UNIVERSITÉ)! DÉ NICE FACULTÉ DES LETTRES Eh" SCIENCES HUMAINES • - ' ' V Elisabeth TRIPLEY CERTIFICAT DE PSYCHOLOGIE SOCIALE JUIN 1968 98, BOULEVARD CARLONE - NICE - TÉLÉPHONE : 86.30.30 - 31 - 32 B.U. NICE D ^ 099 0003264 -i — EXCLU DU PRÊT /fU«L ) f\ 11 t *A q, | i x* 3 \{ *4*' U» t «.Sa» 4 DOMAINE DES RELATIONS INTER-ETHNIQUES. DYNAMIQUE DES RELATIONS ENTRE UNE POPULATION FORTEMENT IMPLANTEE SUR LA COTE D'AZUR ET UNE POPULATION D'IMMI¬ GRATION RECENTE. ASSIMILATION DES NOUVEAUX VENUS AU MODE DE VIE ET A LA CULTURE LOCALE. RELATIONS DE VOISINAGE. METHODE: ENQUETE D'ATTITUDES. G. -1- PT.AW DE LA NOTE DE RECHERCHE PREMIERE PARTIE: DESCRIPTION DE L'ENQUETE I OBJET DE L'ETUDE II CONDITIONS DANS LESQUELLES S'EST DEROULEE L'ENQUETE III DESCRIPTION DE LA ZONE ENQUETEE IV METHODE DE TRAVAIL DEUXIEME PARTIE: PRE-ENQUETE V V LE QUESTIONNAIRE D'IDENTIFICATION VI STRUCTURE INTER-ETHNIQUE DE L'ILOT VII CHOIX DES HYPOTHESES )> TROISIEME PARTIE: L'ENQUETE VIII ECHANTILLON IX QUESTIONNAIRE D'ENQUETE X ESSAI DU QUESTIONNAIRE D'ENQUETE ( PRE-TESTING) DOCUMENTS DOCUMENT I : Plans de la ville d'ANTIBES et du vieil ANTIBES DOCUMENT II et V : Photographies DOCUMENT III : Exemplaires des formulaires officiels du recensement DOCUMENT IV : Exemplaire fictif d'une fiche DOCUMENT IV BIS : Fichier DOCUMENT VI et VII : Plan cadastral de l'îlot enquêté Ces documents n'ont été produits qu'en un seul exemplaire. Ils ont été remis au professeur principal, Monsieur ORIOL. - DESCRIPTION DE L'ENQUETE -u- I OBJET DE L'ETUDE L'objet de la présente étude est de rechercher, par l'analyse d'un cas type, quelle corrélation existe entre les relations de voisinage et l'acculturation en milieu traditionnel urbain, d'immigrants étrangers; il ne s'agit pas de déterminer quel facteur commande à l'autre mais quelle relation existe entre les deux. Le cas type en question est celui de familles italiennes venues, à des époques différentes, se fixer dans le vieil Antibes. L'expression "relations de voisinage" est pris ici au sens large: il concerne les personnes avec lesquelles un individu entretient des relations, à l'intérieu de son H quartier. Pour être plus précis, l'enquête compare les attitu¬ des d'un échantillon ae français autochtones à la région et celles d'un échantillon d'immigrés, et cherche à mettre en corrélation trois facteurs: 1) la récence de l'immigration 2) la rétention des comportements propres à la culture d'origine 3) la nature, le nombre et la fréquence des relations de voisinage, ainsi que les personnes qui en font l'objet. Les raisons méthodologiques et les circonstances qui ont fait choisir le groupe italien sont exposées ci-àprès. -5- II CONDITIONS DANS LESQUELLES S'EST DEROULEE L'ENQUETE 1- L'étudiant avait, en premier lieu, décidé de faire porter sa recherche sur le degré d'assimilation de certains groupes allogènes à une localité en fonction d'une part de la récence de leur arrivée et d'autre part de leur origine culturelle* Il lui est alors apparu: 1) que la matière était trop vaste 2) qu'elle rendait difficile le choix d'un ée échantillon. 2- Il résolut alors de participer à l'opération de recensement 1964 de la ville d'ANTIBES (AANTIBES étant son lieu de résidence) en tant qu'agent recenseur, du premier au vingt mars, soupçonnant qu'un bénéfice considérable pourrait être tiré de la situation. En effet, a) le recensement fournirait un matériel assez important à partir duquel faire progresser la recherche: environ cinq cents personnes à recenser; b) il permettrait à l'étudiant d'une part de s'introduire officiellement auprès de la population , d'autre part de surmonter l'inhibition inhérente à une première enquête, afin d'acquérir une connaissance person- -nelle de la population qu'il aurait ensuite à trier pour en tirer un échantillon. c) l'étudiant pourrait donner au recensement la tournure d'une pré-enquête: — Utilisant les formulaires officiels comme questionnaire/^ d'identification après y avoir intro- -duit quelques items supplémentaires appropriés à l'enquê- -te, il obtiendrait des renseignements sur: l'origine de chaque habitant de l'îlot; sa date d'installation dans la localité; ses conditions de travail et de logement; — En même temps, il s'efforçerait de diri- -ger ses interlocuteurs sur l'objet de sa recherche afin de rassembler les éléments d'hypothèses à vérifier au cours de l'enquête plus systématique à entreprendre une foi6 le re- - é> ~ -censement terminé. d) les conditions d'assimilation à la culture locale traditionnelle seraient peut-être plus évidentes dans ces ruelles du vieil ANTIBES que dans un des quartiers de la nouvelle ville aux constructions récentes, peut-être con- -taainées par l'uniformisation que répandent les moyens de communications de masse; e) ces vieilles maisons de pierre qui abritaient une à quatre familles, soudées les unes aux autres ou séparées par d'étroites ruelles, pourraient sans doute donner lieu plus facilement à des hypothèses sur des conracts personnels positifs entre leurs habitants, que ces grands immeubles neufs en béton, dont on sait qu'ils isolent les unes des autres les quelques dizaines de familles qui y logent. L'expérience s'est effectivement révélée fructueuse: a) le secteur qui fut attribué à l'étudiant conve- -nait parfaitement au besoins de sa recherche: il eut à recenser un quartier très homogène du vieiel ANTIBES (même catégorie de logement et de maaison: cf. chapitreV ), ce qui laissait supposer des conditions de vie à peu près identi¬ ques, tant au point de vue logement, travail, niveau de vie, de la population enquêtée; b) les premières opérations de recensement ont très vite montré qu'il existait dans le quartier du vieil ANTIBES à recenser, une population composite faite et de "vieux antibois" (dont les familles résidaient dans la ville ou la région depuis plusieurs générations), et de "nouveaux antibois" (c'est-à-dire d'individus récemment implantés ou descendant de familles établies sur les lieux depuis une ou deux générations au plus); Quelques conversations tenues avec les enquêtés au cours du remplissage des premiers ques- -tionnaires attestaient l'existence d'attitudes assez diffé¬ rentes de la part de l'un et l'autre groupe, touchant l'ac- -ceptation des valeurs constitutives de la culture locale. En ce qui concernait le groupe des "nouveaux antibois", les différences semblaient avoir quelque lien avee l'ancienneté d'implantation de leur famille et avec l'importance du réseau -7- de contacts établis par ces familles, soit par relations de voisinage, soit par association d'affinité. - fi¬ ni DELIMITATION DP QUARTIER ENQUETE La zone géographique couverte par l'enquête comprend les pâtés de maisons formant l'ilôt limité au Nord par la rue de la POMPE, à l'Bst et à l'Ouest, respectivement, par les rues de la TOURAQUE et du HAUT CASTELET, AU Sud par un monticule rocheux appelé le HAUT CASTELET, en contrebas du- -quel se trouve la place du SAFRANIER. La rue du BAS CASTE4 -LET traverse l'ilôt du Nord au Sud. L'ilôt est bordé au Sud-Ouest par la caserne d'ANTIBES; il plonge vers le Nord danssle coeur du vieil ANTIBES; à l'Est et au Sud-Est, se trouvent les remparts et le chateau GRIMALDI. Le plan ci-joint montre quelle est la position de cet ilôt dans la vieille ville. Aspect général du quartier: ruelles étroites, bordées à même la chausée de maisons individuelles de un à deux étages, soudées les unes aux autres, datant d'avant 1071, aux murs pe&mém en pierre et toît en tuile, comme l'attestent les photographies ci-joâtqs, prises par l'étudiant lui- même au mois de juin. -3- DOCUMENT I PLAN DE LA VILLE D'ANTIBES indiquant la position du vieil ANTIBES à l'intérieur de l'agglomération PLAN DU VIEIL ANTIBES indiquant la position de l'îlot sur lequel a porté l'enquête, à l'intérieur du vieil ANTIBES Pointe de / Il et Pointe des Pendus Plage /a Petite G rem, PORT DE Lû SALIS L PointeGreniil PORT GALLfCE Mu/son des Pêcheurs PORT DU CROUTON fc* rV, M ^Oiabie^ £ s i (Si: «"...Bleus.THlEps l °. § a y r/iNflcit, Bastion X S? André v# : J-'FOtoHWEI^ * * /*e*'t,eê&. *à ' */ &. n'f fit* ■ * vç* . w/^fV* m-; Collège^. °çrï -ro«»U c„. ii? _i * »11 nos" l A-ll, V t .! -""Wl / , JWJ» , |--wj CHtNt 5 o- 1 Musée ii Archéologie ., du Bastion Sî Andrée WmrSgfi 3YV~~ cïtM,N ! a-4 Mwi-A-S ^» «F9,a .PIN B? rv-OAME LA PIN £% Schat.a ' f % 1 o iuai\NV> CasilllT ? . « w" 4- A• ±fc\ PLAN DE LA VILLE iO - DOCUMENT II PHOTOGRAPHIES donnant une idée de l'aspect général du quartier L'îlot est situé à l'intérieur de la zone comprise entre nos flèches. On distingue assez nettement le HAUT CASTELET sur la gauche; le reste de l'îlot est caché par la grosse bâtisse en premier plan. Celle- ci fait partie de la caserne qui longe l'îlot; Sur la droite: un autre quartier du vieil ANTIBES: le CHATEAU et les REMPARTS; ( Photo prise du BASTION SAINT ANDRE vers 1^ heures début juifa ) TYPE DE RUE En carte postale, la rue du BAS CASTELET prise du HAUT CASTELEff. Au fond le CHATEAU GRIMALDI. Les maisons en premier plan ne sont pas significatives pour notre enquête. Il s'agit en effet de "résidences secondaires" c'est-à-dire de maisons achetées et restaurées par des estivants étrangers à ANTIBES, qui viennent y passer leurs vacances; le reste l'année, elles sont fermées comme on peut d'ailleurs le remarquer sur notre photo. Ce type d'habitation n'entre pas en considération dans notre enquête. - 15 - Photos prises vers 1^heures du toît du 2k rue du BAS CASTELET; -14- IV ASPECT DU QUARTIER La place du SAFRANIER et l'unique bar de l'îlot: " LA TAVERNE NIÇOISE Sur la gauche : le rocher du HAUT CASTELP3T. Place et rocher semblent constituer le centre à'partir duquel s'étend le quartier vers l'intérieur du vieil ANTIBES. ( Photo prise vers 1 A-heures ) — 1 <* bU. _ L*. L&\i0ir /Xv_Cwj^ct (ft £.Ç». LES ANCIENS D ANTIBES-JUAN-LES-PINS N'ONT PAS ETE OUBLIES Un sourire à notre photographe avant de recevoir une substantielle attribution. (Photo Biondû-B.) -15- IV METHODE DE TRAVAIL La méthode suivie au cours de cette étude a consisté: 1) à receuillir des informations complètes sur la composition démographique et l'origine familiale de la totalité de l'ilôt, puis, à partir de critères ci-après définis plus précisément, à choisir parmi cette population, un échantillon sur lequel faire porter l'enquête; 2) à établir un questionnaire d'attitudes à administrer aux individus constituant l'échantillon; 3) à mesurer les attitudes révélées par les réponses à ce questionnaire selon la technique des échelles dites de LICKEKT, telle qu'elle est décrite dans l'ouvrage de Faul DEBATY, la mesure des attitudes, Paris, P.U.F., 1967» 2éme partie, chapitre VII, et dans celui de DAVAL (R.) et ass., Traité de Psychologie sociale, Paris, P.U.F., 196L%-, tome I. -M- PRE-ENQUETE -If- V LE QUESTIONNAIRE D'IDENTIFICATION A DESCRIPTION DU QUESTIONNAIRE Nous ayons donc utilisé le questionnaire que nous étions chargés de faire passer en tant qu'agent recenseur* Il se compose de trois formulaires (dont ci-joint un exemplaire de chaque); le premier, appelé Bordereau de maison, devait être établi par l'agent lui-même pour chaque "maison" de l'ilôt; "dans le vocabulaire du recensement, le mot "maison" a un sens extrêmement large qui équivau^è bâtiment, habité ou non habité" (manuel de l'agent recenseur); le second, appelé Feuille de logement, était à remplir, en partie par l'agent seul, en partie par les habitants, et concernait chaque logement de l'ilôt ( "on appelle"logement d'habitation" tout local séparé et indépendant, utilisé pour l'habitation"(ibidem) ); le troisième, appelé Bulletin Individuel* devait être rempli par l'habitant et établi pour chaque personne personne appar- -tenant au logement au premier mars. En fait, c'est l'agent recenseur qui a rempli lui-même les trois formulaires sous la dictée des personnes recensées, car, d'une part n'ayant pas d'instruction, elles se sont très vite révélées incapables de les remplir elles-mêmescorrecte- -ment, d'autre part, comme il a été dit, nous tenions à profiter du remplissage de ces formulaires pour glisser quel- -ques questions sur le sujet de notre recherche* Le Bulletin Individuel comporte: une première partie sur l'état civil des sujets: sexe, situation de famille, date et lieu de naissance , date de mariage, nationalité, adresse, etc., et des renseigements sur la durée de résidence de l'habitant en FRANCE et à ANTIBES, et éventuellement sur son lieu de résidence antérieur. Nous avons ajouté quelques questions concernant l'origine de la famille du sujet, à savoir de son père, sa mère, son grand père paternel, sa grand mère mater- -nelle, son grand père maternel, sa grand mère paternelle, lui -18- demandant de nous indiquer leur nationalité respective, la région où ils ont vécu le plus longtemps, éventuellement leur da- -te d'installation en FRANCE et à ANTIBES. Nous obtenions ainsi des renseignements suer le premier facteur de corrélation, objet de notre étude (cf. chapitre I ): l'ancienneté d'implantation du sujet et de sa famille dans la région. Les deuxième/ et troisième parties de ce premier formu- -laire portent/ respectivement sur l'instruction et la formation professionnelle de l'individu, et sur son activité profession- -nelle (qualification professionnelle, grade, activité de l'en¬ treprise où travaille le sujet, etc.). Nous nous sommes arran¬ gés pour nous faire montrer la feuille de paye du travailleur, sous prétexte de recopier l'adresse exacte de l'employeur, ceci afin de relever subrepticement le salaire mensuel moyen quand il nous paraissait délicat de le demander ouvertement. Nous obtenions ainsi des renseignements sur les conditions de travail de chaque habitant de l'ilôt, ce qui nous permettait de faire de ces conditions une variable indépendante si une homogénéité s'en dégageait. Dans ce même but, ont été utilisés les deux autres