BSif 6 MÉMOIRES DU SERVICE GÉOLOGIQUE DE L'INDOCHINE VOLUME II FASCICULE I ÉTUDE DES FUSULINIDÉS DE CHINE : ET D'INDOCHINE ET CLASSIFICATION DES CALCAIRES A FUSDLINES (IIe MÉMOIRE) Les Fusulinidés des Calcaires Carbonifériens et Permiens du Tonkin, du Laos et du Nord-Annam PAR J. DEPRAT DOCTEUR ES-SCIENCES GÉOLOGUE PRINCIPAL, CHEF DU SERVICE GEOLOGIQUE DE L'iNDOCHINE syilNiSlft BT- .ila Ct-f-ONit S OFFICE COtaK'AL ..Vf .. ■ai BLiûTH ÈQUE. IIANOI-HAIPHONG * Imprimerie d'Extrême-Orient 19 13 - •>*- allSsii -- :- . ■■-••• " 2^ "■'1 JB^ " 118 - ' ' : ' ':.■ :.-■ ■ v?: -, .. :::. xmmm * A- ' . V . - ' - 1 ' -.:-■' 'à yry v 't*:-' ; , "' ' - Vi x; *• ' f' T - •■ •■■ .■— • - , :• - ^ , . \/tv ..: -, ■ ■ • ■ •: ■ ■ ■ • ■■■■'■. ■ •' ' " - \ * ' " 1g -'C- . ' -■ . ...i :-, A '•••r- : . ■ > ■iU?-ii -.-'A- 1*-«a Sfr 1 ' ■' 5»? ' " ' ' '> t*"®* « ««,1 - .. - M .. ■ ' ■- . - ■ ' ^ ' ' V .' ; : ffiaï " - '-; -aHa--* ■•" • - *ê®SS3§ 333 " r ~ ■-t--.'-< "y.-"-' -, : V; ;,yy'.\y--. •;.. 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DEPRAT DOCTEUR ES-SCIENCES GÉOLOGUE PRINCIPAL, CHEF DU SERVICE GEOLOGIQUE DE L'iNDOCHINE MINISTERE oeû COLONIES] OFFICE COLONIAL ■ BIBLIOTHÈQUE HANOI—HAIPHONG Imprimei ie d'Extrême-Orient 1913 Centre de Documentation sur l'Asie du Sud-Est et le \ Monde Indonésien EPHE VIe Section BIBLIOTHEQUE LES FUSULIN1DÉS DES CALCAIRES CARBONIFÉRIENS ET PERM1ENS DU TODKIN, DU LAOS ET DU NORD-ANNAM MINISTERE DES COLONIES j OFFICE COLONIAL ; • BIBLIOTHÈQUE {h ; ■ ■ ■ ;; : - ' - :•> * i #{ .. ' I ;.! f ■. ' ! : i ; ]"■- 'A A r - : ' ;■ 1 ' - ' ' • ■ ■ " ■ « - ■ i - : .1 ' i , .. -, . / . . 1: .■/! -, pXJ ...i .ij; : , i- W 1 ; , ÉTUDE des FUSULINIDÉS de CHINE et d'INDOCHINE ET CLASSIFICATION des CALCAIRES a FUSULINES II« MÉMOIRE MINISTÈRJ COLONIES OFFICE COLONIAL jy?... : BIBLIOTHÈQUE Les Fusulinidés des Calcaires Carbonifériens et Permiens du Tonkin, du Laos et du Nord-Annam Par J. DEPRAT docteur es-sciences Avant-propos Dans un précédent Mémoire (i) j'ai eu l'occasion de décrire toute une série de Fusulinidés trouvés au Yunnan lors de mes explorations dans cette région ; j'y avais joint la description de quelques espèces recueillies en Indochine et qui étaient déposées dans la collection paléontologique du Service Géologique. Bien que peu de temps se soit écoulé depuis, je me trouve en possession de nouveaux matériaux très abondants et d'un grand intérêt ; une grande partie d'entre eux provient des magnifiques récoltes faites au Laos par nos collaborateurs du Service Géologique, le Commandant Dussault, les lieutenants Magnin et Roux ; d'autres proviennent d'échantillons recueillis par MM. Lantenois et Mansuy ; les autres, enfin, ont été recueillis par moi-même. J'ai pu reconnaître dans les espèces actuellement entre mes mains nombre de formes décrites par moi dans les calcaires carbonifériens et permiens de la Chine méridionale et j'ai eu ainsi la satisfaction de retrouver, en Indochine, beaucoup de niveaux déjà indiqués par moi au Yunnan où je les avais repérés dans les meilleures conditions. Pour le présent travail, je me suis encore occupé moi-même de la taille des échantillons ; j'y ai rencontré parfois cl'asse{ grosses difficultés, en égard à la petitesse de certaines formes appartenant à un genre nouveau, Neofusulinella, si intéressant par saposition dans le phylum des Fusulinidés. Je n'ai figuré, (i) Etude des Fusulinidés de Chine et d'Indochine et Classification des calcaires à Fusulines. Mémoires du Service Géologique d'Indochine. Volume I, fascicule III, année 1912. J. Deprat, Fusulinidés de Chine et d'Indochine en général, dans les planches attenantes à ce Mémoire, cpie les espèces nouvelles ou les variétés ; et poul¬ ies types identiques à ceux que j'ai recueillis au Yunnan et décrits dans le Mémoire précité, je renverrai le lecteur aux planches cluclit Mémoire. . jj ' \ . " Les nouveaux matériaux amassés me permettent cle confirmer ce que j'avançais dans mon Mémoire de 1912, à savoir que les Fusulinidés peuvent constituer des repères très précieux dans l'étude strati- graphique du Carboniférien et du Permien, mais qu'il est absolument nécessaire de s'adresser à cles sections rigoureusement orientées. La richesse des calcaires de Chine et d'Indochine en Fusulinidés est véritablement remarquable. Je connais actuellement y4 espèces réparties entre les genres Fusulina Fjsch., Neofusulinella nov. gen., Palaeofusulina nov. gen., Schwagerina Môll., Doliolina Schellw., Neoschwagerina Yabe. Dans ce nombre, j'ai observé 33 espèces ou variétés nouvelles. La plupart des espèces déjà signalées dans d'autres régions paraissent se retrouver ici. — Comme je crois être actuellement en possession du plus riche matériel qu'on ait jamais pu rassembler au sujet des Fusulinidés, je compte' à la fin de la présente note passer en revue les formes décrites par divers auteurs. J'ai pu me convaincre que bien souvent les Fusulinidés ont été déterminés sans aucune précision, et beaucoup de dénominations, non appuyées de dessins suffisants ou même point accompa¬ gnées de figures, doivent disparaître de la nomenclature. Certaines espèces, comme Schwagerina Oldhami par exemple, espèce créée par Noetling, et qu'on voit citées clans tous les traités de Géologie, doivent être délibérément rayées de la liste des Fusulinidés. Il suffit, par exemple, de regarder la mauvaise figure donnée par Noetling pour voir qu'il a figuré une Fusulinelle d'ailleurs spécifiquement indéterminable ; beaucoup d'autres espèces indûment créées doivent subir le même sort. Nouvelles remarques sur la structure des Fusulinidés 3 I. ■— Nouvelles remarques sur la structure des Fusulinidés A. — Lame spirale et réseau alvéolaire. Cloisons Dans mon Mémoire de 1912, j'ai étudié en détail la structure de la lame spirale imperforée et du ré¬ seau alvéolaire des poutrelles de soutien. Dans la nouvelle série de préparations que je viens d'exécuter, j'ai trouvé la confirmation complète cle ce que j'avais indiqué précédemment; j'ai pu réussir des sections suffisamment minces, dans des exemplaires parfaitement conservés et obtenir de très bonnes photographies. Que la lame spirale soit imperforée, les travaux de M. Henri Douvillé et les miens l'ont mis suffisam¬ ment hors de doute pour qu'il soit inutile d'y revenir (1) ; dans la nouvelle série de photographies que je viens d'exécuter et qui sont jointes à ce Mémoire, un grand nombre d'épreuves le confirment amplement. (Consulter par exemple les photographies 1 et 3, pl. I ; 2 et 5, pl. II ; 2, 5 et 6, pl. III ; 14 et 15, pl. IV ; 1, pl. V ; 2 et 4, pl. VI ; 2. pl. VII ; 2, pl. VIII). Une des meilleures est la photographie 2, pl. VIII, re¬ présentant un fragment de section transversale de Schwagerina pseudo-Verbeeki n. sp., grossi 45 fois : la lame spirale y forme un trait noir nettement ininterrompu. Je n'ai rien de nouveau, non plus, à ajouter sur la structure du réseau alvéolaire et sur la forme des pou¬ trelles dans les différentes espèces. Mes nouvelles préparations m'ont confirmé toutes mes observations antérieures et la photographie 2, pl. VIII, par exemple, de Schwagerina pseudo-Verbeeki n. sp. montre exactement la position du réseau alvéolaire ainsi que je l'avais figuré dans un dessin (2), j'aurai seulement à compléter ma description en indiquant que dans les genres Schwagerina et Doliolina, sensu stricto, une seconde lamelle interne limite le réseau extrêmement fin des poutrelles du réseau alvéolaire, lamelle égale¬ ment imperforée ; cette lamelle très fine apparaît nettement dans la figure 2 de la planche VIII dans laquel¬ le on voit ainsi le réseau alvéolaire limité par deux minces lames entièrement continues, dont l'une, exté¬ rieure, n'est autre que la lame spirale (3). Pour la formation des cloisons méridiennes, mes nouvelles photographies confirment complètement mes descriptions antérieures. Dans aucun cas, je n'ai pu vérifier la notion émise par Schellwien, à savoir que les septa ou cloisons méridiennes semblent formés de deux feuillets. Que l'on considère par exem¬ ple notre photographie 1, planche I, ou la photographie 2, planche VIII, on verra simplement, comme je l'ai incliqué dans mon Mémoire de 1912, la lame spirale se recourber pour former la cloison méridienne en restant tapissée sur sa face interne par le réseau alvéolaire sur toute sa longueur ou en partie seulement. La photographie 2, planche VIII, est à cet égard d'une parfaite netteté malgré le grossissement considé¬ rable et je ne connais pas encore de reproduction photographique aussi nette et ne laissant aucune place à l'interprétation. On remarquera comment 1a. lame spirale s'épaissit légèrement en formant la cloison. C1) Certains auteurs admettent encore la possibilité de perforations. Je ne discuterai pas ce point qui ne peut provenir que de l'examen de préparations insuffisantes. (2) Etude des Fusulinidés de Chine et d'Indochine, etc..., op, cit., p- 5, figure 1. (3) Bien que j'ai observé des quantités très grandes de préparations remarquablement fines et d'individus très bien conser¬ vés, je n'ai jamais pu vérifier l'existence des « Spiralverbin-dungskanal » de Yabe qui ne sont certainement qu'une apparence due à des accidents ou à une conservation insuffisante. 4 J. Deprat. Fusulinidés de Chine et d'Indochine Il me reste, dans cet ordre d'idées, à parler de l'évolution de la cloison chez les Fusulinidés, de nou¬ velles notions étant introduites par suite de la découverte de mes genres Palaeofusulina et Neofusulinella dont j'ai signalé récemment l'existence (i) et particulièrement intéressants par la liaison qu'ils établissent entre les Fusulinelles d'une part et les Schwagérines et Fusulines cle l'autre. Palaeofusulina: Tandis que dans le genre Fusulina la cloison est plissée sur toute la longueur de la coquille, d'un pôle de l'ellipsoïde à l'autre, et plissée dans deux directions rectangulaires de sorte que les cloisons anastomosées délimitent des logettes ovoïdes, clans Palaeofusulina il n'en est pas ainsi ; les cloi¬ sons méridiennes sont droites dans la partie médiane, puis de part et d'autre de l'ouverture buccale uni¬ que, elles se gondolent, mais les plissements au lieu de s'effectuer dans deux directions rectangulaires comme dans Fusulina sensu stricto, ont lieu suivant la perpendiculaire au grand axe de l'ellipsoïde, c'est- à-dire parallèlement au petit axe, et uniquement dans cette direction (fig. i a et 6 du texte). Il en résulte Fig. i. — Plissements cle la cloison méridienne chez Palaeofusulina et chez Fusulina s. str. En a, schéma de la cloison sim¬ plement ondulée de Palaeofusulina ; en b, section longitudinale de la même ; en c, schéma de la cloison de Fusulina plissée clans deux directions rectangulaires ; en d, section longitudinale cle la même. — ls lame spira¬ le, r réseau alvéolaire, c m cloison méridienne. que dans une section longitudinale, cette dernière-recoupant les ondulations de la cloison, celle-ci offre une alternance de pleins et de vides parallèles et rectilignes comme le montrent les figures 8 et 10 de la planche X, ce qui donne une structure très différente de celle que l'on observe dans une section longitu¬ dinale de Fusulina. De plus, les cloisons sont assez peu plissées dans la partie moyenne pour ne pas s'anastomoser, ce qui ne se produit que vers les extrémités de l'ellipsoïde où dès lors la section montre un réseau maillé très régulier comme dans les figures 13 et 14 de la même planche. Le genre Palaeofusulina offre donc, en quelque sorte, une complication de la cloison droite des Fusu¬ linelles, se plissant dans la partie moyenne en ondulations parallèles assez faibles, s'accentuant vers les pôles. Fusulina: La disposition de la cloison méridienne est trop connue pour que j'y revienne et je n'en parle que pour comparaison avec la disposition de celle de Palaeofusulina. Plissées suivant deux direc¬ tions rectangulaires sur toute la longueur, les cloisons méridiennes s'anastomosent plus ou moins étroite- (') Sur deux genres nouveaux de Fusulinidés de l'Asie orientale, intéressants au point de vue phylogénique■ C, R. Acad. Se. t. 154, p. 1548, 3 juin 1912. Nouvelles remarques sur la structure des Fusulinidés 5 ment suivant les espèces et le réseau qui en résulte est plus ou moins compliqué suivant la Fusuline à la¬ quelle on s adresse ; il atteint son maximum de complication dans les Fusulines du groupe de F. complicata Schellwien et F. globosa Deprat, tandis qu'il l'est moins dans les formes du groupe de F. ka/taensis Schwager, ou de F. subcylindrica n. sp. J'ai figuré (fig. i cetd du texte) la disposition de la cloison méri¬ dienne dans une section longitudinale parallèle à celle-ci, en regard de celle de Palaeofusulina, de façon à permettre la comparaison. Neofusulinella : J'avais trouvé ce nouveau genre dans des calcaires rapportés de Ban-na-mat (entre Sam-neua et Luang-prabang) par M. Mansuy ; depuis je l'ai retrouvé très richement représenté dans la partie inlérieure des calcaires du Cammon rapportés par la mission Dussault ; le lieutenant Roux, notam¬ ment, m'a récolté une belle série de calcaire où ce nouveau genre est abondant, tandis que le commandant Dussault en a recueilli également d'un autre type. Dans Neofusulinella dont je connais actuellement trois espèces qui seront décrites plus loin: Neofusulinella praecursor n. sp., Neof. Lantenoisi n. sp., Neof. schwagerinoicles n. sp., les cloisons méridiennes sont complètement planes comme dans Schwagerina et ne sont légèrement plissées qu'aux extrémités, et même ces plissements ne sont guère développés que dans N. Lantenoisi n. sp., et N. schwagerinoid.es n. sp., (fig. 17, 18 et 23, pl. VII); ils sont à peine sensibles dansiV. praecursor n. sp., (fig. 6, 7, pl. VII). Si ce n'était la perforation unique des cloisons, on serait porté au premier abord à déterminer les individus appartenant au genre Neofusulinella comme des Schwa- gérines. Les sections transversales excentriques fig. 14, 15, 16, 22 et les sections tangentielles 8, 9, 19 et 20 de la planche VII ont été données pour montrer la forme plane des cloisons sur tout leur parcours. Schwagerina : Trop connues pour être l'objet de nouvelles remarques, les cloisons planes de Schwa¬ gerina sont identiques à celles de Neofusulinella et seul le nombre des perforations buccales sépare les deux genres. Je n'ai rien à ajouter concernant les cloisons des genres Doliolina, Neoschwagerina sensu stricto et Sumatrina. J'ai observé une espèce de Dolioline offrant des rudiments accusés de cloisons transverses opposées aux côtes basales et que j'ai appelée Doliolina neoschwagerinoides n. sp. pour rappeler qu'elle offre ainsi un type de passage de Doliolina s. str. à Neoschwagerina ; mais dans la structure intime il n'y a rien de particulier à signaler qui n'ait déjà trouvé sa place dans mon Mémoire de 1912. Ainsi on peut considérer que la cloison de Fusulinella a donné naissance : d'une part à la cloison droite de Neofusulinella traversée d'une seule perforation et à celle, droite également, de Schwagerina, mais percée d'ouvertures nombreuses : d'autre part à la cloison faiblement plissée parallèlement au petit rayon de l'ellipsoïde de Palaeofusulina ; cette cloison plissée dans une seule direction donne plus tard, en se compliquant par un second plissement rectangulaire et en se développant davantage, naissance à la cloison méridienne contrariée et gondolée de Fusulina. Je montrerai plus loin que cette exposition n'est pas une simple vue de l'esprit et que les arguments stratigraphiques se chargent de l'étayer. B. — Formes extérieures des Fusulinidés Présence d'une ou de plusieurs ouvertures buccales La découverte des deux nouveaux genres Palaeofusulina et Neofusulinella m'oblige à dire quelques- mots de la forme extérieure des Fusulinidés dans les divers groupes. On sait que dans le genre Fusuli¬ nella la forme extérieure est lenticulaire le plus souvent, mais que de toutes façons l'axe d'enroulement coïncide toujours avec la direction de l'aplatissement. J'ai figuré dans les planches du présent Mémoire une très jolie espèce de Fusulinelle que j'ai appelée par suite de la forme typique de sa section méridienne F. quaclrata n. sp. (fig. 1 à 5, pl. VII). Dans Fusulinella quadrata n. sp. on n'observe plus la forme lenticulaire ordinaire et il y a expansion de la coquille suivant l'axe, de sorte que la Fusulinelle offre la forme d'un court cylindre assez aplati, mais dont la hauteur égale la largeur, sa section méridienne prenant une forme T 6 J. Deprat, Fusulinidés de Chine et d'Indochine presque carrée (fig. i, 2 et 3, pl. VII). J'ai observé des exemplaires à section complètement carrée ; dans d'autres, il y a une légère tendance à un renflement ombilical suivant l'axe. Ces formes nous acheminent vers le genre Neofusulinella, et Fusulinella quadrata n. sp. représente donc un trait d'union entre les Fusulinelles proprement dites à aplatissement axial et Neofusulinella à allongement axial. Cet allongement suivant l'axe est d'une netteté parfaite dans les espèces de Neofusulinella que j'ai découvertes ; il est toujours accusé, puisque dans N. praecursor n. sp., la plus courte, celle qui se rapproche le plus de Fusulinella, le rapport delà longueur à la hauteur est de 1, 8 : 1 ; dans N. Lantenoisi n. sp., il est également de 1, 8 : 1, et dans N. schwagerinoides n. sp. il atteint le rapport de 2,1:1. Par tous leurs autres caractères, ces Foraminifères se rapprochent intimement de Fusulinella, mais cet allongement si net les en sépare malgré tout. Mes photographies fig 6, 7, 8, 9, 17, 19, 20, 23 de la planche VII, mon¬ trent cette forme allongée caractéristique des Néofusulinelles. Dans Palaeojusulina, dont je ne connais encore qu'une espèce, P. prisca n. sp. et qui se rapproche encore si bien de Fusulinella par certains caractères, la forme extérieure aussi est celle d'un ellipsoïde, mais peu allongé, puisque dans les individus offrant le plus d'expansion vers l'ombilic, j'ai mesuré 1,2: 1 ; quelques-uns sont voisins d'être globulaires ; ce genre qui dérive manifestement de Fusulinella et qui est un précurseur dinantien des Fusulines s. str., plus exactement viséen, offre encore une forme ten¬ dant à se rapprocher de celle des premières. Dans Schwagerina on sait que la forme est généralement très voisine d'être globulaire (Schw. prin- ceps Ehrb., Schw. (Verbeekina) Verbeeki Geinitz, Schw. Douvillei Deprat) ou assez nettement fusiforme (Schw. fusulinoides Schellwien). Dans Fusulina la coquille est toujours allongée suivant l'axe de l'ellipsoïde ; la forme la plus ramassée que je connaisse est celle que j'ai décrite comme provenant de l'Ouralien yunnanais (1) sous le nom de Fusulina globosa Deprat et dont le rapport des axes est de 2 : 1. La présence d'une ou plusieurs ouvertures buccales est un important caractère ; cette importance ne peut que s'accroître par suite de l'existence de mon nouveau genre Neofusulinella, car seul, il peut le sépa¬ rer du genre Schwagerina. Dans Fusulinella, l'ouverture est unique ; sa forme varie un peu, tantôt circulaire, tantôt triangulaire aux angles arrondis, tantôt enfforme de fente comme dans Fusulinella quadrata n. sp., ce qui est bien visible dans les figures 1, 2 et 3 de la planche VII ; du reste, comme on devait s'y attendre, la forme de l'ouverture buccale est liée, chez les Fusulinelles surtout, au plus ou moins grand aplatissement de la coquil¬ le sur l'axe d'enroulement et on conçoit facilement que l'ouverture soit plus haute chez les formes les plus aplaties et plus basse chez les formes plus renflées. Dans Neofusulinella dont la coquille, nous l'avons vu, est allongée fortement suivant l'axe d'enroule¬ ment, dont la cloison est droite, et que ces caractères font au premier abord prendre pour Schwagerina, l'ouverture est unique et en forme de fente plus ou moins allongée, très basse chez Neof. schwagerinoides n. sp., chez Neof. praecursor n. sp., un peu plus haute chez Neof. Lantenoisi n. sp. (figures 6, 7, 17, 20 23 de la planche VII). Ce caractère d'une ouverture buccale unique suffit pour séparer absolument Neofu¬ sulinella de Schwagerina, et il faut faire très attention à le distinguer, car j'ai été moi-même induit en er¬ reur au début de mes études, ayant cru d'abord me trouver en présence de Schwagérines un peu allongées. Dans Schwagerina les ouvertures sont multiples, petites, basses et nombreuses chez Schw. princeps Ehrb., chez Schw. Verbeeki Geinitz, etc.. Mais, il existe une forme de transition avec Neofusulinella : on l'observe dans Schwagerina prisca Deprat (2), petite Schwagérine moscovienne pourvue de plusieurs ouvertures, mais en petit nombre, cinq ou six au plus. On peut résumer la question cle l'ouverture buccale de la façon suivante : Dans Neofusulinella, forme dérivée de Fusulinella, la cloison droite reste perforée d'une seule ouverture. (l) Étude des Calcaires à Fusulinidés, etc., p. 22. (fi Loc- cit. p. 41 • Classification actuelle des Fusulinidés ♦ 7 II. — Classification actuelle des Fusulinidés Dans Schwagerina, qui se détache de Neofusulinella au début du Moscovien, les premières espèces telles que Schwagerina priscci Deprat, petite espèce ancestrale, les ouvertures sont en petit nombre. Elles se multiplieront dans les grandes Schwagérines ouraliennes et permiennes. Dans Palaeofusulina nov. gen., autre rameau dérivé de Fusulinella, la bouche est unique, haute, peu large, ce qui la rend presque circulaire comme on peut s'en rendre compte en consultant les ligures 8, 9 et io de la planche X. Dans Fusulina s. str. la bouche unique est toujours en forme de fente, plus ou moins allongée et plus ou moins haute. Il y a des formes à ouverture buccale très courte comme F. pseudobrevicula n. sp. J'ai cherché à mettre en évidence dans une série de figures schématiques (lîg. 2, A à G du texte) les modifications de l'ouverture buccale dans Fusulinella, Neofusulinella, Palaeofusulina, Fusulina et Schwa¬ gerina. Je n'ai pas figuré le terme intermédiaire de Schw. prisca Deprat. Fig. 2. — Figures schématiques montrant la forme et la position de la ou des ouvertures buccales dans les divers types principaux de Fusulinidés : A chez Fusulinella du type normal aplati sur l'axe ; B chez F. quadrala n. sp.; C chez Neofusulinella prœcursor n. sp,; D chez Neofusulinella Lantenoisi ; E Ouvertures multiples chez Schwagerina s. str.; F ouverture unique haute chez Palaeofusulina nov. gen.; G ouverture unique en lente chez Fusulina. — o ouverture buccale ; cm cloison méridienne ; 1 loge initiale. Je n'ai rien à changer à la classification que j'ai donnée dans mon précédent Mémoire, mais je dois la reprendre pour y intercaler mes deux nouveaux genres Palaeofusulina et Neofusulinella très intéres¬ sants par la continuité qu'ils établissent entre les autres genres. Je ne répéterai pas ici les caracté¬ ristiques du réseau alvéolaire dans chaque groupe de Fusulines ; je renverrai le lecteur à mon Mémoire de 1912. .8 J. Deprat, Fusulinidés de Chine et d'Indochine On aura : Palaeofusulina nov. gen. Test imperforé à structure alvéolaire, cloisons plissées uni¬ quement dans le sens du petit rayon, droites' ou presque droites dans la partie médiane de la coquille, anasto¬ mosées seulement à l'extrémité ; réseau alvéolaire à fines poutrelles, ouverture simple, haute et peu large, pres¬ que circulaire. Fusulina FISCI1. Test imperforé à structure alvéolaire, cloisons plissées dans leur partie inférieure et à plis. contrariés ; ouverture simple en fente plus ou moins longue. Palaeofusulina prisca n. sp Type I. Fusulina multiseptata Schellw., F. monti- para Ehrb., F. complicata Schellw., F. globosa Deprat, F. Dussaulti Deprat, F. brevicula Schw., F. Verneuili Môll., F. tchengkiangensis Deprat, F. ventricosa Meek et Hayd., F. uralica Krot., F. Cayeuxi n.sp-, F. subcylindrica n.sp. Type II. Fusulina Margheritii Deprat, F. granum- avenae Roem. F. exilis Schwag., F. crassa n. sp-, F. ambigua n.sp., F. Rouxi n.sp., F. pseudobre- vicula n. sp. Type III. Fusulina regularis Schellw-, F. alpina Schellw., var.fragilis Schellw., var. commuais Schellw., var. antiqua Schellw., F. pusilla SchellwF. Richthofeni Schwag., F. Magnini n. sp. Type IV. Fusulina kattaensis Schwag-, F. pailensis Schwag., F. longissima Môll-, F■ hyperborea Salt., F-gigcintea n sp. Type V. Fusulina tenuissima Schellwien, F. incisa Schellw., F. japonica Gûmbel, F. Lantenoisi Deprat, F. Mcinsuyi Deprat, F. laosensis n. sp., F. parumvoluta n. sp., F. annamitica n. sp. Neofusulinella nov. gen. Test imperforé à structure alvéolaire. Coquille fusiforme. Cloisons méridiennes complètement planes percées d'uneouvertiire médiane unique,basse et en fente.Réseau alvéolaire formé de poutrelles fines. Noefusulinella praecursor n. sp., Neof. Lantenoisi n. sp. Neof. sclmagerinoides n. sp. Schwagerina MÔLLER Coquille à test alvéolaire, sphérique ou fusiforme. Cloi¬ sons méridiennes seules développées, planes, percées d'ouvertures multiples à la base ; réseau alvéolaire à courtes poutrelles à maille très fine. Schwagerina princeps Ehrb., S. Douvillei Dep., S- robusta Meek, S. (Verbeekina) Verbeeki Gein., S- pseuclo-Verbeeki n. sp., S. fusiformis Krot, S. fusulinoides Schellw-, S. (Triiicites) secalicus Say, S. prisca Dep. (Cette dernière formant une transition avec Neofusulinella)- Doliolina SCHELLWIEN. ; -, •• • . r-, » / . Côtes basales transverses caractéristiques- Cloisons méri¬ diennes toujours plus ou moins renflées. Réseau alvéo¬ laire à fines mailles, s'insérant sur la face interne de la cloison. Ouvertures multiples formant rangées à la base. Doliolina lepidaSchwag-, D.pseudolepida Deprat, D. Claudine Deprat, Doliolina Aliciae Deprat, D• Schellwieni n. sp-, D. tieoschwagerinoides n. sp. (Type de transition vers Neosclvwagerina s. str.) Description des Fusulinidés recueillis au Laos, au Tonkin et en Annam 9 Neoschwagerina YAI3E. ' ■ 7 T ' Cloisons secondaires méridiennes entre les cloisons principales, dépendantdirectement de la lame spirale et formées par l'allonge¬ ment d'un groupe de poutrelles du réseau alvéolaire- Cloisons percées d'une rangée d'ouver¬ tures- Côtes basales plus ou moins développées- Neoschwagerina s. str. Côtes transverses basales. Cloisons méri¬ diennes renflées ; fausses cloisons trans¬ verses supérieures s'appuyant sur les côtes basales- Réseau alvéolaire formé de poutrelles longues et fines- Sumatrina VOLZ. Côtes basales développées en cloisons trans¬ verses avec une ouverture médiane- Test alvéolaire avec réseau à larges mailles ; grosses poutrelles renflées, courtes et espacées chez S. Annae, nombreuses et formées de longues et fines poutrelles élémentaires groupées, chez les types de passage aux Neoschwagérines sensu stricto. Neoschwagerina craticulijera Schwager, N. craticulifera var- tenuis Dep.,N. craticu¬ lifera var- grandis Dep., N. globosa Yabe, N. multicir- cumvoluta Dep-, N. megas- phaerica n- sp., N. Marga- ritae n- sp. Sumatrina multiseptata De- prat, Sum. Annae Volz. .25.. Je vais décrire maintenant les espèces de Fusulinidés trouvés jusqu'à présent en Indochine et surtout les formes recueillies dans les dernières campagnes des collaborateurs du Service Géologique, au Laos, au Tonkin et en Annam. Je montrerai ensuite leur distribution stratigraphique. Je ne décrirai en détail que les espèces nouvelles. Pour celles qui sont identiques aux formes décrites dans mon premier Mémoire, j'y renverrai le lecteur. III. — Description des Fusulinidés recueillis au Laos, au Tonkin et en Annam A. — Fusulina fisch. Fusulina multiseptata schellwien 1898. — Fusulina multiseptata Schellwien. Die Fauna des Karnischen Fusulinenkalks. II. Theil. Palaeontographica, XLIY Bd. p 247. J'ai longuement décrit des échantillons de cette espèce recueillie par moi en de nombreux points du Yunnan, et j'ai montré qu'elle était là semblable à la forme décrite par Schellwien dans l'Ouralien des Alpes carniques. J'en ai recueilli dans les calcaires ouraliens de Muong-thé (Tonkin) et j'en ai retrouvé des échantillons semblables dans les calcaires ouraliens de la feuille de Quang-tri (Annam) rapportés par les 10 J. Deprat. Fusulinidés de Chine et d'Indochine officiers du Service géographique. J'en possède également de beaux échantillons rapportés par le Com¬ mandant DussAULTet ses collaborateurs, MM. Roux et Magnin, de la région du Cammon. J'en ai obtenu de bonnes coupes que je crois inutile de figurer, car il y a identité absolue avec la forme yunnanaise et j en ai donné d'excellentes photographies dans mon Mémoire de 1912 (plancheIX). Comme dans les échantillons yunnanais le rapport des axes est de 1 1 3 comme du reste dans la forme des Alpes carniques ; échantil¬ lons de icm, 3 à 1e"1, 8 ; 6 tours au plus ; 1e1' = omm, 7 ; 2e = imm, 5 ; 3e -— imm, 9 ; 4e = 2lïmL 6 ; 5e — 3mm, 4 ; 6e = 3mm, 9. Grosse loge initiale de omm, 4 à omm, 25. Pour la forme des cloisons, leur nombre et la disposition du système embryonnaire, je renvoie le lecteur à la page 17 de mon Mémoire de 1912, a la fig. 9 du texte et aux photographies 12, 13, 14 et 15 de la planche IX du même travail. F. multiseptata existe en Indochine dans les calcaires de Dong-dang (feuille de Lang-son) et de Muong-thé (feuille de Van-yên) au Tonkin ; dans le Quang-tri, dans les calcaires du Cammon, en compa¬ gnie de F. complicata Schellw., F. tenuissimci Schellw., F. laosensis n. sp., F. pseudobrevicula n. sp. Je n'ai pas retrouvé dans ces calcaires la Doliolina Aliciae Deprat que j'avais trouvée au Yunnan dans ce même horizon. Fusulina eomplieata schellwien Pl. III, fig. 8 à 10. 