ftÇe ' (r MÉMOIRES DU SERVICE GÉOLOGIQUE DE L'INDOCHINE VOLUME II FASCICULE V NOUVELLE CONTRIBUTION A LA PALÉONTOLOGIE DE L'INDOCHINE i Contribution à l'étude des faunes paléozoïques et triasiques du Tonkin. II Faune du Carboniférien inférieur du Tran-ninh. III Sur la présence du g*enre Pomarangina Diener, du Trias de l'Himalaya, dans le Trias du Tonkin. PAR H. MANSUY GEOLOGUE PRINCIPAL DU SERVICE GEOLOGIQUE DE L INDOCHINE 1- MlNIStER'S 01 * CCLÔN: OFFICE COLONIAL ,V* - BIBLIOTHEQUE ES if m '■ HAN0I-HA1PH0NG Imprimerie d'Extrême Orient 19 13 rx.jL,*.- -> v > i . , ■ -.v ; ;*# B ••; WÊÊÊÊBSSÊGBSÈk* m - . •, ■ ; ■■ ' ... - - : ,à::, t «k' - > - '■ k ?V S? ® 'i '-..;. ■ - .. ■. : ...": . v : ; i-, - - :-i y - '>- - • - ' • VAA>AV:' ; V- .?'vK^ ■;■}■.,: ■■ W i \ :0P: '• ,' 'i É-V ■•■'( : " •;. • .•Va ■ 'j - :,- ... ; V... :...;■■ ; . • ; ï'à?0 • r, . _ -sr. V:v- .;vv .MV;VV-VAAi i", ; ^ va ■ v-A ; **■ ^ ||i 0■>-,.■ mm - V|f M :j BSwIi : ' vfiiiftta .. .• . - - • ■ t : -•:■ -i • -■ A- ; , ■ • : A ■ <■■ ; 't -.' ' ; * •: A . -'v~. AA-v • : - "9Ek XM. • V;.- V-:-vvvv.A, '• - " "î V 11 • v.ÏV • wiÈiÊÊÈÈM, % J I ïsî '4iî ■-'••■•■.- :•■' .... ■<. -■ A",,-'"- • ' ' ' A'' ' . ■ ■ ' -'-r • "" - > ' . v1' - ' | V- •jïïfjjnSj " x- . - : ,r -- :«î |l . ^ r- • • - 'A; v •>' ~ 'S, ,0$^ '0:: *^"30 _ y.. : ...y iy' ' -ï mm m PfJSâ%S ihipî' ai.... . • ' . . 4 - , ■ Nouvelle Contribution à la Paléontologie de l'Indochine MINISTÈRE CE.S COLONIES OFFICE COLONIAL JVÎ - BIBLIOTHÈQUE ERRATA Page 10, au second sous-titre, lire: Pleurotomaria Defrance, au lieu de Pleuromaria Defrance. Page 20 ligne 3, lire : Sp. Cabedanus au lieu de Sp. bijugosus. Page 21 ligne 7, lire : plus au lieu de moins. Page 32, après le deuxième sous-titre Spirifer bisulcatus Sowerby, lire: Pl. V, fig. 4 a-g au lieu de Pl. V, fig. 4 a-f. Pl. II, fig. 8. Actinopteria texturata Phill., lire page 17, au lieu de page 18. Pl. V, fig. 4. Spirifer bisulcatus Sowerby, lire c, d, e, f, valves ventrales, x 2 et 2 1/2 ; 4 g, côté cardi¬ nal, x 2 1/2. • . : , • V;-\ ' ' . ■ ' '• - r ,• - ■ •• i. . ; • ■ i:.V ■ " ?} i MÉMOIRES DU SERVICE GÉOLOGIQUE DE L'INDOCHINE VOLUME II FASCICULE V NOUVELLE CONTRIBUTION A LA PALÉONTOLOGIE DE L'INDOCHINE i Contribution à l'étude des faunes paléozoïques et triasiques du Tonkin. II Faune du Carboniférien inférieur du Tran-ninh. III Sur la présence du genre Pomarangina Diener, du Trias de l'Himalaya, dans le Trias du Tonkin. PAR H. MANSUY GEOLOGUE PRINCIPAL DU SERVICE GEOLOGIQUE DE L INDOCHINE MINISTERE des COLONIE!? OFFICE COLONIAL a? : BIBLIOTHÈQUE HAN01-HA1PH0NG Imprimerie d'Extrême-Orient 19 13 T /û CK Centre de Documentation sur l'Asie du Sud-Est et le \ Monde Indonésien EPHE Vi* Seciïon , fise BIBLIOTHEQUE NOUVELLE CONTRIBUTION A LA PALÉONTOLOGIE de l'INDOCHINE par H. MANSUY Introduction La première partie de ce Mémoire est consacrée à la description des espèces du Paléozoïque et du Trias delà région de Van-yên, dans le bassin de la Rivière Noire. La plupart des espèces ont été recueillies par M. Deprat. Dans le fascicule II du présent volume des Mémoires du Service, M. Deprat a cité ces fossiles, en donnant la série stratigraphique des terrains dans cette région (i). L'horizon ordovicien à Spirifer crispus Lin., .signalé antérieurement au N. E. de Cao-bang, a été retrouvé par M. Deprat dans le Primaire de Van-yên, où Sp. crispus est accompagné par une forme nouvelle du genre Actinopteria Hall, très voisine de A. texturata Phill., et par un Lamellibranche d'un tout autre type, dans lequel on peut voir une espèce du genre Orthonota Conrad. Un niveau plus récent est représenté par les schistes de Ban Hom, avec Lingula, Dysodonta Deprati nov. gen., nov. sp., Poleumita asiatica nov. sp., Pleurotomaria (Eotomaria Ulrich) sp. ? et Gomphoce- ras }. Le genre Dysodonta a été créé pour des Nuculidae réunissant des caractères de Nucules à cer¬ tains caractères d'Actinodontes, dans la disposition et le nombre des dents. Ce genre est remarquable par la répartition et la direction très différentes des dents antérieures et des dents postérieures. Le Gastropode qui a reçu le nom de Poleumita asiatica nov. sp., affine à P. crenulata Whiteaves, de la faune de Guelph. Le Gomphoceras est indéterminable. (i) J. Deprat. — Note sur les terrains primaires dans le Nord-Annam et dans le bassin de la Rivièré Noire (Tonkin), et sur la classification des terrains primaires en Indochine. Mém. du Serv. géol. de l'Indochine. Vol. II, fasc. II. J. Deprat. — Etude préliminaire des terrains triasiques du Tonkin et du Nord-Annam, Mém. du Serv. géol. de l'Indochine, Vol. II, fasc. II. 2 Mansuy. Nouvelle Contribution à la Paléontologie de l'Indochine Au-dessus des schistes de Ban Hom viennent les grès verdâtres de Lang-chiet, avec Dalmanites longicaudatus Murch., Acidaspis quadrimucronata Murch. et Cyphcispis cf. convexa Corda. Dalmanites longicaudatusMvRCH., espèce de Wenlock, a été décrit par C. Reed, comme provenant d'un horizongréseux observé à Namhsim, dans la Birmanie supérieure ; cet horizon de Namhsim, d'après la comparaison des séries stratigraphiques du Silurien, en Birmanie et au Tonkin, est très vraisemblablement synchronique des grès à Trilobites du Tonkin. Acidaspis quadrimucronata Murch., caractérise les calcaires de Dudley (= Gothlandien moyen). La forme du genre Cyphaspis Burm. n'a pas été déterminée, elle montre des affinités avec Cyph. convexa Corda, ce dernier beaucoup plus récent, appartenant à l'étage G de Bohême. Les calcaires noirs de Lang-chiet, à Rhynchonelles et Favosites, sont attribués au Gothlandien supé¬ rieur. Le Favosites, observé en section transversale polie, rappelle F. Troosti M. Ed. et H., du Silurien supérieur de l'Amérique septentrionale. L'une des Rhynchonelles montre les proportions et le contour de Rh. lacunosa Sow., de Wenlock, mais le bourrelet et le sinus, chez la forme tonkinoise, sont plus accusés que chez l'espèce européenne ; la seconde affine à Rh. protracta Phill., du Dévonien d'Angleterre. Ces Rhynchonelliclae siluriens ne sont peut-être pas des Rhynchonelles proprement dites, attribuables à ce genre, tel qu'il a été restreint par Hall et Clarke, leur organisation interne demeurant inconnue. Une espèce du genre Modiomorpha Hall, remarquable par sa grande largeur, est assez comparable aux formes du même genre, du Dévonien inférieur de Gaspésie. Des schistes de Muong-thé, à Spirifer Cabedanus de Vern. et d'Arch., nous signalons un Lamelli- branche insuffisamment représenté, et montrant l'aspect et les proportions d'un Microdon Hall. L'horizon à Chonetes longispina Mansuy, déjà connu, sur la feuille de Thanh-ba, par les observations de M. Lantenois qui a découvert l'espèce précitée, a été retrouvé par M. Deprat à Muong-thé, feuille de Van-yên, dans cette localité ont été recueillis : Discina (Orbiculoidea) cf. Forbesi Dav., Actinopteria texturata Phill., Sphenotus cf. solenoides Hall. Actinopteria texturata Phill., du Dévonien inférieur d'Angleterre, est proche, sinon identique, à Actinopteria (Avicula) migrans Barr., de l'étage F de Bohême ; d'autre part, on peut voir dans Act. subdecussata Hall, de la formation de Hamilton, une muta¬ tion mésodévonienne de Act. texturata. Dans la région de Muong-thé et d'An-miêng, M. Deprat a observé une succession stratigraphique composée d'alternances de grès, de marnes et de schistes, offrant un extrême intérêt au point de vue pa- léontologique, la plupart des espèces recueillies se montrant identiques ou étroitement apparentées à cer¬ taines formes caractéristiques du Dévonien moyen et supérieur des Etats-Unis. Mytilarca (Plethomytilus) oviformis Hall, des assises de Hamilton (= Givétien), est une espèce des schistes de Muong-thé. L'iden¬ tité est absolue entre les exemplaires américains de cette espèce et les nôtres ; on n'observe pas même ces légères différences qui séparent ordinairement les races ou les mutations d'une même forme. Une seconde espèce du genre Mytilarca, nommée Myt. muongthensis nov. sp., paraît intermédiaire, dans sa forme générale, a Myt. chemungensis Hall et à Myt. carinata Hall, tous deux de « Chemung-group » (= Famennien). Schi^odus chemungensis Hall, du même horizon, dans le Paléozoïque des Etats-Unis, fait également partie de la faune des schistes de Muong-thé ; les individus indochinois de cette espèce ne peuvent être séparés de ceux pour lesquels Hall a établi la variété quadrangularis. Il convient de faire observer que Sch. chemungensis, espèce du Dévonien supérieur, affine étroitement à Sch. appressus Conrad sp., de l'horizon de Hamilton, et qu'il n'en représente peut-être qu'nne mutation néodévonienne. Goniophora spatulata nov. sp., diffère surtout de certains exemplaires de la variété la plus longue de G. hamiltonensis Hall, par la légère incurvation de son extrémité postéro-inférieure, la même partie étant toujours anguleuse chez l'espèce américaine, cependant si remarquable par sa poly- morphie. Nous ne ferons que citer, des schistes de Ban Gai, un Lamellibranche mal conservé, du genre Conocardium, assez comparable à C. cuneus Hall, de Hamilton. La découverte d'une faune littorale du Dévonien moyen de l'Amérique septentrionale, au Tonkin, pose un double problème biologique et paléogéographique d'un extrême intérêt, mais dont la solution apparaît grosse de difficultés. Il n'existe pas, simplement, quelques analogies plus ou moins évidentes, entre la faune de Muong-thé et celle de Hamilton ; ces deux faunes sont presque identiques. La faune Introduction 3 indochinoise, qui n'est représentée actuellement que par quelques espèces, montre déjà, toutefois, un faciès plus jeune que la faune américaine, par la présence de Schi^odus chemungensis Hall, de l'horizon de Chemung, et de Mytilarca muongthensis nov. sp., cette dernière forme très voisine de Myt. carinata Hall et de Myt. chemungensis Hall, toutes deux, également, de « Chemung group ». Quoi qu'il en soit, la découverte, en Indochine, d'un horizon dévonien à faune exclusivement américaine, était d'autant plus inattendue, que les formations de cet âge, connues antérieurement dans la partie orientale de cette région, ainsi qu'au Yunnan et au Kouang-si, sont caractérisées par les faunes du Dévonien rhénan, ou tout au moins, par des faunes dont le faciès est nettement européen. Ce sont, en Indochine, le gisement de Ngan- son, près Cao-bang, où M. le Capitaine Zeil a recueilli Ccilceola sandalina Lk. ; celui de Pa-pei, feuille de Pho-binh-gia, qui a donné au même explorateur : Rhynchonellayunnanensis de Kon., Rh. cf. paralli- pipeda Bronn., et Rh.procuboicles Kay., espèces européennes ou espèces asiatiques à affinités euro¬ péennes très marquées. Plus récemment, M. le Lieutenant Laval, au cours d'opérations topographiques, découvrait sur le territoire de la feuille de Ron, en Annam, avec des espèces nouvelles des genres Cya- thophyllum, Michelinia, Athyris, toutes à faciès européen accusé, deux Brachiopodes, dont l'un, Atrypa clesquamata Sow., caractérise le Dévonien supérieur européen et yunnanais ; le second, Nucleospira takwanensis Kay., appartient à l'Eifélien de la Chine méridionale. On sait, d'autre part, que le Dévonien moyen du Yunnan, très riche en espèces, est presque identique au Dévonien germanique. Le Dévonien schisteux à faune américaine de Muong-thé, est entouré de toutes parts, pour ainsi dire, de Dévonien calcaire à faunes européennes. Les belles séries stratigraphiques du Dévonien relevées dans diverses pro¬ vinces de la Chine méridionale, ne comprennent aucun horizon dont la faune montre un faciès américain, et les rares espèces du Dévonien d'Amérique, retrouvées, jusqu'à présent, dans le Dévonien de ces régions, sont plutôt des formes cosmopolites, dont l'extension géographique est universelle. Actuellement, nous ignorons complètement les relations stratigraphiques du Dévonien schisteux, à faune américaine, de Muong-thé, avec le Dévonien moyen et le Dévonien supérieur à faunes européennes, ordinairement observés en Indochine et dans la Chine méridionale. On a vu précédemment que, dans le Silurien indochinois, certaines espèces: Actinopteria nov. sp., de l'horizon à Spirifer crispus ; puis, Po- leumita cisiatica nov. sp., Eotomaria sp. ?, Modiomorpha brevis nov. sp., des schistes de Ban Hom, d'âge gothlandien supposé, peuvent être regardées comme des formes représentatives d'espèces très similaires des horizons correspondants du Silurien d'Amérique, et montrant surtout d'étroites affinités avec la faune du Niagarien de Guelph. La présence d'espèces à faciès américain, dans l'Ordovicien et le Gothlandien indochinois, prélude à l'apparition de la faune dévonienne de Hamilton et de Chemung dans la même région. Les migrations des faunes primaires, entre l'Amérique et l'Asie, nous sont ainsi révélées dès le Silurien (i). Le Professeur Cowper Reed a décrit, tout récemment (2), des Etats Shans septentrionaux, Birmanie supérieure, deux faunes dévoniennes bien distinctes, dont on ignore les relations stratigraphiques, entre elles, ou avec les horizons primaires déjà connus de la même région. La faune des calcaires de Padaukpin, de beaucoup la plus riche, est principalement composée d'espèces de l'Eifélien de l'Europe occidentale. Il n'en est pas de même de la faune des schistes de Wetwin, présentant des affinités avec le Dévonien moyen de Hamilton, ainsi qu'avec le Dévonien supérieur de Naples. Dans les lits de Wetwin, dit M. Cowper Reed, « the strength of the American element is certainly greater, (que la proportion d'espèces américaines observée dans divers gisements du même âge, dans l'Asie centrale et septentrionale) and the occurence of several forms which are allied to or perhaps identical with membres (3) of the Naples fauna ofUpper Devonian âge (Manticoceras intumescens stage) is specially remarkable ». En Birmanie, ainsi (1 ) Ces migrations ont peut-être précédé l'Ordovicien, si l'on en juge d'après la presque identité morphologique des Trilobites cambriens du genre asiatique Redlichia et des genres américains Nevadia, Elliptocephala, etc. (2) Cowper Reed.