formu- -laires du recensement, concernant le logement et lai maison; pour les besoins de notre étude, nous les avons réunis en seul, dans la quatrième partie de notre questionnaire, sous le titre M caractéristiques de votre logement ". Nous avons estimé que tous les éléments de ces formulaires étaient utiles pour une analyse rigoureuse et pour éliminer soigneusement toute varia- -ble concernant les conditions de vie. Par conséquent, dans l'enquête, le questionnaire d'iden¬ tification a été principalement dans un double but: a) permettre de vérifier l'homogénéité socio-économique de la population étudiée; b) permettre de faire ressorti» l'ancienneté d'implantation des familles. -49- DOCUMENT III EXEMPLAIRES DES FORMULAIRES OFFICIELS DU RECENSEMENT Page 2 LISTE DES PERSONNES HABITANT DANS LE LOGEMENT Page 3 Chaque personne habitant normalement dans le logement, même si elle est absente à l'époque du recensement, doit être inscrite soit dans la liste A, soit dans la liste B ci-dessous. N'oubliez-pas les enfants en bas âge. NOTA. — Si vous avez une résidence secondaire (par exemple une maison de campagne ou de vacances), vous ne devez remplir les listes A et B ci-dessous que pour votre résidence principale. Vos bulletins individuels doivent être remplis une seule fois, dans la commune de votre résidence principale. LISTE A Inscrivez ci-dessous les personnes habitant dans le logement, y compris les personnes en voyage d'affaires ou d'agrément, les malades faisant un séjour i l'hôpital ou en clinique, les pêcheurs en mer, le personnel navigant des compagnies aériennes ou maritimes ; non compris les personnes énumérées dans l'en-tête de la liste B ci-contre (lisez cet en-tête avant de remplir la liste A). Si vous logez chez vous des GENS DE MAISON, APPRENTIS ou SALARIÉS à votre service, inscrivez-les ci-dessous (liste A). Si vous avez des PENSIONNAIRES (ou des enfants en nourrice) qui logent chez vous, inscrivez-les ci-dessous (liste A). Si vous sous-louez (ou si vous prêtez) une partie de votre logement, inscrivez ci-dessous vos SOUS-LOCATAIRES (ou les personnes que vous hébergez). Toutefois, si ces sous-locataires (ou personnes hébergées) habitent des pièces totalement indépendantes, c'est-à-dire qui ont accès sur l'extérieur, soit directement, soit par l'intermédiaire des locaux communs de l'immeuble (escalier, vestibule, etc.) — par exemple, une chambre de bonne entièrement séparée du logement proprement dit — vous devrez considérer que ces pièces indépendantes forment un logement distinct, pour lequel une feuille de logement distincte doit être établie. Dans ce cas, n'inscrivez pas les sous-locataires dans la liste ci-dessous et ne comptez pas les pièces qu'ils occupent dans la composition du logement (page 4). REMPLISSEZ UN BULLETIN INDIVIDUEL N° 2 POUR CHAQUE PERSONNE DE LA LISTE A NOM DE FAMILLE (pour une femme, ajoutez le nom de jeune fille) 1 PRÉNOM USUEL 2 PARENTÉ OU RELATION avec le chef de ménage Indiquez par exemple : Chef de ménage — épouse — fils — mère — belle-fille - neveu, etc. Ou bien : ami — pensionnaire — sous-locataire — domestique — salarié logé, etc. 3 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 S'il y a plus de 15 personnes à inscrire, utilisez une feuille de logement supplémentaire. LISTE B Inscrivez ci-dessous les personnes qui font partie de votre ménage et qui se trouvent actuellement dans l'un des cas suivants : — Malades en sanatorium, préventorium, aérium ; — Militaires du contingent ; — Militaires de carrière servant hors métropole ; — Enfants placés dans un internat, un pensionnat. Étudiants logés ailleurs pendant l'année scolaire (sauf les enfants et étudiants placés dans un établissement hors de la métropole, qui doivent être inscrits dans la liste A) ; — Enfants placés en nourrice ailleurs ; — Enfants placés comme gens de maison, salariés ou apprentis et logés chez leur employeur (ou sur le lieu de leur travail) ; — Vieillards, infirmes ou aliénés placés dans un hospice, une maison de retraite, un asile ou un hôpital psychiatrique ; — Autres personnes en absence de longue durée (plus de 6 mois). NE REMPLISSEZ PAS DE BULLETIN INDIVIDUEL POUR LES PERSONNES DE LA LISTE B (Leurs bulletins seront établis à l'endroit où elles séjournent actuellement.) NOM DE FAMILLE et prénom usuel 1 PARENTÉ OU RELATION avec le chef de ménage 2 DATE ET LIEU DE NAISSANCE 3 DÉSIGNATION ET ADRESSE DE L'ÉTABLISSEMENT (ou du logement) où l'intéressé séjourne actuellement 4 1 Né le ( Commune : A ( Département : 2 Né le i Commune : A f Département : 3 Né le ( Commune : A 1 / Département : 4 Né le j Commune : / Département : Si vous avez des hésitations sur le cas d'une personne, (vous vous demandez s'il faut l'inscrire dans la liste A ou dans la liste B), veuillez indiquer quelle est cette personne : NOM : Prénom : Né le ■ Commune : A f Département : Indiquez dans quel cas particulier se trouve actuellement cette per¬ sonne : Il CAS DES PERSONNES DE PASSAGE chez vous au moment du recensement mais ayant ailleurs leur résidence habituelle. (Parents, amis, voyageurs, etc.) 1. N'inscrivez en aucun cas ces personnes dans les listes A et B ci-dessus ; 2. Ne remplissez pas de bulletin individuel pour elles. Toutefois si elles sont absentes de leur résidence habituelle pendant toute la durée des opéra¬ tions de recensement (1er au 23 mars 1968) et s'il n'y a personne à cette résidence pour répondre à leur place : a. Établissez leur bulletin individuel (sans les inscrire dans les listes A et B), en mention¬ nant leur adresse habituelle dans le cadre réservé à cet effet en bas et à droite du bulletin ; b. Remettez ces bulletins séparément à l'agent recenseur ; ils seront adressés à la mairie de leur résidence habituelle. Page 2 1 TYPE D'IMMEUBLE 1 Q Ferme, bâtiments agricoles. 2 Q Habitation de fortune (telle que wagon, baraque de « bidonville », bâtiment habité bien qu'en ruines, etc.). Précisez : 3 ~ Construction provisoire à usage d'habitation. 4 Q Hôtel, pension de famille, garni (occupant la totalité ou la plus grande partie de l'immeuble). 5 Q Maison individuelle ou immeuble collectif entièrement ou principalement utilisé pour l'habitation. 6 Q] Immeuble principalement à usage industriel, commercial, administratif ou public ; un tel immeuble peut comprendre un ou plusieurs logements d'habitation pour personnel logé (c'est souvent le cas du directeur, du concierge, etc.). Précisez la nature exacte de l'immeuble : Exemples : usine, fabrique, manufacture, atelier, magasin, dépôt, grand magasin, boutique, cinéma, banque, immeuble aménagé en bureaux. Hôpital, clinique, maison de repos, sanatorium, dispensaire, asile. École, internat, collège. Immeuble administratif, mairie, caserne, gare, bureau de poste, musée, église, stade, etc. Si vous hésitez sur un cas particulier, décrivez-le : CARACTÉRISTIQUES DE L'IMMEUBLE MATÉRIAUX DOMINANTS Murs Toitu re 1 [~] Pierre, pierre de taille, meulière, moellon ; brique pleine, brique creuse; béton ; bloc aggloméré ; parpaing enduit. 2 Q Autres matériaux tels que : bois, pans de bois et torchis, pisé, etc. Précisez : 1 Q] Tuile, ardoise ; amiante-ciment ou matériau équivalent ; aluminium, acier, cuivre, zinc ; terrasse. 2 Q] Autres matériaux tels que : chaume, tôle ondulée, pierres plates, carton bitumé, etc. Précisez : 3a NOMBRE D'ÉTAGES AU-DESSUS DU REZ-DE-CHAUSSÉE Y compris les étages mansardés habitables. Ne comptez pas les caves ni les sous-sols ; le rez-de-chaussée surélevé est assimilé à un rez-de-chaussée ordinaire, mais l'entresol compte pour un étage. S'il y a plusieurs corps de bâtiment, indiquez le nombre d'étages du corps de bâtiment le plus élevé. 3b NOMBRE DE NIVEAUX AU-DESSOUS DU REZ-DE-CHAUSSÉE ASCENSEUR Y a-t-il un ascenseur dans l'immeuble ? * 3 °U' ( 2 □ non ANNÉE D'ACHÈVEMENT DE LA CONSTRUCTION Si les différentes parties ne sont pas de la même époque, indiquez l'année d'achèvement de la partie habitée, ou de la partie habitée la plus importante. En cas de reconstruction ou de surélévation, indiquez l'année de la reconstruction ou de la surélévation. 1 Q Avant 1871. 2 □ De 1871 à 1914. 3 □ De 1915 à 1939. 4 □ De 1940 à 1948. 5 □ De 1949 à 1953. j 6 Q] De 1954 à 1961. Dans ce cas, précisez l'année d'achèvement : 19 7 Q 1962 ou après. ^ 8 Q Immeuble en cours de construction partiellement habité. 6 j ORIGINE DE L'EAU POUR USAGES DOMESTIQUES l 1 Q Immeuble raccordé à un réseau collectif de distribution (ville, commune, service des Approvisionnement I eoux> usjne_ ef(g Puk'lc I 2 Q] Borne-fontaine, fontaine, source ou puits publics. Puits, citerne, fontaine î 3 Lj Avec raccordement à l'immeuble par une canalisation, ou source prives I 4 ( Sans raccordement à l'immeuble par une canalisation. Ne rien écrir* dans les grilles ci-dessous □ Tl MD f ET SS ASC AA OM Page 3 GAZ CARACTÉRISTIQUES DE L'IMMEUBLE (Suite) L'immeuble est-il raccordé à un réseau de distribution de gaz ? ÉLECTRICITÉ L'immeuble est-il raccordé à un réseau de distribution d'électricité 7 1 [] oui 2 Q non ( 1 □ oui \ 2 Q non ÉVACUATION DES CABINETS D'AISANCES ET DES EAUX MÉNAGÈRES 10 9 a. Cabinets d'aisances : 1 Q Raccordement direct à l'égout (sans passer par une fosse septique). 2 Q Fosse septique. 3 Q Fosse fixe (avec ou sans vidange périodique). 4 Q] Autres cas. CHAUFFAGE CENTRAL 1 Q Chauffage urbain. 2 Q Chauffage collectif pour un groupe d'immeubles. 9 b. Eaux ménagères (évier, lessive, toilette, etc.). 1 Q Raccordement direct à l'égout. 2 Q] Autres cas (caniveau, fossé, puisard, etc.). Immeuble de 3 logements ou plus Immeuble de 1 ou 2 logements 3 Q Avec chauffage collectif propre à l'immeuble (desservant la totalité de l'immeuble, ou seulement les parties communes, ou plusieurs logements). 4 r Sans installation collective de chauffage (certains logements pouvant avoir des installations individuelles). 5 Q Avec installation de chauffage central. 6 Q Sans installation de chauffage central. Si vous avez marqué l'une des cases numérotées 2, 3 ou 5, indiquez le combustible utilisé : 1 Q Charbon. 2 Ô] Mazout (fuel). 3 Q] Gaz. 4 Q] Bois. 5 [[] Autres. Précisez : Ne rien écrire dans les grilles ci-dessous GM EGM CHM 11 EXPLOITATIONS AGRICOLES Cet immeuble est-il le siège d'une (ou plusieurs) exploitation agricole ? Pour la définition des exploitations agricoles et des immeubles considérés comme sièges de ces exploitations, reportez-vous au Manuel de l'agent recenseur. □ oui non Si oui : 1re exploitation a. Nom et prénom usuel de l'exploitant : 1 Q moins de 1 ha. 1 2 [H 1 à moins de 5 ha. 3 | | 5 à moins de 10 ha. 4 [] 10 à moins de 15 ha. 5 Q 15 à moins de 20 ha. 6 [] 20 à moins de 50 ha. 7 50 ha ou plus. b. Superficie : (Ne pas tenir compte des bois, landes et taillis, carrières, étangs, ter¬ rains à bâtir, parcs et jardins d'agrément.) c. Spécialisation : Si l'exploitation a une superficie inférieure à 5 ha, indiquez sa spécialisation ; 1 Q Viticulture. 2 Qj Arboriculture. 3 Q Maraîchage. Exploitation spécialisée ( 4[~ Élevage porcin ou avicole. 5 [~] Autres spécialisations : Précisez : 2e exploitation (le cas échéant) a. Nom et prénom usuel de l'exploitant : b. Superficie : (Ne pas tenir compte des bois, landes et taillis, carrières, étangs, ter¬ rains à bâtir, parcs et jardins d'agrément.) c. Spécialisation : 1 Q moins de 1 ha. 1 2 Q] 1 à moins de 5 ha. 3 [] 5 i moins de 10 ha. 4 Q] 10 à moins de 15 ha. 5 Q 15 à moins de 20 ha. 6 [] 20 à moins de 50 ha. 7 [] 50 ha ou plus. Si l'exploitation a une superficie inférieure à 5 ha, indiquez sa spécialisation ; 1 Q Viticulture. 2 Q] Arboriculture. 3 | Maraîchage. 4 j' " Élevageporcinouavicole. 5 r Autres spécialisations : Précisez : Exploitation spécialisée EXP1 EXP2 6 [H Exploitation non spécia¬ lisée. 6 Exploitation non spécia¬ lisée. Imprimé numéro A remplir après la feuille de logement (imprimé n° 1) RECENSEMENT 6ÉNÉRAL DE LA POPULATION DE 1968 BULLETIN INDIVIDUEL Cet imprimé sera rempli pour TOUTE PERSONNE inscrite dans la liste A de la feuille de logement, y compris les enfants en bas âge. Cadre à remplir par l'agent recenseur : Cachet de la Mairie : J L J I I Numéro du quartier Numéro du district de recensement (ou de l'îlot) Numéro de l'immeuble Numéro du logement (ou de l'habitation mobile, ou du ménage collectif) Quand des petites cases ont été prévues pour votre réponse, mettez une croix dans celle qui correspond à votre cas. Ne rien écrire dans les grilles ci-dessous t. NOM ET PRÉNOMS : Ecrivez le nom en capitales; une femme ajoutera son nom de jeune fille (exemple : MAURIN née ALLARD, Marie, Lucie). iQ Célibataire 2. SEXE 1| | Masculin 2^] Féminin 3. SITUATION DE FAMILLE A. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : Mettez une croix dans la seule case qui correspond à votre situation ac¬ tuelle; ainsi, un veuf (ou un divorcé) qui est remarié marquera la 2e case. 2| | Marié(e) 3| | Veuf(ve) 4[ | Divorcé(e) (Jour, mois, année) Né(e) le à (commune) : Département : (Pour Paris, Lyon, Marseille, ajoutez l'arrondissement.) (ou pays, pour l'outre-mer et l'étranger) Si vous êtes né dans un pays d'outre-mer ou à l'étranger, précisez l'année de votre arrivée en France: H Français de naissance (y compris par réintégration) Devenu français par naturalisation, mariage, déclaration ou option I ► Indiquez votre nationalité antérieure : | | Étranger ► Indiquez votre nationalité: 5. NATIONALITÉ 6. ADRESSE: Rue (ou lieudit) : , n° ?