1898. —Fusulina complicata Schellwien. Die Fauna des Karnischen Fusulinenkalks II Theil. Palaeontographica XLIV Bd. p. 249. J'ai retrouvé également en Indochine cette espèce signalée par moi dans la Chine méridionale. Les caractères qu'elle offre sont les mêmes. La forme indochinoise est normalement longue de 10 à I2mm, com¬ me au Yunnan. Le rapport de la longueur à la largeur reste semblable, en moyenne de 5 : 1. La loge initiale offre un diamètre moyen onim, 35. Les valeurs des tours de spire sont les mêmes que jdans l'espèce du Yunnan et de Neumarktl. On observe dans la forme indochinoise la complexité extraordinaire des cloisons méridiennes, si extraordinairement contournées et anastomosées, justifiant l'appellation donnée par Schellwien. (Fig. 8, 9 et 10 planche III). Je prierai le lecteur de se reporter pour les autres détails à la description que j'ai donnée de cette espèce dans mon premier Mémoire et aux figures 10 du texte et 3, 4, 5 et 6 de la planche VII du même travail. Fusulina complicata Schellwien se trouve dans les calcaires du Cammon avec F. tenuissima Schell¬ wien, F. laosensis n. sp., F. pseudobrevicula n. sp., F. globosa Deprat, F. multiseptata Schellwien. Fusulina globosa deprat 1912.—Fusulina globosa Deprat. Etude des Fusulinidés de Chine et d'Indochine, etc. Mémoires du Service géologique de l'Indochine. Vol. 1, fasc. III, p. 22, pl. VI, fig. 5 à 10 et pl. VII, fig. 1 — 2. J'ai retrouvé dans les calcaires du Cammon cette belle espèce que j'avais découverte au Yunnan, et avec la même faune ; seulement elle paraît plus rare dans les calcaires laotiens que dans les calcaires yun¬ nanais du même niveau. Elle offre le même aspect ramassé, globuleux, avec le rapport de 1, 2 : 1 que la forme yunnanaise (fig. 12, page 22 du Mémoire de 1912) ; je n'ai pas observé d'aussi gros échantillons qu'au Yunnan où j'avais observé un échantillon de 2e"1 de long pour 1 cm-76 de hauteur ; la forme indochinoise ne dépasse pas 13™™ de long ; la loge initiale est grosse. Je renverrai à la figure du texte et aux figures des planches du Mémoire précité pour éviter des redites. Description des Fusulinidés recueillis au Laos, au Tonkin et en Annam 11 Le nombre des cloisons est le même que clans le type yunnanais ; elles sont ici aussi très minces, considérablement plissées et anastomosées, le réseau atteignant une grande complication dans la partie ombilicale (fig. 5 à 10, pl. VI et fig. 1 et 2, pl. VII, Mémoire de 191?). Cette espèce est accompagnée de F. tenuissima Schellw., F. multiseptata Schellw., F, complicata Schellw., F. pseuclobreviculci n. sp., F. Iciosensis n. sp. Fusulina exilis schwager 1883. — Fusulina exilis Schwager. Carbonische Foraminiferen aus China uncl Japan (in « China », v. Richthofen). 4 Bd Palaeont. Th. p. 125, pl. XV, fig. 18 et pl. XVI, fig. 4-5. Cette Fusuline longue et grêle, aux pointes arrondies, longue de 8 mm, environ, comme au Yun- nan, offre les caractères donnés par Schwager pour l'espèce citée par cet auteur au Japon et par moi dans la Chine méridionale. Spire formée de 6 à 7 tours, avec lame spirale épaisse : 1er tour — omm, 32 ; 2« — o mm, 60 ; 3e — 1 mm, 02 ; — 1 mm, 39 ; 51'— 1 mm, ^ -, ge — 2 inm; 2g ; — 2 mm, 51. Ces chiffres sont à peu près iden¬ tiques à ceux que j'ai donnés pour la forme yunnanaise. Loge initiale de ouini, 20 de diamètre en moyenne. La forme indochinoise offre, comme celle du Yunnan, de courtes poutrelles renflées à leur partie infé¬ rieure, épaisses, peu nombreuses, 10 au plus entre chaque recourbement de la lame spirale, hautes, clans la région de la bouche, des 2/3 de la hauteur du tour de spire. Pour les autres détails, je renvoie à la page 24 de mon Mémoire antérieur et aux fig. 13 et 14 de la planche VIII du même. Accompagne dans les calcaires du Cammon, F. Margheritii Deprat, Dol. pseudolepidà Deprat, Neoschwagerina globosa Yabe, Sumatrina Annae Volz, Schwagerina Douvillei Deprat ; par conséquent, elle est entourée des mêmes espèces qu'au Yunnan, qu'au Japon où Schwager l'a citée avec des formes permiennes. Je l'ai citée aussi avec la même faune dans les calcaires de Pong-oua (Laos), dans mon Mé¬ moire de 1912. Fusulina Margheritii deprat 1912. — Fusulina Margheritii Deprat. Etude des Fusulinidés de Chine et d'Indochine, etc.. Mémoires du Service géologi¬ que de l'Indochine. Vol. I, fasc III, p. 25, pl. VIII, fig. 9-10; pl. IX, fig. 1. J'ai décrit antérieurement cette espèce très en détail. (Voir op. cit. p. 25). Les échantillons du Cammon sont identiques à ceux du Yunnan et cle Pong-oua (Laos) déjà décrits. La valeur de l'enroulement pour chaque tour est de : 2, 4, 4, 6,6,3; 'e nombre de tours est de 6 à 7. Les rapports d'axes ; 2, 5 : 1. Longueur normale de 7 à 8 mm. Lame spirale et réseau alvéolaire très épais. Le système embryonnaire assez particulier a été représenté par de bonnes figures clans mon premier Mé¬ moire (V. page 25, fig. ib et ic ). Cloisons épaisses et renflées à leur extrémité clans le voisinage de la bouche, comme dans la forme yunnanaise. Comme dans les calcaires gris de la base du Permien supérieur du Yunnan et à Pong-oua, cette espèce accompagne, au Cammon : Fusulina exilis Yabe, Schwag. Douvillei Deprat, Dol. pseudolepidà Deprat, Neoschwagerina globosa Yabe, Sumatrina Annae Volz. 12 J. Deprat- Fusulinidés de Chine et d'Indochine Fusulina granum-avenae roemer 1880. Fusulina granum-avenae Roem. Uber eine Kohlenkalkfauna der Westkiiste von Sumatra. Palaeontographica, T. XXVII, 1880, p. p. 1-11, et Jaarboek van het Mijnwesen 1881, p. 292. pl. I, fig. 2, a, b, c. Cette espèce est assez rare. Les sections se rapportent bien aux figures données par Verbeek ('). La forme laotienne est également pointue, fusiforme, très semblable à la forme de Sumatra, bien que moins longue, comme la forme yunnanaise et ne dépassant pas 10 à 11 mm. Le rapport est de 4, 6 : 1. Il y a 7 à 8 tours. Comme dans la forme de Sumatra et dans celle du Yunnan les poutrelles du réseau alvéolaire sont extrêmement grosses. La loge embryonnaire est sphérique ou ellipsoïdale, très grosse et, comme dans les formes précitées,, atteint jusqu'à o llim, 35. On en observe quelques rares échantillons dans un calcaire gris du Cammon. Fusulina paimmvoluta n. sp. Pl. II, fig. 10-13 et pl. III, fig. 1. j'ai trouvé cette espèce dans un calcaire rapporté par M. Mansuy de Ban-na-mat, sur la route de Luang-prabang à Sam-neua. Cette espèce est longue de 8 nmi, en moyenne, pour 3 mm de hauteur; ce qui lui donne un rap¬ port d'axes de 2, 7: 1. La coquille est légèrement renflée au milieu et va s'atténuant très lentement jus¬ qu'aux extrémités assez fortement arrondies ; sa forme donnée par la figure 3 (texte) est bien particulière et bien qu'elle rappelle un peu celle de F. incisa Schellwien, elle ne peut être confondue avec cette dernière, surtout si on y ajoute les caractères internes très différents. , b Fig. 3 Fig. 3. — Fusulina parumvoluta n. sp. a forme générale de la coquille, grossie x 10. —■ b longueur véritable. —- c et d appareil embryonnaire X 30. Cette espèce offre peu de tours, hauts et croissant rapidement de la manière suivante : rer tour = 0 mnq 72 2e » 1 mm5 20 3e » — 1 mm, 60 4e » — 2 mm, j6 5e » ^2 mm, 80 (1) Verbeek et Fennema ; Descr, géol. de Java et de Madoura, t. II, 1896, p. 1131 et pl. I, fig. 1-10. Description des Fusulinidês recueillis au Laos, au Tonkin et en Annam i3 L'épaisseur de la lame spirale et du réseau alvéolaire est très forte. On trouve : iRr tour omm, 029; au 2e o mm, 072 ; au 3e 0 mm, 079 ; au 4e o mm, 096 ; le 5e donne o mm, 120. Cette épaisseur se vérifie sur les photographies 11 et 13 de la planche II. Les poutrelles du réseau alvéolaire sont longues et fortes et on en compte une quinzaine entre chaque recourbement de la lame spirale formant les cloisons méridiennes. Ces dernières sont assez épaisses et courtes clans la région buccale, assez peu plissées. La bouche est haute et courte et occupe la moitié de la hauteur de chaque tour, ce qui est assez considérable. La loge initiale est particulièrement grosse comme le montrent les figures 10, 11 et 13 de la planche II et la fig. 1 de la planche III. Elle est à peu près régulièrement sphérique et atteint o mm, 48, ce qui est énorme dans cette forme de 3mm seulement de diamètre et ce qui explique la grandeur du iertour. Cet¬ te grosse loge est coiffée d'une série d'autres loges représentées dans les figures c et cl de la figure 3 (texte) auxquelles s'adjoignent des loges latérales disposées comme le montre la coupe longitudinale. Les cloisons des premières loges sont espacées ainsi que le montre la figure c, puis elles se resserrent au con¬ traire ensuite et dans chaque tour n'augmentent que d'une façon très peu appréciable : 20 cloisons au Ier tour, 2 1 au 2e, 23 au 3e, 26 au 4% 28 au y. C'est en étudiant cette espèce que je me suis le mieux rendu compte, bien que j'en fusse déjà bien persuadé, qu'un examen extrêmement précis est nécessaire pour établir la diagnose d'une Fusuline. Au premier abord, j'ai eu l'impression de me trouver en présence d'une forme bien connue de moi, Fusulina incisa Schellwien que j'ai trouvée au Yunnan et qui, à l'examen superficiel, ressemble ou plutôt donne l'im¬ pression de ressembler beaucoup à celle que je décris ici : même épaisseur de la lame spirale, même nom¬ bre de tours ; mais quand on cherche ensuite à identifier les deux espèces, on s'aperçoit que tout est dif¬ férent si l'on a soin de s'adresser à des sections orientées. Cet exemple est si typique que je crois devoir le fortifier par quelques comparaisons. La loge initiale varie de omm, 28àomm, 48 de l'une à l'autre espèce. Dans F. incisa les cloisons sont au nombre de 12, 15, 18, 21 du 2e au 5e tour, tandis que dans F. parumvoluta elles sont au nombre de 21, 23, 26, 28 dans les mêmes tours ; le système embryonnaire est différent dans sa disposition comme on s'en convaincra en consultant la fig. 20e (p. 34 de mon ancien Mé¬ moire) et la figure 3e (texte) ci-jointe qui sont des sections longitudinales. Dans F. incisa les premières cloisons sont assez rapprochées, tandis que dans F, parumvoluta elles sont très rapprochées. Ainsi à l'examen minutieux, cette ressemblance apparente disparaît pour laisser place à des différen¬ ces fondamentales, et il ne reste plus comme caractère commun qu'un vague aspect extérieur semblable et une valeur très voisine dans l'épaisseur de la lame spirale. F. parumvoluta est une espèce bien distincte de toutes les autres. Elle est accompagnée de Doliolina neoschwagerinoides n. sp.'etde Neofusulinella n. gen. Lantenoisi n. sp. qui seront décrites plus loin. Fusulina incisa schellwien 1898. — Fusulina incisa Schellwien. Die Fauna des Karnischen Fusulinenkalks. II. Th. p. 252 ; pl. XVIII, fig. 5-9 et pl. XXII, fig. 2. J'ai retrouvé aussi en Indochine cette espèce des Alpes carniques que j'avais trouvée en abondance au Yunnan. Les caractères sont les mêmes que ceux de la forme yunnanaise, aussi je les résume rapide¬ ment en renvoyant le lecteur à la page 34 du Mémoire cité et aux fig. 4 et 5 de la planche VIII qui l'ac¬ compagne. Coquille petite, franchement arrondie aux extrémités, entaillée de sillons bien marqués ; rapport des axes de 3 : 1. On trouve 5 tours de spire, étroitement enroulés : Ier tour == o mm, 42 ; 2e = o nim, 70 ; 3e ■=. 1 nmi, 11 ; 4e = 1 mm, 62 ; 5e = 2 mm, 30. Ces chiffres sont très voisins de ceux que j'ai donnés pour la forme du Yunnan. Loge initiale ovoïde de o mm, 27 sur o mm, 22. Développement du système embryonnaire absolument identique à celui de la forme de la Chine méridionale. Les autres caractères sont identiques. Dans un calcaire clair du Cammon. 0 J. Deprat. Fusulinidés de Chine et d'Indochine Fusulina ambigua n. sp. Pl. III, fig. 4 à 7. A l'examen superficiel, cette Fusuline se laisserait déterminer soit comme F■ Margheritii Deprat, soit comme F. exilis Schwager. Mais si l'examen approfondi montre quelques caractères communs avec ces deux espèces, par contre, il en est d'autres qui l'en éloignent suffisamment pour justifier la création d'une nouvelle espèce. Fig. 4 Fie. 4. — Fusulina ambigua n. sp. a forme générale de la coquille, grossie X 10. — b longueur véritable. — c forme des cloisons méridiennes et des poutrelles du réseau alvéolaire en section transversale' x 40 (ls lame spirale, r réseau alvéolaire, cm cloisons méridiennes). —d et e appareil embryonnaire X 30. Coquille renflée légèrement au milieu, aux extrémités s'atténuant progressivement et nettement arrondies, sillonnée de fines stries rapprochées (fig. 4 a du texte). Sa longueur clans les plus grands échan¬ tillons atteint 9 à 10 llim. Ordinairement, elle est de 8 111111. Le rapport des axes est de 3 : i tandis que dans F. Margheritii qui lui ressemble un peu, il est de 2, 5 : 1 Le nombre de tours est normalement de 6 : Ier tour == 0 111111, 60 2« » — O mm, 96 3e » = I mm, 4o 4e » = 2 mm, 00 5e » = 2 mm, 60 6e » = 3 mm, 20 La croissance en hauteur est donc très régulière comme on peut le constater en se reportant à la figure 5 de la planche III. La lame spirale et le réseau alvéolaire forment un ensemble assez épais. Au Ier tour on mesure o n1111, 027 ;au 20 o mm, 048 ; au 3e o m'11, 072 ; au 4e 0 mm, 084 ; le 5e donne o mm, C96 et le 6e 0 mm, 084. Le 6e tour est un toursénile comme le montre le brusque abaissement de l'épaisseur. Description des Fusulinidés recueillis au Laos, au Tonkin et en Annam i5 Les cloisons formées par le recourbement de la lame spirale sont minces à leur base et fortement ren¬ flées à leur extrémité dans la région buccale comme le montre la figure 4e (texte). Le réseau alvéolaire en est complètement indépendant ce qui fait rentrer cette espèce clans notre type IL Les poutrelles, longues et grosses, atteignent le tiers de la hauteur du tour de spire. Leur nombre va en croissant car on en obser¬ ve en moyenne 7 au 3e tour entre deux cloisons, 11 au 4e et 15 au dernier. Leur grosseur est en moyenne de o mm, 011. Le nombre des cloisons croît lentement; on en compte 15 au 1e1' tour, 20 au 2e, 26 au 30, 29 au 4e, 39 au 5e, 39 au 6e- La bouche est haute de la moitié du tour de spire. La loge initiale atteint o mm, 28 ; elle est généralement un peu ovoïde. Les figures 411 et 4'' (texte) montrent la disposition du système embryonnaire. Cette espèce ressemble beaucoup, au premier abord, à F. Margheritii Deprat, mais elle s'en distin¬ gue par sa loge initiale beaucoup plus grosse, par le rapport des axes, par la disposition des premières cloisons et des premières loges autour de la loge centrale très différente également dans F. Margheritii, et surtout par la valeur des tours de spire. Elle forme donc une espèce très distincte, mais qui rentre dans le même type par suite de la disposition des poutrelles par rapport aux cloisons et la forme de ces dernières. Fusulina ambigua n. sp. se trouve dans un calcaire.gris du Cammon en compagnie de F.subcylindrica n. sp. Elle appartient au Permien. Fusulina Riehthofeni schwager 1883. — Fusulina Riehthofeni C. Schwager. Carbonische Foraminiferen aus China und Japan (in aChina» V. Richthofen, 4 Bd. Palaeont. Th.) p. 125, pl. XV, fig. 11-17. Coquille de forme identique à l'espèce yunnanaise, bombée, se rétrécissant ensuite très régulière¬ ment de part et d'autre vers les extrémités arrondies et donnant en projection le même profil losangique. Même rapport de 3 : 1. La longueur oscille comme dans la forme chinoise entre 8 ram et 12 mm. La valeur de la hauteur des tours de spire est la même, leur nombre aussi ; ils ne dépassent ordinai¬ rement pas le nombre de 4 ; leur enroulement est rapide. Les cloisons sont minces, droites et rapprochées clans la région buccale ; l'a bouche est haute du tiers de la hauteur du tour de spire, les cloisons méridiennes occupant les deux autres tiers. J'ai compté en moyenne le même nombre de cloisons que dans la forme chinoise, 16, 18, 26 et 34 du 1e1' au 4e tour. Loge initiale sphérique de 0 mra, 20 à o mm, 23 de diamètre. L'épaisseur du réseau alvéolaire, comme dans la forme permienne du Yunnan, est faible au début avec o mm, 017 et croît rapidement pour atteindre o mm, 11 au dernier tour. Comme les coupes centrées longitudinale et transversale que j'ai obtenues de la forme indochinoise sont semblables par tous les caractères à celles de la forme yunnanaise, je renverrai le lecteur à la figure 17 (texte, page 30) et aux photographies 15 et 16 de la planche VIII de mon Mémoire de 1912. J'ai trouvé Fusulina Riehthofeni Schwag. dans les calcaires gris à Doliolina lepida Schwag., Schwagerina Verbeeki Gein. rapportés du Cammon par le Commandant Dussault, c'est-à-dire au même niveau, exactement, qu'au Yunnan. Fusulina Mansuyi deprat 19 1 2.— Fusulina Mansuyi Deprat. Etude des Fusulinidés de Chine et d'Indochine. Mém. du Serv. géol. de l'Indochine. Vol. I, fasc. III, p. 32, pl. VIII, fig. 11, 12- J'ai retrouvé dans les calcaires à Dol. lepida du Cammon cette même jolie espèce que j'ai découvetie en divers points du Yunnan. Comme les échantillons provenant des calcaires du Cammon sont semblables à ceux du Yunnan, je m'abstiens de donner de nouvelles figures et je renvoie à celles que j'ai déjà données. i6 J. Deprat. Fusulinidés de Chine et d'Indochine La coquille est ovoïde avec extrémités très arrondies et un rapport d'axes de 3 : 1. Longueur maximum de 9 mm, pour 3 de hauteur. Surface finement striée, cinq tours dont les hauteurs de spire sont en moyenne : 1er tour = o mm, 50 ; 2e = o mra, 83; 3e = 1 mm, 34 ; 40 = 1 mm, 79; 5e = 2 mm, 30; c'est à dire iden¬ tiques à ceux que j'ai déjà donnés pour la forme chinoise. L'enroulement est assez lent. Cloisons courtes, épaisses, très rapprochées, caractéristiques, incurvées vers l'extérieur; leur nombre augmente rapidement de 12 au iertour, 20 au 2e , 25 au 3e , 35 au 4e , 45 au 5e, comme clans les exem¬ plaires provenant duYunnan. Fente buccale basse. Loge embryonnaire sphérique de omm, 24. Il y a identité absolue entre cette espèce et celle que j'ai rapportée de Chine ; 011 ne peut la confondre avec aucune autre espèce par suite de ses caractères très tranchés. Elle accompagne Schwagerina Verbeeki Gein., Dol. lepida Schwager, Fus. Richthofeni Schwag., dans un calcaire du Cammon. Je l'ai recueillie aussi aux environs de Minh-cam en Annam (Province de Dong-hoi, feuille de Rôn). Bien que je ne puisse donner actuellement de coupe transversale de cette belle espèce, je suis obligé d'en faire une espèce nouvelle parce que les caractères qu'elle olîre lui sont absolument particuliers. C'est une des plus grandes espèces que je possède. Sa longueur atteint jusqu'à 15 mm. Normalement, elle offre 14 mm- de long pour 5 de diamètre, ce qui donne un rapport de 2, 8 : i. Renflée en son milieu, elle s'atténue très lentement pour former des extrémités arrondies telles que les montrent les fig. 3, pl. III et 5a (texte). Fig. 5. — Fusulina annamitica n. sp. a forme générale delà coquille, grossie X 10. — b longueur véritable. —■ c appareil embryonnaire X 40. On compte 6 tours qui s'accroissent en hauteur avec une rapidité très grande, ce qui est une des ca- actéristiques de l'espèce : Fusulina annamitica n. sp. PL III. fig 2 et 3. Fig. 5 1er tour = 0 min, 48 2e » =0mm, 80 3e » _ ] mnq 40 4e » 2 mm, 28 Description des Fusulinidés recueillis au Laos, au Tonkin et en Annam 17 Comme espèces offrant un aussi rapide accroissement, je ne connais guère que F. globosa Deprat, F. multiseptata Schellw., F. complicata Schellw. et F. alpinci Schellw. Je donne les chiffres pour permettre la comparaison : CD >-î O 2e tour 3e tour 4^ CD O —i 5e tour 6e tour 7e tour F. alpinci Scu. . . . 0 mm, 56 0 mm, 99 1 mm, 61 2 mm, 45 3 mm, 20 » » F. complicata Sch. . . 0 mm, 70 1 mm, 20 1 mm, 80 2 111 m, 60 j> » » F. multiseptata Sch. . omm, 70 1 mm, 50 1 ram, 90 2 mm, 60 3 mm, 40 3 mm, 90 » F. annamitica n. sp. . omm, 48 0 mm, 80 1 mm, 40 2mm, 2 8 3 mm, 24 4 mm, 86 » F. globosa Dep. . . . 0 mm, 86 1 mm, 14 2 mm, 80 4 mm, 20 5 mm, 88 7 mm, 28 8 mm 5 Du reste, ce caractère de rapide accroissement est le seul qui rapproche ces espèces, car par ail¬ leurs elles se séparent d'une façon absolue. L'épaisseur de l'ensemble du réseau alvéolaire et de la lame spirale imperforée va en croissant très ré¬ gulièrement et doucement du centre à la périphérie, ainsi qu'en témoignent les chiffres suivants : Epaisseur des parois de la loge embryonnaire = omm, 020 ier tour = 0 mm, 022 2c » ~ o mm, 040 3e » __ o m®, 050 4e » = 0 mm, 060 5e » =0mm, 072 60 » =omm, 081 Commencement d'un 7e » =omm, 094 En somme, l'épaisseur reste constamment assez faible ; les poutrelles du réseau alvéolaire sont très fines, rapprochées et courtes. Les cloisons sont longues dans la région buccale qui est très basse. Leur complication est très grande, mais elles sont très régulièrement plissées et contrariées, de sorte que la section méridienne offre un ré¬ seau assez régulier (fig. 3, pl. 111). Fusulina annamitica n. sp. offre, comme le montre la même figure, les «Connecting lamellae » signalées par yabe(i);cene sont que des intercalations secondaires de septa auxiliaires et comme le montre la fig. 2, très claire malgré le fort grossissement, donnée dans la planche III, ces lamelles, joignant les cloisons principales, ont exactement la même structure que ces dernières, contrairement à l'opinion de Yabe qui, à propos de F. japonica, citant ces lamelles, s'exprime ainsi: « In ad¬ dition to the above, let me remark briefiy on some of the characters of Fusulina, which have been treated in détail by Moller, Schwager and Schellwien. The first thing to be noticed among these characters is the presence of Connecting lamellae, which are found between the septa or between the septa and the wall. They are somewhat diffèrent in nature fromthe ramification ofthe primary septa, common in Fusulina. I lie occurrence of these Connecting lamellae is very inconstant, and probably of 110 great significance. I, once or twice, met with lamellae of this kind in the transverse and longitudinal sections ol F. japonica Gumbel var. from Tomuro, Asogori, prov. Shimonotsuke, Japan (Pl. II, fig. 1). Under the microscope, they appear as dark compact fines quite distinct from the septa,. They may perform the same iunction as the ramifica¬ tions or infoldings ofthe primary septa, or the intercalations ol'auxillary and transverse septa, subdividing the chambers or chamberlels ». Le grossissement donné par Yabe est insuffisant pour qu'on se rende compte de la structure exacte des lamelles en question, tandis que ma figure 2, pl. III, montre leur nature avec précision et qu'elles ne diffèrent en rien des cloisons principales. La loge initiale, sphérique, est petite en proportion des grandes dimensions de la Fusuline : o mm, 20. La fig. 5c du texte montre la disposition du système embryonnaire. Fusulina annamitica n. sp. se sépare de toutes les autres espèces connues par ses caractères. Sa forme plus allongée et la croissance excessivement rapide des tours de spire en hauteur la séparent d'une façon absolue de F. japonica beaucoup plus ramassée et à enroulement lent ; seule la disposition des cloi¬ sons est pareille dans les deux espèces. Elle rentre dans le même groupe que F. multiseptata Schellwien. (1 ) A contribution to the genus Fusulina. Journ. of the Coll. of Science, Tokyo, 1906, vol. XXI, art. 5., p. 5 18 J. Deprat. Fusulinidés de Chine et d'Indochine Je 1 ai observée dans un calcaire ouralien de la feuille de Rôn où je l'ai recueillie près de Minh-cam (province de Dong-hoi, Annara), en compagnie de F. multiseptcita Schellwien. Fusulîna tenuissima SCHELLWIEN Pl. VI. fig. 6-8. 