fausses cloisons ; leurs rapports avec le réseau alvéolaire 7 C. — Cloisons transverses et côtes basales II II. — Classification des Fusulinidés 13 III. — Description des Fusulinidés de Chine et d'Indochine 16 A. — Fusulina. 16 F. miiltiseptata Schellw.. . 16 F. compFicata Schellw.. 17 F. brevicula Schwag. . \g F. Tchengkiangensis n. sp. 20 F. DlissauIti n. sp . . . . 20 F. globosa n. sp 22 F. exllis Schwag 24 F. Marglieritii n. sp 25 F. granum-avenae Roem 26 F. alpina Schellw 27 F. regularis Schellw 28 F. Riclithofeni Schwag. 30 F. Kattaensis Schwag 31 F. Mansuyi n. sp 32 F. Lcintenohi n. sp 33 F. incisa Schellw. 34 F. tenuissima Schellw 35 B. — Schwagerina 36 S. princeps v. Môll. 37 S. Douvillei n. sp. . 38 S. Verbeeki Gein. 40 S. prisca n. sp 4 I C. — Doliolina. 42 D. Aliciae n. sp 43 D. Claudine n. sp. ..... 44 D. lepidà Schwag 45 D. pseudolepicla n. sp 46 D. — Neoschwagerina 46 OC. — Neoschwagerina s. str 47 N. craticulifera Schwag -47 N. craticulifera Schw. var. grandis n. var . 49 N. craticulifera Schwag. var. tenuis n. var 49 iV. multicircumvoluta n. sp. . . 50 N. globosa Yabe. 51 [3 . — Sumatrina 53 N. (Sumatrina) multiseptata n. sp 53 ^ N. (Sumatrina) Annae Volz. . 56 N. (Sumatrina) Annae Volz var. stricta n. var 57 Propriétés des Fusulinidés de la Chine méridionale et d'Indochine 58 IV. — Succession des horizons à Fusulinidés au Yun-Nan et extension géographique sur le globe des formes décrites. 64 V. — Evolution des Fusulinidés 72 Bibliographie 75 ' •: ■ - '*rr Ç-'/ï-S PLANCHE I Planche I Fig. 1-3. — Schwagerina princeps Ehrenberg. Fig. 1, section transversale x 15; fig- 2, section tangentielle x 15; fig- 3, section longitudinale montrant la très petite loge initiale x 15- Environs de Che-Mo, Tche-Hien (sous-préfecture) de Mi-Leu. Fig. 4-6. — Schwagerina Douvillei n. sp. Fig. 4, section transversale x 15 ; fig. 5, section longitudinale légèrement oblique x 15 ; la lame spirale offre dans l'écartement des tours des inter¬ valles plus considérables que dans Schwagerina princeps ; de plus l'écarte¬ ment des cloisons est beaucoup plus considérable ; fig. 6, section longitu¬ dinale excentrique x 15; de Tou-La-Houé Chou-Tchéou (sous-préfec¬ ture) de Ninh-Tchéou. Fig. 7-11. — Schwagerina Verbeeki Geinitz. Fig. 7 et 8, sections transversales x 15 ; fig- 9> section longitudinale centrée légèrement oblique x 15; fig- 10, section longitudinale fortement excen¬ trique x 15 ; fig- 11, section longitudinale fortement excentrique, voisine d'être tangentielle x 15- Environs de Che-Mo, du Tche-Hien (sous- préfecture) de Mi-Leu. ETUDE Mém. Serv. géol. de l'Indo-Chine. Clichés J. Deprat. GEOLOGIQUE DU YUNNAN ORIENTAL J. DEPRAT : Calcaires à Fusulines Centre de Documentation sur l'Asie du Sud-Est et le Monde Indonésien EPHE VIe Section BIBLIOTHEQUE Vol. I; Faso. 3. — Planche I. Photocollogr. Mémin, Arcueil (Seine). m h , v . . ■ I PU kPPPSPP? Planche II Fig. 1-2. — Neoschwagerina