exposition" coloniale internationale paris f 931 m INDOCHINE FRANÇAISE SECTION ÉCONOMIQUE SERVICE. DES FORETS DU TONKIN TRAVAUX DE PLANTATIONS D'ESSENCES FORESTIÈRES AU TONKIN . - 'mÊmm 'm HANOI ■gffy -, IMPRIMERIE D'EXTRÊME-ORIENT 1931 &ÊB WÊÊ&& as®® im bmm» mu - -.v % ' ' - - - - ^ -4mm v: v: . M* ??/>/-£ C. 3 «*l J (_ 1/q j EXPOSITION COLONIALE INTERNATIONALE PARIS 1931 CENTRE DE DOCUMENTATION ET DE RECHERCHES SUR L'ASIE DU SUD-EST ET LE MONDE INDONESIEN INDOCHINE FRANÇAIS£IBLIOTHEQUE SECTION ÉCONOMIQUE SERVICE DES FORETS DU TONKIN V P , TRAVAUX DE PLANTATIONS D'ESSENCES FORESTIÈRES AU TONKIN HANOI IMPRIMERIE DEXTRÊME-ORIENT 1931 Travaux de Plantations entrepris au Tonkin par le Service des Forêts. Des essais de plantations furent entrepris par le Service des Forêts du Tonkin dans les premières années qui suivirent sa création. En 1908, on tenta l'introduction du « teck » près de Tuyên-Quang. Cette tentative réussit pleinement et l'en s'efforça de propager cette essence dans d'autres régions. A Yên-Lap, dans la région de Qu.ang-Yên, des essais de repeuple¬ ment en pins du Tonkin furent couronnés de succès et chaque année des plantations nouvelles sont faites dans les réserves forestières où de véritables pineraies sont maintenant créées et exploitées en vue de la récolte de la résine. Dans les coupes usées, les travaux de repeuplement se poursuivent an¬ nuellement par 1 introduction d'essences forestières de choix choisies parmi celles croissant dans les réserves aménagées. Des boisements de palétuviers sont également entrepris afin d'agrandir les peuplements existants. Dans la plupart des divisions forestières, sont effectués des reboisements dont l'importance varie avec les crédits disponibles. Enfin, depuis quelques années, des travaux de reboisement de grande envergure sont entrepris à Liêu-Dê, près de Phu-Lang-Thuong, dans la province de Bac-Giang, et à Da-Chong, au mont Bavi, dans la province de Sontay. Près de quatre cents hectares sont actuellement complantés à Liêu-Dê en pin de Chine et en pin du Tonkin, et environ deux cent soi¬ xante-dix hectares à Da-Chong en pin du Tonkin, pin de Chine, xa mou, camphriers et essences diverses. Une section de reboisement a été créée récemment en vue de diriger les travaux de reboisement importants. Cet organisme s'occupe en outre de la récolte et de la distribution des semences forestières dans les différents secteurs et en cède aux particuliers et firmes qui s'intéressent aux reboise¬ ments. _ k — Plantations de fec^s. — Le premier essai de plantation de tecks (Tectona grandis) fut entrepris à Trung-Môn, à 6 kilomètres de Tuyên-Quang sur la route de Ha-Giang, en 1908. Les résultats ayant été satisfaisants, cette plantation fut légèrement agrandie, mais elle n'occupe encore actuellement que quelques hectares. Le second essai a été fait à Phu-Yên-Binh en 1923-1924. Les résul¬ tats furent excellents. Enfin, une petite plantation fut créée en 1926 à Hoa-Binh. En outre, il y a lieu de signaler, qu'en dehors de ces divers essais de plantations en massif, le teck a été planté par pieds isolés aux abords de la plupart des postes forestiers et qu'il y a fait généralement preuve d'une croissance vigoureuse. En massif et sur un terrain leur convenant, argilo-siliceux profond, les tecks atteignent rapidement de grandes dimensions. A Trung-Môn, cer¬ tains arbres parmi les plus âgés, 20 à 22 ans, atteignent 11 à 12 mètres de fût avec un diamètre de 0 m. 40. A Phu-Yên-Binh les tecks âgés de 7 ans ont 1 0 mètres de hauteur totale avec un fût utilisable de 7 mètres de long sur 0 m. 12 de diamètre au plus petit bout. Le bois de teck de Trung-Môn est excellent et il y a heu de présumer qu'il en est de même pour le bois de teck des autres régions du Tonkm. On peut donc estimer qu'il y a intérêt à propager cette essence forestière au Tonkm partout où les conditions favorables à une bonne croissance se trouvent réunies. La vallée de la Rivière Claire, celle du Sông Gam et du Sông Chay, celle de la Rivière Noire paraissent particulièrement pro¬ pices à cette culture. Le teck peut fournir vers 40 ans, un excellent bois de charpente et de construction ainsi que du bois d'ébénisterie. D'autre part, traité à courte révolution (12 ans), il peut être utilisé com¬ me poteau de mine et colonne pour maison indigène. Il est encore difficile actuellement de dire quel avenir la culture de cette essence peut avoir dans la colonie. Néanmoins, les prémices sont intéres¬ santes et il semble tout indiqué d'étendre et d'intensifier les essais dans les régions signalées plus haut comme étant favorables à la croissance du teck. Pineraies. — Les peuplements de pins de la région de Quang-Yên com¬ prennent : a) Une partie des réserves forestières 203, forêts du Sông Huong, et 204, forêt de Bi-Thung, de la division forestière de Uông-Bi ; b) Une partie des réserves 90, forêts du Sông Liêp ; 91, forêt du Nui Chua-Loi ; 92, forêt du Nui Quat-Mo ; 249, forêt du Nui Chua-Triêu, de la division de Yên-Lap; c) Une partie des réserves 162, forêt de Dông-Hô ; 164, forêt de Xich- Tho ; 252, forêt de Lang-Bang, de la division de Hongay. Les surfaces respectivement occupées actuellement par ces peuplements sont : pour les peuplements anciens à peu près