1898. — Fusulina tenuissima Schellwien. Die Fauna des Karnischen Fusulinenkalks. II Theil ; p. 255 ; Pl. XX, fig. 7-9. J'ai retrouvé dans les calcaires ouraliens du Cammon rapportés par nos collaborateurs MM. Dussault, Magnin et Roux, de magnifiques échantillons de cette belle espèce que j'ai déjà indiquée comme très abon¬ dante au Yunnan ( 1 ). La l'orme laotienne atteint des dimensions encore plus considérables que la forme du Yunnan. J'ai indiqué comme provenant de cette région des échantillons atteignant jusqu'à 14 111111 de longueur. La forme indochinoise atteint jusqu'à 18 111111 de long pour 6llim de hauteur ; la longueur normale est de 15 mm, pour 5 llim, tandis que dans celle du Yunnan, la longueur ordinaire est de ioinm. A part ces caractères assez peu importants (2) les deux espèces sont extrêmement voisines. Le rapport de la longueur à la hauteur est constamment de 3 : l comme dans l'espèce que nous avons rapportée du Yunnan. La forme générale est tout à fait caractéristique, presque cylindrique, trapue, particulièrement arrondie aux extrémités (fig. 6a Le nombre de tours de spire est normalement de 7. Je mets en regard les valeurs mesurées dans la lorme du Cammon, dans celle du Yunnan, et je rappelle pour la comparaison les chiffres qu'a donnés E. Schellwien quand il a décrit le type de l'espèce dans les Alpes carniques : Fig. 6. — Fusulina tenuissima Schellw. a forme générale de la coquille, grossie x 10. — b longueur véritable.— c appareil embryonnaire avec loge initiale normale X 35. — d loge déformée X 35. (') Loc• cit. p. 35, pl. VII. fig. 7-11. (2) Je suis absolument convaincu que les dimensions plus ou moins grandes sont, chez les Fusulinidés, un caractère sans aucune valeur spécifique. Description des Fusulinidés recueillis au Laos, au Tonkin et en Annam *9 I forme du cammon II forme yunnanaise III forme carnique Ier tour omm, 00 co omm, 84 omm, 85 2e )) T mm 1 ? '3 I "'m, I3 Imm, 12 3e )) t min 1 9 54 ,mni, 52 I,nm, 54 4e )) 2mm, 03 2n,m, 02 Imm, 96 5e )) 2 mm 56 2mm,50 2nlm, 42 6e )) 0mm 5 1 10 3mm, 02 2mm, 98 7e )) 9mm j 1 64 Les mesures de I ont été prises sur un échantillon dont la loge initiale n'a que omm, 48. Celle-ci est généralement sphérique ; dans les gros échantillons, elle atteint de très fortes dimensions et parfois se mon¬ tre ovoïde. Le diamètre normal est de omm, 45 àomm, 50. J'ai indiqué dans mon premier Mémoire que la forme yunnanaise offre souvent un allongement assez considérable suivant la longueur, donnant les valeurs de omm, 60 et om", 49 pour le grand et le petit axe. Or, j'ai trouvé dans l'espèce du Cammon des échantillons dans lesquels la loge embryonnaire est également déformée, mais l'allongement est normal à l'axe d'allongement de la Fusuline. J'en ai figuré un exemple typique tfig. 6d du texte et fig. 8, pl. VI) dans lequel la loge initiale donne omm, 80 normalement à l'allongement et 0 mm, 32 seulement dans le sens de la longueur de la coquille. Cette déformation entraîne une déformation complète de la disposition des pre¬ miers tours de spire ainsi que le montrent les figures citées ; mais dès le 3e tour la correction s'établit et les tours redeviennent normaux ; de sorte que, sur la forme générale de la coquille, cette déformation ne retentit pas. J'ai donné côte à côte la représentation d'une section à loge normale et d'une section à loge déformée. Cloisons méridiennes épaisses, occupant dans la région buccale les deux tiers de la hauteur; très régulièrement plissées, elles sont au nombre d'une trentaine au 2e tour et de 40 au 6e . Fusulina tenuissima présente un caractère très spécial que je n'ai observé que dans F. Cayeuxi n. sp. et F. crassa n. sp. Il consiste en un épaississement axial remarquable, parfaitement net sur la belle section longitudinale fig. 6, pl. VI. La forme yunnanaise offre un épaississement identique (Mémoire de 1912, fig. 7, pl. VII). J'avais, en étudiant la forme yunnanaise, été frappé de la constance de cet épaississement dans tous les échantillons, mais j'avais été porté à le mettre sur le compte d'un remplissage des loges de l'extrémité par du calcaire amorphe et en quelque sorte accidentel. J'ai pu me convaincre en étudiant F. tenuissima du Cammon, F. Cayeuxi n. sp. et F. crassa n. sp. qu'il s'agit d'un caractère spécifique propre à ces trois espèces et consistant en un gauchissement des cloisons méridiennes qui se tordent sur elles-mêmes en hélice (sans préjudice des plissements) autour de l'axe, de telle sorte qu'une section longitudinale rencontre une superposition de lames successives donnant l'impression de l'opacité complète. Une section transver¬ sale excentrique montrera dès lors ce même épaississement et les vides des loges cesseront d'être appa¬ rents dans l'un et l'autre cas ou du moins seront très réduits quand ils seront visibles (fig. 6, pl. VI). J'étudierai également ce caractère dans F. Cayeuxi et F. crassa. Ce qui montre bien qu'il n'est pas accidentel, c'est qu'il existe dans tous les échantillons de ces trois espèces que je viens de citer et jamais dans les espèces qui les accompagnent. F. tenuissima offre une minceur assez marquée dans la lame spirale des premiers tours. Schellwien a, du reste, usé de ce caractère pour dénommer l'espèce. Cette Fusuline est seule dans certains calcaires avec quelques rares échantillons de Schw. princeps Ehrb. ; dans d'autres elle se rencontre à un autre niveau voisin avec cette Schwagérine, mais aussi avec F. globosa Deprat, F. multiseptata Schellw., F. complicatci Schellw. Fusulina Larctenoisi deprat Fusulina Lantenoisi Deprat. Etude des Fusulinidés de Chine et d'Indochine. Mémoires du Serv. géol. de l'Indochine. Vol. I, fasc. III, p. 33, pl. IX, fig. 2-4. Comme dans les calcaires permiens yunnanais, la forme indochinoise, très petite, ne m'est connue que par des coupes. Mêmes dimensions que dans la forme chinoise : 3 mm de long pour 1 111111 de haut, soit le 20 J. Deprat. Fusulinidés de Chine et d'Indochine rapport 3: 1. Coquille cylindrique avec extrémités brusquement arrondies ; 5 1/2 à 6 tours à enroule¬ ment assez lent, très petite loge embryonnaire o mm, 04 ; cloisons épaisses, incurvées vers l'extérieur, au nombre de 8, 9, 12, 13, 15, 18 du ier au 6e tour. Pour éviter les redites, je renvoie le lecteur à la description et aux figures de cette espèce dans le travail cité plus haut. Fusulina Lcintenoisi accompagne Doliolina lepiclci, F. Richthofeni, etc. dans les calcaires gris du Cammon. Fusulina alpina schellwien var. antiqua schellwien. 1898. — Fusulina alpina Schellwien var. antiqua Schellwien. Die Fauna des karnischen Fusulinenkalks. II Th- p. 244, pl. XVII, fig. 1-4. Pour cette espèce encore, je renverrai le lecteur aux figures et à la description que j'ai données de la forme yunnanaise (1). La coquille est cylindrique, terminée par des extrémités coniques arrondies, forte¬ ment plissée extérieurement. La valeur des tours de spire au nombre de 5 comme dans la forme yunnanai¬ se et celle des Alpes carniques est identique à celle mesurée dans ces dernières : o mm, 5 ; o mm, 9 ; 1 mm, 6 ; 2 mm, 4 ; 3 mm, 1. L'épaisseur de la lame spirale et du réseau alvéolaire est forte. Les cloisons sont droites, renflées et hautes ; elles ne sont pas nombreuses : 12, 16, 20, 29, du ier au 4e tour. J'ai montré dans mon Mémoire de 1912 comment se fait le développement du système embryon¬ naire (fig. 15, page 28). Fusulina alpina se trouve dans les calcaires ouraliens du Cammon au niveau de Schwagerina princeps Ehrb. comme au Yunnan. Je l'ai observée aussi dans un calcaire bréchoïde de la région du Quang-tri, en Annam et dans des calcaires provenant des grandes masses de calcaire ouralien du coin sud-ouest de la feuille de Rôn (Nord-Annam). Fusulina Rouxi n. sp. Pl. IV, fig. 11 à 14. Cette Fusuline est extrêmement abondante dans un calcaire blanc rapporté du Cammon par M. Dussault et où elle est le seul Fusulinidé représenté. Elle est accompagnée seulement de quelques Endothyra. Petite espèce de 3 mm, 85 de long pour 1 mm, 68 dans les échantillons les plus gros, de 2 mm, 45 pour 1 mm, 03 dans les plus petits, ce qui donne 2,3:1 pour le rapport des axes. La coquille est fusiforme, les extrémités sont assez arrondies ; plutôt un peu coniques ; elle est moyennement renflée (fig. 7 a, texte) finement striée. On compte 5 à 5 1/2 tours dont l'accroissement est relativement rapide: Ier tour = o mm, 19 2e » =0 mm, 35 3e » — o nim, 52 4e » =0mra, 79 5e » = J mm) 38 6e demi tour = 1 mm, 68 0) Op. cit- p. 27. Description des Fusulinidés recueillis au Laos, au Tonkin et en Annam 21 c FIG. 7 Fig. 7. — Fusuliua Rouxi n. sp. a forme générale de la coqnille, grossie X 10. — b longueur ordinaire. — c forme des cloisons méridiennes cm et des poutrelles du réseau alvéolaire r X 40. — d et e appareil embryonnaire X 40. L'épaisseur de la lame spirale et du réseau alvéolaire est forte ; elle comprend le 1/4 de la hauteur de chaque tour de spire. La figure 7c (texte) montre la disposition des poutrelles au nombre de 10 à 15 entre le cloisons au 4e tour. L'épaisseur de la paroi est, pour chaque tour, la suivante : Les cloisons ont une forme caractéristique: elles sont le plus souvent droites dans la région buccale, d'abord minces au point de recourbement et dans la première partie de leur trajet, puis elles se renflent modérément et progressivement (fig. 7c, texte). Elles laissent libre le quart inférieur de la hauteur du tour de spire pour former l'ouverture buccale. Assez rapprochées, on en compte 10 au premier tour, 16 au second, 21, 22, 22 aux 3e, 4e et 5e. La loge initiale offre un diamètre de omm, 12. Elle est coiffée par une loge basse en section longitudinales (fig- 7d, texte). Les figures 7e du texte et 14, pl. IV, montrent la loge embryonnaire et les premières loges en section transversale. Par sa petitesse seule, Fusulinci Rouxi n. sp. pourrait être confondue avec F. tchengkiangensis De- prat que j'ai décrite dans l'Ouralien du Yunnan, mais par ses caractères internes elle s'en différencie totalement et ne peut du reste être rapprochée d'aucune autre espèce. Elle caractérise à elle seule un niveau de l'Ouralien du Cammon. Ier tour = 0 mm, 006 2e » =, o mm, 012 3e » = 0 mm, 024 4c » = 0 mm> 042 5e » = o mm, 072 6e demi tour = 0 mm, 042 Fusulina Magnini n. sp. PL II, fig. 1 à 3 Cette jolie espèce nouvelle appartient à un horizon extrêmement intéressant, contenant une Néofusu- linelle qui sera décrite plus loin, placé très bas dans la série des calcaires du Cammon et selon toute vrai¬ semblance dans le Moscovien. 2 a Deprat Fusulinidés de Chine et d'Indochine O C'est une petite espèce de 4tnm, 32 de long pour 2 mm, 23 de haut, dont le rapport des axes est par conséquent de 1, 9: i, ovoïde, aux extrémités très arrondies (fig. 8 a, texte). L'accroissement est moyen. L'épaisseur de la lame spirale et du réseau alvéolaire est considérable pour une si petite espèce : On s'en rendra compte en se reportant à la fig. 3, pl. Il, qui est une section transversale-grossie 40 fois et malgré cela d'une netteté qui ne laisse rien à désirer. Cette même figure montre clairement la forme générale des cloisons, très particulière : elles sont lar¬ ges, terminées en pointe ou en massue et incurvées dans le sens de l'enroulement ; leur épaisseur fait qu'el¬ les empiètent fortement sur l'espace réservé aux loges, dont la section transversale, dans la région buccale, est celle d'une arcade, en voûte régulièrement arrondie. Le réseau alvéolaire très épais accompagne la lame spirale dans son recourbement et la tapisse des deux côtés jusqu'au bas de sa course ; ceci a été mis en lumière dans la figure 8 c, du texte. Cette Fusuline, par les relations du réseau alvéolaire avec la lame spirale, rentre ainsi dans notre type III. Les poutrelles sont extrêmement fines. La loge embryonnaire est sphérique, avec un diamètre deomm, 12. Les figures 8 d et 8 e (texte) montrent la disposition du système embryonnaire en sections transversale et longitudinale. J'y ai compté 6 tours : 1er tour = omm, 26 2e » = omm, 40 3e » =■ omm, 76 4c » = Omm, 96 3e » = 1 mm, 70 6e » = 2 mm, 23 Ier tour ^ o mm, o 14 2e » _ Omm, 020 3e y 0 mm, O23 4e » =omm, 030 5e » _ o mirq 042 6e » = o mm, 046 Description des Fusûiinidés recueillis au Laos, au Tonkin et en Annam Les cloisons sont au nombre de 9 au premier tour, 14. au second. On en compte 18, 18, 24, 25 aux 3° ' 4e i 5e ' et 6° tours. Par la forme des cloisons et des loges, la disposition du réseau alvéolaire, Fusulina Magnini n. sp. s écarte absolument de tous les types déjà décrits et forme indiscutablement une espèce à part. Fusulina pseudobrevicula n. sp. Pl. il, fig 4-9. Espèce renllée en son milieu, aux extrémités larges et rondes, offrant une forme caractéristique (fig. FIG. 9 Fig. 9. — Fusulina pseudobrevicula n. sp. a forme générale de la coquille, x 10.—b longueur véritable. — c l'orme des cloisons méridiennes cm, des poutrelles du réseau alvéolaire r et de la lame spirale ls X 30. — d et e appareil embryonnaire X 30. 9 a, texte). Les plus grands échantillons offrent 6 mm, 6 de long sur 3 de haut, soit un rapport des axes de 2, 2 : t. J'y ai compté normalement 5 tours et parfois un 6e demi-tour. L'enroulement est rapide : 1er tour = o mm, 50 2e » — 0 mm, 69 3e » = I mm, 00 40 »'=imm,5I 50 » =. 2 mm, 16 6e demi-tour = 2 mm, 37 Cette petite espèce présente une assez forte épaisseur dans l'ensemble de la lame spirale et du ré¬ seau alvéolaire, correspondant normalement au quart de la valeur de la hauteur du tour de spire : 1er tour = o mm, 036 2e » = O mm, 060 3e » _ o mm, 072 4e » o mm, 078 5e » =0 mm, 0g6 6e demi-tour = o mm, 084 L'épaisseur est réduite dans le 6e demi-tour qui représente le stade de sénilité. Les poutrelles sont longues, avec la forme d'une massue peu renflée portée par un long pédoncule lin. On en compte de 12 à 15 entre chaque cloison au 4e tour (fig. 9 c, texte). Leur grosseur au 4e tour est de omm,0o8. J. Deprat. Fusulinidés de Chine et d'Indochine Les cloisons sont régulièrement et modérément plissées ; les plis s'atténuent rapidement dans la plus grande partie du tiers moyen de la Fusuline et ne s'accentuent qu'aux extrémités (fig. 4 et 8 pl. II). Dans la région buccale les cloisons offrent la forme de massues fortement renflées à leur base, l'épaississement allant en décroissant vers la courbure de la. lame spirale (fig. 9 c, texte). Les poutrelles du réseau alvéolaire sont indépendantes des cloisons méridiennes. La fente buccale occupe le 1/4 inférieur de la hauteur du tour de spire, la cloison occupant les 3/4 de la hauteur (fig. 9 e, texte). Les cloisons se répartissent de la façon suivante : Ier tour : 9 ; 2e tour : 18 ; on en compte 21 au 3°, 22 au 4° et 23 au 5e ; leur nombre croît par conséquent de façon insignifiante du 20 au 5e tour. La loge initiale est grosse, ovoïde, avec un grand diamètre de omm, 21 (fig. 5 et 7, pl. II). Les loges suivantes sont basses et étroites ; les figures 9, d et e du texte, montrent la disposition du système embryon¬ naire en coupe longitudinale et transversale. Je renverrai également aux bonnes photographies 4, 5, 7 et 9 de la planche II. Par sa forme extérieure F. pseuclobrevicula n. sp., rappelle, mais faiblement, Fusulina brevicula Schwag., dont elle s'éloigne immédiatement par les caractères internes. Dans sa section transversale elle offre une ressemblance avec F. incisa Schellwien, mais elle s'en distingue par les rapports du réseau alvéolaire et de la cloison, par sa forme extérieure, par le rapport des axes qui est de 2, 2 : 1, tandis que dans F. incisa il est de 3 : 1. F. pseuclobrevicula n. sp. appartient à l'Ouralien ; elle est accompagnée de F. incisa Schellw. dans un calcaire du Cammon. Fusulina subeylindrica n. sp. Pl. V. fig. 3-8. Cette nouvelle espèce est une des plus intéressantes des calcaires du Cammon. La roche qui la contient, a été rapportée par le Commandant Dussault. Je crus, au premier abord, en considérant seule¬ ment la forme générale, me trouver en présence d'une espèce du groupe de F. kcittciensis, ou F. pailensis, c'est-à-dire des longues Fusulines subcylindriques de l'Inde retrouvées au Yunnan par M. Mansuy et nous. Mais l'organisation interne est différente cle celle des espèces précitées. a C- !b Is Fig. Fig. 10.— Fusulina subcylinclrica n. sp. a forme générale X 10.— b longueur véritable. - de la lame spirale ls x 40 •—■ d et e appareil emb 10 - c forme des cloisons méridiennes, du réseau alvéolaire r et yonnaire, sections longitudinale et transversale X 30. Description des Fusulinidés recueillis au Laos, au Tonkin et en Annam a5 Fusulina subcylindrica n. sp. offre la forme d'un cigare trapu (fig. 10 a, texte); longuement cylindrique, elle se termine aux deux extrémités par un cône arrondi. La longueur des échantillons est variable, de 15mm^ 1 o avec 3mm,64 de hauteur à 8mm, 4 de long pour 2 mm de haut, ce qui donne un rapport de 4,2 : 1. Les Fusulines cylindriques de l'Inde en diffèrent par leur extrémité complètement ronde au lieu d'être conique et par leur rapport d'axes plus élevé encore puisque F. kattaensis Schwager offre un rapport de 5 : t et que F. longissima Moller atteint 7 : 1 ; F. longissima offre les grandes dimensions de F. subcylindrica n. sp. (Schwager indique i6mm de long pour les échantillons de Omarkheyl) mais la hauteur beaucoup plus faible l'en distingue absolument. J'ai compté 6 1/2 tours clans Fusulina subcylindrica. L'enroulement est très lent (fig. 5, pl. V). 1er tour = o mm, 72 2 e » = 1 mm, 04 3e » — I mm, 4g 4e » =, I mm, g^ 5e » = 2 mm, 68 6e » 3 mnq 7e demi-tour = 3 mm, 64 Un des caractères nettement distinctifs réside dans l'extraordinaire minceur des parois ; cette min¬ ceur se poursuit jusque dans les derniers tours. J'ai mesuré : Parois de la loge initiale = 0 mm, 040 Ier tour— 0 mm, 024 2e » ■= o mm, 024 3e » __ o 028 4e » =. o mm, o3o 5e » =0 mm, 05o 6e » o mm, 084 7e demi-tour = 0 mm, Qqg Le dernier demi-tour offre le stade de sénilité comme le montre du reste l'abaissement de hauteur de la spire (fig. 5, pl. V). Les parois de la loge initiale sont relativement épaisses par rapport à la minceur de la lame spirale et du réseau des poutrelles (fig. 10e du texte et fig. 5, 6, pl. V). Les cloisons sont formées par un recourbement de la lame spirale qui se renfle légèrement et progres¬ sivement vers l'extrémité, mais malgré tout elles restent très peu épaisses. Le réseau alvéolaire accompa¬ gne leur face interne. Elles sont très rapprochées (fig. 5 et 6, pl V.). On en compte 16 au 1e1'tour, 31 au 2e,39 au 3e,40 au 4e,40 au 50,44 au 6e. Elles augmentent ainsi dans de très fortes proportions du 1e1' tour au dernier. Elles sont longues dans la région buccale, laissant ainsi une ouverture haute du 1 /\ du tour de spire seulement (fig. 5 et 6, pl. V et fig. 10c, texte). Elles sont très régulièrement plissées et à grandes mailles comme le montre la bonne coupe tangentielle (fig. 7, pl. V). La loge initiale est ovoïde, très grosse puisqu'elle mesure o mm, 52 de grand axe et o mm, 44 de petit axe. Ses parois sont très épaisses, contrastant avec la minceur des tours de spire ; j'ai mesuré o mm, 040 (fig. 10e du texte et 5 et 6, pl. V). Les loges suivantes sont très basses. Les figures 10 d et e montrent clairement la structure des premiers tours. F usulina subcylindrica n. sp. se distingue surtout par les caractères suivants : enroulement très lent, minceur très grande de la lame spirale et du réseau des poutrelles, grand rapprochement des cloisons, minceur des cloisons, grosseur de la loge initiale et grande épaisseur de ses parois. L'ensemble de ces caractères la sépare des Fusulines cylindriques de l'Inde. Je prierai le lecteur de comparer, pour s'en rendre compte, les photographies que je donne de F. subcylindrica et celles de F. kattaensis Schwager, que j'ai figurées dans mon premier mémoire (op. cit. fig. 5-11, pl. IX). Cette espèce est accompagnée de F. ambigua n. sp. dans un calcaire gris du Cammon. 26 J. Deprat, Fusulinidés de Chine et d'Indochine Fusulina laosensis n. sp Pl. IV, fig. 15-16 et pl. V, tig. 1-2. Coquille un peu allongée, généralement irrégulière, offrant le rapport 3 : i (fig. 11 a, texte). La lon¬ gueur ordinaire est de 8 111111 pour 2 mm, 7 de long. Les extrémités sont très arrondies, comme dans Fus. tenuissima Schellw., mais la partie médiane est un peu renflée, tandis que F. tenuissima Schellw. est cylindrique d'un bout à l'autre. f Fig. 1 1 Fig. 11.— Fusulina laosensis n. sp. a forme générale X 10.— b longueur véritable. — c cloisons méridiennes cm ; lame spirale ls ; poutrelles du réseau alvéolaire r X 40. — d et e appareil embryonnaire X 40. On compte'7 tours : j'ai mesuré dans un échantillon de 7 111111 de long pour 2 rain, 47 de haut : 1e1' tour = o111111, 2 1 2e 3e 4e 5e 6e 7e = o111111, 38 = o111111, 60 = omm, 84 = Imm, 27 = I mm,84 = 2 mni, 47 L'enroulement est rapide. L'épaisseur de la lame spirale et du réseau alvéolaire est assez forte et croît rapidement : Ier tour = 0 ram, 008 2e 3e 4e 5e 6e 7e = onim,oi4 — o mm,024 omm, 040 __ o mm) 072 __ onim, 096 = 0™, 072 Le 7e tour indique un stade de sénilité. Les poutrelles du réseau alvéolaire sont très longues et atteignent jusqu'au tiers de la hauteur du tour de spire ; elles ont en section la forme d'un renflement allongé s'effilant en mince pédoncule vers la lame spirale (fig. ne, texte). » » » » » » 4 Description des Fusulinidés recueillis au Laos, au TonLin et en Annam 27 Pour former la cloison méridienne, la lame spirale reste d'abord très mince pendant la moitié de son parcours, puis elle se rende pour prendre la forme d'une massue arrondie. 11 n'y a pas de rapport entre la cloison et le réseau alvéolaire. On compte de 8 à 12 poutrelles entre les cloisons. Les cloisons laissent dans la partie médiane une hauteur libre du 1/3 environ de la hauteur du tour de spire, constituant l'ouverture buccale. On compte au premier tour 11 cloisons, puis 13 au-2e, 17 au 3", 18 au 4e, 23 au 5e-, 27 au 6°, 34 au 7e. Leur complication est très grande (fig. 2, pl. Y). La loge initiale est sphérique ; elle est petite, offrant omm, 12 de diamètre. La première loge est suivie d'autres loges flanquées ensuite de petites loges latérales. Le développement rappelle celui de F. alpina Schellwien. J'ai figuré en d et e (fig. 11, texte) le développement embryonnaire en sections longitudinale et transversale (Voir aussi les fig. 15 et 16 de la pl. IV). Fusulina laosensis n. sp. accompagne F. globosa Deprat, F. multiseptata Schellw., F. complicata Schellw., dans un calcaire ouralien du Gammon. Ses caractéristiques la mettent à part. Elle offre avec Fusulina complicata quelques rapports en section longitudinale et tangentielle par suite de la complication des plissements des cloisons, mais la ressemblance s'arrête là. Fusulina erassa n. sp. Pl. VI, fig. 1 à 5. Cette nouvelle espèce offre des caractères bien définis. La coquille est extrêmement renflée au milieu et se termine, par contre, par deux extrémités effilées (fig. 12a, texte). La longueur est normalement de 8 mm pour 3mm de hauteur, ce qui donne un rapport de 2, 7 : 1. e Fig. 12 Fig. 12.— Fusulina crassa n. sp. a forme générale de la coquille x 10.— b longueur véritable.— c portion de section transversale médiane de la coquille montrant la forme des cloisons méridiennes et des poutrelles du réseau alvéolaire. — d portion de section transversale excentrique, prise au voisinage de l'axe, montrant l'apparence d'opacité produite par la superposition des cloisons méridiennes due à leur obliquité par gauchissement X 35. — e et f appareil embryonnaire en sec¬ tions longitudinale et transversaleX35. 