T jL CCi IBinîi m i | EXPOSITION COLONIALE INTERNATIONALE PARIS 1931 INDOCHINE FRANÇAISE ?' ?i l 1" i n I SECTION DES ARTS ' " r -, • '■"}% • v's i . ■ T-C w '■ Ctfeil 'S <1 L'ÉCOLE FRANÇAISE D'EXTRÊME-ORIEN îsf*sa 'iiïÇ! I E A cÇOO-vÇCii ATC W«lw " " ' 1 " Ç;L^ « . ' rC'i ' , ' ' î • - * " > *j, 1 o -• , t j ' ^' àva .v . HT>2' - .tÇ'-•••-v.. FCAr "V y - * A' o ,r' ; iwic '!TÎ -C; ^:"ï AL-C &i= ^ E AOE/Ç ; -'vfe: A ARAcAcAi-Cvc 'TAi A':|IAc ^ ■ c -.'■■■ ; ' vaA;C':"iA;ASiA^; Wï .Ci&i,T«cîC ;'Av i'ï vi-i- Vti1 -"CCiÇ-AÇ: v ■: '^çoç; ' c,:i, CACAic •t es , a ptf#> w '> - ^ ' immmmmms ' CÇCA K. yv V ,C AS® ■ y $£7 „< ', ' CâilïI'îicA'I: • HANOI . IMPRIMERIE D EXTREME-' : | 93. 0 : T'Iié Asie liSi Éi v ! Sv.î'^sX", ■A: 'ORIENT s®?; * < i ' CA -V' ' -. ■ c 8&^u^§£i3ra AC i Wm >Sw ifelis ?.- a OcC'C Sllii I 1 jjpP S i L -À. AAMI#DïA "N -•!•' •■ . vV'.- Institutions L'Ecole française d'Extrême-Orient. Organisation. — Immeubles, placées sous son contrôle scientifique ou son patronage. SE lùVi 7H0À 8ÎNH \ M. Criant-SS 1«JÎ.JZ 'SOT ~p}Z6 FHANH HQA > Goio-obev'. Se tç5» SE «$o< .,''P À Kièuj^-' ■ ;' '• *< i&fô oùcfNÇ \.î3Î' / \^Ht»bar SE ï W- •» CHAN NAKF CMAMPA S£t§0(.)9<%.J U<#î ?E «Jl Hui*r 2£ (a!» SA HUVN^ fcKOHTUM «ÔAtftÂY. £HMÀR O'MH Miî" S £.<§•:? ♦YANOWWl» PÀLHÂ1. C«9»S ipô NÂSAR f fJHATRANA VAT NOKOR CAMBODGE F stf3hC»'o«»/ Comitv».lUSfi.MA &jt3i»b**v EA Gr«îri«r SA »g25 PHNOM BASSTV FÎA?. I*;» fotleur |J>24 - "Vi< ÇnboSew S£ fjgij PZ. II. Travaux et missions de l'Ecole française d'Extrême-Orient (Préhistoire — Archéologie — Epigraphie). en Indochine PH&HC- t*<0 «- i i n ■ ( a c v 3 f. jfcfcisdn ituyeh^uanô vin 8av*. H.Mfepeh* Ai xys jfioncayv hunghoa*. lie vi" ta'ça tojsktn fvi^wki s»e ttufci m ee >an> a.t<};s pk»w> se igii,mjlt, jmchg an {goth»«q €««>«<•« bt mal i iat45.1', f<5ï4 p«h re 0,3 fe,rta»f<> >-a ôs igw< |f«n<»t se .90»' jbonq «& c*ji$r« 86, v»w.~ w m! 5d»< 'm biwnq k, f«k* 3 e 5334 ^•ot-4*'»' &t 1411 -bassac attopeu •bah that - to^îstgc f!»aï &s. iwîi * ><>>£ ciiwtf fi ? 1 w. £ a >t.sa • pe.is» atii> b e tji.i • •• g. ea .>.?■?; . m„. *c ...... ♦bahtây ghhàr gibï. it>a 19*'^ konpokbthqm >kvan p1r thmakre) &k3*. si >332 puâsaï «tjarlac 3t ij»» ivo canm iw5 ■ g- t"* '• i'i r;i>f t> *• ' î p. III. pmong saly r»w* 8g =9?^ kb1cm chu Travaux et missions de l'Ecole française d'Extrême-Orient en Indochine (Sciences historiques et philologiques. Religion. Ethnographie). JAPON., Clt.r, ti.r+r i V. K**'s ASIE CENTRALE CHINE /gk ; AFGHANISTAN ' ... ii ?~; ,,»« ••.•••; . M;11**" INDES ANGLAISES BIRMANIE <.?,j INDO-CHINE SIAM FRANÇAISE j" "" jt fl-4 ri V.jgft] yîïv- -■ K. Itt ■ Pittut+Wt H.Mârihftl t içSb néerlandaises Pl. IV. Missions de l'Ecole française d'Extrême-Orient à l'étranger. L'ECOLE FRANÇAISE D'EXTRÊME-ORIENT [L'Indochine n'est pas un pays neuf. Elle a une longue histoire qu'ont préservée pour la postérité les manuscrits des bibliothèques, les stèles des temples, les piliers encore debout parmi les ruines ou enfouis sous les murs écroulés. Par delà même les traditions écrites, l'histoire d'antiques migrations a laissé son empreinte dans la variété des races et des idiomes de la pénin¬ sule, et la pioche y fait à chaque instant sortir de terre les outils de pierre polie, les parures de coquillages et de mystérieux instruments de bronze, témoins des premiers jours de la civilisation. Mais ce qui frappe surtout les yeux, ce sont les innombrables temples dont un art à la fois traditionnel et inspiré a couvert ce sol antique : quelques-unes de ces ruines sont les plus belles de l'Asie. En prenant l'Indochine sous sa protection, la France assumait la charge de ces grands souvenirs. Dès les premiers jours de notre instal¬ lation dans ce pays, ce devoir fut compris et une suite de missions (Doudart de Lagrée et Francis Garnier, Louis Delaporte, Etienne Aymonier, Auguste Pavie) travaillèrent avec zèle et succès à l'exploration de ce splendide do¬ maine scientifique. Mais ces missions temporaires et itinérantes ne pouvaient suffire : les recherches méthodiques, l'étude approfondie de l'histoire, la conservation des monuments exigeaient une organisation permanente. Les Ecoles françaises d[Athènes et de Rome en fournissaient le modèle : c'est à leur image que fut créée l'Ecole Française d'Extrême-Orient. Fondation. Cette institution a été fondée par un arrêté de M. Paul Doumer, gouver¬ neur général de l'Indochine, en date du 15 décembre 1898. Elle se nommait alors Mission archéologique d'Indochine. Un an après, afin de mieux préciser l'extension de son champ d'études, on lui donna son titre actuel d'Ecole Française d'Extrême-Orient (arrêté du 20 janvier 1900). Sa charte définitive lui fut octroyée par un décret présidentiel en date du 26 février 1901. Enfin un autre décret, du 3 avril 1920, rendu sur le rapport de M. Albert Sarraut, ministre des Colonies, et sur l'avis conforme de M.le Gouverneur général Long, lui a conféré la personnalité civile à compter du Ier janvier 192 1. - 8 — Installation. Au moment de la fondation de l'Ecole, la capitale administrative était à Saigon : c'est donc là que l'on commença d'installer la Bibliothèque et le Musée. Mais en 1901 le Gouvernement général s'établit à Hanoi et l'Ecole Française dut suivre les autres services. Le musée lapidaire, dont le déplace¬ ment eût soulevé des difficultés de tout genre, fut laissé dans le local que l'Ecole conservait à Saigon ; seule la Bibliothèque fut, dans le courant de 1902, transportée à Hanoi avec les collections chinoises et ethnographiques. Ces dernières figurèrent avec honneur à l'Exposition qui s'ouvrit dans cette ville le 16 novembre. Après la clôture (15 février 1903), elles restèrent entreposées dans le Palais qui devait, selon le dessein primitif, devenir le Musée de l'Ecole. Mais on pouvait dès lors douter que ce bâtiment, conçu en vue d'un objet aussi spécial qu'une exposition agricole et industrielle, pût se prêter aisément aux exigences toutes différentes d'un musée archéologique. La sécurité même des collections 11e semblait pas à l'abri de tout risque, et ces appréhensions ne furent que trop tôt justifiées. Le 7 juin 1903, un formi¬ dable typhon s'abattait sur Hanoi, arrachait de leurs scellements les lourdes portes de fer qui fermaient les ailes du palais et les précipitait à l'intérieur, là même où était restée l'exposition de l'Ecole. Toutes les séries ethnographi¬ ques furent anéanties ; une partie des porcelaines chinoises fut écrasée et les peintures noyées par des torrents d'eau. Cette expérience sembla décisive : on retira du Palais les débris du musée et on attendit pour eux un asile plus sûr. En 1904, le Gouvernement général donna à l'Ecole l'immeuble situé au coin des boulevards Carreau et Henri Rivière, qu'elle occupe encore au¬ jourd'hui. La Bibliothèque et les bureaux furent transférés l'année suivante (1905) dans le bâtiment principal, qui fut ensuite complété par un pavillon pour le logement du Directeur, un autre pour celui des pensionnaires (1906) et un magasin (1912). Ce groupe de bâtiments n'offrait toutefois aucun local suffisant pour les collections archéologiques. Cette dernière lacune fut combiée par l'arrêté du 28 janvier 1909, qui affecta au Musée l'ancien hôtel du Gouvernement général, rue de la Concession, occupé en dernier lieu par l'Université indochinoise.] Mais l'accroissement régulier des collections ne devait pas tarder à rendre cet immeuble insuffisant, et dès 1922 on eut à envisager sa démolition et son remplacement par un nouveau bâtiment plus vaste et répondant mieux à sa destination. Grâce à une subvention spéciale du Gouvernement général, décidée en principe par M. Maurice Long et confirmée par M. Merlin, un projet dû à la collaboration MM. Hébrard et Batteur put être mis à exécution, et la construction du nouveau musée commença en 1926 sur l'ordre de M. le Secrétaire général Monguillot: retardée par suite de diverses circons¬ tances, elle doit être achevée dans le courant de 1931. C'est un édifice en béton armé, composé de deux corps principaux liés entre eux : le premier en - 9 — hauteur et en rotonde, le second s'étendant sur plus de 50 m. de longueur et comprenant deux étages sur un soubassement utilisable. Dans ce vaste immeuble, dont l'architecture syncrétise les différents styles indochinois, les collections archéologiques de l'Ecole vont enfin trouver un cadre digne d'elles. Les immeubles possédés actuellement par l'Ecole Française d'Extrême- Orient sont les suivants : à Hanoi, le Musée ; les bâtiments situés entre les boulevards Henri Rivière, Carreau et B-ông-khânh et comprenant la Bibliothèque et les bureaux, les ateliers de dessin, de photographie et de reliure, le magasin des estampages, le dépôt des publications, l'hôtel du Directeur, le logement du Secrétaire et la maison des Membres temporaires ; à Hue, la Conservation de FAnnam-Champa ; à Tourane, le Musée cham ; à Dalat, un chalet de repos ; à Nha-trang, une maison située près du monument de Pô Nagar ; à Siemréap, la Conservation d'Angkor et son annexe ; à Angkor Thom, une sàlà et un dépôt archéologique. Organisation. [I/Ecole Française d'Extrême-Orient n'est pas un établissement d'ensei¬ gnement, mais un institut de recherches historiques, archéologiques et philologiques sur la Péninsule indochinoise et les autres pays d'Extrême- Orient: Inde, Chine, Japon, Insulinde. Son personnel comprend : un Directeur, nommé par décret, et des membres temporaires ou permanents, nommés par arrêtés du Gouverneur général, sur la proposition de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres('). Cette Académie a le contrôle scientifique de l'Ecole : par l'organe d'une commission spéciale, elle reçoit et présente les candidatures, suit la marche générale des travaux, assiste le Directeur de ses avis et fait connaître ses vues au Gouverneur général sur les questions qui intéressent l'institution. Les membres temporaires (autrefois dénommés pensionnaires) sont en général des élèves diplômés de l'Ecole des Hautes-Etudes, de l'Ecole des Langues orientales ou de l'Ecole des Beaux-arts (section d'architecture), qui se destinent à une carrière scientifique dans l'orientalisme ou l'archéolo¬ gie. Mais, en droit, aucune condition n'est mise à leur admission, pas même celle de la nationalité française : 011 envisage seulement les services effectifs •qu'ils peuvent rendre à l'Ecole et à la science. Leur nombre est en principe (!) Le Directeur est membre de droit du Conseil de recherches scientifiques de l'Indochine. — 10 — fixé à trois. Ils sont nommés pour un an, mais ce terme peut être prorogé d'année en année sur la proposition du Directeur et l'avis de l'Académie. Les membres permanents (qui portaient primitivement le titre de profes¬ seurs) sont nommés dans la même forme que les membres temporaires, mais sans limite de temps. Ils sont soumis, en ce qui touche les congés, transports, retraites, etc., aux règles qui concernent