UNIVERSITÉ DE NICE Institut ■ / v d'Etudes et de Recherches Interethniques et Interculturelles Michel ORIOL UNIVERSITE DE NICE I.D.E.R.I.C. IDENTITE CULTURELLE DES JEUNES YOUGOSLAVES RESIDANT EN FRANCE TABLE RONDE FRANCO-YOUGOSLAVE Quelques propositions théoriques pour l'analyse des identités culturelles I.Qu'il ne faut pas confondre l'analyse des identités culturelles et/ou nationales avec celle des "traits culturels". II.Qu'il ne faut pas attendre de la psychologie individuelle ni de la psychanalyse les contributions fondamentales à l'étude des iden¬ tités collectives. i III.Qu'il ne faut pas confondre l'analyse sociologique de la reproduc¬ tion avec celle de la mobilisation de l'identité. IV.Qu'on peut considérer que les structures modernes de la spécificité nationale sont relativement invariantes du point de vue des formes symboliques. V.Que ces structures peuvent se trouver mobilisées dans deux types d'acte de clôture du groupe national/culturel, dialectiquement liés: la totalisation institutionnelle et la totalisation existentielle. | VI.Que ces présupposés permettent d'opérationnaliser les recherches XDERIC vt N BIBLIOTHEQUE DE L'UNIVERSITE SECTION LETTRES 100, Bd Herriot 06200 NICE 099 0000142 IDERIC 33, bd de la Madeleine - OôOOO Nice - Téléphone : (93) 44.82.44 C, 6°\4?> 3.% 4 2 sur l'identité, à la fois en termes de méthodes de recherche et en termes de définition de l'organisation pluraliste d'une socié¬ té . N.B. : a) Ces propositions n'ajoutent guère d'arguments aux débats antérieurs. Elles tendent surtout à les ordonner pour déboucher sur des questions "falsufiables". b) Elles sont ici présentées forcément de façon allusive. La bibliographie jointe permet de les compléter. 3 I Qu'il ne faut pas confondre l'analyse des identités culturelles avec celle des "traits culturels". L'identité ne peut exister qu'en tant que norme d'apparte¬ nance, c'est-à-dire représentation située de façon forcément cons¬ ciente dans un champ sémantique où fonctionnent des systèmes d'op¬ position ,^À.ussi ne peut-on la concevoir comme un simple effet de la possession de traits culturels identiquespar des sujets qui ont été semblablement socialisés (la socialisation fondamentale compor¬ tant des apprentissages incontrôlés, et, donc, généralement incons¬ cients) . a) le maintien des "traits culturels" peut fort bien ne s'accompagner d'aucune revendication identitaire (c'est un cas gé¬ néral dans les situations de forte domination : p. ex. les "harkis" de première génération en France). b) Inversement les "intellectuels organiques" qui contri¬ buent à unifier les groupes, notamment en situation d'exil, sont souvent très différents de ceux à qui ils proposent d'affirmer plus fermement une commune appartenance (En France, les leaders ou les porte parole des communautés immigrées sont généralement des intellectuels qui s'adressent à des ouvriers d'origine paysanne, eux-mêmes hétérogènes dans leurs moeurs du fait de la diversité de leur origine régionale). c) C'est souvent lorsque "l'intégration" accompagnée des phénomènes de rejet et de discrimination dote les sujets issus de l'immigration de ressemblances croissantes avec les dominants au¬ tochtones que s'expriment les revendications identitaires les plus claires et les plus énergiques (c'est le cas général des "deuxièmes générations" en Europe occidentale, - à la différence de l'Amérique où le phénomène peut se trouver encore plus nettement décalé dans le temps). d) Les revendications identitaires, de ce fait, n'ont qu'une relation objective très incertaine avec "l'authenticité originelle" 4 des moeurs : elle est produite dans l'actualité d'une réaction à la domination et ne dérive pas, par causalité, des traditions qui (2) se sont trouvées maintenues. La deuxième génération en France se trouve amenée à produire le sens de termes nouveaux tels que /deu¬ xième génération/, /Beur/,'mais aussi bien à redéfinir des termes anciens, tels que /immigré/,/Arabe/, /Portugais/, /étranger/,... e) Cela ne signifie nullement que cette production puisse se faire à partir du vide symbolique. Elle mobilise des ressources qui se trouvent disponibles et pertinentes par rapport à la possi¬ bilité de catégoriser différentiellement et positivement