craticulifera Schwager. Fig. i, section longitudinale centrée x 15 ; fig. 2, la même très fortement grossie x 50. Environs de Che-Mo (Tche-Hien de Mi-Leu). Fig. 3. — Neoschwagerina craticulifera Schwager var. tenuis n. var. Section longitudinale x 15. Environs de Che-Mo. Fig. 4. — Neoschwagerina craticulifera Schwager. Section transversale x 20. Environs de Che-Mo. Fig. 5-6. — Neoschwagerina craticulifera Schwag. var. grandis n. var. Fig. 5, section longitudinale centrée x 13; fig-6, section tangentielle x 13. Entre Tou-La-Houé et Mong-Ti-Tsen (Çhou-Tchéou de Ninh-Tchéou). Fig. 7-8-9. — Neoschwagerina multicircumvoluta n. sp. Fig. 7, section longitudinale un peu excentrique x 10 ; fig. 8, section trans¬ versale montrant la loge embryonnaire x 15; fig- 9, section transversale à peine excentrique x 10 ; 1 km. à l'O. de Tien-Sen-Kouang. Fig. 10. — Neoschwagerina globosa Yabe. Section tangentielle montrant le système caractéristique des cloisons et des côtes orthogonales x 15; massif du Fong-Wou-Chann. (N.-E. de Siun-Tien- Tchéou). ÉTUDE GÉOLOGIQUE DU YUNNAN ORIENTAL J. DEPRAT : Calcaires à Fusulines Mém. Serv. géol. de l'Indo-Chine. Vol. I; Fasc. 3. Planche II. Photocollogr. Mémin, Arcueil (Seine). Clichés J. Deprat. V . . -, " - • . • • ' . . . - • - > :'/Vv ■ \ i S*f ,", 1 j- ' îZ" ' % .. : ■ ' . ■ c'-' ■ •." ' •"•••,• PLANCHE III - '-- ■ •:■ - •• . ; _ • : ' ■ ■•' •':-V L; — V: ■■■■H Planche III Fig. i. — Neoschwagerina multicircumvoluta n. sp. Section transversale très grossie x 45- Environs de Tien-Sen-Kouang. Fig. 2-8. — Neoschwagerina (Sumatrina) multiseptata n. sp. Fig. 2, section longitudinale centrée grossie 5 fois ; fig. 3, section longitu¬ dinale montrant nettement la grosse loge initiale entourée de la deuxième loge qui l'enveloppe presqu'entièrement x 10; fig. 4, section transversale centrée montrant le grand nombre de poutrelles très distinctes entre les septa x 10; fig. 5, section transversale prise à égale distance du centre et de l'extrémité du fuseau, montrant le raccord des septa et du réseau alvé¬ olaire x 10; fig. 6, section oblique montrant nettement le réseau alvéolaire, les cloisons principales et secondaires x 10; fig. 7, section longitudinale excentrique x 10 ; fig. 8, section longitudinale tangentielle d'un exemplaire très allongé x 10. Si-So-Phon (Cambodge). ETUDE GEOLOGIQUE DU YUNNAN ORIENTAL J. DEPRAT : Calcaires à Fusulines Mém. Serv. géol. de l'Indo-Chine Vol. 1; Faso. S — Planche III Clichés J. Deprat Photocollogr Mémin, Arcueil (Seine^. * % Planche IV Fig. 1-4. —Neoschwagerina globosa Yabe. Fig. 1, section longitudinale centrée x 15 ; fig- 2, la même montrant le détail de l'appareil embryonnaire x 40 ; fig. 3, section transversale x 15; fig- 4, section transversale montrant l'appareil embryonnaire et les cloisons secon¬ daires méridiennes x 40. Pong-Oua (Laos) et Fong-Wou-Chann, sous- ptéfecture de Siun-Tien-Tchéou (Yun-Nan). Fig. 5-9. — Doliolina