les fonctionnaires de leur catégorie. En général, ils se recrutent parmi les membres temporaires qui ont fait preuve d'une haute valeur scientifique pendant un service de plusieurs années à l'Ecole. Les membres permanents se partagent la direction des études dans les divers domaines qui font l'objet des recherches de l'Ecole : Chine et pays annamites ; Inde et pays de culture indienne ; Japon ; archéologie indochi¬ noise. Cette dernière branche a une organisation spéciale sous le nom de Service archéologique. Elle est dirigée par un membre permanent de grade supérieur, qui porte le titre de chef du Service archéologique et qui a sous ses ordres d'autres membres exerçant les fonctions de conservateur du groupe d'Angkor ou d'inspecteurs des monuments historiques dans les divers pays de l'Union. Outre les membres permanents et temporaires, l'Ecole possède] des membres d'honneur, choisis parmi « les personnalités françaises et étrangères, jouissant d'une situation éminente dans le monde scientifique, ou ayant rendu à l'Ecole des services exceptionnels ». L'Ecole a aussi [des correspon¬ dants dans la colonie et à l'étranger. Le titre de correspondant de l'Ecole Française est conféré par le Gouverneur général aux personnes qui coopè¬ rent à ses travaux d'une manière effective, au moyen de recherches, dons ou autrement ; sa durée est de trois ans ; il est indéfiniment renouvelable. Mentionnons enfin que le Gouvernement général a mis, dès 1907, à la disposition du Ministère de l'Instruction publique, la somme nécessaire à la fondation au Collège de France d'une chaire d'histoire et de philologie indochinoises, dont le titulaire est en même temps représentant en France de l'Ecole. Le personnel asiatique de l'Ecole Française comprend] des assistants, [des secrétaires, lettrés, dessinateurs,] photographes et gens de service [la plupart indochinois. Bibliothèques. [L'instrument essentiel du travail de l'Ecole est sa bibliothèque. Commencée dès l'origine de l'institution, elle s'est régulièrement accrue d'année en année par achats, dons ou échanges. Tous les ouvrages imprimés aux frais ou avec le concours financier de l'administration doivent être adressés en double exemplaire à la Bibliothèque de l'Ecole. 11 — On s'est proposé comme bat d'y réunir : ip tous les ouvttages imprimés ou manuscrits relatifs à l'Indochine française ; 2° toutes les publications impor¬ tantes concernant les autres pays d'Extrême-Orient. Ce plan est aujourd'hui réalisé en grande partie, comme le montrera un bref aperçu des collections. La Bibliothèque est divisée en 7 sections : I. Fonds européen. — Ouvrages imprimés dans toutes les langues euro¬ péennes, parmi lesquels on a compris, pour des raisons pratiques, des textes orientaux publiés à la mode occidentale, notamment les textes annamites romanisés.] Cette section compte aujourd'hui environ 10.000 ouvrages et 25.000 volumes. [Il en existe un catalogue : Inventaire alphabétique de la Bibliothèque de VEcole Française d'Extrême-Orient (fonds européen). Hanoi, 1916-1917, in-8° de 977 pages + une table méthodique de 158 pages. II. Fonds chinois. — Le fonds, probablement le plus riche du monde, a été formé et accru principalement à la suite des missions remplies en Chine par plusieurs membres de l'Ecole (Paul Pelliot, Edouard Huber, Henri Mas- pero, Léonard Aurousseau], Demiéville, etc.). Il se compose aujourd'hui de 3.600 ouvrages en 17.000 volumes environ. Le premier fascicule du tome I de Y Inventaire du fonds chinois de la Bibliothèque de l'Ecole Française d'Extrême-Orient, comprenant 2.644 numéros (A-Eul), a paru à Hanoi en 1929, sous la forme d'un volume in-8° de 320 pages. L'impression des fascicules suivants se poursuit régulièrement. [III. Fonds annamite. — Ce fonds a été constitué en partie par les textes copiés sur les originaux de la Bibliothèque impériale de Hue (Noi-câc) ou imprimés pour l'Ecole sur les planches xylographiques du Bureau des Annales (Sir-quân). L'intérêt manifesté par les lettrés indigènes pour cette reconstitu¬ tion de leur littérature nationale a permis d'acquérir ou de faire copier des ouvrages d'une insigne rareté, dont certains étaient même considérés comme perdus. Ont été également copiés pour la Bibliothèque nombre de coutumiers de villages et de brevets décernés par les empereurs d'Annam aux génies locaux. Le fonds annamite est ainsi composé : ] A. Textes en chinois rédigés en Annam. 2528 ouvrages en 2821 vol. • AB. Textes en chw nom 561 » 57° » ; AC. Editions annamites de textes chinois. 351 » 53° M 3440 3921 Il faut y ajouter 2273 coutumiers de villages et brevets royaux. [IV. Fonds japonais. — Le fonds japonais a été formé avec méthode, grâce surtout aux missions de Cl.-E. Maître, de Noël Péri] et de E. Gaspardone au Japon. Il renferme 1.750 ouvrages et environ 9.500 volumes. — 12 — [V. Cartes et plans. — On trouve dans cette section toutes les cartes du Service géographique de l'Indochine ; une centaine de plans des anciennes citadelles du Tonkin et de l'Annam ; des cartes ethnographiques du Tonkin ; des cartes provinciales et locales, etc. VI. Manuscrits. — Le fonds des manuscrits comprend les manuscrits en toutes langues, hormis ceux en chinois, en annamite et en japonais, qui sont réunis aux imprimés.] Voici l'état actuel des différentes sections : . . . ( sur olles 362 Manuscrits cambodgiens < ( sur papier 123 ( sur olles 661 — laotiens < \ sur papier 24 — siamois . . 126 — tai 103 — chams 45 — birmans 14 !sur olles 86 sur papier 25 lolo 13 — battak 2 1584 [Une liste des manuscrits cambodgiens a été publiée dans le Bulletin, 1902, p. 387. Les mss. laotiens ont été inventoriés par L. Finot, Recherches sur la littérature laotienne dans le Bulletin, XVII, n° 5, p. 175: Liste générale des manuscrits laotiens. Une collection de mss. laotiens possédés en double par l'Ecole Française a été offerte à la Société Asiatique. VII. Estampages- — L'histoire de l'Indochine est fondée en grande partie sur les inscriptions, et celles-ci ne peuvent être reproduites avec sûreté qu'au moyen d'estampages qui donnent l'empreinte fidèle des caractères gravés sur la pierre. Les estampages peuvent être exécutés suivant deux procédés : i° Procédé dit de Lottin de Laval. — On pose sur la pierre mouillée une feuille de papier non collé et 011 frappe à petits coups avec une brosse dure de manière à faire pénétrer le papier dans le creux des lettres. On laisse sécher la feuille sur la pierre, puis 011 l'enlève: les caractères apparaissent en relief, mais inversés comme ceux d'un cachet. 20 Procédé dit « à la chinoise ». — O11 pose le papier comme ci-dessus et on le fait pénétrer dans les creux en frappant avec un maillet sur un morceau de feutre épais. Quand le papier commence à sécher, on le noircit avec un tampon dur imbibé d'encre de Chine : les caractères apparaissent en blanc sur noir. - 13 - L'Ecole possède une large collection d'estampages d'inscriptions annami¬ tes, tous exécutés « à la chinoise » dans les diverses provinces du Tonkin, un certain nombre en Annam. 11 faut y ajouter plusieurs milliers d'inscriptions chinoises provenant en partie de la mission Chavannes ou rapportées par M. Pelliot.J Au total 15.000 estampages. [Une seconde collection, comprenant des estampages duChampa, du Cam¬ bodge, du Laos, du Siam et de Birmanie, est divisée en deux sections selon le procédé employé.] La première (procédé Lottin de Laval) comprend 870 estampages; la seconde (procédé à la chinoise) en compte plus de 800, dont un grand nombre en plusieurs exemplaires. Un catalogue de ces estampages a été publié une première fois dans le Bulletin de l'Ecole (VIII, 1908), et réimprimé après une première mise à jour, sous le titre Liste générale des inscriptions du Champa et du Cambodge, par G. Cœdès, Hanoi, 1923. [A la suite du voyage du Directeur à Luang Prabang en 1914, M. Maurice Meillier, commissaire du Gouvernement, a fondé une « BiblÎQthèque royale des manuscrits laotiens » pour conserver ce qui subsiste au Laos de textes pâlis ou d'ouvrages en langue vulgaire. Cette bibliothèque, placée par ordon¬ nance royale du 2 1 mars 1915 sous le contrôle technique de l'Ecole Française, compte aujourd'hui environ 1.200 manuscrits. Cf. M. Meillier, Catalogue de la Bibliothèque royale de Luang Prabang, Hanoi, 1918.] La Bibliothèque royale du Cambodge, créée à Phnom Penh en 1925 et placée sous le patronage de l'Ecole Française d'Extrême-Orient, possède actuellement une large collection délivrés et de manuscrits et publie réguliè¬ rement des ouvrages en cambodgien et une revue dans . la même langue intitulée Campuchéa Sauriya. Ces deux bibliothèques ont été incorporées à l'Institut bouddhique créé par l'arrêté du 25 janvier 1930. Trois [petites bibliothèques spéciales sont adjointes à la Conservation d'Angkor], à la Conservation de l'Annam-Champa [et au Musée deTourane]. Le Directeur de l'Ecole Française est membre de droit de la Commission des Archives et Bibliothèques. Musées. [L'arrêté de fondation de l'Ecole Française imposait auDirecteur l'obligation de créer un musée. Cette idée pouvait toutefois se réaliser soit sous la forme d'un unique musée central, soit sous celle de musées locaux. Ce fut la première conception qui prévalut d'abord et le Musée de l'Indochine eut son siège à Saigon. Un autre l'y avait précédé, dont la destinée avait été courte et sans gloire : installé d'abord dans un somptueux bâtiment construit à son intention, il avait dû promptement l'évacuer pour faire place au lieutenant-gouverneur de Cochinchine qui se l'attribua comme résidence. Quelques épaves de ce dépôt s'étaient échouées au Jardin botanique de la ville ou dans le parc du Gouvernement général : c'étaient des sculptures et des inscriptions khmères ; jointes à quelques statues rapportées du Cambodge par le Directeur, en 1899, et à une série de pierres chames provenant en grande partie des ruines de Mï-son, elles formèrent le noyau du Musée lapidaire, qui fut installé au rez- de-chaussée de l'immeuble occupé par l'Ecole, rue Pellerin. On y adjoignit en 1901 la collection de porcelaines, jades, laques, bronzes et peintures formée par M. Pelliot au cours de sa mission en Chine, ainsi que divers objets ethno¬ graphiques. Vint l'exode de 1902. On renonça à transporter au Tonkin des sculptures complètement étrangères à la civilisation de ce pays et on se borna à y envoyer, avec les inscriptions chames, les collections chinoises et ethnogra¬ phiques, qui d'ailleurs, comme on l'a vu, eurent fort à souffrir de ce dépla¬ cement. Le Musée lapidaire, resté dans l'immeuble de l'Ecole, fut exclu de cet asile en 1904 par l'expiration du bail. Le Cambodge recueillit les sculptures khmères : leur sort fut assuré par l'arrêté du 17 août 1905 instituant à Phnom Penh, sous l'autorité du Résident supérieur et le contrôle scientifique de l'Ecole Française d'Extrême-Orient, la «Section des Antiquités khmères du Musée de l'Indochine». Elles furent d'abord abritées sous les galeries du Vat Prâh Kèo ; puis le roi du Cambodge consentit à faire édifier à ses frais, pour les recevoir, un pavillon dans l'en¬ ceinte du palais qu'il occupait avant son avènement. Ce dépôt, classé et catalogué par M. Henri Parmentier ('), se fondit en 1919 dans le « Musée du Cambodge» (aujourd'hui Musée Albert Sarraut), tout en restant sous le contrôle scientifique de l'Ecole Française (2). Le sort de la série khmère fut ainsi réglé à la satisfaction générale. Res¬ taient les sculptures chames : il n'y avait plus de roi du Champa pour leur offrir un asile. Elles le trouvèrent d'abord à la Gendarmerie de Saigon, puis à la Société des Etudes indochinoises. Pendant ce temps, on multipliait les instances pour obtenir la construction d'un musée cham à Tourane. On y réussit après plus de quinze ans d'efforts. Un arrêté du 22 juin 1918 créa à Tourane, sous l'autorité du Gouverneur général et le contrôle scientifique de l'Ecole Française d'Extrême-Orient, la « Section des Antiquités chames du Musée de l'Indochine ». Ce petit musée, établi avec un goût parfait, sur les études de M. Délavai, puis de M. Auclair, chef du service des Bâtiments civils del'Arrnam, fut achevé en 1916 et installé en 1919 par M. Parmentier, qui en U) H- Parmentier, Catalogue du Musée khmèr de Phnom Pen. Bulletin de l'Ec. Fr., XII, a" 3, 60 pages (illustrations). i-) V. infra, p. 35, une notice sur ce Musée. — 15 - rédigea le catalogue (■). 