« OU HABITtCX-VOUS LE 1«r JANVIER 19621 (pour toute personne née avant le 1er janvier 1962) Commune : (Pour Paris, Lyon, Marseille, ajoutez l'arrondissement.) Département : (ou pays, pour l'outre-mer et l'étranger) Si, le 1" janvier 1962, vous habitiez à la même adresse que maintenant, indiquez : « même adresse ». Si vous étiez alors militaire ou élève interne ou en traitement dans un établissement de soins, indiquez l'adresse de votre résidence personnelle à cette date et non celle de l'établissement (caserne, internat, sanatorium, etc.). Si, le 1er janvier 1962, vous habitiez dans un pays d'outre-mer ou à j Mois: l'étranger, quand êtes-vous venu (ou revenu) habiter en France métropolitaine? ( Année : 196 INSTRUCTION ET FORMATION PROFESSIONNELLE (pour toute personne née avant le 1er janvier 1962) Êtes-vous actuellement écolier ou étudiant ? | | OUI —► Répondez à la question 9. [] NON —p- Répondez aux questions 10 et 11. Ne répondez « OUI » que si vous suivez les cours d'un établisse¬ ment scolaire (y compris professionnel ou technique) ou universitaire pour la durée normale de l'année scolaire. Si vous êtes apprenti sous contrat, si vous ne suivez que des cours professionnels à temps partiel, des cours de perfectionnement par correspondance, des cours saisonniers agricoles ou ménagers, etc., répondez « NON ». Nom et adresse de votre établissement scolaire ou universitaire NOM : Rue (ou lieudit) : n° 10 11 Commune : Département : (Pour Paris, Lyon, Marseille, ajoutez l'arrondissement.) A quel âge avez-vous cessé de fréquenter régulièrement un établissement scolaire (y compris professionnel ou technique) ou universitaire ? : ans Parmi les diplômes suivants, indiquez TOUS ceux que vous possédez : a. Enseignement général ou supérieur : iQ Certificat d'études primaires (C.E.P.). 2| | Brevet d'études du 1er cycle (B. E. P. C.), Brevet élémentaire (B.E.) ou Brevet d'enseignement primaire supérieur (B.E.P.S.). 3| | Baccalauréat (1Tt partie, probatoire ou 2e partie), y com¬ pris les séries techniques, ou Brevet supérieur. 4| I Diplômes de niveau supérieur au Baccalauréat complet (diplômes délivrés dans les facultés; diplômes de sortie des grandes écoles publiques ou privées, écoles d'ingénieurs, etc.). b. Formation professionnelle ou technique : il | Examen de fin d'apprentissage artisanal. 2| | Certificat de fin de stage de la F.P.A. 3| I Certificat d'aptitude professionnelle (C.A.P.). 4Q Brevet professionnel (B.P.), Brevet de maîtrise. 5| I Brevet d'enseignement commercial (B.E.C.), in¬ dustriel (B.E.I.), social (B.E.S.), hôtelier (B.E.H.), agricole (B.E.A.), etc. 6| | Élève breveté des E.N.P. ou d'un lycée technique, Brevet de technicien ou de technicien supérieur. 9| | Autres diplômes professionnels délivrés par des écoles privées ou des organismes publics. CP AN DN EFR DRA CRA Al AFE EG FPT Pour les personnes de passage (voir le cadre C, page 3 de l'imprimé n° 1). c o. E E o U (L) 7 671 207 0 Visa du C.O.C.O.E.S. : 68/008 SUITE AU VERSO QUESTIONNAIRE D'IDENTIFICATION Explications relatives à l'aménagement du questionnaire: Légende Nous avons frappé sur ruban noir les questions tirées textuellement des formulaires officiels du recensement, et sur ruban rouge les questions que nous avons glissées parmi les informations officielles, lors de la passation du questionnaire, et qui répondaient aux objectifs de notee enquête personnelle. Conditions de passation du questionnaire NOM DE L'ENQUETEUR: DATE: DUREE: OBSERVATION : - 2.1 - QUESTIONNAIRE D'IDENTIFICATION PREMIERE PARTIE 1. NOM - PRENOM - (NOM DE JEUNE FILLE) 2. SEXE 1 0 Masculin 2 0 Féminin 3. SITUATION DE FAMILLE 1 0 Célibataire 2 0 Marié (e) 3 0 Veuf (ve) k 0 Divorcé (e) - Séparé (e) *t. DATE ET LIEU DE NAISSANCE 5« Si vous êtes né dans un PAYS ETRANGER, précisez l'année de votre arrivée - En France - à Antibes - dans les Alpes Maritimes 6. Si vous habitiez en 1962 à l'étranger, quand êtes-vous venu (ou revenu) habiter - en France - à Antibes - dans les Alpes Maritimes Où habitiez-vous en 1962 ? Depuis combien de temps habitez-vous Antibes ? 7. NATIONALITE 1 0 Français de naissance 2 0 Devenu Français par naturalisation, mariage, option Indiquez votre nationalité antérieure 3 0 Etranger Indiquez votre nationalité 8. ADRESSE 9. DATE ET LIEU DE MARIAGE 10. NOMBRE D'ENFANTS leur âge 11. NATIONALITE 1 0 de votre 2 0 de votre 3 0 de votre k 0 de votre 3 0 de votre 6 0 de votre et éventuellement leur profession père mère grand-père paternel grand-mère paternelle grand-père maternel grand-mère maternelle -11- Indiquez pour chacun d'eux s'ils sont : 1 0 Français de naissance De quel département 2 0 Devenu Français par naturalisation, mariage, option.(Nationalité antér.) 3 0 Etranger Indiquez leur nationalité k 0 Dans quelle région ont-ils vécu le plus longtemps 5 0 A quel âge sont-ils venu s'installer en France à Antibes dans la région 12. PROFESSION 1 0 de votre père 2 0 de votre mère 3 0 de vos grands-parents paternels k 0 de vos grands-parents maternels 13. Vos parents étaient-ils 1 0 Mariés 2 0 Séparés 3 0 Divorcés 14. Avez-vous des frères et soeurs ) (dans les Alpes maritimes ou de la famille ) ( dans un autre département français 15. Dans quelle région avez-vous vécu le plus longtemps depuis l'âge de 7 ans à aujourd'hui ? 1 0 dans une ville (grande ? moyenne ? petite ?) 2 0 dans un village 3 0 à la campagne DEUXIEME PARTIE : INSTRUCTION ET FORMATION PROFESSIONNELLE 16. Etes-vous écolier ou étudiant 1 0 oui 2 0 non Nom et adresse de votre établissement scolaire ou universitaire 17. A quel âge avez-vous cessé de fréquenter régulièrement un établissement scolaire (y compris professionnel ou technique) ou universitaire ? 18. Nature de l'établissement fréquenté : 1 0 école primaire publique 2 0 lycée 3 0 C. E. G. k 0 coàrs privé 5 0 autre 19» Commune où vous fréquentiez cet établissement 1 0 dans les Alpes maritimes 2 0 dans un autre département français. Lequel ? 3 0 autre -43- 20. Quel y était votre statut : 1 0 externe 2 0 demi-pensionnaire 3 0 pensionnaire 21. Parmi les diplômes suivants indiquez tous ceux que vous possédez : a) Enseignement général ou supérieur : 1 0 certificat d'études primaires 2 0 brevet d'études du 1er cycle, brevet élémentaire ou Brevet d'enseigne¬ ment primaire supérieur 3 0 baccalauréat 0 diplômes de niveau supérieur au baccalauréat complet b) Formation professionnelle ou technique : 1 0 Examen de fin d'apprentissage artisanal 2 0 certificat de fin de stage 3 0 certificat d'aptitude professionnelle k 0 brevets professionnel, brevet de maîtrise 5 0 brevet d'enseignement commercial, industriel, social, hôtelier, 6 0 brevet de technicien 7 0 autres diplômes professionnels délivrés par des écoles privées ou des organismes publics TROISIEME PARTIE : ACTIVITE PROFESSIONNELLE 22. Profession principale actuellement exercée 23. Etes-vous : 1 0 propriétaire-exploitant, fermier, métayer 2 0 membre d'une profession libérale 3 0 employeur ou travailleur indépendant : artisan, commerçant, industriel, etc. 4 0 aide-familiale 5 0 travailleur à domicile pour le compte d'une ou plusieurs entreprises 6 0 apprenti sous contrat 7 0 salarié 1 0 d'un établissement privé 2 0 des services publics 3 0 de l'Etat 2k, Employez-vous des salariés ? 1 0 oui Combien ? 1 0 un ou deux 1 0 non 2 0 trois à cinq 3 0 six ou plus 25. a) Si vous êtes ouvrier, précisez la qualification de votre emploi actuel 1 0 manoeuvre 2 0 ouvrier spécialisé 3 0 ouvrier qualifié b) Si vous êtes agent de l'Etat, d'une collectivité locale, ou d'un service public, ou militaire de carrière, précisez votre grade c) Si vous êtes dans un autre cas, précisez votre position hiérarchique -21- 26. Indiquez le nombre d'heures de travail que vous effectuez en moyenne par semaine 27. Indiquez votre salaire mensuel moyen 28. Etablissement que vous dirigez ou qui vous emploie nom et adresse activité précise de cet établissement Si vous ne travaillez pas à l'adresse même de l'établissement, indiquez celle de votre lieu de travail habituel. 29. Si vous êtes actuellement sans travail et si vous en recherchez a) avez-vous déjà travaillé ? 1 0 oui 2 0 non b) quel est votre métier ? c) depuis combien de temps cherchez-vous du travail 1 0 moins de 3 mois 2 0 moins de 6 mois 3 0 moins d'un an k 0 plus d'un an 30. Si vous ne travaillez plus, quelle a été votre profession principale ? 31. Habituellement, utilisez-vous un moyen de transport pour vous rendre au lieu de votre travail ou de vos études 1 0 oui lequel ? 2 0 non QUATRIEME PARTIE : CARACTERISTIQUES DE VOTRE LOGEMENT 32. Type d'immeuble où vous habitez 1 0 habitation de fortune 2 0 hotel-pension 3 0 maison individuelle ^ 0 immeuble collectif 33. Caractéristiques de l'immeuble ou de la maison a) matériaux dominants : murs 1 0 pierre, brique, béton, aggloméré, 2 0 bois, torchis... toitures 1 0 tuile, ardoise, ciment, terrasse. 2 0 chaume, tole, carton bitumé b) nombre d'étages au-dessus du rez-de-chaussée au-dessous du rez-de-chaussée ascenseur 1 0 oui 2 0 non c) année d'achèvement de la construction 3*f. Composition et équipement du logement a) avez-vous une cuisine ? 1 0 oui quelle est sa surface 1 0 - de 7 m2 2 0 7-12 m2 3 0 + de 12 m2 2 0 non avez-vous cependant dans votre logement une installation pour faire la cuisine? b) nombre de pièces d'habitation -15- c) êtes-vous : 1 0 propriétaire de la maison ou de l'immeuble où se trouve votre logement 2 0 propriétaire de votre logement dans un immeuble en co-propriétaire 3 0 logé par votre employeur 4 0 logé à titre gracieux, par exemple par des parents 5 0 locataire ou sous-locataire d'un local loué vide 6 0 locataire ou sous-locataire d'un local loué meublé d) alimentation en eau : 1 0 eau courant dans le logement : 1 0 eau froide seulement 2 0 1 ou plusieurs postes d'eau chau< 2 0 pas d'eau courante dans le logement, mais poste d'eau à l'intérieur de la maison 3 0 poste d'eau en dehors de la maison e) électricité 1 0 oui 2 0 non f) gaz 1 0 gaz de ville 2 0 gaz en bouteille 3 0 pas de gaz g) installations sanitaires : avez-vous une baignoire, une douche installées avec eau courante ou évacuation des eaux usées 1 0 oui 2 0 non h) évacuation des eaux 1 0 tout à l'égout 2 0 fosse spetique i) cabinets d'aisance (W C). Sont-ils situés : 1 0 à l'intérieur du logement 2 0 hors du logement, réservés à ses occupants 3 0 hors du logement, utilisés en commun dans l'immeuble d) chauffage central 1 0 individuel 1 0 au charbon 2 0 au gaz 3 0 au mazout k 0 au bois 2 0 collectif 3 0 pas de chauffage k) le téléphone est-il installé dans le logement 1 0 oui 2 0 non 1) l'un des habitants du logement dispose-t-il d'une voiture de tourisme 1 0 oui 2 0 non -16 - Mentionnez les personnes qui font partie de votre ménage et qui se trouvent actuellement dans l'un des cas suivants : - militaires du contingent ; militaires de carrière - malades en sanatorium - vieillards en hospice ou en maison de retraite ou autre - enfants placés dans un internat ou logés ailleurs - parents logeant chez leur employeur -1}- B MISE SUR FICHE DES RESULTATS DU QUESTIONNAIRE D'IDENTIFICATION Ces résultats ont été reportés sur des fiches (dont ci- joint un exemplaire fictif) que nous nous sommes procurées au service du recensement. Nous étions en effet chargé de remplir aussi une " fiche de renseignements " pour chaque famille de l'ilôt. Nous avons donc rempli nos propres fiches parrallélle- -ment, en ajoutant aux renseignements indiqués sur la^ fiche officielle*»à savoir;Nom, Date de nassaince, Adresse, Nationa- -lité, Profession,«ceux qui nous intéressait^ c'est-à-dire les dates d'installation en FRANCE et à ANTIBES des sujets et de leur famille, l'origine des parents et grands-parents, les conditions de logement, ainsi qu'éventuellement nos observations* Sur la mention "venait de" au verso de leyfriche, nous reportions la localité qu'habitait le sujet le sujet les six dernières années, ce qui nous permettait de rejeter, à la simple relec- -ture de cètte indication, les "non antibois", entendons par là, ceux qui n'ont pas encore eu le temps de s'adapter à la localité pour connaisse des problèmes d'assimilation. Dans un second temps, nous avons classé ces fiches selon les critères de provenance et de date d'immigration; nous avons obtenu six catégories: 1) italiens immigrés de la première génération; c'est-à- dire nés à ANTIBES de parents et grand parents italiens; 2) italiens immigrés de la deuxième génération; c'est- à-dire nés à ANTIBES de parents italiens immigrés à ANTIBES; 3) italiens de la troisième génération; c'est-à-dire nés à ANTIBES de parents nés à ANTIBES mais de grand parents italiens immigrés; k) antibois de souche; 3) français immigrés à la première génération d'autres départements français; 6) étrangers autres qu'italiens immigrés à la première génération. Il s'est révélé qu'il n'y avait aucun français allogène, ni d'étranger autre qu'italien, qui ne soit pas immigré^ à la -Zd- DOCUMENT IV EXEMPLAIRE FICTIF D'UNE FICHE FP Sédentaire Secondaire NOM DE FAMILLE t(Pi nucci I. CHEF DE FAMILLE. A0 NOM : (1) JlAN..y.û.cj noms : A le. 1^-2 à" ci A^>4> W.s ^ tvVoiAs<«vî,. à ë AwX-^ è- 30 a**. - sion : Sonalité : (2) Fyju. C : ■conjoint. 4*ft~ : (1) HftMUCC î «À JV i M HHkoms : F&TjCl r.nj^ le Ie) 31 a J^ixiAn4«>|^CL'L^v»^ I i*v p23c*s Euxvstt 0- C. RESULTATS GENERAUX DU QUESTIONNAIRE D'IDENTIFICATION 1) Résultats concernant l'instruction et la formation professionnelle Tous les habitants ont cèssé de fréquenter un établissement scolaire, en l'occurence l'école communale, entre 10 et 15 ans; la moitié de la population a obtenu le certificat d'étude. 2) Résultats concernant l'activité professionnelle Les habitants se répartissent entre les catégories suivantes: a) travailleur indépendant employant au maximmum un à deux salariés; ce sont les petits artisans du quartier: ébénisterie, miroiterie, ..., soit enviton une trentaine de personnes; b) travailleur à domicile; ce sont les "gens de maisons"; cette population est composée de 60% des femmes de l'ilôt ( le reste de la population féminine de l'ilôt comportant 30% de femmes "sans profession", c'est-à-dire ne s'occupant que de leur propre intérieur, et 10% de salariées ); c) apprenti sous contrat; ce sont les adolescents; d) ; salarié>pour la grande majorité, soit dans les services publics pour quelques uns (éboueurs, agents de l'E.D.F., •••), soit dans des entreprises privées pour la plu^part (ouvriers-manoeuvres ou manoeuvres spécialisés). Le salaire mensuel moyen est de 600 à 800 francs pour 45 heures de travail ou plus. Le loyer est en moyenne de 200 à 250 francs. 