continus, environ trois mille hectares ; pour les vides en voie de repeuplement environ deux mille cinq cents hectares. De 1918 à 1929, plus d'un millier d'hectares ont été com- plantés en pin du Tonkin (pinus Mer\usii Jungh. et de Vries). L'exploitation de la résine des pmeraies s'opère selon la méthode lan¬ daise. Le Service des Forêts s'est préoccupé d'éduquer les indigènes pour le gemmage méthodique et l'exploitation constitue pour l'avenir de la colo¬ nie une source de richesse fort appréciable. Palétuviers. — Les peuplements de Mangrove et d'arrière Mangrove du 1 onkin couvrent près de quatre-vingt-dix mille hectares répartis sur la côte entre Haiphong et la frontière de Chine. Déduction faite des vides existants, la superficie approximative des peuplements est d'environ soixante-deux mille hectares. Ces peuplements ont été bien reconnus et, en raison de leur homogé¬ néité, facilement inventoriés. Des nombreuses reconnaissances dont ils ont fait l'objet, il résulte que leur composition peut être fixée comme suit: 54 % 21 % 18 % 5 % 2 % Dp 1918 à 1929, plus de trois mille hectares ont été complantés en Rhizophoracées provenant de peuplements existants : RLzophora mucronata (Car/ Dang ou Cay Vet) ; Bruguiera gymnorhiza (Cay Duoc) ; Kandelia Rheedii (Cay Chanh Chang ou Chanh Vet). -— Les plantations nouvelles soudent ainsi les anciens peuplements. Aegjiceras majus Myrsinacées . . Bruguiera gymnorhiza .... \ Rhizophora mucronata ... S Rhizophoracées Kandelia Rheedii ] Avicennia officinahs ...... Verbénacées . . — 6 - Tableau indiquant la superficie totale des terrains de Mangrove et d'arrière Mangrove du Tonkin, ainsi que la superficie approximative des peuple¬ ments qui s'y trouvent. régions Cantonnement du Sud-Est. Cantonnement de l'Est . . . Partie Sud du Littoral du Tonkin, depuis Haiphong jusqu'à la région Sud de Van-ly (Nani-Dinh) Embouchure du Day (Ninh- binh) et frontière d'An- nam Bien que ces peuplements aienl actuellement une faible valeur économi¬ que, ils ne sont pas sans intérêt, notamment au point de vue production de bois de feu et en raison du rôle assez important qu'ils jouent dans la fixation des alluvions entraînées à la mer. Aussi, l'Administration des forêts a-t-elle décidé de soustraire certains d'entre eux à toute exploitation libre en même temps qu'elle restaurait, par des plantations, ceux qui se trouvaient en trop mauvais état. Environ seize mille hectares de ces peuplements nains ont été mis en réserve. Travaux de reboisement entrepris à Liêu-Dè (province de Bac-Giang). — Les Services des forêts du Tonkin a entrepris à Liêu-Dê et Phan-Son, dans la province de Bac-Giang, le reboisement en pins (pin du Tonkin et pin de Chine) du massif des 99 sommets, lequel a été mis en réserve de reboisement (réserve n° m'e 495, d'une contenance approximative de près de trois mille hectares). mangrove 23 OOOHa. 59.700 arriere mangrove 1.250Ha, 2.500 Sables et marais recouverts par la marée Totaux : vides a déduire 2.300Ha. 22.000 2.000 superficie approxi¬ mative des peuple¬ ments 26 300Ha. f 62.150Ha. Les travaux commencèrent en 1926 par la création d'une première pépi¬ nière. — Les surfaces complantées au cours des dernières années, sont les ■suivantes : Années Surfaces complantées 1927-1928 36 hectares; 1928-1929 59 — 1929-1930 136 — 1930-1931 150 — Total 381 hectares. Il y a donc, actuellement, près de quatre cents hectares de complantés. Le programme prévu, si les crédits le permettent, consiste à complanter annuellement 200 hectares. Le taux de boisement adopté est de 2.000 plants à l'hectare. Travaux de reboisement entrepris à Da-Chong (province de Sontay). — Des travaux de reboisement sont entrepris à Da-Chong, sur le mont Bavi, dans la province de Sontay. La contenance approximative totale de la future réserve est de six mille huit cent quatre-vingts hectares. Il y a environ quatre mille huit cents hectares de terrains dénudés à complanter. La situation générale des travaux de reboisement depuis leur début, est la suivante : Années Surfaces complantées 1926-1927 49 hectares; 1927-1928 81 — 1928-1929 57 — 1929-1930 46 — 1930-1931 40 — Total 273 hectares. Soit près de trois cents hectares complantés actuellement. Les essences choisies sont le pin du Tonkin (Pinus Mer\usii Jungh.) ; le pin de Chine (Pinus Sinensis Lambert ou Pinus Sinensis Massoniana) ; le Xa mou (Cunin- — 8 - ighamia Sinensis) ; le camphrier (Cinnamomum Camphora) ; le Sau (Liqui- dambar Formosana) ; le nhôi (Bischojfia Jatianica) ; le lim xanh (Erythro- phleum Fordii); le xoan rang (Spondias T onkinensis) ; le xoan ta (Melia Azedarach); le bô hon (Sapindus Mukprossi Gaerth.) ; le groi (Talauma Gioi) ; le lat khet (Toona febrifuga). Repeuplements. — De nombreux travaux de repeuplement ont été faits, au cours de ces dernières années, notamment dans les coupes usées des réserves forestières. Les vides ont été regarnis par semis ou par plantation. Le but à atteindre est l'amélioration des massifs par l'introduction d'essences de choix, l'élimination des essences médiocres, la multiplication des essen¬ ces existant déjà dans les peuplements, celles-ci étant choisies parmi les meilleures. Les différents modes adoptés sont ceux préconisés par les règles sylvi- coles : régénération naturelle sous le couvert, repeuplement par rejets et drageons, semis artificiels, combinaison des différents modes de repeuple¬ ment. Repeuplement par semis. Repeuplement par plantation. Repeuplement par rejets ou drageons. Combinaison des différents modes de repeuplement. Les principales essences utilisées pour les repeuplements par semis ou par plantation sont le lim xanh (Erythrophleum Fordii) ; le gu mat (Sindora T onkinensis) ; les gie (Quercus) ; le mo ou vang tam (Mangletia glauca) ; le xoan dao (Pygeum arboreum) ; le nhoi (Bischojfia Javanica); le tau mat (V atica T onkinensis) ; le Sen (Dasilipa Pasquieri) ; les soi (Castanopsis) ; le bô hon (Sapindus Mukorossi Gaertn.) ; le pin du Tonkin (Pinus Merkusii Jungh.); le pin de Chine (Pinus Sinensis Lambert.); le xa mou (Cuningha- mia Sinensis). ^ Semis naturels (régénération naturelle < sous le couvert) ; f Semis artificiels ou industriels. ( Mise en place de plants provenant dè | pépinières. ( Recépage des souches susceptibles de ) donner des rejets. Dépenses pour les travaux de plantations. — Les dépenses concernant les travaux de reboisement de grande envergure varient de quarante à quatre- vingts piastres l'hectare suivant le taux de boisement adopté par hectare, les difficultés de mise en place -— plaine ou terrain accidenté -— et le coût de la main-d'œuvre. Ces travaux comprennent : préparation et entretien des pépinières, fu¬ mure, achat d'outils, creusement des potets, arrachage et mise en place des plants. Travaux divers d'entretien. Le prix de revient des travaux de repeuplement est très inférieur, les modes de repeuplement exigeant moins de main-d'œuvre. Tableau de répartition des travaux de plantation et des dépenses par année, de 1918 à 1928. ANNÉES RÉCOLTE, ACHAT ET TRANSPORT DE SEMENCES PÉPINIÈRES REPEUPLE¬ MENTS REBOISE¬ MENTS ENTRETIEN ET DÉPENSES DIVERSES TOT A L DES DÉPENSES OBSERVATIONS 1918 .... 167 $ 23 30 $ 00 1.660 $ 00 85 8 00 30 8 00 1.972 8 23 Travaux exécutés île 1918 à 1919 ... 170 00 95 00 1.542 00 300 00 575 35 2.682 35 1928 : 1920 .... 119 70 30 00 1.198 00, 220 00 140 00 1.707 70 Repeuplements .. 6.863 Ha 16 1921 .... 110 00 30 00 1.110 00 255 00 60 00 1.565 00 Reboisements ... 1.836 53 1922 ... 453 50 139 50 1.196 00 265 00 150 00 2.204 00 Moyenne annuelle : 1923 .... 815 30 25 00 2.140 00 850 00 220 00 4.050 30 Repeuplements .. 623 Ha 92 1924 .... 2.058 70 578 00 1.265 00 900 00 485 00 5.286 70 Reboisements ... 166 95 1925 ... 1.138 50 4.306 90 3.961 00 6.225 00 1.585 40 17.216 80 Moyenne de la dépense annuel¬ 1926 .... 2.130 00 1.113 50 1.890 00 9.562 00 673 00 15.368 50 le 8.111 8 19 1927 .... 1.041 00 1.691 50 4.972 00 10.424 10 925 80 19.054 40 1928 .... 550 00 1.729 00 3.772 10 10.849 05 • 1.215 00 18.115 15 Moyennes annuelles 8.753 $ 93 795 8 81 9.768 $ 40 888 S 04 24.700 8 10 2.246 8 00 39.935 $ 15 3.0.30 8 47 6.059 8 55 550 $ 87 89.223 8 13 8.111 8 19 CONSEILS PRATIQUES POUR LES TRAVAUX DE PLANTATIONS 1 ■ - ■V A: — PS — PEPINIERES Pépinières Volantes, permanentes ou temporaires. — Les « pépinières vo¬ lantes » sont préparées lorsqu'il s'agit notamment d'effectuer des planta¬ tions de grande envergure, nécessitant une mise en place de plants en mon¬ tagne ou à des distances assez grandes de la pépinière. La « pépinière permanente » ou « temporaire » est surtout installée lors¬ qu'on désire obtenir des hautes tiges ou des demi-tiges destinées à être mises en place en un temps plus ou moins long. Emplacement et étendue. — Qu'il s'agisse de pépinière permanente ou de pépinière volante, il est toujours préférable de l'installer au centre ou à proximité immédiate des terrains à reboiser. Choisir un sol argileux fertile, pas trop compact, frais et profond et peu exposé aux rayons ardents du soleil. Le terrain choisi doit être situé près d'un cours d'eau pour faciliter l'arro¬ sage. S'il s'agit d'une pépinière permanente, on peut creuser, en son milieu, une fosse assez profonde afin d'avoir de l'eau aussi longtemps que possible. L'étendue à donner à la pépinière varie avec les besoins et les circons¬ tances : superficie des terrains à reboiser, moyenne de l'âge jusqu'auquel les plants doivent rester en pépinière, repiquage à prévoir avant la mise en place des plants, etc... Pour le pin de Chine, un seul repiquage est suffisant avant sa mise en place; le taux de boisement adopté étant de 2.000 plants à l'hectare, il faut environ 125 mètres carrés de pépinière ou 1 are 25 centiares pour un hectare de terrain à complanter. Préparation du sol et engrais. — Faire un labour profond ou un défon- çage à la bêche de 40 centimètres au moins. Mettre du fumier mélangé si possible à du compost ou à des engrais minéraux de choix (composés cal- ciques), sulfates et phosphates de chaux dont l'action est puissante sur la végétation des jeunes plants (dose des engrais minéraux calciques employés : 200 kilogrammes à 2.000 kilogrammes à l'hectare). Epoque des semis. — L'époque de maturité des graines détermine en principe celle des semis. Au Tonkin, la saison favorable pour les semis d'essences forestières commence à partir d'octobre jusqu'à février. - 14 — Disposition des semis et quantité de graines à semer en pépinière. — Les planches ou plates-bandes