le groupe d'appartenance. ;C'est seulement à partir de là qu'on peut poser le rôle de la culture traditionnelle dans la production de l'identité cultu¬ relle, ce qui appelle des analyses spécifiques à reprendre groupe national par groupe national. Dans certains cas (dont on peut faire la théorie) , ce rôle est faible : la langue mobilisée par les jeunes Maghrébins est plutôt un argot populaire français (le "verlan") que l'arabe. Dans d'autres cas, la tradition est énergiquement in¬ voquée, ce qui ne signifie pas qu'elle soit reconstituée et expri¬ mée dans un processus objectif de retour à un passé authentique (La conviction du jeune Portugais d'appartenir à un peuple déca¬ dent est aussi arbitraire historiquement que les représentations des jeunes militants intégristes, rares, mais très actifs à partir des milieux intellectuels - qui invoquent le passé originel d'un Islam unifié et purifié.) Dans d'autres cas, enfin, il se déclen¬ che une recherche effective de ressources traditionnelles (c'est actuellement le cas dans beaucoup d'associations italiennes en France, encore que, selon les observations de Maurizio Catani, lorsque les gens du Lazio n'ont pas conservé assez de chansons, ils s'approprient le folklore napolitain !). En tout état de cause, l'identité n'est pas conçue par les sujets en tant que représentation susceptible de vérité ou d'erreur, mais en tant que réalité collective qui s'éprouve par la conver¬ gence des pratiques sociales (la fête, le mariage endogamique, la communication, la commémoration politique ou religieuse). 5 Il y a donc un écart inévitable entre : - A) pratiques identitaires - B) idéologies identitaires tendant à développer celles-ci - C) théories sociologiques ou psycho-sociales de l'identité qui visent à rendre compte des conditions dans lesquelles se déve¬ loppent, se modifient ou disparaissent pratiques et idéologies. C'est l'objet de ces théories que nous appellerons par convention "identité-appartenance" (Cela ne signifie pas pour autant que ces théories puissent être "neutres" notamment par rapport aux enjeux du pluralisme (v. plus loin). Mais cela veut dire que les théori¬ ciens n'ont pas à proposer aux sujets leur authentique identité, donr ils se trouveraient détenteurs véritables du fait de leur \ l science). II.Qu'il ne faut pas attendre de la psychologie individuelle ni de la psychanalyse les contributions fondamentales à l'étude des identi¬ tés collectives. Le fait que le terme "identité" soit passé en contrebande de logique en métaphysique, puis en psychologie et enfin en ethno- sociologie a laissé beaucoup de confusion théorique. On conviendra de ne retenir ici que ce qu'il signifie en termes d'appartenance ressentie subjectivement et objectivement manifestée à un groupe étendu (d'où le terme "identité-appartenance"). a) Il n'y a de ce point de vue pas de confusion à faire avec le sentiment de continuité et d'unité de la personnalité (sauf si, à l'image des fonctionnalistes comme Erikson, on croit que harmonie personnelle et harmonie socio-culturelle s'impliquent mutuellement) Il faut- bien reconnaître qu'une seule et même personne peut fort bien se réclamer d'appartenances distinctes. C'est là un fait d'ob¬ servations très fréquentes au sein des "deuxièmes générations" en Europe. Elles ne font que confirmer les théories ethnologiques (Barth, Epstein, etc...) qui ont souligné le caractère "stratégique' 6 et flexible des revendications d'ethnicité dans les sociétés di¬ tes "primitives". On ne saurait, notamment, conclure de la reven¬ dication d'une allégeance duale à une dissociation schizophréni- que de la personnalité (les travaux d'épidémiologie n'ont jamais d'ailleurs trouvé que les immigrés fussent plus fous que la moyen¬ ne des autochtones !...). b) La psychanalyse a bien montré l'enracinement de l'iden¬ tité sociale dans un ensemble d'identifications primaires au sein de la famille. Mais du même coup, elle ne rend pas compte des iden¬ tifications au groupe étendu, qui reposent sur des symboles d'or¬ dre collectif (l'histoire, la langue, les oeuvres culturelles, etc. et non sur les productions fantasmatiques de la psyché individuel¬ le. (Ori trouve d'ailleurs au sein d'une même phratrie des revendi¬ cations