11 contient 268 pièces, dont plusieurs sont d'un grand mérite artistique.] En 1923, M. P. Pasquier, alors Résident supérieur en Annam, pro¬ voqua la création à Hue d'un musée local qui porte le nom de Musée Khâi- dinh, et qui est installé dans un des plus beaux palais de la citadelle. L'exemple de l'Annam fut suivi quatre ans après par la Cochinchine : en 1927, le Gouverneur Blanchard de la Brosse organisa à Saigon le musée qui porte son nom et qui fut inauguré le Ier janvier 1929. Ces deux musées sur lesquels on trouvera des notices spéciales à la lin de cette brochure sont placés tous deux sous le contrôle scientifique de l'Ecole Française d'Extrême-Orient. [L'art cham et l'art khmèr, ayant chacun leur musée, n'étaient guère représentés à celui de Hanoi que par quelques spécimens choisis, surtout des bronzes et autres objets précieux. En revanche, ce musée était surtout riche en productions artistiques de l'Annam-Tonkin, du Siam, de Birmanie et des pays voisins de l'Indochine (Inde, Tibet, Chiné, Japon, Corée).] Les vastes locaux du nouveau musée vont rendre possible la présentation d'un choix de pièces caractéristiques de la sculpture du Champa et du Cambodge, permettant ainsi aux visiteurs d'embrasser d'un seul coup d'œil l'évolution artistique de l'Indochine tout entière, dans ses rapports avec celle des pays voisins. |Le Musée de Hanoi possède également une belle collection numismatique et une section préhistorique où se trouvent les spécimens les plus variés de l'industrie néolithique et de l'âge du bronze en Indochine. On peut citer parmi les pièces les plus intéressantes : Tonkin : Grand tambour de bronze historié ; mobiliers funéraires provenant d'anciens tombeaux chinois ; porcelaines, faïences et terres cuites trouvées sur l'emplacement de l'ancienne capitale B-ai-la thành, près de Hanoi ; siège de génie en bronze ; poteries de Bât-tràng et de Tho-hà. Annam : ] Mobiliers funéraires provenant d'anciens tombeaux ; céramiques de l'époque Song exhumées du Thanh-hoâ; [porcelaines dites «bleus de Hue»; armes incrustées; plateau en émail de Hue portant une poésie de l'empereur Minh-mang (1830). Champa: Grand Buddha de bronze trouvé à D-Ông-diromg (Quâng-nam) ; Bodhisattva sur le Nâga, bronze trouvé aux Tours d'argent (Binh-dinh) ; bijoux exhumés dans les ruines de Mï-scrn (Quâng-nam). Cambodge et Siam : Statuettes de bronze, faïences. Laos : Bois sculptés, buddhas de bronze. (') H. Par.uentier, Catalogue du Musée cam de Tourane. Ibid., XIX, n° 3, 114 pages. V. aussi, du même auteur, La sculpture chaîne au musée de Tourane, A.rs asiatica, IV, Paris, 1922. Inde : Sculptures du Gandhâra et du Magadha. Tibet: Panthéon de 80 statuettes de bronze doré. Chine : Porcelaines des Ming, de K'ang-hi et K'ien-long ; vases et flam¬ beaux d'autel en bronze (K'ien-long) ; statues de bronze ; grands vases cloisonnés (K'ien-long) ; jades ; laques ; quelques peintures. Japon : Bois sculptés : deux Kwannon, unAmitâbha, deux dvârapâlas, Inro,. gardes de sabre, etc. Le catalogue du Musée n'a pas été publié, mais on trouvait toutes les in¬ dications nécessaires dans le Guide au Musée de l'Ecole Française d'Extrême- Orient, par H. Parmentier. Hanoi, 1915, 135 pages, 32 planches ; supplément, 1918, 23 p.] L'installation du nouveau Musée nécessitera la refonte de ce guide en attendant la publication d'un catalogue détaillé. [Le Laos n'a pas encore de dépôt archéologique, mais on a commencé à aménager pour cet usage les galeries du Vat Sisaket, à Vieng-Chan. Publications. L'Ecole Française publie depuis 1901 un périodique intitulé Bulletin de l'Ecole Française d'Extrême-Orient, imprimé à Hanoi, d'abord par F.-H. Schneider, ensuite par l'Imprimerie d'Extrême-Orient, et où prennent place les travaux de ses membres et de ses collaborateurs. Ces mémoires complétés par une bibliographie et une chronique, constituent la meilleure source d'in¬ formation qui existe pour l'étude scientifique de l'Asie orientale. Il serait trop long d'en donner ici la table, qui d'ailleurs a été publiée (') : nous nous contenterons de signaler les plus importants. Dans une série de mémoires solidement documentés, le P. Cadière ai étudié les divers aspects de l'Annam : son histoire dans la Géographie histo¬ rique du Quâng-binh (II), les Lieux historiques du Quâng-bïnh (III), les Sources annamites de l'histoire d'Annam, en collaboration avec P. Pelliot (IV), le Tableau chronologique des dynasties annamites (V), surtout dans Le Mur de Bông-h&i, étude sur l'établissement des Nguyèn en Cochinchine (VI), auquel l'Académie des Inscriptions décerna le prix ordinaire en 1903 ; — ses mœurs, dans l'Anthropologie populaire annamite (XV) ; —sa langue enfin dans une savante Monographie de la semi-voyelle labiale en annamite- et en sino-annamite (VIII-X). Henri Maspero a consacré plusieurs articles d'une riche et pénétrante érudition à l'histoire et à la langue des Annamites et des Tai : Le Protectorat général d'Annam sous les T'ang(X) ; Etudes d'histoire d'Annam (XVI-XVII) ; (') Ecole Française d'Extrême-Orient. Liste des Publications et Tables du Bulletin (1901-1915), Hanoi, 191 7, et Index général des Tomes I-XX du Bulletin de l'Ecole Fran¬ çais? d'Extrême-Orient et Tables d<.s mémoires par Ngiiyèn-vàn-Tô, Bulletin. XXI, n- Contribution à l'étude du système phonétique des langues thai (XI) ; Etudes, sur la phonétique historique de la langue annamite (XII).] L. Aurousseau a étudié la protohistoire annamite dans un long mémoire : La première conquête chiiiOise des pays annamites au IIIe siècle avant notre ère (XXIII). [Un précieux monument de la législation annamite, le Code des Lè, a été traduit par R. Deloustal (Ylll-Xlll, XIX, XXII). L'histoire du Cambodge et du Siam a été renouvelée par les travaux de P. Pelliot et de G. Cœdès ; du premier le Bulletin a publié les Mémoires sur les coutumes du Cambodge de Tcheou Ta-kouan(II) et le Fou-nan (III) ; du second : plusieurs inscriptions du Cambodge (V—VIII), des Etudes cam¬ bodgiennes (XI)] et suiv., dont l'une a contribué à élucider la question contro¬ versée de la date des monuments khmèrs appartenant au type du Bàyon (XXIX), [les Documents sur la dynastie de Sukhodaya (XVII), le Royaume de Çrï- vijaya (XVI.I), qui a jeté une lumière nouvelle sur les rapports historiques du Sud de l'Indochine avec Sumatra], et Documents sur l'histoire politique et religieuse du Laos occidental (XXV) d'où ressort la part prépondérante jouée par les Mon dans l'histoire ancienne du Siam et du Laos. M. L. Finot, dont les Notes d'épigraphie indochinoise (II—XV) ont si puissamment contribué à enrichir notre connaissance de l'histoire du Champa, a publié sous les titres de Inscriptions d'Ankor (XXV) et Nouvelles inscriptions du Cambodge (XXVIII) de précieux documents épigraphiques sur celle du Cambodge. [Les principales questions relatives à la géographie historique de la pénin¬ sule ont été discutées à fond dans le savant mémoire de P. Pelliot, Deux itinéraires de Chine en Inde au VIIL siècle (IV). D'importants résultats d'histoire et de chronologie ont été atteints dans les Notes indochinoises d'Ed. Huber (V-XI). Les Recherches sur la littérature laotienne de L. Finot (XVII) ont fait connaître une littérature à peu près ignorée.] Les membres correspondants, les chargés de missions et les collabora¬ teurs bénévoles de l'Ecole Française ont donné au Bulletin d'intéressantes études concernant la préhistoire, Fethnographie et la linguistique indochi¬ noises, mais il reste encore beaucoup à faire dans cet ordre de recherches, indispensables à une connaissance approfondie du pays et de sa population. [Les pays voisins de l'Indochine sont également représentés dans le Bulletin par des travaux de premier ordre. A l'Inde, se rapportent les Notes sur la géographie ancienne du Gandhàra d'Alfred Foucher (I) ; les Notes chinoises sur l'Inde de Sylvain Lévi, où fut exposée sa célèbre théorie sur l'origine de l'écriture kharosthî (II—V); les Etudes de littérature bouddhique d'Ed. Huber (IV—VIII, XIV)] ; enfin, la pre¬ mière Etude indienne de P. Mus sur le Buddha paré (XXVIII) ; — au Tibet, l'article du P. F. Goré, Note sur les marches tibétaines du Sseu-tch'ouan et du Yunnan (XXIII). [— à la Chine, le travail d'Ed. Chavannes sur — 18 - Les deux plus anciens spécimens de la cartographie chinoise (III) p celui de MM. Bouillard et Vaudescalsui- Les Sépultures impériales des Ming (XX) ; l'étude linguistique d'H. Maspero sur Le Dialecte de Tcli ang-ngan sous les Vang (XX)], l'étude de V. Segalen sur Le tombeau du fils du roi de Wou, Ve siècle avant noire ère (XXII); et le mémoire de P. Demiéville sur Les ver¬ sions chinoises du Milindapahhci (XXIV) ; [— au Japon, la Littérature histo¬ rique du Japon de Cd.-E. Maître (UI-IV) ; les Etudes sur le drame lyrique japonais (IX-XIII,XX)],,et YEssai sur les relations du Japon et de l'Indochine aux XVIe et XVIIesiècles (XXIII) de N. Péri ;] le Choix de pièces du théâtre lyrique japonais du Colonel Renondeau (XXVI-XXVII, XXIX) ; enfin Le voyage de Kanshin en Orient par J. Takakusu (XXVIII-XXIX ). [Les ouvrages qui, par leur nature ou leur étendue, ne rentrent pas dans le cadre du Bulletin, forment une seconde série in-8° intitulée Publications de l'Ecole Française d'Extrême-Orient. En voici la liste établit?par pays : Indochine. 