ont ordinairement de 0 m. 80 à l mètre de lar¬ geur. Leur longueur est variable; mais, il est préférable de ne pas leur donner plus de l 0 mètres. Etant donné le tassement des terres par suite des fortes pluies, il est indispensable de faire les plates-bandes aussi élevées <-ue possible : 0 m. 40 de hauteur environ. Les planches sont séparées les unes des autres par des sentiers de 40 à 50 centimètres. Selon la grosseur des graines, le semis se fait soit à la volée, soit en lignes. Le mode de semis en lignes (rigoles ou sillons) est préférable au semis en plein, car il permet un meilleur développement des racines et des tiges et facilite les soins culturaux. L'espacement des graines en ligne dépend de leur grosseur. Pour le pin de Chine, par exemple, il peut varier de l centimètre et demi à deux cen¬ timètres et demi. Lorsque les plants sont trop serrés, ils sont dépressés en laissant seulement les bienvenants. Le dépressage s'opère en sectionnant à l'aide de ciseaux ou d'un sécateur, les plants malvenants. Les semences légères sont peu enterrées, les semences lourdes sont recou¬ vertes, suivant leur dimension, de trois à quatre centimètres de bonne terre ou de terreau pulvérisé. En principe, la profondeur est calculée sur trois fois la plus grande épaisseur de la graine. Pour le pin de Chine, on pratique un sillon d'environ cinq centimètres de profondeur que l'on remplit jusqu'à quatre centimètres soit de fumier nor¬ mal, c'est-à-dire suffisamment fermenté et consommé, soit de compost. Les graines sont semées sur la couche d'engrais et recouvertes d'un centimètre de terre fine. L'écartement des lignes de semis est ordinairement de vingt centimètres, soit quatre lignes ou rigoles parallèles à la longueur pour une planche d'un mètre de largeur. Avant de les semer, on débarrasse de leur pulpe, les graines qui, d'or¬ dinaire, en sont enveloppées. La quantité de graines à semer en pépinière dépend de l'étendue des terrains à complanter et du taux de boisement à l'hectare prévu. Soins à donner aux jeunes plants. — Des abris sont confectionnés afin de préserver les jeunes semis contre les rayons du soleil. Ces abris sont faits de bambous tressés en forme de claies ou « cai phên ». Les « claies-abris » sont maintenues à environ 80 centimètres de hauteur des planches par des piquets. Les bambous employés sont des bambous dits « Nua » (Bambous femel¬ les). Ils sont fendus et aplatis de façon à être utilisés entièrement. Les — 15 — claies sont confectionnées d'une manière telle que les vides et les pleins formés par le tressage des bambous soient de même grandeur (8 centimètres de côté environ). Elles ont comme dimensions de 1 mètre à 1 m. 10 de largeur sur 5 mètres de longueur. Un coolie peut confectionner de six à huit claies par jour. La disposition de ces claies-abris offre beaucoup d'avantage : l'aération des plants est normale, ils sont garantis des rayons ardents du soleil et l'eau des fortes pluies est ainsi suffisamment tamisée pour ne point coucher ou déchausser les plants. Il est indispensable de sarcler une fois par mois afin d'empêcher l'enher- bement, lequel est très rapide à la colonie. Arroser assez fréquemment au début pour activer la germination ; puis, modérément ensuite. Faire les arro¬ sages le soir et le matin de très bonne heure. Repiquage. — Le repiquage a pour utilité essentielle de déterminer la formation d'une plus grande quantité de chevelu, ce qui favorise beaucoup la reprise du plant lors de sa mise en place définitive. Le plus grand déve¬ loppement des radicelles provient de leur transport dans une terre nouvelle et fraîchement ameublie. Le repiquage permet en outre d'espacer les plants à une distance égale et proportionnelle facilitant ainsi l'extraction à la bêche des plants destinés à être mis en place par motte. Lorsque le pivot des plants est par trop développé, il est sectionné à une distance raisonnable du collet des racines. Au Tonkin, on procède au repiquage du pin de Chine fin juillet, période de la saison des pluies. C'est l'époque au cours de laquelle le pourcentage de réussite pour cette essence est le plus élevé, la végétation étant encore suffisamment active. Les plants repiqués sont espacés de 1 4 centimètres environ, soit 7 plants par mètre, et l'écartement des lignes de repiquage est de 0 m. 20, comme pour le semis ; ce mode de repiquage donne ainsi 28 plants par mètre carré de plate-bande. Ennemis des semences et des jeunes plants. — Les ennemis des semences et plants sont nombreux tant en pépinière qu'en terrain à complanter. Il est cependant préférable de semer en pépinière ; les chances de réussite sont généralement plus grandes au Tonkin que lorsqu'on procède par semis en poquets ou à la volée, car il est plus facile de surveiller et protéger graines et plants. Oiseaux, rongeurs et insectes attaquent, déplacent ou dévorent semences et plants. Les cryptogammes peuvent en outre exercer de nombreux ravages. Aussitôt après les semis, des vols d'oiseaux s'abattent sur les plates-bandes et dévorent les graines. Ils sont efficacement chassés à l'aide de pétards. Dans les grandes pépinières, un coolie gardien peut, dès qu'il aperçoit un vol d'oiseaux, frapper sur une touque vide pour les effrayer et les