0 Série ~ iT;-. ê& Chants Populaires y pour les Ecoles POÉSIES DE MAURICE BOUCHOR MÉLODIES RECUEILLIES OU COMPOSÉES P'A R JULIEN TIERSOT HTN QUIEME EDITION REVUE LIBRAIRIE HACHETTE ET Cie 79, BOULEVARÏ) SAINT-GERMAIN, PARIS , 1917 Oroî'sjlo traduRtloh-.et (lo roprbTltioli'o'i'rpsPi'yéfi. 75 cent. ?y~> M 2e Série è H-RH 0 L I 4- Cfyants Populaires pour les Écoles POÉSIES DE MAURICE BOUCHOR MÉLODIES RECUEILLIES OU COMPOSÉES PAR JULIEN TIERSOT Librairie HACHETTE &Cie, Paris Majoration Temporaire 70 % du prix marqué DÉCISION du Syndicat des Éditeurs du 29 Novembre 1917 1-1918 N REVUE TTE ET Cic 19, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79, PARIS 1917 y Droit» de, traduction ot; de'-rsprpduotion réservée. BU LETTRES 092 2145559 2e Série Chants Populaire y pour les Ecoles POÉSIES DE MAURICE BOUCHOR MÉLODIES RECUEILLIES, OU COMPOSÉES PAR JULIEN TIERSOT CINQUIEME EDITION REVUE LIBRAIRIE HACHETTE ET Ci0 79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79, PARIS 1917 Droits de traduction et de reproduotion réservé». BU LETTRES AVERTISSEMENT Les Chants populaires pour les Écoles, de MM. Bouchor et Tiersot, comprennent trois1 séries, dontchacune a été publiée sous trois formes : 1° Le recueil de chants à l'unisson, chaque série.... , 0 fr. 75 2° Le recueil de chants en parties, chaque série.... 4 fr. » 3° Le recueil avec accompagnements de piano, chaque série 4 fr. • Tous les morceaux se vendent séparément, sans accompagne¬ ment de piano : à l'unisson et à 2 parlies en ce qui concerne tous les chants du premier recueil; à 3 parties en ce qui con¬ cerne un certain nombre de chants de ce recueil; soit à 2, soit à 3 parties, en ce qui concerne les chants des deux autres recueils. Quelques chants ont été publiés à 4 voix mixtes (voix de femmes ou d'enfants et voix d'hommes) : d'une part, en parti¬ tion complète avec accompagnement; d'autre part, en parties séparées, voix de femmes ou d'enfants d'un côté, voix d'hommes de l'autre. Les chants séparés sont actuellement en vente à la librairie llouart et Lerolle, éditeurs de musique, 29, vue d'Astorg. D'autre part, M. Bouchor a publié, pour chacune des trois séries, un Livre du Maître, sans musique (première série en collaboration avec M. Breunig), contenant un commentaire des poèmes et des conseils relatifs à l'exécution des chants. Le Livre du Maître, lre et 2e séries, chaque série... 1 fr. >> Le Livre du Maître, 3° série 1 fr. 50 Ce dernier volume contient, outre les matières indiquées, un exposé des idées de l'auteur sur les questions les plus graves et les plus délicates qui sollicitent aujourd'hui l'attention des éducateurs, et une etude de M™0 André-Gédalge sur l'art du chant, spécialement dans ses applications à l'école. Il ( S r k T - A Chants Populaizes pour les Ecoles — JEANNE D'ARCN Air français du xv" siècle. Sans lenteur -s-Ant- pJ J'-ir Ht r icTr % II . ne ber.gè . re" de Lot « rai .. ne- m m ppp pp 4—4 Par les chemins s'en ya_rê . vant>,_ Et jamais no.ble à= r i i.î?r ifr'r p i. i dame ou rei . ne. f bien lié N'eut si grand cœur que cetteen. plus marqué ï ppp .fant. Pour le pa-ys elle est en pei.ne, Car l'An. accentué ïfc m -glais cruel et fier A mis sur lui son pied de fer. Or, elle écoute un frais murmure De voix venant du Paradis. Un ange brille en son armure : Comme ils sont doux, ses yeux hardis! La vierge entend sous la ramure : « Va combattre sans effroi I Sauve la France avec son roi. » 3 Jeanne à cheval soudain s'élance; Dieu guidera ses pas errants. Mais pour son cœur que de souffrance! Elle a quitté ses' chers parents. Dans sa pitié pour notre France, Jeanne va, l'épée en main, Par les périls du grand chemin. 4 Au son des cloches, la Lorraine Entre bientôt dans Orléans; Les gens de guerre qu'elle entraîne Sont plus joyeux que des enfants. Dans la bataille elle est sereine, Puis, songeant au sang versé, Pleure à genoux près d'un blessé. 5 L'heure du sacre, ô ma guerrière, L'heure est venue, et grâce à toi. Tu resplendis : c'est ta bannière ^ Qui flotte, heureuse, auprès du roi. Sois à la peine la première; Mais du moins, fille au grand cœur Sois, avant tous, sois à l'honneur. 6 C'est maintenant l'affreux martyre; On l'a vendue à des bourreaux. Dans sa prison longtemps soupire La sainte fleur de nos héros. Sa bouche ne sait point maudire ; Douce et brave dans le feu, Elle s'élève enfin vers Dieu. : 7 Ah! sur ta France tant chérie Jette un regard, bénis ses champs. Que ton visage nous sourie; Daigne écouter nos humbles chants. Toi qui mourùs. pour la Patrie, Jeanne, exemple radieux; Vis dans nos cœurs, rayonne aux cieux II. — DU GUESCLIN Pour Du Guesclin chantons u.ne chanson Sur Air français du xv° siècle. Gaillardement fjgcïÊ un vieil air de Fran-ce,(Jâillardeèt sans façôn.A ces mâtins d'An, cre.sc. jt1 J- J' U' J'J: ..glais chacun payait rançon: C e.taittropdesouffrancelA . 2 Charles, son roi, lui dit : « Ton cœur est grand! Voici ma bonne épée : Elle est à toi, Bertrand. » Pour battre les Anglais il part et les surprend : La terre fut trempée Du sang de ces pillards par notre vieux Bertrand! Tous les méchants tremblaient rien qu'à son nom : Vingt fois il tipt. campagne, Ardent comme un démon. 