— The Devonian Faunas of the Northern Shan States. Pal. Ind. New Sériés. Vol. II, Mém. N° 5. (3) Ibid. — p. 182. . 4 H. Mansuy- Nouvelle Contribution à la Paléontologie de l'Indochine que l'a démontré le savant professeur de Cambridge (i), les couches de Zebingyi, attribuées au Silurien le plus récent ou au Dévonien le plus inférieur, sont remarquables par leur faciès exclusivement européen. D'après Tschernyschew (2), la faune du Dévonien inférieur de l'Altaï (l'un des rares gisements eurasiatiques dont les faunes contiennent des éléments américains), ne présente que de faibles affinités avec le Dévonien inférieur d'Amérique. Nous avons montré que le Silurien des schistes de Ban Hom, au Tonkin, est déjà caractérisé par des formes représentatives d'espèces étroitement similaires du Silurien d'Amérique. En présence de faits aussi contradictoires, on peut supposer, nous le répétons, — le petit nombre d'espèces recueillies n'autorisant pas une conclusion — que déjà, pendant le Gothlandien, un important courant de.migrations existait entre l'Eurasie et l'Amérique, et si les gisements de cet âge, en Birmanie, n'ont pas donné d'espèces américaines, l'absence de ces formes, dans le Silurien birman, peut résulter de conditions géographiques locales. G. Reed, dans ses conclusions, considère la faune des schistes de Wetwin comme plus récente que la faune des calcaires de Padaukpin, d'âge eifélien : The Upper Devonian faunas which have been described from Eastern Asia are completely unlike that from Wetwin ; the différences lie not only in the species, but also in the zoological composition of the fauna of the latter, the proportions of the various zoological groups of organisms being completely altered. Such a différence points as much to dissimilarity of bionomical surroundings as to différence in âge. In view, therefore, of the absence of stratigraphical evidence and of more definite palaeontological indications we may provisionally refer the Wetwin beds to the upper Middle Devonian on the strength of the American affinities of the fauna and may suggest that they probably overlie the Padaukpin limestones (3). La faune de Wetwin montre des affinités soit avec la faune du Givétien et du Néodévonien européens, soit avec le Dévonien de Hamilton ou bien avec le Néodévonien de Naples (couches de Portage). Sur 29 espèces recueillies à Wetwin, aucune n'est absolument identique à une espèce américaine. Le faciès améri¬ cain des schistes dévoniens de Wetwin est moins accusé que celui des schistes de Muong-thé ; de plus, la composition des deux faunes est entièrement différente, même génériquement. Deux faits importants sem¬ blent acquis dès à présent : a) Les horizons dévoniens indochinois, dont les faunes montrent des affinités américaines, sont formés de sédiments argilo-arénacés, tandis que le Dévonien moyen et le Dévonien supérieur de la même région, caractérisés par leurs faunes à faciès européen très accusé, sont calcaires, que ces faunes soient composées d'espèces, ou exclusivement littorales, ou néritiques, ou pélagiques, b) Les faunes dévoniennes indochinoises de Birmanie et du Tonkin, à faciès américain, paraissant, toutes deux, synchroniques de la partie supérieure du Dévonien moyen d'Amérique (couches de Hamilton), et du Dévonien supérieur (couches de Portage et de Chemung), sont entièrement dissemblables dans leur composition, d'après les éléments actuellement connus, pour chacune d'elles (4). M. Deprat a observé une série dinantienne, aux environs de Phu-yên, feuille de Thanh-ba, entre Mang-nho et Ban-cai. Ces couches, formées d'alternances de schistes, d'arkoses, de grès sableux avec bancs de poudingues et minces lits calcaires intercalés, «font partie d'une épaisse lame chevauchée par le Gothlandien et l'Ordovicien et chevauchant elle-même le Trias ». Cette tectonique tourmentée a exercé son action sur les fossiles, tous déformés, étirés et à l'état de moules internes. L'horizon fossilifère le plus ancien de la série, a été désigné par M. Deprat sous le nom de « calcschistes à Spirifer cf. grandicosta- tus »; c'est, en effet, à cette espèce très différenciée du Garboniférien inférieur d'Europe, que paraissent devoir être rapportés les moules internes d'un Spirifer, recueillis dans ce niveau. Avec cette espèce, nous signalerons un Productus épineux rappelant Pr. spinulosus Sow., puis une autre forme de grande taille du même genre, dont tous les individus sont déformés et érodés ; leurs proportions générales et les traces (1) Cowper Reed. — The Lower Palaeo^oic Fossils of the Northern Shan States. Pal. Ind. New Sériés. Vol. II, Méni. N° 3. (2) Tschernyschew. — Verh., russ. Kais. Miner Gesell. S1 Petersb. Vol. XXXIV, N° 1. (3) Cowper Reed. — The Devonian F aunas of the Northern Shan States, p. 1 83. Pal. Ind. New Sériés. Vol. II. Mém. N° 5 (4) Il faut tenir compte que la laune de Muong-thé paraît plus nettement littorale s. st. que la faune de Wetwin, Introduction de l'ornementation de la région umbonale, laissent supposer qu'ils représentent une espèce à sculpture réticulée, du groupe de Pr. semireticulatus. Parmi les Lamellibranches: un Byssopleria ?, dont la contre- empreinte, très inéquilatérale, se rapporte bien aux formes de ce genre. Un Nuculidae à coquille rostrée, comparable à Nucu'a lyrata Hall, de Hamilton. Des coquilles très allongées, très inéquivalves, à côté postérieur spatulé, réunissent les caractères des Goniophora. Deux espèces du genre Sedgwickia Mac Coy, ont été recueillies dans cette formation ; l'une d'elles est assez bien conservée pour recevoir une détermination spécifique: Seclg. subaequalis nov. sp., elle est moins inéquilatérale que la plupart des espèces du même genre. Nous signalerons ensuite un Granimysia à gros plissements radiaires, puis un Paracyclas orbiculaire, P. numismalis nov. sp,, provenant d'un horizon plus récent que les espèces précédentes ; ce fossile est en assez bon état de conservation. Quelques espèces du Trias, de la même région du Tonkin, sont décrites à la suite des espèces du Paléozoïque. Entre Van-say et Muong-loum, feuille de Van-yên, M. Deprat a découvert, dans des couches formant le passage du Trias inférieur au Trias moyen, un Mysidioptera nov. sp., montrant des affinités avec certaines formes du Trias d'Esino et de la Marmolata ; puis, un Halobia rappelant beaucoup H. Beneckei Gemm., du Trias de Sicile. Myophoria inaequicostata Klipst. de Saint-Cassian, l'une des espèces les plus caractéristiques et les plus fréquentes du Trias indochinois et yunnanais, a été retrouvé à Muong-thé. Des mêmes couches, provient un Pectinidé de grande taille, qu'il est permis d'attribuer au sous-genre Syncyclonema.Meek., en raison de la présence, sur la face interne des valves, des deux côtes caractéristiques de ce sous-genre. Enfin, un Lamellibranche subtrigone, épais, montre les proportions des espèces du genre Trigonodus Sandb., des schistes de Raibl. Dans la deuxième partie de ce Mémoire sont décrites les espèces recueillies par M. le Commandant Dussault dans les schistes gréseux et les calcschistes de Nong-po, au Tran-ninh, rapportés au Carboni- férien inférieur, et par M. le Lieutenant Magnin, en un point situé à environ 80 kil. N. E. de cette localité. Les espèces de cette formation sont les suivantes : Productus sp. ? aff. P. pustulosus Phill. Chonetes hardrensis Phill. Streptorhynclius crenistria Phill. Pleclambonites rhomboidalis Wilck. var. a:ialoga Phill. o Orthis (Schi^oporia) resupinata Mart. Spirifer bisulcatus Sow. Aviculopecten cf. perplicatus de Kon. Phillipsia cf. propinqua Mans. Parmi ces espèces, Chonetes hardrensis Phill. ,Orthis( Schi^oporia) resupinata Mart. et Spirifer bisulcatus Sovv., toutes trois caractéristiques du Dinantien européen, précisent l'âge carboniférien inférieur de cet horizon. Dans la même région, M. Dussault a observé un horizon schisto-gréseux à fossiles écrasés, parmi lesquels on peut encore reconnaître un Atrypa, spécifiquement indéterminable, rappelant, par sa taille et par sa fine striation, Atrypa desquamata Sow. du Dévonien supérieur. Dans la troisième partie du présent fascicule, nous avons étudié à nouveau un Lamellibranche du Trias supérieur de la région de Van-yên, décrit antérieurement comme un Neomegalodon inéquivalve par développement anormal. Cette forme appartient, en réalité, au genre Pomarangina Diener, du Trias supérieur (Carnien) de Spiti, dans l'Himalaya. La découverte récente de nouveaux exemplaires de cette espèce nous a permis de l'attribuer au genre Pomarangina avec certitude. 6 H. Mansuy. Nouvelle Contribution à la Paléontologie de l'Indochine I Contribution à l'étude des faunes paléozoïques et triasiques du Tonkin v • ... - Schistes à Spirifer crispus, entre Lang-chiet et Ban-pap Brachiopodes Genre Spirifer sowerby Spirifer crispus linne (sp.) Pl. I, lig. 5 a-d. Contre-empreinte de valve ventrale et moule interne de la valve dorsale. Cette espèce présente un contour subtrapézoïdal, elle est un peu plus large que longue avec le maximum de largeur à la ligne cardinale. Les angles cardinaux sont arrondis. Aréas inconnues. Bourrelet dorsal assez élevé et large, avec un méplat médian. Les côtes, subanguleuses et fortes, sont au nombre de quatre de chaque côté. Sinus ventral protond, s'étendant jusqu'au crochet au voisinage duquel il devient très étroit, mais reste très marqué. Stries d'accroissement imbriquées, onduleuses. Les proportions et l'ornementation de ces individus se retrouvent identiques chez les exemplaires de Sp. crispus Linné, de Wenlock, et si les stries d'accroissement, sur nos coquilles, ne montrent pas la par- laite régularité du type de l'espèce, cela est dû au laminage qu'elles ont subi. Contribution à l'étude des faunes paléozoïques et triasiques du Tonkin Lamellibranches Genre Aetinopteria hall. Aetinopteria cf. texturata phillips Pl. I, fig. 7- Nous considérons cet Aviculiclae, avec réserve, comme un Aetinopteria, d'après sa parenté morpho¬ logique étroite avec certaines formes de ce genre dont la détermination a été basée sur les caractères de la charnière, munie de dents cardinales et latérales fortes, et sur l'absence d'une aréa ligamentaire striée, ces deux particularités d'organisation séparant les Aetinopteria des Pterinea, ces derniers possédant une aréa ligamentaire, et se différenciant surtout des Aetinopteria par leurs dents plus petites et groupées dans un ordre tout à fait différent. La valve gauche de cette espèce est seule connue. Le corps de la valve est très oblique, assez renflé. Le bord palléal, du crochet au sinus de l'oreillette postérieure, décrit un arc de cercle à corde peu tendue. Le crochet, terminal, obtus, dépasse légèrement la ligne cardinale. L'oreillette antérieure n'est pas conservée. L'oreillette postérieure est longue, échancrée par un sinus profond, arrondi, elle n'arrive pas jusqu'à l'extrémité postérieure de la valve ; sa surface est plane sur toute son étendue. Le corps de la valve se sépare nettement de l'oreillette postérieure par un talus abrupt, légèrement concave. A son extrémité postérieure, le bord cardinal de l'oreillette se prolonge en pointe acérée. L'ornementation consiste en côtes rayonnantes de deux cycles ; ces côtes sont filiformes et séparées par des intervalles assez larges, elles sont traversées par des stries d'accroissement assez irrégulières. Sur l'oreillette, les costules sont presque effacées, tandis que les stries transverses restent très apparentes. L'obliquité de cette forme la rapproche de A. texturata Phillips, espèce à laquelle nous rapportons l'Aetinopteria du gisement de Ngao-lai ; mais chez A. texturata, l'oreillette postérieure est plus longue et moins nettement séparée de la valve. Les mêmes schistes ont donné d'autres Lamellibranches, trop mal conservés pour être déterminés, et dans lesquels on peut voir, toutefois, des Paracyclas. Genre Orthonota conrad Orthonota sp. ? Pl. I,fig. 6. Coquille équivalve, oblongue, subelliptique, très inéquilatérale. Crochet large, peu proéminent, subterminal. Côté antérieur court et étroit, arrondi. Côté postérieur plus large que l'antérieur, oblique, se réunissant au bord ventral par une courbe régulière. Bord ventral droit, parallèle au bord cardinal. Carène oblique, mousse, s'étendant du crochet à l'angle postéro-inférieur ; en avant de la carène, on observe un plissement qui lui est parallèle, ce plissement est peu apparent par suite des légères déforma¬ tions de ces fossiles. Un second plissement, plus antérieur et moins oblique que le précédent, apparaît vers le milieu de la région umbonale. Les stries d'accroissement sont plus marquées de distance en distance, elles sont particulièrement accusées sur le côté postérieur, en arrière de la carène. 