Claudiae n. sp. Fig. 5, section longitudinale centrée x 15 ; fig- 6, la même fortement agrandie x 50 ; fig. 7, section transversale x 15 ; fig. 8, la même très agrandie x 50 ; fig. 9, section tangentielle x 50. Massif du Tou-Tchéou-Chann (O. de Ho-Mo-Tchan). Fig. 10-14. — Schwagerina prisca n. sp. Fig. 10, section longitudinale x 10; fig. 11, la même grossie 30 fois ; fig. 12, section tangentielle x 10; fig. 13, section transversale montrant les côtes basales x 10 ; fig. 14, section transversale montrant nettement la petitesse de l'appareil embryonnaire x 30. Calcaire moscovien oolithique de la montée de Nien-Kia-Tsin à Tchong-Ho-Pou. Y Y Y «rv ÉTUDE GÉOLOGIQUE DU YUNNAN ORIENTAL J. DEPRAT : Calcaires à Fusulines Mém. Serv. géol. de l'Indo-Chine. Vol. I; Fasc. 3. — Planche IV. "Centre de Documentation sur l'Asie du Sud-Est et le Monde Indonésien EPHE VIe Section BIBLIOTHEQUE Clichés J. Deprat. Photocollogr. Mémia, Arcueil (Seine). Planche V Fig. i. — Neoschwagerina (Sumatrïna) Annae Volz. Section longitudinale passant par la loge initiale, montrant le réseau de la lame spirale x 15-O.de Tou-La-Houé (sous-préfecture de Ninh-Tchéou),Yun- Nan. Fig. 2. — Neoschwagerina (Sumatrïna) Annae Volz. var. stricta n. var. Section longitudinale passant par la loge initiale x 15- O. de Tou-La-Houé, Yun-Nan. Fig. 3-5. — Neoschwagerina (Sumatrïna) Annae Volz. Fig. 3, section longitudinale très grossie montrant la complexité du réseau de la lame spirale et la forme renflée en massue des cloisons transverses secon- dairesx 50 ; fig. 4,section transversale montrant la disposition de l'appareil embryonnaire et la forme renflée particulière des cloisons principales longi¬ tudinales x 50; fig. 5, section transversale oblique montrant le raccord des cloisons et du réseau alvéolaire x 15. Tou-La-Houé, Yun-Nan. Fig. 6-9. — Doliolina pseuclolepida n. sp. Fig. 6, section longitudinale complète x 13; fig. 7, la même grossie à 3odiam., montrant le détail de l'appareil embryonnaire et les côtes basales ; fig. 8, section tangentielle x 15 ; fig- 9, section transversale centrée x 20. Tou- La-Houé, Yun-Nan. Fig. 10. — Doliolina lepida Schwager. Section transversale centrée x 20. Près de Mo-Pe-Tchong, massif du Wan- Song-Chann (N.-E. de Po-Shi), Yun-Nan. Fig. 11-14. — Doliolina Aliciae n. sp. Fig. 11, section longitudinale x 18; fig. 12, section transversale x 18; fig. 13, section longitudinale grossie à 50 diam., montrant les côtes basales typiques ; fig. 14, section transversale x 50. Km. 281,500, ligne ferrée entre A-Mi-Tchéou et Po-Shi (Yun-Nan). ÉTUDE GÉOLOGIQUE DU YUNNAN ORIENTAL J. DEPRAT : Calcaires à Fusulines Mém. Serv. géol. de l'Indo-Chine. Vol. I; Faso. 3. — Planche V. Clichés J. Deprat. Pholocollogr. Mémin, Arcueil (Seine). Planche VI Fig. 1-3.— Doliolina lepida Schwger. Fig. 1, section transversale fortement grossie montrant les côtes basales et les cloisons transverses x 50 ; fig. 2-3, sections longitudinales centrées x 13- Près de Mo-Pe-Tchong, massif du Wan-Song-Chann (N.