11 fit, l'épée au poing, son plus joyeux sermon Aux Maures de l'Espagne, Qui, lorsqu'il les chargea, le crurent un démon. mainttour de sa fa . çon. — 6 — Il se ruait au cœûr des ennemis Avec si folle rage Qu'un jour il y fut pris. Sa lame fi t vermeils ruisseaux et prés fleuris ; Mais, ivre de courage, Frappant à tour de bras, le fier Breton fut pris. Il dut payer rançon de souverain, Et toute femme en France Fila pour Du Guesclin. Oui, la plus pauvre, alors, donnant un peu de lin, Hâta la délivrance De ce vaillant soldat, messire Du Guesclin! 6 C'est qu'il était l'ami des bonnes gens bit doux au pauvre diable Qui peine sur les champs. Aussi, dans les hameaux, on chantera longtemps Le.brave connétable, < Celui qui batailla pour nous et pour nos champs! III. — BAYARD D'après une chanson française de Clément Jannequin (xvi" siècle). Energique et joyeux,mais pas trop vite » / N l N K ■ . N N >. . " s ■ M No^ble ter.roir duDauphiné,Surtoi le preux des preux est f1'» i i-. i h ) l'i-i' i j i É .mm né! Bayardgrandit,ro.busteetfier;Sesmusclessontde très (iisUnctevient bien accentué fer.Fleurdec'hevaleri.e,. Il vadonnersonàmeà laPa . tri.e. - ' ' ■ ' 2 / A Marignan rude est le choc. On va taillant, frappant.d'estoc. Il pleut du sang; plus d'un gaillard Pâlit devant Bayard. Enfin c'est la déroute Pour les géants qui barrent notre route.1 3 Fifres, sifflez! Battez, tambours! ' . Canons du roi, tonnez toujours! Ayez des ailes aux talons, Fuyez, colosses blonds! Fuyez, car il approche, Le chevalier sans peur et sans reproche. 4 Sonne, trompette, avec les cors! Nôtre est le champ couvert de morts. Devant Bayard François premier Y veut s'agenouiller; Et l'autre de lui dire : « Sois chevalier, François, mon noble sire! » \ ' 8 Mais on n'est pas toujours vainqueur... Je vois Bayard, la râge au cœur. Je vois le preux, tout seul, hélas! Tomber sanglant et las. Sentant sa fin prochaine, Il se recueille et prie au pied d'un .chêne. m F1 ■ '* - I te. ■ l • / tMkî E 8 — -s. «mil ; :î - ; ri Or, en plaignant le moribond. S'approche l'orgueilleux Bourbon. Il dit, ce traitre, qui s'est mis Avec nos ennemis : « Tel est le sort dés armes... Pauvre Bayard, pour toi j'aurai des larmes. » /- fdM •/ « Traitre Bourbon, dit le mourant, Ah! ton malheur est bien plus grand : Tu vis, c'est vrai, mais tu trahis Ton prince et ton pays. Pour moi, mon heure est proche; Mais je mourrai sans peur et sans reproche! » Brave et loyal, vrai montagnard, Enfants, tel fut le preux Bayard, Il est à nous : nos pics neigeux Sourirent à ses jeux. Que la montagne crie : Gloire à Bayard, et gloire à la Patrie! ■h . iéaéiS iU ; : BOBS. ® M gsta Résolu. IV. — QUATRE-VINGT-DOUZE Musique de Julien Tiersot. H P „ - h- ^ - - -- M y è * "PP. .Noble.terre,Q France, ô Patrie, Foulée aux pieds de l'étrah- l JP # - 1 frrf =4 te -g.er,_ _ Pa r d'a. veuglesFranç i r.. h h te V r • ïis meu rtri. e, Salut, ô Pa- - -il LL. m ■ J J>,,# ' ''1 p.p ~p p'- '^=t 1=±d ééfrifc trie en danger!_ Ils sont debout pourte défendre,Tes vrais en. i • \ ' 9 — . . plus doux et bien lié' .fants.tes fils pi - eux : T'ai. mant de l'amour le plus- l'U J- JM.l * cresc. .mant de l'amour le plus tendre,Ils voudraient mourir soustes yeux. ten.dre, Ils voudraient mourir soustes yeux;— T'ai. avec élan m tr J'jU'j' s Sipr::- c; ' -■ Les soldats de la République, Parfois sans vivres et pieds nus, Livrent mainte bataille épique; Pour eux de grands jours sont venus. Les entraînant à la victoire Au'son du fifre et du tambour, Passez, beaux enfants que la Gloire Va baiser au front quelque jour! 'S bis Aux clameurs de la Marseillaise, Soldats du peuple souverain, Vous marchez, et le çiel s'apaise : L'orage s'enfuit vers Je Rhin. Que l'hymne ardent s'envole et vibre! C'est chaque jour un mâle exploit. Criant à la terre : Sois libre ! Vous triompherez pour le Droit. bis Gloire à vous, leurs chefs magnanimes, Si purs, si jeunes et si beaux ! Vous aurez pour linceuls sublimes Les plis frémissants des drapeaux. Soumis aux lois de la Patrie1, Allez mourir, le cœur en paix! Les yeux de la France attendrie Sont fixés sur vous pour jamais. a; • s ■ Ha bis ■ , .ir comme un chant des tr omp et tes guerrières ^ plus doux\ v Sombre et faroi un jpeu ralenti — 10 V. - HYMNE A LA LIBERTÉ Avec ampleur f jt/i'Ij Ml J-JipfiT-» Musique de Méhul. É Au ciel ra-.dieux tu t'é.lan _ . ces; Gloire à Si —toi, sainte LLber.-té!. Etends tes deux ai. les im. FIN -men . ses Sur laFranceetl'humani-té .. , avec fermeté '0,1; . HB_| r~ ÎS=| Mh g r nn H 4 y =ts! =4 ~f—s— .peau,. Et tu guidas leur fier drapeau. ..pais;. X . . , TJ-S-T . D.C . Mais.tu souris: voici la paix . Au ciel radieux tu t'élances ; Gloire à toi, sainte Liberté! Etends tes deux ailes immenses Sur la France et l'humanité. — 11 — Arrière les âmes serviles! Notre seul maître, c'ést la loi, Et nous saurions mourir pour toi. Partout, de nos champs, de nos villes, Monte vers toi ce cri puissant : A toi nos cœurs et notre sang! Reprise finale. Au ciel radieux, etc. VI. Résolu _l LE CHANT DES OUVRIERS Musique de Gossec (1793). Triomphant de la ma.tiè . re,Nos mainsontfait lesci. fi jHif.njj-j.il i"J u J0|.r .... .tés Lefer, le bois et la pierre, Nous seuls lesavonsdomp. plus lié Tjt tr .tes Ay _ ons du cœur a l'ouvra .. g-e: Jamais labeur ne fut avec entrain vain.