28 J. Deprat. Fusulinidés de Chine et d'Indochine J'ai compté régulièrement 7 tours : • jer tour == Omm, 38 2e » =0""", 57 3e » = 0"'m, 91 4e » = im ", 32 5c » = il»'", 82 6e p = 2mni, 35 7e » ==' 2mm, 97 L'accroissement se fait avec une rapidité moyenne. L'épaisseur de la lame spirale et du réseau alvéolaire est faible dans les premiers tours, mais croît assez vite. iei> tour = omm,oi 8 2e » = Omm,026 3e » = 0mm,048 4e » = omm,o52 5 e » = omm,0 72 6e » = omm,o96 7e » •= omm,o96 Il n'y a pas d'accroissement dans le dernier tour. Les poutrelles sont semblables à des baguettes droites, sans renflement à la partie libre, il y en a 8 à 12 entre deux cloisons. Leur longueur équivaut au quart environ de la hauteur des tours de spire. Les cloisons vont en s'épaississant de façon très régulière depuis le point d'inflexion de la lame spirale jusqu'à l'extrémité libre souvent tronquée brusquement (fig. 12 c, texte). Elles laissent libre le tiers inférieur du tour de spire pour former l'ouverture buccale qui est très courte. Elles sont au nombre de 15 au 1er tour, 15 au 2e, 20 au 3e, 28 au 4e, 31 au 5e, 40 au 6e, 40 au 7e. Fusulina crassa n. sp. offre le même caractère que celui signalé par nous pour Fusulina tenuissima Schellwien ; il consiste dans un épaississement axial bien net, visible dans la photographie 1, pl. VI, qui représente une section longitudinale complète. Si l'on prend des sections transversales en dehors du plan médian de symétrie, on retrouve également ce même épaississement dans lequel les loges semblent disparaî¬ tre ; la photographie 5, pl. VI, représente une section transversale prise à un tiers de la distance qui sépare le plan médian de l'extrémité : on y voit aussi un épaississement remarquable envahissant toute la partie centrale. Cet épaississement apparent est simplement dû au gauchissement d'ensemble des cloisons à l'extrémité de chaque circonvolution ; j'ai déjà montré à propos de F. tenuissima comment ce gauchisse¬ ment en hélice fait que, dans une section, soit longitudinale, soit transversale, les recouvrements donnent l'impression d'un plein. Ce mouvement de gauchissement ne se produisant qu'à l'extrémité de chaque tour successif, on se rend compte comment l'opacité se produit dans la région axiale de l'ensemble de la coquille. Cet épaississement est un caractère spécifique de F. crassa aussi bien que de F. tenuissima. La loge initiale est ovoïde, avec om'n,26 de grand axe et omm, 19 de petit axe. Les figures e et f (fig. 12, texte) montrent la disposition de l'appareil embryonnaire. Cette Fusuline, par ses caractères qui lui sont absolument propres, ne peut être confondue avec aucune autre et constitue bien une espèce distincte. Elle appartient à un niveau permien où on la rencontre avec Fusulina gigantean. sp., Doliolina pseuclolepida Deprat, Sumatrina Annae Voez. Les échantillons nom¬ breux que j'ai étudiés proviennent de Pong-oua (Laos) ; ils appartiennent à un niveau différent de celui qui, avec Sumatrina Annae Volz, Doliolina pseuclolepida Deprat, Neoschwag. globosa Yabe contient Fusulina exilis Schwag. et Fusulina Margheritii Deprat, Description des Fusulinidés recueillis au Laos, au Tonkin et en Annam 29 Fusulina gigantea n. sp. Pl. I, fig. 1-6. Cette Fusuline se distingue de prime abord par ses dimensions inusitées. Les échantillons de petite taille atteignent 15 mm de longueur pour 5 mm de hauteur. J'en ai observé un de 21 mm de long pour 7 mni de hauteur. Ces chiffres donnent un rapport de 3 : 1. La coquille offre un aspect régulièrement fusiforme avec des bouts très arrondis (fig. 13a, texte). J'ai obtenu une belle section longitudinale complète d'un échantil¬ lon de 15 mm de long et l'ai figuré dans la photographie 2, pl. 1. Fie. 13 Fig. 13.— Fusulina gigantea n. sp. a forme générale grossie 8 fois.— b cloisons méridiennes et poutrelles X 25.— c et d grosseur naturelle.— e et f appareil embryonnaire en sections transversale et longitudinale. Cette belle Fusuline offre 6 tours de spire dont l'enroulement est plutôt lent, (fig. 1,2 et 3, pl. 1). Etant donné le diamètre énorme, la hauteur des tours de spire est considérable par su;te de leur petit nombre. J'ai mesuré sur un échantillon de 16 mm, 80 de longueur et 5 mm, 60 de haut : Ier tour — 1 mm ? 48 2e » = 2 mm î 12 3e » = = 3 mm 5 28 4e » = 4 mm 28 5e ■>1 = 5 mm •> 00 6e » = 5 mm î 60 3o J- Deprat. Fusulinidés de Chine et d'Indochine On remarquera les énormes dimensions du ier tour, dues au diamètre véritablement inusité de la loge initiale. L'épaisseur de la lame spirale et du réseau alvéolaire est très grande ; il suffit de jeter un coup d'œil sur la photographie i, pl. I pour s'en rendre compte ; cette épaisseur est en proportion avec les grosses dimensions de la Fusuline. J'ai mesuré sur un échantillon de 5 mm, 50 de diamètre, soit de 16 mm, 50 de longueur : I er tour = O T™, 048 2e » II O 3 O vo ON 3e » = 0 mm, 108 4e » __ o mnrq t 32 5e » = O mm, 280 6e » = 0 111111, 120 Ces chiffres sont inusités. On ne connaît pas actuellement, que je sache, d'autre Fusulinidé offrant au 39 tour une paroi d'un dixième de millimètre d'épaisseur et de près de trois dixièmes au 5e On remarquera que l'épaisseur diminue considérablement au 6e tour qui offre le stade de sénilité. Les cloisons ont une forme très particulière rappelant celles de F. kattaensis Schwag. La lame spirale, pour les former, s'incurve très fortement et le réseau alvéolaire se poursuit sur la face interne de la lamelle (fig. 13 b, texte). On distingue cette structure même sur le photographie 1, pl. I dans les parties claires à droite, où la lame spirale et les poutrelles, très grosses, se voient avec netteté. Les cloisons sont extrêmement rapprochées et leur nombre augmente avec une grande rapidité d'un tour à l'autre : 1e1' tour = 11 cloisons 2e » = 22 » 3e » =31 » 4e » =41 » 5e » __ 47 » 6e » = 55 » Dans la région buccale les cloisons ne sont pas très longues et laissent à l'ouverture buccale la moitié de la hauteur du tour de spire (fig. 13 b, texte). Elles sont assez régulièrement plissées, sans trop de complications comme le montrent les belles photographies 2 et 3, pl. 1. La fente buccale visible dans deux tours de la figure 2, pl. I offre une longueur égale au 1/10 de la longueur totale. Un des caractères les plus intéressants de Fusulinagigantea réside dans les dimensions de l'appareil embryonnaire. La loge initiale n'est pas sphérique, elle est en section transversale presque quadrangulaire, en section longitudinale elle est circulaire. J'ai obtenu dans les deux cas d'excellentes photographies, parfai¬ tement nettes (fig. 5 et 6, pl. I). Les figures e et f (fig. 13, texte) les montrent également. Dans sa plus grande longueur la loge initiale d'un exemplaire de i6,mm6o de longueur et de 5,mm6o de diamètre offre une longueur de omm,9Ô sur omm,6o pour le petit diamètre ; c'est, je crois, la seule espèce offrant une loge embryonnaire de près d'un millimètre de grosseur. Cette première loge est suivie d'une deuxième très grande qui la coiffe à demi (fig. 13 e et f, texte). F usulina gigantea n. sp. se distingue à première vue de toutes les autres espèces de Fusulines. Ses principaux caractères sont : ses dimensions extérieures énormes, la grosseur inusitée de son appareil em¬ bryonnaire, la forme des cloisons et les relations du réseau alvéolaire avec elles, la hauteur de la bouche, le petit nombre de tours et leur hauteur, le grand nombre de cloisons, l'épaisseur considérable de la lame spirale et du réseau alvéolaire. Cette grosse Fusuline provient des calcaires de Pong-oua (Laos), mais elle appartient à un niveau caractérisé par elle et par Fusulina crassa n. sp., Neoschwagerina globosa Yabe, Doliolina pseudolepida Deprat, Sumatrina Annae Volz. Description des Fusulinidés recueillis au Laos, au Tonkin et en Annam 31 Fusulina Cayeuxi n. sp. Pl. IV, fig. i-io J'arrive à une des espèces les plus intéressantes de la série que j'étudie, car elle présente des carac¬ tères tout à lait particuliers qui la distinguent essentiellement de toutes les formes que nous connaissons, et par ailleurs elle se montre comme une forme répandue et très caractéristique d'un niveau bien défini au Yunnan et en Indochine, le niveau à F. multiseptata si riche en formes de toutes sortes. >CTT"T>*w - -XTX>~\y ra FIG. 14 Fig. 14.— Fusulina Cayeuxi n. sp. a forme générale de la coquille X 10. —- b longueur véritable. — c forme des cloisons méridiennes; réseau alvéolaire r ; ls lame spirale x 20. —d et e sections longitudinale et transversale X 35.— f loge déformée en section transversale X 35.— g portion de section transversale excentrique voisine de l'axe, montrant l'apparence d'opacité et de réduction des loges, due à la superposition des cloisons méridiennes résultant de l'obliquité causée par leur gauchissement x 35. Par sa forme extérieure F. Cayeuxi n. sp ressemble d'une façon frappante à F. tenuissima n.sp., c'est la même forme cylindrique, terminée par des extrémités complètement arrondies. Il suffit, pour en juger, de comparer les deux figures 6 a et 14 a du texte. Le rapport des axes est également semblable, 3 : 1 dans les deux espèces. Une première différence existe si l'on s'adresse aux dimensions respectives des deux espèces. Nous avons vu que F. tenuissima est susceptible d'atteindre de grosses dimensions, de telle sorte que les plus grands exemplaires de F. Cayeuxi n. sp. égalent les plus petits échantillons de F. tenuissima Schellw. Cependant une confusion est encore possible, en ce sens que l'on peut prendre un gros échantillon de F. 3a J. Dcpral. Fusulinidés de Chine et d'Indochine Cciyeuxi pour un petit exemplaire de F. tenuissima, si l'on se borne à l'examen de l'extérieur de la co¬ quille. Mais les différences entre les deux espèces s'accusent vivement dès qu'on s'adresse à la structure interne. Les gros échantillons de F. Cayeuxi n. sp. mesurent 8nm de long pour 2,mm 7 de haut. On compte 5 à 7 tours d'après la grosseur des échantillons. J'ai mesuré comme valeur de hauteur dans les tours de spire, pour un échantillon de 7n,ni,32 de longueur, les chiffres suivants. Je mets en regard les valeurs afférentes à Fusulina tenuissima Schellw. afin de montrer les différences internes de ces deux Fusulines si semblables extérieurement : F . CAYEUXI n. sp. F- TENUISSIMA F. TENUISSIMA F. TENUISSIMA (Yunnan) (Ciiiiiiiion) (AI|1, ■s eunuques) Ier tour = omm,36 omm,84 omn,,83 omm,85 2e » = omm,52 in,m, 13 ,11111,13 1mni, 12 3e » omm,9i I mnl,52 1 n,m,54 1 ""11,54 4U » ----- Inm',24 2mn,,02 2n"ll,03 1 ">'",96 5e » —- imm,56 2mn\5o 2mm,56 2mm,42 6e » — = 1mni, 89 3mm,02 3""", 10 21111,98 7° » =■ 2nnm,23 3""",64 On voit de suite avec quelle lenteur se fait l'accroissement dans F. Cayeuxi n. sp.. Dans les derniers tours, il n'augmente pas et s'accroît ainsi : du 3e au 40 — o,mm33 ; du 4e au 5e — o,ram32 ; du 5e au 6e — o,mm33 ; du 6e au 7e — o,mrl134. Je connais peu d'espèces où l'enroulement se fasse avec une pareille len¬ teur et ceci est un caractère fondamental, (Voir les figures typiques à cet égard : phot. 3,4,5,6, 7 pl. VI). J'ai observé fréquemment dans F. Cayeuxi des déformations intéressantes de la loge embryonnaire. J'en ai donné un bel exemple dans les photographies 5 et 7 de la planche IV, où l'on voit la loge initiale allongée très fortement dans le sens normal à l'allongement de la coquille. Il est intéressant de remarquer que cette déformation a nettement influé sur le développement entier de la coquille, la forme générale subissant un aplatissement marqué parallèlement à l'allongement de la loge initiale, de sorte que la Fusuline devient un ellipsoïde à 3 axes au lieu d'un ellipsoïde à 2 axes. La valeur des tours de spire change alors. J'ai mesuré dans un échantillon déformé : Ier tour — omm,5o 2e » = omn\69 3e » = on"",95 4e » _ 1111111,29 5e » = inim,68 6e » = 2mm,01 7e » = 2nil1l,44 F. Cayeuxi présente encore un caractère essentiel résidant dans la minceur extrême des parois. C'est la Fusuline qui, à ma connaissance, offre la plus faible épaisseur dans l'ensemble de la lame spirale et du réseau alvéolaire. J'ai mesuré : Ier tour = omn,,oi8 2° » = On"",022 3e » = 0nim,024 4e » = omm,034 5e » .= o"lm,042 6e - » = Onm',042 7e » = On,n',042 Description des Fusulinidés recueillis au Laos, au Tonkin et en Annam 33 Les cloisons sont très minces et courtes dans la région buccale de sorte que l'ouverture égale la moitié de la hauteur du tour de spire (fig. 14c, texte).On compte dans la région médiane: Ier tour= 9 cloisons ; 2e = 22 ; 3e = 29 ; 4° = 29 ; 5e = 29 ; 6e = 31 ; 7e ■= 32. On voit que le nombre des cloisons n'augmente, saut aux deux premiers tours, que de façon absolument insignifiante, ce qui concorde avec l'accroissement nul de l'enroulement. Fusulina Cayeuxi offre, très développé, l'épaississement axial en sections longitudinale et transver¬ sale, et d'une façon constante. Les figures 2, 8, 9, 10 de la planche IV, prises dans quatre individus diffé¬ rents, le montrent d'une façon nette. J'ai indiqué, dans la figure 14 g du texte, comment cet épaississement est dû au gauchissement des cloisons vers l'extrémité du fuseau dans chaque tour de spire, par le même mécanisme que dans F. crassa n. sp. et F. tenuissima Schellwien. Pour en terminer avec cette belle espèce, il me reste à parler du système embryonnaire. La loge initiale est très grosse, eu égard aux dimensions plutôt moyennes de l'espèce ; elle n'est jamais sphérique et l'allongement a lieu tantôt dans le sens de la longueur de la coquille, tantôt normalement, ce qui amène alors la déformation par aplatissement signalée plus haut. J'ai mesuré pour les plus gros échantillons 0 mm, 48 sur o mra, 40 ; pour les plus petits : o mm, 40 sur o mm, 32. Par contre les valeurs respectives des deux axes peuvent varier entre des limites énormes dans les formes à loge très allongée dans le sens normal à l'axe ; ainsi, dans l'exemplaire photographié fig. 5 et 7 pl. IV, l'écart est compris entre o mm, 85 de longueur et o mm, 32 de petit axe. Les photographies 1,2,3, 5, 6, 7, pl. IV montrent les relations du système embryonnaire et de l'en¬ semble de la coquille. La loge embryonnaire est coiffée d'une seconde loge semi-lunaire, très basse ; la figure 14 d, du texte, montre comment se présente le système en coupe longitudinale. Les figures 14 e et f, du texte, montrent comment est disposée la première loge de la spirale sur la loge embryonnaire et com¬ ment dans le cas de la déformation de la loge initiale la première loge spirale s'allonge également ; les loges suivantes sont beaucoup plus courtes. Fusulina Cayeuxi n. sp. se distingue, en résumé, par les caractères essentiels suivants qui, spécifique¬ ment, la détachent de toute autre espèce par leur ensemble : épaississement axial, minceur extrême des cloisons et de la lame spirale, grosseur de la loge initiale, forme du système embryonnaire, enroulement exceptionnellement lent de la spire, hauteur de l'ouverture buccale, augmentation à peu près nulle des cloisons. Elle offre des caractères qui la rapprochent de F. tenuissima Schell ; ainsi l'épaississement axial, la minceur de la lame spirale, la grosseur de la loge embryonnaire la placent dans un groupe dont les espèces offrent des affinités entre eiles, mais la valeur des tours de spire, les dimensions générales, la min¬ ceur beaucoup plus considérable de la lame spirale et du réseau alvéolaire dans F. Cayeuxi n. sp. les séparent en deux espèces bien tranchées. F. Cayeuxi n. sp. est accompagnée dans le même niveau ouralien par Fusulina complicata Schellw., F. tenuissima Schellw., F. globosci Deprat, F. laosensis n. sp., F. multiseptata Schellw., etc. Je résume dans le tableau suivant les propriétés de toutes les Fusulines que j'ai décrites dans mon mé¬ moire de 1912 et dans celui-ci. 34 J. Deprat. Fusulinidés de Chine et d'Indochine PROPRIÉTÉS DES FUSUL1NES DE LA CHINE MÉRIDIONALE ET D'INDOCHINE ESPÈCES RAPPORT DIMENSIONS NOMBRE de tours ÉPAISSEUR de la lame spirale et du réseau alvéolaire ACCROISSEMENT CLOISONS MÉRIDIENNES FENTE buccale SYSTÈME embryonnaire Fusulina multisep- lata schellw. 3 : i icm à icm, 8 6 pour A — .mm 4 Mince Très lent Nombreuses: 46 au 5e tour ; très plissées et anastomosées ; loges hautes et étroites. Etroite et basse. Loge initiale sphé- rique de : omm,40 à omm,25 F. complicala schellw. 2 : i au ier tour 3 : i au 3e et 4 : i au 4e 9 à 14lnm 4 pour d = 2mm,6 onlm,i au 30 tour Rapide Cloisons extraordinairement anastomosées ; loges nombreuses, hautes, étroites. Etroite et basse. Sphérique : 0mm,35 F■ brevicula schellw. 2 : i 4 à 6mm 5 pour d= 2" m,2 omm, 1 au 4e tour Moyen Cloisons incurvées, peu plis¬ sées, épaisses. Assez haute; 1/4 de la longueur- Sphérique : Qmm ^ F. Dussaulti Deprat. 2 : i 6min,5 à 9mm 7 pour d = jmm ,, omm,t2 ; poutrelles de omm,02 Très lent. Courtes et espacées ; très minces ; légèrement obliques, à peine plissées ; 40 au 5" tour, loges hautes. Haute et étroite. Sphérique : omm, 15 F. tchengkiangensis Deprat. 2,5 : i 2mm,8 4 pour d= jmni o"'m,04 Moyen Cloisons épaisses ; 25 au 3'' tour ; peu plissées. Basse et longue. Sphérique : omm,i4 F. globosa Deprat. 1,2 : i 8mm à 2CI" 7 pour d= 8m,11,05 o""",i i à partir du 4e tour. Très rapide Cloisons très plissées et anas¬ tomosées ; 60 au 5e tour ; minces. Loges hautes et irrégulières. Basse et étroite. Grosse loge sphéri¬ que : omm,6 pour d= ,6 mm, 25 ; omm,56 pour d= 8mm,05. F. exilis Schwag. 3,3 : 1 8nlm à icm,5 7 pour d= 2mm, 55 omm,07au 4" tour, poutrel¬ les courtes, épaisses, o""",oi ; renflées à la base. Très lent. Courtes et renflées à la partie inférieure ; peu nombreuses et épaisses ; peu plissées. Basse et étroite- Loge sphérique : omm, 21 F. Margheritii Deprat. 2,5 : 1 7 à iomm 7 pour d= 2mm,8o omm,07 aux 5e et 6e tours. Grosses poutrelles très renflées. Très lent. Cloisons épaisses très ren¬ flées; 21 au 6e tour ; peu plis¬ sées. Basse et longue. Loge initiale ellip¬ tique de omm,i8 suivied'unegran- de loge semilu- naire- F. Richthofeni Schwag. 3 ■ ' f™ à I2mm 4 pour d — 2mm,io o""",oi au 1e1' tour et omn,,n au 4e. Rapide Cloisons minces, droites et rapprochées; 34 au 4e tour. Assez haute et courte. Sphérique : 0mm ,23 F. regularis schellw. 2,5 : 1 gmm 5 pour d = 2mnl, 10 ommo84 au 50 tour. Poutrelles épaisses et bifurquées;omm,o9àolm",i Assez lent. Courtes et droites, peu plis¬ sées, extrémité renflée, 25 au 5e tour. Large, 1/3 de la longueur au dernier tour. Sphérique : 0mm,22 F. granum-ctvenae Roem. 4,6 : 1 1 2mm 8 pour d = 4mm, 1 o""',i aux 7e et 8e tours. Grosses poutrelles renflées Très lent. Cloisons épaisses et renflées, plissées moyennement, 28 au 5e tour. Basse, 1 /4 de la longueur. Sphérique ou ellip¬ soïdale- Grosse : omn,,35- Description des Fusulinidés recueillis au Laos, au Tonkin et en Annam 35 ESPÈCES . RAPPORT DIMENSIONS NOMBRE de tours ÉPAISSEUR de la lame spirale et du réseau alvéolaire ACCROISSEMENT CLOISONS MÉRIDIENNES FENTE buccale SYSTÈME embryon naire F. alpina var. antiqua Schellw- 3-3 "• 1 rarement 4: 1 iquui1 5 pour d= 3mm,20 o""1!,09à partir du 4e tour. Epaisses poutrelles de o""",oi5. Moyen Cloisons droites, longues, peu plissées, 29 au 4e tour. Basse. Sphérique; omm,25, parfois un peu déformée. F. kattaensis Schwag. 5 : 1 IO™ 6 g- pour d=",mm, 40 om"\o4 au 6e tour. Très lent. Très courtes, incurvées, don¬ nant des loges arrondies en haut; 25 au 6e tour. Occupe 1/8 de la longueur. Ovale: omm, 16 pour omi", 13 à omm,20 pour 0, 111111 16. F. Ma.isuyi Deprat. 3 : 1 7 à 9mra 5 pour d— 2T31 onlm,oi au icr tour ; o""",o7 au 5e. Lent. Très rapprochées, incurvées, très épaisses, courtes; 45 au 5e tour. Etroite et basse- Sphérique : onllll,24 F. incisa Schellw. 3 : 1 5 à 8™m 5 pour d= 2mm,42 omnl, 14 au 5° tour- Fortes poutrelles. Très lent. Epaisses,régulièrement incur¬ vées, 21 au 5e tour- Occupe 1/6 de la longueur. Sphérique ou ovoï¬ de; omm,28 pour Omm,21. F. Lantenoisi Deprat. 3 : 1 2 à 3mm 6 pour d — imm,26 o"m,,o25 au 50 tour. Moyen Epaisses et incurvées ; forte¬ ment renflées à la base ; 18 au 5e tour. Etroite et basse- Sphérique : omm,o4 F. tenuissima Schellw. 3 : 1 ic'" à icm,8 7 pour d— 3mm,64 omm,02. Poutrelles courtes et assez épaisses. Lent. Cloisons épaisses, régulière¬ ment plissées ; épaississement axial dû au gauchissement- 1/6 de la lon¬ gueur, basse- Elliptique; omm,6 pour o""n,49 F. pseudobrevicula n. sp. 2,2 : 1 6mm,6 5 1/2 tours pour d= 2mm,37 omm,096 au 5e tour. Poutrelles longues en massue avec long pédoncule. Rapide Cloisons épaisses en massues très renflées à la base ; 23 au 5e tour. Occupe le 1/4 de la hauteur ; courte. Ovoïde : Omm,21 F. Cayeuxi n. sp. 3 : 1 gmm 7 pour d= 2mm,23 onlm,o42 au 7e tour. Poutrelles fines et courtes. Eicep- tionnel- lement lent. Cloisons courtes, minces, gauchies aux extrémités, ce qui donne un épaississement axial; 32 cloisons au 7e tour. Bouche haute de la 1 /2 de l'es¬ pace entre les deux lamcsspi- rales. Ovoïde : très gros¬ se, de omm48 sur onlm,4oouo""",4o, suron"",32. Type déformé: omm,85 pour omm,32. F. parumvolula n. sp. 2,7 : 1 gmm 5 pour d= 2mm,8o Très épaisse 0""", 12 au 5e tour. Poutrelles longues et fortes. Rapide Epaisses et courtes, peu plis¬ sées, 28 au 50 et dernier tour. Haute de la 1/2 de l'espace en¬ tre les deux lames spirales. Courte. Grosse : omm,48 F. ambigua n. sp. 2,5 : 1 9 à iomm 6 pour d= 3mm,20 Epaisse: omm,096 au 5e tour. Poutrelles longues et grosses deommoii. Moyen Minces à la base et épaisses à l'extrémité libre ; 39 au 6e tour. Haute de la 1/2 de l'espace en¬ tre les deux lames spirales. Courte. Un peu ovoïde : 0mm,^8 de grand axe. F. annamitica n. sp. 2,8 : 1 14 à i5mm 6 pour d— 4mm,85 Epaisseur faible : omn',094 au 6e tour. Poutrelles fines, courtes et rapprochées. E x c e p - tionnel- lement rapide. Longues, compliquées, mais régulièrement plissées. Très basse et courte. Sphérique; petite en égard aux di¬ mensions de la coquille:omm,25. 36 .1. Deprat. Fusulinidés de Chine et d'Indochine ESPÈCES RAPPORT DIMENSIONS NOMBRE de tours ÉPAISSEUR de la lame spirale et du réseau alvéolaire ACCROISSEMENT CLOISONS MÉRIDIENNES FENTE buccale SYSTÈME embryonnaire F. Rouxi n. sp. 2,3 : 1 3mm,85 à 5 1/2 pour d_ imtn,68 Epaisseur de 0 042 au 6e demi-tour- Assez rapide. Droites, minces à la base, puis se renflant progressivement. Rapprochées I 22 au 5° tour. Occupe 1/4 de la hauteur, du tour. Loge initiale de ni m ' rc e. 0 ,i2coiffeepar une loge basse. F. Magnini n. sp. i»9 : 1 4mm,30 6 pour d = 2mm,23 Forte : on"II,046 au 6" tour. Poutrelles fines, longues et nombreuses. Moyen Larges, en pointe et incurvées dans le sens de l'enroulement, 25 au 6e tour. Ouverture buc¬ cale haute de 1/4 ; courte. omm, 12 F. subcylindrica n. sp- 4,2 : 1 8mm,4 à Ie'",5 6 1/2 pour d= 31111,64 Remarquablement mince : omm,o84 au 6e tour. Très lent. Légèrement renflées, mais minces ; très rapprochées : 44 au 6e tour- Longues et régulière¬ ment plissées à grandes mailles. Haute de 1/4. Assez courte. Ovoïde ; grosse : omm,52 pouro"™, 44 ; parois très mm epaissesro ,040. F. laosensis n. sp. 3 : 1 7 à 8mm 7 pour d= 2lmn,47 Forte : omm,o96 au 6e tour. Poutrelles très longues, renflées, avec mince pédoncule. Rapide D'abord très minces au début puis renflées en massue arrondie à l'extrémité- Très compliquées 34 au 7e tour. Haute : 1 /3- Sphérique ; petite : omm,, 2 F. crassa n. sp. 2,7: 1 gmm 7 pour d— 2min,97 omm,096 au 7° tour. Poutrelles droites, minces, sans renflement, haute du 1 /\ de la hauteur. Moyen Cloisons s'épaississant de la base à l'extrémité tronquée brus¬ quement ; 40 au 70 tour.Gauchis¬ sement donnant l'épaississement axial. Courte, haute de 1 /3- Ovoïde : omm,2Ô pouromnl, 19 F. gigantea 11 • sp. 3 : 1 15 à 2imm 6 pour d — 5mm,6 Très forte: om"',28 au 5e tour. Grosses poutrelles. Lent. Courtes, massives, très rap¬ prochées : 55 au 6e tour. ' ! ! 1 Longue de 1/10 ; hautedelamoi- tié de l'espace entre 2 tours de spire. Loge initiale énor¬ me de omm,96 de diamètre sur 0 mnl, 60, coiffée d'une deuxième loge très grande. B. — Palaeofusulina nov. gen. Ce genre nouveau offre les caractéristiques suivantes : Coquille petite, presque globulaire, tours de spire à enroulement de rapidité moyenne, structure des parois semblable à celle de Fusulina avec réseau alvéolaire, cloisons méridiennes faiblement plissées dans la région médiane et seulement plissées suivant le plan qui contient le petit diamètre de l'ellipsoïde, ne s'anastomosant que tout à fait aux extrémités ; ouver¬ ture buccale réduite à une perforation haute et courte. On voit, à l'examen d'une préparation de cette forme, qu'elle s'écarte de Fusulina par la perforation buccale presque circulaire, et surtout par les cloisons presque planes dans la région médiane et les plissements dirigés dans le plan parallèle au petit diamètre. Je répéterai ici ce que j'ai déjà dit antérieure¬ ment (i) : « Au premier coup d'œil on voit qu'elle s'écarte nettement du genre Fusulina s. str. (i) J. Deprat■ — Sur deux genres nouveaux de Fusulinidés de l'Asie orientale, intéressants au point de vue phylo- génique. C. R. Ac. Se. t. 154, p. 1548, 3 juin 1912. Description des Fusulinidés recueillis au Laos, au Tonkin et e.i Annam 37 avec qui elle offre pourtant une parenté indéniable, mais la perforation buccale presque circulaire, les cloisons presque planes dans la partie médiane, rapprochent beaucoup ce genre de Fusulinella ; d'autre part, elle s'écarte pourtant de ce dernier genre par sa l'orme ellipsoïdale au lieu d'être lenticulaire, par le plissement laible mais régulier des-cloisons dans la partie médiane, compliqué vers les pôles comme dans les vraies Fusulines ». Par l'ensemble des caractères, comme je vais le montrer par la description détaillée, le genre Palaeojusitlina est intermédiaire entre Fusulinella et Fusulina qu'il précède du reste dans le temps. Je développerai ces considérations dans un autre chapitre. Je décrirai d'abord la seule espèce que je connaisse actuellement. Palaeofusulina prisea n. sp. Pl. X, fig. 8-17. Coquille presque globulaire, petite, de 3mm,5 de longueur au plus, pour 2mm,9 de haut, ce qui donne un rapport de 1,2 : 1. La trace du plan des cloisons apparaît par transparence à la surface de la coquille, comme le représente le dessin de la fig. 15a, (texte). f C'TT FIG. 15 Fig. 15— Palaeofusulina prisea n. sp. a forme générale de la coquille X 10.— b longueur véritable. — c et d appareil embryonnaire X 25.