3) Résultats concernant le logement Tous les logements répondent aux caractéristiques eu* suivantes: . 1 pièce - cuisine de moins de sept m2,en moyenne; . Alimentation en eau courante dans le logement, froide seulement; . Electricité dans le logement; -51 - . Gaz butane dans la majorité des logements; . Pas d'installations sanitaires; . Evacuation des eaux ménagères par le tput à lé l'égout; . Cabinets d'aisance (W.C.) situés hors du logement dans la majorité des ca6; . Chauffage individuel soit au butane soit par une cuisinière ou un poSle à charbon et bois; Pas de téléphone; . 50% des habitants possèdent une voiture; 4) Résultats concernant l'identification dm sujet Ces résultats font l'objet du chapitre suivant. -n- VI STRUCTURE# INTER-ETHNIQUE# DE L'ILOT A COMPOSITION GLOBALE DE LA POPULATION ADULTE Etrangers Français allogènes Français d'origine italienne Français d'origine Total général 152 75 90 33 350 B COMPOSITION DE LA POPULATION ETRANGERE Italiens 112 Algériens 15 Espagnols 10 Russes k Tunisiens 3 Hongrois 2 Hollandais 1 Maltais 1 Marocains 1 Martiniquais 1 Polonais 1 Yougoslave 1 Total ï 152 Il apparaît que trois groupes ont ane prépondérance numérique significative : les Italiens, les Algériens et les Espagnols. L'importance du groupe italien dépasse, toutefois, de beaucoup celle des autres. -33- C. COMPOSITION DE LA POPULATION FRANÇAISE ALLOGENE Origine géographique Seine 15 Bouches dm Rhône et Var 13 Nord 10 Loire 8 Rhône S Corse 6 Bretagne 2 Ooubs 2 Rhin 2 Vaucluse 2 Allier 1 Ardèche 1 Aveyron 1 Gard 1 Nièvre 1 Savoie 1 Vosges 1 75 L'origine des français allogènes apparaît tèès diversifiée. -3A- D. DISTRIBUTION DE LA POPULATION SELON LA RECENCE D'IMMIGRATION: * Génération : • • • Italiens : et français : Autres d*origine : étrangers italienne : : • • Français allogènes 1 • • • • Français : d'origine : • • • • • • : : 1ère gén. : 2ème gén. : : 3ème gén. : Au delà 112 55 35 ko 75 « : • • • • • • : : : 33 : • • : Total : 202 ko 75 33 s : Une observation frappante de ce tableau: seuls les Italiens étalée sur plusieurs générations» peut être faite à la lecture présentent un cas d'immigration - 3Î - E. DISTRIBUTION DE LA POPULATION PAR GROUPES D'AGE Génération Aga :Italiens :et français {d'origine : 20 à **0 ans : : : 1ère gén. : ko à60 ans : : t 60 à 00 ans : • a : : 20 à ^0 ans : : 2ème gén. a ko à 60 ans : : a 60 à 80 ans : : { : : i 20 à kO ans : 3ème gén. a kO à 60 ans : e 60 à 80 ans : : : : a a : : • • : 20 à kO ans : : Au delà *f0 à 60 ans : a a : 60 à 80 ans : 16 7 Autres étrangers Français : Français Total 12 7 35 italienne : a* t :: : : a a a a : 19 2k a a a a î k7 î : t : 53 : 12 28 : 93 : : : a a a a 55 : 9 23 : 87 : a a : a a : 227 î : a a a a 29 î : 29 : : : a a a a 20 : s 20 : : t : 6 t : 6 : a a a * a . # t î ! 55 ! : f a a a a a t :: * • î a a é 12 î : : 12 : : : : { 16 : 7 12 l*t 7 : -36- F. INTER MARIAGES. Un aspect important des relations entre groupes d'origines différentes, au sein d'une même communauté, est le modèle suivi par les mariages inter-groupes. A cet égard, la population de l'ilôt manifeste une tendance très carctéristique: Dans la population de l'ilôt, il y a très peu de mariages entre non-authoctones (français ou étrangers) d'origine différente: les non-authoctones (autrement dit les "antibois", qu'ils soient français - antibois de souche ou bien d'origine italienne, par opposition aux français allogènes et aux étrangers dont l'implantation à ANTIBES date de la première génération seulement ) se marient soit avec des gens de même origine, soit avec des authochtones; CETTE Situation est attestée par le tableau suivant: 1) Sur it1 cas d'italiens immigrés mariés (1ère génération), a) 23 soit les 56%T se sont mariés avec des italiens eux-même immigrés (1ère génération); b) 11 se sont mariés avec des antibois dont les parents ou les grandparents étaÊnt italiens (2ème°8é^É!PStion) ; 5 se sont mariés avec des antibois de souche; soit près de k0% avec des antibois; c) 2 avec des français allogènes; 2) Sur kO cas d'immigrés allogènes mariés. a) 1*t soit les 55&, se sont mariés avec d'autres français allogènes; b) 12 avec des antibois de souche. 10 avec des antibois-italiens de la 2ème ou 3ème génération, soit 55% avec des antibois, c) 2 avec des immigrés italiens (1ère g.) -*?- 3) Sur 15 cas d'immigrée étrangers mariés, a) 9 soit les 60%, se sont mariés avec de» immigrés étrangers,de même origine qu'euxt même, ou d'une autre région; b) 3 soit les 20%, se sont mariés avec des autochtones; c) 3 soit les 20%, se sont mariés avec des français allogènes» Il nous faudra donc tenir compte, dans notre étude du groupe italien, du fait que: . certains ont immigré avec leur famille cènjugale (27%) , • d'autres ont immigrés en tant que célibataires et se sont mariés à ANTIBES à d'autres immigrés de même origine qu'eux-mêmes (29%)» . d'autres enfin ont immigré en tant que célibataires et se sont mariés à des autochtones ($0%). -38- G. REPARTITION GEOGRAPHIQUE DE LA POPULATION A L'INTERIEUR DE L'ILOT La répartition des quatre groupes de population (étrangère, française allogène, française d'origine italienne, française de souche) à l'intérieur de l'ilôt, peut être caractérisée comme suit: '1) ântibois de soushe: dispersion à travers tout l'ilôt; 2) ântibois d'origine italienne: dispersion à travers tout l'ilôt; 3) Français allogènes: dispersion à travers tout l'ilôt; k) Etrangers: regroupement en sections par groupes de même origine. Cette distinction caractéristique entre une population regroupée dans une partie de l'ilôt et une population dispersée à travers tout l'ilôt, se traduit par une différence de l'aspect des habitations; Nous avons observé: . un premier type d'habitation: les maisons y sont bien entretenues et on sent très nettement un effort pour les ji maintenir propres et parfois coquettes. Les murs ont été repeints, ornés de pots de fleurs, contrastant avec des escaliers intérieurs étroits et sombres et des installations souvent archaques: nous avons aperçu au rez de chaussée d'une de ces maisons, une femme laver son linge dans un réduit très sombre, en le battant sur une sorte de petit lavoir en pierre, et le rinçant dans un bidet sur pied qu'elle avait rempli d'eau à l'aide d'un broc; cependant à l'entrée même de ce réduit sordide, grimpait du lierre disposé avec soin dans des pots le long d'un mur clair. Du linge est tendu aux fenires avec ordre et soin et sans excès; Dans des ruelles,les femmes se parlent de fenêtre à fenêtre ou de la rue aux fenêtres , mais on a cependant l'impression d'une bonne tenue. On a noté assez peu d'enfants dans les rues. Ces habitations sont occupées par les §ntibois_de stfehe' les italiens assimilés et les français allogènes. — 33 - DOCUMENT V PHOTOGRAPHIES à l'appui des observations nous ayant permis de distinguer deux types d'habitations tradui- -sant une répartition de la population à l'intérieur de l'îlot en secteurs de dispersion et de regroupement ✓ -4o- I UN CONTESTE ENTRE LES DEUX TYPES D'HABITATION Deux photos représentant la même rue, celle du HAUT CASTELET. Agauche, la partie supérieure de la rue, habitée par une population française. A droite, la partie inférieure de cette même rue, habitée par une population étrangère récemment immigrée. -M - II TYPE D'HABITATION CARACTERISTIQUE D'UNE ZONE DE PEUPLEMENT FRANÇAIS f Rue du BAS CASTELET (la rue monte vers le HAUT CASTELET) Photo prise vers l8heures Rue du HAUT CASTELET (la rue descend du HAUT CASTELET) Photo prise vers 1^heures Sur la droite, la maison d'une antiboise de sou -che. -u- iii type bHabitation caractéristique d* jne zone de peuplement étranger D'IMMIGRATION RECENTE (Photos prises vers 18 heures) Rue du SAFRANIER Rue des PAVEURS On remarque les tapis ou linge pen¬ dus aux fenêtres sans ordre; Sur la gauche, une fillette (de pa- -rents étrangers) remplit un sceau d'eau à la borne-fontaine; Au fond, la rue du BAS CASTELET. Rue de la POMPE -A3 - UN CAS PARTICULIER La rue des PECHEURS, rue à peuplement français, comporte une habitation ( le n° 1 ) occupée uni¬ quement par des immigrés italiens. Cette parti¬ cularité se traduit par le désordre de l'aspedt extérieur de l'habitation ( linge pendu aux fe- -nêtres sans soin ) par opposition par exemple avec les maisons en premier plan . -u- . Un second type d'habitation localisé dans un secteur oc¬ cupé par un agrégat d'immigrés étrangers récents : les maisons y sont délabrées et sales sans être cependant d'un niveau d'ins¬ tallation inférieur aux précédentes ; draps, tapis et linge pendent aux fenêtres et aux portes sans ordre ; les femmes par¬ lent très haut, en italien, à l'intérieur des maisons, fenêtres ouvertes ; les enfants crient tout fort dans la rue sans être réprimandés et cette effervescence contraste, au même moment, avec le calme de la ruelle voisine où logent les antibois plus "anciens". Nous avons remarqué une femme portant une bouteille de butane sur la tête à la manière italienne et lorsque nous sommes repassés dans le quartier par une chaude journée de juin, nous y avons vu quelques enfants bruns jouer tout nus dans la rue. On dit,de ce quartier,dans ANTIBES : "on s'y croirait à NAPLES !" Cette répartition géographique de la population à l'inté¬ rieur de l'îlot, est attestée par les documents ci-joints. Pour plus de commodité, on a divisé l'îlot en 6 secteurs : PAVEURS, SAFRANIER, HAUT CASTELET, BAS CASTELET, PECHEURS et TOURAQUE. Les deux premiers correspondent au type de rue et d'habitations qu'on à dit être caractéristique des zones à peuplement étranger d'immigration récente ; les quatre autres, au type qu'on a dit appartenir aux zones de peuplement français, (voir document VI). Sur le plan de l'îlot, à l'intérieur de chaque rectangle hachuré qui figure une maison, nous avons représenté chaque habitant d'un point d'une couleur particulière selon l'époque de son implantation à ANTIBES et son origine : 0 Italiens de la première génération 0 Italiens-antibois de la seconde génération 0 Italiens-antibois de la troisième génération 0 Français allogènes 0 Etrangers autres qu'italiens Antibois de souche Les tableaux ci-dessous rendent compte de la répartition de ces habitants en nombre entier et en pourcentage, par secteur d'habitation. -45- - DOCUMENT VI PLAN CADXSTRAL DE L'ILOT mentionnant les secteurs de dispersion et ceux de regroupement de la population cr> i"le C I -iOI nte DOCUMENT VII graphique quête PLAN CADASTRAL DE L'ILOT attestant la répartition géo¬ de la population selon les critères définis par l'en- et,. w. i se ci -\o i «te Nombre d'habitants par secteur d'habitation • • Paveurs î Safranier : : Haut Castelet Bas Castelet Pêcheurs Touraque Total • 14 a 2 14 3 5 40 # 46 33 4 17 6 6 112 # 6 4 7 17 9 12 55 # 9 2 5 11 5 3 35 5 3 3 14 2 6 33 * 9 3 10 31 8 14 5 Total 89 47 31 104 33 46 350 -48- Eépartition en pourcentage de chaque groupe selon les différents secteurs En % ê # # # • Paveurs 55 41 11 26 15 12 Safranier 5 29,5 7 6 9 4 Haut Castelet 5 3,5 13 14 9 13,5 Bas Castelet 35 15 31 32 42,5 41,5 Pêcheurs 7,5 5,5 16 14 6 10,5 Touraque 12,5 5,5 22 8 18,5 ~ 18,5 100 100 100 100 100 100 Exemple Lire : Les Italiens immigrés récemment ( ) se répartissent de la façon suivante à l'intérieur de l'ilot : ( 41 % ( dans le secteur ( 29 % et ( 3,5 % 15 % ( 5,5 % [ 5,5 % tl ff tf « tl tt II î« Paveur Safranier Haut Castelet Bas Castelet Pêcheurs Touraque -45 - Composition de chaque secteur selon les groupes de population En % • 0 # # m Paveurs 16 51,5 7 10 5,5 10 100 Safranier 4,25 70,2 8,6 4,2 6,35 6,35 100 Moyenne 10 61 8 7 6 8 Bas Castelet 13,5 16,5 16,5 10,5 13,5 30 100 Pêcheurs 9 18 27 15 6 2k 100 Touraque 11 13 26 6,5 13 30,5 100 Haut Castelet 6,5 13 22,5 16 10 32 100 Moyenne 10 15 23 12 10 29 On constate une très nette dispersion dans les k derniers secteurs et un regroupement des Italiens immigrants récents dans les 2 premiers secteurs. -50- Les tableaux de composition inter-ethnique de l'îlot qui ont été présentés ci-dessus appellent les observations suivantes : 1 - ils expliquent pourquoi, ainsi qu'il a été dit, on s'est finalement résolu à ne faire porter l'enquête (c'est-à-dire, en fait, à la limiter) que sur les seuls groupes d'immigrants italiens et d'autochtones. En effet, de tous les groupes entrant dans la composi¬ tion inter-ethnique de l'îlot, ils sont les seuls, à présenter les caractéristiques requises : 1. peser suffisamment, par leur nombre, sur l'ensemble des situations inter-ethniques 2. présenter un cas d'immigration étalée sur plusieurs générations. Du fait de leur émiettement, et de la dispersion de leurs origines, aucun des autres groupes - tant étrangers que français allogènes - de se prêtaient à l'enquête, les séries statistiques n'étant pas suffisamment conséquentes pour permettre de tirer des échantillons représentatifs. On a donc dû les écarter. D'autre part aucun ne se prêtait de toute façon (voir tableau D) à une étude des rapports entre acculturation et ancienneté d'immigration, puisqu'ils ne comportaient tous que des immigrants de première génération. Or, ainsi qu'on le verra par la suite, ce facteur est évidemment capital. 