-Travaillons avec.coura __ ge Pour gagner notre humble bien accentué pain.Et trois gouttes de vrai.vin,Ettroisgoutt.es de vrai vin!_ Nous marchons vers la justice, La paix, la joie et l'amour. 0 frères, qu'il retentisse, Le chant précurseur du jour! Malgré la nuit et l'orage, Suivons le rude chemin. Travaillons avec courage Au bonheur du genre humain; Le soleil luira demain ! (bis) Nous menons bien dure vie; Parfois on souffre beaucoup. . Alors vient la folle envie De voir tout changer d'un coup. Pourtant, dit-on, dans-notre âge On est meilleur que jadis... Travaillons avec courage Pour nos filles et nos fils ; ' Travaillons gaîment pour dix! (bis) VII. — CHANSON BLÉS01SE A . mis, jevousappelle: Ah! Voi. ci çhansonnouvelle: Gens du Blésois,mes frères,qu'on l'enton . bien accentué Mélodie populaire du pays de Blois. Après la verte Loire, Ah! La vigne est notre gloire : Ah! L'or de nos riches blés en est une autre. Bon pays que le nôtre : On l'aimera. . 3 Ce pain, fruit de ma peine, Ah! S'appelle force humaine : Ah! Paul en aura sa part tout comme Pierre. Jeanne, dans la soupière, En coupera. Mon vin couleur de rose, Ah! Rend bons ceux qu'il arrose : Ah! Il donneauxplus lourdauds grâce et finesse. Qui veut avoir jeunesse En goûtera. 5 Chez nous, beau comme un rêve, Ah! Un fier château s'élève : Ah! Mais on n'y loge plus ni roi ni reine ; Seul, dans sa paix sereine 11 restera. 6 Bonsoir, Valois et Guise : Ali! Vivons à notre guise : Ah! , Jacques Bonhomme est libre sur sa terre. Dites-lui de se taire : 11 chantera! Le vin pris sans mesu.re Rend triste compagnon; Chez j>iù cresc. f i,{en jmJ } ¥ p ir Y g m nous,la chose est sû _ re, Il chas.se le gui.gnon! Ai accentué et très distinct nif large et soutenu m iJ- mer'son vin,quand on est Bourguignon,C 'est un péché mignon. Le vigneron N'a point le cœur d'un lâche. Il fait sa rude tâche Comme un gai luron. VIII. _ CHANSON BOURGUIGNONNE Air d'un Noël bourguignon. A\éc entrain et ampleur HÉIÉÉ; E p m P 5e O cher so . le.il,. Qui trop souventt'ab. sen.tes,Aux mf plus lié £ V p P ' $ grappes mûrissantes Donne un sang ver. mèil! Vous qui grê. _.lez, bonsSaints,vous êtes dignes De tous nos res.pects; Mai îs, S'il quitte un jour la bêche ou la serpette, Son travail est vain ; Et bien souvent il boit de la piquette, Lui qui fait le vin. Il faut que tu lé goûtes, Mon brave compagnon, Ce vin dont quelques gouttes Préservent du guigrïbn. Aimer son vin, quand on est Bourguignon, C'est un péché mignon. 3 Père Noé, « , Vous êtes plein de gloire ; Partout où l'on sait hoire, Vous serez loué. Mais, pour trinquer, fuyons ces gens maussades, Ces hargneux voisins. Les braves gens, après quelques rasades, Sont toujours cousins. Chez nous on est aimable Et tendre compagnon. / Le vin rit sur la table ; On nargue le guignon. Aimer son vin, quand on est Bourguignon, C'est un péché mignon. IX. — CHANSON NORMANDE Mélodie populaire en Normandie. Avec entrain et bienrythme' ' UJlXTlJ. J,,|j J'J 4 Chantons, pour passer le temps, No.tre ri.che. -f-ë— H =4 Yj—r =4 h 1 =4=1 S* ' terre et ses i» j jTrr a - j» 9 g*, a s s o. li . d ==M j'' / es, Chant . j h 5# DÛS, f 4=4 our ] 4 lasse 4—1 r le. #4 f '11 temps, r -al—«—5- No.treNc rmandi ® -0. 3 et son /ert prin iemps 44 M s1 r r e1 Si les rais 1 J bll 1—4-4 >ins y h ■] -Vi¬ sent- pl =dM V? ^ uto.t a . ci " plus &*= ... des f 4=4 D ieu,touf ex. M 1 4 .(5) # • é m .près1, fit de SP» J J4 s pommiers splenc -J é y * i.des Pou =4# è- rle pa ys ai .iné, f—r —K— ■ Qui no =44 us ré .; y* 4— ou.it pâ 4~4—r r son clf j ^ dr , poi 44= nmé. fins c 44F ( 0 ux 44= 44 lhant -4r ons ^F=H f_ib 4 ' 0 • 1 le pays ai. mé, Son.beau cidre d'or et. sa gr» * ■ ft » . „ (— , h h -1 « ; a bjelepb cre inslQu inous pi —-b— 'end pour dt sbêtesNestpas.d t 'Ri h=A: isplus ma. .Il i a m O1- ns. Le vin qu'on boite heznous.1V J h , esf —' ils,A île.l'es; N N j) )rit pour IV • il ) * J " 1 tous. Il chante dans nos tê.tes,Le vinquonboit chez nous. 2 Mais notre La Fontaine, Qui fit si bien parler bêtes et gens, Màis notre La Fontaine . Nous rend plus indulgents. Fiers d'être de chez nous, Mes fils, Laissons railler les fous ! C'est chose bien certaine, La grâce est de chez noiis. 3 Pourtant, comme on les guigne, Bon Champenois, garde bien tes raisins! Pourtant, comme on les guigne, Surveille tes voisins. Les grappes de chez nous, Mes fils, Ne sont pas pour les loups! Leur sang teindra la vigne. S'il en revient chez nous. Mélodie populaire en Champagne. — 20, — 4 • Nos pères dans, la plaine Plus d'une fois ont battu l'Allemand Nos pères dans la plaine Marchèrent vaillamment. On a du cœur chez nous, Mes fils', On n'y craint pas les coups; Et Jeannè « la Lorraine », Pour sûr fut de chez nous! 5 Sans battre la campagne, A la santé de la France buvons I Sans battre la campagne, Buvons, trinquons, chantons! Aux vignes de chez nous, Mes fils, Et nargue des jaloux! Buvons à la Champagne Ce vin, fleur de chez nous! baume et le ciel est en fê.teiCest l'heure des chansons Èl . ' ' _ _- t' : - .'U* XIII. — CHANSON BERRICHONNE Air de cornemuse berrichon. finîmput. pt hme J aj