— e section transversale montrant la rectitude de la trace du plan des cloisons (cm). — f section longitudinale de la cloison méridienne (cm) X 30. On compte cinq tours seulement dont les hauteurs sont les suivantes : Ier tour = o rnm, 31 2e » = O nim, 57 3e » = 1 mm, OO 4e » =.1 mm, 23 5e » = 2 mm, 08 J'ai mesuré les valeurs suivantes pour l'épaisseur de la lame spirale et du réseau alvéolaire : I er tour — 0 mm,006 2e » = 0 mm, o j 1 3e » = 0 mm,Ol8 4e » = 0 nlm, 024 5e II 0 mm,024 38 J. Deprat, Fusulinidés de Chine et d'Indochine Les cloisons offrent la caractéristique principale de Palaeofusulinaprisca n, sp. Les diverses figures 8, 9, i o de la planche X, montrent comment les cloisons méridiennes sont à peine plissées dans la région cen¬ trale de la coquille et comment les plissements se produisent uniquement dans la direction parallèle au petit rayon ; il en résulte que les sections longitudinales recoupent des ondulations parallèles et qu'au lieu de montrer le réseau maillé des Fusulines elles montrent simplement une alternance de bandes pleines sépa¬ rées par des vides parallèles, de la façon indiquée par les figures 8 et io, pl. X et 15 f. du texte. La pho¬ tographie 8, pl. X notamment est très éloquente à cet égard. Vers l'extrémité du court fuseau formé par la coquille, les cloisons se plissent davantage et s'anasto¬ mosent et l'aspect est alors celui que présente le réseau maillé des Fusulines (fig. 8, 9, 10, 12, pl. X). En sections transversales les cloisons apparaissent planes aux environs de la région buccale. Des sections transversales prises très en dehors de la région centrale montrent encore la trace des cloisons planes, ce qui se conçoit, puisque la section correspond à celle qu'offrirait (qu'on me passe la comparaison, mais c'est la plus imagée), une tôle ondulée dont on verrait de profil la section menée parallèlement aux ondula¬ tions ; j'ai donné, fig. 13 et 14, pl. X, deux sections très excentriques obliques qui montrent, chacune à la fois, des traces de plan représentant la section en direction parallèle des cloisons, et des mailles produi¬ sant les anastomoses des plans ondulés. On compte le nombre suivant de cloisons par tours: 1e1' = 15 ; 2e = 20 ; 3e = 28 ; 4e = 40 ; 5e =42. L'augmentation du nombre de cloisons par tour est très considérable ; la photographie 11, pl. X, montre combien les cloisons sont rapprochées, beaucoup plus que dans aucune espèce de Fusuline. La bouche est très haute et très étroite. Sa forme est bien nettement indiquée dans les photographies 8, 9 et 10 de la planche X. Elle occupe toute la hauteur du tour de spire, de sorte que les sections tan- gentielles passent toujours par elle (fig. 9, 10, 15, 16, pl. X). Par suite de la hauteur et de l'étroitesse de la bouche les sections transversales passant parla loge initiale, ne la rencontrent souvent qu'en partie ; c'est le cas dans la section représentée photog. 11, pl. X 0(1 la plupart des cloisons viennent s'appuyer sur le tour inférieur, quelques-unes seulement montrant une partie de l'espace réservé à l'ouverture. La loge initiale est complètement sphérique, assez petite : 0 mm, 16 (fig. 15 c. et d du texte ; et phot. 8 et 11, pl. X). Palaeofusulina priscan. sp. offre comme caractères distinctifs : sa forme très globulaire, ses cloisons ondulées et anastomosées seulement aux extrémités, presque planes au milieu, la hauteur de la bouche, le nombre très considérable de cloisons. J'ai recueilli cette espèce dans des calcaires noirs, à Lang-nac, avec une faune abondante de Fusulinelles de petite taille et de Radiolaires; les fossiles sont siliceux et s'isolent en attaquant le calcaire à l'eau acidulée. M. Mansuy a trouvé, dans les mêmes calcaires, à la Montagne de l'Eléphant, une faune viséenne. On ne trouve jamais aucune Fusuline dans les calcaires à Palaeofusulina prisca n. sp. tandis que ce genre se développe beaucoup, au-dessus. Je considère Palaeofusulina comme un chaînon nettement intermédiaire entre les genres Fusulinella et Fusulina. Je n'ai jamais observé de lormes se rattachant au genre Palaeofusulina dans des horizons supérieurs au Dinantien. Il paraît avoir formé un chaînon intermédiaire qui s'est éteint après avoir donné naissance à Fusulina. C. —Fusulinella moller Mon intention n'est pas de décrire ici les nombreuses espèces de Fusulinelles que j'ai recueillies moi- même, dans les nombreux niveaux carbonifériens et permiens que j'ai étudiés et si je m'occupe du genre F usulinella, c'est pour décrire une espèce qui forme un terme de passage entre les Fusulinelles proprement dites et les Néofusulinelles que j'ai découvertes dans différents niveaux et dont je m'occuperai ensuite. Description des Fnsu 1 inidés recueillis au Laos au Tonkin et en Annam Fusulinella quadrata n. sp. Pl. VII, fig. i à 5 Le caractère le plus saillant de Fusulinella quadrata n. sp. réside dans sa forme extérieure. On sait que les Fusulinelles sont enroulées dans un plan avec aplatissement suivant l'axe d'enroulement, tandis que dans les Fusulines il y a au contraire allongement suivant l'axe. Or, j'ai découvert une série de formes ren¬ trant dans un nouveau genre, Neofusulinella, et qui, à part leur forme allongée, et souvent même très allon¬ gée suivant l'axe, présentent le caractère des Fusulinelles. Fusulinella quadrata n. sp. est un terme de transition remarquable tendant vers le genre Neofusulinella. La figure 16 a (texte) montre sa forme exté- Fig. 16 Fig. 16.— Fusulinella quadrata n. sp. a forme générale de la coquille X 15.— b longueur véritable.— c etd appareil embryonnaire X 40. rieure ; le fossile olïre la forme d'un cylindre dont la longueur égale la hauteur, mais dont la section longi¬ tudinale est presque carrée ; il y a là une tendance très nette à l'allongement suivant l'axe de l'enroulement et à une suppression de l'aplatissement. La forme de F. quadrata n. sp. n'est véritablement plus celle des Fusulinelles, mais tous les caractères internes y répondent et on ne peut la mettre hors de ce groupe. Je considère donc encore comme une Fusulinelle cette espèce où la longueur égale la hauteur et je classe dans un genre Neo fusulinella celles où la longueur dépasse la hauteur et où les cloisons se plissent à peine à l'extrémité de fuseau. J'ai compté 7 tours : I er tour M 0 mm, !5 2® » = 0 mm, 28 3e » =::: O mm, 45 4e » •=. O mm) 62 5e » = O mm, 88 6e » = I mm, 20 7e » = I mm, 56 La longueur normale des échantillons est de imm, 55 pour une hauteur égale, ce qui donne un rapport de 1 : 1. L'épaisseur de la lame spirale est assez forte : pr tour = O mm, 012 2e » =0 mm, 018 3e » =0 mm, 020 4e » =0 mm, 024 5e » =0 mm, 029 6e » =0 mm, 041 7e » = O mm, 046 Les cloisons sont entièrement droites, percées d'une ouverture longue et très basse, en forme de fente horizontale, bien visible dans les photographies 1, 2 et 3 de la pl. VII. 4o J. Deprat. Fusulinidés de Chine et d'Indochine On compte : O1' tour = 10 cloisons ; 2e = 14; 3e -=• 1 7 ; 4° -•= 2 i ; 5e 21 ; dans un exemplaire à 5 tours. La loge initiale petite, sphérique, offre un diamètre de omm, 072. On a figuré le système embryonnaire (fig. 16 c et d, du texte). Fnsulinella quadrata n. sp. est accompagnée de plusieurs espèces de Fusulinelles aplaties, offrant la forme lenticulaire, dans un calcaire du Cammon probablement Moscovien, et de Neofusulinella praecursor n. sp., avec Fusulina Magnini n. sp., décrites plus haut. Il y a également de nombreux Foraminifères par¬ mi lesquels les genres Endothyra, Tetrataxis. D. — Neofusulinella nov. gen. J'ai signalé il y a quelque temps un nouveau genre de Fusulinidé (1) dans des calcaires rapportés de Ban-na-mat, entre Sam-neua et Luang-prabang (Laos) par mon ami et collègue M. Mansuy. Depuis j'ai découvert deux autres espèces, l'une dans des calcaires rapportés du Tran-ninh, au N. de Xieng-khouang, par notre collaborateur le lieutenant Roux, l'autre des calcaires du Cammon, recueillis par le Commandant Dussault dans des conditions très bonnes au point de vue de la situation stratigraphique. Le nouveau genre Neofusulinella se caractérise ainsi : « Coquille allongée suivant l'axe d'enroulement, petite, 5 tours au moins et 6 3/4 au plus, cloisons planes et rapprochées se plissant un peu aux extrémités dans certaines espèces, loge initiale petite, ouver¬ ture buccale unique ». Dans le travail précité, je m'exprimais ainsi : « Dans ce genre la section transversale rappelle tout à fait une section de Fusulinelle, mais la section longitudinale en diffère complètement par son allongement suivant l'axe d'enroulement, caractère qui la sépare de Fusulinella ». Au premier abord, on serait tenté d'y voir des Schwagérines allongées comme Schwagerina fusiformis Krotow ou Schwag. fusulinoicles Schellwien, mais l'ouverture buccale unique le sépare formellements des Schwagérines. J'ajoutais dans le travail cité plus haut : « Malgré le grand nombre de caractères génériques qui le rapprochent de Fusulinella, l'allongement oblige à faire de cette forme un genre nouveau auquel convient l'appellation de Neofusulinella. En effet, il se trouve dans les calcaires permiens à Doliolina lepida Schwag. Je le considère comme une modification dans le temps d'un rameau détaché du genre Fusulinella s. str., ayant évolué parallèlement à la branche qui lui a donné naissance ». Depuis j'ai trouvé deux autres espèces du même genre, confirmant ma première appréciation, l'une Neofusulinella praecursor n. sp., est étroitement apparentée à Fusulinella ; on peut même dire que c'est une Fusulinelle un peu allongée suivant l'axe, elle apparaît dans des termes très bas du Carboniférien ; de plus, j'ai pu saisir, comme je le montrerai, la transition entre Neofusulinella et Schwagerina par l'intermé¬ diaire de Schwagerina priscci Deprat que j'ai décrite dans mon précédent Mémoire. Je reviendrai sur ces faits dans un chapitre ultérieur. Je décrirai maintenant les trois espèces de mon nouveau genre. Neofusulinella ppaeeupsop n. sp. Pl. VII, fig. 6-16 Petite coquille ovoïde (fig. 17 a du texte) longue de 3mm au maximum ; le rapport de la longueur à la hauteur est ordinairement de 1, 7 ; 1. (1) Sur deux genres nouveaux de Fusulinidés de l'Asie orientale, intéressants au point de vue phylogènique. C. R. Ac. Se., t. 154, p. 1548, 3 juin 1912. Description des Fustilinidés recueillis au Laos, au Tonkin et en Annam 4i FIG. I 7 Fig. 17.— Neojusulinella praecursor n. sp. a forme générale de la coquille X 15. — b longueur véritable.— c et d sections transversale et longitudinale X 40. On compte de 5 à 5 3/4 tours dont la hauteur mesure : 1e1' tour = o mm, 14 2° 3e 4e- 5e = o mm, 24 = o mm, 38 = o mm, 67 = O 111111, 96 6e 3 4 de tour = 1 111111, 20 L'épaisseur de la lame spirale et du réseau alvéolaire formé de poutrelles excessivement minces et nombreuses comme dans Schwagerina donne : ier tour >= omm, 009 2e 3e 4e 5e 6e —— o mm,013 = omm,oi8 — 0 mm,024 = omm, 042 = omm, 072 Les cloisons sont complètement planes comme en témoigne la série de bonnes photographies longitudinales et tangentielles 6, 7, 8, 9 de la planche VIL Cette forme plane des cloisons amène les sec¬ tions tangentielles voisines de la périphérie à ressembler de façon frappante, toutes proportions gardées quant aux dimensions, à des sections tangentielles périphériques de Schwagérines typiques comme Schw. princeps Ehrb. Je n'en veux comme exemple que les photographies 10 et 11 de la planche VII qui sont dans ce cas et qui sont une véritable réduction de sections périphériques de Schw. princeps. Les photographies 15 et 16 de la même planche, qui sont des sections moyennes transversales prises entre la loge initiale et l'extrémité du fuseau, montrent de même des cloisons méridiennes planes. L'ouverture buccale est unique, en forme de fente allongée, absolument semblable à l'ouverture des Fusulinelles. Elle est bien visible dans les bonnes photographies longitudinales 6 et 7, pl. VIL Sa longueur au 5e tour est deo mm, 023. L'allure des cloisons imite à s'y surprendre celle de Schwagerina et seule l'ouverture unique empê¬ che toute confusion entre les deux genres. On compte : 9 cloisons au 1er tour, 10 au 2e, 13 au 3°, 18 au 4e, 21 au 5e, 16 au dernier 3/4 de tour. La loge initiale est ronde et très petite avec omm, 024 de diamètre. Les premières loges suivantes sont disposées absolument comme dans Fusulinella. Neofusulinella praecursor n. sp. se trouve à la base du Moscovien, avec la petite Fusulina Magnini n. sp. et avec de nombreuses Fusulinelles. Neofusulinella Lantenoisi n. sp. Pl. VII, fig. 23-25. Espèce de dimensions réduites, voisines de celles de Neofusulinella praecursor n. sp. La plus grande longueur est de 3mm, 60 avec une hauteur de 21™1. Le rapport des axes est de 1, 8 : 1 c'est-à-dire voisin 42 J. Deprat. Fusulinidés de Chine et d'Indochine de celui de Neof. praecursor n. sp., mais la forme diffère : Neof. Lantenoisi est plus renflée au milieu et se termine en pointe (fig. 18 a, texte), comparer avec Noef. praecursor n. sp. (fig. 17 a, du texte). Fig. 18 Fig. 18.— Neofusulinella Lantenoisi n. sp. a forme générale de la coquille X 10.— b longueur véritable.— c appareil embryonnaire X 40. On trouve 6 tours : ier tour = o mn\ 21 2e „ = o mm, 36 3e » — o mm, 76 4e » ■= ] mm, qc; 5e « — 1 mm, 44 6e » _ 1 mm, 84 En mesurant l'épaisseur de la lame spirale et du réseau alvéolaire j'ai trouvé : I er tour = O mm, OI I 2e » = o nml, ol8 3e » = o "ii", 024 4e » _ o mm, 030 5e » o mm, 080 6° » = 0 mm, 080 Les cloisons planes sont au nombre de 11 au Ier tour, 14 au 2e, 20 au 3e, 25 au 4e, 29 au 5e, 32 au 6e. Elles s'anastomosent vers les extrémités seulement (fig. 23, pl. VII). L'ouverture buccale est basse et de forme un peu irrégulière comme le montre la figure 23 pl. VII. La loge initiale est petite : o mm, 072 de diamètre. Le début des tours de spire est figuré dans la fig. 24 de la planche VII. Neofusulina Lantenoisi n. sp. se distingue de Neof. praecursor par sa forme extérieure, son enroule¬ ment plus lent, ses cloisons méridiennes plus épaisses. Elle se trouve dans un calcaire clair de Ban-na-mat (Laos) recueilli par M. Mansuy. J'ai isolé du même calcaire F usulina parumvoluta n. sp., Doliolina lepicla Schwag., Doliolina neoschwagerinoid.es n. sp.. Doliolina lepicla Schwag. indique l'horizon permien de cette formation. Neofusulinella sehwagepinoides n. sp. Pl. VII, fig. 17-22. Cette très jolie espèce qui se distingue immédiatement des précédentes par ses caractères, a été recueillie par M. Dussault qui m'a apporté un calcaire du Cammon où cette espèce est extrêmement abondante. Dans les premières sections que je relevai au hasard dans des préparations orientées d'une façon quelconque, j'eus l'impression de me trouver en présence d'une Schwagérine du groupe de S. fusulinoides Schellw. et ce n'est qu'en exécutant moi-même un grand nombre de sections orientées que j'ai reconnu les caractères de Neof usulinella et surtout celui, très important, de l'ouverture buccale unique. Description des Fusulinidés recueillis au Laos, au Tonkin et. en Annam 43 FIG. 19 Fig. 19. — Neofusulinella schwagerinoid.es n. sp. a forme générale de la coquille x 12.—■ b longueur véritable.—• c et d appareil embryonnaire X 15. Cette espèce est longue de 3mm,60 en moyenne contre imm,60 de hauteur. Le rapport des axes est plus élevé que dans les deux espèces que je viens de décrire, 2 : 1. La photographie 17, pl. VII et la fig. 19 a, du texte, montrent la forme ovoïde et allongée de la coquille avec ses extrémités un peu distendues. Je n'ai jamais trouvé que 5 tours : Ier O C Il O 3 ^ 3 2e » = Omm,24 3e » = omra,8o 4e » =■ Imm,20 5e » = imm,68 L'enroulement est assez rapide. L'épaisseur de la lame spirale et du réseau alvéolaire n'est pas très grande : Ier tour 2e » » 40 » — omm,ot8 = 0mm,028 <= omm,036 = omm,o48 5e » = omm,o48 Les cloisons, complètement planes dans la plus grande partie de leur trajet, se plissent et s'anastomo¬ sent d'une manière assez forte à l'extrémité de la coquille de façon à faire ressembler beaucoup la section à celle de Schwagerina f sulinoides Schellwien. Les sections tangentielles 19 et 20 et la section transver¬ sale excentrique 22 de la planche VII, montrent l'allure des cloisons planes. La fig. 21 de la même planche, qui est une section transversale centrée passant par la loge initiale et l'ouverture buccale, montre la forme épaisse des cloisons dans cette région. On en compte: i2auiertour, 13 au 2e, 15 au 3", 17 au 4, 18 au 5e. La loge initiale sphérique est petite avec un diamètre de omm,o8o. Le système embryonnaire est représenté par les fig. 19 c et d du texte. Neofusulinella schwagerinoules n. sp. est la seule espèce représentée dans un niveau moscovien des calcaires du Cammon ; elle n'est accompagnée que de Fusulinelles nombreuses que je décrirai ultérieure¬ ment en étudiant les nombreux types que j'ai recueillis dans de multiples niveaux ouraliens et permiens de la Chine méridionale et de l'Indochine. Centre de Documentation sUr l'Asie du Sud-Est et le x Monde Indonésien EPHE VIe Soctiort 44 J. Deprat. Fusulinidés de Chine et d'Indochine PROPRIÉTÉS DES NEOFUSULINELLES ESPÈCES RAPPORT des axes - DIMENSIONS NOMBRE de tours ÉPAISSEUR de la lame spirale et du réseau alvéolaire CLOISONS méridiennes OUVERTURE buccale SYSTÈME embryonnaire Neofusulinella praecursor n. sp. 1,7:1 2 à 3mm 5 3/4 pour d= 1 mm,20 omm,o72 au 6e tour. Poutrelles minces et nombreuses. Cloisons planes, 21 au 5e tour. En fente allongée Loge petite de ol»"',024 N. Lantenoisi n. sp. 1,8:1 3mm,6 6 tours pour d - 1111111,84 0mm,o8o au 6e tour. Poutrelles minces et nombreuses. Cloisons planes,con¬ tournées seulement à l'extrémité du fuseau, 29 au 51 tour, 32 au 6e. Basse etirrégulière Loge petite de omm,072 N. schwagerinoidcs n. sp. 2 : 1 3111111,6 5 tours pour d_ 1 ni 111,68 om'11,048 au 5e tour. Poutrelles minces et nombreuses. Cloisons planes, épaisses, se plissant un peu et s'anastomosant tout à fait à l'extrémité du fuseau; 18 au 50 tour. En fente et longue Petite : omn|,o8o Ê. Schwagerina moller (0 Schwagerina princeps ehrenberg. Borelis princeps Ehrenberg. Berichte d. preuss. Akad. d. W. S. p. 274. 1842. — — — Mikrogeologie. Pl. XXXVII. p. X. C. fig. i-4, 1854. Fusulina robusta (Meek) B. de Marny. Verb. K. Miner. Gessell. zu St. Petersburg, VI, p. 239, 1868. — — Stuckenberg. Beitr. Z. Geol. Russlands. K. russ. Miner. Gessellsch. St. Petersburg, VI, p. 103, 1875. — Hoeferi Stache in Gumbel. Kurge Anleitungzu Geol. Beobacht, in den Alpen, p. 103, fig. 23. Schwagerina princeps Môll. Neues Jarhbuch f. Miner. Geol. u. Pal. p. 143, 1877. — — — Die spiral gewundenen Foraminiferen d. russischen Kohlenkalks, p. 69, pl. V, fig. la et Ib est pl. IX, fig. la et Ib. (1) Je ne suis pas d'avis de séparer Schwagerina Verbeeki en un nouveau genre, des Schwagérines proprement dites, ainsi que l'a fait H. von Staff (Beitràge %ur kenntniss der Fusulinidea, Neues Jahrb. fur Miner. 1909). Il en a fait un nouveau genre Verbeekina, ceci ne paraît pas justifié par la présence des côtes basales rudimentaires qui, dans cette espèce, résultent d'un simple phénomène de convergence ainsi que je l'ai montré dans un travail antérieur. Schw. Verbeeki Gein. ainsi que ma nouvelle espèce Schw. pseudo-Verbeeki n. sp. que je décris plus loin, doivent rester dans le genre Schwagerina, car à mon sens, il n'y aurait pas de raison, si l'on adoptait des genres aussi peu différenciés que le genre Verbeekina, pour multiplier à l'infini les genres nouveaux, ce qui est inutile et regrettable. Je vois aussi peu de raison de créer un genre Verbeekina que d'élever les Sumatrines au rang de genre et de les détacher de Neoschwagerina, et peut être moins encore, car en adoptant une vue semblable, il faudrait aller encore plus loin et séparer mon espèce Neoschwagerina (Sumatrina) multiseptata Dep., non seulement des Neoschwagérines, mais même des Sumatrines pour en faire un autre genre ; ces subdivisions génériques, dans des cas semblables, n'étant pas justifiées, encombrent la nomenclature et c'est leur unique résultat. C'est là une tendance contre laquelle on doit réagir. C'est pourquoi je continue à dire Schwagerina Verbeeki et pour ma nouvelle espèce qui en est voisine : Schwagerina pseudo-Verbeeki. Je propose seulement que pour indiquer le seul caractère (insuffisant pour écarter ces formes du genre Schwagerina) des côtes basales rudimentaires, on écrive à la rigueur : Schwagerina (Verbeekina) Verbeeki Gein. et Schw. (Verb.) pseudo-Verbeeki n. sp., comme on écrit Neoschwagerina (Sumatrina) Annae Volz et Neosch. (Sumat). multiseptata Dep. Description des Fusulinidés recueillis au Laos, au Tonkin et en Annam 45 J'ai retrouvé dans de nombreux points de l'Indochine l'horizon à Schwagerina princeps Ehrb. décrit au Yunnan. Mais ici Schw. princeps descend déjà dans les calcaires à F. tenuissima Schellw., F. compli- cata Schellw., etc , tandis qu'au Yunnan, je ne l'ai pas vue descendre au-dessous des calcaires ouraliens à Fusulina alpina Schellw.. Les échantillons qu'il m'a été donné d'étudier rappellent tout à fait la forme chinoise. Coquille généralement presque sphérique, avec un rapport de i, 2 : 1 (Cammon) ou légèrement obli¬ que avec un rapport de 1,4: 1 (Lang-nac, Thanh-moi au Tonkin, Minh-cam en Annam (province de Dong-hoi). Diamètre variable de 1 1 mm dans les grosses formes du Cammon, à 5 mm (Lang-nac). Nom¬ bre de tours normalement de 7. Je renvoie le lecteur aux mesures que j'ai données pour la valeur des tours de spire dans mon mémoire de 1912. Loge initiale très petite. J'ai montré ailleurs (op. cit. p. 38 et lig. 22 du texte) le développement em¬ bryonnaire de Schw. princeps Ehrb.. Schwagerina princeps Ehrb. existe seule dans un calcaire ouralien de Thanh-moi (Tonkin) ; elle existe avec F. alpina Schellw., dans un calcaire gris-bleu ouralien des environs de Minh-cam (Annam). Elle se trouve au Cammon dans deux niveaux successifs où on l'observe sous forme d'échantillons énormes : d'une part dans un calcaire à Fusulina multiseptata Schellw., Fus. complicata Schellw., F. laosensis n. sp., F. globosa Deprat, F. Cayeuxi n. sp. et d'autre part dans un calcaire clair à Fusulina alpina Schellw., tous deux ouraliens. Schwagerina (Verbeekina) pseudo-Verbeeki n. sp. PL VIII, fig. 1-3 Cette magnifique Schwagérine, un des plus grands types de Fusulinidés qu'il m'ait été donné d'obser¬ ver, est un exemple véritablement typique de l'erreur que l'on peut commettre en déterminant les fossiles de cette espèce par un simple examen, même microscopique, sans se livrer à des mesures précises. J'ai appelé cette espèce S. (Verbeekina)pseudo-Verbeeki n. sp. parce que, pendant longtemps et tant que je ne me suis pas mis à une étude serrée de ses caractères, je l'ai prise pour Schwagerina (Verbeekina) Verbeeki Geinitz. Schwagerina ( Verbeekina) pseudo-Verbeeki n. sp. est complètement sphérique, avec un rapport par conséquent égal à 1 : 1. Les sutures qui parcourent la surface et correspondent aux cloisons méridiennes sont peu profondes, mais bien marquées et l'aspect général est celui de Schwagerina (Verb.) Verbeeki Gein. . Les dimensions de cette Schwagérine sont très grandes. J'ai observé des échantillons de 1 4 mm de diamètre, les plus petits étant de iomm. Cependant ce caractère serait totalement insuffisant pour interdire d'identifier cette espèce avec Schwagerina (Verb.) Verbeeki si les caractères internes n'intervenaient pas. J'ai compté 21 tours dans un échantillon de 13 mm,29 de diamètre tandis que je n'en ai jamais trouvé plus de 15 dans un échantillon de S. (Verb.) Verbeeki du Yunnan ou d'Indochine, et de plus, au 15e tour, Schw. (Verb.) Verbeeki atteint 6mm de diamètre, tandis que Schw. (Verb.) pseudo-Verbeeki atteint 9nim,60. Comme on va le voir, la croissance des tours est incomparablement plus forte dans notre nouvelle espèce que dans Schw. (Verb.) VerbeeKi Gein.. Il y a trois espèces susceptibles de provoquer une confusion au premier abord par suite de leur aspect général semblable ; ce sont Schw. (Verb.) Verbeeki Gein., Schw. Douvillei Deprat et Schw. (Verb.) pseudo-Verbeeki n. sp.. Je mets en regard les valeurs de la hauteur des tours de spire dans les trois espèces pour montrer les différences essentielles qui les séparent : 46 J. Deprat. Fusulinidés de Chine et d'Indochine S. (V) pseudo-Verbeeki n. sp. S. (V) Verbeeki Gein. S. Douvillei Deprat I er tour = 0mln,20 omm,2i omm,i8 2e » = Omra,25 omrn, 30 omm,36 3e » = omm,50 omn\58 omm,68 4e » = omm,8o omm,9i ,mm ,9 5e » — I[l'm,28 jinm ^2 lmm,64 6e . » = 2mlT',00 imm,76 2mm,28 7e » r= 2mra,88 2mm,32 3mm,oi 8e » = 4mm,04 2™",80 3mm,68 9e » ~ 4mm,90 3mm 36 4mm ,35 10e » 7= 6mm,oo 4mm,09 5mm,04 1 Ie » = 6mn',8o 4mm,46 5 mm 70 12e )> = 7mm,68 4nim,90 6mm, 38 13e » = 8mm,40 5 mm 30 '4° » = 9mi", 10 5mm,71 15° » = 9mm,6o 6mm,oo 16° » = iomm,40 17e » — I 1 mm,20 18° » = I 2mm,00 19e » = I2mm,80 20° » = 13mm,o8 21e » = 13mrn,29 On voit qu'au 8e tour Schw. (Verb.) pseudo-Verbeeki offre déjà 4mm,o4, tandis que Schw. {Verb.) Verbeeki n'atteint que 2mm,8o ; ce sont là des différences tellement essentielles que je crois inutile d'insis¬ ter. L'écart est moins grand entre notre nouvelle espèce et Schw. Douvillei Deprat,, mais il est encore appréciable jusqu'au 12e tour, un des derniers de Schw. Douvillei, il est compris entre 7"™,68 et 6mm,38. La hauteur des tours de spire de Schw. (Verb.) pseuclo-Verbeeki est frappante ; je connais peu d'espèces dans lesquelles la distance entre les deux lames spirales d'un tour arrive à atteindre o mm, 60 comme dans le 9e tour. Je suis arrivé à obtenir d'excellentes photographies à un très fort grossissement, montrant le recour- bement de la lame spirale pour former la cloison (fig. 2, pl. VIII). Cette même figure, ainsi que le dessin fig. 20 (texte), montre comment le réseau alvéolaire est formé de poutrelles excessivement minces, au nom¬ bre de 120 environ. Chaque cloison est limitée non seulement par la lame spirale extérieure, mais par une deuxième lamelle interne. J'avais déjà observé cela dans des échantillons de Schw. (Verb.) Verbeeki Gein. du Yunnan, mais je n'avais pu réussir des préparations assez minces pour le mettre aussi bien en évidence. t.. s. Fig. 20. — Schwagerina (Verbeekina) pseudo-Verbeeki n. sp. Figure montrant la constitution des cloisons méridiennes par simple recourbement de la lame spirale qui s'épaissit légèrement. - ls lame spirale ; li lamelle interne ; cm cloison méridienne ; r réseau alvéolaire X 45. L'épaisseur de la lame spirale et du réseau alvéolaire est très faible et ne mesure que omra,024 au 7e tour, c'est-à-dire est égale à celle que l'on observe dans Schw. (Verb.) Verbeeki Gein.. Au 10e tour, on mesure omm,c>34 ; au 1 Ie — 0,040 ; au 15e — 0,035 î au I^e — 0,024; il y a dégénérescence sénile dans les derniers tours. Ceci est visible dans la photographie!, pl. VIII. Description des Fusulinidés recueillis au Laos, au Tonkin et en Annam Les cloisons sont minces et droites en section transversale. Elles sont plus espacées que clans ScJuv. ( Verb.) Verbeeki Gein. qui, au 8e tour, en offre 25 tandis que Schw. (Verb.) pseudo-Verbeeki n. sp. n'en présente que 15 au même tour. Schw. (Verb.) pseudo-Verbeeki n. sp. offre comme Schw. (Verb.) Verbeeki Gein. des côtes basales très rudimentaires, visibles dans la fig. 3, pl. VIII, et entre lesquelles s'ouvrent les ouvertures buccales extrêmement petites et multiples, au nombre de 50 déjà, au 9e tour et de 104 au 12e. La loge initiale est petite : omm,05. Le système embryonnaire rappelle intimement celui de Schw. (Verb.) Verbeeki Geinitz. Schwagerina (Verb.)pseudo-Verbeekin. sp. se distingue de Schw (Verb.) Verbeeki par la hauteur des tours de spire en dehors de toute autre différence. Elle s'écarte un peu moins de Schw. Douvillei Deprat par ce caractère bien que la différence soit encore notable, mais l'absence totale de côtes basales rudimentaires dans Schw. Douvillei et leur présence dans Schw. (Verb.) pseudo-Verbeeki n. sp., le nombre de tours qui ne dépasse pas 14 dans Schw. Douvillei Deprat et s'élève à 23 au maximum dans l'autre, les dimensions générales des deux espèces les différencient complètement. Cette Schwagérine existe dans un calcaire gris du Gammon en compagnie de Schw. (Verb.) Verbeeki Geinitz, Doliolina lepidci Schwager, Fusulina Richthofeni Schwag., F. Lantenoisi Deprat, F. Mansuyi Deprat. Schwagerina (Yerbeekina) Verbeeki geinitz. Schwagerina Verbeeki Geinitz u. V. Mark. Zur Geologie von Sumatra, Cassel 1876. Fusulina princeps (Ehrenb.)Brady. Geol. Mag. p. 537, pl. XII, fig. 6 a-e, 1875. Schwagerina princepS (Ehrenb.) Môller, Die Foraminiferen des russischen lCohlenkalks. St. Petersb. 