1 Numismatique annamite, par D. Lacroix. Saigon, 1900, avec un album de planches. (Prix Stanislas Julien, décerné par l'Académie des Inscriptions en 1902.) Nouvelles recherches sur les Chams, par A. Cabaton. Paris, E. Leroux, 1901. (Prix Bordin, 1904.) Phonétique annamite (dialecte du Haut-Anna m), par L. Cadière. Ibid., 1902. (Complété par un mémoire du même : Dialecte du Bas-Annam, esquisse de phonétique. Bull., XI, 67.) Inventaire archéologique de l'Indochine. I. Monuments du Cambodge par E. Lunet de Lajonquière. Ibid., 1902—1912,3 vol. avec cartes. (Prix Bordin, 1913-) (') — IL Monuments chams de VAnnam, par H. Parmentier. Ibid., 1909-1918, 2 vol, et 2 albums de planches. (Prix d'archéologie coloniale, 1920.) Dictionnaire cham-français, par E. Aymonier et A. Cabaton. Ibid., 1906. (Prix Stanislas Julien, 1907.) Bibliotheca indosinica■ Dictionnaire bibliographique des ouvrages rela¬ tifs à l'Indochine, par Henri Cordier, membre de l'Institut. Ibid., 1912-1914, 4 vol.] L'art khmèr primitif, par H. Parmentier, Paris, Van Oest, 1927, 2 vol. Le Thcinh-hoâ, Etude géographique d'une province annamite, par Ch. Robequain, Ibid., 1929, 2 vol. (Médaille Dupleix de la Société de géographie commerciale de Paris.) (!) Cf. E. Seidenfaden, Complément à l'Inventaire descriptij des Monuments du Cambodge pour les quatre provinces du Siam oriental, Bull., XXII, P- 55- - 19 - Inde. [L'Art gréco-bouddhique du Gandhàra. Etude sur les origines de l'in¬ fluence classique dans l'art bouddhique de l'Inde et de l'Extrême-Orient, par A. Foucher. Paris, Leroux. T. Ier, 1905 ; T. II, 1, 1918 ; 2, 1922. Répertoire d'épigraphie jaina, précédé d'une esquisse de l'histoire du jainisme d'après les inscriptions, par A. Guérinot. Ibid., 1908. Chine. Mission archéologique dans la Chine septentrionale, par Ed. Chavannes, membre de l'Institut. Ibid., 1913-1915, 2 vol. et 2 albums de planches.] Généralités. Etudes asiatiques, publiées à Voccasion du 2je anniversaire de l'Ecole Française d'Extrême-Orient par ses membres et ses collaborateurs. Paris, Van Oest, 1925, 2 vol. [Une troisième série intitulée Bibliothèque de l'Ecole Française d'Extrême- Orient est réservée à des manuels, dont deux ont paru, tous deux écrits par M. Victor Henry, professeur à l'Université de Paris : 1. Eléments de sanscrit classique. Paris, 1902. 2. Précis de grammaire pâlie.. Paris, 1902.] Une quatrième série, de grand format et richement illustrée, intitulée Mémoires archéologiques publiés par l'Ecole Française d'Extrême-Orient, est consacrée à la description détaillée des monuments les plus importants du patrimoine archéologique indochioois : I .Le temple d'ïçvarapurci (Banlây Srei, Cambodge) par L. Finot, :H. Parmentier et V. Goloubew. Paris, Van Oest, 1926, in-40. II. Le temple d'Angkor Vat, Ibid. (en cours de publication, 2 vol. parus en 1929 et 2 vol. en 1930). [Enfin l'Ecole a publié hors série, outre le Catalogue de la Bibliothèque, fonds européen et fonds chinois, le Guide au Musée et la Liste des inscriptions et des monuments du Champa et du Cambodge, déjà mentionnés : Atlas archéologique de l'Indochine, par E. Lunet de Lajonquière. Paris, 1901, in-fol. Compte rendu du Premier Congrès international des Études d'Extrême- Orient. Hanoi, 1902, in—8°.] Elle commencera en 193 1 une nouvelle série : Textes et documents sur l'Indochine, dont le premier volume est consacré à une géographie chinoise de l'Annam, le Ngan-nan tche yuan. [La série d'art bien connue Ars Asiatica, dirigée par M. V. Goloubew, paraît depuis 1920 sous les auspices de l'Ecole Française d'Extrême-Orient], qui fait aussi partie du Comité dé patronage de la Revue des Arts asiatiques publiée par le Musée Guimet. — 20 — Monuments historiques. [Une des tâches les plus importantes confiées à l'Ecole Française est l'étude et la conservation des monuments historiques. En Indochine comme ailleurs, le vandalisme s'est donné libre carrière et nombre d'antiquités importantes avaient déjà disparu faute de protection, lorsqu'intervint l'arrêté du 9 mars 1900, qui armait l'Ecole des pouvoirs nécessaires pour prévenir ces .déprédations. Aux termes de cet arrêté, les immeubles ou objets mobiliers classés sur le rapport du Directeur de l'Ecole Française d'Extrême-Orient ne peuvent être aliénés, détruits, ou modifiés d'une façon quelconque sans l'autorisation -du Gouverneur général. L'exportation en est interdite. Les objets anciens -découverts par suite de fouilles ou de travaux doivent être signalés au Gouverneur général qui décide des mesures à prendre. Le Directeur de l'Ecole française est chargé de la surveillance des monuments historiques ; il propose au Gouverneur générai les mesures propres à en assuier la conservation.] Cet arrêté, dont la légalité même était contestée devant les tribunaux, devint inefficace et dut être remplacé par un texte mieux adapté aux néces¬ sités de la conservation des monuments historiques en Indochine. La nouvelle législation est fondée sur un décret présidentiel du 23 décembre 1924, •complété par divers arrêtés de 1925 portant réglementation de détail pour son application, notamment dans les pays de protectorat. Ces textes repro¬ duisent dans leurs grandes lignes les dispositions de l'arrêté de 1900, mais fondent les pouvoirs du Gouverneur général sur une base plus solide et tiennent compte de l'expérience acquise pendant 25 ans en matière de protection des antiquités. Afin d'assurer celle-ci d'une manière aussi efficace que possible, quatre membres de l'Ecole Française, inspecteurs du Service archéologique, ont, par décision du Directeur, été répartis entre le Tonkin, l'Annam, le Cam¬ bodge et le Laos ; la Cochinchine assez pauvre en monuments anciens étant divisée en deux secteurs, dont l'un est rattaché au Cambodge et l'autre à l'Annam. Les conservateurs sont chargés, chacun dans son domaine, de l'exploration archéologique, de l'inspection des monuments historiques et des travaux de consolidation et d'entretien que réclament ces derniers. De plus, les monuments du groupe d'Angkor dont la conservation et l'a¬ ménagement sont assurés parle Conservateur d'Angkor, sont l'objet d'une protection particulière : les arrêtés des 30 septembre 1929 et 21 mai 1930 ont délimité sous le nom de «Parc d'Angkor» un périmètre soumis à un régime spécial de surveillance. Les monuments chams du cirque de Mî-scrn sont également inclus dans un périmètre de protection. [Plusieurs arrêtés de classement sont intervenus pour sauvegarder les monuments historiques qui subsistent dans les divers pays de l'Union (6 — 21 — avril 1901, 15 avril 1905, 2\ novembre 1906, 18 mai 1908], 15 avril et 16 mai 1925, 29 avril 1930. [Le nombre des monuments 0.1 groupes d'édifi¬ ces classés est approximativement le suivant:] Annam-Champa . . 190 Cambodge 703 Cochinchine 42 Laos 72 Tonkin (Hanoi) 95 [Deux temples en Annam ont été l'objet de réparations dirigées par le ■Service archéologique de l'Ecole: Pô Nagar de Nhatrang ( 1906-1909, 1930) et Pô Klong Garai de Phanrang (1908). Au Tonkin, l'Ecole a prêté son con¬ cours à l'administration pour les réparations du Vân-miêu de Hanoi (1918— 1920)], et de diverses pagodes endommagées par un typhon, en juillet 1929. Elle a exécuté en 1922 la réfection du Chùa Môt-cot ou temple du pilier unique à Hanoi, et a entrepris en 1930 celle des deux pagodes de But-thâp •et de Phat-ti'ch dans la province de Bâc-ninh. Au Laos, elle a restauré à Vientiane le Vat Sisaket (1922-1923, 1929) et commencé en 1930 larestaura- tion du That Luong. [Mais l'effort principal a porté sur le groupe d'Angkor. La reprise de cet incomparable ensemble monumental, que le traité franco-siamois du 23 mars 1907 avait rendu à la France, impliquait la res¬ ponsabilité de leur conservation. Le Gouvernement de l'Indochine entreprit sans hésiter cette tâche pour laquelle l'Ecole Française fut appelée à fournir une direction générale et un personnel technique. Le plan des travaux fut établi parle Service archéologique de l'Ecole et on créa, pour l'exécuter, un poste de « conservateur du groupe d'Angkor», dont le premier titulaire fut Jean Commaille. Pendant neuf ans, il mit tout son zèle, tout son goût d'artiste et toute son expérience à rendre au jour les grands édifices d'Ang¬ kor étouffés sous les décombres et la végétation. Ce fut d'abord Angkor Vat, puis le Bayon, enfin le Baphuon. En 1916, une mort tragique l'enlevait à son ■oeuvre, qui fut aussitôt reprise par M. Henri Marchal. Ce dernier dégagea le Phiméanakas, le Prah Palilay, le Prah Pithu, les Terrasses d'honneur. Le travail fut continué, pendant son congé, en 1920-1921, par M. Charles Batteur, qui poursuivit le dégagement des temples de Ta Prohm, de Ta Kèo et de Bantéai Kedei et la reconstitution de la Chaussée des Géants à la Porte de la Victoire.] A son retour de congé en 1922, M, H. Marchal entreprit le dégagement des monuments de Néak Pân et de Prasat Krol Ko, qu'il mena de front durant les années suivantes avec celui du Palais Royal et du Phnom Bakhèng : le joli temple du IXe siècle qui s'élève au sommet de cette colline avait été enfoui à une époque plus récente dans une grossière maçonnerie destinée à représenter un énorme Buddha assis ; débarrassé de sa gangue, il constitue désormais un des plus beaux édifices du début d'Angkor. Depuis 1927- 'e principal effort porte sur le grand temple de Prah Khan au Nord d'Angkor Thom, dont une grande partie est déjà sortie du linceul de verdure qui le masquait aux regards. [Tous ces travaux ont été exécutés sur les crédits du budget de l'Ecole Française augmentés à l'origine d'une subvention du Protectorat du Cambodge] et depuis 1929 d'une subvention spéciale du Gouvernement général. [L'exploration et l'étude des monuments ont marché de pair avec le travail de conservation. Elles ont porté principalement sur ceux du Champa et du Cambodge. L'art khmèr étant déjà connu par des travaux antérieurs et par les collections parisiennes du Musée du Trocadéro et du Musée Gu:met, la tâche était ici de développer et de préciser des notions acquises. Le Champa,. au contraire, était tombé dans un tel oubli qu'on n'était plus très sûr de la situation de cet ancien royaume et qu'il se trouvait des savants pour le transporter de la côte d'Annam au Sud du Cambodge. Son art, aujourd'hui encore trop peu connu, était complètement ignoré, au moment où les travaux de l'Ecole Française l'ont ramené à la lumière. Cette résurrection est due pour la plus grande part à Henri Parmentier. Dès 1902, ses relevés de Pfr Nagcir de Nhatrang lui valaient une troisième médaille au Salon. 