j'iJ- fir p [j j'iJJ' .gresse: Voi.ci venir nos gars.Aux.clairs et francs regards. plus doux plus aoux M lÈÊmm pir i' r Sonne, si tu le peux, . a . vecplusde teiudres.se, Car FIN vif el.lest'ont. souri, Les fil .les du Ber. ry. On a fau. V / V V- .che;la tàcheest faite; Maintenant,fillettes,dansonsîL'airnousem. Sonne, ma cornemuse, et marque la cadence; Répète pour nos fils Les airs du temps jadis. Sonne, ma peau de bouc, et fais bondir la danse Qui foule un sol chéri, Le sol de mon lierry 1 Que j'aime à suivre ma rivière, Dont les eaux caressént des fleurs! Que j'aime à voir s'y pencher l'aube claire, . Riant malgré'ses pleurs ! — 22 — Sonne, ma cornemuse, et vivent nos richesses, Nos vastes prés herbeux, Où rêvent les grands bœufs! Vivent nos fiers garçons et vivent nos jeunesses, Bouquet toujours fleuri Au cœur de mon Berry ! J'aime nos bois, nos foins, nos bêtes, Mais surtout, moi, j'aime nos.gens, Tous braves cœurs et, dit-on, bonnes têtes, Bien dignes de leurs champs ! 4. Ma chère cornemuse, il faut enfin nous taire : Cessons, car je voudrais Souffler et boire frais. Mais, ô ma vieille amie, aimons bien notre terre; Tu sais que notre cri C'est : Vive le Berry! J'ai trente e. _ eus — 23 XIV. — CHANSON LIMOUSINE Airs de bourrées limousines. G ' ' " mais nas trnn vit.p Sa.lut,mon pa - ys! Al . Ions,ri.ez,voi .. si.nés!.Je ;■ ■]■' h h g F ;■ i.f, j. viens de Pa . risic'est moi,mes chers voisins. C.han.tons et dan. .sons, mes bel.les Li.mou. si.nes, Lé.g-ers et d'à .plomb,mes FIN vif léger braves Li.mou _ sins. -jl4' P 0 M ' 'jî I? ^ 1 « .el.le du maçon! Mais,chaque hiver, je revi chaque hiver, je reviens boire.à tes cédez un peu ,r/ » - V- .... K. . . ■ , § a-—y P : | p 7 I 0.7J7 sour.ces, 0 mon pa . ys, et rap . prendre tes chansons. .2 Ah ! quel doux parfum nous vient de la cuisine ! Un bon clafoutis ferait pécher les saints. Vous en aurez un, gentilles Limousines, Dûment arrosé, solides Limousins. Il n'est régal plus divin que la châtaigne, Lorsqu'on la mange en fêtant un gai retour. Humbles bonheurs, ah! je plains qui vous dédaigne; Pour le pays celui-là n'a point d'amour. — 24 ■ 3 Gomme on embellit en quelques mois, cousines! Comme on pousse drû, cousines et cousins! Pour nous dégourdir, mes fraîches Limousines, Dansons lestement, mes jeunes Limousins. Sol de granit, retentis sous nos semelles! Toi, violon, ris et chante sous l'archet! Tourbillonnez, palpitez, battez des ailes, Envolez-vous dans la brise, ô/barbichets! Beprise finale. Salut, mon pays! Allons, riez, voisines! Je viens de Paris : c'est moi, mes chers yoisins. Chantons et dansons, mes belles Limousines, Légers et d'aplomb, mes braves Limousins ! ; S Avec entrain et fortement r ■'«te vw XV. — CHANSON AUVERGNATE Airs de montagnardes d'Auvergne. L « p— .p N J) N . —h~ M- t? * J J L'histoire ditgrand bien de ces vaillants Ar.vernes Oui. firent les. a. ïeux des braves Auvergnats.Tels que de ru.des =&= •—i— FH hjHvr-rf i*— »— N =fr= i" P M -2—J 4— è -V— y=M ourstra.quésdànsleursca ..ver.nes, En face de Cé ..sar ils iTs lourdement rythmé k s, (Cv louraemeni rvinme k . ne.tremblèrent, pas. J'en.teJidsles.fils des Cel.tes Qui A frappent.du ta . Ion: S'ils ne.sont.pas tr.è.s. svel.tes,Tous k ^ i ^ joyeusement J1 w ils sont bien d'aplomb. Sonne, son...ne, .mu... set ..te,' Sonne, vielle.ou .crin, crin! Le so._ leil fait ri . set..te; Il nous moins fort. met tous en train. Jeu...ne:s.se gail. lar.de, Sais.-tu_ desïchan. cresc. k ,k . > , CVCSC. k. v - * ,. . . j l F ' J li' J c In Jj & .sens? A la mon.ta.-.gnarde, Tournons et, dan...sons! — 26 2 Dansons joyeusement près de ce vieux cratère, Que vient de reverdir le mois de mai vainqueur. Le feu bouillonne encor sous notre dure terre, Et les enfants d'Auvérgne ont une ilamme au cœur. Sous la rugueuse écorce La sève bat toujours. Ah! garde bien ta force! Fais vivre tes amours. Aux nombreuses familles Notre sol suffira ! Pour nos fils et nos filles La moisson mûrira! Le ciel est splendide : Fillettes, dansons! La terre est solide : Dansons, mes garçons ! 3 Si tu vas à Paris pour y cherche^ fortune, Peut-être que là-bas tu seras bien déçu. Tel quitte le pays pour décrocher la lune, Qui s'en revient chez nous triste et fort' peu cossu. Le pain qu'ici l'on gagne Pour nous est le meilleur. Ah! vive la montagne! Tu languirais ailleurs. L'eau des lacs s'illumine Au soleil du printemps ! Sur la fraîche aubépine Les oiseaux vont chantant! Au diable les villes! Nos -prés sont plus beaux. Fillettes agiles, Dansons en sabots! XVI. — CHANSON DES CÉVENNES Air d'un rigodon des Cévennes. Vif et gai, mais très distinctement J J N j p r lr r j Oui.a'.ast. vrai, ia vie est rude en nos Ce . -H J J : "N " S f> ■ P J1 ? -g J J .venne .» i S; E ' S' J* é 1 urest- no.tre sol, le— r . C e vent nous —2*-—V- eu it la p N—|y-~ eau; Mais nos ~Th—feri*— é J-—m. nonta.gnards ont di -te— V g i sang-tout L ai ^—y— pl ce —#-—Li ein les v ntué f è ei.nes, Le J « 0 g 9 é— i' « u Et,tout.comme.ailleurs,le printemps.chez nous.est beau! 2 Notre vieille terre, ô plaines, vous abreuve; Jusqu'à l'océan la Loire épand ses eaux. Tout le ciel rayonne, et j'ai mis ma veste neuve; On a, pour danser, la musique des oiseaux. 