8 H. Mansuy. Nouvelle Contribution à la Poléontologie de l'Indochine Bien que le contour de cette espèce incite, en premier examen, à la rapporter au genre Modiomorpha Hall ; la présence de plissements obliques, rendus obsolètes sur nos exemplaires, par le décapage partiel qu'ils ont subi, ainsi que le relief plus marqué des faisceaux concentriques d'accroissement sur le côté postérieur, sont autant de caractères, atténués il est vrai, des Orthonota Conrad, genre auquel appartient peut-être ce Lamellibranche, cela est d'autant plus probable que l'écart de largeur entre le côté antérieur et le côté postérieur est moindre que l'écart observé chez la plupart des Modiomorpha. Schistes à Dysodonta nov. gen., Poleumita, Gomphoceras, etc., de Ban Hom Brachiopodes Genre Lingulâ bruguière Lingula muongthensis nov. sp. Pl. I, fig. 12, Contour subrectangulaire. L'unique valve découverte montre une convexité appréciable dans sa moi¬ tié cardinale ; ses dimensions sont les suivantes : longueur 12 mm, largeur 8 mm. Le bord cardinal forme un angle obtus. Les côtés sont exactement parallèles. Le bord frontal, arrondi, se réunit aux bords laté¬ raux par des courbes à grand rayon. Stries d'accroissement très apparentes, légèrement squameuses. Quelques parties décapées de la surface laissent voir les fines perforations des couches calcaires du test, au nombre de quinze, environ, par millimètre. Les proportions de cette espèce sont identiques à celles de L. tenuigranulata Mac Coy, des schistes de Bala et de Caradoc ( = Ordovicien supérieur), mais elle est plus petite et les perforations du test sont peut-être un peu moins fines ; la structure du test de notre espèce paraît intermédiaire à celle deL. tenui¬ granulata et de L. granulata Phillips, cette dernière de Llandeilo et de Caradoc (1). (1) Davidson. — British Siturian Brachiopoda, p. 36, I. 11, lîg. 9-18 Pal. Soc, 1871. Contribution à l'étude des faunes paléozoïques et triasiques du Tonkin 9 Lamellibranches Genre Dysodonta, nov. gen. Ces Lamellibranches multidentés, qui semblent devoir être placés dans la famille des Nuculidae, sont caractérisés par une charnière présentant une fossette ligamentaire et surtout par le développement très inégal et la disposition très différente des dents antérieures et postérieures. Les dents antérieures, au nombre de quatre, forment un faisceau divergent, du dehors au dedans ; les sept dents postérieures sont obliques à la ligne cardinale ; tout l'ensemble est divergent. Cette forme réunit ainsi des caractères des Nuçules à des caractères d'Actinodontes, possédant, de même que les premières, une fossette ligamen¬ taire interne, mais ayant les dents divergentes des Actinodontes, bien qu'à un moindre degré. Par le déve¬ loppement et la disposition des dents, ces formes paraissent, d'autre part, intermédiaires aux Palaeoneilo et aux Actinodontes. Nous proposons de donner à cette forme de Nuculidae (?) le nom générique de Dysodonta nov. gen. Dysodonta Deppati nov. sp. Pl. I, fig. 14 a-f. Coquille équivalve, très inéquilatérale, présentant un contour subelliptique. Crochet situé très anté¬ rieurement. Ligne cardinale légèrement convexe, oblique à l'axe des valves. Côté antérieur arrondi, plus étroit que le côté postérieur ; celui-ci est oblique et fait avec la ligne cardinale un angle d'environ 450, il se réunit à la ligne cardinale ainsi qu'au bord ventral par des courbes régulières. En avant du crochet, on observe quatre petites dents très rapprochées, divergentes du dehors au dedans, peu obliques. Sous le crochet, existe une fossette ligamentaire triangulaire (fig. 14e). En arrière du crochet, on compte sept denticules plus épais que les denticules antérieurs ; leur direction est oblique et cette obliquité augmente latéralement, ils sont représentés par de petites cavités sur les moules internes. Impression musculaire antérieure profonde ; l'impression musculaire postérieure, bien moins marquée, se distingue à peine. Les contre-empreintes montrent les stries d'accroissement très fines, groupées en faisceaux assez réguliers. Ces Lamellibranches semblent emprunter aux Nuculidés et aux Actinodontidés dans l'organisation de la charnière. De même que chez les Nucula, le ligament est interne, inséré dans une fossette située sous le crochet, et les parties antérieure et postérieure de la charnière constituent deux groupes distincts ; mais les dents ne convergent pas vers le centre des valves, elles divergent, et par cette particularité, cette forme se rapproche des Actinodonta. La divergence des dents, chez nos coquilles, est irrégulière et bien moins accusée que chez les Actinodontes. Les dents postérieures sont plus obliques à la ligne cardinale que les dents antérieures. Si cette forme était dépourvue de fossette ligamentaire, on serait enclin à la considérer comme un type d'Actinodontidé encore peu évolué. Le développement relatif des dents antérieures et postérieures, ainsi que leur situation respective sur la charnière sont, d'autre part, assez comparables à la disposition des dents chez les Palaeoneilo ; mais chez ces derniers, de même que chez les Nucules, les dents sont convergentes. Quelle que soit l'interprétation donnée des caractères de l'appareil cardinal de ces Lamellibranches, il n'est guère contestable qu'ils représentent une forme mixte de Taxodontes, encore peu différenciée, mais ayant déjà dépassé le stade primitif ; le ligament étant externe, marginal, chez les formes de Taxodontes les plus anciennes (1). (1) H. Douvillé. — Classification des Lamellibranches. Bull. Soc. géol. 4e série, T. XII, fasc. 7, p. 419, 1912. 1 10 H. Mansuy. Nouvelle Contribution à la Paléontologie de l'Indochine Une autre espèce (?), très comparable à la précédente dans son aspect général, mais moins oblique et plus longue, appartient sans doute au même genre ; sa charnière n'est pas visible (pl. I, fig. 13 a, b.). Ces coquilles allongées, sur l'une desquelles on aperçoit encore quelques denticules postérieurs, ne repré¬ sentent peut-être qu'une variété de Dysodonta Deprati. Genre Sanguinolites mac coy Sanguinolites ? Pl. II, fig. 3- Coquille subrectangulaire, très inéquilatérale. Valves peu renflées. Crochet très bas, ne dépassant pas la ligne cardinale. Côté antérieur court, semi-circulaire. Côté postérieur tronqué obliquement. Bord cardinal et bord ventral subparallèles. Ligne cardinale égale au tiers environ de la longueur totale. Carène oblique, du crochet à l'angle postéro-ventral, très peu élevée. Surface couverte de crêtes concentriques d'accroissement à peu près équidistantes, plus serrées au voisinage du bord ventral. Cette espèce, dont la charnière est inconnue, présente toutes les proportions d'un !Sanguinolites ; ce genre si abondant dans le Carboniférien, connu depuis longtemps dans le Dévonien, n'a jamais été signalé avec certitude dans le Silurien. Gastropodes Genre Pleuromariâ defrance Sous-genre Eotomaria (?) ulrich Pleupotomapia (Eotomapia ?) Sp > Pl. II, «g. 5 Petite espèce conique, subtrochiforme, à spire peu élevée, composée de cinq tours peu saillants. Le dernier tour est caréné à la périphérie. La base n'est pas visible. Ce tossile, mal conservé, est indéterminable, il présente quelque ressemblance avec les Pleuroto- maridae dont Ulrich a fait le genre Eotomciria. Des moules internes de Loxonema ont été recueillis avec ce Pleurotomaire. Ces Loxonema, de forme allongée, dont la spire est composée de dix tours, sont en trop mauvais état pour être déterminés (Pl. IC «g. 6). Contribution à l'étude des faunes paléozoïqûes et triàsiques du Tortkin il Genre Poleumita clarke '• p B p „ Poleumita asiatiea nov. sp. Pl. 1, fig. 15. Pl. II, fig. 1, a-d. Coquille subturbinée, orabiliquée, à spire peu élevée, composée de quatre tours arrondis, pourvus d'une carène peu saillante, située à la périphérie. Le dernier tour, en dessous, est parcouru par trois crêtes spirales dont l'externe est la moins développée. Ombilic petit. Stries d'accroissement fines et très apparentes. Opercule épais, conique, spiralé. C'est aux formes du Silurien supérieur de la dolomie du Guelph ainsi qu'à celles du Dévonien de la Gaspésie, pour lesquelles M. J. Clarke a créé le genre Poleumita, qu'il convient de rapporter l'espèce qui nous occupe. Le genre Poleumita est voisin du genre Horiostoma Munier-Chalmas, mais s'en distingue par une spire plus haute. Les Horiostoma types, tels que H. Barrandei Mun.-Chal., du Dévonien d'Europe, semblent se rattacher aux Capuliclae par leur enroule¬ ment et par le développement du dernier tour; les Poleumita, avec leur spire normale et leurs tours mieux détachés, ne sont peut-être qu'une exagération, en quelque sorte, du type Euomphalidae. Notre espèce est très comparable à Poleumita crenulata Whiteaves de la faune de Guelph (1), son ornementation est plus simple, autant que le montrent nos individus très mal conservés. Céphalopodes Genre Gomphoceras sowerby Gomphoeeras sp. ? PL II, fig. 2. Nous ne ferons que signaler ce Céphalopode, représenté par des fragments qui ne donnent qu'une idée très imparfaite de ses proportions générales. Tous les exemplaires ne montrent qu'un petit nombre de cloisons, neuf au maximum, et la dernière loge paraît très développée. Bien que tous ces fossiles soient écrasés, il semble que ces coquilles pouvaient être très courtes, et renflées dans leur partie moyenne. Siphon et ouverture inconnus. (r) J. Clarke and R. Ruddemann. — Guelph Fauna in the State oj New York. New York State Muséum. Mém. 5, p. 64, pl. 9, fig. 9, 1 1, 16-24. 12 H. Mansuy. Nouvelle Contribution à la Paléontologie de l'Indochine Grès vents à Dalmanites longicaudatus de Lang-chiet Trilobites Genre Dalmanites emmrich Dalmanites longicaudatus murchison var. orientalis c. reed Pl. I, fig. i. Les grès verts de Lang-chiet, feuille de Van-yên, renferment des formes de Trilobites appartenant aux genres Dalmanites, Acidaspis et Cypliaspis. L'espèce du genre Dalmanites est représentée par un individu presque entier, dont le pvgidium est mutilé à son extrémité. Cet individu est déformé par pression, surtout dans sa partie antérieure ; toutefois, la plupart des caractères sont encore assez apparents pour en permettre la description détaillée. L'aspect général, les proportions et le contour de ce Trilobite sont ceux d'un Dalmanites s. str. Malgré la mutilation du pygidium, on reconnaît qu'il se terminait en une longue pointe médiane, les côtés de ce telson étant visibles dans la roche où ils sont encore indiqués par deux lignes noirâtres, convergentes et se prolongeant assez loin. Les divisions de la glabelle ne montrent pas la séparation longitudinale des lobes latéraux, observée chez les Chasmops Mac Coy et constituant l'un des plus importants caractères différentiels, séparant ce genre des Dalmanites. Ce Trilobite, après une attentive comparaison, paraît identique aux individus du même genre, décrits et figurés par le Professeur Cowper Reed, du Silurien de Panghsapyé, de l'horizon des grès de Namhsim, dans les états Shans septentrionaux, Birmanie supérieure R). M. Cowper Reed a rapporté à Dalmanites longicaudatus Murch. (Phacops (Dalmanites s. str.) longicaudatus Murchison), les exemplaires birmans, très incomplets, mais dont les parties découvertes (têtes et pygidiums), paraissent bien conservées. D'après le même auteur, les yeux des individus birmans de D. longicaudatus sont plus grands que chez la variété Grindrodianus Salter, des schistes de Wenlock, qui leur ressemble le plus, et c'est en considéra¬ tion de cette différence que M. C. Reed a regardé la forme birmane comme représentant une variété (ou race) de D. longicaudatus. (i) Cowper Reed.— The Lower Palcieoçoic oj the Northern Shan States, Burma. Pal. Ind. New Sériés. Vol. 11, Mem. N° 3. 1906. Contribution à l'étude des faunes paléozoïques et triasiques du Tonkin ^3 Nous ajouterons qu'au point de vue stratigraphique, il y a concordance absolue entre les observations de M. La Touche en Birmanie, et celles de M. Deprat au Tonkin, relativement à l'âge des grès à Dalmanites. Les grès de .Namhsim, dans la série birmane, sont situés immédiatement au-dessus des calcaires de Nyaungbaw, à Camarocrinus et Orthoceras, et ces derniers succèdent aux schistes et aux calcaires de Naungkangyi, à Cystidées, Orthis, Strophomena et Trilobites ; les couches de Naungkangyi représentant, dans cette région, le terme supérieur de l'Ordovicien. Au Tonkin, les grès à Dalmanites de Lang-chiet sont superposés aux calcschistes, aux marnes, aux grès et aux schistes de Ban Hom, à Eotomaria, Poleumita, etc., à faune de Guelph, et considérés comme la base du Gothlandien. Genre Acidaspis barrande Acidaspis quadrimueponata MURCHISON Pl. I, fig. 2 a, b. Un individu, dont la joue mobile gauche est détruite, a été découvert par M. Deprat dans les grès à Dalmanites longicaudatus de Lang-chiel. Le même fragment de grès renfermait une joue mobile droite, isolée, ayant conservé les denticulations marginales. Nous devons la détermination de ce Trilobite à la grande bienveillance de M. H. Douvillé, Membre de l'Institut. Acidaspis quadrimucronata Murch., est une espèce du calcaire de Dudley (==• Gothlandien moyen). Genre Gyphâspis burmeister Cyphaspis cf. eonvexa corda Pl. I, fig. 3. Tête semi-circulaire, bordée par un bourrelet large et assez élevé. Glabelle subovale, très saillante ; à sa partie inférieure, de chaque côté, on voit un petit lobe subelliptique, séparé de la glabelle et du bourrelet occipital par un sillon profond. L'intervalle entre l'extrémité antérieure de la glabelle et le bourrelet marginal est de largeur égale à ce dernier. Les yeux, pédonculés, sont situés plus près de la glabelle que du bord latéral. On voit bien la suture gauche qui part de l'angle génal, se dirige obliquement vers l'œil, en décrivant une légère sinuosité, puis contourne le lobe oculaire et se termine en traversant le bord frontal