11 fouillait ensuite, avec Ch. Carpeaux, les ruines du grand monastère bouddhique de Laksmlndra Lokeçvara à Pông-dwo'iig (Quâng-nam) (1902), puis, dans la même province, le vaste groupe de temples dont les ruines remplissent le cirque de Mi-som ( 1903-1904), enfin les ruines de Chânh-lo (Quâng-ngâi)- (1904) : autant de travaux préparatoires à son Inventaire descriptif des monu¬ ments cams de /'Annam, qui constitue une monographie définitive de cette curieuse greffe de l'art hindou sur le tronc indochinois.j En 1927-1928, J. Y. Claeys a fait à Trà-kièu (Quâng-nam) d'imporiants travaux de fouille qui ont mis au jour le soubassement d'une grande tour, livré un grand nombre de belles sculptures et contribué à l'identification de ce site avec une des anciennes capitales du Champa. [Au Cambodge, J. Commaille a procédé aux fouilles de Bassac (province de RomduoI) ; H. Dufour et Ch. Carpeaux ont, en deux campagnes, déblayé les deux enceintes du Bayon et photographié tous les bas-reliefs (1901- 1902, 1904); H. Parmentier a consacré de savantes monographies aux monuments de Vat Nokor ( Kompong Cham) et de VatPhu {Bassac) et, en collaboration avec V. Goloubew, il a dégagé et méthodiquement étudié les monuments de Sambor Prei Kuk (Kompong Thom), ancienne résidence des rois khmèrs au VII" siècle. [Il serait trop long d'énumérer tous les travaux qiii ont eu pour objet l'ar¬ chéologie du Champa et du Cambodge. Les observations et les découvertes qu'ils ont suscitées, notamment les nouvelles inscriptions qu'ils ont fait con¬ naître, ont accru dans une large mesure nos connaissances sur l'histoire et l'art de ces deux royaumes. Mais il reste beaucoup à faire dans ce domaine et les fouilles doivent toujours occuper une place de premier rang dans les préoccupations de l'Ecole. - 23 - Voyages et missions. [Le travail de l'Ecole est en grande partie alimenté par la documentation recueillie au cours des voyages d'études accomplis par ses membres, soit en Indochine, soit dans les autres pays d'Extrême-Orient. Nous nous bornerons à énumérer ici les principaux, en indiquant à la suite de chacun les rapports ou publications qui en sont résultés. Tonkin. 1899. L. de Lajonquière : étude ethnographique et linguistique de la frontière entre Monkay et Laokay. — Bibl. Ethnographie du Tonkin septen¬ trional. Paris, 1906. (Prix Stanislas Julien, 1907.) 1900. L. Finot et L. de Lajonquière : voyage du Tonkin au Laos par Htrng- hod, Van-bu et Bien-biên phu. 1901. A. Bonifacy : recherches ethnographiques dans le Haut-Tonkin. Publie dans le Bulletin plusieurs articles sur les Man et autres races] et dans Etudes Asiatiques (I, p. 49) : Une mission che\ les Mân, d'octobre 1901 à la fin de janvier 1902. [1909. E. Chassigneux : étude géographique du Delta tonkinois. — bibl. L'irrigation dans le delta du Tonkin. (Revue de géographie, 1912.] Les dépressions continentales et le climat clu Tonkin (Ibid., 1923) ;] Le canal de Cûu-yén (Etudes asiatiques, I, p. 125). [1916. H. Parmentier : relevé du dinh de Binh-bâng (province de Bac-ninh) ; fouille d'un ancien tombeau chinois à Quâng-yén. 1917. H. Parmentier : fouilles d'anciens tombeaux à Sept-Pagodes et à Nghi- ve (province de Bac-ninh). --Bibl. Anciens tombeaux du Tonkin, Bull. XVII, n° 1.] Le tombeau de Nghi-vê, Ibid., XVIII, x. 1923. M. Bernanose: enquête sur les monuments annamites susceptibles d'être classés comme monuments historiques. 1923-1924. H. Parmentier, V. Goloubew et Ch. Batteur : continuation des fouilles dans les tombeaux de la province de Bac-ninh. 1924. Ch. Robequain : recherches ethnographiques à Hoà-binh et àCho'-box 1929. Ch. Batteur: étude des monuments historiques du Tonkin en vue de leur classement. M11' M. Colani: étude des stations préhistoriques delà province de Hoà- binh. — Bibl. Quelques stations hoabinhiennes,. Bull., XXIX, 261. Annam. [1899. L. Finot et L. de Lajonquière : voyage de Baria à Vinh par la route mandarine ; étude des ruines chames. — Bibl. Inventaire sommaire des monuments chams de V Anna m. Hanoi, 1900.— L. de Lajon¬ quière. Atlas archéologique de l'Indochine. Paris, 1901 (feuilles de l'Annam). _ 24 — 1900. A. Cabaton : étude des Chams de Phanrang. — Bibl. Nouvelles recher¬ ches sur les Chams. Paris, 1901. P. Pelliot : voyage à Hue; recherches au Nôi-càc et au Bureau des Annales- 1901. H. Parmentier : étude générale des monuments chams.—Bibl. Caractè¬ res généraux de L'architecture chame. Bull., I, 245. 1902. H. Parmentier: étude da temple de Pô Nagar à Nhatrang; — inven¬ taire du « trésor des rois chams » dans la région de Phanri et de Phanrang ; — visite de la tour de Cheo Reo (Phu-yên) ; — fouilles de B-ông-dirèmg (septembre-novembre). — Bibl. Le sanctuaire de Pô Nagar à Nhatrang. Bull., II, 17. — Nouvelles découvertes archéo¬ logiques en Anncim. Ibid. II, 280. — Note sur les touilles du sanc¬ tuaire de Bông-lwo-,ig. Ibid., III, 80. 1903. P. Pelliot fait copier à Hué des mss. historiques.— Bibl. Première étude sur les sources de l'histoire d'Annam par P. Pelliot et L. Cadière, Bull., IV, 617. H. Parmentier et Ch. Carpe aux commencent (mars) les fouilles deMï-so'n. Le P. Durand visite de nouveaux dépôts du «trésor des rois chams» (Bull., III, 527). 1904. Achèvement des fouilles de MT-som. Fouilles de Chanh-lô- — Bibl. H. Parmentier. Les monuments du Cirque de Mi-so-n. Bull., IV, 805. — L. Finot. Les inscriptions de Mï-so-n. 10., IV, 897. 1906. H. Parmentier commence la restauration de Pô Nagar (findes travaux en 1909). — Bibl. Rapport sur la méthode suivie dans les travaux de restauration de Pô Nagar. Bull. Comm. archéol., 1908, p. 82. 1903. H. Parmentier à Phanrang ; construction du monument commémoratif d'Odend'hal ; réparations au temple de Pô Klong Garai. 1909. Le P. Durand au Blnh-dinh (Bull., IX, 618). 1911. Ed. Huber dans l'Annam central : recherches épigraphiques. — Bibl. Etudes indochinoises. Bull., XI, pp. 1, 259. 1912. H. Maspero au Nghê-an : études linguistiques. 1915-1917. Fouilles du P. H. de Pirey au Quâng-trj. 1916-1917. Voyage d'H. Parmentier dans le Nord-Annam. 1917-1919. Recherche de vestiges chams par le Dr Sallet au Quâng-nam et par le P. H. de Pirey au Quâng-binh. 1921. Voyage de V. Goloubew dans le Centre-Annam : Mï-scrn, D-ông- diromg; inventaire photographique du Musée de Tourane.] 1922-1923. Fouilles du P. H. de Pirey à Mï-dirc (Quâng-binh). 1922-1926. Fouilles du P. H. de Pirey à Dai-hûm et à Trung-quan (Quâng- binh). — Bibl. Bull., XXV, p. 469; XXVI, p. 359. 1923. H. Parmentier: voyage en Annam et recherches à Sa-huynh (Bull., XXIV, p. 325); — étude des tombeaux des Lé à Lam-sojn (Thanh- hoa) en collaboration avec V. Goloubew. Le sommet du Phnom Bakhèng avant le dégagement- Edifice au sommet du Phnom Bakhèng après dégagement- - 2) - 1923. Fouilles des PP. de Pirey et de E. Patte à la station néolithique de Bau-tro (Quâng-binh). — Bibl. Le Kjôkkenmbiding néolithique du Bau-tro à Tam-to.ï près de Bông-k&i, Bull. XXIV, p. 521. Cf. XXIII, p. 409 ; XXV, p. 475. 1924. Dr Sallet : recherches archéologiques dans la région de Phan-tiet. P. H. de Pirey : tournée archéologique à Xom-dông. 1924-1933. Fouill es de M. Pajot dans les stations préhistoriques et les tom¬ beaux anciens de la province de Thanh-hoâ (Bull., XXVII, p. 464; XXIX, p. 1). 1924-1925. Ch. Robequain : étude géographique de la province de Thanh-hoâ. — Bibl. Le Thanh-hoâ, Etude géographique Tune province anna¬ mite. Publ. de FEcole Française d'Extrême-Orient, 2 vol. Paris, 1929. 1925. Voyage de M. L. Finot au Thanh-hoâ et aux monuments chams. 1927-1928., J. Y. Claeys : campagne de fouilles àTrà-kiêu. — Bibl. Rapports dans Bull., XXVII, p. 468 et XXVIII, p. 478. 1928. Tournées archéologiques de J. Y. Claeys, L. Finot et H. Parmentier. Mission photographique de V. Goloubew. Recherches d'E. Gaspardone dans les archives et les bibliothèques annamites de Hue. 1929. P. Mus : mission chez les Chams du Sud-Annam. — Bibl. Rapport dans Bull., XXIX, p. 509. 1929-1930. M le M. Colani : recherches préhistoriques dans les provinces de Thanh-hoâ et de Quâng-binh. Cochinchine. [1909. H. Parmentier. — Bibl. Relevé archéologique de la province de Tây-ninh. Bull., IX, 739. Cambodge. 1899. L. Finot et A. Cabaton : recherches philologiques ; formation du premier fonds de mss. khmèrs. 1900. L. de Lajonquière : inventaire des monuments. — Bibl. Allas archéo¬ logique de 1 Indochine. Paris, 1901 (feuilles du Cambodge). — In¬ ventaire descriptif des monuments du Cambodge, t. I. Paris, 1902. 1901. H. Dufour et Ch. Carpeaux : déblaiement de la 2e enceinte du Bayon ; plan et photographie des bas-reliefs (décembre 1901- janvier 1902). 1902. J. Commaille Touilles de Bassac, province de Romduol. (Bull., II, 260). 1904. H. Dufour et Ch. Carpeaux: 2e mission au Bayon: déblaiement et photographie des bas-reliefs de la iie enceinte; plan général du Bayon (mars et ss.). Carpeaux f 28 juin i9°4- — Bibl. Le Bayon d Angkor Thom. Bas-reliefs publiés par les soins de la Commission — 26 - archéologique cle l'Indochine, d'après les documents recueillis par la mission Henri Dufour avec la collaboration de Charles Carpeaux. Paris, 1910-1913, 2 vol. (Précédé d'une Notice archéo¬ logique par J. Commaille et G. Cœdès.) 1904-1905. L. de Lajonquière: mission au Cambodge et au Siam : vallée du Ménam, vallée du Moun ; provinces de Melu Prei, Thala Borivat, Stirng Treng. — Bibl. Rapport, dans Bull., V, 242 ; Inventaire des¬ criptif des monuments du Cambodge, t. II. Paris, 1907. 1907-1908. L. de Lajonquière : mission à Angkor et dans les provinces ré¬ trocédées, avec la collaboration des lieutenants Buat et Ducret pour travaux topographiques à Angkor. — Bibl. Rapports, dans Bull.,. VII, 419; VIII, 292 ; IX, 351. Bull, de la Comm. archéol., 1909,. p. 162. — Inventaire descriptif des monuments du Cambodge, t. III (avec une carte archéologique du Cambodge au 1/750.000e). — Deux cartes au 1/50.000e et au 1/25.ooo(* du groupe d'Angkor par les lieutenants Buat et Ducret. Hanoi, 1909. 1908. J. Commaille commence les travaux d'Angkor qu'il continue jusqu'à sa mort, le 29 avril 1916. 1911. H. Parmentier : Angkor, Beng Méaléa, Phnom Kulen, Kompong Thom, Sambor Prei Kuk (un mois d'études), Samrong Sen, Kom¬ pong Chnang, Pursat, Kompong Cham, Takeo, Angkor Borei. Classement du Musée de Phnom Penh. — Bibl. Rapport,* dans Bull.,. XI, 245 ; Catalogue du Musée khrnèr de Phnom Peh, ibid., XII, n° 3 ; Complément à l'Inventaire descriptif des monuments du Cam¬ bodge, ibid., XIII, n° 1. 1912. J. de Mecquenem dirige les travaux d'Angkor pendant le congé de Commaille et étudie Beng Méaléa. — Bibl. Les bâtiments annexés de Beng Mealea. Bull., XIII, n° 2. 1912-1913. G. Cœdès. Cf. Bull., XII, 176 ; XIII, 115. 1914. G. Demasur : Angkor, Koh Ker (province de Promtep), Phnom Del (province de Siemreap). 1916. H. Marchal reprend les travaux d'Angkor interrompus par la mort de J. Commaille. — L. Finot et H. Parmentier à Angkor, .Kompong Thom, Sambor Prei Kuk ; Parmentier achève l'étude de Vat Nokor à Kompong Cham et la réinstallation du Musée de Phnom Penh. — Bibl. H. Parmentier, Vat Nokor, Bull., XVI, n° 4. 1920-1921. L. Finot, H. Parmentier et V. Goloubew: Angkor, Bantéai Chmar, Battambang. — Ch. Batteur dirige les travaux d'Angkor pendant le congé d'H. Marchai.] 1922. H. Marchal reprend les travaux d'Angkor. 1923. H. Parmentier fait l'inventaire des anciens ponts khmèrs le long de la route de Kompong Thom à Siemréap. 