3 On a, pour danser, les sons de la musette; Sous les châtaigniers j'entends son gros bourdon. Tricotons des pieds, Jeanrieton, Margot, Lisette : Vite, vite, en place, et dansons le rigodon! 4 A votre santé, robustes jeunes filles, Tous, on trinquera, ce soir, en belle humeur. Un museau de porc est fameux sur des lentilles; Nous l'arroserons du plus frais et du meilleûr. Et nous chanterons notre montagne austère, Qui, dans les beaux jours, vpus prend un air joyeux; Nous la chanterons, notre vieille et digne terre, Qui retentissaiCsous la dansé des aïeux! XVII. — CHANSON DU PAYS DE FOIX Léger et bieh rythmé Air populaire dans les Pyrénées. F= *=F= P —® — =i==M y =i i Nobles Py.ré . né. . es Du pays de Foix, m ±=±; Ci.mes.cou.ron-.né . es pliis doux # '§ r t ïr p. De vos sombres.bois i £ £ jt Cha.que jour nouvel . les, cres.c. Enchantez mes yeux,La,la, / avec, ampleur m m j1 f y r t lt p te Vous,.les im.mor.tel . les Au fracas des gaves Croissent nos garçons, Fiers, joyeux et braves, Cœurs pleins de chansons! Ils ont bonne tête Et jarret nerveux; Rien ne les arrête S'ils ont dit : « le veux !» ■3 Nos vaillantes filles Valent bien nos gars. C'est l'honneur qui brille Dans leurs purs regards. Elles ont la grâce De nos frais Vallons.; Mais le vent qui passe Ne sait point leurs noms. Qui. montrez les cieux!' 4 0 montagne aimée ! 0 printemps si doux! Brise parfumée, Souffle autour de nous ! Coule, mon Ariège, Au chant des oiseaux! Roule un flot de neige Dans tes vertes eaux! Vous, les immortelles. Qui montrez les cieux, Chaque jour nouvelles, Enchantez mes Jœux, Cimes couronnées De vos sombrés bois, Nobles Pyrénées Du pays de Foix! '■V. XVIII Lég-er et joyeux 29 L'ALOUETTE Air de clavecin de Ramead (vers 1720). Surles casques auxgrandes,ailes Des Gaulois,nosfiers a.. ■plus douœ ïeuX, Apaisanttoutesleucsquer.ell.esyqltig'eaitralouette des f gaîment . bien accentué_ cieux. Tua la la la la tra la la la! L'alou.et.te seratoujours FliV. plus douœ là! Gazouillusurnostètes.Cher oiselet,mets la paix en.tre se. dim. e rit. n r nous!Sois là.danslestempètes;Restes'ilpas.seunventplus doux. Quand nos pères livraient bataille, Elégants, poudrés, chantants, Toi, malgré ta petite taille) Tu guidais^ces légers combattants. Tra la la la la tra la la la! L'alouette sera toujours là! Aux champs ta voix aimée Parle au semeur de splendidp' moissons ; Et notre jeune armee Vibre à l'appel de tes chansons. 3 C'est toujours : Vive l'espérance! (jue redit ton chant joyeux. Sois béni, doux oiseau de France! Sois bénie, alouette dés ciêux! Tra la la la la tra la la la! L'alouétte sera toujours là! — 30 — ne crie XIX. — LE SIÈGE DE MÉZ1ÈRES ,, ra_ te.re.Ta.ra. ta,,taratan_ta..ra, Ta.ra. Mélodie populaire française. s ■ ■ ' ; ■ / - f V; -V.. ••• Les ALlemands,devant Mé.zie. res, Disententre eux d'un air gail.lard: "Gens af.fa.més ne tiennent guè.res, _Et lesFrançaisn'ontplus de lard!" .. u cresc. ■Jf F^= S— s.A- : A y p V-+ i =N ; n cresc. J; 'ï > > ^—■ — - - avec ampleur le vaillant ré. plique"Ah! ça, ris - tu de moi? hmr Nos murailles sont trop fières! S'il le faut,nous vivrons de cresc. bien accentué j m * $ i pif ratsYentre creux,tiens bon,Mé.zières,Et framçai, se tu reste. — 31 — L'autre répète : « Il faut te rendre, Ou, pour les tiens, point de merci. — Mais, dit Bayard, comment m'y prendre? L'eau du fossé m'enfèrme ici. N Laisse-moi faire avec tes gens un pont de corps, Et je t'apporterai les clefs au son des, cors. « Feu partout, des meurtrières! Notre sol en sera plus gras. Les voici! Tiens bon, Mézières, Et française tu resteras. » ; Taratère, taratère, Tarata, taratantara! Taratère, taratère, Tarata, taratantara ! 3 Ceux d'Allemagne ont fui Mézières; Notre Bayard respire enfin. Car on souffrit bien des misères; Tous, par leurs yeux, criaient : J'ai faim! C'est pour mieux faire son devoir qu'il fut joyeux. Pleure : c'est Bien ; mais, si tu ris, crois-moi : c'est mieux. Ils ont fui : flottez, bannières! Leur grand chef est dans l'embarras. Il peut dire : « Adieu, Mézières ! Bien française lu resteras. » Taratère, taratère, Tarata, taratantara! Taratère, taratère, Tarata, taratantara! XX. — LE DÉPART DU MARSOUIN Mélodie populaire en Bretagne et en Vendée. Avec entrain et bien rythme - S—1v— <3 » Jv ^ & # , M A . dieu, père et mère, a _ dieu,Ma.de.lon: Pe - i r>-h m _ti.. te sœur, cou. r.a _ ge! On va s'embarquer, au & MET tlf ^ -»-y- chant du cJairon, Pour un bien long voy . a . ge.. J- J ;■][ /J. |j' j» J> EjE ? Jacques dit com .me ça que nous ferons naùfra . ge; trèsdecide i . , très décidé E-J ,h II ' J. I J' ,h i' J ^ Jçaadit:wÉeutrê - ire bien," et moi, je dis que non! Je pars, voyez-vous, d'aussi' belle humeur Qu'un gas qui se marie. S'il faut batailler, j'irai de grand cœur Au féu pour la/Patrie'. Ah! ne pleurez donc pas, vieille maman chérie Si votre enfant s'en va, c'est pour vous faire honneur. De braves marsouins gouvernent, dit-on, Dans leurs lointains parages. Si je deviens roi, je veux être bon Pour les pays sauvages! Mais rien ne serait doux loin de vos chers visages, Et vous me reverrez au vieux pays breton! — 33 — 4 Vous me reverrez en fort bon état, Riant à perdre haleine. Je veux fièrement signer au contrat De notre Madeleine. Dame ! on n'aura gagné que les galons de laine ; Mais tous les chefs diront : « Pierre est un vrai soldat! » 5 Le gas réjoui qui fit la chanson Aurait voulu vous plaire. Il l'a composée, un jour, sans façon, Tout en vidant son verre. Vous lui pardonnerez de n'avoir su mieux faire : Il n'est pas très malin, mais c'est un bon garçon ! \ _tez,moissons,des bruns la . bours ! Voici la plaine au » • h * - 4M 2= V # P=9=\ M loin fleu.. ri . e. Bien . tcLt les é . pis mûri. cresc. .ront, 0 Mè.re,pour pa . rer ton front!