exactement en avant de l'œil ; dans la partie antérieure de son parcours, elle est également sinueuse. Pointes génales longues, acérées, très divergentes. La glabelle et les joues sont couvertes de granulations nombreuses. Douze segments thoraciques. L'axe est à peu près de même largeur que les lobes latéraux, il est saillant; la partie axiale des segments est sinueuse, incurvée en avant. La surface articulaire paraît assez large. Plèvres horizontales, sillonnées, subrectangulaires, se terminant carrément à leur extrémité externe, elles sont assez brusquement infléchies dans le sens vertical, vers le milieu de leur longueur. Pygidium petit, peu visible, partiellement engagé dans la roche. H. Mansuy. Nouvelle Contribution à la Paléontologie de l'Indochine M. H. Douvillé a reconnu des affinités entre cette espèce et Cyphaspis convexa Corda, beaucoup plus récent (Etage G de Bohême). Un second individu, en mauvais état, tout à fait indéterminable, paraît appartenir au même genre. On reconnaît encore que sa glabelle est proportionnellement plus grosse et plus rapprochée du limbe que chez l'espèce précédente (pl. I, fig. 4). Calcaire à Rhynchonelles et à Favosites de Lang-chiet Anthozoaires Genre FâVOSites lamarck Favosites cf. Troosti m. ed. et H. Pl. I, fig. 8. C'est à l'aide de coupes pratiquées dans un calcaire compact, que nous avons pu reconnaître quel¬ ques caractères de cet Anthozoaire. En section transversale, on voit que les individus sont très irréguliers et de taille très variable ; certains atteignent 3mm, les plus petits ne dépassent pas un demi-millimètre, ces derniers sont évidemment de jeunes polypiérites qui se sont développés entre les polypiérites adultes. Les planchers sont droits, distants ordinairement de un millimètre. Cette espèce paraît former de gros rameaux, celui que nous avons examiné à 2$mm de diamètre. Par l'inégalité des polypiérites et les grandes dimensions de certains d'entre eux, ce Favosites, trop imparfaitement connu pour être déterminé, rappelle F. Troosti M. Ed. et H., du Silurien supérieur de l'Amérique du Nord ('). (1) Milne-Edwards et J. Haime. — Polypiers fossiles des terrains palaéozoïques, p. 238, pl. XV111, fig. 1, la. Arch. du Mus. d'Hist. nat. T. V. Contribution à l'étude des faunes paléozoïques et triasiques du Tonkin i5 Brachiopodes Genre Rhynchonella fischer v. waldh. RhYnehonella tonkinensis nov. sp. Pl. 1, lig. 9 a- h. Cette forme, peu épaisse, présente un contour subpentagonal, elle est à peu près aussi longue que large ; les dimensions de l'individu le mieux conservé sont les suivantes : Longueur i6mm* -Largeur iç™"1' Epaisseur guim.j Angle apical 105° La valve ventrale est un peu plus profonde que la valve dorsale. Le bord palléal est légèrement sinueux atéralement et au front. Crochet peu saillant, large, très incurvé, au contact de l'umbo dorsal. L'ap¬ pareil deltidial n'est pas visible. Bourrelet de la valve dorsale large, mais peu élevé et indistinct, se con¬ fondant presque avec les côtés de la valve. Le sinus-ventral est lui-même peu accusé et disparaît sur la moitié postérieure de la valve. Il y a, sur chaque valve, environ vingt-six côtes rayonnantes, arrondies surbaissées. Par son contour et ses proportions, cette espèce est extrêmement voisine de R. lacunosa Sow. (sp.), de Wenlock, confondu par Davidson avec R. borealis Sohlot. La seule différence notable qui sépare notre espèce de R. lacunosa consiste en une saillie plus accusée du bourrelet, entraînant une dépression plus profonde du sinus, chez la forme européenne. L'ouverture de l'angle apical paraît être la même chez les deux espèces. On ne saurait considérer cette espèce, ainsi que l'espèce suivante, comme appartenant au genre Rhynchonella s. str., tel qu'il a été restreint par Hall et Clarke ; l'attribution de ces formes au genre Rhynchonella peut n'être que provisoire, dans l'attente de meilleurs matériaux permettant de connaître l'organisation interne et la structure du test de ces Brachiopodes. RhYnehonella cf. protracta phillips Pl. I, lig. 10 a-d. Coquille subpentagonale allongée, assez épaisse, dont les valves sont presque d'égale profondeur. Crochet saillant, fortement infléchi (il n'est qu'insuffisamment dégagé chez tous les exemplaires). Sinus ventral peu accusé sur les trois quarts de sa longueur, se creusant brusquement près du bord frontal et se terminant en une languette élevée. Le bourrelet dorsal est mutilé. Sur la valve ventrale, onze ou douze côtes de chaque côté ; celles qui parcourent le sinus sont obsolètes. Cette Rhynchonelle imparfaitement connue, réunit les proportions de R. protracta Phillips, plus ré¬ cent, du Dévonien d'Angleterre. (i)Sowerby. — Silurian system, pl. XII, fig. 10. Davidson. — British Silurian Brachiopoda p. 174, pl. XXI, fig. 14-2 7 • i6 H. Mansuy. Nouvelle Contribution à la Paléontologie de l'Indochine Schistes à Modiomorpha brevis nov. sp. de Ban Hom. Lamellibranches Genre Modioworphâ hall. Modiomorpha brevis. nov. sp. Pl. H, fig. 4- Ce Lamellibranche, que nous attribuons au genre Modiomorpha Hall, est essentiellement caractérisé par sa grande largeur résultant de la brièveté du côté postérieur. Le contour de cette espèce est subtra¬ pézoïdal oblique. Le crochet, large, est situé peu latéralement. Les extrémités de la ligne cardinale sont réunies aux bords latéraux par des courbes assez douces, de rayon égal. Le côté antérieur, beaucoup plus étroit que le côté postérieur, est semi-circulaire. Le côté postérieur est très large, tronqué, oblique. Le bord ventral, droit, forme avec le bord cardinal un angle d'environ 45° . Les valves sont subcarenées, du crochet à l'angle postéro-inférieur ; la carène est obtuse, c'est-à-dire que le plan de la région médiane des valves se réunit au plan oblique du talus postérieur par une courbe insensible. Certains Modiomorpha du Dévonien inférieur de Gaspésie, à l'embouchure du Saint Laurent, décrits parBiLLiNGS (1), sont presque identiques à notre espèce, nous citerons M. varia Billings, assez polymor¬ phe, et dont les variétés les plus larges ne se différencient des coquilles de Van-yên que par une moindre épaisseur du crochet et par un contour un peu moins anguleux. (1) J. Clarke. — Early Devonic history oj New York and eastern South America, p. 160, pl. XXII, fig. 1-5, New York State Muséum Mem. 9. 1. Contribution à l'étude des faunes^paléozoïques et triasiques du Tonkin !7 Schistes à Chonetes longispina et Actinopteria, Ngaa-lai à Khey-so Brachiopodes Genre Discina lamarck Sous-genre Orbiculoidea; d-orbigny Oiscina (Orbiculoidea ?) cf. Forbesi DAVIDSON Pl. II, fig. 7 Nous signalerons une valve ventrale déformée et mutilée, montrant encore les caractères du genre Discina, sous-genre Orbiculoidea ?. Cette valve est orbiculaire, peu élevée, l'apex est subcentral. Le foramen, fracturé, paraît subelliptique allongé, son extrémité externe est séparée du bord de la valve par un intervalle assez large. Cette espèce, indéterminable, rappelle par sa taille et par la situation du foramen, D. (Orbiculoidea) Forbesi Davidson, du calcaire de Wenlock(i). Lamellibranches Genre Actinopteria, hall. Actinopteria texturata phillips Pl. II, fig. 8 a, b. Cette espèce est très oblique ; son crochet est très antérieur. L'ornementation est caractéristique, elle se compose de côtes rayonnantes assez grosses et assez élevées, équidistantes, séparées par de larges intervalles dans lesquels on voit des côtes secondaires qui n'apparaissent que vers le milieu des valves ; les côtes sont traversées par des stries d'accroissement qui deviennent plus apparentes à intervalles égaux, sans jamais montrer un relief aussi accusé que celui des côtes. Cette structure superficielle du test est remarquable par sa parfaite régularité. Les spécimens de cette espèce, recueillis par M. Deprat, n'ont pas conservé les oreillettes, mais on reconnaît que la forme des valves et surtout leur ornementation sont identiques à celles des individus de A. texturata, du Dévonien inférieur d'Angleterre, représentés par Whidborne (2). D'après cet auteur, A. texlurata est peu différent, sinon identique, à Avicula (Actinopteria) migrans Barrande, du Dévonien de Bohême, étage F. D'autre part, A. texturata est également proche de A. subdecussata Hall, de la formation de Hamilton (3) ; il est permis de considérer cette espèce du Dévonien d'Amérique, comme représentant une mutation à peine différenciée de la forme européenne, A. subdecussata ayant une ornementation peut-être un peu moins régulière que A. texturata. (1) Davidson. — British Siluriari0rachiopoia, p. 73, pl VII, fig 14-18. Pal. Soc. 1871. (2) Whidborne. — Devonian Fauna of the South of England. Vol. II. Part II, p. 74, pl- IX, fig. 2-7. Pal. Soc. 1892. (3) Hall. ~ Palaeoritology oj New York. Vol. V. Part I, p. 1 10, pl. XVII, fig. 23-31. l8 H. Mansuy. Nouvelle Contribution à la Paléontologie de l'Indochine Genre Sphenotus hall Sphenotus cf. solenoides hall Pl. il, fig. 9. Un moule interne et sa contre-empreinte, un peu déformés. Ce Lamellibranche rappelle certaines espèces du genre Sphenotus, signalées du Dévonien inférieur de l'Europe occidentale et des Etats-Unis; il ressemble plus particulièrement à Sph. solenoides Hall, de la formation de Hamilton (1), décrit par Whidborne du Dévonien inférieur d'Angleterre (2). Le crochet, chez cette espèce, n'est pas situé aussi latéralement que chez les autres formes du même genre. Le bord antérieur est arrondi, le bord postérieur subtronqué, le bord ventral est légèrement concave dans sa moitié postérieure. Les stries d'accroissement sont très apparentes, légèrement squameuses. Nous ne ferons que signaler deux espèces de Lamellibranches qui sont peut-être des Paracyclas ; l'une présente un contour subcirculaire, la ligne cardinale est courte et le crochet subcentral. La seconde espèce est subelliptique et de taille un peu plus grande que la première. Aucune comparaison utile de ces ossiles ne peut être tentée. Schistes à Spirifer Cabedanus de Muong-thé.3) Lamellibranches Genre Microdon hall Mierodon ? Pl. I, fig. 11 Nous attribuons cette espèce, avec hésitation, au genre Microdon, d'après ses proportions générales, n'en possédant qu'un moule interne de la valve gauche. Cette valve très convexe, mesure 24mm de lon¬ gueur sur 17mm de largeur. Le crochet est à peu près médian, il est fortement incliné du côté antérieur. La lunule est concave et la ligne cardinale légèrement convexe en arrière du crochet. Une carène obtuse s'étend du crochet à l'angle postéro-inférieur. Le talus postérieur est très déclive. Cette torme paraît sur¬ tout caractérisée par la situation peu latérale du crochet et par sa grande largeur. Ce Lamellibranche a été découvert dans les schistes à Spirifer Cabedanus de Vern. et d'Archiaç, de Muong-thé. (1) Hall. — Loc. cit. Vol. V. part I, pl. LXV, fig. 21-28. ^2) Whidborne. — Loc■ cit., p. 83, pl. IX, fig, 10, 11. Pal. Soc, 1896. (3) Nous avons attribué antérieurement cet horizon au Silurien supérieur, mais il est vraisemblablement Dévonien de même que dans le Paléozoïque européen. Contribution à l'étude des faunes paléozol'ques et triasiques du Tonkin 19 Schistes à Mytilarca oviformis, Goniophora nov. sp. etc., de Muong-thé Brachiopodes Genre Linguh bruguière Lingula cf. Lewisii sowerby Pl. III, fig. 5. Cette Lingule à contour subquadrangulaire, assez épaisse, dont l'angle apical est très ouvert, s'écarte bien peu de L. Lewisii Sow. (1), des calcaires d'Aymestryet du Ludlow supérieur; elle montre également une réelle affinité avec L. loulanensis Mansuy, du Silurien de Lou-nan, au Yunnan (2) ; l'espèce chinoise est proportionnellement plus étroite, avec un angle apical moins ouvert. Ce Brachiopode provient de schistes gréseux superposés aux schistes à Goniophora de Muong-thé. Genre Orthis dalman Orthis Sp. ? Pl. II, fig. 10 a, b. Ce Brachiopode n'est représenté que par des moules internes et des contre-empreintes incomplets ; il ne peut être déterminé spécifiquement. La ligne cardinale est longue et le contour est subquadrangulaire. Les aréas ne sont pas conservées. La valve ventrale, seule connue, est peu convexe et légèrement carénée. Les stries rayonnantes très fines sont au nombre de cinq par millimètre. L'intérieur de la valve ventrale montre le septum médian, les impressions musculaires ainsi que les perforations du test. Cette espèce appartient peut-être au même groupe que O. subcarinata Hall, plus ancien, de l'Helderberg inférieur (3); ces formes piano-convexes, à ornementation très fine, sont caractéristiques, en Amérique, du Silurien supérieur et du Dévonien inférieur. (1) Davidson. — Brilish Silurian Brachiopoda, p. 35, pl. III, fig. 1-6. Pal. Soc. (2) H. Mansuy. —• Etude géologique du Yunnan oriental, 11e partie, Paléontologie, p. 38 pl. VI, fig. 3, a, b. Mém. du Serv. géol. de l'Indochine, Vol. I, fasc. II. (3) Hall. — Loc. cit. Vol. VIII, pl, VC. 20 H. Mansuy. Nouvelle Contribution à la Paléontologie de l'Indochine La ressemblance de cet Orthis avec O. tetragona de Verneujl, de l'Eifel, est très grande, mais il est toujours plus transverse que l'espèce européenne. Ce fossile se rencontre dans les schistes à Sp. bijugosus et dans les schistes à Goniophora spatulata nov. sp. Lamellibranches Genre Mytilarea hall Mytilarea (Plethomytilus) oviformis hall Pl. II, fig- 11 a-e. Pl. III, fig. i a-d. Cette espèce est caractérisée par une coquille mytiliforme large, spatulée, de proportions assez variables. Chez certaines variétés, le contour est subovale ; chez d'autres, la région umbonale est relati¬ vement étroite et la plus