1879. Mém. Ac. Imp. Tome XXVII, n° 5, p. 7. Schwagerina Verbeeki (Geinitz) C. Schwager. Carbonische Foraminiferen aus China u. Japan (in « China »), Von Richthofen, 4 Bd. Pal. Th., p. 153, pl. XVI, fig. 17 et 18, pl. XVII, fig. 9-17. Môllerina Verbeeki (Geinitz) E. Schellwien. Die Fauna des Karnischen Fusulinenkalks, II. Th., Vol. 44, 1898,9. 258. Doliolina Verbeeki (Gein.) E. Schellwien. Paleozoïschen und triadische Fossilien aus Ostasien (in Futterer Durch Asien. vol. III, livr. I, p. 125-174, 5 pl. Verbeekinci Verbeeki H. von Staff: Beitrâge zur kenntniss der Fusuliniden. Neues Jahrb. f. Miner. Bd XXVII, p. 476, pl. VII. 1909 Schwagerina (Verbeekina) Verbeeki Geinitz a déjà été reconnue dans plusieurs gisements tonki¬ nois, annamites et laotiens. Je n'insisterai pas sur son aspect qui est celui de la forme déjà décrite au Yun- nan, en mettant à part les dimensions, généralement plus grandes dans la forme indochinoise qui atteint jusqu'à 8mm de diamètre. Le rapport des axes est de 1 : 1. L'enroulement des tours, au nombre de quinze au plus, est lent. J'ai donné en regard des chiffres afférents aux valeurs des tours de spire de S. (Verb.) pseudo-Verbeeki ceux propres à celle qui nous occupe. Je n'y reviendrai pas. Pour tous les autres carac¬ tères, je renvoie le lecteur à mon Mémoire de 1912. Schwagerina (Verb.) Verbeeki Geinitz se trouve au Tonkin dans les gisements de Lang-nac, Thanh- moï, où je l'ai recueillie en compagnie de Neoschwagerina craticulifera Schwag., N. crciticuliferci var. gran¬ dis Deprat, dans un niveau un peu plus élevé et permien avec N. megasphaerica n. sp., N. Margaritae n sp., Doliolina lepida Schwag. Je l'ai trouvée également près de Minh-cam en Annam, et enfin je l'ai observée dans des calcaires du Gammon recueillis par M. Dussault. Elle se trouve encore dans un autre niveau à Ban-na-mat (Laos) avec F. parumvoluta n. sp. et Dol. schwagerinoides n. sp. (Echantillons rapportés par M. Mansuy). Il est hors de doute que les gisements se multiplieront dans les énormes masses de calcaires permiens qui jouent un rôle si important dans la géologie de l'Indochine. Schwagerina Douvillei deprat 1912. —Schwagerina Douvillei Deprat. Etude des Fusulinidés de Chine et d'Indochine et classification des calcaires à Fusulines. Mém. du Service Géologique de l'Indochine. Vol. I, fasc. III, p. 38, pl. I, fig. 4-6. J'ai retrouvé dans des calcaires provenant de différents points du Laos, et toujours avec la même fau¬ ne, cette Schwagérine que j'avais signalée déjà dans les calcaires de Pong-oua (Laos), dans ceux de Luang-prabang (échantillons rapportés par M. Mansuy) et au Yunnan. I. Deprat. Fusulinidês de Chine et d'Indochine Les échantillons du Cammon que j'ai eu entre les mains sont identiques. Même rapport de i : i, for¬ me globulaire, aplatissement suivant l'axe dans les premiers tours donnant i pour i, 2. Cloisons méridien¬ nes indiquées à l'extérieur par des sillons nets. Diamètre de 6mm, 5 à 9 mm, 5. De 12 à 14 tours comme dans la forme yunnanaise. Enroulement régulier et de valeur très constante ; j'ai donné plus haut la valeur des tours de spire en face de celle de Schw. (Verb.) pseudo-Vcrbeeki n. sp. Cloison spirale très mince, de omm, 04 seulement au 4e tour. Mêmes loges longues et basses que dans l'espèce yunnanaise. Loge initiale petite : omra, 05. Développement embryonnaire tel que je l'ai figuré dans mon mémoire de 1912 (fig. 23 du texte, page 39). J'ai reconnu cette espèce dans deux niveaux différents des calcaires de Pong-oua : d'abord dans l'ho¬ rizon à Doliolina pseudolepida Deprat, Sumatrina Annae Volz, Neoschwagerina globosa Yabe, Fusulina exilis Schwager, F. Margheritii Deprat; d'autre part, dans l'horizon à Fusulina gigantea n. sp., F. crassa ri. sp., avec, encore, Sumatrina Annae Volz, Doliolina pseudolepida Deprat et Neoschw. globosa Yabe. — Je l'ai observée dans un calcaire du Cammon rapporté par M. Dussault, calcaire dans lequel des lits sont uniquement formés d'accumulation de coquilles parfaitement conservées de Fusulina exilis Schwag., F. Margheritii Deprat, Dol. pseudolepida Deprat, Neoschwagerina globosa Yabe. PROPRIÉTÉS DES SCHWAGERINES DE CHINE ET D'INDOCHINE ESPÈCES RAPPORT des axes DIMENSIONS NOMRRE de tours ÉPAISSEUR de la lame spirale et du réseau alvéolaire ACCROISSEMENT CLOISONS méridiennes (Côtes basales) OUVERTURES buccales LOGE initiale Schwagerina prisca DEPRAT. 1.3 '• 1 imm,5 6 pourd= ru™,28 0mm,01 Moyen Droites, minces; 22 au 6» tour. 5 à 6 au dernier tour. Sphérique, petite : omm;o35 Schw. princeps EHRB. 1 : 1 à 1,3 : 1 5 à 11 mm 7 pourd = £jmm omm,01 au 1er tour ; o"!m,i2 au 7e tour. Très fines pou¬ trelles. Rapide Longues et droites ; dé¬ viées dans le sens de l'enroulement : 21 au 6e tour ; 30 au 7e ; loges hautes et étroites. Ouvertures étroit:s à la ba¬ se des cloisons; environ 25 au dernier tour. Sphérique, très petite : omm)06 Schw. Doiivill'ei DEPRAT. 1 : 1 et parfois 1 : 1,2 6mln,5 à 9mm,5 12 à 14. 12 pour d=.6"»",38 Très mince, onim,04 au 12e tour. Lent Minces, à peine incurvées, très espacées, 10 au 6e tour, loges longues. 25 au dernier tour. Sphérique, petite : olnm,o5 Schw. (Verbeekina) Verheeki GEtNITZ. 1 : 1. 6 à 8mm 14 pour d=. 5 mm, 71 omm,02 au je tour. Poutrelles de - 0mm,0035. Lent Régulières, droites, nom¬ breuses ; 45 au 10e tour; loges plus longues que hautes. Côtes basales rudimentaires. Ouvertures ron¬ des, 40 environ au dernier tour Sphérique, très petite : omm,02 Schw. (Verbeekina) pseuclo-Verbeeki n. sp. 1 : 1 10 à 14ml» 21 pour d= 1 3mra,2g Poutrelles minces et courtes, très nombreuses ; 120 entre 2 cloisons. omm,040 au 11e tour. Lent Minces, droites, espacées, 22 au 10e tour. Côtes basales rudimentaires. Rondes, nom¬ breuses, 50 au 911111,56 omm,oi5 au 8e tour ; poutrel¬ les longues et fines. Epaisses, 28 au 8e tour, 18 ouvertures au dernier tour. Loges arrondies. Larges, soudées par la base, atteignant les 2/3 de la hauteur ; 18 au 8e tour. Loge initiale petite, ellipti¬ que,omin,09 pour oram,o8. Dol. lepicla Schwager var. ellipsoidalis 2, 16 : 1 1, 9 : 1 5 à 8mm (Yunnan) 1 ! ™,5 (Tonkin) 13 pour d= 2 m m, 60 ; 20 pour £1 — 3111111,9 omm,oo6. Pou¬ trelles courtes et minces. Cloisons minces au début, renflées à la base, 86 au 13e tour. Non soudées par la base, atteignant les 2/3 de la hauteur du tour de spi¬ re ; 40 au dernier tour. Loge initiale de omin, 12 d diamètre. Dol. lepida Schwag. mut. pseudolepida Deprat. 2, 16 : 1 6 à 911"" 14 pour d= 2mm, 70 0mln,01 Cloisons plus irrégulières que dans D. lepida. Loges plus basses. Non soudées par la base, atteingnant les 2/3 de la hauteur du tour de spi¬ re; 40 au dernier tour. Ovoïde ; om,n,i6 pour omm,n. Dol. Schellwieni n. sp. 2, 2 : 1 3mm,25 au plus 5 pourd= 1 mm,48 omm,024 au 5e tour. Cloisons épaisses : 29 au 5» tour; 22 ouvertures au 4e. Hautes, minces, espacées, 22 au 4e tour. En forme de haricot : omm,28 pour omm,2i. Dol, neoschwa- gerinoides n. sp. i, 6 : 1 3mni,28 au plus 9 pourd= 2nira,29 ommo,oi2 au 9e tour. 27 au 9e tour. Très minces. Hautes, espacées, minces, 33 au 8e tour. Cloisons transverses rudimentai- res venant s'appuyer sur les côtes basales. Petite :omm,io G.—Neoschwagerina yabe J'ai retrouvé en Indochine la plupart des Néoschwagérines que j'ai décrites au Yunnan. Mes recher¬ ches m'ont, en outre, montré que leur étude est assez compliquée et qu'il est facile de commettre des erreurs par une détermination hative. C'est ainsi que je me suis trouvé moi-même quelque temps amené à confondre entre elles, au simple examen de surfaces polies, mes deux espèces nouvelles Neoschw. megasphaerica n.sp.et N. Margaritae n. sp., et à les considérer comme des échantillons de N.craticulifera Schw. dont elles s'éloignent beaucoup. Description des Fusulinidés recueillis au Laos, au Tonkin et en Annam 55 (X Neoschwagerina, s, sir. yabe Neosehwagerina globosa yabe Neoschwagerina globosa H. Yabe. — A contribution to the genus Fusulina. Journ. of the Collège of Science, vol. XXI article 5, p, 4, 1906, Tokyo. Cette espèce a déjà été décrite en détail à propos des échantillons que j'ai recueillis au Yunnan. J'ai également décrit d'une façon complète les échantillons de Pong-oua. Je l'ai retrouvée dans les calcaires du Cammon recueillis par le Commandant Dussault. Je ne donne pas de figures nouvelles. Je renverrai le lecteur aux très bonnes photographies que j'ai publiées dans mon Mémoire de 1912 (pl. IV, fig. 1-4). Les caractères de la forme du Cammon se résument ainsi : Coquille un peu allongée, renflée au mi¬ lieu ; sa forme ne justifie pas très exactement l'appellation de « globosa ». Le rapport de la longueur à la hauteur est de 2 : 1 ; l'enroulement plus rapide que dans N. craticulifera et N. multicircumvoluta. J'ai mesuré dans la forme du Cammon : ici- tour = 0 mm, 3 I 2e » = 0 ™, 42 3e » = O mm, 54 4e » =■ 0 mm, 74 5e » = 0 mm, gg 6e » ■= I mm, 28 7e » = I mm, 64 8c » r= 2 mm, 00 9e » = 2 mm^ 10e » = 2 mm, 66 Ces chiffres concordent absolument avec ceux que j'ai donnés (op. cit. p. 52). La lame spirale offre la même minceur de o mm, 004. Les cloisons méridiennes sont renflées à la base. 11 y a 3 ou 4 fausses cloisons méridiennes entre chaque cloison principale, toutes très irrégulières. J'ai donné dans le même travail des figures détaillées montrant la forme des côtes basales et des cloi¬ sons transverses ; j'ai montré que les ouvertures latérales sont comprises entre la cloison transversale et la côte basale au point où elles ne se touchent pas. Les côtes basales sont minces et ne se louchent pas ; il en est de même des côtes basales qui sont plus minces que dans N. craticulifera. La loge initiale est très grosse, sphérique ou ovoïde avec, dans ce second cas, omm, 28 pour o mm, 18. J'en ai donné de bonnes photographies grossies à 40 diam. (op. cit., fig. 2 et 4 de la pl. IV). Actuellement, nous connaissons N. globosa Yabe dans les calcaires du Cammon, dans les gisements de la région de Pong-oua (Laos) où elle se trouve dans deux horizons, celui à F. exilis Schwag. et F. Margheritii Deprat et dans l'horizon à F. gigantea n. sp. et F. crassa n. sp. 56 J. Deprat. Fusuliuidés de Chine et d'Indochine Neosehwagepina cpatieulifera schwager Schwagerina craticulifera Schwager. Carbonische Foraminiferen aus China and Japan (in « China ®), Von Richthofen, 4 Bd., Pal. Theil. p. 138.pl. XVIII, fig. 15-25, 1883. Mollerina craticulïfera (Schwag.) E. Schellwien. Die Fauna des ICarnischen Fusulinenkalks, Palaeont, vol. 44, 11 Th.p. 258, 1898. Doliolina craticulifera (Schwag.). E. Schellwien. Palaeozoïsche und triadische Fossilien aus Ostasien (in Futterer) Durch Asien, vol. III, livr. 1, p. 125-174. Dol. craticulïfera (Schwag.). H. Volz. Zur Geol von Sumatra. Geol. u. Paleont- Abhandl., etc., vol. X, cah. 2, p. 24. Neoschwagerina craticulifera (Schwag.) Yabe. A contribution to the Genus Fusulina limestone from Korea. Journ. of the Coll. of Se., Tokyo, vol. XXI, art. 5, p. 3. Je n'ai pas trouvé fréquemment cette espèce dans les calcaires indochinois ; j'ai observé nombre d'es¬ pèces qui y ressemblent d'une façon générale, mais cette identité apparente s'évanouit dès qu'on cherche à pénétrer dans la structure intime. Je n'en possède que quelques exemplaires ouraliens provenant du massif du Cai-kinh. La grosseur des échantillons que je possède est de 5 à 6 mm de long. Dans mon Mémoire antérieur, je signalais au Tonkin des échantillons de 8 mm de long ; ce sont des individus de N. megasphaerica n. sp., que je décris plus loin. L'espèce tonkinoise offre les mêmes caractères que l'espèce yunnanaise. Elle est renflée avec des extrémités arrondies, avec un rapport de 1, 6 : 1. L'enroulement est lent. On compte une douzaine de tours : I er tour = 0 mm, 17 2e » = 0 mm,23 3e » = 0 mm, 35 4^ CD » — 0mm,49 5e » = 0 mm,70 6e » 0 mm, 88 7 e » — 1 mm, 16 80 » = 1 mm,38 \o CD » = 1 mm,62 10e » = 1 mnq 85 1 Ie Y- = 2 mm, 13 1 2e » = 2 m"1, 45 Ces chiffres sont identiques, à d'inappréciables différences près, de ceux que j'ai donnés dans mon Mémoire de 1912 (pag. 47) pour la forme yunnanaise. J'ai observé ici encore deux espèces de cloisons méridiennes, les cloisons principales que forme le recourbement de la lame spirale et des fausses cloisons, constitués comme je l'ai montré (op.cit., p. 48) par des allongements de groupes de poutrelles. Dans N. craticulifera, il y a normalement une seule fausse cloison entre les deux principales successives (op. cit., fig. 26 texte, p. 48.). J'ai trouvé le même nombre de cloisons principales au 7e tour, soit 42. Je renvoie pour le détail de la structure de la cloison principale et du réseau alvéolaire à mes descriptions antérieures. Les côtes transverses sont disposées de la même façon que dans la forme yunnanaise. Ici encore la loge initiale est de petite taille, avec o mm,i 1 de diamètre. N. craticulifera Schw. n'a pas encore été observée dans beaucoup de gisements d'Indochine ; j'ajou¬ terai que c'est probablement parce que nous ne connaissons pas encore suffisamment l'immense série des calcaires carbonifériens et permiens dans lesquels il est certain qu'une énorme quantité -de niveaux fossi¬ lifères seront distingués peu à peu Description des Fusulinidés recueillis au Laos, au Tonkin- et en Annam 57 Neosehwagerina megasphaeriea n. sp. Pl. VII, fig. 26, et pl. IX, fig. 4-8 J'ai trouvé dans les calcaires de Lang-nac au Tonkin une belle Néoschwagérine appartenant au niveau à Doliolina lepicla Schwag. Très renflée au milieu en s atténuant de part et d'autre pour offrir des extrémités obtuses, elle offre un rapport de 1, 7 ; 1. La grosseur de la coquille est de 8mm de longueur pour 4mm, 60 de haut. Des stries bien indiquées marquent, à l'extérieur, les cloisons méridiennes (fig, 24 a, texte). Fig. 24 Fig. 24.— Neoschwagerina megasphaeriea n. sp. a forme générale de la coquille X 10.— b longueur véritable.— c et d gros appareil embryonnaire grossi 25 fois seulement. —e forme aiguë des fausses cloisons transverses (8e tour) et cloisons transverses ; cb côtes basales ; cm cloisons méridiennes ; r réseau alvéolaire ; ls lame spirale. J'ai observé 12 tours de spire. La simple inspection de leur valeur mise en regard de celle de N. multicircumvoluta Dep. ou de N. craticulifera Schw. suffit immédiatement pour les différencier : Ie1' tour ==. 1 mm, 03 2e » = 1 ninl, 36 3° » = 1 mm, 64 4e » =. 1 mm, 96 5e » = 2 mm, 28 6e » = 2 inm, 60 7e » = 3 mm, 00 8e » — 3 mm, 24 9e » 3 m», 60 10e » = 3 mm, ç2 I je » — 4 mnq 32 12e » = 4 mm 68 58 J. Deprat. Fusulinidés de Chine et d'Indochine L'épaisseur des parois est semblable à celle des parois de N. craticulifera Schw. . Les cloisons méridiennes sont hautes d'environ la moitié de l'espace compris entre deux lames spirales ; on observe entre deux cloisons principales jusqu'à quatre fausses cloisons dont la forme est souvent longue et aiguë et qui ressemblent parfois beaucoup à la cloison principale (fig. 24 e du texte ). La forme de ces fausses cloisons est tout à fait différente de celles de N. multicircumvoluta Deprat ou de N. craticulifera Schwag. et je prierai le lecteur de se reporter, pour la comparaison, aux figures détaillées que j'ai données de ces deux espèces (op. cit., fig. 27, p. 5 1, fig. 26, p. 48). Elles diffèrent également beaucoup de celles de N. globosa Yabe (op. cit., fig. 28, p. 52). Les côtes basales sont hautes de la moitié de la hauteur du tour de spire et assez distinctes les unes des autres. Sur elles s'appuient des cloisons transverses robustes. Un des caractères les plus intéressants réside dans 1 enormité de la loge initiale (1) qui atteint jusqu'à imm (je diamètre et ne descend pas au-dessous de omm,830. Je ne connais qu'un autre Fusulinidé dont la loge embryonnaire atteigne une pareille grosseur, c'est ma Fusulina gigantea n. sp. Les figures 4, 5, 7, pl. IX et la fig. 26, pl. Vil montrent nettement cette grosse loge à laquelle succède une grande loge longue et plate (fig. 26, pl. VII et fig. 24 c et d du texte) ; en section transversale on voit succéder à celle-ci deux longues loges sans subdivision (fig. 24 d du texte) et c'est seulement au-delà que les cloisons transverses supplémentaires font leur apparition entre les cloisons principales. Neoschwagerina megasphaerica forme, par sa loge initiale de dimensions inusitées et la valeur de la hauteur des tours de spire, une espèce très définie. Je l'ai trouvée dans un calcaire gris à Lang-nac (Tonkin) en compagnie de Doliolina lepicla Schwag. type, Schwagerina ( Verbeekina) Verbeeki Geinitz, Neoschwagerina Margaritae n. sp., toutes ces espèces étant admirablement conservées. Neoschwagerina Margaritae n. sp. Pl. VIII, fig. 10 et Pl. IX fig. 1-3 Cette Néoschwagérine appartient à une des plus grosses espèces que j'ai rencontrées. Elle offre une forme très globuleuse (fig. 25 a, texte) avec un rapport de 1,3 : 1. J'ai observé des échantillons de I2mm de grand axe. Mais la grosseur moyenne est de iomm de long pour 7mm,6o de haut, les plus petits échantillons ont 8mm de long pour 6mm de haut. Les tours sont nombreux. J'en ai compté 18 dans un échantillon de 7mm,6o de diamètre. (1) Et ceci n'est pas accidentel : j'ai exécuté 13 préparations de la même espèce ; toujours j'ai rencontré cette loge énorme. Description des Fusulinidés recueillis au Laos, au Tonkin et en Annam 59 Fig. 25 Fig. 25. —Neoschwagerina Margaritae n. sp. a forme générale de la coquille X 10. — b grosseur naturelle. — c et d appareil embryonnaire montrant la petitesse extrême de la loge initiale et des premiers tours X 30. Je mets en regard pour en permettre la comparaison entre les diverses espèces, la valeur des tours de spire dans : Neoschw. Margaritae n. sp., N. megasphaerica n. sp., N. globosa Yabe, N. craticulifera Schwag. et N. multicircumvoluta Deprat. N. Margaritae N. megasphaerica N. craticulifera N. multicircumvoluta N. globos n. sp. n. sp. schw. Dep. Yabe 1er tour = omm,o 15 i mm,o8 omm, 17 0mm,2 i omm,30 2e » = omm,28 I m m ^ 3 6 omm,25 0mm,28 omm,42 3e » omm,44 imm,64 omm, 36 Omm, 35 omm,56 ■ » «= om,1l,84 imm,96 onim,5o omm ,47 omm,75 5e » = imm, 16 2mn,,28 omm,69 omm,6i imm,oo 6e » — imn,,48 2mm,6o onim,87 0mm,75 lmm,2 8 7e » — 1mrn ,84 3nim,oo 1ram, 14 omm,pi 1mm, 65 8e » = 2'mmî32 3mm,24 i mm ^7 I mm,07 2mm,00 9e » = 2 mm, 80 3mm,6o 1mm ,61 imm,23 2mm,35 10° » = 3mm, 20 3mm,92 imm, 87 I m m, 3 7 2mm,68 11e » 3 mm ,68 4mm,32 2mm,i4 I mm, 5 3 12e » = 4mm, 16 4ram,68 2mm,47 i mm,6p v-o CD 11 4mm,84 imm,85 14e » = 5mm!36 2mm,0i 15e » = 5mm, 88 2mm, i 7 16e » = 6mm, 44 2mm,39 17e » = 7mm,04 2mm_55 18e » = 7mm,6o 2 mm, 7 2 19e » ■= 2mm,88 20e » — 3mm,04 6o J. Deprat. Fusulinidés de Chine et d'Indochine La seule espèce dont N.Margaritae n. sp. se rapproche,par le nombre de tours,est N. multicircumvolu¬ ta Deprat que j'ai trouvée au Yunnan, mais les différences éclatent immédiatement dans la lenteur de l'ac¬ croissement de N. multicircumvoluta qui, pour 20 tours de spire, n'atteint que 3mra, 04 de diamètre, tandis que dans N. Margaritae on trouve 7mm,6o pour 18 tours. Le tableau précédent montre nettement que les trois espèces nouvelles créées par nous, N. multicircumvoluta, N. megasphaericci et N. Margaritae diffèrent complètement entre elles et qu'elles ne peuvent non plus se ramener aux espèces déjà connues. La valeur des tours de spire est déjà péremptoire, même en négligeant les autres caractères qui les séparent. Les cloisons principales méridiennes sont beaucoup plus rapprochées que dans N. megasphaerica n. sp. et on ne trouve normalement qu'une fausse cloison, arrondie, un peu irrégulière le plus souvent, entre deux cloisons principales successives. Les cloisons transverses sont larges à la base et délimitent en section longitudinale une loge arrondie en demi-cercle à la partie supérieure ; les côtes basales sont assez épaisses. Le système embryonnaire est complètement différent de celui de N. megasphaerica n. sp.. La loge 'nitiale est d'une petitesse extraordinaire, si petite qu'il est très difficile de faire passer une section exacte¬ ment par elle. Elle offre seulement omm,042 de diamètre ; le type le plus petit que j'avais rencontré jusqu'à présent était celui de N. multicircumvoluta Deprat (op. cit. p. 50, pl. II, fig. 7-9 et pl. III, fig. 1) où elle atteint omm,09 à omm,i. Comparaison de la loge initiale dans les différentes Néoschwagérines : in. margaritae jn. megasphaerica in. multicircumvoluta in. craticulifera in. globos n. sp. n. sp. Deprat Schw. Yabe. omra,o4 «",83 à omm,o9 à omm,n omm,24 à imra omn\io omm,28 Neoschwagerina Margaritae n. sp. est caractérisée par sa grosseur considérable, le grand nombre de tours de spire à croissance rapide, la petitesse de la loge initiale, le nombre des fausses cloisons méridiennes normalement réduit à 1. Cette espèce se trouve dans les calcaires de Lang-nac, avec Doliolina lepicla Schw., Schw. (Verb.j Verbeeki Geinitz, Neoschw. megasphaerica n. sp. Description des Fusulinidés recueillis au Laos, au Tonkin et en Annam (jx PROPRIÉTÉS DES NEOSCHWAGERINES DE CHINE ET D'INDOCHINE ESPÈCES RAPPORT des axes DIMENSIONS NOMBRE de tours ÉPAISSEUR de la lame spirale et du réseau alvéolaire ACCROISSEMENT CLOISONS méridiennes FAUSSES cloisons méridiennes CLOISONS transverses CÔTES basales SYSTÈME embryonnaire N. craticulifera SCHVV. î, 6 : i 5 à 6"'m (Y unnan) 8mm 12 pour d= 2mm,47 omm,oi. Poutrel¬ les longues et très minces. Lent Renflées à la base, peu incurvées. Loges aussi longues que hautes. Cloisons peu espacées, 42 au 7e tour. i seule en général Longues des 2/3 de la hauteur du tour de spire. Ouvertures latérales entre elles et les côtes basales. Arron d i e s , hautes de 1/3 du tour de spire. Sphérique : omm,! ! N. craticulifera var. grandis DEP. î, 6 : î 9mm,5 15 à 16 pour d= ynm omm, 01. Pou¬ trelles longues et très minces. Lent Renflées à la base, peu incurvées. Loges aussi longues que hautes. Cloisons peu espacées, 42 au 7e tour. 1 seule en général Longues des 2/3 de la hauteur du tour de spire. Ouvertures latérales entre elles et les côtes basales. Arrond i e s , hautes de 1/3 du tour de spire. Sphérique : 0 mm, ] j N. craticulifera var. tenuis DEP. 2, 3 : î 3 3 11 pour d— 2mm, 30 omm, 01. Pou¬ trelles longues et très minces. Lent Renflées à la base, peu incurvées. Loges aussi longues que hautes. Cloisons peu espacées, 42 au 7e tour. î seule en général Longues des 2/3 de la hauteur du tour de spire. Ouvertures latérales entre elles et les côtes basales. Arrond i e s , hautes de 1/3 du tour de spire. Sphérique : 0 mm, 1 | N. globosa YABE. i : i 5 à 7mm 10 pour d= 2mm, 68 omm,004. Pou¬ trelles longues et minces. Assez lent Espacées : 28 au 10e tour.Loges deux l'ois plus longues que hautes. Ouvertures à la base. 3 à 4 irrégu¬ lières ; gé¬ néralement assez I011- g u e s et étroites. Atteignent la moitié de la hauteur, étroites. Ouvertures à mi - hauteur entre elles et les côtes basales. Hautes de la moitié d u tour de spi¬ re ; étroites. Sphérique avec omm,24 ou ovalaire avec omm,28 pouromm,!8 N. multicircum- voluta DEPRAT. 