chasser. De grosses fourmis rouges ou noires déterrent, déplacent, attaquent les semences et détériorent les jeunes plants. Ces hyménoptères sont fort nuisi¬ bles et sont susceptibles de causer des dégâts importants au début des semis. Divers procédés très simples sont employés à leur destruction. On confec¬ tionne quelques petites claies en bambous (0 m. 60 X 0 m. 50) que l'on enduit de graisse. Les claies sont ensuite placées aux divers endroits de la pépinière où les fourmis ont fait leur apparition. Celles-ci étant très friandes de corps gras viennent en grand nombre sur les claies. Les fourmis sont dé¬ truites en passant les claies dans la flamme d'une torche de lamelles de bambou allumée à cet effet. On graisse ensuite, à nouveau, la claie qu'on remet en place. On peut également utiliser un poisson d'une certaine grosseur, fixé à l'aide de bambous, que l'on fiche en terre sur une plate-bande. Les fourrms viennent nombreuses pour dévorer la chair de poisson. On passe alors le piège de temps en temps au-dessus du feu de la même manière que les claies pour détruire une grande quantité de fourmis. Les limaces se détruisent comme les fourmis, à l'aide de claies enduites de graisse et placées sur le sol. Pour les courtillières, on écrase leur nid ou l'on place sur leurs sentiers, des petits pots enfoncés en terre, dont les bords se trouvent au-dessous du niveau du sol. En parcourant leur chemin habituel, les courtillières tombent dans les vases d'où elles ne peuvent sortir ; il est alors facile de les détruire. Les vers blancs demandent beaucoup d'attention. On recherche les trous dans lesquels ils se terrent. On verse dans le trou un peu d'eau additionnée de pétrole. Quelques instants après les vers blancs apparaissent à la surface de la planche, on les prend et on les écrase. Pour préserver les semences de résineux, lesquelles sont très recherchées des oiseaux et des rongeurs, on les passe au minium avant de les semer, notamment s'il s'agit de semis en « poquets » dans les travaux de repeu¬ plement. Les graines étant étalées dans une boîte, on les asperge légèrement d'eau, puis on saupoudre de quelques pincées de minium et on agite jusqu'à ce que la poudre soif répandue sur toutes les graines. — 17 — PLANTATIONS Préparation du terrain. — Les trous ou « potets » sont ouverts à des intervalles égaux plusieurs mois à l'avance, et en lignes parallèles : 1 m. 50 à 2 m. 50 au maximum, suivant le climat, les essences et le sol. En prin¬ cipe, il vaut mieux planter aussi serré que possible pour permettre aux plants de mieux lutter contre les hautes herbes, lesquelles croissent et envahissent les terrains dénudés avec une rapidité excessive à la Colonie. En utilisant les résineux, soit à l'état pur, soit en plantation mixte, c'est-à-dire associés à des feuillus, le sol est couvert rapidement et le succès du reboisement entre¬ pris est toujours assuré. Pour les plantations de résineux à l'état pur, il y a avantage à planter très serré. Les dimensions des potets sont variables suivant le terrain, l'âge des plants et l'écartement adopté. Trois dimensions principales : 0 m 20 x 0 m. 20 en surface et 0 m. 30 de profondeur, 0 m. 25 x 0 m. 25 x 0 m. 35 et 0 m. 40 x 0 m. 40 x 0 m. 40. La terre extraite est déposée près des bords des potets ; laissée ainsi pendant un certain temps, elle se délite, s'aère, s'améliore. S'il y a du gazon, il est placé dans le fond du trou au moment de la mise en place du plant, la terre provenant du fond du potet étant placée ensuite la dernière. Plantation par motte. — Etant donné les pourcentages de réussite obtenus, le meilleur mode de plantation est celui par motte. Dans la plantation par motte, le plant est immédiatement mis en place dans le potet mais en prenant toujours soin que le collet affleure le sol. On remplit ensuite de terre l'espace vide entre la motte et les bords du trou. Plantation sans motte ou à la main. — Le plant étant mis en place racine nue, le prendre de la main gauche, le placer verticalement au milieu du trou, étaler ses racines sur la couche de terre déposée au préalable au fond du potet de manière que le collet de la racine affleure au niveau du sol ; ensuite, de la main droite, remettre de la terre végétale sur les racines en la tassant modérément. Tasser ensuite la terre avec le pied autour du colleV du plant. Le plant légèrement tiré en haut ne doit pas céder. Suivant que le terrain est sec ou humide, le collet doit affleurer le sol ou être recouvert de 1 à 2 centimètres au plus. — 18 — Semis en poquets. — Dans certaines circonstances, principalement lors¬ qu'il s'agit de repeuplement, on sème en « poquet ». Comme pour les potets, on ameublit le sol jusqu'à une profondeur variant de 30 à 40 centi¬ mètres. Les dimensions des trous sont identiques à celles des potets. La terre étant replacée dans le trou après avoir été exposée à l'air pendant un mois ou deux, on place cinq ou six graines au centre du poquet dans les mêmes conditions que si elles étaient semées en pépinière. La distance d'écartement est variable, suivant qu'il s'agit de repeuple¬ ment, de boisement ou de reboisement. Dans les repeuplements, ils sont faits par places dans les endroits où existent des vides à combler (Travaux de « regarni »). Lorsqu'il sera possible de le faire, les poquets seront creusés près d'un buisson, d'une touffe d'herbe, de manière à fournir au ]eune plant un peu d'ombre pendant les fortes chaleurs. Saison favorable. — L'époque des semis en poquets varie avec celle de la maturité des graines des essences choisies. En principe, l'époque la plus favorable au Tonkin pour transplanter les jeunes plants, est celle du crachin (janvier à fin mars). Plantation avec engrais minéraux. -— On peut augmenter les chances de reprise et activer la bonne végétation des plants avec les engrais minéraux. Au moment de leùr mise en place, on saupoudre le fond et les bords des potets, d'une pincée d'engrais (5 grammes environ), et une égale quantité est mélangée à la terre provenant du creusement du trou. Pour 2.000 potets à l'hectare la dépense est d'environ cent kilogrammes. Employer particu¬ lièrement le sulfate de chaux dans les années où sévissent de longues périodes de sécheresse. Extraction des plants. — Les plants mis en place racine nue doivent être extraits de la pépinière avec beaucoup de précaution. Un plant n'a jamais trop de racines ; il ne faut donc pas couper celles-ci, sauf les pivots trop longs et les parties cassées ou détériorées. Il est avantageux, lorsque le sujet n'est pas planté en motte, de tremper les parties.souterraines dans une bouillie légèrement consistante d'eau et de terre. Ce prâlinage adhère aux racines, les rafraîchit et hâte leur reprise. Lorsque la plantation se fait par motte, les plants sont extraits à l'aide de la bêche. La bêche annamite, large d'une dizaine de centimètres, suffit pour cette opération. La motte peut avoir de 8 à 1 5 centimètres de grosseur suivant l'âge du plant. - 19 - Pour éviter l'émiettement de la terre pendant le transport, celle-ci n'étant pas toujours très compacte, on a avantage à envelopper la motte d'un mor¬ ceau de toile (morceau de toile annamite ordinaire, de 0 m. 70 x 0 m. 40). Cette enveloppe garantit la motte de terre contre le dessèchement pendant le transport jusqu'à la mise en place du plant dans le potet. Pour la mise en place, on procède de la façon suivante : le plant avec sa motte enveloppée est posé verticalement dans le potet, sur une première couche de terre fine préalablement jetée dans le trou. La quantité de terre ainsi jetée doit être telle que la motte étant posée dessus, le collet de la racine du plant affleure tout juste le niveau du sol naturel. Le morceau d'étoffe enveloppant la motte est ensuite retiré. On achève de combler le trou en jetant de la terre dans l'espace vide entre la motte et les bords du trou. La terre est tassée dans cet espace à l'aide du manche de la bêche et ensuite avec le pied à la sdrface. Il arrive souvent que la saison prévue pour procéder à la plantation n'est pas favorable. De longues périodes de sécheresse alternent avec les périodes du crachin. Pendant les périodes de sécheresse, la plantation des plants à racine nue est très aléatoire car la reprise est lente et difficile. On obtient un plein succès, en toutes circonstances, par la plantation ep motte. Pour plus de chance de réussite pendant les périodes de sécheresse, on arrose, avant le transport, les plants aussitôt extraits de la pépinière après que leur motte a été enveloppée de toile. Ils conservent ainsi, pendant un temps suffisant, l'humidité nécessaire pour leur permettre de s'adapter plus facilement dans leur nouveau milieu. Disposition et espacement des plants. — Les plants sont placés en carrés, en triangles ou en quinconces. Ils doivent être aussi serrés que possible afin d'obtenir rapidement le couvert indispensable pour empêcher l'envahisse¬ ment des hautes herbes. Les espacements les plus usités et le nombre de plants à l'hectare sont donnés sur le tableau joint. En montagne et sur les pentes des collines, les alignements de potets doi¬ vent suivre, autant que possible, les courbes de niveau, les trôus étant faits en quinconce. Le creusement des potets est précédé de l'opération d'ali¬ gnement. Une équipe d'une douzaine de coolies est préposée à ce travail. Les alignements sont obtenus à l'aide d'une chaîne confectionnée en bam¬ bou sur laquelle se trouvent des repères correspondants à l'espacement adopté pour potets. A l'aide d'une houe, on marque l'emplacement des trous à creuser. Une autre équipe de coolies procède au fur et à mesure au creuse¬ ment des potets. Soins à donner aux plantations. — Dans la reprise, les pourcentages de déchet ne doivent pas dépasser 1 0 à 20 pour cent. Les « manquants » peu¬ vent être remplacés au cours de la campagne suivante. Il faut veiller à ce que les jeunes plants ne soient pas étouffés par la végétation herbacée environnante. Tant qu'ils ne dominent pas les hautes herbes, dégager les plants par des nettoiements répétés. Faire les nettoiements pendant la saison sèche, époque où il y a danger d'incendie. Les résineux ont l'avantage d'empêcher la végétation herbacée autour d'eux. Il y a donc intérêt à faire des plantations mixtes, c'est-à-dire com¬ posées de feuillus et de résineux. Lignes pare-feu. — Les feux de brousse constituent, au Tonkin, un véri¬ table fléau. Chaque année, pendant la saison sèche, les lisières des peuple¬ ments sont atteintes par