-E. de Po-Shi), Yun-Nan. Fig. 4. — Doliolina pseudolepida n. sp. Section transversale x 50. Tou-La-Houé. Fig. 5-10 — Fusulina globosa n. sp. Fig. 5, section longitudinale complète x 3 ; fig- 6, section longitudinale excen¬ trique montrant la disposition de l'appareil embryonnaire x 9 ; fig- 7, section transversale montrant, ainsi que la suivante, les contournements des cloisons, on distingue nettement la structure alvéolaire de la lame spirale x 10; fig. 8, section transversale x 9; fig.9, section transversale excentri¬ que x 20 ; fig. 10, section transversale prise à l'extrémité du fuseau, mon¬ trant les anastomoses des cloisons x 20 ; de 'Hoa-Keuou (sous-préfecture de Mi-Leu et du km. 281,500 de la ligne ferrée d'A-Mi-Tchéou à Po-Shi (Yun-Nan) (')• (') Dans la figure 8 lire X 9 au lieu de x. 20. ÉTUDE GÉOLOGIQUE DU YUNNAN ORIENTAL J. DEPRAT : Calcaires à Fusulines Mém. Serv. géol. de l'Indo-Chine Planche VI Clichés J. Deprat Photocollogr. Mémin, Arcueil (Seine) Planche VII Fig. i-2. — Fusulina globosa n. sp. Fig. i , section transversale x 9 ; fig- 2, section tangentielle x 15 ; de 'Hoa-Keuou (sous-préfecture de Mi-Leu), Yun-Nan. Fig. 3-6. — Fusulina complicata Schellwien. Fig. 3, section longitudinale x 8 ; fig. 4, la même très grossie montrant l'appareil embryonnaire et le réseau compliqué caractéristique des cloisons x 16 ; fig. 5, section transversale avec la loge initiale x 16 ; fig. 6, appareil em¬ bryonnaire très fortement grossi x 25 ; les premières cloisons montrent déjà un grand degré de complication. Du km. 281,500 de la ligne ferrée entre A-Mi-Tchéou et Po Shi, Yun-Nan. Fig. 7-1 i. — Fusulina tenuissima Schellwien. Fig. 7, section longitudinale x 8 ; fig. 8, région centrale de la même grossie à x 16 ; fig. 9, section transversale x 16 ; fig. 10, section transversale menée à égale distance du centre et de l'extrémité de fuseau x 16 ; fig. 1 1, forme embryonnaire x 30; de 'Hoa-Keuou et du km 281,500 de la ligne ferrée. Fig. 12-13. —Fusulina brevicula Schwager. Fig. 12, section longitudinale x 13 ; fig. 13, section transversale x 13 ; près de Lou-Khi (lac de Tch'eng-Kiang). Fig. 14-15. — Fusulina regularis Schellwien. Fig. 14, section transversale x 15 ; fig. 15, section longitudinale x 15. Fig. 16. — Fusulina exilis Schwager. Section longitudinale très grossie x 40. ETUDE GEOLOGIQUE DU YUNNAN ORIENTAL J. DEPRAT : Calcaires à Fusulines Mém. Serv. géol. de l'Indo-Chine Faso. 3. — Planche VII Clichés J. Deprat. Pholocollogr. Mérnin, Accueil (Seine). — - vfetL'ix s ^ H- _ . •• - IÇ , '-'• t>> " , . ■ S . •Jv.' "i -'V ■ . . HHHHB Planche Ylll Fig. 1-3. — Fusulinci alpina Schellwien, var. antiqua Schellw. Fig. 1, section longitudinale x 15 ; fig- 2, la même fortement grossie x 30 ; fig. 3, section transversale x 30. Ouralien à Schwagerina princeps, environs de Tien-Sen-Kouang. Fig. 