_ Nous grandissons pour la Pa.tri.e; Croissez,blés vertslCrois. I »• » C ni « mml rrii'at ITaÎ'V Tnill sez tou. plus lié .ri . e; Sor. XXI. — SALUT, DRAPEAU! Mouv' de Marche ry-f Musique de Julien Tiersot. La Franceest forte: Sa.lut,dra_peau! Elle a sur. -gi fiére.ment. du tombeau_ Quand 1' la croyait mor beau our nouveau: Salut,dra.peau! 2 Solo ou quelques voix. > Elle sourit à notre enfance ; Tout le chœur. Sonnez, clairons! Sonnez toujours! Solo ou quelques voix. Elle est la noble et douce France; Tout le chœur. Sonnez,, clairons! battez, tambours! Prêt à couler pour sa défense, Le sang de nos braves aïeux Palpite dans nos cœurs joyeux. Reprise finale. . La France est forte : Salut, drapeau ! Elle a surgi fièrement du tombeau Quand l'étranger la croyait morte. La France est forte ; Le ciel est beau ; C'est le matin d'un jour nouveau : Salut, drapeau! — 36 — XXII. — LE FORGERON M Ancien air populaire fiançais. Avec entrain,mais pastropvite ■n\f 5= ï Sous ton lourd mar.teau,mon voi.sin, J'entends dé a ttfo jV-=—F— J J1 . h N . jà sonner Tendu . me. Quand la gri.ve voJeaurai. cresc. j. "" i i > i r r, i.* i? £ i £ ..sin,Chez toi le rouge feu s'allu . me. Honte au cœur , h Js' A=i =\ LM' g 1 èmê S J ux doux - - v v J ■ N v é=J U LT - ^ ^ «1 + ' « y j" 'j J- j'i . tits,pour tes beauxa. mours. Pour leur mé.re,.Quit'est si i,# /, unpeuélarqi a u I 1 I ' U 11 r-r^n S chè . ce, 0 forge.ron,frappe,et.sois gai tou.jours! Aux lointains appels du clairon, Travaille dur : l'heure est pressante. Pour la France, ami forgeron, Fais une épée éblouissante ! Ah! frappe encore, Marteau sonore! Mêle ton fracas au bruit des tambours! Gronde et crie Pour la Patrie ! 0 forgeron, frappe, et sois fier toujours! Mais à l'aube des temps nouveaux, Des jours paisibles que tu rêves, Tu feras des socs et des faux Avec de vieux tronçons de glaives. Non, plus de guerres! Plus de .misères! Blonds épis, pour tous, tombez drus et lourds! 0 tendresse! Pure allégresse ! 0 forgeron, frappe, et sois bon toujours! XXIV. — LA CHANSON DE L'AIGUILLE Un peu lent et très doux Mélodie populaire basque. te ï—w~ J v- J ■ * >f P ; * —J — 0 ma mi-gmonneai. guil. le, Me nousquit.tons ja¬ ~=£t==z t •— •V ïn -A te: 1 p " mais: Tou.te pe. ti cresc.. te fit . le, Tendrement je t'ai. m .mais. Tu me di. sais:Sois sa. ge, Ou je te piqueau p un peu ralenti se mm doig-t! Fais un g-eiLtil cor.sa.ge.- Vois,ta pou.pe'e a froid. 0 ma mignonne aiguille, Veille sur moi toujours. Donne à la jeune fille Un précieux secours. En voltigeant légère, Aide mes chers parents; Aide aussi la misère De ceux qui vont pleurants. 0 ma mignonne aiguille, J'ai des chagrins parfois. Pour une pauvre fille Douce est alors ta voix. Elle dit sans relâche : « Travaille, grande sœur! Qui fait son humble tâche Goûte la paix du cœur. » XXIII. — LE SEMEUR j. . , . • , Mélodie populaire du Poitou, modéré et bien soutenu F r riP ; jmj- Jp p i J- J j'i Sans te las _ s.e.r, bon. pa_y . san,Prends de. ton_ n h, h —kr r— <—K—N—t fa J- 4 L#- :+=T!= '• J' * t J v J ^ à' J— grain, et i S ^\ jette- 5-en;Sur lessil ons, à à * «i pleine •pleine L—-——ë nain, L voix ince ton. $ ff 1 p „ s N p J) —m R- hrr- à y 7 j1—J—é— V U ' | J - 7 V_H grain!— Eais-nous du blé! Fais-nous du pain! 2 « Va, dit le grain, sème toujours 1 Je sortirai des noirs labours; Vert comme l'herbe dans le pré, Je grandirai. Tu me verras épi doré. » 3 Vienne le jour de la moisson, Tu chanteras une chanson, Lorsque ta faux aura sifflé Dans l'or du blé, Du beau froment dur et gonflé. 4 Sous l'eau du ciel, par les grands vents, Pense à ta femme, à tes enfants. Ne te plains pas qu'ils soient nombreux, Mais dis : Tant mieux ! Sème toujours, sème pour eux-, 5 Sème pour tous, petits et grands, Pour les heureux, pour les souffrants; Pour que chacun mange à sa faim, Lance ton grain ! Fais-flous du blé! fais-nous du pain! XXV. - LE CHANT DES MINEURS Mélodie populaire basque. _ e en mer; Ils la . bou.rent plus doux hi . ver. ' E E E fr Mais le ciel les il. lu . mine; Ils lui font de gais sa. il71 peu élarai . lutslPour nous autres,dans la mi.ne,Le so.leil n'est plus. On travaille dans l'ombre avec de grands efforts; Une ardente sueur baigne et noircit nos corps. Sous la houille, avec sa lampe, On s'enfonce on ne sait où. Dans la nuit où l'homme rampe, Gare au feu grisou ! Le mineur dit pourtant Je veux rester au puits. C'est d'abord pour ma femme et pour nos chers petits. Puis, là-haut, chacun réclame Sa brouette de charbon. Puisqu'il donne à tous la flamme, Mon travail est bon. » Ah! peut-être qu'un jour, meilleurs et plus joyeux, Nous vivrons tous en paix sous la clarté des cieux. Ce beau