d'appartenance souvent distinctes et parfois opposées). c) Il ne saurait, bien entendu, s'affirmer d'identités col¬ lectives sans actes cognitifs de catégorisation sociale. La psycho¬ logie sociale trouve ici une pertinence complète, mais non exhaus¬ tive. Car l'identité ne se réduit pas à la catégorisation : elle implique aussi bien les pratiques communes que 1'ineffabilité des goûts partagés (la musique, la cuisine,...). C'est parce qu'elle conjugue 1'objectivation (dans les oeuvres culturelles ou histori¬ ques, dans les pratiques communautaires) et 1'intériorisation que l'identité peut apparaître comme un principe de revitalisation des interactions sociales. III.Qu'il ne faut pas confondre l'analyse sociologique de la reproduc¬ tion avec celle de la mobilisation de l'identité. La façon dont le système éducatif (ou, plus généralement les normes instituées dans les champs socio-culturels) aboutissent à faire des enfants de prolétaires étrangers des prolétaires qui de¬ vront les remplacer n'a guère de spécificité. On a pu parler à juste titre à ce propos de simple "effet miroir" (M. Marié), la position de l'étranger ne faisant que mettre mieux en évidence les mécanismes de la reproduction sociale. 7 La spécificité apparaît seulement lorsqu'on prend en consi¬ dération : - a) la façon différentielle dont les institutions, surtout l'école, prennent en compte les différences culturelles. (3) - b) la façon dont les jeunes d'origine étrangère réagissent aux relations de domination culturelle et aux discriminations plus ou moins délibérées dont ils sont l'objet. a) Sur le premier point, des thèses opposées s'affrontent, les uns soutenant que le destin scolaire des étrangers ne diffère pas de celui des prolétaires de souche, les autres affirmant que les mécanismes de sélection ajoutent des critères de différencia¬ tion culturelle aux critères de hiérarchisation sociale. Il ne saurait être ici question de proposer de s'engager dans ce champ de recherches. Mentionnons simplement que la deuxième hypothèse nous semble mieux confirmée et rend mieux compte de la spécificité des réactions des étrangers par rapport à ce que J.P. Zirotti a appelé "1'orientation-dissuasion". b) La réaction à l'échec est en effet une source fréquente de mobilisation identitaire à partir de l'adolescence, après une période marquée chez l'enfant par une croyance dans les vertus as- similationnistes du système scolaire. On retrouve ici l'opposition entre les sociologies de la reproduction et les sociologies de l'identité. Bourdieu insiste sur l'intériorisation inconsciente des normes d'intériorisation par ceux-là même qui en subissent le préjudice, ce qui présuppose (ce qu'il ne formule malheureusement jamais) que l'infériorisé consi¬ dère qu'il appartient légitimement, bien qu'avec un statut plus bas, au même groupe social (national) que le dominant. La réaction identitaire des adolescents d'origine étrangère témoigne, au con¬ traire, d'un refus délibéré d'admettre toute loyauté infériorisante dans la mesure même, où refusant les stigmates péjoratifs, ils as¬ sument eux-mêmes leur extériorité partielle ou complète par rap¬ port au système stato-national. 8 (On rappellera toutefois que cette production de "l'iden¬ tité appartenance" du fait de la discrimination par l'école et le marché de l'emploi n'est ni générale, ni exclusive, comme le montre le cas des jeunes "intellectuels organique" de la "deuxième génération" formés par l'Université. Il convient sur ce point de multiplier les recherches empiriques.). IV.Qu'on peut considérer que les structures modernes de la spécificité nationale sont relativement invariantes au point de vue des formes symboliques. Il est certain que les interrogations des adolescents et des jeunes issus de l'immigration soulèvent une question à laquel¬ le idéologie et théorie ont du mal à répondre : qu'est-ce qu'appar¬ tenir à une nation, ou à un état-nation ? (4). Les propositions qui précèdent tendent à exclure radicalement toute définition substan- tialiste. (comme celle qui serait inspirée par la douteuse théorie ethnologique du "caractère national"). Mais, depuis que les états-nations sont apparus, les critè¬ res d'appartenance, tout en présentant une grande diversité