1,3:1 5 à 8mm 20 pour d= 3m m,04 Lame spirale omm,005. Pou¬ trelles longues et minces. Très lent Très espacées 32 au 14e tour ; loges très longues et très basses. Nombreuses, petites; ouvertures à la base. 3 à 4 ; très irrégulières Longues, des 3/4 de la hauteur ; ouvertures entre elles et les côtes basales. Basses et es¬ pacées, ar¬ ron dies. Sphérique omm,09 à omm,! N. megasphae- rica n. sp. 1, 7 : 1 8mm 12 pour d= 4mm,68 Lame spirale omm,005. Pou¬ trelles très lon¬ gues et minces. Moyen Très espacées, de for¬ me aiguë, minces. Nombreuses petites ouvertures à la base. 3 à 4 de for¬ me étroite et aiguë. Hautes de la 1 /2 de la hauteur ; ouvertures entre elles et les côtes basales larges et robustes. Assez distan¬ tes l'une de l'autre. Enorme : imm àomm,83 N. Margaritae n. sp. 1,3: 1 8 à 12mm 18 pour d= 7mm,60 Lame spirale omm,005. Pou¬ trelles longues et fines. Rapide Rapprochées, loges hautes. Nombreuses petites ouvertures à la base. 1 seule entre 2 cloisons principales. Larges à la base Larges à la base. Exception¬ nellement petite : omm,o4 |3 . —Sumatrina volz Je n'ai retrouvé, dans les échantillons du Cammon rapportés par M. Dussault, que Sumatrina Annae Volz identique aux échantillons que j'ai étudiés dans mes récoltes du Yunnan ou de Pong-oua. Je 1 ai revue dans les matériaux indochinois que je possède dans deux horizons : 1 horizon de Pong-oua à F. gigantea n. sp. 6 '2 J. Deprat. Fusulinidés de Chine et (l'Indochine et F. crassci n. sp. que j'ai décrites ici même (V. ante) et dans l'horizon à F. exilis Schw. et F. Margheritii. Deprat. J'ai décrit cette espèce d'une façon si complète dans mon premier Mémoire, avec d'excellentes photographies, que je crois devoir y renvoyer le lecteur. S. Annae Volz se trouve dans les calcaires du Gammon avec F. exilis Schw., F. Margheritii Deprat, Neoschw. globosa Yabe, Dol. lepidci Schw. mut. pseudolepida Deprat, Schw. Douvillei Deprat. Le même niveau avec une faune identique se trouve à Pong- oua (Laos). De plus, dans cette localité, S. Annae Volz se trouve dans un autre niveau où la faune est la suivante: F. gigantea n. sp., F. crassa n. sp., Dol. lepida Schw. mut. pseudolepida Deprat, Neoschw. globosa Yabe, Schw. Douvillei Dep. (rare). Seules les Fusulines sont complètement différentes de celles du niveau précédent. Je n'ai pu retrouver, dans mes nouveaux matériaux, ma belle Sumatrine du Yunnan et de Si-so-phon (Cambodge) : N. (Sum.) multiseptata Deprat. Je pense qu'on la retrouvera dans les horizons supérieurs du Pou-pa-pet (Cammon) dont les couches supérieures n'ont pas encore été explorées. IV. — Distribution stratigraphique des espèces de la Chine méridionale et de l'Indochine actuellement connues. Avant d'étudier les relations des espèces et des genres entre eux, je chercherai à montrer la position de chaque espèce dans la série stratigraphique. Celle si complète que nous avons pu établir au Yunnan nous sera d'un grand secours. PERMIEN SUPÉRIEUR YUNNAN Puissant complexe de grès, de schistes et de marnes gypso-salifères (Yunnan, Sseu- tchoan). Puissants poudingues du bassin du Tié-tchen-'ho. Calcaires à Neoschwag. (Sumatrina) multi¬ septata Dep- du Fong-wou-chan. Calcaires à F• exilis Schw., F. Margheritii Dep., N. (Sumat.) Annae Volz, N. globosa Yabe, Dol. lepida Schwag. mut. pseudo¬ lepida Dep., Schwag. Douvillei Dep. du Fong-wou-chann. INDOCHINE Schistes et grauwackes du Laos (Luan^ Prabang). Calcaire siliceux de Si-so-phon (Cambodge). N. (Sum.) multiseptata Dep. Calcaires hFusulina gigantea n. sp., F. crassa n. sp., N. (Sumat.) Annae Volz, N. globosa Yabe, Doliolina lepida Schwag. mut. pseudolepida Dep. Schw■ Douvillei Dep de Pong-oua(Laos). Calcaires à F. exilis Schw-, F■ Margheritii Dep., N. (Sumat.) Annae Volz, N. globosa Yabe, Dol. lepida Schw. mut. pseudolepida Dep., Schwag.Douvillei Dep., de Pong-oua ■(Laos), du Cammon et de Luang-Prabang. Calcaires à F. ambigua n. sp et F. subcylin- drica n. sp. Distribution stratigraphique des espèces de la. Chine méridionale et de l'Indochine actuellement connues 63 PERMIEN MOYEN ET INFÉRIEUR OURÂLIEN Calcaire à Schw. (Verbeekina) Verbeeki Gein., Doliolina lepida Schw., Fus. Ricli- thofeni Schw., F. Mansuyi Dep., F• Lan- tenoisi Dep. Puissant horizon à Procluctus. Horizon à Doliolina Aliciae n. sp.,F. globosa Dep., F■ multiseptata Schellw-, t. tenuis- sima Schellw., F• complicata Schellw. Horizon h Productus subcostdtus Waag. Horizon à Doliolina Claudine Dep. Horizon à F■ kattaensis Schw. Horizon à F. tchengkiangensis Dep. et F• regularis Schellw. Horizon à F• regularis Schellw., F. Dussaulti Dep., F. brevicula Schwag. Horizon calcaire kNeoschw. multicircumvoluta Dep., N. craticulifera Schw. var. grandis Dep., Schw. (Verb.) Verbeeki Gein., (très rare). Horizon calcaire à Neoschw■ craticulifera var. tenuis Dep., et forme type. Horizon à Schwagerina princeps Ehrb., Schw. fusulinoides Schellw., Fusulina alpina Schellw. Calcaire à Schw. (Verbeekina) Verbeeki Gein., Doliolina lepida Schwag. (forme type), Neoschw. megasphaerica n.sp.,iV. Margaritae n. sp. t'Lang-nac, Tonkin). Calcaire à Schwag. (Verbeekina) pseudo- Verbeeki n. sp., Schw. ( Verbeekina) Ver¬ beeki Geinitz, Doliolina lepida Schwag., F. Richthofeni Schw., F. Mansuyi Dep., F. Lantenoisi Dep. du Cammon. Calcaire à Schw. (Verbeekina) Verbeeki Gein.,Fusul.parumvoluta n. sp., Doliolina neoschwagerinoides n. sp. Calcaire à F. Richthofeni Schwag., Doliolina Schellwieni n. sp., Neofusulinella Lante¬ noisi n. sp. Horizon à Productus de San-Xa (Tonkin), et du Tran-ninh (Laos). Calcaires à N. craticulifera var. grandis Dep., Schw, (Verb.) Verbeeki Gein. (très rare), Lang-nac (Tonkin). Horizon calcaire à N. craticulifera Schw. forme type. Horizon puissant à Brachiopodes, Gastropodes, etc. du Cammon, avec Schw.princeps Ehrb. Horizon de Minh-cam (feuille de Ron) à Fus. alpina Schellw., Schw- princeps Ehrb., et du Cammon. Calcaire à F- Rouxi n. sp. Horizon à F. incisa Schellw., F. pseudobre- vicula n. sp. Horizon à F. tenuissima Schellw., F. multi¬ septata Schellw., F. Cayeuxi n. sp., F. laosensis n. sp., F. globosa Dep., F. com¬ plicata Schellw., S. princeps Ehrb. (très rare). Horizon à Fusulina annamitica Dep. et F. multiseptata Schellw.. Horizon h Doliolina Claudine Dep. du Cam¬ mon. 64 J. Deprat, Fusulinidés de Chine et d'Indochine MOSCOVIEN Horizon à Gastropodes de Lo-a-tien et de Chouéi-tang. Calcaire à Chaetetes subradians Mansuy. Couches de charbon. Horizon à Sp. mosquensis Fisch., F. regalaris Schellw., Schwag. prisca Dep. Puissant étage de grès avec intercalations cal¬ caires à Schw. prisca Dep., Fusulinella, Endothyra, Tetrataxis, etc. Masse de grès. Calcaire du Cammon à Neofusulinella schwa- gerinoides n. sp. Calcaire du Cammon à Neofusulinellaprae- cursor n. sp., calcaire du Tra-ninh à Neof. praecursor n. sp., Fusulinelles nombreuses (dont F. quadratci n. sp.), Fusulina Ma- gnini n. sp. Calcaires de Tou-mou-nyi à Martinia glabra. Calcschistes noirs de 'Hoa-keuou à Chonetes papilionacea. Horizon des schistes jaunes de 'Hoa-keuou à DINANTIEN ( Productella spinulosa. Horizon des calcschistes de Tien-sen-kouang à P. striatus. Horizon des schistes marneux de Tien-sen- kouang et de Peu-kiao à P. undatus. Grès et marnes à Sp.conicus de 'Hoang-i-tien. Calcaires noirs de la Montagne de l'Eléphant à faune viséenne (H. Mansuy) et de Lang-nac h Palaeofusulina prisca n. sp., Radiolaires et Fusulinelles. Schistes à Phillipsia propinqua de Bai-duc (Annam) et du Tran-ninh. Grès et calcschistes de Bou-pap (Tonkin) à Spirifer grandicostatus, Paracyclas nu- mismalis. Cette liste complète ceUe de mon Mémoire de 1912. Les faits nouveaux sont la découverte de Palaeofusulina prisca n. sp. dans des calcaires viséens tonkinois, puis celle de l'horizon à Neofusulinella praecursor n. sp. avec Fusulina Magnini n. sp. et une riche faune de Fusulinelles à la fois au Cammon et au Tran-ninh, en des points situés à environ 250 kilomètres les uns des autres. Ensuite c'est l'horizon à Neofusulinella schwagerinoid.es n. sp. Dans l'Ouralien, je n'ai pas revu encore en Indochine les premiers horizons à Fusulines du Yunnan : horizon à F. brevicula Schw., horizon à F. tchengkicingensis Dep.; je n'ai pas vu non plus l'horizon à Fusulines cylindriques de l'Inde du groupe de F. kattaensis Schw., et je ne puis me prononcer sur leur existence. Par contre, j'ai retrouvé l'horizon à Doliolina Claudiae Deprat, cette belle petite Dolioline ouralienne, dans les calcaires rapportés du Cammon par M. Dussault. Ensuite, j'ai observé un horizon que je n'ai pas vu au Yunnan, celui de F. multiseptatci Schellw. qui est accompagnée de la belle F. cinnamitica n. sp. Ceci n'est pas une affirmation qu'il n'existe pas au Yunnan où il y a si souvent des lacunes locales dues à des bouleversements tectoniques ou à de courtes lacunes de sédimentation. J'ai retrouvé en Indochine, avec un beau développement, le bel horizon à Fusulines identiques à celles des Alpes carniques que j'ai retrouvé au Yunnan, et plus riche encore que dans cette région. A Doliolina Aliciae Deprat, F. globosa Dep., F. multiseptata Schellw., F. complicata Schellw., F. tenuissimci Schellw. s'ajoutent F. laosensis n. sp., F. Cayeuxi n. sp. Au-dessus viennent des calcaires où F. tenuissima Schellw. est seule ; les individus y sont énormes. Plus haut encore dans l'Ouralien je retrouve F. incisa Schellw. étudiée au Yunnan, accompagnée ici de F. pseudobrevicula n. sp.; puis vient un calcaire pétri de F. Rouxi n. sp. où cette espèce est seule. Distribution stratigraphique des espèces de la Chine méridionale et de l'Indochine actuellement connues 65 Au-dessus vient un horizon à Sehw. princeps Ehrb. avec F. alpina Schellyv. comme au Yunnan ; puis se développe un magnifique horizon à Productus où les Brachiopodes, Gastropodes, Polypiers, Bryozoaires innombrables sont encore accompagnés de la seule Schwag. princeps Ehrenb. J'ai retrouvé ensuite au Tonkin les calcaires à Neoschwagerina craticulifera Schwag. du Yunnan. Je n'ai pas revu dans ces derniers ma Neoschw. multicircumvolula Dep. En résumé, nous connaissons actuellement, dans l'ensemble de l'Ouralien de la Chine et de l'Indochine, 14 horizons dont certains très puissants. 11 est hors de doute que lorsque nous les connaîtrons davantage nous serons amené à établir d'importantes subdivisions dans cette puissante masse. Dans le Permien, au-dessus des calcaires artinskiens, j'ai trouvé un horizon où F. Richthofeni Schwag. s'accompagne de Dol. Schellwieni, espèce nouvelle, et de Neofusulinella Lantenoisi espèce également nouvelle. Je ne connais pas ce niveau au Yunnan, non plus que le suivant où Schw. (Verbeekina) Verbeeki Gein. s'accompagne de Fus. parumvoliita n. sp. et de Dol. neoschwagerinoid.es espèce nouvelle qui forme un lien entre les Doliolines s. str. et les Néoschwagérines s. str. Puis, j'ai revu dans les calcaires du Cammon le niveau yunnanais à Schw. (Verb.) Verbeeki Gein. abondante, Doliolina lepida Schyv. forme type, Fus. Mansuyi Dep., F. Richthofeni Schwag., F. Lantenoisi Dep., auxquelles s'ajoute une espèce propre à l'Indochine, Schwag. (Verb.) pseuclo-Verbeeki n. sp. Au-dessus, j'ai observé à Lang-nac un calcaire à Schw. (Verb.) Verbeeki Gein., Doliolina lepida Schw. forme type ; mais à ces espèces s'ajoutent Neoschwag. Margaritae n. sp., et N. megasphaerican. sp. que je n'ai pas vues dans les gisements chinois explorés par moi. Dans le Permien supérieur, j'ai observé un niveau non rencontré au Yunnan, à Fusulina subcylin- drica n. sp. et F. ambigua n. sp. — Ensuite vient un horizon très étendu géographiquement, connu actuel¬ lement à Pong-oua, au Cammon, à Luang-Prabang ainsi qu'au Yunnan et qui, partout, renferme la mê¬ me faune de Foraminifères : F. exilis Schw., F. Margheritii Dep., Neoschwag. globosa Yabe, N. (Suma- trina) Annae Volz, Dol. lepida Schw. mut. pseudolepida Dep., Schwag. Douvillei Dep. Des calcaires de Pong-oua, j'ai décrit une autre faune où les Fusulines sont très différentes : F.gigantea n. sp., F. crassa n. sp., N. globosa Yabe, Dol. lepida mut. pseudolepida Dep., N. (Sumatrina) Annae Volz, Schw. Douvillei Dep. Quant aux calcaires à N. (Sumatrina) multiseptata Dep. du Yunnan, représentés également à Si-so- phon au Cambodge, je ne les ai encore pas revus dans d'autres gisements indochinois, mais il est bien probable qu'entre ces régions éloignées nous aurons l'occasion de trouver des traits d'union. Je résume dans le tableau suivant, pour présenter les faits d'une manière plus synthétique, la distri¬ bution verticale des différentes espèces que j'ai décrites. Ce tableau complète, sans le modifier, celui que j'avais donné dans mon Mémoire antérieur. 66 J. Deprat. Fusulinidés de Chine et d'Indochine ÉTAGES ESPÈCES CARACTÉRISTIQUES DANS CHAQUE NIVEAU Neoschw. (Sumatrina) multiseptata DEP. permien superieur. Fus. gigantea n. sp. et N. globosa YABE. Fus. exilis SCHW. et N. globosa YABE. Fus. ambigua n. sp. Dol. lepicla SCHW., Neoschw. Margaritae n. sp. Dol. lepicla SCHW., F. Richthofeni SCHW. permien moyen. F. parumvoluta n. sp. Dol. Schellwieni n. sp. artinskien Calcaire à Produclus. Neosch. mutticircumvoluta DEP. Neosch. craticulifera SCHW. (type). Cale, à Proc/uc t«s et Sc/iw.jormeepsEH RB.duCamm on F. alpinci SCHELLW., Schw. princeps EHRB. F. Ro uxt 11. sp. F. incisa SCHELLW. F. tenuissima SCHELLW. F. multiseptala SCHELLW. F. annamitica n. sp. F. multiseptata SCHELLW. Cale, à Produclus subcostatus. NEOFUSULI- NELLES Doliolina Claucliae DEP. F. kattaensis SCHW. F. tchengkiangensis DEPRAT. F. brevicula SCHWAG. F. regularis SCHELLW., Schw. prisca DEP. mosgovien . Neofusulinella schwagerinoides n. sp. Schw. prisca DEP. Neofusulinella praecursor n. sp. dinantien . Palaeofusulina prisca n. sp. F U S U Groupe de F. multiseptata, incisa, 4 68 J. Deprat. Fusulinidés de Chine et d'Indochine V. — Nouvelles notions sur l'évolution des Fusulinidés Dans mon Mémoire de 1912, j'avais examiné comment on pouvait concevoir l'évolution des différents types de Fusulinidés. J'avais montré l'apparition du genre Doliolina dans l'Ouralien,celle de Schwagerina dans le Moscovien. Depuis, des découvertes très importantes comme celle de Palaeofusulinella nov. gen. et de Neofusulinella nov. gen., sont venues compléter ces données. Je dis compléter, car je n'ai rien à modifier ; beaucoup même de mes prévisions se sont réalisées ; j'ai ainsi trouvé le trait d'union entre les Fusulinelles et Schw. prisca Dep. tel que je le prévoyais. Palaeofusulina : Palaeofusuli.ua dérive directement de Fusulinella. Dans les calcaires noirs siliceux de Lang-nac, d'âge dinantien, Palaeofusulina très abondant n'est jamais accompagnée d'aucune Fusuline. Ce genre précède nettement le genre Fusulina dans le temps. 11 est très probable qu'il existe des Fusulinelles dévoniennes d'où dérive Palaeofusulina ; du reste, cette hypothèse même ne serait pas abso¬ lument nécessaire, car le genre Palaeofusulina se montre dans des calcaires qui, à la montagne de l'Elé¬ phant, contiennent une faune viséenne, et des Fusulinelles tournaisiennes peuvent être très bien les formes ancestrales de Palaeofusulina, si ce dernier genre ne descend pas plus bas que les couches viséennes, ce que je ne sais pas encore. Quoiqu'il en soit, par tous ses caractères, Palaeofusulina dérive de Fusulinella. C'est un descendant de ce genre, un rameau détaché, offrant la bouche unique des Fusulinelles, des cloisons intermédiaires entre celles de.Fusulinelles et celles de Fusulina, montrant un commencement de plissement, assez faible, dans la région centrale et dans une seule direction ; c'est la cloison plane de Fusulinella qui se gondole dans un seul plan. Aux extrémités de la coquille les cloisons se plissent fortement et s'anastomosent, ce qui nous achemine vers Fusulina. Fusulina: Chez Fusulina les caractères de Palaeofusulina persistent, mais en même temps les plissements de la cloison méridienne se compliquent et au lieu de la cloison plissée dans un seul plan comme dans Palaeofusulina% on trouve une cloison plissée dans les deux directions rectangulaires. Ainsi de Fusulinella à Fusuline nous assistons, en passant par Palaeofusulina, à une modification profonde de la cloison qui, de plane, devient d'abord plissée dans une seule direction, puis finalement dans deux et se complique de plus en plus ; l'ouverture buccale, très haute dans Palaeofusulina, s'abaisse chez Fusulina où elle ne dépasse jamais la moitié de la hauteur comprise entre les deux tours de la lame spirale. La filiation est des plus nettes. Neofusulinella : Ce genre est tout à fait intéressant parce qu'il ferme complètement la chaîne entre Fusulinella et Schwagerina. J'ai montré clans la description détaillée que j'en ai donnée, que ce genre conserve la cloison plane des Fusulinelles et une ouverture unique dans cette cloison, ce qui le distingue des Schwagérines ancestrales comme Schwag. prisca Dep. Il représente un terme intermédiaire entre Fusulinella et Schwagerina, comme Palaeofusulina est intermédiaire entre Fusulinella et Fusulina. Neofusulinella se poursuit, à partir de son apparition au moins, jusque dans le Permien moyen. J'en ai décrit trois espèces : l'une N. prciecursor n. sp. apparaît dans un horizon probablement très bas du Moscovien; N. schwagerinoid.es n. sp. n'en est pas très éloignée, tandis que N. Lantenoisi se trouve dans le Permien avec Fusulina paruinvoluta n. sp., Schw. (Verb.) Verbeeki Gein., et Dol. neoschwagerinoides n.sp Les premières Neofusulinelles, N. praecursor n. sp. par exemple, sont très globuleuses encore ; l'allongement suivant l'axe d'enroulement, qui est en somme le seul caractère, fort important en vérité, qui les sépare de Fusulinella, ne s'est pas encore beaucoup accentué; dans N. schwagerinoides qui ressemble à une Schw. fus ulinoides où les ouvertures multiples des Schwagérines seraient remplacées parla bouche unique des Fusulines ou des Fusulinelles, les cloisons complètement planes dans la plus grande partie de Nouvelles notions sur l'évolution des Fusulinidés 69 la coquille, se plissent seulement un peu aux extrémités ombilicales comme dans Schwagerina. 11 en est de même dans N. Lantenoisi n. sp. du Permien, et il semble que ce genre, après avoir donné naissance, pendant le Moscovien, aux Schwagérines s. str., se soit ensuite très peu modifié jusqu'à la fin des temps anthracolithiques. Schwagerina : Neofusulinella donne naissance à Schwagerina pendant le Moscovien. M. le Professeur Douvillé avait depuis longtemps déjà prévu que le second genre dérivait de Fusulinella. Je suis heureux de pouvoir pleinement confirmer cette vue, avec cette simple modification que la descendance n'est pas directe, mais se fait par le chaînon intermédiaire Neofusulinella. J'écrivais dans mon Mémoire antérieur (op. cit. p. 72) : « La descendance de Schwagerina du genre Fusulinella me paraît singulièrement fortifiée par la découverte de la Schw. prisca que j'ai faite dans le Moscovien yunnanais. Cette très petite espèce offre des affinités évidentes avec le genre Fusulinella ; on pourrait presque la considérer comme une Fusulinelle, qui au lieu d'être lenticulaire ou sphérique, serait ellipsoïdale et dans laquelle quatre ou cinq ouvertures de la cloison plane remplacent l'ouverture médiane des Fusulinelles ; c'est bien une Schwagérine cependant, mais un véritable trait d'union avec le genre Fusulinella ». Or, à cette époque, je ne connaissais pourtant pas encore le genre Neofusulinella, mais il me paraissait impossible de ne pas le prévoir, et nos conclusions non seulement restent entières, mais sont encore renforcées maintenant. Schwag. prisca est bien un trait d'union entre les Schwagérines à multiples ouvertures et les Fusulinelles, et un groupe intermédiaire vient encore s'intercaler entre les Fusulinelles à aplatissement axial et les Schwagérines. En résumé, les Fusulinelles vraies, plus ou moins lenticulaires, donnent le rameau des Neofusulinelles en conservant leurs caractères internes, mais en s'allongeanl peu à peu dans le sens de l'axe de l'enroulement, et les Néofusulinelles à leur tour donnent les premières Schwagérines du groupe de S. prisca en multipliant les ouvertures de leur cloison. Ceci est assez net pour ne souffrir aucune autre interprétation. Girty en créant le nouveau genre Triticites, l'a distingué par le caractère suivant : les septa sont pour la plus grande partie droits et non plissés sauf dans le voisinage immédiat de l'axe, de sorte que la plus grande partie de chaque chambre n'est pas divisée en chambres secondaires. D'après les descriptions de l'auteur je partage pleinement les vues de Yabe qui s'exprime ainsi : « .... Until more important différen¬ ces from Fusulina s. s. and Schwagerina are found, it seems to me unnecessary to keep Triticites as a distinct genus, or even as a new subgenus ». Je n'ai pas conservé le nom de Triticites que j'aurai pu donner à Neofusulinella parce que les caractères de Triticites ne sont pas assez distincts de Schwagerina et dans Neofusulinella celui de l'ouverture buccale l'en sépare. Je crois que Triticites ne doit pas être conservé. Yabe, cherchant à prévoir la forme des types ancestraux de Fusulina et de Schwagerina s'exprime ainsi : « Triticitessecalicus and some other forms, included in Schwagerina by Krotow and Schellwien, undoubtedly show vestiges of a commun ancestral group from which the typical Fusulina and Schwagerina sprang. The prototype, we have many good reasons to believe, might have been an elongate form, either fusiform or cylindrical, composed of some number of closely coiled volutions and divided into chambers more or less completely formed by numerous streched septa ». Or, nous avons vu que les prototypes de ces genres, loin d'être des formes allongées sont au contraire des formes globulaires dérivant des Fusuli¬ nelles ; ceci est en contradiction avec les vues de Yabe. J'ai déjà montré que les Schwagérines du groupe de Schwagerina (Verbeekina) Verbeeki Geinitz, (et j'y ajouterai maintenant Schw. ( Verbeekina) pseuclo-Verbeeki n. sp.), malgré leurs côtes bâsales transverses rudimentaires ne se rattachent pas aux Doliolines et que la présence de ces côtes est selon toute apparence due à un simple phénomène de convergence. Il en est, selon toutes probabilités, de même, dans le cas des Schwagérines allongées du groupe de Schw. fusulinoides Schellw. ou Schw. jusiformis K.rot. Les autres ne sont pas allongées parce qu'elles rappellent des formes ancestrales ; au contraire, les Schwagérines les plus anciennes ne sont pas des formes allongées; Schw. prisca Dep., par exemple, est peu longue et se rapproche au contraire des Néofusulinelles les plus globulaires comme N. praecursor n. sp.; cette croyance que Schw.fusulinoides Schellw. et Schw. fusiformis Krot. sont alliées aux formes anciennes du genre Schwagerina provient de ce que Girty et Yabe ont cru que Schwagerina descendait de Fusulina ; or, ces deux groupes sont complètement indépendants i'un de l'autre. En réalité, les Schwagérines allongées présentent encore simplement un phénomène de convergence qui se produit du reste chez les Néofusulinelles 7o i. Deprat. Fusulinidés de Chine et d'Indochine où l'on voit le même allongement, chez Neof. schwagerinoid.es n. sp. et N. Lantcnoisi n. sp, La première de ces Néofusulinelles a la même forme que Schw. fusulinoides et n'en diffère que par l'ouverture unique. 11 en résulte que les Schwagérines aussi bien que les Néofusulinelles ont débuté par des formes globulaires ou à axe longitudinal très court, et chaque groupe a donné naissance à des formes allongées. Je le répète, je ne vois là que des cas de convergence. Doliolina : J'ai déjà montré (op. cit. page 73) qu'il est formellement impossible que la souche de Doliolina soit dans les Schwagérines à côtes basales rudimentaires du groupe de Schw. (Vcrb.) Verbeeki, puisque j'ai trouvé des Doliolines typiques dans l'Ouralien, formes très antérieures dans le temps à Schw. (Verb.) Verbeeki Gein. (Dol. Claudine Dep. et Dol. Aliciae Dep. (op. cit. pages 43 et 44 et pl. IV et V). Doliolina se détache de Schwagerina très peu après que ce dernier genre s'est constitué aux dépends de Neofusulinella. En somme, entre Neof.praecursor n. sp., Schwag. prisca Dep. et Dol. Claudine Dep. il y a peu de différences, sauf que l'une a une ouverture unique, la seconde des ouvertures au nombre de 4 à 5 et la troisième des côtes basales ; mais que l'on compare les photographies que nous avons données de ces trois espèces appartenant à trois genres différents et on sera frappé des ressemblances. Neoschwagerina dérive indiscutablement de Doliolina. Je l'ai montré ailleurs (op. cit., p. 73). J'ai décrit plus haut une forme intermédiaire, Dol. neoschwagerinoicles n. sp. qui n'est pourtant pas la souche de Neoschwagerina,• puisqu'il y a des Néoschwagérines avant elle (op. cit., p. 73). J'ai montré ici que des formes très différentes de Néoschwagérines se rencontrent dans l'Ouralien et le Permien de Chine et d'Indochine et qu'il est facile, sans des mesures précises, de faire des confusions complètes entre les niveaux. Bien que le type soit le même dans son aspect général, les différences entre les espèces sont bien marquées, ainsi Neoschw. megasphaerica n. sp. et N. multicircumvoluta Dep. offrent des différences essentielles ; la grosseur de la loge initiale est un caractère éminemment variable. J'ai entre les mains des formes à loge initiale énorme comme dans N. megasphaerica n. sp. et à côté de cela des formes où la loge est excessivement petite (omm,04 dans N. Margaritae n. sp.). Yabe, dans son travail si intéressant de 1906 CL, a indiqué Neoschw. craticulifera clans les couches à Dol. lepidci au Japon. Je pense d'après ce que j'ai observé en Indochine et dans la Chine méridionale où le fait ne se produit jamais, qu'il ne s'agit pas en réalité de N. craticulifera Schw. Je le pense d'autant plus volontiers que la figure qu'il a donnée de sa Néoschwagérine offre nettement plusieurs fausses cloisons aiguës entre les cloisons méridiennes principales, et une loge initiale très grosse. J'ai montré que ces caractères sont ceux de N. megasphaerica n. sp. et cle plus, j'ai montré que cette espèce existe au Tonkin dans les calcaires à Dol. lepida s. str. de Lang-nac. Il en est de même dans le cas signalé par Yabe, et je pense qu'il s'agit de N. megasphaerica n. sp. Sumatrina : Je n'ai rien de nouveau à ajouter au sujet de ce groupe. Il est hors de doute qu'il dérive de Neoschwagerina s. str. Muni de ces données nouvelles, et surtout de la connaissance des nouveaux genres que j'ai décrits, je vais compléter maintenant les indications de mon Mémoire de 1912. Je n'ai du reste rien à modifier, je n'ai qu'à compléter et à ajouter simplement des maillons nouveaux dans l'enchaînement des faits. Du genre Fusulinella se détache, pendant le Dinantien, le rameau Palaeofusulina qui, déjà dans le Moscovien, donne naissance à Fusulina, genre qui, désormais, va vivre jusqu'à la fin du Permien. Dès l'Ou¬ ralien le genre Fusulina prend un développement magnifique. Comme je l'ai montré dans mon Mémoire antérieur, le groupe de F. regularis est suivi par celui de F. multiseptata et de ses congénères à cloisons méridiennes compliquées et minces ; ce groupe est remplacé plus haut par celui de F. alpina aux cloisons droites. Le Permien nous montre surtout des Fusulines à grosses poutrelles et à cloisons épaisses ; mes (1 ) Op. cil p. 13 Nouvelles notions sur l'évolution des Fusulinidés. 