jour, douteux encore, On l'appelle en travaillant. L'espérance de l'aurore Fait le cœur vaillant ! XXVI. — CHANT DES FEMMES DE MARINS Mélodie populaire bretonne. $ Un peu lent et très soutenu P -35r ËÉ1É Un beau jour d'ë . té s'est en . fui joy . É . eux:. Ouvrez-vous, fleurs d'or, au jar . din des cresc. I É cieux. Pour gui.der les voi.les, Le.vez-vous, é P. i r i-i i .toi.lesjSur la mer se.reine ouvrez-vous,beaux yeux. Que vos purs regards, cette nuit, sont doux! Ah ! brillez ainsi pour nos chers époux ! Douce mer dormante, Sois pour eux clémente ! Puissent-ils bientôt revenir chez nous! Dites-nous bonsoir, vous, leurs chers petits. Dans vos frais berceaux restez là blottis. Le bruit sourd des grèves Bercera vos rêves. Fermez-vous, beaux yeux de nos chers petits! XXVII. — 41 LE JOYEUX MENUISIER Air de la chanson d'Adam menuisier de Nevers (xvne siècle). Avec .entrain et. fermeté vif Ris toujours.:c'est madevL se;Menuisier:c'est moné arec vxahce 1 Aat J aig-où.té-par gour.mandi. se-A la sou.pe du sol. cresc.. _dat iDansles î.les,pour laFrance.J ai chantésous Iesdra. avec malice . peaux, Au retour, ma préfe'rence Fut pour v.ous, jolis copeaux. Six grands jours de la semaine, Je rabote lestement; Je nourris sans trop de peine Trois marmots et leur maman. Quand rayonne un beau dimanche, Je lui dis : « Viens, ma Lison; Mets ta robe rose et blanche, Viens danser sur le gazon. » Il en est — c'est grand dommage — De bien moins chanceux que nous; Les souffrances du chômage Quelquefois les rendent fous. Mais je dis que la misère Ne va pas toujours durer; Le soleil qui nous éclaire N'est pas fait pour voir pleurer 1 C'est la France qui nous guide ; Prends courage, ô travailleur! Tu verras, pur et splendide, Se lever un jour meilleur. Cette aurore magnifique A pour nom fraternité; C'est la sainte République De justice et de bonté! «BB i£kv-J HHH i il ■■m— utwSi _ 42 — XXVIII. — LA SOURCE GaJ,ment, mais pas trop vite Air d'un Noël français. m J> 7 1J Jm p h JS| é .séauxPourlesoiseaux,Dis-nous,pe_ti . te Source Aux et Jji6 nif 77 lJ x t t i p «MmO fraLches eaux, Pourquoi prends-tu ta cour i se ? — J'ai l'âme vagabonde ; Je veux, hors des taillis, Voir le pays. J'ai l'âme vagabonde. Bonsoir! Je fuis. A moi la plaine blonde! Je veux porter des voiles Sur mon azur changeant, Teinté d'argent. Je veux porter des voiles, Tout en songeant, La nuit, sous les étoiles. — Prends garde, Source aimée! Derrière ce grand mur, Adieu l'azur! Prends garde, Source aimée, D'un bleu si pur : Tu cours vers la fumée! — Je fus assez tranquille ; Depuis longtemps je ris Aux prés fleuris. Je fus assez tranquille. Je veux Paris, Paris, la grande ville! Paris sera ma gloire. Vers lui, hâtant mon cours, J'irai toujours. Paris sera ma gloire. Chantez, faubourgs : Je .vous apporte à boivel Gaîment — 43 — XXIX. — LA GRAPPE Musique de Julien Tiersot, fr'î r ri f if, ; I m 0 grap.pe noi _ re, Tu ne manques pas d'es. 1, 1 . fc-— •H h tr. In pi }i J) r J' :=F=t=ï è j 1 » > t -i—■>— $ I Ci L4 U LL «_ léger J'r^Tp^lj1p j'if boi . re?_L ardent soleil est là,Ti.re.la,Qui toutdenoirm'ha cresc. • vt fr r -r _bit . le.La pluie est bonne fil.le.-Jeboisqu; le.La pluie est bonne —m fil.le.Jeboisquandtout f-leu. bien accentué r Jdr g n m rit. Ausolqui:roq£Ourrit.Jedois.monJibre èsprit! — 0 grappe noire, D'un aspect réjouissant! Nous verrons couler ton sang : Sais-tu bien qu'on va le boire? — Toujours siffler de l'eau, Tirelo, Rend l'homme triste et blême. 11 souffre, et moi je l'aime Pour son labeur puissant. En vous réjouissant, Mes gas, sifflez mon sang! — 0 grappe noire, Tu seras un vin joyeux. Mais dis-nous quand il vaut mieux Se verser rasade et boire? — C'est quand le vin joli, Tireli, Met la famille en fête. Alors le rire honnête Pétille dans les yeux; Et, grâce au vin joyeux, Les cœurs s'accordent mieux. — 0 grappe noire, Toi, si douce au genre humain, Que faut-il, le verre en main, Souhaiter avant de boire? — C'est que le verre plein, Tirelin, Soit plein pour tous vos frères. Après tant de misères, Je veux entendre enfin Le pauvre genre humain Chanter, le verre en maip-! — 44 — XXX. — LA DANSE DES GORETS Avec une gaîté légère Mélodie populaire française. J< j'I J: j']. ,h I I : J1 Jyj'l L'autre jour,é . tant seu.let.te Près des ver.tes fo,_ j K N N h > j ^ - '1 i _rèts, Je „ a . dimin. ■ ■ ■ * filais ma " é * * quenouillette ■ rl-'l , 1) é a En garda nt mes go. § ■■ r 1? E .rets, Et par. P P 'M"' 'ois je murmu.rais: -v - N N K 1' =M Youp S v *=tM= la la,la FH= " 9 9 rirette,ô |J J' V II J' *>* hi or g *—> 7 II gué! Youp la la, Youp la la,Larira, Lon Ion la. 5 Et voici que chaque bête En courant vient à nous ; Mes gorets, le cœur en fête, Sautent comme des fous. Ils rendraient nos gas jaloux : Youp la la, larirette, ô gué ! etc. 6 Vas-tu faire la rebelle, Toi, la mère goret? Voudrais-tu fuir de plus belle Dans la verte forêt? Pierre a dit qu'on danserait : Youp la la, larirette, ô gué! etc. 7 Je l'ai prise par l'oreille Pour la faire danser, Et ma joie est sans pareille ' De la voir s'élancer, Puis gaîment se trémousser. Youp la la, larirette, ô gué! etc. 8 Plus légère qu'une fée, ' Vive comme l'éclair. Une fois bien échauffée, Elle