dans leur importance relative, témoignent de l'existence d'une structure invariante de la spécificité nationale. Celle-ci n'a pas été déga¬ gée thématiquement parce qu'elle se présente tantôt (comme chez i E. Renan, 0. Bauer, J. Staline) comme une théorie des facteurs de l'existence des groupes nationaux, tantôt comme un paradigme norma¬ tif allégué en fonction du "principe des nationalités". Cette structure est ainsi proposée à la fois comme relevant de la preuve objective et comme participant de 1'idéal à réaliser et défendre : mais, dans ce double registre, on allègue régulièrement et sembla- blement l'ensemble (d'ordre flexible) de critères suivants : langue territoire, culture (avec une dialectique entre le populaire et le savant(5)), histoire (avec une dialectique entre le passé et le futur à réaliser), mentalité, intérêt commun (6) (Considérés objec¬ tivement, ces termes représentent des "dimensions" et subjective¬ ment, des "signifiants'.' On les appellera donc des "dimensions-signi¬ fiants" .) 9 Cette relative invariance des catégories a une grande im¬ portance méthodologique. Elle permet : - d'appliquer la même grille sémiologique pour lire le sens des expressions nationales quels que soient les émetteurs et les supports (textes officiels,"rites de commémoration, pratiques asso¬ ciatives, discours individuels...). - de comparer des groupes nationaux différents en dépit de l'évidente nécessité de reconstruire la spécificité de la structure symbolique qui fonde chacun d'entre eux. V.Que ces structures peuvent se trouver mobilisés dans deux types d'acte, de clôture du groupe, dialectiquement liés : la totalisation institutionnelle et la totalisation existentielle. Aucun des critères énumérés plus haut n'a valeur de distinc¬ tion strictement opératoire. Ils laissent toujours subsister une marge d'arbitraire. C'est pourquoi la clôture du groupe (sa constitution en tant que totalité permettant de séparer le dedans et le dehors) n'est pas une conclusion d'ordre cognitif, mais l'effet d'une praxis. a) Celle-ci peut être de l'ordre du pouvoir politique, qui permet de,passer de la notion symbolique de territoire à la défini¬ tion des frontières, ou encore de la solidarité symbolique à la monnaie commune, etc... (7). b) Elle peut être aussi de l'ordre de la décision existen¬ tielle , lorsque l'appartenance intervient dans la dé-finition de la cohérence du destin personnel, lié à la cohésion des destins collectifs. On peut, de ce point de vue, privilégier les décisions d'appartenance qui jouent un rôle dans : - la pratique et la défense de la langue de communi¬ cation personnelle - le choix du lieu et des partenaires de travail - le choix du partenaire conjugal (ou sexuel...) - le choix de citoyenneté. 10 L'étude des jeunes Portugais a conduit à ajouter une caté¬ gorie "d'appartenance indéterminée". VI.Que ces présupposés permettent d'opérationnaliser les recherches sur l'identité, à la fois "en-termes de méthodes de recherche et en termes de définition de l'organisation pluraliste de la société. a) Les variations des structures de l'identité, une fois repérées et décrites, peuvent donner lieu à des explications de type factoriel. Notamment les "variations de l'identité" à l'intérieur d'un groupe de même origine sont susceptibles d'être corrélêes avec un ensemble de variables démographiques, sociologiques, et économi¬ ques (sexe, âge, durée de séjour, lieu de résidence, niveau d'édu¬ cation, caractéristiques dans et de la famille, niveau de revenu... On peut ainsi articuler analyse structurale et analyse statistique. b) Le développement des revendications identitaires manifes¬ te une crise de l'Etat en tant que forme culturelle : la mondiali¬ sation des échanges et la mobilité des sujets induisent des combi¬ naisons d'appartenance qui contribuent à modifier, parfois doulou¬ reusement, les représentations politiques élaborées depuis le XVIII siècle. Cela ne signifie pas que chaque affirmation identitaire soit a priori positive : elle peut inspirer des solidarités délin¬ quantes. Mais celles-ci sont liées justement au défaut d'espace public (ou de lieu organisé) où discuter où affirmer "l'identité- appartenance". Le pluralisme consiste à introduire le plus de conscience