les feux de brousse allumés dans les terrains her¬ beux environnants. La forêt disparaît ainsi petit à petit. Incendies et feux de brousse sont dus, pour la plupart, à la négligence des indigènes. Cet état de chose peut causer de graves dommages aux plantations entre¬ prises sur les terrains où l'herbe croît avec une excessive rapidité. Pour y pallier dans une certaine mesure, il est indispensable de faire des lignes pare-feu. Ces lignes doivent avoir au moins une douzaine de mètres de lar¬ geur. Elles sont nettoyées et entretenues de manière à être débarrassées en¬ tièrement de toute herbe. Des plantations de plantes ignifuges, cactées ou ananas sur ces lignes donnent de bons résultats en limitant les dégâts causés par les incendies. On peut utiliser le Tephrosia candida et le Crotalaria anagyro'ides com¬ me plantes de premier couvert dans les boisements ou reboisements. En sous-bons, pour lutter contre les herbes envahissantes et éviter les ra¬ vinements, on peut semer les plantes rampantes suivantes : Desmodium ova- lifolium, Indigofera endecaphylla, Vigna Hoseï (croît très bi n à l'om¬ bre), Centrosema plumieri et Centrosema pubescens. Service des Forêts du Tonkin. Renseignements sur la floraison et la fructification de diverses essences forestières. ESSENCES FLORAISON FRUCTIFICATION Puis de hue. Gu mât Avril-Mai Septembre-Octobre (.Sindora Tonkinensis) Pp. mou (.Fokiena Kawai Hayata) Octobre-Novembre Novembre-Décembre (1 an après floraison) Ra huong (Camphrier) Juin-Juillet Novembre-Décembre (Cinnamomum camphorà) Xa mou Mars-Avril Octobre-Novembre ('Cu.nningham.ia Sinensis) lre catégorie. Rinli Novembre-Décembre . Avril Mai (.Markhamia Stipulata) Giôi Mai-Juin Octobre-Novembre (Talauma Cioi) Kiêng foui Nghiên Avril-Mai Septembre-Octobre (Pentacd Tonkinensis Lât ho a Mai-Juin Septembre-Octobre (■Chukrasia tabularis) Lim xaiih AvrK-Moi Septembre-Octobre Erythropliloëum Fordii) Son mât Septembre-Octobre Décembre-Février (.Bassia Pasquieri) Sên d'à» Mars-Avril Novembre-Décembre (Photinia glabra) Tau mât Février-Mars Août-Septembre (Vatica Tonkinensis) Trai (ou) Ly Août-Septembre Novembre- Décembre (Garcinia fcigraeoïdes) Van g Jiiông Mai-Juin Novembre-Décembre (.Nauclea purpurea) 2° catégorie. Cliac khè Mars-Avril Septembre-Octobre (.Disoxylon binectariferum) Clieo tia Mai-Juin Août-Septembre (Enge'lhardtia chrysolepis) - 22 - ESSENCES FLORAISON FRUCTIFICATION Chièu (ou) Thièu Février-Mars Juin-Juillet (Nephelium Bassassense) Chô chi Juillet-Août Novembre-Décembre (Parashorea stellata) Chô uàu Mai-J uin Août-Septembre (Dipterocarpus Tonkincnsis) ■ Gic Avril-Mai Sep tem bre-Oc 1 obre (Qucrcus divers) Gôi nèp Juin-Juillet Octobre-Novembre (Aglaici gigantea) M5' foui vàng tâm Avril-Mai Septembre-Octobre (Manglietia glauca) N hôi Mai-Juin Novembre-Décembre (Bischofia Jciponica) Ré do Février-Mars Mai-Juin (Ctnnamomu.ni tetragonum) Avril-Mai Soi Août-Septembre (Castanopsis divers) Février-Mars T hônar Sep tembre-Octobre (.Pinus Merkusii) Mai-J uin Xoan dào Juillet-Août (Pygeum arboreum) Avril-Mai Xoan rirna; Juillet-Août (Spondias Tonkincnsis) Mars-Avril Xoan trâng (ou) Xoan a Octobre-Novembre (.Lilas du Japon) (.Melia azedarach) 3e catégorie. Bô dô Mars-Avril Septembre-Octobre (.Benjoin ou Aliboufier) (Anthostyrax Tonkincnsis) Côm ( ou* Lôm Côm Avril-Mai Juin-Juillet (Eloeocarpus Dubius) Dung (ou) Giung Mars-Avril Juin-Juillet (.Simplocos laurina) B6 DgQU Avril-Mai Juin-Juillet iPithecolobium acuinindtum) Sià 11 se giàng foulRàng rang Avril-Mai Octobre-Novembre (.Spatholobus orientalis) Muông do Avril-Mai Août-Septembre (iCassia timoriensis) Ngât Avril-Mai Septembre-Octobre Gironniera Sinensis) Phay vi Février-Mars Juillet-Août Sarcocephalus orientalis') Tram Avril-Mai Septembre-Octobre (C.ûnari um) " — 23 - Renseignements sur les graines de diverses essences forestières. désignation des essences nombre de graines par kilo poids d'un litre de semences E ssences de luxe. kilo Cru mât 360 0,750 (Sindora Tonkinensis) Râ hiro'ng 5.700 0,520 (Cinnamomum Camphora) Xa mou 119.000 0,405 (Cunninghamia Sinensis) lre catégorie. Gîéi 3.000 0,480 (Talauma Gioi) Lim txanb 1.000 1,000 (.Erythrophlaeum Ford.it) Tau mât 3.000 0,250 ('Valica Tonkinensis) 2e catégorie. Cheo ti'a 42.000 0,525 (.Engelhardtia bassacence) Crié den 300 0,600 (Quercus glauca) Gié do 30 0,600 (Manglieta Wllichiana) Mô' (ou) Vàng tàui 14.000 0,600 (.Manglieta glauca) Nhôi 3.800 0,400 (Bischofia Japonica) Soi 70 0,400 (Castanopsis divers) Thôrig 25.000 0.435 (Pin du Tonkin) (Pinus Merkusii) 0,400 Pin de Chine 90.000 iPinus Sinensis Lambert) Xoan dào 2.500 0,500 (Pygeum arboreum) Xoan rù'ng ( 1 ) 400 0,480 (Spondias Tonkinensisj (1) Semences dépulpées. - 24 — désignation des essences nombre de graines par kilo poids d'un litre de semences kilo Xoan trang 1.400 0,500 (.Melia azedarach) 3e catégorie. bô <îê on 9.000 0,360 (.Benjoin ou Aliboufier) (.Anthoslyrax Tonkinensis) Côm fou) Lôm côm 2.500 0,500 (Eleocarpus Dubius) Ken 150 0,500 (Aoesculus Sinensis) Sau 80 0,600 (.Dracontomelum mangiferumj Tram 300 0.500 ('Canarium divers) Divers Bàng 260 0,350 (■Terminalia catappa) Bô hon (2) 690 0,720 (.Sapindus saponnaria) May chàu 160 0,600 (Carra Tonkinensis) Bô kêt giâ (Mimosa) 2.500 0,850 (.Leucœna