1923-1924. H. Parmentier et V. Goloubew étudient les monuments de Un chantier dans les ruines de Prah Khan- Bantéai Srei (Bibl. Mémoires archéologiques publiés par l'Ecole Française d'Extrême-Orient, I), du Phnom Koulén (Bibl. V. Golou- bew, Le Phnom Koulên, Cahiers de la Soc. de géogr. de Hanoi, n° 8), Beng Méaléa et le Prah Khan de Kompong Svav. H. Parmentier commence le relevé de Koh Kér et du Prah Vihéar. Ch. Robequain : études géographiques au Cambodge. 1924. Mission photographique de V. Goloubewù Angkor Vat. — Bibl. Mé¬ moires archéologiques publiés par l'Ecole Française d'Extrême- Orient, II. 1925. Relevé du Spéan Praptirs par P. Revèron. 1926. H. Parmentier et L. Fomrertaux dirigent les travaux d'Angkor pen¬ dant le congé de H. Marchai. 1927. H. Parmentier et V. Goloubew dégagent les monuments de Sambor Prei Kuk (Kompong Thom). H. Marchal reprend les travaux d'Angkor. 1928. L. Fombertaux achève le dégagement de Sambor Prei Kuk et restaure Prasat Phum Prasat. 1928-1930. H. Parmentier parcourt la région Nord-Est du Cambodge et étudie en détailles monuments de Prah Khan (Kompong Svay), Beng Méaléa, Prah Vihéar, Koh Kér, en vue de l'établissement d'un nou¬ vel Inventaire archéologique des monuments khmèrs. Laos. • [1900. L. Finot et L. de Lajonquière : de Luang Prabang au Cambodge ; études archéologiques et philologiques. — Bibl. L. de Lajonquière, Vieng-Chan, la ville et les pagodes. Bull., I, 99. — L. Finot, Vat Phu. Ibid., II, 235. 1911. H. Parmentier : inventaire des monuments laotiens (manuscrit dans la bibliothèque de l'Ecole). 1914. L. Finot : de Vinh à Luang Prabang par le Tranninh, et de Luang Prabang au Cambodge par le Mékhong. — Bibl. Recherches sur la littérature laotienne. Bull., XVII, n° 5.] 1922-1923. Ch. Batteur : restauration du Vat Sisaket de Vieng Chan. 1923. H. Parmentier visite les provinces de Paksé et de Savannakhet. 1924. Ch. Robequain visite le Tranninh et le Haut-Laos. — Bibl. Deux villes du Mékong : Luang Prabang et Vieng Chan (Cahiers de la Soc. de géog. de Hanoi, n° 11). 1929. Achèvement des travaux de restauration de Vat Sisaket par L. Fombertaux. 1930. Mission photographique de L. Fombertaux au Tranninh et à Luang Prabang. L. Fombertaux commence la restauration du That Luong de Vieng Chan. — 28 - Région moï. [1900. A. Lavallée : d'Attopeu à Kontum et au Khânh-hoà : étude sur les Moï — Bibl. A. Lavallée, Notes ethnographiques sur diverses tribus du Sud-Est de VIndochine. Bull., I, 291. 1904. P. Odend'hal : mission archéologique et ethnographique au Laos. As¬ sassiné chez les Ja'raï le 7 avril 1904.] 1925. Voyage de L. FiNOt au Darlac et au Kontum. 1927-1930. M. Ner: recherches ethnographiques et sociologiques chez les Moï du Darlac et du Sud-Annam. — Bibl. Rapport, dans Bull., XXVII, p. 483 ; L'organisation familiale en pays moï (Cahiers de la Soc. de géogr. de Hanoi, n° 15). 1928. J. Y. Claeys: recherche des monuments chams au Quâng-nam, au Binh-dinh, au Kontum. — Rapport dans Bull., XXVIII, p. 496. SlAM. [1904-1905. L. de Lajonquière : inventaire des monuments khmèrs du Siam. — Bibl. Rapport, dans Bull., V, 242. -—Inventaire descriptif des monuments du Cambodge, t. II. Paris, 1907. — Le Siam et les Sia¬ mois. Paris, 1906. 1908. Le même : exploration archéologique du Siam et de la péninsule malaise. — Bibl. Rapport, dans, Bull., IX, 351 et Bull. Comm. archéol., 1909, p. 162. — Le Domaine archéologique du Siam. Bull. Comm. archéol., 1909, p. 188.—Essai d'inventaire archéologique du Siam, ibid., 1912, p. 19. — L. Finot, Inscriptions du Siam et de la péninsule malaise (d'après les estampages de la mission Lajonquière), ibid., 1910, p. 147. 1914-1915. G. Cœdès. — Bibl. Note sur ks ouvrages pâlis composés en pays thaï. Bull., XV, n° 3. 1916-1918. G. Cœdès. Mis à la disposition du Gouvernement siamois pour remplir les fonctions de conservateur de la Bibliothèque Nationale Vajiranâna à Bangkok (arrêté du 12 janvier 1918).] 1923. S. Karpelès : recherches à la Bibliothèque Nationale Vajiranâna. L. Finot. — Bibl. Notes de voyage sur le Siam, L'Eveil économique de l'Indochine, 6 avril 1924 (réimpression Hanoi, Imp. tonkinoise, 1924, in-8.) 1928. L. Finot. P. Mus : recherches à la Bibliothèque Nationale Vajiranâna. 1929. G- Cœdès et J. Y. Claeys : recherches archéologiques. ; _• t Birmanie. [1903. Ed. Huber (juin-décembre). Cf. Bull., IV, 494. 1904. L. Finot : Maulmein, Rangoon, Pagan, Mandalay. 1905. Ch. Duroiselle : mission archéologique à Pagan. 1910. Ed. Huber. 1913. Ed. Huber part pour une nouvelle mission en Birmanie, f 5 janvier 1914 à Vïnh-long (Cochinchine). Inde. 1902. de Barrigue de Fontainieu : voyage dans l'Inde du Sud. 1905. L. Finot : Calcutta Bodh-Gâyâ, Patna, Bénarès, Allahabad, Lucknow, Agra, Mathurà, Delhi, Amritsar, Lahore, Rawal Pindi, Jeypore, Hyderabad, Ajantà, Madras, Trichinopoli, Tanjore, Madura, Colombo, Kandy, Anuràdhapura. 1906-1907 et 1907-1908. Jules Bloch : études linguistiques sur le tamoul et le marathe. — Bibl. La formation de la langue marathe. Paris, 1920. (Bibliothèque de l'Ecole des Hautes Etudes, Scc. hist. et phil., fasc. 215.)] Ceylan. 1930. L. Finot et V. Goloubew : étude de l'archéologie singhalaise. Indes néerlandaises. [1899. L. Finot, A. Cabaton, L. de Lajonquière : études archéologiques et phi¬ lologiques. — Bibl. L. de Lajonquière, En Insulinde. Paris, 1914. 1904. H. Parmentier : étude des monuments javanais. — Bibl. Rapport, dans BullIV, 186.— L'Architecture interprétée dans les monuments de Java. Bull., VII, 1 • 1907. A. Foucher : études archéologiques. — Bibl. Notes d'archéologie bouddhique. 1, Le stupa de Boroboedoer. 11, Les bas-reliefs de Boroboedoer. m, L'iconographie bouddhique à Java. Bull., IX, t.] 1928. P. Mus : voyage à Java et à Bali, représente l'Ecole Française au 150e anniversaire de la Bataviaasch Genootschap van Kunsten en Wetenschappen. 1929. V. Goloubew représente l'Indochine au IV' Congrès des sciences du Pacifique. 1930. H. Marchal : étude du fonctionnement et des méthodes du Service archéologique des Indes Néerlandaises. Afghanistan. 1924. L'École Française contribue pour une somme de 50.000 fr. aux fouilles de la Mission archéologique française. ^ 30 - Chine. [1900. P. Pelliot. Participe, au cours de sa mission, à la défense des Léga¬ tions contre les Boxeurs ; rapporte de son voyage des collections pour la Bibliothèque et le Musée. 1901. P. Pelliot (février-juin) : nouvelles acquisitions. Ed. Huber : voyage à Fou-tcheou et Canton : recherches sur l'islamisme en Chine. 1902. P. Pelliot : séjour à Pékin (mai-octobre). 1907. Ed. Chavannes : voyage archéologique (avril-novembre). — Bibl. Rap¬ port, dans Bull., VII, 436. — Mission archéologique dans la Chine septentrionale. Paris, 1913-1915, 2 vol. in-8°et2 albums de planches. Ed. Huber (mai-octobre). 1908-1909. H. Maspero. 1909. P. Pelliot. 1912. L. Aurousseau : Chang-hai, Hang-tcheou, Pékin, K'iu-feou hien (temple de Confucius). 1914. H. Maspero. — Bibl. Rapport sommaire sur une mission archéologique au Tchô-kiang. Bull., XIV, n° 8. 1915. Aurousseau : un mois à Hong-kong; achats pour le Musée. 1921. P. Demiéville.] — Bibl. Notes d'archéologie chinoise, Bull., XXV, p. 449. Voyage de L. Finot et V. Goloubew à Yunnanfou. — Bibl. Le Fan tseu fa de Yunnanfou, Bull., XXV. p. 435. 1925. F.-M. Savina : mission ethnographique et linguistique dans l'île de Hai- nan, sous le patronage de l'Ecole. —Bibl. Monographie d'Hciinan (Cahiers de la Soc. de géogr. de Hanoi, n° 17), trois dictionnaires de parlers de Hainan (manuscrit déposé à l'Ecole Française). Japon. [CI.-E. Maître: 1902. 1903-1904, 1905, 1909. —Bibl. Notes de bibliogra¬ phie japonaise : une nouvelle édition du Tripitaka chinois. Bull., II, 341. —La littérature historique, des origines aux Ashikaga.-Bull., III, 564; IV, 580. N. Péri : 1908, 1913, 1915-1916, 1918, 1920. — Btbl. Etudes sur le drame lyrique japonais. Bull., IX, 251, 707 ; XI, 111 ; XII, n° 5 ; XIII, n° 4; XX, n° 1.] 1922. L. Aurousseau. 1926-1927. E. Aubouin. — Bibl. Une interprétation du Japon (Cahiers delà Soc. de géogr. de Hanoi, n° 13) ; L'enseignement supérieur au Japon; Le type de l'étudiant dans le roman contemporain au Japon (Bull, de la Maison franco-japonaise, série française, II). 1930. E. Gaspardone : collabore à la rédaction du Hôbôgirin, dictionnaire du bouddhisme japonais. Service photographique. [Les clichés photographiques provenant de ces missions constituent une collection dont les chiffres ci-joints montrent l'importance :] Série 18 x 24. env. 63.20 » 13x18 » 3 900 Série 9 x 12 824 » 6x13, négatifs 144 » 6 x 13, positifs 2it Vérascopes négatifs. 181 » positifs 90 Projections ) 047 | L'École possède en outre la série de clichés exécutée en 1866 par J. Thornson à Angkor,] et la reproduction photographique d'un grand nombre de manuscrits mon et de 45 manuscrits cham. Le service photographique est dirigé par un Européen assisté d'un pho¬ tographe et de trois aides-photographes indigènes, dont l'un est attaché à la Conservation d'Angkor. Enseignement. [Sans être une institution enseignante, l'Ecole Française n'a pas laissé de donner elle-même certains cours que les étudiants n'eussent pu trouver ailleurs, et de participer à l'organisation de l'enseignement public en Indochine. C'est ainsi que le chinois écrit a été enseigné tour à tour par MM. Pelliot etHuber, le kouan-houa par M. Maybon, le japonais par M. Péri, le sanskrit et le tibétain par le Dr. P. Cordier. Pendant la brève carrière de la première Université indochinoise (1907-1908), quatre cours y furent professés par des membres de l'Ecole : le français et la littérature française par M. Péri, l'histoire comparée et la philosophie par M. Cl.-E. Maitre, l'histoire de l'Indochine et des pays d'Extrême-Orient par M. Maybon. D'autre part, le Conseil de perfectionne¬ ment de l'enseignement indigène, institué par l'arrêté du 8 mai 1906, était présidé par M. Foucher, directeur de l'Ecole, et comptait parmi ses membres M. Cl.