possible dans les processus de décision (politiques ou existentiels qui la concerne (8). Cela revient à dire que les institutions (en particulier dans le domaine de l'éducation) doivent reconnaître la légitimité des expressions des divers groupes qui y cohabitent (c'est-à-dire offrir un champ d'affirmation de leur structure sym¬ bolique) . Novembre 1985 11 Références aux textes antérieurs (1) Nous employons le concept sémantique d'opposition dans le même sens que le texte de Dusan Davidovic employé le terme "contra¬ riété" (p. 14). (2) Andjelka Milic souligne à très juste titre l'imprégnation des jeunes par la nouvelle culture de la société bourgeoise (p. 4, p. 6...)- Mais ce n'est pas par hasard qu'ils en viennent à marquer de leur spécificité les expressions même de son cosmo¬ politisme (il y a du rock maghrébin, italien, portugais, espa¬ gnol... produit en France). Parler, comme le projet de recher¬ che proposé (p. 4) d'adoption des contenus culturels "sans au¬ cun esprit critique" nous semble une généralisation excessive, ou une formulation inadéquate. (3) Sur cepoint, Jordan Aleksic souligne à juste titre qu'"on ne prend pas souvent en compte l'identité nationale des migrants". Observation à compléter par la remarque que leur différence d'origine est systématiquement conçue comme handicap, défaut ou infériorité. (4) Il convient d'ajouter, en ce sens, la référence aux politiques du pays d'émigration et aux messages qui en proviennent dans les facteurs cités en tête du projet de recherche (p. 1) (5) Dragomir Antinic examine bien le rôle de ces deux aspects de la culture (p. 2). Mais nous serions portés à considérer qu'ils ne sont pas sans influence mutuelle. (6) Cette liste se trouve proche de celles proposées par Jordan Aleksic (p. 4) et Dusan Davidovic (p. 9). (7) On peut relever que le degré d'institutionnalisation des cen¬ tres qui disposent d'un pouvoir de dé-finir le groupe national est variable, comme le rappelle à juste titre Dragomir Antinic (p. 7). C'est cela même qui fait l'importance ëpistémologique et méthodologique des réseaux associatifs. On peut par ailleurs avancer que l'identité nationale est d'autant plus "idéologi- sée" qu'elle se trouve davantage située en référence à un pôle institutionnel. (8) Nous préférons parler de conscience plutôt que de "critères authentiques" (Andjelka Milic p. 14). Mais le problème soulevé est bien identique. (9) Nous rejoignons ici pleinement les options du texte de Dusan Davidovic (p. 14). Mais il nous semble que, au-delà du rapport in1 individuel, le pluralisme doit être institutionnellement garan¬ ti . 12 BIBLIOGRAPHIE (Travaux publiés dans le cadre de l'ATP 054) CATANI (Maurizio) "L'identité et les choix relatifs aux systèmes de valeurs". Peuples Méditerranéens, n° 24, juil.-sept. 1983 (L'identi¬ té déchirée : Formes instituées et expressions symboliques) Pp. 117-126. HILY (Marie-Antoinette) "A l'écoute des expressions de l'identité. Protocole d'in¬ terview de jeunes Portugais en France". Peuples Méditerra¬ néens , n° 24, juil.-sept. 1983 (L'identité déchirée : For¬ mes instituées et expressions symboliques). Pp. 71-81. HILY (Marie-Antoinette), POINARD (Michel) . "Réseaux informels et officiels dans la communauté portu¬ gaise en France". Espace, Populations, Sociétés n° 11, 1983, pp. 57-68. . "Un million de silencieux, les Portugais". Politique d'Au- jourd'hui, n° 4 févr.-mars 1984 (La France Plurielle). Pp. 87-98. . "A propos des associations portugaises en France ou l'iden¬ tité condensée". Revue Suisse de Sociologie, vol. 10, n° 2, 1984, pp. 465-484. . "Fonctions et enjeux du mouvement associatif portugais en France". Revue Européenne des Migrations Internationales, vo 1. 1, n75 T~, sept. 1985. MUNOZ (Marie-Claude) "Les nouvelles formes d'expression culturelle des immigrés: recherche de dignité". Migrants-Formation, n° 50, oct. 1982 pp. 77-80 "La presse lieu d'expression et de définition de l'identité l'exemple du "Jornal do Fundao". Pour, n° 86, nov.-déc. 1982, pp. 113-117. . "Le rôle de la langue dans l'affirmation de l'appartenance nationale". Communication au Colloque Problèmes de culture posés en France par le phénomène des migrations récentes. L'Arbresle, Centre Thomas More. 11 et 12 mai 1984.