saute dans l'air Et bondit jusqu'au ciel clair : Youp la la, larirette, ô gué! Youp la la, youp la la, Larira, Lon lon la! Tout à coup mes trente bêtes Fuient dans l'ombre des bois. Ah! les folles, folles têtes! Tout se sauve à la fois. Moi, je crie à pleine voix : Youp la la, larirette, ô gué! etc. 3 Je me fâche et puis je pleure : Qu'est-ce donc qui leur prend? Je les cherche plus d'une heure : Notre bois est si grand ! Et je dis, toujours pleurant : Youp la la, larirette, ô gué! etc. 4 Mais j'entends la cornemuse; Je vois Pierre souffler. . Quelle joue! Ah! ça m'amuse De la voir se gonfler. Le biniou semble appeler : Youp la la, larirette, ô gué! etc. — 45 :— XXXI. MATIN Mélodie populaire française. Gracieux et g-ai mf 9 » m m E £ .11 fait jour; le ciel est ro.se, L'hori . zon ver . P E* .meil. Quand la lu.ne se re . po. se, Lè.ve - toi, so plus doux . I is J'E |J' J i' JM h N h _ leil! On en.tendsous la feuil.lé .e Les oi.seaux sif i t* M £ .fleurs,Et l'a.beille réveil.lé.e Dit bonjour aux fleurs. En rêvant de belle eau fraîche Beuglent nos grands bœufs; Ils voudraient quitter leur crèche Pour les prés herbeux. Tous les coqs du voisinage Sonnent le réveil; Sur ce gai remue-ménage Lève-toi, soleil! Vite, vite, bonnes mères, Allumez vos feux! Qu'il s'élève des soupières Un parfum joyeux! Tendres mères que vous êtes, Prenez soin de nous; Emplissez bien les assiettes De -vos jeunes loups! ' 4 Toi qui ris à ta fenêtre, Brune Jeanneton, Mets ta coiffe et mène paître Tes jolis moutons. Leurs clochettes argentines Font d'aimables chants; Fraîche comme une églantine, Mène-les aux champs. On s'est mis à la besogne : Ça va bien marcher! On rabote, on scie, on cogne ;' D'autres vont faucher. Ma petite sœur Nicole Cherche son fuseau ; Moi, je vais à mon école, Gai comme un oiseau! — 46 XXXII. — CENDRILLON Musique de Julien Tiersot. Gracieux et gai vif l égcr \—ï M h h Ni -th M h" h 1 1 H Mi 0 0 —« s 4 1=3 J—0 i—J Mig-nonneauxyeuxde vioJette,Que fais-tu là,tristeet seu. Ir t .let .te? Cdiere Cendrillon, vi.te jpa . re Cdtère Cendrillon, vi . te =££ j^Laisseaujourd'huitaquenouillfette:Va danseraubal donné tQ1- pjjy p bienliè . . t parle roi. —Maispensez donc,gentil-le fé . e,_ f , . , Quepourlanuitjesuiscoiffé . e! Jen'aipointd'atours;de g-aî. irfs doux. . ^ ^ .té, bionpeu: Laissez votre filleule assiseaucoin 2 La fée, alors, soufflant sur elle, Rend sa beauté surnaturelle. La voici vêtue en satin lilas. Un beau carrosse attend la belle, Qui, légère, y saute et rit aux éclats. « Ah! dit le foi, belle inconnue, Sois parmi nous la bienvenue! » On la trouve exquise, et le fils du roi Lui dit tout en dansant : « Je n'aimerai que toi. » 'Jusqu'au lever de l'aube claire Elle voudrait sourire et plaire; Mais il faut partir, car il est minuit. Un beau petit soulier de verre Tombe de son pied tandis qu'elle fuit. Triste, le prince le ramasse. Qu'il est joli! qu'il a de grâce! « Cherchez-moi, dit-il, dans le monde entier, La belle qui pourra chausser ce fin soulier. » .4 ' Voyant ses sœurs, Mathilde et' Berthe, Tendre le pied en pure perte, L'humble ÇendrïHpn se laissa chausser; Et dans les prés, sur l'herbe verte, A son mariage il fit bon danser. TABLE DES MATIÈRES I. — Jeanne d'Arc II. — Du Guesclin III. — Bayard IV. — Quatre-vingt-douze V. — Hymne à la liberté, VI. — Le chant des ouvriers. . . . VII. — Chanson blésoise. ; VIII. — Chanson bourguignonne. . . IX. — Chanson normande X. — Chanson picarde XI. — Le retour du gas XII. — Chanson champenoise. . . . XIII. — Chanson berrichonne .... XIV. — Chanson limousine XV. — Chanson auvergnate XVI. —■ Chanson des Cévennes . . . XVII. — Chanson du pays de Foix . . XVIII. — L'alouette XIX. — Le siège de Mézières XX. — Le départ du marsouin . . . XXI. — Salut, drapeau ! XXII. — Le forgeron XXIV. — La chanson de l'aiguille. . . XXIII. — Le semeur XXV. — Le chant des mineurs .... XXVI. — Chant des femmes de marins XXVII. — Le joyeux menuisier . , . .. XXVIII. — La source XIX. — La grappe XXX. ■— La danse des gorets. .... XXXI. — Matin XXXII. — Cendrillon 717-16.— Coulonimiera. Imp. Paul URODARD. — 3-17. Librairie HACHETTE et Cle, 79, ,ionl. Saint-Germain, Paria MAURICE BOUCHOR.. JULÏEN TIERSOT CHANTS POPULAIRES POUR LES ÉCOLES Chants populaires à une voix, paroles et, musique. Six vol. in-16, cartonnés : 3e série. Un vol. 75 cent. Livre du maître, sans musique-Un vol. . .1 fr. 50 50 Chants populaires pour les écoles . Notation usuelle et notation chiffrée, extraits des trois séries de chants populaires. 1 vol 1 fr. Tiersot (J.}, : La Marseillaise, de Rouget de l'Iste, version officielle du Ministère de l'Instruction publique, notice'dè M. J. Tiersot, in-S°. ............ 30 cent. Chansons [du Vieux Temps, paroles et musique, 1 vol. in-4, illustré de gravures j£n couleurs, cartonné. . 4 fr. 717-16. — Çoiilomrniers- Imp. Paul BRODARD. — 3-17. ' - . ' I s •' \ - \ .■ . ^ -■ ' • . : ■' '' ; V lre série. Un vol Livre du maître, sans musique. Un vol. . 2e série. Un vol Livre du maître, sans musique. Un vol. . Bouchor (M.). : 36 chansons de route pour les troupiers et les civils, chansons populaires avec musique. Bro¬ chure in-16 60 cent. 75 cent! 1 fr. » 7b cent. 1 fr. »