2 - Des trois tranches d'âge que nous avons distinguées (moins de kO ans, kO à 60 ans, plus de 60 ans), nous avons retenu la seconde pour notre enquête. On peut en effet lire sur le tableau E, si nous traduisons en pourcentage ses résultats concernant les groupes sur lesquels on a décidé de faire porter l'enquête, que c'est celle qui prête le plus à une comparaison entre les k degrés d'implantation. - 54 - En % Génération Age Italiens et français d'origine italienne I Antibois de souche 1ère gén. 20 à *t0 ans kO à 60 ans 60 à 80 ans 3,5 % k7,5 % k9 % 100 2ème gén. 20 à kO ans kO à 60 ans 60 à 80 ans 53 % 36 % 11 % 100 3ème gén. 20 à kO ans 40 à 60 ans 60 à 80 ans 1>k % kS % 20 % 100 au-delà 20 à kO ans ^tO à 60 ans 60 à 80 ans 36,5 % kZ%5 % 21 % 100 La tranche d'âge de ko à 60 ans représente en moyenne les kj % de chaque groupe. Une seconde raison a dicté notre choix : alors que tous les Italiens de la première génération et âgés de *t0 à 60 ans, sont regroupés entre eux et que tous ceux de la seconde ou troisième génération, de la même classe d'âge, sont dispersés dans l'îlot, certains Italiens de la première génération, âgés de plus de 60 ans, sont dispersés dans l'îlot et s'y sentent à l'aise, s'étant plus vite assimilés que leurs compatriotes et par conséquent contrarient notre norme. - 52 - Il s'agit là d'un trait spécifique au groupe italien. Les enquêtes qui ont déjà été menées sur l'immigration italienne dans notre localité, ont mis à jour l'extrême rapidité avec laquelle l'Italien s'adapte aux modes d'existence du Midi de la France. La proximité des deux cultures, l'italienne et celle du sud-est français, la similitude des conditions de vie, impliquées par une absence de développement important du secteur industriel et héritières d'une tradition rurale très ancienne, la réalité d'un températment "méri¬ dional" commun aux deux populations, facilitent en effet le passage d'une culture à l'autre et favorisent l'intégration de l'Italien à la culture locale. Comme nous allons le voir, l'assimilation des Italiens est à peu près complète en une génération ; cependant, certains individus, plus lents ou plus rapides que d'autres, à ré¬ pondre au processus d'acculturation, sont à cheval sur la première et la seconde générations (à savoir ceux de plus de 60 ans de la première génération et ceux de moins de ko ans de la seconde généra¬ tion) et nous avons préféré les rejeter de notre étude. Cette varia¬ tion dans la vitesse d'acculturation est sans doute due aux différences d'âges auxquelles l'immigration a eu lieu (certains Italiens ayant immigré lors de leur adolescence, d'autres après la quarantaine), facteur que nous n'avons pas pu prendre en considération dans le cadre de notre recherche. L'usage qui a été fait des tableaux pour les besoins de l'en¬ quête apparaîtra par la suite. - S? - VI1 CHOIX DES HYPOTHESES DE TRAVAIL A l'issue de la pré-enquête menée à l'occasion du recensement, nous avons dégagé quelques hypothèses possibles : il est apparu, au cours de conversations avec la population du quartier, lors du recensement, qu'il existe, entre les immigrants français et les immigrants italiens, un certain nombre de conditions différentielles qui mettent en lumière des facteurs particuliers à l'assimilation de ces derniers» Ces facteurs sont de trois ordres : économique, social, familial. 1. Dispersés dans l'îlot, les Français allogènes semblent se sentir mal à l'aise,tandisque, les Italiens paraissent parfaitement adaptés, qu'ils soient dispersés dans l'ilôt ou regroupés dans un secteur. Exemples: une jeune femme originaire de SAINT-ETIENNE (Loire) mentionne que les gens du Midi sont peu accueillants. Ainsi, les habitants de son immeuble ont pris une attitude hostile à son égard quand elle s'est installée dans son logeaient ; au lieu de lui faciliter la tâche, comme cela aurait été le cas chez elle, ils lui ont occasionné une série de petits ennuis au sujet de la corvée d'es¬ calier, des jouets qu'elle laissait dans la cours, etc. Toujours selon elle, la mentalité locale rend difficile de nouer des amitiés véri¬ tables. Des gens qui ne se connaissent pas, se parlent beaucoup plus facilement ici qu'à SAINT-ETIENNE, mais leurs relations sont beaucoup plus superficielles et "ils vous laissent tomber facilement". La jeune femme se plaint d'ailleurs de ne pas avoir d'amis et de se sentir isolée. Par ailleurs, une vieille femme de 80 ans.originaire du Piémont, immigrée à Antibes à l'âge de 20 ans et n'habitant pas un secteur à dominance italienne, déclare que les Italiens de l'îlot originaires de son village, sont ceux qu'elle fréquente le moins, et qu'elle ne se sent pas du tout isolée. Ce fait a été confirmé à l'en¬ quêteur par quelques unes de ces personnes, originaires de ce même village et qui ont affirmé aussi se voir assez peu. Lorsque cela arrive, elles parlent entre elles le français en dépit du mauvais accent qu'elle ont toutes et de leur mauvaise connaissance de la langue. Ainsi tandis que les Français allogènes ont du mal à frayer -5k - avec le reste de la population, les Italiens d'immigration ancienne, bien que tout aussi dispersés, ont tendance à se lier mieux, et, par préférence, avec les groupes autres que le leur ; de même, les conversations entretenues avec les Italiens regroupés dans un même secteur, laissent apparaître que, s'ils fréquentent peu les habitants du reste de l'îlot, ils ne se plaignent jamais de ces derniers. Qi 2. Tandis que les conditions économiques locales vont 1'encon¬ tre d'une adaptation des Français allogènes, elles pèsent en faveur de l'acculturation des Italiens. Exemples : une dizaine de Français allogènes donnent de leur inconfort psychologique l'explication suivante : la vie est plus chère à ANTIBES que dans le Nord. Là-haut, la vie est mieux orga¬ nisée pour des gens qui travaillent en usine. Par exemple, les frais y r de nourriture qui "'sont très réduits du fait des cantines dont l'usage est très répandu là-bas, sont sur la Côte très élevés. On redoute de voir tous ses revenus passer à la nourriture. La jeune stéphanoise citée plus haut se plaignait de ne pouvoir travailler à cause de ses deux enfants alors qu'à SAINT-ETIENNE, étaient organisés à l'intérieur des usines des systèmes de garderies d'enfants pour les ouvrières. D'autre part, selon les mêmes informateurs, les gens d'ANTIBES ont pour mentalité "d'acheter sans faire attention" alors que, dans le Nord, "on n'achète que si on est sûr de pouvoir payer". On s'y méfie du crédit, car on préfère payer comptant. Les informateurs sont choqués de la façon dont les gens du cru s'endettent De son côté, l'informatrice italienne déjà mentionnée indique que sa condition d'existence à ANTIBES est bien supérieure à ce qu'elle était en Italie. Ce n'est pas tant que son niveau de subsistance y soit tellement plus élevé, mais il lui est qualitativement supérieur. En Italie, son revenu était en nature ; en France il est en argent. Elle peut donc se priver de nourriture afin de se procurer d'autres produits de consommation moins vitaux mais plus gratifiants : une robe, une radio - voire, sur le plan alimentaire même : un beefsteack. "On a", dit-elle, "l'impression alors de travailler pour quelque chose". -S5- La différence d'attitude entre Français et Italiens est donc celle entre des immigrants d'origine urbaine (voire industrielle) et des immigrants d'origine rurale. Tandis que les premiers, plus peut-être ouvriers ou employés d'origine, trouvent une difficulté à s'intégrer dans un département dominé par un secteur tertiaire riche, au service d'une classe moyenne importante, les seconds trouvent dans une région somme toute peu industrielle, un climat favorable à leur adaptation. A noter peut-être aussi une différence culturelle d'attitude à l'égard de la nourriture, de sa qualité, et, par conséquent de son coût. 3. Alors que les Français allogènes se trouvent, du fait de leur immigration, placés à ANTIBES hors du cadre habituel des struc¬ tures familiales, les Italiens, pour leur part, y transplantent les leurs. Ceci, contribue en fin de compte, à leur assimilation. Exemples : a) plusieurs ménages, parmi ceux couverts par l'enquête, n'étaient pas, du point de vue de la loi, en situation régulière ; or d'une part, les 10 cas de ce genre à signaler ont été rencontrés dans les groupes autres que ceux d'origine italienne. D'autre part nous avons noté une différence d'attitude à cet égard^ selon l'origine culturelle ou économique des Français dans ce cas : en général un certain embarras se manifestait lorsqu'il fallait ré¬ véler la situation à l'enquêteur ; on alléguait des excuses. Par contre, la jeune Stéphanoise dont il a été fait mention plus haut, n'éprouvait aucune gêne à parler de cette situation qui, justement se trouvait être la sienne. Un des enfants était issu de son premier mariage, l'autre de sa nouvelle union. Avec beaucoup de naturel elle fit usage des termes "concubine" et "concubin". Questionnée sur les raisons d'une telle différence d'attitude avec celle d'autres habi¬ tants de l'îlot, elle affirma que de telles situations étaient cou¬ rantes dans sa ville d'origine, précisant que nombre de jeunes ou¬ vrières de SAINT-ETIENNE, qu'elle connaissait, et qui étaient elles aussi mères dans les mêmes conditions qu'elle, parlaient ouvertement de leur union qu'elles trouvaient normale. Ce n'était que sur la Cote qu'une telle attitude contribuait à maintenir son isolement. - 5É>- b) Parmi les Italiens de l'îlot, peu nombreux sont ceux venus de la péninsule en célibataires. Un Italien, semble- t-il, vient, en général, soit avec un ou plusieurs membres de sa famille, soit seul, mais avec le projet de faire venir bientôt d'au¬ tres membres de sa parenté. Il a été parlé plus haut d'une vieille femme italienne. Son fils et sa fille subviennent, désormais, à ses besoins. Né< à ANTIBES, son fils ne veut plus entendre parler de l'Italie. Il n'y est jamais allé. Son cas n'est pas unique : plusieurs informateurs ont abondé dans le même sens. Il semblerait que l'Italie ne manque plus à un immigrant de deuxième génération dés l'instant qu'il n'a plus de parents au village d'origine, l'immigration globale des familles constituant d'ailleurs une cause majeure de cet état de chose. Plusieurs, parmi ceux dans ce cas, ont déclaré n'être jamais allé? en Italie malgré les occasions qui avaient pu leur être offertes. Témoin, cette déclaration d'un Antibois de deuxième génération : gravement malade il y a cinq ans, il avait promis, à la prière de sa mère, d'aller faire un pèlerinage à la Madone du village familial, s'il guérissait ; cependant il n'a pas encore réalisé sa promesse, malgré les fréquentes supplications de sa mère. Cette transplantation familiale avec coupure de toute relation avec les lieux d'origine a, du reste,pour effet,de maintenir, en plein ANTIBES, parmi les Italiens-Antibois de la seconde génération, de6 habitudes italiennes : sens de la famille, conception de la condition féminine (la femme s'occupe du ménage : elle passe ses journées au lavoir ou dans la cuisine), souci de l'élégance vestimentaire chez les hommes, etc. Ceci s'observe très bien, mais ne contribue pas, apparemment, à main¬ tenir des liens affectifs avec la terre des ancêtres. De plus, non seulement les Italiens maintiennent leuis structures familiale^ mais ils intègrent dans ce cadre familial les non-Italiens qui y sont entrés par alliance et en particulier les Français allo¬ gènes qui n'ont pas de structures aussi fermes à leur opposer. Par exemple, une jeune strasbourgeoise mariée à un antibois de parents italiens immigrés (l'un des deux cas mentionnés dans le tableau F), interrogée sur une éventuelle rétention de comportements propres à sa culture d'origine, tout au moins dans le domaine culinaire, a répondu (en s'excusant de son fort accent alsacien, nous donnant par là à penser que des reproches devaient lui en être faits dans sa famille) que sa belle-mère italienne dirigeait le ménage sans lui laisser aucune initiative. Il apparaît, à la lumière de ces exemples, que le déracinement familial - qui est la condition des Français allogènes - s'assortit d'un sentiment de malaise dans le milieu antibois alors que la cohé¬ sion familiale des Italiens caractérise un groupe qui s'y acclimate très bien, témoin la coupure, qu'il effectue sans esprit de retour^, d'avec son pays d'origine. Pour résumer schématiquement : ruraux d'extraction, groupés, encadrés par la famille, en progrès économique et orientés vers le monde qui les entoure, les Italiens s'intègrent à leur satisfaction à la nouvelle patrie ; urbains d'origine, dispersés, isolés ou insta¬ bles dans leur organisation familiale, économiquement dépaysés et repliés sur eux-mêmes, les Français allogènes ne se sentent pas chez eux. Ce contraste paraissait suggérér quelques hypothèses de travail pour l'étude des Italiens. Ce sont ces hypothèses qu'on va maintenant énoncer. x X X Le champ d'étude ici défini n'est pas nouveau. Des travaux désormais classiques ont abondamment mis en évidence par quels pro¬ cessus s'effectuent l'intégration et l'assimilation des étrangers à une société et à une culture d'accueil. Et on sait le rôle que joue, dans ces processus, le regroupement temporaire des immigrants récents en communautés particulières (les "ghettos", par exemple, des villes américaines ou asiatiques) jusqu'au moment où le degré d'in¬ tégration et d'assimilation permet leur mobilité définitive au sein -58- de la société globale : mais il peut être intéressant d'identifier l'existence de ces mécanismes dans le vieil Ântibes tout en recher¬ chant ce qui, dans le cas concret, peut,éventuellement, lui être spé¬ cifique* On se rappelle que le but de l'enquête est de déterminer quelle corrélation existe entre les relations de voisinage et l'acculturation en milieu traditionnel urbain des immigrants d'origine italienne. Ce qu'il s'agit donc de faire, c'est de comparer les relations de voisi¬ nage des Italiens d'une part et des autochtones de l'autre, et de montrer quel rapport cette comparaison a avec le degré d'assimilation des premiers à la culture des seconds. Compte tenu de ce qui a été dit ci-dessus, on peut formuler les hypothèses qui suivent : 1. dans le cas d'un Italien d'immigration récente, donc chez qui l'assimilation à la culture locale est faible, le sujet aura tendance à fréquenter des gens de même origine que lui. Ce type de relation est, en effet, sécurisant. 