4-5. — Fusulinci incisa Schellwien. Fig. 4, section longitudinale x 12; fig. 5, section transversale x 12. Près de len-Seu-Tong (préfecture de Lin-Ngan), Yun-Nan. Fig. 6-8. — Fusulinci Dussaulti n. sp. Fig. 6, section longitudinale x 15 ; fig 7, section transversale montrant la lon¬ gueur et la disposition des cloisons x 25 ; fig. 8, section tangentielle x 15- Li-Tchang (Rive O. du lac de Tch'eng-Kiang), Yun-Nan. Fig. 9-10. — Fusulinci Margheritii n. sp. Fig. 9, section longitudinale x 12 ; fig. 10, la même très grossie montrant le détail de l'appareil embryonnaire x 30. Pong-Oua (Laos). Fig. 11 — 1 2.— Fusulinci Mansuyi n. sp. Fig. 11, section longitudinale x 20 ; fig. 12, section transversale montrant les cloisons nombreuses courtes et épaisses x 25. Près de Che-Mo (Tche- Hien de Mi-Leu). Fig. 13-14. — Fusulinci exilis Schwager. Fig. 13, section longitudinale x 15; fig. 14, section transversale à peine excen¬ trique x 15- Pong-Oua (Laos). Fig. 15-16. — Fusulina Richthofeni Schwager. Fig. 15, section longitudinale x.i2;fig. 16, section transversale x 12. Calcaire à Schwagerina princeps, Tien- Sen-Kouang. w m >>. n m/. ETUDE GEOLOGIQUE DU YUNNAN ORIENTAL J. DEPRAT : Calcaires à Fusulines Mém. Serv. géol. de l'Indo-Chine Planche VIII Clichés J. Deprat Photocollogi\ Mémin, Arcueil (Seine). > . . ■ ^ v « ■ v . na Planche IX Fig. i . — Fusulina Margheritii n. sp. Section transversale avec la loge initiale x 25. Pong-Oua (Lao). Fig. 2-4. — Fusulina Lantenoisi n. sp. Fig. 2, section longitudinale x 20 ; fig. 3, section transversale x 20 ; fig. 4, sec¬ tion transversale très grossie x 40. Fig. 5-11. — Fusulina Kattaensis Waagen. Fig. 5 et 6, sections longitudinales montrant la forme allongée typique x 13 ; fig. 7, section transversale centrée x 13 ; fig. 8 et 9, sections transversales excentrique x 13; fig. 10, section longitudinale très grossie x 25 ; fig. 11, section transversale centrée x 30. Ouralien de Tong-Hai, Yun-Nan. Fig. 12-15. — Fusulina multiseptata Schellwien. Fig. 12, section longitudinale x 15; fig. 13, la même montrant le détail de la région centrale x 25, fig. 14, section transversale centrée x 5; fig 15, la même très grossie x 25. Ouralien, km. 281,500 de la ligne ferrée, Yun-Nan. Fig. 16-17. — Fusulina Te h eiw-Kia ngensis n. sp. Fig. 16, section transversale x 15; fig. 17, section longitudinale xi5- Ouralien. environs de Lou-Khi (lac de Tch'eng-Kiang), Yun-Nan. & ÉTUDE GÉOLOGIQUE DU YUNNAN ORIENTAL J. DEPRAT : Calcaires à Fusulines Mém. Serv. géol. de l'Indo-Chirte. Vol. I; Faso. 3. — Planche IX. Clichés J. Deprat Photocollogr. Mémin, Arcueil (Seine). Centre de Documentation sur l'Asie du Sud-Est et le Monde Indonésien EPHE VIe Section BIBLIOTHEQUE ■ ■ . . ' ; " . ■- y,- • '•y'-"? - — - -, v WMIuimib BHH&raSsS BUS PH8BHI Sll IHHHi _ • mm M •■ ^ : ' - ' ' if 4-" m t ■ • ■' w$m v: rV-^ -' ■\ §C V",, ^V ; s<- El $|V" : ■ \ ; '•*.■ - •' ' - - V'j - - ; ,. -.