-E. Maitre. Aux sessions de 1910 et 1913, le Directeur et les membres de l'Ecole ont pris part aux travaux du même Conseil.] Le Directeur est membre de droit du Conseil consultatif de l'instruction publique créé par les arrêtés des 18 septembre et 3 décembre 1924, et vice-président du Comité consultatif des langues orientales, créé par arrêté du 21 mai 1930. [Deux des Ecoles supérieures qui constituent l'Université indochinoise ont compté parmi leurs professeurs un membre de l'Ecole Française, L. Aurousseau chargé du cours de littérature française de 3e année à l'Ecole de Droit, et du cours de langue chinoise écrite à l'Ecole de Commerce. - 32 - De plus, M. Ch. Batieur, Inspecteur du Service archéologique, professe depuis plusieurs années un cours d'architecture à l'Ecole de Beaux-Arts de Hanoi, et M. V. Goloubew, Membre permanent de l'Ecole Française, a donné à l'Ecole des Beaux-Arts et à l'Ecole Française des séries de leçons sur l'histoire de l'art. Mentionnons enfin que l'Ecole supérieure de pâli de Phnom Penh, créée en 1914 et réorganisée en 1922, fonctionne sous le patronage de l'Ecole Française. Rapports avec la Métropole. [L'Ecole est en rapports constants avec l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, dont une commission spéciale est chargée de suivre l'activité de l'institution et d'en faire chaque année un rapporta l'Académie (') ; — avec le Collège de France, où le professeur, titulaire de la chaire d'histoire et de philologie indochinoises, est en même temps représentant de l'Ecole Française à Paris ; — avec la Commission archéologique de l'Indochine, instituée près du Ministère de l'Instruction publique. Elle a pu enrichir de dons importants plusieurs établissements métropolitains : c'est ainsi qu'avec l'autorisation du Gouverneur général, elle a offert à la Bibliothèque Na¬ tionale une édition complète du Kanjur et du Tanjur tibétains, le Kanjur mongol, le Canon taoïque chinois et la grande édition impériale de l'ency¬ clopédie chinoise T'oa chou tsi tcheng ; au Musée du Louvre 33 grandes peintures chinoises formant série, présentées à l'Empereur de Chine en 1454, 26 peintures d'époques et de genres divers, dont 4 remontant à l'époque des Song (X6-XIIP siècles), 6 peintures tibétaines et 87 rouleaux qui constituent un répertoire à peu près complet du panthéon populaire chinois; enfin à la Société Asiatique une importante collection de mss. laotiens. Elle a déposé au Musée Guimet une série de clichés archéologiques, notamment ceux des bas-reliefs du Baphuon exécutés par Commaille, auxquels ont été réunies trois collections qui étaient conservées au secrétariat de l'Institut: les bas- reliefs du Bayon d'Angkor Thom, provenant des deux missions Dufour et Carpeaux en 1901 et 1904, et ceux d'Angkor Vat et de Bantéai Chmar pho¬ tographiés par le Gal de Beylié en 1910.] C'ëst également au Musée Guimet qu'ont été offertes, avec l'assentiment du Gouverneur général, les sculptures khmères originales qui furent exposées par l'Ecole Française à l'Exposition de Marseille en 1922. (!) Cette commission, présidée par le Secrétaire perpétuel, se compose aujourd'hui de MM. Maurice Croiset, A. Foucher, A. Meillet, P. Pelliot, E. Pottier, le P. Scheil. - 33 — Rapports avec l'Etranger. En dehors des nombreuses institutions et sociétés savantes avec lesquelles elle échange son Bulletin et ses diverses publications, l'Ecole Française d'Extrême-Orient a des relations particulièrement étroites avec l'india Society de Londres et l'Institut Kern de Leyde qui consacrent assez régulièrement des chroniques aux travaux archéologiques de l'Ecole Française dans Indiati Art and Letters et Animal Bibliography of Indian Archseology, avec la Maison franco-japonaise de Tokyo et l'Institut franco-japonais de Kyoto, avec l'Institut d'études sino-indiennes de Pékin à qui elle a accordé en 1927 une subvention de 2.000 piastres, avec l'Institut royal de Siam et avec le Service archéologique de Birmanie. L'Ecole Française a été représentée en 1925 au Congrès international de géographie générale du Caire par M. P. Pelliot, en 1927 au VIe Congrès international des Sciences historiques d'Oslo par L. Aurousseau, et en 1929 au IVrf Congrès des sciences du Pacilique à Batavia par M. V. Goloubew. Un accord a été signé en 1929 entre l'Ecole Française d'Extrême-Orient et le Service archéologique des Indes Néerlandaises, aux termes duquel des membres de l'Ecole pourront aller faire des stages aux Indes Néerlandaises, tandis que leurs collègues hollandais feront en échange des stages en In¬ dochine. Cet échange de personnel scientifique et technique a été inauguré en 1930 par la mission à Java de M. H. Marchai, conservateur d'Angkor, et par celle en Indochine du Dr. F. D. K. Bosch, chef du Service archéologique des Indes Néerlandaises. LE MUSÉE ALBERT SARRAUT DE PHNOM PENH par G. GROSLIER Directeur des Arts cambodgiens, Conservateur du Musée. Le Musée Albert Sarraut, édifié à Phnom Penh en 1919, est le Musée, national du Cambodge. A de très rares exceptions près, il ne conserve que des œuvres cambodgiennes trouvées dans le pays même, depuis celles qu'on peut dater des pius hautes époques jusqu'à celles qu'une main-d'œuvre ar¬ tistique renaissante exécute de nos jours. Il permet ainsi par son unité et sa diversité de jeter une vue d'ensemble sur l'évolution du génie khmèr, qu'il s'agisse de statuaire, de sculpture décorative, de céramique ; de l'art du bronze et des métaux précieux ; de plastique pure ou d'iconographie ; d'épi- graphie ou d'histoire. Depuis sa fondation, le Musée n'a pas cessé de s'agrandir et de s'enrichir. Chaque année lui apporte des pièces qui, trouvant place entre celles déjà rassemblées, éclairent les filiations et jalonnent d'exemples de plus en plus rapprochés et divers un passé de vingt siècles. Conçu architecturalement pour pouvoir être agrandi selon le besoin, il montre d'autre part à tout mo¬ ment la somme exacte des découvertes faites dans le pays et permet ainsi, aux savants et aux artistes qui le fréquentent, la mise à jour continuelle de leurs connaissances. L'organisation. — Le Musée Albert Sarraut a été créé par un arrêté du Gouverneur général de l'Indochine en date du 12 août 1919. Il fut inauguré et ouvert au public le 13 avril 1920. C'est au Gouverneur général M. Albert Sarraut, au Résident supérieur au Cambodge M. Baudoin que revient l'hon¬ neur de cette fondation en entente avec M. L. Finot, Directeur de l'Ecole Française d'Extrême-Orient. Nous pouvons attester ici la générosité et la clairvoyance avec lesquelles ces hautes personnalités assurèrent la réussite immédiate de l'œuvre aussi bien que son avenir. L'organisation du Musée, puis sa fondation furent confiées à la Direction des Arts cambodgiens sous le contrôle scientifique de l'Ecole Française d'Extrême-Orient. Le Musée est complété par un laboratoire photographique, un atelier de moulages, une bibliothèque d'art, d'archéologie et d'histoire khmèrs, une galerie de vente d'objets d'art contemporain et une librairie. — 36 - Les Collections. — L'époque des fouilles n'est pas encore ouverte au Cam¬ bodge. C'est dire que le Musée a devant lui un avenir qu'il peut attendre avec confiance si l'on en juge par la nature et le nombre des pièces qu'il a déjà rassemblées. Depuis [908, les travaux de conservation des monuments historiques qu'as¬ sure au Cambodge l'Ecole Française d'Extrême-Orient se sont surtout poursuivis à Angkor. S'ils ne sont pas des fouilles à proprement parler, ils ne mettent pas moins au jour des statues, des inscriptions, des vestiges divers de bronze et de céramique du plus grand intérêt. Les plus caractéristiques sont acheminés sur le Musée Albert Sarraut, les autres restent à Angkor dans un dépôt ouvert aux spécialistes. A ce premier fonds de collection provenant d'Angkor, s'ajoutent les découvertes plus variées et jusqu'à ce jour plus nombreuses faites dans les autres édifices anciens du Cambodge par les soins des membres de l'Ecole Française d'Extrême-Orient ou du Conservateur du Musée. Mais les indigènes eux-mêmes sont dans ce domaine d'actifs pourvoyeurs du Musée. Non qu'ils s'occupent d'archéologie ou disposent du droit de fouille ! Mais la terre khmère est si chargée d'histoire et d'art qu ils découvrent au hasard des labours, en creusant des puits, en recherchant des tubercules en forêt, en établissant un village, poteries, ustensiles de bronze ou pierres sculptées. Des dispositions administratives ont été prises pour que ces trouvailles soient déclarées et centralisées à Phnom Penh. Nous montrons là les deux sources régulières qui enrichissent le Musée. Elles sont évidemment intarissables, il n'est que d'en régulariser le cours ou de le surveiller. Mais plus de dix ans avant la création du Musée Albert Sarraut, le Protectorat et l'Ecole Française d'Extrême-Orient s'éfaient préoccupés de mettre à l'abri des sculptures khmères de provenances diverses, la plupart éparpillées dans les résidences et dans des jardins administratifs. Cent cinquante pièces décoratives et statues environ et une vingtaine d'inscriptions avaient ainsi été réunies dans un édifice offert par Sa Majesté Sisowath et édifié dans l'enceinte du collège de Phnom Penh. Ce pavillon, bientôt insuffisant, avait eu le double mérite de parer au plus pressé et de laisser entrevoir l'intérêt que présentait le groupement et la mise en lieu sûr des vestiges isolés que recélait le pays. M. Parmentier, chef du Service archéologique de l'Ecole Française d'Extrême-Orient, en dressa le catalogue en 1912 (BEFEO., tome XII, 3). Et en 1920, le Musée Albert Sarraut en hérita. * ♦ * A ce moment, nous fumes encore favorisés par Sa Majesté Sisowath elle- même qui, nous ouvrant les portes de son Palais et les coffres du Trésor de la Couronne, nous convia à y choisir les pièces les plus propres à compléter l'enseignement du Musée. Nous ne trouvâmes pas des choses très anciennes, mais un choix d'objets d'orfèvrerie extrêmement précieux par leurs formes, leur facture, et en tout cas uniques. C'est grâce à Sa Majesté que nous pûmes constituer une collection complète d'accessoires, de vêtements et de bijoux de théâtre remontant aux règnes précédents et réunir dans une salle les li¬ tières royales dont l'une, en feuilles d'or, est d'un très grand prix. Ainsi la générosité du monarque nous permit de reconstituer l'aspect complet et opulent de l'orfèvrerie cambodgienne, telle qu'elle était encore à la fin du XIXe siècle. Cet ensemble sous l'étiquette «Trésor de la Couronne» comporte plus de deux cents numéros. Nos collections qui comprennent plus de 3.000 numéros sont divisées de la manière suivante, chaque catégorie comprenant des exemples de toute époque, brahmaniques et bouddhiques. i° Les statues et les statuettes en pierre. Elles sont au nombre de 290, y compris certains fragments de haute valeur et de nombreuses têtes correspon¬ dant aux différents types actuellement connus. L'art prékhmèr à lui seul est représenté par une trentaine d'exemples. L'art khmèr proprement dit, à partir du VIir-IXe siècle, a délégué sur nos socles une nombreuse compagnie de dieux et de déesses de toutes origines, remarquables à un titre quelconque, mais hélas ! que des mutilations, l'absence d'attributs empêchent irop souvent d'identifier. Si notre répertoire iconographique ne s'augmente que lentement, celui des formes et des factures s'est par contre, en quelques années, consi¬ dérablement enrichi. Et le temps n'est pas loin où nous pourrons faire dans les seules galeries du Musée Albert Sarraut, une étude sérieuse et sans lacune de l'évolution de la statuaire. 20 55 inscriptions gravées sur pierre, la plus ancienne du VIT siècle et la plus récente du XIV", constituent une bibliothèque épigraphique unique et sur l'intérêt de laquelle il n'est pas nécessaire d'insister. 30 110 fragments de monuments, jambages et linteaux de portes, antéfixes de tours, socles, cuves à ablutions, pierres décoratives, bornes, bas-reliefs votifs, donnent une idée suffisante de la sculpture décorative khmère. 