grande largeur est située beaucoup plus antérieurement que chez la variété précédente. Le crochet est plus ou moins proéminent et aigu ; parfois presque droit, parfois assez forte¬ ment dévié ; tous les intermédiaires s'observent entre les variétés ovalaires et les variétés spatulées. Chez les coquilles très élargies antérieurement, le côté antérieur est le plus saillant, le contraire s'observe chez les individus subpvales. L'un de nos échantillons a conservé l'aréa ligamentaire, finement sillonnée longi- tudinalement, mais on ne voit pas trace des denticules obliques ou plissements latéraux, observés par Hall sur les exemplaires de la formation de Hamilton ; nos coquilles sont d'ailleurs mal conservées et repré¬ sentées par des moules internes et par des contre-empreintes. Ces Aviculiclae des schistes à Goniophora spatulata nov. sp. de Muong-thé, ne peuvent être séparés de Mytilarea (Plethomytilns) oviformis Hall, dont ils présentent tous les caractères ; il y a identité. Primitivement (i), Hall différencia les Plethomytilus des Mytilarea, les premiers étant dépourvus de dents, les seconds possédant des dents cardinales et des dents latérales postérieures. Ultérieurement, dans le vol. V, partie i, de la Palaeontology of New York, quatre espèces furent décrites comme Mytilarea, avec le nom générique Plethomytilus en synonymie : Mytilarea (Plethomytilus) arenacea Hall » » ponderosa » » » oviformis » » » Knappi » En réalité, la mauvaise conservation de ces Lamellibranches n'a pas permis, jusqu'à présent, de se livrer à une étude suffisante de leur organisation interne. Mytilarea muongthensis nov. sp. PL II, fig. 12. a, b. Pl. 111, fig. 2. Ce Mytilarea est de plus petite taille que le précédent, il est remarquable par l'uniformité de son contour. Beaucoup plus fréquentes que les individus de M. oviformis Hall, ces coquilles appartiennent certainement à une espèce différente et n'en représentent nullement la forme jeune. La longueur varie de (i) Hall. — Prelim. notice Lamell. Shells, p. 19, 1870. Contribution à l'étude des faunes paléozoïques et triasiques de l'Indochine 21 14 à 16 mm, pour une largeur de 19 à 23 mm. Cette espèce est peu oblique ; le crochet est situé très la¬ téralement presque terminal. La ligne cardinale est à peine inférieure à la longueur des valves. Tout le bord ventral est régulièrement arrondi, ces coquilles sont plutôt de type aviculoïde que mytiliformes. Aucun exemplaire n'a conservé l'aréa ligamentaire. Les stries d'accroissement forment, chez certains individus, des groupements fasciculaires concentriques au voisinage du bord ventral. M. muongthensis nov. sp., par ses proportions, paraît intermédiaire à M. chemungensis Hall., de « Chemung group », et à M. carinata Hall, de la même formation (1), il est moins large que la première espèce et plus étroit que la seconde ; son crochet n'est jamais dévié, projeté antérieurement, ainsi que le montrent les coquilles américaines. Le contour de cette grande espèce est subtrapézoïdal oblique. Le crochet, qui s'élargit rapide¬ ment, est situé à peu près au milieu de la ligne cardinale, il n'est que très faiblement incliné du côté antérieur. Ligne cardinale légèrement convexe, dont la longueur égale environ les trois quarts de la lon¬ gueur totale. Les valves, un peu déprimées par pression, devaient être assez renflées. Côté antérieur semi-circulaire, se réunissant insensiblement au bord ventral par une courbe régulière. Côté postérieur tronqué obliquement, passant au bord cardinal et au bord ventral par des courbes assez brusques. Carène élevée et subanguleuse dans sa moitié umbonale, s'atténuant progressivement en approchant de l'angle postéro-inférieur. Charnière invisible. Impression musculaire antérieure allongée, subelliptique, située très haut. L'impression musculaire postérieure ainsi que la ligne palléale sont effacées sur les moules internes. Les exemplaires décrits ci-dessus, ne peuvent être séparés de Schizodus chemungensis Hall (2), de « Chemung group » ; certains individus appartenant à la variété quadrangularis' de cette espèce ne diffé¬ rent des nôtres par aucun caractère. S. chemungensis, ainsi que l'a fait observer Hall, est très voisin de S. appressus Conrad sp., de la formation de Hamilton, et en représente peut-être une mutation. La pré¬ sence, en Extrême-Orient, de ces grandes formes de Schizodus, dans lesquelles on peut voir l'apogée du genre, vient confirmer les affinités paléontologiques des horizons du Dévonien moyen et supérieur du Ton- kin et des Etats-Unis, déjà révélées par la découverte, au Tonkin, de Mytilarca oviformis Hall et de Goniophora spatulata nov. sp., cette dernière espèce si peu différente de G. hamiltonensis qu'on est en droit de la considérer, soit comme une race, soit comme une mutation de la forme américaine. Coquille de forme allongée, à contour subtrapézoïdal. Tous les individus recueillis étant comprimés, l'épaisseur ne peut être mesurée. La largeur moyenne égale un peu moins des deux cinquièmes de la lon¬ gueur. Les dimensions de l'une de ces coquilles sont les suivantes : Genre Schizodus king Schizodus chemungensis hall Pl. II, fig. 13 Pl. III, fig. 3 Genre Goniophora, phillips Goniophora spatulata nov. sp. Pl. III, fig. 4 a-d. Longueur Largeur au milieu de la longueur (1) Hall. — Palcieontology oj New York■ Vol. V, part 1, p. 258 et 259, pl. XXXII, fig. 8-14, 15-19. (2) Ibid. Vol. V, part 1, p. 453, pl. LXXV, fig 37-40, 45, 31-34, 36- Centre de Documentation sur l'Asie du Sud-Est et le ^ Monde Indonésien EPHE VIe Section BIBLIOTHEQUE 22 H. Mansuy. Nouvelle Contribution à la Paléontologie de l'Indochine Le crochet, large et peu élevé, est situé très antérieurement, il dépasse faiblement la ligne cardinale. La ligne cardinale est droite, sa longueur, chez l'individu dont nous donnons les dimensions, atteint 4omm. Côté antérieur régulièrement arrondi, semi-circulaire, plus étroit que le côté postérieur : largeur du côté antérieur 25™, largeur du côté postérieur 32mm, à hauteur de l'extrémité de la ligne cardinale. Le côté postérieur est spatulé et tronqué obliquement, il rencontre la ligne cardinale sous un angle de 450, et se réunit au bord ventral par une courbe assez brusque, l'extrémité postéro-inférieure des valves étant arrondie. Bord ventral sinueux, montrant une concavité assez accusée vers le tiers antérieur, à hauteur de la dépression située en avant de la carène ; cette dépression est large et peu profonde, mais elle est déjà très apparente sur le crochet. La carène est anguleuse dans sa moitié antérieure, puis son relief diminue peu à peu, jusqu'à l'angle postéro-inférieur, ou elle se confond presque avec la surface des valves. Stries d'accroissement très fines, plus marquées de distance en distance. Les proportions générales de cette espèce sont identiques à celles de certains exemplaires de la variété la plus allongée de G. hamiltonensis Hall, de la formation de Hamilton ; la comparaison de nos coquilles à l'individu qui est représenté par la figure 20 de la planche XLIII, du vol. V, part. 1, de la « Palaeontology » de Hall, montre l'étroite ressemblance de ces deux formes. Les différences qui autori¬ sent à séparer notre Goniophorie de G. hamiltonensis sont les suivantes : chez l'espèce décrite ici, la ligne cardinale est droite, tandis qu'elle est toujours légèrement convexe chez toutes les variétés de G. hamiltonensis. L'extrémité postéro-inférieure des coquilles duTonkin est arrondie, non anguleuse, ainsi qu'on l'observe chez l'espèce américaine ; enfin, la carène s'étend, à peine atténuée, du crochet à son extrémité marginale, sur les valves de G. hamiltonensis ; sur les coquilles de Van-yên, elle disparaît presque complètement près du bord ventral. Schistes à Conocardium de Ban Cai Lamellibranches Genre Conocardium bronn Conocardium sp.> Pl. 111, fig.6. Espèce subtriangulaire oblique, fortement convexe. Crochet situé au quart antérieur. Rostre détruit. Talus antérieur relativement peu déclive, pour une espèce de ce genre. Le bord antérieur rencontre le bord ventral presque à angle droit. Côté postérieur très oblique. Région médiane des valves régulièrement infléchie du bord cardinal au bord ventral. La surface est couverte de côtes subanguleuses, assez élevées, dont le nombre s'accroît par intercalation. Organisation interne inconnue. Cette espèce est surtout caractérisée par la faible déclivité du talus antérieur ; ses proportions générales rappellent certaines formes de « Hamilton group », telles que C. cuneus Hall, C. eboraceum Hall. Contribution à l'étude des faunes paléozoïques et triasiques du Tonkin 23 Schistes et calcaires à Productus et Spirifer, Lang-chiet à Ban Cai Brachiopodes Genre ProductllS sowerby Produetus cf. spinulosus sowerby PI. III, fig. 7- Une valve ventrale fracturée, dont le crochet est large et épais. L'ornementation, qui consiste en tubercules nombreux, assez gros, allongés, tubuleux, rappelle celle de P. Spinulosus. Sow., du Carboni- férien inférieur d'Europe. Ce fossile est indéterminable. Produetus sp. ? PI, III, fig. 8. Ces grands Produetus déformée, étirés, profondément décapés, représentent une espèce de grande taille, fortement géniculée, dont la région umbonale est déprimée, concave. La longueur delà ligne cardi¬ nale était augmentée par le développement des oreillettes. De l'ornementation, il ne reste, sur quelques exemplaires, que de fines costules, cependant plus larges que celles qui caractérisent les Produetus striés, tels que P. cora et P. lineatus, par exemple. On ne saurait affirmer que cette espèce montrait une structure réticulée de la région umbonale, mais il est plausible de supposer que ce mode d'ornementation exsistait peut-être et que l'érosion l'a fait disparaître. La forme générale ainsi que les dimensions de ces valves sont celles de P. semireticulatus, ce qui vient à 1' appui de cette hypothèse; il convient de noter que la grosseur et l'écartement des costules se retrouvent identiques chez l'espèce précitée. Quoiqu'il en soit, ces fossiles n'en sont pas moins spécifiquement indéterminables. Genre Spirifer sowerby Spirifer cf. grandieostatus mac coy Pl. III, fig. 9 a, b. Pl. IV, fig. i a, b. Cette espèce, de même que tous les fossiles de ce gisement, n'est représentée que par des individus déformés ; un seul, ayant conservé une partie de la ligne cardinale et du bord palléal, en montre encore H. Mansuy. Nouvelle Contribution à la Paléontologie de l'Indochine les proportions, ce sont celles de Sp. grandieostatus Mac Goy, du Garboniférien inférieur d'Europe (i); ce spécimen peut être rapporté à la variété de largeur moyenne de ce Spirifer assez variable. Les côtes latérales, fortes et anguleuses, ne diffèrent pas des côtes qui couvrent les coquilles européennes. Le bour¬ relet dorsal, large et élevé, se dilate assez brusquement en approchant du bord frontal ; l'érosion a détruit les plissements qu'on y observe ordinairement, on en voit quelques traces sur d'autres échantillons. L'aréa n'est pas conservée. C'est le mauvais état de ces Brachiopodes qui nous contraint à quelque réserve. Sp. grandicostatus, par sa morphologie et surtout par son ornementation très différenciée, se sépare nette¬ ment des autres formes carbonifériennes du même genre et les caractères spécifiques si tranchés de cette espèce rendent plus précise, croyons-nous, la comparaison que nous établissons. Lamellibranches Genre Byssopteria, hall Byssopteria ? Pl. IV, fig. 2. Cette empreinte mal conservée, montre encore quelques caractères des Byssopteria Hall (2), genre formé aux dépens des Ambonychia. Le côté antérieur est tronqué, légèrement sinueux. Le crochet, dé¬ truit, était terminal, fortement infléchi antérieurement; il est représenté, sur cette contre-empreinte, par une petite cavité résultant de son moulage par la gangue schisteuse. La ligne cardinale n'est plus visible. De nombreuses côtes rayonnantes, basses et assez étroites, un peu onduleuses, couvrent la surface. Cette attribution générique reste incertaine, ce fossile étant en très mauvais état. Genre NllCllltL lamarck Nueula Sp. > aff. N. lyrata HALL Pl. IV, fig. 3 a, b, c Nous ne ferons que signaler une espèce du genre Nueula, qui n'est représentée que par des moules internes. Ces moules internes sont ceux d'une coquille faiblement rostrée, dont les crochets étaient larges, saillants et situés très latéralement. Les impressions de la charnière montrent que les denticules allaient en décroissant peu à peu des extrémités des valves au crochet. Impressions musculaires antérieures profondes ; impressions musculaires postérieures peu apparentes. Les proportions de cette espèce sont assez comparables à celles de N. lyrata Hall, de la formation de Hamilton (3). (1) Mac Coy. — Annals and Mag. of Nat. Hist., 2 sériés, vol. X, and Brilish Palaeoçoic Fossils in tlie Cambridge Muséum, p. 417, pl. III d, fig. 29. Davidson. —British Carboniferous Brachiopoda p. 33, pl. VII, fig. 7-16. Pal. Soc. (2) Hall. — Palaeontology oj New York■ Vol. V, p. 252, pl. LXXX, fig. II. (3) Hall. — Ibid. Vol. V, part I. Lamellibranchiata, p. 316, pl. XLV, fig. 5, II, 15, 17-22, 24, 25. Contribution à l'étude des faunes paléozoïques et triasiques de l'Indochine 25 Genre Goniophora phillips Goniophora Sp. ? Pl. IV, fig. 4 a, b. Tous les individus recueillis de cette espèce sont écrasés. Ces coquilles sont très allongées, avec un contour subtrapézoïdal. Le crochet est situé très latéralement, au quart antérieur environ. Côté antérieur arrondi ; côté postérieur probablement tronqué, d'après la direction des