71 dernières recherches ont confirmé ce fait; F. gigantea n. sp., F. ambigua n sp. entre autres, offrent ce caractère qui semble propre à la plupart des Fusulines permiennes (Tableau p. 34, 35 et 36). Revenons en arrière. Pendant leMoscovien, Fusulinella donne naissance à un rameau très différent de Palaeofusulina. La forme s'allonge, les cloisons restant planes et l'ouverture buccale unique ; nous nous trouvons en présence de Neofusulinella d'abord très globuleuse (N. praecursom. sp.) puis s'allongeant dans les formes suivantes (N. schwagerinoid.es n. sp.,N. Lantenoisi n. sp.). Pendant le Moscovien encore, Neofusulinella donne naissance au rameau Schwagerina (Schw. prisca Dep.) par la constitution d'un genre dans lequel les ouvertures se multiplient à la base de la cloison méridienne. Peu après, probablement au début de l'Ouralien, les petites Schwagérines globuleuses du groupe de S. prisca Dep. donnent naissance à des Doliolines très petites, globuleuses, par l'apparition de côtes basales. Tous ces genres évoluent ensuite parallèlement. Puis, vers la fin de l'Ouralien, Neoschwagerina se constitue aux dépens de Doliolina et plus tard Sumatrina dérive à son tour de Neoschwagerina s. str. Je reproduis ci-après, mais avec d'importants compléments, le tableau que j'avais donné antérieure¬ ment (op. cit. pag. 74). On peut se rendre compte, par l'ensemble des données précédentes, que je me trouve complètement fondé à rejeter la parenté étroite et la filiation admises par E. Schellwien entre Fusulina et Schwagerina. Fusylina Neofusulinella Do lie F u s u I i n e 11 a Se hw^gepin a Su m a l-n ^ tpinê Neûschvjvagepina y q: uj cl SUPERIEUR Sch iv. Douvi/tei Do/ pseudo/ep/da •S.mc//fis eptahs _ - —• -S. Annae Neoschiv- g/ob osa MOYEN ARTINSKIEIN OURALIEN MOSCOVIEN DINANTIEN sNeof. Lanhe Schw. Venbeeki eh Sc.h w. pàeudo- 1/eciee A7 Se h iv. fus u /in o fc/e s e/- fusifonm/s 1 Do/Iep/da Dol. Sche llwieni f Neoschw. cnah/c u/ifena Neoschw. megasphaenica e/ Margani/ae Neosc h iv. mu/h'cincum vo/uha Pa/aeof. o y *Do/. C/aud/ae eh Do/. A/iciae N. schwageninoîdes. fSchw. pn/sca bfNeof. pnaecursor fu s □ I i ri e 11 a 72 J. Deprat. Fusulinidés de Chine et d'Indochine VI. — Valeur spécifique des différentes formes de Fusulinidés actuellement connues. Je vais essayer maintenant de passer en revue les différents types de Fusulinidés connus, cités dans divers auteurs ; d'éliminer les synonymies et de ne conserver que les espèces dûment acceptables grâce aux descriptions et aux dessins qu'en ont donné les auteurs. Je crois pouvoir actuellement tenter un pre¬ mier essai de ce genre, étant donné que le plus grand nombre des Fusulinidés connus a été étudié par moi sur place et que j'ai fait connaître beaucoup d'espèces nouvelles ; il ne m'est pas passé moins de 57 espèces entre les mains (1). Beaucoup d'espèces ont été signalées sans des déterminations bien précises, et une assez grande con¬ tusion règne actuellement dans le groupe dont nous nous occupons. Palaeofusulina : Je ne connais qu'une espèce de cè genre, celle que j'ai décrite ici même. Elle est appuyée sur des dessins et des photographies suffisants, P. prisca n. sp. est le type du genre. Fusulina : Chez Fusulina le nombre d'espèces connues est actuellement élevé. J'ai pu, me trouvant dans des conditions d'étude exceptionnelles, dans une région où les Fusulinidés atteignent leur plus grand développement, en décrire moi-même un grand nombre d'espèces. Fusulina multiseptata Schellw., F. tenuissima Schellw., F. complicata Schellw., F. incisa Sçhellw. F. alpina Schellw., F. pusilla Schellw. sont autant d'espèces bien définies, dont Schellwien a donné de bons dessins et qui doivent rester dans la nomenclature. F. cylindrica a été citée par beaucoup d'auteurs; on amis sous cette rubrique toutes sortes de Fusu- lines très différentes. Ce nom a été, par beaucoup d'auteurs, anciens surtout, appliqué à tort et à travers. Schellwien a repris l'espèce dont il a fait sa F. regularis appuyée sur de bonnes figures et qu'on doit conserver. F. cylindrica doit donc disparaître. F. granum-avenae Roemer est à conserver. Verbeek. en a donné de bons dessins. F. Margheritii Dep., F. gigantea n. sp., F. ambigua n. sp., F. subcylindrica n. sp. sont, je crois, appuyées par des photographies et des dessins suffisants pour prendre rang dans la nomenclature. F. globosa Dep.,F. Dussaulti Dep., F. tchengkiangensisDvp., F. Mansuyi Dep., F. Lantenoisi. Dep. sont appuyées par des descriptions, des photographies et dessins qui permettent, je crois, de les classer définitivement. F. exilis et F. brevicula, formes décrites par Schwager répondent à des espèces définies qui sont à conserver. F. kattaensis Sciiwag., F. pciilensis Schwag., F. longissima Môller sont à conserver. F. hyperborea Salt. me paraît faire double emploi avec F. longissima. Probablement suffirait-il d'en faire une variété. F. elongata Shum. ne me paraît pas devoir être conservée, car la description de l'auteur ne repose pas sur des bases suffisantes et Girty (2) a certainement figuré sous ce nom des espèces différentes, il suffit de regarder les figures qu'il donne pour s'en rendre compte. F. Suessi Stache, F. Sboefferi Stache dont aucun dessin convenable n'a été donné doivent disparaître. (1) C'est pourquoi, tout en tenant en grande estime des travaux tels que ceux de G. Dyrenfurth (Monographie der Fusuliniden : II Die Asiatischen Fusulinen) je me vois obligé par l'abondance de me matériaux, d'envisager les questions d'une façon personnelle. (2) The Upper Perm ian in Western Texas. Amer. Journ. of Se. 1902. Valeur spécifique des différentes formes de Fusulinidés actuellement connues. 73 F. japonica Schwag. est une espèce bien illustrée, reprise par Yabe et qui doit garder toute sa valeur. F. pseudobrevicula n. sp., F. laosensis n. sp., F. Cayeuxi n. sp., F. crassa n. sp., F. Rouxi n. sp., F. Magnini n. sp., F. annamitica n. sp., F. parumvoluta n. sp. toutes décrites dans le présent Mémoire sont appuyées de dessins et de photographies nombreuses. F. Richthofeni Schwag., F. alternans Sçhellw. ont été très suffisamment établies par leurs auteurs pour être conservées. F. montipara, F. uralica, F. prisca, F. Verneuili que je n'ai pas rencontrées moi-même, mais qui ont été décrites par des auteurs consciencieux me paraissent de bonnes espèces autant que j'en puis juger par leurs descriptions. Fusulina Bocki ne me paraît pas devoir être conservé. F. ventricosa Meek et Hayd., bien que ressemblant un peu à F. brevicula Sçhwag., forme une espèce réellement distincte. F. Molleri Romanowsky est peut-être à rapporter à F. japonica. 11 me faudrait avoir entre les mains des échantillons pour en décider. Je proposerais donc, dans l'état actuel, de conserver les espèces suivantes, toutes à l'abri de la criti¬ que par les descriptions et les ligures qu'on en a donné : F. multiseptata Schellw. F. complicata Schellw. F. pusilla Schellw. F. alternans Schellw. F. regularis Schellw. F. japonica Schwag. F. Richthojeni Schwag. F. kattaensis Schwag. F. pailensis Schwag. F. longissima Môller F. uralica Krot. F. ventricosa Meek et Hayd. F. prisca Môller F. montipara Ehrb. F. Verneuili Moll. F. tcliengkiangensis Dep. F. Margheritii Dep. F. gigantea n. sp. F. globosa Dep. F. incisa Schellw. F. tenuissima Schellw . F. alpina Schellw. F. granum-avenae Roem. F. exilis Schwag. F. brevicula Schwag. F. Mansuyi Dep. F. Lantenoisi Dep. F. Dussaulti Dep. F. pseudobrevicula n. sp. F. Rouxi n.sp. F. annamitica n. sp. F. laosensis n. sp. F. Cayeuxi n. sp. F. parumvoluta n. sp. F. crassa n. sp. F. ambigua n. sp. F. subcylindrica n. sp. F. Magnini n. sp. Cette liste est déjà longue, malgré les suppressions, et elle s'allongera probablement encore. On peut prévoir dès à présent qu'au point de vue du nombre des espèces chez les Fusulinidés, le merveilleux épanouissement de ces derniers, dans les formations anthracolitiques extrêmes-orientales, correspond en importance à celui des grands Foraminifères du Nummulitique. Neofusulinella : Ce genre comporte 3 espèces, nouvelles toutes trois : N. praecursorn. sp., N. schwa- gerinoides n. sp., N. Lantenoisi n. sp. décrites et figurés ici même. Sçhwagerina : Dans le genre Schwagerina, il faut admettre définitivement, je crois, Schw. fusifor- mis Krot. et Schw. fusulinoides Schellw. basées sur de bonnes descriptions et qui forment certainement des espèces indépendantes. Schw.princeps Ehrbg. est une espèce dûment établie depuis longtemps sur de bons caractères et qu'on ne peut songer à discuter. Le Triticites secalicus Say des Coal Measures de la vallée du Mississipi ne mérite nullement d'être élevé au rang de genre ou de sous-genre et je suis l'opi¬ nion de Yabe qui en fait simplement Schwagerina secalicus Say. Schwag. robusta Meek de Californie, trou¬ vée aussi en Russie, est à conserver. Schwag. (Verb.) Verbeeki. Gein. est une espèce qu'on ne peut songer à mettre en discussion. J'ai fait connaître, en outre des espèces précédentes, tant dans mon Mémoire de 1912, qu'ici, Schwagerina Douvillei Dep. Schw. prisca Dep., Schw. (Verb.) pseudo-Verbeeki n. sp. dont j'ai donné des photographies et des dessins. 74 i. Dcprat. Fusulinidés de Chine et d'Indochine Schwagerina Oldhami Noetl. citée dans tous* les traités de Géologie, comme provenant du Tenas- serim, est à supprimer sans hésitation. On se demande comment un paléontologiste de la valeur de Noetling a pu créer une espèce sur d'aussi mauvaises figures, et ce qu'il y a de plus regrettable c'est que la Schwagérine de Noetling n'en est pas une. J'ai sous les yeux le mauvais dessin de sa note (i) et il est tellement apparent que c'est une Fusulinelle que cette erreur paraît extraordinaire ; ceci est un exemple qui montre avec quelle désinvolture beaucoup d'auteurs, même sérieux, ont traité les Fusulinidés. Schwa¬ gerina Oldhami Noetling qui est une Fusulinelle non déterminée, est à rayer délibérément de la nomencla¬ ture. Le plus curieux c'est qu'aucun auteur n'ait relevé cette énorme erreur et que, probablement sur la foi de listes bibliographiques, d'excellents connaisseurs comme Yabe aient cité cette espèce apocryphe, que j'ai vue citée aussi dans les traités de Géologie les plus récents. Je retiendrais donc comme Schwagérines connues actuellement : Schw. fusulinoides Schellw. Schw. fusiformis Krot. Schw. princeps Ehrenbg. Schw. robusta Meek. Schw. secalicus Say. Schw. (Verbeekina) Verbeeki Gein. Schw. prisca Dep. Schw. Douvillei Dep. Schw. (Verbeekina) pseudo-Verbeeki n. sp. Doliolina : Avant mon Mémoire de 1912, il n'y avait encore qu'une seule espèce connue, Doliolina lepida Schwager, belle espèce bien établie sur de bons dessins. J'an ai fait connaître plusieurs autres. La liste actuelle est la suivante : Doliolina lepida Schwag. Dol. lepida Schwag. mut.pseudolepida Dep. Dol. Aliciae Dep. Dol. Claudine Dep. Dol. Schellwieni n. sp. Dol. schwagerinoides n. sp. Neoschwagerina s. str. Il n'y a pas de coupures à faire dans la liste des Néoschwagérines. Il n'y a qu'à ajouter des noms nouveaux. La liste actuelle est la suivante : N. globosa Yabe. N. multicircumvoluta Dep. N. craticulifera Schwag. N. craticulifera Schwag. var. tenuis Dep. N. craticulifera Schwag. var. grandis Dep. N. Margciritae n. sp. N. megasphaericci n. sp . Sumatrina : Je ne connais actuellement que deux espèces de Sumatrines, S. Annae Volz et S. multi- septcita Dep. que j'ai décrite antérieurement (op. cit. p. 53, pl. III, fig. 2—8) (2). J'espère avoir réussi dans mon Mémoire de 1912 et dans celui-ci, à mettre au point, autant que pos¬ sible, la question des Fusulinidés. Il y a certainement des lacunes dans mon exposition, mais j'espère cependant que dans ses grandes lignes la généalogie des divers genres est désormais fixée. Il y a peu de groupes zoologiques qui offrent une aussi belle cohérence ; de plus nos terres d'Extrême-Orient sont admi¬ rablement partagées en Fusulinidés et jè suis convaincu que le Carboniférien et le Permien asiatique pré¬ senteront d'ici peu, au point de vue de l'étude des grands Foraminifères, une importance au moins égale à celle du Nummulitique du géosynclinal méditerranéen. (1) F. Noetling. — Carbonijerous Fossils from Tenasserim. Rec. Geol. Surv. India. XXVI 1893. (2) Sumatrina Anclae citée dans le traité de Géologie de E. Haug. (2e partie, p. 804) répond selon toutes probabilités à une erreur de composition. TABLE DES MATIÈRES Pages Avant-propos . i I. — Nouvelles remarques sur la structure des Fusulinidés 3 A.—■ Lame spirale et réseau alvéolaire. Cloisons 3 B. — Formes extérieures des Fusulinidés. Présence d'une ou plusieurs ouvertures buccales . 5 II» — Classification actuelle des Fusulinidés 7 III. — Description des Fusulinidés recueillis au Laos, au Tonkin et en Annam . 9 A.— Fusulina Fisch 9 F. multiseptata Schellw 9 F. complicata Schellw 10 F. globosci Deprat 10 F. exilis Schwager. 11 F. Margherilii Deprat 11 F. granum-avenae Roem. 12 F. parumvoluta n. sp 12 F. incisa Schellw 13 F. ambigua n. sp 14 F. Richthofeni Schwag 15 F. Mansuyi Deprat 15 F. annamitica n. sp 16 F. tenuissima Schellw 18 F. Lantenoisi Deprat 19 F. alpina Schellw. var. antiqua Schellw 20 F. Rouxi n. sp 20 F. Magnini n. sp. 21 F. pseudobrevicula n. sp 33 F. subcylindrica n. sp 24 F. laosensis n. sp 26 F. crassa n. sp 27 F. gigantea n. sp 29 F. Cayeuxi n. sp 31 Propriétés des Fusulines de Chine et d'Indochine 34 B. — Palaeofusulina nov. gen 36 Palaeofusulina prisca n. sp 77 C. — Fusulinella Môller 38 Fusulinella quadrata n. sp 39 D. — Neofusulinella nov. gen 40 N. praecursor n. sp 40 N. Lantenoisi n. sp 41 N. scliM>agerinoides n. sp 42 Propriétés des Néofusulinelles 44 E. —Schwagerina Môller 44 S. princeps Ehrenb 44 S. (Verb.) pseudo-Verbeeki n. sp 45 S. (Verb.) Verbeeki Geinitz 47 S. Douvillei Deprat 47 ...... "> - — II — Propriétés des Schwagérines de Chine et d'Indochine F. — Douolina Schellwien Dol. lepida Schwag D. lepida Schwag mut. pseudolepida Dep. D. Claudiae Dep û. Schellwieni n. sp D. neoschwagerinoides n. sp Propriétés des Doliolines de Chine et d'Indochine G. — Neoschwagerina Yabe ■ "■ — Neoschwagerina s. str. Yabe N. globosa Yabe N. craticulifera Schwag N. megasphaerica n. sp N. Margaritae n. sp Propriétés des Néoschwagérines de Chine et d'Indochine ,S. SuMATRINA VoLZ IV. — Distribution stratigraphique des espèces de la Chine méridionale et de l'In¬ dochine actuellement connues V. - Nouvelles notions sur l'évolution des Fusulinidés VI. - Valeur spécifique des différentes formes des Fusulinidés actuellement connus Pages 48 49 49 50 50 51 52 54 54 55 55 56 57 58 61 61 62 68 72 W'-V'V.i'.-.: PLANCHE I I Planche 1 Fig. i - 6. — Fusulina gigantea n. sp. Fig. i , section transversale centrée montrant le recourbement et l'épaississement de la lame spirale pour former la cloison méridienne x 15 ; %• 2> section longitudinale centrée x 10 ; fig. 3, section transversale prise entre le centre et l'extrémité du fuseau x 15 ; fig. 4, section transversale prise à . l'extrémité du fuseau x 15 ; fig. 5 et 6, sections transversale et longitudinale montrant le système embryonnaire 30. ETUDE DES FUSU L1NI DES DE CHINE ET D'INDOCHINE J. DEPRAT : Calcaires à Fusulines (2"'e Mémoire) Mém. Serv. géol. de l'Indochine Planche I Clichés J. Deprat Photocoll. Memin, Arcueil, près Paris WHWMMH Planche II Fig. i - 3. — Fusulina Magnini n. sp. Fig. i, section longitudinale centrée x 20; fig. 2, section transversale cen¬ trée x 20; fig. 3, section transversale fortement grossie, montrant les épaisses cloisons méridiennes x 40. Fig. 4- 9. •—Fusulina pseudobrevicula n. sp. Fig. 4, section longitudinale x 15 ; fig. 5, section transversale centrée x 15; ^ fig. 6, section transversale excentrique x 15 ; fig- 7, section transversale très grossie x 30 ; fig. 8, section tangentielle x 15 ; fig. 9, section longitu¬ dinale très grossie x 35 ' FiG. 10 - 13. — Fusulina parumvoluta n. sp. Fig. 10, section longitudinale centrée x 10 ; fig. 11, section transversale centrée, montrant les 5 tours x 15 ; fig. 12, section transversale, non centrée x 10 ; fig. 13, section transversale centrée, fortement grossie x 30. ETUDE DES FUSULINIDES DE CHINE ET D'INDOCHINE J. DEPRAT : Calcaires à Fusulines (2ine Mémoire) Mém. Serv. géol. de l'Indochine Vol. II; Faso. 1. — Planche II Clichés J. Deprat Photocoll. Mémin. Arcueil, près Paris Centre de Documentation sur l'Asie du Sud-Est et le Monde Indonésien £P.hlE VIe -Seetiefi BIBLIOTHEQUE •v i ■ Planche III Fig. i. — Fusulina parumvoluta n. sp. Section transversale très grossie x 35. . . Fig. 2-3. — Fusulina annamitica n. sp. Fig. 2, section longitudinale, montrant le dispositif particulier des cloisons, rap¬ pelant celui de F. japonica x 40 ; fig. 3, section longitudinale, montrant la forme générale x 10. Fig. — 4-7. —Fusulina ambigua n. sp. Fig. 4, section longitudinale centrée x 15 ; fig. 5, section transversale centrée x 5 ; fig. 6, la même très grossie x 35; fig. 7, section transversale excen¬ trique x 30. Fig. 8-10. — Fusulina complicata Schellyvien. Fig. 8, section transversale centrée x 10; fig- 9, section transversale excen¬ trique x 20; fig. 10, section tangentielle x 10. ÉTUDE DES FUSULINIDÉS DE CHINE ET D'INDOCHINE J. DEPRAT : Calcaires à Fusulines (2",e Mémoire) Mèm. Serv. géol. de l'Indochine Vol. II; Faso. 1. — Planche III Clichés J. Deprat Photocoll. Memin, Arcueil, prés Paris - Planche IV Fig. i-io. — Fusulina Cayeuxi n. sp. Fig. i, section longitudinale très grossie, montrant l'épaississement axial et le système embryonnaire x 35 ; fig. 2, section longitudinale montrant la for¬ me complète x 10; fig. 3, section transversale centrée >: 10 ; fig. 4, idem. x 10 ; fig. 5, section transversale centrée, à loge initiale déformée x 10 ; fig. 6, section transversale centrée, montrant la grosse loge embryonnaire très grossie x 20 ; fig. 7, idem, montrant la loge embryonnaire déformée et la lenteur de l'enroulement x 20 ; fig. 8, 9, 10, sections transversales non centrées, prises en divers points entre la loge initiale et l'extrémité, montrant l'épaississement axial constant, x 10. Fig. 11-14. — Fusulina Rouxi n. sp. Fig. i 1, section longitudinale centrée x 20 ; fig. 12, section tangentielle x 20 ; fig. 13, section transversale centrée x 20; fig. 14, la même très grossie x 40. Fig. 15-16. — Fusulina laosensis n. sp. Fig. 15, section transversale centrée x 20 ; fig. 16, section longitudinale très grossie x 50. Photocoll. Méinin, Arcucil, près Paris ÉTUDE DES FUSULINIDËS DE CHINE ET D'INDOCHINE J. DEPRAT : Calcaires à Fusulines (2me Mémoire) Mém. Sei-v. géol. de l'Indochine Vol. II; Faso. 1. — Planche IV Clichés J. Peprat Planche V Fie. 1-2. — Fusulina laosensis n. sp. Fig. i, section transversale très grossie X 40 ; fig. 2, section longitudinale de l'ensemble x 15. '< : ï ■ ' ■ !/ i i Fig. 3-8.— Fusulina subcylindricct n. sp. Fig. 3, section longitudinale centrée de l'ensemble x 8 ; fig. 41 même, très grossie, montrant la région embryonnaire x 35 ; fig. 5, section transversale centrée x 20 ; fig. 6, la même très grossie x 45 ; fig. 7, section tangentielle accompagnée de sections quelconques de Fusulina ambigua n. sp. x 10 ; fig. 8, section transversale excentrique x 10. COLONIAL ÉTUDE DES FUSULINIDÉS DE CHINE ET D'INDOCHINE J. DEPRAT : Calcaires à Fusulines (2me Mémoire) Mém. Serv. géol. de l'Indochine Vol. II; Faso. i. — Planche V Clichés J. Deprat Photocoll. Mémin, Arcueil, près Paris . a*MSS«fe. - -, • - -, -W- y -:-- ■ ' . r , ' . ' = . • : •••• ' •' '• " ;■ - • - - r - $$$$?§&& «I- igl , ' Planche VI Fig. 1-5.— Fusulina crassa n. sp. Fig. 1, section longitudinale centrée, montrant la forme renflée au milieu et aiguë aux extrémités x'io^fig. 2, la même très grossie dans la région embryonnaire ,< 35 ; fig. 3, section transversale centrée x 15 ; fig. 4, la même très grossie x 35 ; fig. 5, section transversale excentrique x 15. Remarquer 1 epaississement axial semblable à celui de F. Cayeuxi n. sp. dans les figures 1, 2 et 5. Fig. 6-8. — Fusulina tenuissima Schellwien. Fig. 6, section longitudinale complète montrant l'épaississement axial x 10; fig . 7, section longitudinale fortement grossie x 35 ; fig. 8, idem, avec loge initiale déformée x 35. ETUDE DES FUSU Ll NI DÈS DE CHINE ET D'INDOCHINE J. DEPRAT : Calcaires à Fusulines (2"": Mémoire) Mém. Serv. géol. de l'Indochine Vol. II; Faso. 1. — Planche VI Clichés J. Deprat Photocoll. Mémin, Accueil, près Paris Planche VII Fig. 1-5. — Fusulinella quadrata n. sp. Fig. 1, section méridienne centrée, montrant l'ouverture unique des cloi¬ sons x 15 ; fig. 2,1a même très grossie x 40; fig. 3, section tangentielle x 20; fig. 4, section transversale centrée x 15 ; fig. 5,idem, très grossie x 40. Fig. 6-16 —— Neofusulinella praecursor n. sp. Fig. 6, section longitudinale centrée x 15 ; fig. 7, section longitudinale très grossie, montrant l'ouverture unique des cloisons rappelant celle des Fusulinelles x 40 ; fig. 8 et 9, sections tangentielles x 25 ; fig. 10 et 11, sections tangentielles très voisines de la périphérie x 25 ; fig. 12, section transversale centrée x 15 ; fig. 13, section transversale centrée très gros¬ sie x 40; fig. 14, 15 et 16, sections transversales prises entre le centre et la périphérie, en diver,s points, pour montrer les cloisons droites x 25. Fig. 17-22. — Neofusulinella schwagerinoides n. sp. Fig. 17, section longitudinale centrée, montrant la forme extérieure des Schwa- gerines avec l'ouverture unique des cloisons des Fusulinelles et le contournement des cloisons droites, sur presque toute leur longueur, à la périphérie x '5 ; fig- 18, la même grossie x 40 ; fig. 19 et 20, sections tangentielles montrant clairement les cloisons méridiennes droites x 15 ; fig. 2i, section transversale"centrée x 15; fig. 22, section transversale excentrique montrant également que les cloisons méridiennes sont plates comme dans Schwagerina x 15. Fig. 23 -25. — Neofusulinella Lantenoisi n. sp. Fig. 23, section longitudinale montrant l'ouverture unique des cloisons x 20 ; fig. 24, section longitudinale centrée x.25 ; fig. 25, section transversale excentrique montrant la rectitude des cloisons méridiennes x 25. Fig. 26. —• Neoschwagerina megasphaerica n. sp. Section longitudinale montrant la grosse loge embryonnaire x 25. ÉTUDE DES FUSULINIDÉS DE CHINE ET D'INDOCHINE J. DEPRAT : Calcaires à Fusulines (2me Mémoire) Mém. Serv. géol. de l'Indochine Vol. II; Fasc. 1. — Planche VII Clichés J. Deprat Photocoll. Memin, Arcueil, près Paris r\ 11 Planche VIII Fig. 1-3. — Schwagerina (Verbeekina) pseudo-Verbeeki n. sp. Fig. 1, section transversale ; on voit dans les derniers tours les côtes basales rudimentaires x 10 ; fig. 2, portion de la même, très fortement grossie, montrant nettement la lame spirale imperforée et la manière dont elle se recourbe en s'épaississant légèrement pour former les cloisons méridiennes x 45 ; fig. 3, section longitudinale montrant les ouvertures multiples et les côtes basales à peine développées x 10. t Fig. 4-9. — Doliolina Schellwieni n. sp. Fig. 4 et 5, sections longitudinales centrées, vue d'ensemble x 20 ; fig. 6, idem, grossie pour montrer la région embryonnaire et la forme des côtes basales x 60 ; fig. 7, section transversale centrée x 20 ; fig. 8, idem, très grossie x 60 ; fig. 9, section tangentielle x 20. Fig. 10. — Neoschwagerina Margaritcie n sp. Section tangentielle voisine du centre x 10. ÉTUDE DES FUSULINIDÉS DE CHINE ET D'INDOCHINE J. DEPRAT : Calcaires à Fusulines (2me Mémoire) Mém. Serv. géol. de l'Indochine Vol. II; Faso. 1. — Planche VIII Clichés J. Deprat Pholocoll. Méinin, Arcueil, près Paris SES m y -y,--;--, Planche IX Fig. 1-3. — Neoschwagerina Margaritae n. sp. Fig. 1, section longitudinale complète, montrant les premiers tours de spire très serrés x 10; fig. 2, la même plus grossie, pour montrer le détail des côtes basales et des cloisons x 20 ; fig. 3, section transversale x 12. Fig. 4-8. — Neoschwagerina megasphaerica n. sp. Fig. 4, section longitudinale complète x 10 ; fig. 5, idem, plus grossie d'un autre individu x 12 ; fig. 6, section transversale complète x 10 ; fig. 7, idem, plus grossie, montrant la partie centrale x 25 ; fig. 8, section tangentielle x 10. ETUDE DES FUSULINIDES DE CHINE ET D'INDOCHINE J. DEPRAT : Calcaires à Fusulines (2me Mémoire) Mém. Serv. géol. de l'Indochine Vol. II; Faso. 1 Planche IX bibliothèque' Clichés J. Deprat Photocoll. Memin, Arcueil, près Paris r PLANCHE X Planche X Fig. i - 7. — Doliolina neoschwagerinoicles n. sp. Fig. iet2, sections longitudinales centrées 20 ; fig. 3, section transversale centrée x 20 ; fig. 4, idem, très grossie x 60, montrant les rudiments de cloisons transverses qui rapprochent cette Dolioline des Neoschwagerines ; fig. 5, section tangentielle 20 ; fig. 6, section transversale excentri¬ que x 20, montrant nettement les côtes basales ; fig. 7, section longitudinale centrée très grossie x 60, montrant les cloisons transverses rudimentaires opposées aux côtes basales. -j. Fig. 8 - 17. — PaUeofusulina prisca n. sp. Fig. 8, section longitudinale centrée . 25 ; fig. 9, section tangentielle montrant l'ouverture unique • 25 ; fig. 10, idem, montrant nettement la forme de l'ouverture unique de chaque cloison x 25 ; fig. 11, section transversale centrée x 30 ; fig. 12, section oblique passant par le centre 20 ; fig. 13, section transversale oblique excentrique .■ 30 ; fig. 14, section transversale excentrique prise à l'extrémite du fuseau x 45 ; fig. 15 et 16, sections tangentielles passant par l'ouverture buccale 45 ; fig. 17. section tangen¬ tielle très voisine de la périphérie, montrant le réseau maillé régulier caractéristique, formé par les cloisons plissées seulement dans le plan mé¬ ridien parallèlement au rayon 50. i -i* f 1 ïfV " l/V Cgrr «. * ' V* " ' ' C" ' Z" * 'S ~ Fig. 18. — Doliolina lepida Schwager. Section tangentielle voisine du centre 15. ÉTUDE DES FUSULINIDÉS DE CHINE ET D'INDOCHINE J. DEPRAT : Calcaires à Fusulines (2me Mémoire) Mém. Serv. géol. de l'Indochine "Vol. II; Fase. 1. — Planche X Clichés J. Deprat Photocoll. Mémin, Accueil, près Paris m m ? ■ I ■I ■T iZi ■•■ ' sssss I mm iÉÉÉÉ mm "'-' mmm mmsm - * :. v«fff wKS I :Ifâfe i,-. a • ,-vs auM vflé» -*£. Jfc 5-S.1 . ^ 11 -• ' : ' ' , ,' ■ ' •'...' ■■■'... T.. ..&... . ^ : P * i : ■«*■--■■ PPsSM 11 •'.-. c^+X'w-- . ■■■:■■: ■ : ••• ' ^7"; ;••..'>• .. '•-' •' V;-. ' .-. - ï :. . ■ . '.;■ :B:,;.:, ; : --■ _ _ _ -. • ; - • : • ...... -> ••. • • . . :£*•"% "-W- il li il ' , v' , ***:. ' ' r.,:4 I , -C. vfer ' " - lllKJI 'tt : I 8»t$0 ' " mtÈÊffiÊtÊÊKHÊKNHÊHKi -" -:■<'•■?'/ -s"' 1 . ... • » • Ww?: ■ m , ■' m 1 f JM0'W^Êë®t®êlSltl ■ - " ":■>'■ ::.^ :-i«ï Bill j '|f--■■'•■ -'• . ;. ■ •'•■ " ■ •- ; -•: i : - ■ ' - . -i :i, %>. -. ■ . . ;*v alliai , Sfll ■Mbs Sii@ »l •"'^.viB • t-'-j ■ 1 "■•"• / ' " - - • :.V ■ > . ','. % ; . .:•: . a>\ y.;-'- ■'' ' V- :, -àC' ^iv^-rv ■".' : ' Bi; :;a' "'. 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