2. Dans le cas d'un Italien d'immigration plus ancienne, déjà engagé, par conséquent, dans un processus d'assimilation, le sujet aura tendance à fréquenter d'autres que ceux de même origine que lui. Ce type de relation est, en effet, indispensable à une identification précoce à la culture d'accueil. 3. Dans le cas d'un Antibois de souche, pour qui les problèmes d'assimilation ne se posent pas, le sujet aura tendance à ne pas fré¬ quenter particulièrement d'autres familles du cru. Autrement dit, l'impression dégagée aux premiers contacts lors du recensement va à 1*encontre de ce qu'on aurait pu attendre a priori, à sagoir que d'une part les relations de voisinage seraient assez denses entre les quelques familles de la région qui tendraient à former un "clan" de "purs Antibois" et, d'autre part les relations de voisi¬ nage seraient fréquentes entre tous les Italiens nés dans le même petit village, quelle que soit l'époque de leur immigration. Or les premières observations conduisent à formuler l'hypothèse contraire selon laquelle le besoin de se regrouper n'est pas signe d'une pppar- tenance ancienne et profonde à la culture mais est signe de non assi¬ milation ; les relations de voisinage ont une fonction sociale, mieux, de socialisation. Plus l'écart entre la culture d'accueil et la culture -5<3 - d'origine est marqué, plus les relations de voisinage sont étroites entre gens de même culture d'origine. Selon l'hypothèse, elles ont, en effet, pour rôle de maintenir la structure traditionnelle à laquel¬ le on appartient encore, et, par là, d'atténuer la rupture d'avec la culture d'origine ; l'adaptation à la culture d'accueil peut alors se faire progressivement ; ces relations de voisinage très étroites entre ceux qui se sentent une identification culturelle et ressentent leurs comportements comme dissonants de ceux de la culture d'accueil, recréent à l'intérieur du quartier un sous-îlot typique de leur culture propre, qui joue le rôle d'intermédiaire entre les deux cultures ; cette régulation contrebalance alors le déséquilibre dû à leur déracinement culturel. On pourrait par conséquent se demander dans quelle mesure le non-assimilé ne persiste pas à rester dans son îlot culturel, quelles que soient les conditions matérielles miséra¬ bles qu'il y trouve, tant qu'il ne se sent pas à l'aise dans la cultu¬ re d'accueil ; car il est le seul moyen pour lui de subsister à l'in¬ térieur d'une culture étrangère. Précisons cependant que cette force d'acculturation n'est particulière qu'à une classe économiquement inférieure, qui n'a d'autre moyen pour maintenir son identité culturel que le contact physique : contacts auditifs, olfactifs, visuels, sous forme de cris, odeurs de cuisine, etc. La constitution d'une entité culturelle à l'intérieur d'une agglomération n'aide pas l'assimilation mais la permet. Inversement, ceux qui ont trouvé leur équilibre cultu¬ rel s'éparpillent à l'intérieur du quartier afin de mieux d'y intégrer, évitant ce qui leur rappelle leur culture d'origine comme un obstacle à l'identification à la culture d'accueil. Notre observation suit la ligne des travaux de REDFIELD, dis¬ tinguant ce qu'il appelle "la petite culture" (locale) et "la grande culture" (nationale) : le fait que les conditions d'exitence de ces gens soit très basses(ils disent : "il n'y a rien du "confort moderne" ici"), nous a conduit à penser que si les éléments de la "grande culture" se propagent par les moyens de communications de masse, et ceux de la "petite culture" au moyen des contacts locaux, les Italiens d'immigration récente qui n'ont pas suffisamment de revenus pour ac¬ quérir les moyens de communications de masse, s'intègrent d'abord à la culture locale par les contacts personnels avec leurs voisins, leur quartier, les commerçants du coin, leurs compagnons de travail, - 60 - etc., qui sont pour eux le seul moyen d'assimilation. Ce ne serait que plus tard, lorsqu'ils acquerraient de quoi acheter une radio, une télévision, etc., qu'ils s'intégreraient à la "grande culture". Au contraire, une classe moyenne d'immigrants allogènes, déjà bien intégrée à la "grande culture" et ayant accès aux moyens de communi¬ cations de masse, reste intégrée directement à la grande culture sans avoir à s'intégrer à la petite. Et en effet, nous n'avons remarqué aucune antenne de télévision dans les secteurs composés d'agrégats d'immigrants italiens récents ; elles sont en majorité dispersées à l'intérieur de l'îlot sur les toits des maisons abritant des Français allogènes et des autochtones, qui cependant, avons-nous dit plus haut, n'ont pas des revenus supérieurs au reste de la population $e l'îlot mais de la même façon qu'ils font effort pour rendre leur maison co¬ quette dans la mesure de leurs moyens, ils préfèrent, quitte à se pri ver d'âutre chose, avoir une télévision (qu'ils ont sans doute acheté à crédit malgré l'attitude hostile à cette forme d'achat qu'ils ar¬ borent) ; à ce comportement, s'oppose celui de la famille italienne qui se prive du nécessaire pour permettre aux hommes de la maison d'avoir par exemple des vêtements et une allure soignés. - Ci- L 'ENQUETE - U- Comment vérifier ces hypothèses dans le cadre de notre note de recherche sur le petit îlot antibois dont nous disposons. Vérifier que : 1. les Antibois de souche ne se fréquentent guère ; 2. les immigrants de même culture d'origine, non assimilés, se fréquentent} c'est-à-dire vérifier : a) qu'ils ne sont pas assimilés ; b) qque le réseau de relations de voisinage qu'ils entretiennent, entre eux, est très serré ; 3» les immigrants assimilés ne désirent pas se fréquenter ; c'est-à-dire vérifier : a) qu'ils sont assimilés ; b) qu'ils ne se fréquentent pas, bien qu'ayant émigré du même village d'origine ou de la même région. Autrement dit, il s'agit maintenant de mesurer deux variables dépendantes, en fonction de la génération de laquelle date l'implan¬ tation d'un sujet dans le vieil Antibes : 1. son degré d'assimilation à la localité ; 2. les caractères qui définissent ses relations de voisinage. Pour ce faire, nous allons poser, à l'échantillon sur lequel porte notre enquête, deux questionnaires d'attitudes relatifs à chàcune de ces deux variables à contrôler. - £3- VIII L'ECHANTILLON Nous avons défini plus haut les critères selon lesquels nous avons trié, à l'intérieur de la population de l'îlot, les groupes qui nous intéressaient î Antibois de souche, Antibois d'origine italienne dont l'immigration remonte à une et à deux générations, Italiens d'immigration récente; tous appartenant à la même tranche d'âge de 40 à 60 ans* Tranches d'âge de 40 à 60 ans Italiens (1re gén.) Français d'origine italienne (2e gén.) Français d'origine italienne (3e gén.) Antibois de souche Total 53 20 16 14 103 Chacun de ces chiffres, avons-nous dit, représente en moyenne les 4-5 % de sa catégorie. Nous n'avons donc pas utilisé "la méthode du calcul probabiliste ou méthode de tirage au sort de l'échantillon". Nous avons combiné "la méthode %réolaire" pour le choix de "l'Univers de l'enquête" et'la méthode d'échantillonnage stratifié" sans tirage au sort, pour découper dans cet Univers l'échantillon. En effet : 1. Si nous tenions à remplir nos fonctions d'agent recenseur dans le vieil Antibes, nous n'avons pas "choisi" l'îlot en question. On peut assimiler au tirage au sort la désignation des pâtés de maisons qui nous ont été attri¬ bués. Aussi la détermination de "la population" -fÀ- de l'enquête dans laquelle nous avions à tirer un échan¬ tillon, s'est-elle faite au hasard. Nous avons alors ana¬ lysé soigneusement les caractéristiques de cette population et transposé les pourcentages de ces caractéristiques sur le chiffre total. 2. L'Univers de l'enquête a ensuite été divisé en catégories homogènes à partir du recensement complet de la Population. Les caractéristiques de ces strates ont consisté en : tranches d'âge, origine culturelle et date d'immigra¬ tion. L'Univers de l'enquête étant suffisamment réduit, nous avons pu intégrer dans l'échantillon la totalité des individus composant les strates qui répondaient aux objec¬ tifs de l'enquête. - (5 _ IX QUESTIONNAIRES D'ENQUETE Les deux questionnaires sont composés comme suit : 1. une série de questions portant sur les comporte¬ ments: . pour le premier questionnaire, comportements considérés comme typiques du mode de vie et de la culture locale; . pour le second questionnaire, comportements concernant la nature, le nombre et la fréquence des relations de voisinage ainsi que les personnes qui en font l'objet. 2. Une série de questions portant sur les attitudes qui se réfèrent aux comportements ci-dessus cités. Pour la première série de questions, nous avons combiné : a) des questions "fermées", qui permettaient de classer rapidement le sujet dans une catégorie objective, quand il n'y avait pas de risques d'en fausser le résultat en limitant l'expression de l'opinion. Exemple : "combien fréquentez-vous d'Italiens immigrés du même pays que vous- même ?". b) des questions "ouvertes", si les opinions libre¬ ment émises permettaient d'obtenir des informations utiles. Exemple : "de quoi parlez-vous entre vous ?". c) des questions "cafétéria" pour faciliter les réponses du sujet. Exemple : "qu'utilisez-vous le plus sou¬ vent dans votre cuisine comme matière grasse : <$ huile d'olive 0 huile d'arachide 0 beurre 0 autre - u- La seconde série de questions concernant les attitudes consiste principalement en questions ouvertes» Exemple : "Y a-t-il des gens entrant dans cette catégorie, que vous connaissez et ne fréquentez pas ? Pourquoi ?" ; ou encore : "quels sont vos plats préférés ?". Nous avons utilisé aussi les questions cafétéria quand le sujet risquait d'être bloqué par la généralité de la question. Exemple : "avez-vous plaisir à être avec ces gens : 0 parce qu'ils sont de la même origine que vous ? 0 parce que vous pouvez parler ensemble de votre pays d'origine ? 0 parce qu'ils pensent et réagissent comme vous, à l'encontre des autres géûs d'ici ? 0 autre raison à votre avis. Ces questionnaires ont été élaborés aussitôt après le recensement. Posant des questions, selon les circonstances, sur l'objet de notre enquête, pendant la passation du ques¬ tionnaire d'identification, nous avons peu à peu décelé celles qui nous paraissaient pertinentes. Elles ont donc été suscitées soit par des observations faites par les sujets eux-mêmes et qui nous ont paru intéressantes, soit par nous- même pour dévoiler quelques points complexes. Toutes ces questions ont par conséquent déjà été posées au moins deux ou trois fois, avant la rédaction même du questionnaire mais jamais d'une façon systématique à l'intérieur de chacun des groupes que nous n'avons défini qu'à l'issue du dépouillement du questionnaire d'identification. - Cf- QUESTIONNAIRES D'ENQUETE LEGENDE Nous avons frappé sur ruban noir les questions relatives aux comportements des sujets et sur ruban rouge les questions relatives à leurs attitudes. QUESTIONNAIRE PORTANT SUR LES RELATIONS DE VOISINAGE LE QUESTIONNAIRE DOIT REFONDRE AUX QUATRE QUESTIONS GENERALES SUIVANTES : . Qui fréquentez-vous ? . Combien de fois ? . Où ? . Pourquoi ? IL A POUR OBJET DE DETERMINER si le sujet fréquente : . des gens - de sa famille d'origine - de sa famille antiboise par alliance - appartenant aux deux catégories . des amis - émigrés du même village d'origine - émigrés du même pays d'origine - dont les parents ont émigré de ce pays d'origine - dont les grands-parents ont émigré de ce pays d'origine - antibois de souche. - ci - V NPA^ I Y-A-T-IL PARMI LES GENS APPARTENANT^! VOTRE FAMILLE, ET QUE VOUS FREQUENTEZ : A.1. des personnes qui aient immigré, sur la Côte, du même village que vous ? 1. Combien de gens dans ce cas ? 2. Combien de fois les voyez-vous ? 3. Où les voyez-vous ? (Dans la rue, chez vous, chez eux, au café...) *f. Quel est l'objet de ces fréquentations ? (uniquement bavarder, déjeuner ensemble, goûter...) Quel est l'objet de vos conversations ? 3» Avez-vous plaisir à être avec eux : 1 0 parce qu'ils sont de la même origine que vous 2 0 parce que vous vous sentez plus à l'aise avec eux qu'avec les autres 3 0 parce que vous pouvez parler ensemble de votre pays d'origine 0 parce qu'ils pensent et réagissent comme vous, à 1'encontre des autres gens d'ici 5 0 autre raison à votre avis. . Y A-T-IL DES PERSONNES •&& VOTRE -FAMILLE QUE VOUS CONNAISSEZ ET QUE VOUS NE FREQUENTEZ PAS Pour quelle raison ? A.2. des personnes qui aient immigré, sur la Cote, du même pays que vous ? 1. Combien de gens dans ce cas ? 2. Combien de fois les voyez-vous ? 3. Où les voyez-vous ? Quel est l'objet de ces fréquentations ? Quel est l'objet de vos conversations ? 5» Pour quelle raison les fréquentez-vous ? (voir question A.1.5. ci-dessus) . Y A-T-IL DES PERSONNES -©S- VOTRE FAi.ILLE- QUE VOUS CONNAISSEZ, - 7o- QUI APPARTIENNENT A CETTE CATEGORIE, ET QUE VOUS NE FREQUENTEZ PAS ? Pour quelle raison ? B. des personnes nées à ANTIBES dont les parents aient immigré, sur la Cote, du même pays que vous ? 1. Combien de gens dans ce cas ? 2. Combien de fois les voyez-vous ? 3» Où les voyez-vous ? k. Quel est l'objet de ces fréquentations ? Quel est l'objet de vos conversations ? 3« Pour quelle raison les fréquentez-vous ? (voir question A.1.5. ci-dessus) C. des personnes nées à ANTIBBS de parents antibois dont les grands-parents aient immigré, sur la Cote, du même pays que vous ? 1. Combien de gens dans ce cas ? 2. Combien de fois les voyez-vous ? 3« Où les voyez-vous ? 4. Quel est l'objet de ces fréquentations ? Quel est l'objet de vos conversations ? 3. Pour quelle raison }.es fréquentez-vous ? (voir question A.1.5. ci-dessus) D. des Antibois de souche, qui n'aient aucun lien avec votre pays d'origine ? 