stries d'accroissement. Carène obtuse s'étendant du crochet à l'angle postéro-inférieur. Le bord ventral est sinueux et légèrement con¬ cave vers le milieu des valves. Ces Lamellibranches, très inéquilatéraux, à côté postérieur spatulé, plus large que l'antérieur, réunissent tous les caractères du genre Goniophora, mais sont trop déformés pour être déterminés. Genre Lucina lamarck Lueina (?) (Paraoyclas) numismalis nov. sp. Pl. IV, fig. 5, a, b. Ces Lamellibranches en assez bon état, caractérisés par une coquille équivalve à contour orbiculaire, à crochets peu latéraux, à surface couverte de bourrelets concentriques très élevés, assez régulièrement espacés, peuvent être rapportés au genre Paracyclas Hall (i), genre mal défini, dont il n'a été donné qu'une diagnose insuffisante. Waagen a désigné simplement sous le nom de Lucina une forme similaire de la Salt-Range (2). En réalité, ces Lamellibranches, rarement bien conservés, sont peu connus ; leurs caractères internes n'ont pas été décrits, jusqu'à présent, avec toute la précision nécessaire. Genre Ldinondia de koninck Edmondia Sp. ? Pl. IV, fig. 6. Une valve gauche, peu renflée, à contour subelliptique. Crochet très latéral. Bord antérieur et bord postérieur arrondis. Surface marquée par des crêtes concentriques régulières, équidistantes, élevées. Cette espèce est très comparable aux petites formes du genre Edmondia du Carboniférien inférieur d'Europe, nous citerons E. sublamellosa de Koninck et E. minima de Koninck, du Viséen. (1) Hall. — Geol. Rep. 4 th Dist. New York, p. 171. (2) Waagen. — Salt-Range Fossih. Productus-Liméstone Fossils. Pelecypoda, p. 204.pl. XVIII, fig. 14, 15. Pal. Ind. Ser. XIII. a6 H. Mansuy. Nouvelle Contribution à la Paléontologie de l'Indochine Qrammysiiciae indéterminé Pl. IV, lig. 7- Ces moules internes comprimés, à crochet très long, très incurvé et aigu, et dont les valves obliques, à côté postérieur beaucoup plus développé que l'antérieur, montrent trois gros plissements exagérés par déformation, se rapportent exactement aux formes de Grammysiidae particulièrement abondantes dans le Dévonien d'Europe et d'Amérique. La présence de ces formes, dans les schistes à grands Productus de la région de Van-yên, associées à une espèce du genre Goniophora, semble affirmer le caractère de tran¬ sition, du Dévonien au Carboniférien, de la faune de cet horizon. Genre Sedgwiekia mac coy Sedgwiekia subaequalis nov. sp. Pl. IV, fig. 8 a, b. Coquille assez allongée, équivalve. Valves assez fortement convexes. Crochets épais, saillants, très incurvés, situés à peu près au tiers antérieur. Côté antérieur plus étroit que le côté postérieur, arrondi, légèrement baillant. Les côtés des crochets, antérieurement, sont abrupts et la lunule occupe une dépres¬ sion profonde. Le côté postérieur est érodé sur les deux individus examinés; il devait être arrondi sur¬ baissé. Le bord ventral est régulièrement et faiblement convexe. Les stries d'accroissement sont très apparentes sur la moitié antérieure des valves et presque effacées sur la moitié postérieure. Ces Lamellibranches présentent toutes les proportions des espèces déjà connues du'genre Sedgwie¬ kia Mac Coy (i) du Carboniférien inférieur d'Europe, Malgré l'état de conservation imparfait des exemplaires recueillis, la situation peu latérale du cro¬ chet, chez cette espèce, constitue un caractère différentiel assez important pour autoriser à la considérer comme nouvelle. Sedgwiekia ? Pl. IV, fig. 9. Cette seconde espèce que nous attribuons avec hésitation au genre Sedgwiekia, est plus longue et moins ventrue que la précédente. Le côté antérieur est étroit, acuminé. Le crochet, subcentral, est re¬ lativement moins développé que celui du S. subaequalis nov. sp. Le côté postérieur, subanguleux, est légèrement tronqué obliquement. Les stries d'accroissement sont apparentes sur toute la surface. La lunule est très excavée. (i) Mac Coy. — Synop. Carb. Foss. Irelctnd, p. 6. Contribution à l'étude des faunes paléozoïques et triasiques du Tonkin Schistes à Mysidioptera nov. sp. et Halobia cf. Beneckei, de Muong-lum Lamellibranches Genre Mysidioptera bittner Mysidioptera Sp.? Pl. IV, fig. 10. Une valve droite, légèrement fracturée par compression latérale. Le contour, par suite de cet acci¬ dent, est semi-elliptique. Crochet aigu, presque terminal. Côté postérieur et côté ventral se réunissant par une courbe régulière. La longueur de la ligne cardinale a été réduite par la fracture. Les côtes rayon¬ nantes sont grosses et saillantes, anguleuses, très serrées ; sur le côté postérieur, leur relief diminue jus¬ qu'à disparition presque complète sur la pseudo-oreillette. Ce Lamellibranche, dans sa forme normale, pouvait présenter les mêmes proportions que les espè¬ ces costulées du même genre, de la Marmolata et d'Esino, telles que M. fcissaensis Salomon et M. Benec¬ kei Bittner (i), mais les côtes rayonnantes, chez ces formes européennes, sont plus espacées que celles de l'espèce indochinoise. Ce fossile, déformé par compression, ne peut être déterminé avec certitude. Genre Halobia bronn Halobia cf. Beneckei gemmellaro Cette petite espèce, bien qu'elle ne soit connue que par des exemplaires incomplets, montrant mal le contour, pouvait être assez longue ; elle est ornée de costules fines, filiformes, assez largement espacées. Les bourrelets ou plissements concentriques sont très accusés sur l'umbo, puis s'effacent peu à peu sur la moitié ventrale des valves (i) Bittner. — Lamellibrachiaten der alpinen Trias, p. 196, 197, pl. XXI, fig. 8, 9, II. Abhandl. der K.. X. Geol- Reichsanstalt. Bd. XVIII. 28 H. Mansuy. Nouvelle Contribution à la Paléontologie de l'Indochine C'est avec H. Beneckei Gemm. (1), du Trias de Sicile, que nos individus présentent la plus étroite analogie, il y a presque identité ; c'est uniquement leur trop mauvaise conservation qui ne nous permet pas de les déterminer sous ce nom. H. fluxa Mojs. (2>, du Trias de Saint-Cassian, est couvert de la même ornementation que notre espèce, mais sa taille est beaucoup plus grande. Nous citerons simplement, du même gisement, une seconde espèce du genre Hcilobia}, de grande taille ; cette espèce n'est pas déterminable. Schistes à Myophoria inaequicostata de Muong-thé Lamellibranches Genre Pecten mùller Sous-genre Syncyclonema meek Pecten (SyneYelonema) tonkinensis nov. sp. Pl. IV, fig. 11 a, b. Coquille grande, orbiculaire ; l'unique valve gauche recueillie a conservé son test, cette valve frac¬ turée n'est que légèrement déformée, elle est assez fortement convexe, avec le maximum de convexité à la région umbonale ; l'inflexion des bords latéraux est moindre que celle du bord ventral, ce qui laisse supposer que cette coquille était baillante. Angle apical 140° ; diamètre 70mm. Oreillettes relativement petites, triangulaires, subégales, faiblement déclives et un peu concaves, nettement séparées de la surface de la valve. Cavité ligamentaire assez étroite, sillonnée. Sur le moule interne, on voit les impressions laissées par les deux côtes internes, rayonnant du crochet, longues, très saillantes, et se terminant anté¬ rieurement par une sorte de tubercule elliptique. Sur la face interne, seule connue, on observe des ondula¬ tions assez larges, sorte de postules extrêmement surbaissées, obsolètes, d'une parfaite régularité. Les stries d'accroissement sont très apparentes près du bord ventral. (1) Gemmellaro. — Sul Trias délia regione occidentale délia Silicia, p. 12, pl. III, fig. 3, 4 ; pl. IV, fig. 4, 5. Reale Accademia dei Lincei. 1881-1882. (2) Mojsisovics. —• Uber die Triadischen Pelecypoden-Gattungen Daonella und Halobia, p. 16, pl. I, fig. 14, 15. Herausgegeben von derGeol. Reichs. Bd. VII. Bittiser. — Lamellibranchialen der alpinen Trias, p. 79, pl. IX, fig. 27, 28, 29. Contribution à 1 étude des faunes paléozoïques et triasiques du Tonkin 29 Ce Pectinidae, par la présence des deux côtes internes divergentes, peut être attribué au sous-genre Syncyclonema Meek. (i)J. Boehm a décrit, du Trias supérieur de l'île Baren, un Pecten placé par Lundgren dans'le sous-genre Entolium Meek. P. (Entolium) Ôbergi Lundgren. Cette espèce paraît montrer quel¬ ques affinités, dans ses proportions générales, avec la nôtre, mais elle est plus petite ; ses oreillettes sont proportionnellement plus réduites ; l'individu figuré est lisse, non costulé, il paraît en mauvais état. Genre Myophoria bronn Myophoria inaequieostata klipstein Pl. IV, fig. 12 a, b. L'horizon triasique à Myophoria inaequieostata Klipst. , déjà signalé des schistes de Ban Bang, feuille de Pho-binh-gia (2) ; de la vallée du Nam Pan, feuille de Son-la, au Tonkin (3), retrouvé à Tse- tsou, Yunnan, par M. Deprat (4), a été découvert plus récemment, par le même auteur, sur la feuille de Van-yên, Tonkin. Ces multiples découvertes démontrent l'extension géographique considérable de ce niveau.L'individu de Muong-thé, feuille de Van-yên, estidentique au type de l'espèce ; il est malheureuse¬ ment un peu déformé. Genre Trigonodus sandberger Trigonodus sp. ? Pl. IV, fig. 13. Cette espèce n'est connue que par des moules internes. Coquille équivalve, très inéquilatérale, subtrigone, assez renflée. Crochet situé à peu près au quart antérieur. Ligne cardinale anguleuse. Impres¬ sions musculaires peu profondes. Côté antérieur semi-circulaire ; côté postérieur subanguleux oblique. Une carène mousse s'étend du crochet à l'angle postéro-inférieur. L'impression des dents cardinales est très apparente sur les moules internes des deux valves. Cette forme, indéterminable, montre les mêmes proportions que Trigonodus (Cardinia) proble- maticus Klipst., des schistes de Raibl, son côté postérieur est plus large. (1) J. Boehm. — Uber die Obertriadische Fauna der Bàreninsel, p. 21, pl. 11, fig- 14, 20. ICungl. Svenska Vetenkaps- Akademiens Handlingar, Bd. 37, n° 3. (2) H. Mansuy. — Contribution à la Carte géologique de l'Indochine. Paléontologie, p. 69, pl. XVII, fig. 21 ; pl. XVIII, fig. 1-4. (3) H. Mansuy. — Contribution à la Géologie du Tonkin. Mém. du Serv. géol. de l'Indochine. Vol. I, fasc. IV, p. 66, pl. XII, fig. 5 a, b. (4) J. Deprat et H. Mansuy. — Etude géologique du Yunnan oriental. 2e partie, Paléontologie. Mém. du Serv. géol.; de l'Indochine. Vol. I, fasc. II, p. 122, pl. XXII, fig. 4 a, b. 3o H. Mansuy. Nouvelle Contribution à la Paléontologie de l'Indochine II Faune du Carboniférien inférieur du Tran-ninh Anthozoaires Genre Syringoporâ goldfuss Syringoporâ cf. genieulata phillips Pl. IV, %. 14. Cet Anthozoaire n'est que très insuffisamment visible. La partie la mieux conservée montre que les individus, flexueux, sont subégaux, assez serrés, réunis par des tubulures à peu près équidistanies et peu écartées les unes des autres. L'ensemble est régulier ; cette régularité relative est l'un des caractères de Syringoporâ genieulata Phill. L'exemplaire des calcaires du Carboniférien inférieur du Tran-ninh, ne paraît pas différer des exemplaires de la Montagne de l'Eléphant, près Haïphong, rapportés à la même espèce. Les calcaires de cet horizon, au Tran-ninh, avec cet Anthozoaire, ont donné à M. Dussault : Streptorhynchus crenistria Phill. et Spirifer bisulcatus Sow. (pl. V, fig. 2e> 4e> f.). Brachiopodes Genre ProdllCtllS sowerby Productus Sp. ? Une valve ventrale écrasée, à contour subrectangulaire, dont la ligne cardinale égale la plus grande largeur. La surface est couverte de tubercules allongés, à l'extrémité antérieure desquels s'inséraient les épines ; ces tubercules paraissent disposés avec assez de régularité sur la région marginale, ils sont disséminés sans aucune symétrie sur la région umbonale. Cette valve montre quelques analogies avec certaines variétés de P. pustulosus Phill., mais ne peut être déterminée. Faune du Carboniférien inférieur du Tran-ninh 3i Genre Ghonetes fischer v. waldh. Chonetes hardrensis phillips PI- IV, fig. 15. Pl. V, fig. I. C. hardrensis est très abondant dans l'horizon carboniférien schisteux à Sp. bisulcatas, certains fragments rocheux en sont littéralement pétris ; on sait que cette espèce est également très commune dans beaucoup de localités de l'Europe occidentale. C'est la variété à contour subrectangulaire, plus large que longue, qui se recueille à Nong-po. Davidson a justement réuni sous le nom de C. hardrensis des formes considérées par Mac Coy comme autant d'espèces distinctes, et qui ne sont, en réalité, que des variétés de ce Chonetes, qui montre une amplitude de variations considérable ; ces variétés ou races passent de l'une à l'autre ; d'ailleurs C. har¬ drensis,, sous toutes ses formes, reste toujours nettement différencié des espèces synchroniques du même genre. Genre Streptorhynehus king Streptorhynehus erenistria phillips Pl. V, fig. 2 a-e. St. erenistria accompagne Sp. bisulcatus dans les schistes de Nong-po, il est représenté par la variété à contour semi-circulaire, dont la ligne cardinale est un peu inférieure à la plus grande largeur des valves. Les costules radiaires filiformes qui s'étendent jusqu'au crochet, sont séparées par une ou deux costules intercalaires, encore plus fines ; on n'observe pas, de même que sur certaines variétés, la présence, à intervalles réguliers, de côtes plus grosses, répartissant les costules en faisceaux à peu près égaux, sur toute la surface des valves. Genre Pleetambonites pander Pleetambonites rhomboidalis wilckens var. analoga phillips Pl. V,fig. 3. Avec Davidson, nous considérons comme une même espèce le Leptaena rugosa de Dalman, le L. distorta de Sowerby et le L. depressa de de Koninck. ; cette