glauca) Sablier 3.050 0,710 (ITura crepitans) Sau sau plus d'un million (Liquidembar Tonkinensis) Teck 900 0,220 (Tectona grandis) Tràu 40 0,380 (Aleurites montana) (1) Suivant leur grosseur et leur état de maturité, il y a au kilo, de 9.000 à 12.400 graines de Bô-dê décortiquées ; 7.600 à 8.000 graines non décortiquées ; soit 60 % de déchet. (2) Semences non dépulpées. Tableau des espacements les plus usités et nombre de plants qu'ils donnent par hectare. ESPACEMENT NOM BRE DE PLAN T S PAR HECTARE DES Plantations Plantations PLANTATIONS EN LIGNES ESPACÉES D E : PLANTS en en (mètres) carré triangle 1 m. 00 1 m. 20 1 m. 25 1 m. 40 1 m. 50 1 m. 60 1 m. 80 2 m. 00 2 m. 20 2 m. 40 2 m. 50 3 m. 00 3 m. 50 4 m. 00 0,20 » » 50.000 » 40.000 » 33.333 » » » » » » » » » 0,30 » » 33.333 » 26.667 » 22.222 » » 16.667 » » » » » » 0,40 » » 25.000 » 20.000 » 16.667 » » 12.500 » » 10.000 » » » 0,50 40.000 46.188 20.000 » 16.000 » 13.333 » » 10.000 » » 8.000 6.667 5.714 » 0 60 1 27.778 32.075 16.667 » 13.333 » 11.111 » » 8.333 » » 6.667 5.556 4.762 » 0,80 15.629 18.042 12.500 » 10.000 » 8.333 » » 6.250 » » 5.000 4.167 3.571 » 1,00 10.000 11.547 10.000 8.333 8.000 7.143 6.667 6.250 5.556 5.000 4.545 4.167 4.000 3.333 2.857 2.500 1,20 6.944 8.019 8.333 6.944 » 5.952 5.556 5.208 4.630 4.671 3.788 3.472 3.333 2.778 2.381 2.083 1,40 5.102 5.891 7.143 5.952 » 5.102 4.762 4.464 3.968 3.571 3.247 2.976 2.857 2.381 2.041 1.786 1,50 4.444 5.132 6.667 5.556 » 4.762 4.444 4.167 3.704 3.333 3.030 2.778 2.667 2.222 1.905 1.667 1,60 3.906 4.511 6.250 5.208 » 4.464 4.167 3.906 3.472 3.125 2.841 2.604 2.500 2.083 1.786 1.563 1,80 3.086 3.564 5.556 4.630 » 3.968 3.704 • 3.472 3.086 2.778 2.525 2.315 2.222 1.852 1.587 1.389 2,00 2.500 2.887 5.000 • 4.167 » 3.571 3.333 3.125 2.778 2.500 2.273 2.083 2.000 1.667 1.429 1.225 2,50 1.600 1.848 » « )) » » » » » » » 1.600 » » 1.000 3,00 1.111 1.283 » » )) » » » » » » • » » » » 833 TABLE DES MATIÈRES Pagca Travaux de Plantations entrepris au Tonkin par le Service des Forêts 3 Plantations de Tecks 4 Pineraies 5 Palétuviers 5 Travaux de reboisement entrepris à Liêu-Dê (Province de Bac-Giang) 6 Travaux de reboisement entrepris à Da-Chong (Province de Son-Tay) 7 Repeuplements 8 Dépenses pour les Travaux de Plantations 9 Tableau de répartition des Travaux de plantations et des dépenses par année, de 1918 à 1928 10 Conseils pratiques pour les Travaux de plantations 11 Pépinières 13 Plantations 17 Renseignements sur la floraison et la fructification de diverses essences forestières 21 Renseignements sur les graines de diverses essences forestières 23 Tableau des espacements les plus usités et nombre de plants qu'ils donnent par hectare î... 25 (Cliché Gouvernement Général). PLANTATION DE PIN DE CHINE FAITE A LIEU-DÊ (RÉSERVE DE REBOISEMENT DES 99 SOMMETS, N° M10 495. — PROVINCE DE BAC-GIANC) Tableau des espacements les plus usités et nombre de plants qu'ils donnent par hectare. NOMBRE DE PLANTS PAR HECTARE ESPACEMENT DES PLANTS (mètres) 0,20 0,30 0,40 0,50 0 60 1 0,80 1,00 1,20 1,40 1,50 1,60 1,80 2,00 2,50 3,00 Plantations en carré » 40.000 27.778 15.629 10.000 6.944 5.102 4.444 3.906 3.086 2.500 1.600 1.111 Plantations en triangle » 46.188 32.075 18.042 11.547 8.019 5.891 5.132 4.511 3.564 2.887 1.848 1.283 1 m. 00 50.000 33.333 25.000 20.000 16.667 12.500 10.000 8.333 7.143 6.667 6.250 5.556 5.000 1 m. 20 8.333 6.944 5.952 5.556 5.208 4.630 4.167 1 m. 25 40.000 26.667 20.000 16.000 13.333 10.000 8.000 PLANTATIONS EN LIGNES ESPACEES DE: 1 m 40 7.143 5.952 5.102 4.762 4.464 3.968 3.571 1 m. 50 33.333 22.222 16.667 13.333 11.111 8.333 6.667 5.556 4.762 4.444 4.167 3.704 3.333 1 m 60 6.250 5.208 4.464 4.167 3.906 3.472 3.125 1 m. 80 » 5.556 4.630 3.968 3.704 3.472 3.086 2.778 2 m. 00 » 16.667 12.500 10.000 8.333 6.250 5.000 4.671 3.571 3.333 3.125 2.778 2.500 2 m. 20 » 4.545 3.788 3.247 3.030 2.841 2.525 2.273 2 m. 40 4.167 3.472 2.976 2.778 2.604 2.315 2.083 2 m. 50 » » 10.000 8.000 6.667 5.000 4.000 3.333 2.857 2.667 2.500 2.222 2.000 1.600 3 m. 00 6.667 5.556 4.167 3.333 2.778 2.381 2.222 2.083 1.852 1.667 3 m. 50 5.714 4.762 3.571 2.857 2.381 2.041 1.905 1.786 1.587 1.429 » » CENTRE DE DOCUMENTATION ET RECHERCHES SUR L'ASIE DU SUD-EST ET LE MONDE INDONESIEN BIBLIOTHEQUE PHOTOGRAPHIES 1 — Plantation de Pin de Chine faite à Liêu-Dê (Réserve de Reboisement des 99 Sommets, n° mle 495, province de Bac-Giang) . 2 — Plantation de Pin de Chine faite à Liêu-Dê (Suite) (Réserve de Reboi¬ sement des 99 Sommets, n° m'° 495, province de Bac-Giang) . 3 — Pôtets préparés pour le Reboisement en Pin de Chine à Phan-Son (Ré¬ serve de Reboisement des 99 Sommets, n° mle 495, province de Bac- Giang) . 4 — Pépinière de Pin de Chine près des Collines de Liêu-Dê (Réserve de Reboisement des 99 Sommets, n° mlp 495, province de Bac-Giang) 5 — Pineraie de la Réserve du Nui Quat-Mo, n° mle 92 (Division forestière de Yên-Lâp, province de Quang-Yên) , 6 —- Plantation de Mo (Manglètia), près de Hao-Gia (Province de Yên-Bay) Plan de la Réserve forestière de Reboisement des 99 Sommets, n° mle 495, dans la province de Bac-Giang, avec figuration des Reboisements effectués par le Service des Forêts du Tonkin de 1927 à 1931. 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