1. Combien de gens dans ce cas ? 2. Combien de fois les voyez-vous ? 3. Où les voyez-vous ? 4. Quel est l'objet de ces fréquentations ? Quel est l'objet de vos conversations ? 5. Pour quelle raison les fréquentez-vous ? (voir question A.1.3. ci-dessus) -71- II A. Y A-T-IL DANS VOTRE FAMILLE DES PERSONNES QUI SOIENT DE LA MEME ORIGINE QUE VOUS ET QUE VOUS FREQUENTEZ : 1. Combien de gens dans ce cas ? 2. Combien de fois les voyez-vous ? 3. Où les voyez-vous ? (Dans la rue, chez vous, chez eux, au café,..) k. Quel est l'objet de ces fréquentations ? (uniquement bavarder, déjeuner ensemble, goûter...) Quel est l'objet de vos conversations ? 5. Avez-vous plaisir à être avec eux : 1 0 parce qu'ils sont de la même origine que vous 2 0 parce que vous vous sentez plus à l'aise avec eux qu'avec les autres 3 0 parce que vous pouvez parler ensemble de votre pays d'origine k 0 parce qu'ils pensent et réagissent comme vous, à l'encontre des autres gens d'ici 5 0 autre raison à votre avis. B. Y A-T-IL DANS VOTRE FAMILLE DES PERSONNES ORIGINAIRES DES ALPES MARITIMES, ET QUE VOUS FREQUENTEZ : 1. Combien de gens dans ce cas ? 2. Combien de fois les voyez-vous ? 3« Où les voyez-vous ? (Dans la rue, chez vous, chez eux, au café...) ^t. Quel est l'objet de ces fréquentations ? (uniquement bavarder, déjeuner ensemble, goûter...) Quel est l'objet de vos conversations ? 5» Pour quelle raison les fréquentez-vous ? (voir question A.5 ci-dessus) -11- QUESTIONNAIRE D•ACCULTURATION Le terme "culture" est pris ici au sens restreint il concerne le cadre de la vie quotidienne : habitation, nourriture, vêtement, langage, loisirs courants. Il ne s'agit pas ici de faire une étude exhaustive des catégories de définition de la culture locale mais de déterminer si un individu manifeste:ou non des compor¬ tements caractéristiques du mode de vie local. I QUESTIONS CONCERNANT LA LANGUE 1.a. Parle-t-on un dialecte local dans votre famille ? Lequel ? 1 0 le provençal 0 autre dialecte local 0 le piémontais 0 autre 1 0 couramment 2 0 occasionnellement 3 0 rarement k 0 jamais b. Le parlez-vous vous-même ? c. Le comprenez-vous ? 2 3 k Le parle-t-on 1 0 beaucoup 2 0 moyennement 3 0 un peu if 0 pas du tout 2. Avez-vous un accent ? Lequel ? . 1 0 Votre accent vous plaît-il ? 2 0 Vous est-il indifférent ? 3 0 Le déplorez-vous ? II QUESTIONS CONCERNANT LA NOURRITURE 1. Quels sont vos plats préférés ? Classez par ordre de préférence. ordre de préférence 1 0 pâtes 2 0 pommes de terre 3 0 polenta k 0 riz 5 0 lentilles 6 0 pois-chiches vous en consommez 1 0 couramment 2 0 occasionnellement 3 0 rarement if 0 jamais ordre d'utilisation dans votre cuisine grasses suivantes 1 0 huile d'olive 2 0 huile d'arachide 3 0 beurre . Classez par ordre de préférence k. Mangez-vous 1 0 couramment 1 2 0 occasionnel^ 2 3 0 rarement 3 k 0 jamais k 0 de la pizza 0 de la socca 0 des raviolis... 0 autres plats typiques Aimez-vous ces plats 1 2 3 k 0 beaucoup 0 moyennement 0 un peu 0 pas du tout 5. Classez selon la fréquence de consommation les aliments suivants : 1 0 steack frites, saucisse... 2 0 légumes du pays : tomates, aubergines, courgettes, poivrons... 3 0 plats cuisinés : daube, pot-au-feu, blanquette, ragoût... . Classez par ordre de préférence 6. Agrémentez-vous votre cuisine 1 0 couramment 1 2 0 occasionnellement 2 3 0 rarement 3 4 0 jamais k . Appréciez-vous ces ingrédients 0 d'ail, d'oignon 0 de thym, de romarin 0 d'olives 0 autre 1 0 beaucoup 2 0 moyennement 3 0 un peu ^ 0 pas du tout III QUESTIONS CONCERNANT LES LOISIRS 1 « Avez-vous l'habitude, lorsque vous désirez passer un moment avec des amis, 1 0 de les rencontrer dans un café, ou à l'extérieur, 2 0 de les retrouver chez vous . Que préférez-vous ou préfèreriez-vous ? : 1 0 les rencontrer à l'extérieur ou au café 2 0 les recevoir chez vous 2.a. Quand vous buvez une consommation, au café, avec des amis, prenez-vous, par ordre de consommation, 1 0 pastis 2 0 vin 3 0 autre . Classez par ordre de préférence b. Quand vous recevez des amis chez vous, quelle est votre boisson habituelle. Classez par ordre de consommation. 3. Jouez-vous aux boules 1 0 couramment 2 0 occasionnellement 3 0 rarement k 0 jamais . Aimez-vous y jouer 1 0 beaucoup 2 0 moyennement 3 0 un peu k 0 pas du tout ti. Quels sont vos passe-temps habituels ? . Classez par ordre de préférence - Im¬ 5.a. parti ci pez-voue a. aux fêtes de votre quartier 1 0 couramment 2 0 occasionnellement 3 0 rarement if 0 jamais « Aimez-vous ou aimeriez-vous y participer. 1 0 beaucoup 2 0 moyennement 3 0 un peu 4 0 pas du tout b. aux fêtes de village de l'arrière-pays 1 0 couramment 2 0 occasionnellement 3 0 rarement if 0 jamais . Airaez-v.ous ou aimeriez-vous y participer. 1 0 beaucoup 2 0 moyennement 3 0 un peu if 0 pas du tout b. Y participez-vous 1 0 en famille 2 0 avec des amis 3 0 avec un groupement organisé if 0 seul 3 0 autre . Classez par ordre de préférence 6.a. Craignez-vous le soleil 1 0 beaucoup 2 0 moyennement 3 0 un peu if 0 pas du tout b. Mer, soleil, mistral représentent-ils quelque chose pour vous 1 0 oui quoi ? 2 0 non - 1C- c. Aimez-vous la pluie 1 0 beaucoup 2 0 moyennement 3 0 un peu k 0 pas du tout 7. Comment organisez-vous vos journées en semaine ? 8. Comment passez-vous vos dimanchez ? -n- Mode de passation de ces questionnaires L'enquêteur se présentera en rappelant son identité en tant qu'ancien agent recenseur ; il précisera son désir de poser quelques questions supplémentaires dans le cadre d'une enquête ayant pour objet de définir les conditions dans lesquelles organiser à ANTIBES les groupements de loisirs à activités typiquement locales. On montrera aux sujets la nécessité, pour que ces conditions soient les meilleures, de se renseigner tant sur l'objet de leurs pré¬ férences quant aux personnes qu'ils fréquentent et à leurs activités personnelles, que sur les comportements manifestant leur attachement à la localité. Le questionnaire sera passé oralement. L'enquêteur prendra quelques notes, notamment en ce qui concerne les réponses chiffrées (par exemple celles relatant le nombre et la fréquence des relations). En effet, d'une part prendre des notes écrites donne l'impression qu'il s'agit d'une en¬ quête officielle et sérieuse (à ce même effet, nous nous présenterons avec une serviette assez épaisse sous le bras) ; d'autre part, poser des questions dans une conversation à bâtons rompus, permet au sujet de s'exprimer plus librement et réduit le sentiment d'inquisition qu'il pourrait ressentir (dans ce même but, il sera précisé que l'anonymat du sujet est strictement respecté^). Il sera donc laissé à la diplo¬ matie de l'enquêteur de doser les transcriptions immédiates des réponses. Après chaque interview, il fera le point sur les observations qu'il aura relegées. Autrement dit, le questionnaire consiste principalement en un schéma qui puisse nous servir de guide pour déterminer les opinions fortes et personnelles qui traduisent la conduite sociale. Les risques d'erreurs dus à ce mode de passation -n- résident principalement dans la liberté même qui est laissée à l'enquêteur de s'adapter aux différentes situations. Ce dernier devra constamment veiller à éviter les variations dans les réponses provemant soit des tournures différentes qu'il donnera à ses questions, selon la réceptivité des su¬ jets, soit des explications qu'il sera amené à fournir, soit des influences qu'il pourra lui-même exercer sur les sujets par mimiques, gestes ou tons sanctionnant leurs réponses, soit d'une suggestion de la réponse selon les hypothèses qu'il sera inévitablement amené à faire sur les réponses des sujets, soit même de la chaleur avec laquelle il abordera les sujets selon que ceux-ci lui inspirent plus ou moins de sympathie. \ \ X LA MESURE DES ATTITUDES Nous avons donc utilisé le procédé de " 1'auto¬ position sur une échelle d'attitudes " ; autrement dit, le sujet évalue lui-même si son attitude est positive ou non. Exemple: Aimez-vous jouer aux boules? 1 0 Beaucoup 2 0 Moyennement 3 0 Un peu k 0 Pas du tout LE CODAGE DES RESULTATS: Notre échelle d'opinions aonduit à établir quatre catégories d'attitudes à l'égard de chaque comportement, catégories ainsi codées: l'attitude est: 1 favorable au comportement ("beaucoup") 2 indifférente au comportement ("moyennement" 3 un peu favorable au comportement (" un peu") 4 défavorable au comportement ("pas du tout") LA CODIFICATION DES RESULTATS: Si le dépouillement des questions à réponses pré¬ formées, notamment les échelles d'attitudes, ne posera pas de problème, il n'en sera pas de mêmepour les questions ouvertes. L'enquêteur devra lui-même classer l'attitude impliquée par la réponse, à l'intérieur de l'une des quatre catégories ci-dessus. Il s'agit là d'un problème d'analyse de contenu. Les questions cafétéria seront aisément catégorisées par l'enquêteur. ANALYSE PRIMAIRE ET ANALYSE SECONDAIRE DES RESULTATS D'ENSEMBLE, c'est-à-dire, pout la première, l'évaluation des résultats du point de vue des hypothèses, pour la se- -conde, la discrimination des indications inattendues, peut- être potentiellement contenues dans les informations rassem- -blées, et le recherche des corrélations entre les variables et de leur spécification, feront suite au décodage des résul¬ tats. - W - XI PRE-TEST Le questionnaire a été essayé sur un échantillon de huit sujets, soit deux pour chaque catégorie de la population à étudier. Cet essai a donné les résultats ci-joints. Cependant il n'y a pas eu de véritable et complet Testing de l'introduction du questionnaire car nous n'avons pas exactement effectué l'essai dans les conditions d'in¬ troduction telles que nous les avons définies. Nous avons en effet interrogé les huit personnes au cours de deux après-midi du début de juin, alors que nous prenions des photos du quartier. Certaines personnes se sont approchées de nous, nous prenant pour une touriste et nous avons alors rappelé notre identité d'ancien agent recenseur ; d'autres nous ont aussitôt reconnus ; nous avons abordé de nous-mêmes trois des sujets, qui prenaient le soleil dans la rue et que nous tenions à interroger. Le contact étant aussitôt rétabli, nous avons alors peu à peu engagé la conversation sur le chemin de notre questionnaire. De même ce pré-test ne pourra valider notre technique d'enregistrement des réponses car ayant interrogé les huit sujets dans la rue, debout, appareil photographique à la main, nous ne pouvions noter les réponses ; nous les avons transcrites après l'essai. Nous avons choisi des "clients" qui tout en étant typiques de l'Univers de l'enquête, acceptent de consacrer du temps à répondre à nos questions, et avec lesquels nous avions noué lors du recensement une relation personnelle très favorable ; après l'administration du questionnaire, nous avons engagé une discussion libre avec le client, analysant un peu avec lui les questions posées. L'essai avait pour but : 1 - 8B&J- de jouer le rôle dë' l'est ing de l'ordre des réponses: déterminer les contaminations des réponses les unes par les autres et la place des questions délicates; de servir de Testing de la forme des questions; de conduire à une démultiplication des questions si besoin était; de résoudre les problèmes de clarté et précision des termes. - ÎA. A- RESULTATS DU PRE-TEST AU QUESTIONNAIRE D'ENQUETE SUR 8 SUJETS INTERROGES Le lecteur est prié de reprendre le texte du questionnaire, pages 72 à 76, et de lire les pages qui suivent,en apposant ce texte devant les réponses. Celles-ci ont en effet été rédigés au niveau pré- -cis de la question correspondre, sur le même modèle que le texte. - *2 — m RESULTATS DU PRE-TEST AU QUESTIONNAIRE D'ACCULTURATION III ANTIBOIS DE SOUCHE ANTIBOIS-ITALIENS DE LA 3e GENERATIO i^5Éa8lNTIB0IS-ITALIENS DE LA 2eGENERATI0N ITALIENS DE LA PREMIERE GENERATION Mme Veuve MUS 60 ans M. MICHELOTTI *f0 ans M. BRUNELLI 62 ans Mme DALMASSO née CAPUOZZO kO ans sH m ETMlme C AVALER A R3° ans M. LEGGIO kZ ans M.PIETRAZZINI ^3 ans Mme MARCONI ans sans profession Serrurier Carreleur Femme de servie it-"NB2 ■; femme de ménagé Chauffeur Maçon Sans profession « oui oui non oui oui oui oui provençal niçois niçois piémontais [ |T?i$montais Iccframment Calabrais occasionellement Italien couramment Piémontais couramment couramment couramment occasionnelleme oui oui non gB£ ; Ï-: jfcj» t.™ peu, parfois bi)en; ocasionnellement oui, couramment oui, couramment oui oui vaguement vaguement f&ui,bien oui oui oui beaucoup beaucoup beaucoup moyennement moyennœment un peu beaucoup oui, niçois il me plaît oui, niçois il m'est indifférent oui, mitigé niçois et italien il me plaît oui, mitigé nia et italien il me plaît 2 Ê^lfiBWiç ois-italien BEgvorable niçois-italien favorable italien favorable italien favorable Mme MUS 1 Ratatouille 2 Poissons 1 Riz 2 Pommes deterre 3 Polenta k Pâtes 3 Pois chiches 6 Lentilles cour^l & 2 ci-dessus occas 3 & ^ rar*' 5 & 6 ti H 1 huile d'olive 2 huile d'arachide 3 beurre indi: férent t cour socca beaucoup 1 steack frites 2 légumes du pays 3 plats cuisinés id. ci-dessus - n - M. MICHELOTTI M. BRUNELLI occ pizza, raviolis 1 Plats en sauce 1 Pommes de terre 1 Pâtes 2 Riz 2 Polenta 3 Pâtes 3 Pommes de terre if Pois chiches if Riz 5 Polenta 5 Fois chiches 6 Lentilles 6 Lentilles cour 1, 2, 3 ci-des, occ*' 4 & 5 " t rar 6 1 huile d'olive 2 huile d'arachide 3 beurre indifférent cour socca t . . , . occ pizza, raviolis 1 Poissons cour 1,3»^ ci-des. t „ occ rar 5 & 6 h m 1 huile d'arachide 2 huile d'olive 3 beurre indifférent +■ : 1 pizza 2socca occ : raviolis cour t beaucoup 1 steack frites 2 légumes du pays 3 plats cuisinés id. ci-dessus beaucoup 1 légumes du pays 2 steack frites 3 plats cuisinés Id. ci-dessus Mme DALMASSO 1 Lapin, volaille 1 Pâtes 2 Polenta 3 Pommes de terre 4 Riz 3 Pois chiches 6 Lentilles court 1 & 3 ci-de t i occ 2 & 4 rar^ 3 & 6 1 huile d'arachid 2 huile d'olive 3 beurre indifférent cour^ 1 socca 2pi occ*' : raviolis beaucoup 1 légumes du pays 2 steack frites 3 plats cuisinés id. ci-dessus j .me CAVALERA M. LEGGIO Lenta - tomates - icisses elletti - oiseaux liés - lardons tilles au porc es, rougets, casses, friture girelles au beurre .tes enta s chiches lûmes de terre atilles 1 2 3 ^ ci-des.' 5 6 » le d'arachide le d'olive rre rarement ndifférent oup ick frites imes du pays ,s cuisinés idem 1 Bouillabaisse t s e 1 Pâtes 2 Polenta 3 Pois chiches if Pommes de terre 5 Riz courS 2 3^ ci-des.