espèce, Pleetambonites (Strophomena) rhomboidalis Wilcicens, est celle, parmi les Brachiopodes primaires, dont l'extension verticale est peut- être la plus considérable ; elle apparaît dans l'horizon de Caradoc, Ordovicien supérieur, et persiste jusqu'au Viséen. Pendant cette énorme durée, les modifications subies par cette forme sont de peu d'importance, elles se réduisent à quelques différences dans l'extension relative de la région umbonale, plissée, et, partant, de la situation plus ou moins rapprochée de la périphérie, de l'angle formé par la 32 H. Mansuy. Nouvelle Contribution à la Paléontologie l'Indochine géniculation de la partie antérieure de la coquille. Dans l'espace, cette espèce semble ne présenter aucun changement, n'avoir donné naissance à aucune race, se séparant du type de l'espèce, les exemplaires du Tran-ninh étant tout à fait comparables à ceux de l'Europe occidentale et d'autres régions. La plupart des individus carbonifériens de P. rhomboiclalis, peuvent être considérés comme représentant une mutation, à laquelle nous avons déjà fait allusion, des formes silurienne et dévonienne, indentiques l'une à l'autre, de ce Brachiopode ; la partie umbonale des coquilles les plus récentes est proportionnellement plus dévelop¬ pée, aux dépens de la région périphérique géniculée ; les ondulations concentriques sont plus nombreuses, tous les autres caractères sont les mêmes. Ces différences légères, sans valeur spécifique, légitiment toutefois l'établissement de lavar. analoga, par Phillips, acceptée par Davidson, pour désigner la mutation carboniférienne de cette espèce. Genre Orthis dalman Orthis (Schizoporia) resupinata Martin Pl. IV, fig. 16 a, b. Cette espèce est représentée par une valve ventrale ayant conservé une partie du test. L'individu n'atteint pas les grandes dimensions de certaines coquilles du Viséen d'Europe, mais se rapporte exacte¬ ment à la variété de longueur et de largeur égales, fréquente dans le Carboniférien inférieur d'Angleterre, notamment. La surface montre bien les costules linéaires, s'épaississant de distance en distance, aux points où s'inséraient les épines, détruites. La présence de O. resupinata, avec Spirifer bisulcatus Sow. et Chonetes hardrensis Phill., dans les schistes de Nong-po, vient confirmer l'âge Carboniférien inférieur de cet horizon. Genre Spirifer sowerby Spirifer bisulcatus sowerby PL V, fig. 4 a-f. S. bisulcatus, des schistes de Nong-po, est aussi variable dans ses proportions que les nombreux exemplaires de la même espèce, du Viséen européen, décrits et figurés par Sowerby, puis par Davidson. La variété presque aussi longue que large, se relie à la variété la plus transverse, par une série graduelle d'intermédiaires. Les individus du Carboniférien indochinois sont en assez bon état de conservation, mais leur test est fragile, il se brise fréquemment pendant l'extraction. Tous les caractères externes sont identi¬ ques à ceux des coquilles de l'Angleterre et de la Belgique. 5. bisulcatus, espèce viséenne, persiste dans le Moscovien, si, avec Barrois "(i), on rapporte au Carboniférien moyen les assises de Lena dans les Asturies, qui, avec notre espèce, renferment Sp. moscptensis. Cette espèce a été découverte dans les schistes et dans les calcaires du Carboniférien inférieur du Tran-ninh. (i) Barrois. — Recherches sur les terrains anciens des Asturies et de la Galice (Espagne). Mém. Soc. géol. du Nord, II, n° i. Faune du Carboniférien inférieur du Tran-ninh Lamellibranches . Genre Aviculopecten mac coy Avieulopeeten cf. perplieatus de koninck Pl.V, fig. 5. Ce Lamellibranche est connu par une valve gauche dont le contour n'est pas entièrement visible. Cette forme est caractérisée par une ornementation fine et serrée. L'angle apical est droit. Les oreillettes sont mutilées. Malgré leur finesse, les côtes sont saillantes. L'imbrication des stries d'accroissement, très régulière, est tout aussi apparente sur les côtes que dans les intervalles. Autant que son état fragmentaire permet d'en juger, cette valve est comparable à Aviculopecten perplieatus de Koninck, espèce du Viséen européen (1 ). Trilobites Genre Phillipsia, portlock Phillipsia cf. propinqua MANSUY PL V, fig. 7 a, b, c. Les pygidiums de Phillipsia provenant des schistes à Sp. bisulcatus, paraissent appartenir à la même espèce que ceux découverts par M. Deprat dans les schistes situés entre Baï-duc et Phuc-trach (Annam), et rapportés au Dinantien. Les proportions, le développement relatif de l'axe et des lobes latéraux, le nombre des segments, le nombre et la disposition des tubercules des exemplaires de l'Annam, sont autant de caractères qui se retrouvent identiques sur nos individus ; les pygidiums de Baï-duc sont un peu plus grands, ce qui peut être attribué à des conditions d'habitat différentes, si le synchronisme des schistes du Tran-ninh et de Baï-duc est démontré ; ou cet écart de taille peut résulter simplement du hasard des découvertes. Deux glabelles ont été recueillies par M. Dussault avec les pygidiums (PL V, fig. 6 a, b). La forme de ces glabelles déprimées est tronconique, assez allongée, leur largeur à la base égalant environ la moitié de la longueur. L'anneau occipital, visible partiellement, est séparé de la glabelle par un sillon d'une largeur égale à la sienne. A la base de la glabelle, il y a deux gros lobes tuberculeux latéraux, subtriangulaires et ne s'étendant que sur la moitié de la largeur ; ils sont limités antérieurement par un sillon oblique. On voit deux plissements légèrement obliques, intermédiaires aux lobes postérieurs et au lobe frontal ; ce dernier est long, régulièrement arrondi en avant. Toute la surface est couverte de tubercules circulaires, plus apparents et plus saillants sur la partie postérieure de la glabelle. Les deux glabelles recueillies paraissent appartenir à la même espèce. y „ (1) de Koninck. — Faune du calcaire carbonifère de la Belgique. III, 5e partie, p. 223, pl. XXXV, fig. 5, 6, 7. * H. Mansuy. Nouvelle Contribution à la Paléontologie de l'Indochine III Sur la présence du genre Pomarangina Diener, du Trias de l'Himalaya, dans le Trias du Tonkin Le curieux Lamellibranche découvert par M. le Lieutenant Magnin, dans les schistes triasiques de Bo-muong, feuille de Van-yên, au Tonkin, fut attribué tout d'abord, avec réserve, au genre Neomegalodon Gumbel, et décrit comme une forme nouvelle, anormale, de ce genre, sous le nom de Neomegalodon ? dissimilis Mansuy. Tous les individus recueillis en premier lieu par M. Magnin sont déformés, la plupart tout à fait inutilisables ; l'un d'eux, celui représenté pl. XII, fig. i a-e, dans « Contribution à la Géologie du Tonkin. Paléontologie » (fasc. IV du vol. 1 des Mémoires du Service), donnait une notion suffisante des proportions générales de ces coquilles. En examinant ces figures, on est frappé par la grande ressemblance de ce Lamellibranche avec certains Neomegalodon inéquivalves par développement anormal, observés assez fréquemment dans le Trias alpin. Afin de montrer la similitude des coquilles de Bo-muong avec les Neomegalodon inéquivalves, nous avions représenté, en même temps, un spécimen de ces derniers, provenant des Alpes méridionales et placé dans les collections de l'Ecole supérieure des Mines de Paris, sous le nom de Neomegalodon trlqueter Wulf. Tout récemment, MM. Deprat et Magnin ont découvert de nouveaux exemplaires de ces Lamellibran¬ ches dans la même localité, au cours d'une exploration géologique de la région de Van-yên. Parmi les nombreux individus déposés au Service, quelques-uns sont peu fracturés, leur examen a permis de compléter l'étude comparative de cette forme. Chez toutes les coquilles de Bo-muong, c'est toujours la Fig. i. — Pomarangina cordiformis nov. sp., g. n. Sur la présence du genre Pomarangina Diener, du Trias de l'Himalaya, dans le Trias du Tonkin 35 value gauche la plus petite ; de plus, les proportions relatives des deux valves ne varient aucunement d'un individu à l'autre. Ces faits démontrent, d'une manière péremptoire, que ces moules internes sont ceux de Lamellibranches inéquivalves normaux, non seulement normaux, mais représentant une espèce très lixée. Cette constatation attira notre attention sur les formes similaires décrites par Diener de l'étage carnien du Trias de Spiti, dans l'Himalaya, des lits supérieurs des puissants « Grey beds (shales with imestone bands) », ou couches à Rhynchonella laucana Blttner, R. himaica Dien., Spiriferina (Ment- \elia) Mentçelii Dunk.., etc., surmontés pas les schistes à Tropites subullatus Mojs. (= Tuvalien). Diener FIG. 2 Fig. 2. — Pomarangina Haydeni Diener (d'après Diener). a créé le genre Pomarangina (i) pour l'espèce himalayenne : Pomarangina Haydeni Diener (2). Le même auteur a reconnu les affinités du genre Pomarangina avec le genre Physocardia Wgehrmann, dans les dimensions relatives et dans la forme des deux valves ; mais il a constaté que les coquilles himalayennes se séparent des Physocardia par l'absence de corselet et de dents cardinales ; de plus, contrairement à ce que l'on observe chez Pomarangina Haydeni, c'est la valve gauche la plus grande, chez les espèces du genre Physocardia. En somme, ces deux genres n'ont entre eux qu'une analogie morphologique et parais¬ sent entièrement différents parles caractères de l'appareil cardinal.-L'absence de dents cardinales, chez Pomarangina, sépare plus encore ce genre des Neomegalontulae, caractérisés por le grand développe¬ ment de ces dents et surtout par l'étendue du plateau cardinal. Diener a examiné un grand nombre de (1) De Pomarang, localité située dans la région de Spiti, où ces fossiles ont été découverts. (2) Diener.— Ladinic, Carnic and Noric Faunae of Spiti, p. 64, pl. X, fig. 5, 6. Pal. Ind. Ser. XV, Vol. V, Mém. N° 3. 36 H. Mansuy. Nouvelle Contribution à la Paléontologie de l'Indochine moules internes de P. Haydeni et n'a reconnu aucune trace de dents cardinales chez cette espèce ; nous avons fait la même observation sur les coquilles du Tonkin qui font l'objet de cette note, en portant plus particulièrement notre attention sur les valves isolées. Diener considère les petits sillons situés près de l'extrémité postérieure de la ligne cardinale, chez la forme indienne, comme des impressions laissées par les dents latérales sur les moules internes ; l'état de conservation des moules des coquilles indochinoises ne nous a pas permis de vérifier ce caractère. En se basant sur la forme et les proportions générales de P. Haydeni, et sur la présence, chez cette espèce, de dents latérales étroites et peu saillantes, ayant laissé leur impression sur les moules internes, Diener rapproche le genre Pomarangina du genre Pachycardia v. Hauer, plus particulièrement de certaines espèces de ce genre, telles que P. Plieningeri Broili (i), dont l'appareil cardinal est plus réduit, plus simplifié que chez la plupart des autres Pachycardia. On n'en doit pas moins tenir compte que les espèces du genre Pachycardia possèdent toutes, sur chaque valve, deux fortes dents cardinales, et, par ce caractère, se différencient nettement des Pomarangina. L'espèce indochinoise s'écarte de l'espèce de Spiti dans ses proportions générales, elle est plus longue et proportionnellement moins gibbeuse, tout en restant très épaisse. Les crochets, chez P. Haydeni, paraissent plus développés ; ce dernier caractère est, d'ailleurs, difficilement reconnaissable sur les moules internes ; de la plus ou moins grande épaisseur du test, dans la région umbonale, peut résulter, surtout si le test est très épais et les crochets très développés, en raison même de cette épaisseur, que les moules internes de la cavité umbonale se terminent en sommets obtus. L'aspect très différent de la grande valve, chez les deux espèces, très apparent sur les figures montrant les coquilles de profil, est dû surtout à ce que l'exemplaire de P. Haydeni (2) a conservé son test sur la région umbonale de la grande valve, tandis que le test est complètement détruit chez l'exemplaire indochinois. Les Lamellibranches du Trias de Van-yên, que nous rapportons aujourd'hui au genre Pomarangina, ont été décrits antérieurement, nous l'avons dit déjà, sous le nom de Neomegalodon } dissimilis nov. sp. Les figures qui accompagnent cette note montrent, mieux que toute description, les caractères de cette espèce et sa similitude avec la forme himalayenne que Diener a fait connaître. Nous donnons à l'espèce indochinoise le nom de Pomarangina corcliformis nov. sp. (1) Die Fauna der Pachycardientuffe der Seiseralp■ Palaeontographica. Vol. L, 1903, p. 213, Taf. XXVI, fig. 18 ; XXVII, fig. 1. (2) Ces figures sont la reproduction de celles données par Diener dans sa belle étude des faunes triasiques de Spiti. Index alphabétique DES GENRES ET DES ESPÈCES DÉCRITS OU CITÉS (1) Pages Acidaspis quadrimucronata Murchison 2,13. Actinodonta Phillips 9. Actinopteria(Avicula)migrans Barrande. 2, 17. — subdecussata Hall. . . 2, 17. Actinopteria texturata Phillips, i, 2, 7, 17. — cf. texturata Phillips. 7. Pages Ambonychia Hall 24. Atrypa desquamata Sowerby. . . .3,5. Avicula(Actinopteria)migrans Barrande. 18. Aviculopecten perplicatus deKoninck. 33. Avieulopeeten cf. perplicatus de Koninck 5, 33. Byssopteria ? 5, 24. Calceola sandalina Lamarck. ... 3. Chasmops Mac Coy 12. Chonetes hardrensis Phillips. . 5, 31, 32. Chonetes longispina Mansuy. ... 2. Gonocardium sp. ? 2, 22. Conocardium cuneus Hall. . . . 2, 22. — eboraceum Hall. . .22. Cyphapis convexa Corda . . . .2. Gyphaspis cf. convexa Corda. . 2, 13. Dalmanites longicaudatus Murchison . 