^ 6 Lentilles r t occ 5 rarement 6 ii ti M. PIETRA0ZINI 1 Spaghettis 2 Poissons 1 arachide pr cuire 2 huile d'olive(salade 3 beurre indifférent t cour socca rar pizza (ils ne savent pas la faire) beaucoup 1 légumes du pays 2 steack frites 3 plats cuisinés idem 1 Pâtes 2 Polenta 3 Pois chiches if Pommes de terre 5 Lentilles 6 Riz cour^l 2 3 if ci-desS occ*' 6 " rarement 5 " 1 huile d'arachide ) 2 huile d'olive rar 3 beurre rarement i: iif rent cour*' pizza,raviolis t occ socca Mme MARCONI beaucoup 1 steack frites "je suis moderne" 2 légumes, occ*' 3 ragoût rar*' idem 1 Poissons 'I Pâtes 2 Polenta 3 Pois chiches if Pommes de terre 5 Riz 6 Lentilles cour*' 1 & 2 ci-dessus occ*1 k & 5 " rarement 3 & 6 " 1 huile d'arachide 2 huile d'olive 3 beurre rarement indifférent cour*' pizza,raviolis t occ socca beaucoup 1 1 légumes du pays 2 steack frites 3 ragoût rar*' idem - SU- Mme MUS M. MICHELOTTI M. BRUNELLI Mme DALMASSO cour ;1,2,3» ^ beaucoup à l'extérieur à l'extérieur 1 pastis 2 vin 3 café id. ci-dessus id. ci-dessus couramment beaucoup courS 1, 2, 3» ^ beaucoup à l'extérieur à l'extérieur 1 pastis 2 vin 3 café id. ci-dessus id. ci-dessus couramment beaucoup 1 pêche 2 chasse cour : 1 , 2, 3» *<• beaucoup à l'extérieur à l'extérieur 1 pastis 2 vin 3 café id. ci-dessus id. ci-dessus couramment beaucoup pêche cour : 1, 2, J>, ^ beaucoup à l'extérieur à l'extérieur 1 pastis 2 vin 3 café id. ci-dessus id. ci-dessus couramment beaucoup pêche Mme CAVALERA cour ; ail,oignon occS thym, romatin, olives beaucoup à l'extérieur à 1'extérieur 1 pastis 1 vin 2 vin 2 pastis 3 café 3 café 1 vin 2 pastis 3 café couramment moyennement M.LEGGIO couramment beaucoup à 1'extérieur, "c'est bien naturel à l'extérieur 1 pastis 1 VIN 2 vin 2 pastis 3 café 3 café 1 vin couramment beaucoup M. PIETTRAZZINI cour sauf olives bcp: ail,oignon,thym un peu: oliues à l'extérieur à l'extérieur 1 pastis l'après-midi 1 vin Mme MARCONI cour : ail, oignon__ occS thym, romarin olives beaucoup à l'exteriur à l'extérieur 2 vin le matin 3 café idem ci-dessus idem cidessus presque jamais 2 pastis 3 café idem ci dessus idemmci-dessus rarement un peu 1 peche 2 chasse 1 peche 2 jardinner moyennement arranger la maison c:: et i > > i > j éï ("tiX—CCH-va "S^? <2— Mme MUS M. MICHELOTTI M. BRUNELLI Mme DALMASSO couramment couramment couramment couramment beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup couramment couramment occasionnellement rarememnt beaucoup beaucoup moyennement moyennement 1 en famille 2 avec des amis 1 en famille avec des amis en famille id. ci-dessus avec des amis en famille en famille pas du tout "C'est toute la vie" pas du tout beaucoup pas du tout beaucoup pas du tout beaucoup Mme CAVALLERA couramment beaucoup rarement un peu en famille avec des amis idem _ i>5 U,- l M. LEGGIO couramment moyennement jamais un peu aved des amis les deux pas du tout pas particulièrement M. PIETTRAZZINI occasionnellement un peu jamais un peu i avec des amis pas du tout "le mistral} c'est p bon pour la pêche'7 1 idem pas du tout bon Mme MARCONI rarement très peu jamais moyennemenc en famille avec des amis pas du tout non S- CRITIQUE DES TECHNIQUES EMPLOYEES POUR LA KE5URE DES ATTITUDES L'essai du questionnaire d'enquête sur huit sujets, a révélé les erreurs que nous avions commises dans le choix de nos méthodes: é chant illon'age et questionnaires. I) INADEQUATION DU QUESTIONSAIR^ -PORTANT SUR LES RELATIONS ^ VOxSINAGL a) ï± j-est apparu nue ce uuestionnairen'était approprié qu'à un seul des quatre groupes de notre échantillon: les italiens immigrés de la première génération. En effet, la première partie (I) du questionnaire comprend quatre questions principales (A,B,C,D) qu'on peut résumer ainsi: " Fréquentez-vous des personnes,elles-mêmes immigrées,ou dont la famille ait immigré, du même pays que vous-même?" Ce type de question ne peut,de toute évidenee, être posé à des antibois d'origine italienne de la 2e ou de la 3e génération, qui n'ont pas eux-mêmes Er^igrés, et encore moins à des antibois de souche. Nous aurions dû ajouter, par exemple,: "Fréquentez-vous des personnes qui aient immigré sur la COte, du même pays d'origine que vouy-même> ou que votre famille?" Fais il fallait,alors,prévoir une question spéciale pour les antibois de souche, telle que : "Fréquentez-vous aes italiens de la première géBola seconde, ae la troisième génération?<3es antibois de souche comme vous-même?" b) La formulation même des questions laissait à dési- "—rsr Il était , en effet, fastidieux, de poser pour chaque question A,B,C,D, les mêmes sous-questions i),2),3),4), 5). Nous aurions pu tout aussi bien alléger le questionnaire en posant aux sujets de chaque goupe de notre échantillon, les questions suivantes: A. i)"Combien de personnes fréquentez-vous qui soient des immigrés dialiens de la première génération?"(Si l'on pose la question à des italiens eux-mêmes récemment immigrés, ajouter : " y-en-a-t-il qui viennent du même village que vous?') 2)3Combien de personnes fréquentez-vous qui soient des immigrés italiens de la seconde gébération? 3) Combien y-en -a-t-il de la troisième génération? 4) Combieh d'antibois de souche? B. Combien de fois mes voyez-vous? Fréquentez-vous les uns plus que les autres? Si oui, combien de fois pour chacun? C. Où les voyez-vous?(dans la rue, chez eux, au café ); Les voyez-vous tous dans les mêmes conditions ou faites-vous une différence pour les uns et pour les autres? D. Quelle activité avez^vous ensemble?(bavarder uniquement, déjeuner ensemble,...) De quoi parlez-vous? Précisez pour chacun. E. Quel plaisir éprouvez-vous à être avec eux? Eventuellement, précisez les différences pour chacun des groupes i),2),3), 4), ci-dessus. -?? - Est-ce parcequéils sont de la même origine que vous? que vous vous sentez plus à l'aise avec eux qu'avec les autres? que vous pouvez parler de votre pays d'origine? (ou, pour les antibois d'otigine, évoquer des souvenirs communs sur l'ANTIBES d'autrefois)? qu'ils pensent et réégissent comme vous, à l'ene -contre des autres? Autre raison à votre avis? . Y a-t-il des personnes appartenant aux catégories i),2),5)»4)» ci-dessus, que vous connaissez et ne fréquentez pas? pourquoi? 2) L ' INADEQUATION DE L 'ECHANTILLON jille a été mise à jour lorsque nous nous sommes aperçus de la première erreur dont nous venons de parier. Nous avons élaboré nos hypothèses de travail à la suite de notre surprise, lors des conversations annexes tenues pendant la passation du questionnaire d'identification, de constater que certains italiens, immigrés du même villsge d'origine, ne se fré¬ quentaient pas. Or, ni notre échantillon, ni notre questionnaire d'enquête, »io sont appropriés à une vérification de ce fait. Nous avons illégitimement extrapolé de notre observation que les italiens de la première génération fréquentaient surtout des italiens récemment immigrés, et que les italiens de la seconde ou de la troisième génération ne désiraient pas fréquenter des italiens récemment immigrés,tant qu'ils n'étaient pas eux-mêmes assimilés; et nous avons choisi notre échantillon et élaboré nos hypethèeee questionnaires,en fonction de cette hypothese-là. Ce que notre observation aurait dû nous conduire à veri- -fier, ( et tel était en fait l'objet de la vérification des hypothèses, mentionnée page Q-Z ), c'est que degfctaxiens de la première génération, et uniquement de la premieré, fréquentent des italiens récemment immigrés comme eux-mêmes, s'ils ne sont pas eux-mêmes assimilés, mais ne désirent plus les fréquenter, s'ils commencent eux-mêihes à être assimilés Nous n'avons xenu aucun compte, ni dans notre échantillon, ni dans notre questionna -naire, de la dispersion ou du regroupement de certains éléments doia population, à l'intérieur de l'îlot, fait pouttant capital dans l'élaboration de nos hypothèses. Nous qvo ns considéré les italiens de la première génération (<• sur le plan cadastral) qui étaient dispersés dans l'îlot, comme de^éxceptions n'entrant pas en ligne de compte dans notre enquête; ils étaient pourtant 30% ( voir tableau page 4<8 ); et de plus, nous n'avons rassemblé, pendant les conversations qui ont servi à l'élaboration des hypothèses, aucun élément nous permettant de croire à des différences caractéristiques selon la génération d'immigration. Il fallait choisir notre échantillon et élaborer notre questionnaire en fonction de cette dispersion et de ce regroupemen de la population, qui étaient pour nous signes déassimilation et de non assimilation. A cet effet, nous pouvions, : — 28 — 1) administrer, à des italiens de la première génération, habitant dans les daax zones à peuplement d'immigration étrangère récente, que nous avons défrnies page UA » un questionnaire d'ac- -culturation nous permettant de vénïier leur non assimilation à la localité. Le seul fait qu'ils appartiennent à un secteur de regroupement rend inutile 1'administagtion d'un questionnaire pottant sur les relations de voisinage; ces dernières peuvent être d'emblée caractérisées comme dtrès intenses entre italiens d'immigration récente. 2) administrer, à des italiens-antibois de la eeeende ière génération, mais cette fois, dispersées dans l'îlot, : â) le même questionnaire d'acculturation, afin de vérifier qu'ils sont effectivement en voie d'assimilation; b) un questionnaire portant sur les relations de voisinage, afin de vérifier qu'ils ont tendance à ne pas fréquen- -ter d'autres italiens d'immigration récente, et en premier lieu, d'autres italiens du même village d'origine qu'eux; c'est là, en effet, précisément, ce que nous avait révélé la pré-enquête 3) administrer! le questionnaire d'acculturation à des antibois de souche, afin d'en vérifier la validité. Que certains italiens soientjfen voie d'assimilation dès la première génération, tient, avons-nous dit page 5"^., à la très grande rapidité avec laquelle l'italien s'adapte à notre culture locale. Nous avions mentionné, alors, une variation dans la vitesse d'acculturation selon les individus, que nous avions mis sur le compte des différences d'âge auxquels l'immigration a eu lieu. Si ce facteur, comme nous l'avons précisé, ne pouvait être pris en considération dans le cadre de notre recherche, ( ce serait, en effet, l'objet d'une autre enquête, de déterminer la rapidité de l'assimilation (et, par conséquent, le regroupement ou la dispersion des italiens dans l'îlot) selon l'âge d'immigration), il n'était pas pour autant nécéssaire, comme nous l'avons cru, de rejeter de notre étude les italiens immigrés depuis plus longtemps que les autres, dispersés dans l'îlot et en voie d'as- -similation. Si nous désirions faire une enquête plus approfondie sur la question, nous pouvions aussi administrer les mêmes question- -naires aux antibois d'origine italienne de la seconde et de la troisième génération, afin de déterminer , d'une part leur degré d'assimilation, d'autre part les caractéristiques de leurs rela- -tions de voisinage. Nous aurions sans doute trouvé, d'après nos hypothèses, que plus ils sont assimilés, plus il leur est indif¬ férent de fréquenter des antibois de même origine qu'eux-mêmes, oa des italiens d'immigration récente; cependant il aurait alors fallu aussi prendre en considération les antibois de la seconde ou de la tro isième génération qui habitent les secteurs de re- -groupement de la population étrangère d'immigration récente, et montrer que c'est parce qu'ils ne sont pas encore assimilés, qu'ils établissent un réseau de relations très sérré avec des italiens récemment immigrés. 8 <3 _ Autrement dit, l'échantillon ne dort comporter, non pas des groupes de générationsd'immigration différentes, mais des groupes appartenant aux deux zones de peuplement dont nous avons défini les "types, Quelque soit l'époque de leur implanta- -tion. le dépouillement des résultats du questionnaire d ' îdtua— -tification avait donné les chiffres suivants:(voir tableau p. En nombre entier et en pourcentage ZONE DE DISPERSION ZONE DE REGROUPEMENT italiens (ier gén) antibois italienne (2e gén.) (. * origine (3e gén.) antibois de souche italiens (ie gén.) antibois c italienne (2e gén.) 1 'origine (3e gén.) 1 antibois de souche 33 soix les W lu groupe e 24 68% *n questio 45 | 82% n à l'inté] 1 25 76% 1 rieur de la 79 70% j zone ii 32% ] iO i8% n \ 24% Exemple: lire : les italiens immigrés à la première génération se répartissent à l'intérieur de l'îlot en 30% dans les zones de dispersion et 70% dans les zones de regroupement. A l'intérieur de ce premier échantillon ( les chiffres ci-dessus représentent en effet la totalité de chacun des quatre groupes sur les six d'origine différente que nous avons distingués dans l'ensemble de la Population, français allogènes et étrangers autres qu'italiens ayant été rejetés ), nous procédons maintenant à une seconde stratification . selon les tranches d'âge : moins de 40 ans, de 40 à 60 ans, plus de 60ans, pour ne retenir dans la composition de notre échantillon final que colle de 40 à 60 ans. ( Nous n'avons pas encore,dans les pa~et précédantes , dréssé un tel tableau d»- stratification selon l'âge et la génération d'implantation, à l'intérieur de chacune des deux zones de peuplement.) *nt»*r «-t «n poo v ctvif a ffe . 1 ve 3),is «ÇCf-sior» ÏONC de Rejiftpu