2, 13. var. Grindrodianus Salter ... 12. Dalmanites longicaudatus Murchison var. orientalisC. Reed. 12. D Discina(Orbiculoidea) ForbesiDavidson, i 7. Discina (Orbiculoidea) cf. For¬ besi Davidson 2,17. Dysodonta nov. gen 1, 9. — Deprati nov. sp. . . 1, 9. Edmondia sp ? 25. Edmondia minima de Koninck. . . .25. — sublamello'sa de Koninck. . 25. Entolium Meek 29. Eotomaria sp. ? 3, 10. (1) Les noms en caractères gras sont ceux sous lesquels sont décrits les genres et les espèces, et les chiffres en caractères gras indiquent la page où se trouve la description. Les noms en caractères ordinaires sont ceux des genres et des espèces considérés comme synonymes ou simplement cités. 38 H. Mansuy. Nouvelle Contribution à la Paléontologie de l'Indochine Favosites Troosti M. E. et H 2, 14. Favcsites cf. Troosti M. E. et H 14. Gomphoeeras ? . Goniophora Phillips. Goniophora sp. ? . 1, 11. 19, 26. 25. Goniophora hamiltonensis Hall. . . 2, 21, Goniophora spatulata nov. sp. . 2,21. Grammysia de Verneuil 5. H Halobia Beneckei Gemmellaro. . . 5, 28. Halobia cf. Beneckei Gemmellaro. 27. Halobia fluxa Mojsisovics . . . .28. Horiostoma Munier-Chalmas. . . .11. — Barrandei Mun.-Chalmas. . 11. L Leptaena depressa de Koninck.. . 31. Lingula loulanensis Mansuy. . . .19. — distorta Sowerby. . • 3i- Lingula muongthensis nov. sp. . 8. — rugosa Dalman. • 31* Lingula tenuigranulata Mac Coy. . . 8. Lingula granulata Phillips . . Loxonema Phillips 10. — Lewisii Sowerby. . 19. Lueina (?) (Paraeyclas) numis- Lingula cf. Lewisii Sowerby . . 19. malis nov. sp 25 Manticoceras iiitumescens • 3- Mierodon ? Hall . 2, 18. Modiomorpha Hall Modiomorpha brevis nov. sp. . 3, 16. Modiomorpha varia Bellings. . 16. MYophorja insequicostata Klipstein. . . . ... Mysidioptera sp. ? . . 27. Mysidioptera Beneckei Bittner. . 27. — fassaensis Salomon. . . 27. M Mytilarca carinata Hall 2, 3, s — chemungensis Hall. . 2, 3i : Mytilarca muongthensis nov. sp. 2, 3- ^ Mytilarca (Plethomytilus) arenacea Hall. 20. — — Knappi Hall. 20. Mytilarca (Plethomytilus) ovi- formis Hall 2, 20, Mytilarca (Plethomytilus) ponderosa Hall 20. N Neomegalodon Gumbel 5, 34. — ? dissimilis Mansuy. . 34, 36. — triqueter Wulff. . . 34. Nucleospira takwanensis Kayser. . . 3. Nucula lyrata Hall 5. 24. Nucula sp. ? aff. N. lyrata Hall. . 24. H. Mansuy. Nouvelle Contribution à la Paléontologie de l'Indochine 39 Orthis sp. ? . : 19. — (SehizoporiaJ resupinata Martin 5, 32. Orthis subcarinata Hall 19. o Orthis tetragona de Verneuil . . . 20. Orthonota Conrad . . , . . . t. Orthonota sp. ? 7- Pachycardia v. Hauer 36. — Plieningeri Broili. . . 36. Palasoneilo Hall 9. Paracyclas Hall 7, 18, 25. Paraeyelas numismalis nov. sp. 5, 25. Pecten (Entolium) Ôbergi Lundgren. . 29. Peeten ( SyncYclonema ) tonki- nensis nov. sp 28. Phillipsia cf. propinqua Mansuy. 5, 33. Physocardia Wœrhmann 35. Pleetambonites rhomboidalis Wilckens var. analoga Phillips . 5,31. Pleurotomaria (Eotomaria Ulrich) sp.? i,10. Poleumita asiatiea nov. sp. Poleumita crenulata Whiteaves . Pomarangina Diener .... Pomarangina cordiformis nov.sp Pomarangina Haydeni Diener. . Productus sp. ? . Productus cora d'Orbigny . — lineatus Waagen . — pustulosus Phillips . — cf. pustulosus Phillips — semireticulatus M artin . — spinulosus Sowerby . Productus cf. spinulosus Sowerby 1, 3, 11. 1, 11. 5, 34, 35- 36. 35, 36. 23, 30. 23. 23. 1, 30. 5- 5, 23- 4, 23. 23. R Rhynchonella borealis Schlotheim . . 15. himaica Diener . . .35. lacunosa Sowerby . .2. laucana Bittner . . . 15, 35. cf. parallel ipipeda Bronn. 3. Rhynchonella procuboides Kayser . .3. — protracta Phillips. . . 2, 15. RhYRehonellacf.protraetaPhillips 2, 15. tonkinensis nov. sp. 15. Rhynchonella yunnanensis de Koninck» 3. Sanguinolites ? 10. Schizodus appressusConrad. . . .2,21. Schizodus chemungensis Hall . 2, 3, 21. Schizodus chemungensis Hall. var. qua- drangularis Hall 2, 21. Sedgwiekia ? ....... 26. — subaequalis nov. sp. 5, 26. Sphenotus solenoides Hall 18. Sphenotus cf solenoides Hall. . 18. Spirifer bisuleatus Sowerby . . 5,30,31,32,33 Spirifer Cabedanus de Vern. et d'Arc h . 2, 18/20. Spirifer crispus Linné 1, 3, 6. Spirifer grandicostatus Mac Coy. . . 24. Spirifer cf. grandicostatus Mac C oy. a . « . . • • » .4,^^' Spirifer mosquensis de Verneuil. . . 32. Spiriferina (Mentzelia) Mentzelii Dunker. 35. StreptorhyneTius crenistria Phillips 5, 3°, 31. Syncyclonema Meek. 5, 29- Syringopora geniculata Phillips. . . 30. Syringopora cf. geniculata Phillips . 30. T Trigonodus sp. ?.. 5, 29. Trigonodus (Cardinia) problematicus Klipstein 29. Tropites subullatus Mojsisovics. 35- TABLE DES MATIÈRES Pages Introduction i I — Contribution à l'étude des faunes paléozoïques et triasiques du Tonkin. ... 6 Schistes à Spirifer crispus, entre Lang-chiet et Ban-Pap 6 Schistes à Dysodonta nov. gen., Poleumita, Gomphoceras, etc., de Ban Hom 8 Grès verts a Dalmanite's longicaudatus, de Lang-chiet 12 Calcaire à Rhynchonelles et Favosites de Lang-chiet 14 Schistes à Modiomorpha brevis nov. sp. , de Ban Hom 16 Schistes a Choneles longispina et Actinopteria texturata, Ngaa-lai à Khey-so 17 Schistes à Spirifer Cabedanus, de Muong-thé 18 Schistes à Mytilarca oviformis, Goniophorci nov. sp., etc., de Muong-thé 19 Schistes à Conocardium de Ban Cai 22 Schistes et calcaires à Produclus et Spirifer, Lang-chiêt à Ban Cai 23 Schistes à Mysidioptera nov. sp. et Halobia cf. Beneckei, de Muong-lum 27 Schistes à Myophoria inaequicoslata, de Muong-thé 28 II. — Faune du Carboniférien inférieur du Tran-ninh 30 III. — Sur la présence du genre Pomarangina Diener, du Trias de l'Himalaya» dans le Trias du Tonkin 34 ^ 1 : ' 1 ] I ■ ' ■ PLANCHE I I •N . (h ■ Planche I Fig. i. — Dalmanites longicaudatus Murchison var. orientalis C. Reed, x 2. Lang-chiet 12 Fig. 2. — Acidaspis quadrimucronata Murchison. 2 a, individu presque entier, x 2 ; 2 b, joue mobile droite, x 2. Lang-chiet 13 Fig. 3. — Cyphaspis cf. convexa Corda, x 2. Lang-chiet. . 13 Fig. 4. — Cyphaspis ? x 2. Lang-chiet 14 pirifer crispus Linné. 5 a, valve dorsale, g. n. ; 5 b, la même, x 2 ; 5 c, valve ventrale incomplète, g. n. ; 5 d, la même, x 2. Entre Lang-chiet et Ban Pap. . 6 Fig. 6. — Orthonota sp. ? Valve gauche, x 2. Entre Lang-chiet et Ban Pap. . 7 Fig. 7. —Actinopteria cf. texturata Phillips. Valve gauche, x 2. Entre Lang-chiet et Ban Pap. . 7 Fig. 8. — Favosites cf. Troosti M. E. et H. Section transversale polie, x 2. Lang-chiet 14 Fig. 9. — Rhynchonella tonkinensis nov .sp. 9 a, b, c, côté dorsal, g. n. ; 9 d-g, côté ventral, g. n. ; 9 h, profil, g. n. Lang-chiet 15 Fig. 10. — Rhynchonella cf. protracta nov. sp. 10 a, côté dorsal, g. n. ; 10 b, c, côté ventral, g. n. ; 10 d, profil, g. n. Lang-chiet 15 Fig. 11. — Microdon } Valve gauche, g. n. Muong-thé 16 Fig. 12. — Lingula muongthensis nov. sp., x 2. Ban Hom 8 Fig. 13. — Dysodonta cf. Deprati nov. gen., nov. sp. 13 a, b, valves droites, g. n. Ban Hom 10 Fig. 14. — Dysodonta Deprati nov. gen., nov. sp. 14 a, valve droite, g. n. ; 14 b, la même, x 2 ; 14 c, valve droite, g. n. ; 14 d, valve gauche, g. 11. ; 14 e, la même, x 2 ; 14 f, contre-em¬ preinte, montrant la structure du test. Ban Hom 9 Fig. 15. — Poleumita asiatica nov. sp. Opercule, x 2. Ban Hom 1 j H. MANSUY : Nouvelle contribution à la Paléontologie de l'Indochine Mém. Serv. géol. de l'Indochine Vol. II; Faso. S. Planche 1 Clichés du Service Photocoll. Mémin, Arcueil, près Paris ■ ■ • ■ ' ^ . r - • ' : . ■'1 ' - •• N;5 . v ' ' ■' , . > ! '' ■ ■ - - . ' . • ■ •; ■ ■ • : . '• ..r ' '• > ■ • ■ ' ... - . ' . \ . - . \ ' ' ■ - Planche II Fig. i. — Poleumita asiatica nov. sp. i a, deux individus montrant la spire ; un troisième (à gauche), montre la contre-empreinte des sillons du dernier tour, x 2; 1 b, c, d, individus montrant la spire, x 2. Ban Hom . . 11 Fig. 2. — Gomphoceras sp. ?, g. n. Ban Hom. . ...... 11 Fig. 3. — Sanguinolites ? Valve gauche, g. n. Ban Hom . 10 Fig. 4. — Modiomorpha brevis nov. sp. Valve gauche, g. n. Ban Hom . Fig. 5. — Pleurotomaria (Eotomaria) sp. }, x 2. Ban Hom Fig. 6. — Loxonema sp. >, g. n. Ban Hom Fig. 7. — Discina (Orbiculoidea) cf. Forbesi Davidson, g. n. Ngaa-lai à Khey-so .... Fig. 8. — Actinopteria texturata Phillips 8 a, b, deux valves gauches, g. n. Ngaa-lai à Khey-so ... 18 Fig. 9. — Sphenotus cf. solenoides Hall. Valve gauche, g. n. Ngaa-lai à Khey-so .... 18 Fig. 10. — Orthis sp. ? 10 a, b ; 10 b, montre les impressions musculaires, x 2. Muong-thé 19 Fig. 11. — Mytilarca (Plethomytilus) ovifurmis Hall. 11 a-e, représentent les contre-empreintes et les moules internes des mêmes individus. Remarquer la plasticité de cette espèce. Sur le même fragmentée schiste, un individu de Schi^odus chemungensis Hall, n. g. Muong-thé F.c. 12. — Mytilarca muongthensis nov. sp., g. n. Muong-thé Fig. 13. — Schi^odus chemungensis Hall. Valve droite, g. 11. Muong-thé 21 16 10 10 17 20 20 H. MANSUY : Nouvelle contribution à la Paléontologie de l'Indochine Mém. Serv. gèol. de l'Indochine Vol. II; Fasc. 5. — Planche II Clichés du Service Photocoll. Mémin, Arcueil, près Paris Centre de Documentation sur l'Asie du Sud-Est et le ^ Monde Indonésien EPHE VIe Section BIBLIOTHEQUE ' - . 1 ' . ' ,• ■ i Planche III Fig. i. —Mytilarca (Plethomytilus) ov if or mis Hall. i a-d, valves droites et gauches, g. n. Muong-thé 20 Fig. 2.— Mytilarca muongthensis nov. sp., g. 11. Muong-thé 20 Fig. 3. — Schi^odus chemungensis Hall. Valve droite, g. n. Muong-thé 21 Fig. 4. — Goniopliora spatulata nov. sp. 4 a, valve droite, g. n. ; 4 b, c, valve gauche, moule interne et con¬ tre-empreinte, g. n. ; 4 d, valve droite, contre-empreinte, g. n. Muong-thé 21 Fig. 5. — Lingula cf. Lewisii Sowerby, x 2. Muong-thé . 19 Fig. 6. — Conocardium sp. ? Valve gauche, g. n. Ban Cai 22 Fig. 7. — Productus cf. spinulosus Sowerby Valve ventrale incomplète, g. 11. Lang-chiet à Ban Cai .... 23 Fig. 8. — Productus sp. ? Valve ventrale, g. n. Lang-chiet à Ban Cai .... 23 Fig, 9. — Spirifer cf. grandicostatus Mac Coy 9 a, valve ventrale, g. n. ; 9 b, valve dorsale, g. n. Lang-chiet à Ban Cai .... 23 H. MANSUY : Nouvelle contribution à la Paléontologie de l'Indochine Mém. Serv. géol. de l'Indochine Vol. II; Fasc. S.— Planche III Clichés du Service Photocoll. Mémin, Arcueil, près Paris I Il 1 • - ■ . : • ■ . ■ ■ j;,J • -'/"V ' ■ . f. '•. •• : - - ' • ■ ' - V V ■ ' • !•< ■ ' _ ' , • S ' ... . .. . • ; • • _ • ■: -■ - .> . . •• • . • . • .. . ■ ' ' • • . . - '. " ■ •>- ■ Planche IV Fig. i . — Spirifer cf. grandicostatus Mac Goy. i a, côté dorsal, g. n. ; i b, profil, g. n. Lang-chiet à Ban Cai . . . . Fig. 2. — Byssopteria ? Valve droite, g. n. Lang-chiet à Ban Gai . . . Fig. 3. — Nucula sp. ? 3 a, c, individus de g. n. ; 3 b, l'un d'eux, x 2. Lang-chiet à Ban Gai . . . , Fig. 4. — Goniophora sp.} 4 a, b, valve droite et valve gauche, g. 11. Lang-chiet à Ban Cai . . . Fig. 5. — LucinaO) (Paracyclas) numismalis nov. sp., g. n Fig. 6. — Edmondia sp. ? Valve gauche, x 2 Lang-chiet à Ban Gai . . . Fig. 7. — Grammysiidae indéterminé, g. 11. Lang-chiet à Ban Cai. . . Fig. 8.— Sedgwickia subaequalis nov. sp. 8 a, b valves droites, g. n. Lang-chiet à Ban Gai . . . Fig. 9. — Sedgwickia ? Valve droite, g. n. Lang-chiet à Ban Cai. . . Fig. 10. — Mysidioptera sp. ? Valve droite, g. n. Muong-lum Fig. 11. — Pecten (Syncyclonema) tonkinensis nov. sp. 11 a, valve gauche, moule interne, g. n. ; 11 b, la même, face in¬ terne, g. n. Muong-thé Fig. 12. — Myophoria inaequicoslala Klipstein 12 a, b, valves gauches, g. 11. Muong-thé Fig. i 3.— Trigonodus sp. ? Valve droite. Muong-thé ....... 23 24 24 25 25 26 26 27 28 29 29 H. MANSUY : Nouvelle contribution à la Paléontologie de l'Indochine Vol. II; Faso. 5. — Planche IV Mém. Serv. géol. de l'Indochine Mil Clichés du Service Photocoll. Mémin, Arcueil, près Paris . . . ■ ï** * Fig. 14. — Syringopora cf. geniculata Phillips. Partie d'une colonie, montrant les tubes de connexion, x 2. Nong-po 30 V Fig. 15. — Chonetes harclrensis Phillips. Valve ventrale, x 2. Nong-po 31 Fig. 16. — Orihis (Schi^opo'ria) resupinata Martin 16 a, individu en g. n. ; 16 b, le même, x 2. Nong-po 32 o ' ' planche v . Planche V Fig. i . — Chonetes hardrensis Phillips. Plusieurs individus réunis sur un fragment de schiste, x 2. Nong-po 31 Fig. 2. — Streptorhynchus crenistria Phillips. 2 a, b, c, valves aplaties, g. n. ; 2 d, l'individu de la fig. 2 c, x 2 ; 2 e, individu vu du côté dorsal, montrant l'aréa ventrale, x 1 1/2. Nong-po 31 Fig. 3. — Plectambonites rhomboidalis Wilckens var. analogii Phillips. Valve ventrale, x 2. Nong-po 31 Fig. 4. — Spirifer bisulcatus Sowerby 4 a, valve ventrale, g. n. ; 4 b, le même, :< 2 ; 4 c, d, e, valves ventrales, x 2 et 2 1/2 ; 4 f, côté cardinal, ><21/2. Nong-po . 32 Fig. 5. — Aviculopecten cf. perplicatus de Koninck. Valve gauche, x 2. Nong-po 33 Fig. 6. — Phillipsia sp. } • 6 a, glabelle, x 2 ; 6 b, glabelle, g. n. Nong-po 33 Fig. 7. — Phillipsia cf. propinqua Mansuy 7 a, pygidium, g. 11. ; 7 b, c, pygidiums, x 2. Nong-po 33 Wjmïmgm à la Paléontologie de l'Indochine Vol. II; Faso. 5. — Planche V H. MANSUY : Nouvelle contribution Mém. Serv. géol. de l'Indochine •" ,-n- ^SISUOTHÉQUÈ Clichés du Service Photocoll. Mémin, Arcueil, près Paris . ■ . ' - • • •*: - ' • ■■ ■ ■ •' «S#® - •/ ; '■^ZÊÊP I ^ ... ..... . :,^:ïO-K3>;;.-r.. ;.-<-r' ' t-afa. - : '.• ',' ■ ;-:'i • ;• A ï" ». > "y A ' • , , ;«•-■ . . i •■ : ■ï. , ; " V . '' «> - ■ f s® ■ :ÉSs-,- V"4: • |'>V> • . v'ïy? .. —"'r-^ : . y- y ±xm. yy. < - .. ..„ •- Slftw • " - : v;y • - " ~ ■.. yyy'v. .'y. -si i * wÊlÈÊKÊÊÊÊiïÊÊÊÊÊÈÊÊÊMÊÊÊê. ■. '■■! '• '. ■>'';<-y:f .'y;''yy,-C'