4° L'art du bronze, 700 pièces environ, peut être divisé en deux parties. La première comprend 300 statuettes que nous suivons de la période pré- khmère (6 exemples) jusqu'à nos jours et que nous voyons à partir du XIVe- XV" siècle, reiléter de plus en plus l'influence siamoise. Sauf Brahmâ, les dieux habituels du panthéon khmèr sont présents. Jusqu'au XIVe siècle: Çiva et Umâ, Visnu et Laksmï, Harihara, Viçvakarman, Ganeçà, l'apsaras dansante, le Dvârapàla. Parmi les images bouddhiques : le Buddha dans presque toutes ses attitudes assises ou debout, Avalokiteçvara, Vajrapàni, Hevajra, Prajnâpâramitâ. Les statuettes ainsi mises à part, l'art du bronze nous montre une grande variété de pièces décoratives de véhicules : abouts, anneaux, crochets de hamac de litières ; puis des parties d'édifices votifs, un collier de statue, des - 38 - matrices à ex voto, des crapaudines et des revêtements de portes, des cloches rituelles, des foudres (vajra), des grelots d'éléphants, des pièces de harnachement, des cuillers à riz, des trépieds, des porte-luminaires, des arcs votifs, des conques, etc. Nous ne mentionnons là que ce que la grande époque nous a légué. Mais d'autres ustensiles, récipients, cloches, gongs, bagues, etc., permettent de suivre l'art du bronze jusqu'au siècle dernier. 5° Les bijoux et objets en matière précieuse, 292 pièces dont une ving¬ taine à peine peuvent être datées antérieurement au XIVe siècle. Parmi les autres, de nombreuses bagues, des bracelets, des sautoirs, des séries complètes de récipients en or ou argent, niellés, émaillés, coupes de toutes formes, thé¬ ières, cornets à bétel, etc. Une grande partie de cette collection est du XVI11" siècle et nous donne ainsi un tableau assez complet de l'art des métaux précieux au Cambodge, peu avant l'arrivée des Français. Et elle est d'autant plus inté¬ ressante que les témoins de ces époques récentes sont beaucoup plus rares que ceux des temps angkoréens. Le pays était en décadence et des guerres incessantes et malheureuses arrachaient l'artisan à l'atelier. 6° 120 armes et outils du siècle dernier forment un bon ensemble ethno¬ graphique. Notons quelques sabres et gardes japonais du XVIe siècle, vesti¬ ges d'une petite colonie éphémère qui se fixa dans le pays vers cette époque. 70 La céramique. Plus de 600 pièces dont la morphologie est extrêmement variée. Cette collection est une des révélations encore à peu près inédite du Musée Albert Sarraut et occupe à elle seule une vaste salle. On y voit, d'une part, une série chinoise de bols, coupes, théières, compte-gouttes d'écritoire, etc., depuis l'époque T'ang jusqu'au siècle dernier. Ces pièces, toutes trouvées en terre, furent importées probablement à leurs époques respectives pour l'usage des immigrés chinois qui, depuis des âges lointains, sont installés au Cambodge. A côté de cette collection d'origine, on découvre une céramique indigène de forme et de destination, en grès, et qui n'em¬ prunte à la précédente que certains procédés et des couvertes, notamment des tuiles qui recouvraient certains monuments du XIe au XIIIe siècle. Parmi cette céramique, on note des pièces analogues à celle de Savankhalok, mais provenant d'ateliers repérés au Cambodge, notamment sur le Phnom Kulèn (Siem Réap). 8° Une collection de 85 monnaies ayant eu cours au Cambodge et de médailles. 9° Une série d'enluminures sur toiles illustrent le Râmâyana et donnent la physionomie de l'art pictural au moment de l'installation du Protectorat. io° Enfin des collections diverses d'objets relevant de l'ethnographie mais qui, par leurs décors ou leurs matières, sont tout aussi précieux à l'historien d'art: coupes diverses en incrustations, instruments de musique, costumes et masques de théâtre, navettes, parties décorées de métiers à tisser et de dévi¬ doirs, poires à poudre, étuis à bougie- , etc. - 39 - L'Edifice. — Il a été construit près du Palais royal dont une rue le sépare. Sa façade de 95 mètres de longueur et tournée vers l'Est, s'étend ■en bordure d'une place carrée où se déroulent les fêtes rituelles. Dans ce cadre indigène, bien dégagé et entouré de verdure, le Musée offre par son seul aspect les principales caractéristiques de l'architecture cambodgienne contemporaine dont le jeu des proportions a été scrupuleusement respecté. Enfin, les toitures, les portes et les fenêtres en bois dur furent sculptées de motifs traditionnels par le personnel de l'Ecole des Arts cambodgiens. Le plan très simple est un quadrilatère de galeries réparties autour d'une cour carrée. Dans un cadre aussi net et spacieux, très clair et bien ventilé, la répartition et la présentation des collections sont faciles. La galerie prin¬ cipale Nord-Sud, longue de 90 m. sur une largeur moyenne de 8 m., est occu¬ pée en son centre par le trésor de la couronne et les soieries. La partie Sud renferme les bronzes brahmaniques et bouddhiques de l'époque classique, la céramique et la bibliothèque ; la partie Nord, consacrée à l'époque moder¬ ne, contient les bronzes, les objets divers, les armes, les monnaies, les litières royales et les peintures; Elle se prolonge par une salle de vente, une librairie et les bureaux de la Conservation et de la Direction des Arts. A es groupe, s'ajoutent les trois ailes qui ferment postérieurement le quadrilatère. Au Sud, la galerie de sculpture, longue de 60 m. sur une lar¬ geur de 7 m. dans laquelle chaque statue est présentée sur un socle et dans l'éclairage qui lui convient le mieux ; à l'Ouest, une salle de classement et l'atelier de moulage ; au Nord, enfin, la galerie des arts contemporains et de l'ethnographie. Cette dernière section est en cours d'organisation. LE MUSÉE KHÀI-BINH À HUÉ par J. H, PEYSSONNAUX, Conservateur du Musée- Le Musée Khâi-cljnh a été créé à Hue en 1923, par M. le Gouverneur général P. Pasquier, alors Résident supérieur en Annam, sous le haut patro¬ nage de S. M. l'Empereur d'Annam (ordonnance royale du 17 août 1923, rendue exécutoire par arrêté du 15 novembre 1923). Placé dès sa création sous le contrôle scientifique de l'Ecole Française d'Extrême-Orient, le Musée Khâi-djnh a toujours été en étroite liaison de di¬ rectives et d'efforts avec cette Institution. Cette liaison a été rendue plus ef¬ fective encore en 1927 par la création au Musée Khâi-djnh, d'une section des Antiquités chaînes, qui comprend un ensemble de pièces représentatives de Part cham, confiées en dépôt au Musée par l'Ecole Française d'Extrême-Orient. Le Musée est géré par un conservateur assisté d'une Commission d'admi¬ nistration franco-annamite, instituée par M. le Résident supérieur en Annam, par arrêté du 15 novembre 1923. Consacré aux « choses d'Annam », cet établissement qui a un caractère à la fois documentaire et artistique, comprend deux parties, l'une archéologique, l'autre moderne. Il est destiné à rassembler les œuvres d'art représentatives de la vie sociale, rituelle et politique de l'Annam, à reconstituer certains inté¬ rieurs indigènes, à sauver les plus beaux spécimens de l'art annamite (meubles anciens, porcelaines, émaux, laques, bronzes, broderies, dessins et peintures, sculptures, incrustations, bijoux, objets de culte et d'usage journalier, etc...). Le Musée comprend 14 sections : i° Préhistoire — Moïs ; 2° Art cham ; 30 Art des métaux (cloches, armes, brûle-parfums, etc.'1 ; 40 Numismatique ; 5° Bijouterie, Joaillerie, Emaux, Ivoire, Ecaille, Cristal, Jade ; 60 Laques et nacres ; 70 Sculpture sur bois : .a) meubles divers, panneaux, fragments, etc. Instruments de musique ; b) Reconstitution d'un intérieur annamite ; 8° Les arts du dessin, la peinture, la broderie ; % - 4-2 - 9° La Céramique : Chinoise ancienne (Echantillons à titre documentaire ou pièces ayant un caractère historique), Annamite ancienne, Annamite moderne ; io° Rétrospective du costume annamite ; 11° Souvenirs des premiers Européens en Annam ; 12° Bibliothèque : Manuscrits, ouvrages, estampes, plans, cartes, gravures et photos concernant l'ancienne Cochinchine et l'Annam moderne ; 130 Salle des reproductions d'œuvres d'art dont le Musée n'a pu effectuer l'achat, intéressantes à conserver comme pièces-types ; 14° Ethnographie. A ces diverses sections s'ajoute un petit Musée du Faux. Les collections sont mises en valeur dans un cadre merveilleux, S. M. Khâi-Binh ayant affecté au Musée l'un des plus beaux Palais de la Citadelle de Hue celui du Tân-tho'-viên. Construit en 1845 sur la rive droite du canal de Ngir-hà, dans la Citadelle de Hue, ce Palais, primitivement appelé Long-an-diên, faisait partie d'un groupe de bâtiments appelé Bao-dinh cung. En 1847, à la mort de S. M. Thieu-tri, le Palais Long-an fut consacré au culte de ce souverain. En 1885, après la prise de Hue, le mobilier de culte du Palais Long-an fut transféré au temple Phung-tiên, dans la 2e enceinte de la Citadelle. En novembre 1909, le Palais Long-an fut déplacé et réédifié à l'emplace¬ ment qu'il occupe actuellement (près du Palais du Ccr-mât (Conseil secret)- La Bibliothèque royale Tàn-tho*-viên y fut alors installée. Enfin en 1923, une ordonnance royale en date du 17 août attribua à l'ex- Long-an, ex- Tàn-tho-viên, la dénomination de « Musée Khâi-dinh » . Le Palais Long-an, œuvre d'un roi poète et artiste, est certainement, par l'ensemble imposant que constitue son immense salle au plafond sculpté et incrusté', reposant sur de hautes colonnes en bois de lim, par sa charpente apparente simplement vernie, par la richesse de ses décorations intérieures (applications de nacre et d'ivoire), un chef-d'œuvre de l'art architectural annamite. Une immense estrade de om.60 de haut, occupe les s/4 du sol du Palais. Cette estrade est divisée, par une cloison en bois sculpté et incrusté de nacre, percée de trois portes, en deux parties inégales, dont la plus importante se trouve du côté de la façade principale du bâtiment. Au cours de l'année 1928, en raison de l'augmentation constante des collections du Musée, le Gouvernement annamite consentit, sur la demande de la Commission d'administration, à faire transporter à Hue un ancien bâtiment annamite qui se trouvait sans utilisation à Quâng-.ri (ex-grenier royal où l'on emmagasinait le riz provenant des prestations en nature), à l'effet de le reconstruire derrière le Musée, auquel il sert actuellement d'annexe. WÊÊÊtÊKÊIKIKKÊÊÊÊnÊÊÊÊÊÊÊÊÊSÊÊÊÊÊÊi isassSSHSHss — 43 — La mise en place et le raccordement du nouveau pavillon au Palais, qui n'allaient pas sans quelques difficultés, furent effectués dans les conditions les plus heureuses, et l'inauguration de cette annexe par M. le Gouverneur général Pasquier eut lieu le 8 mai 1929. Dans le bâtiment principal du Musée (ex-palais Long-an) des ensembles mobiliers ont été reconstitués sur la grande estrade centrale, tels qu'ils se présentaient autrefois dans le Palais impérial et chez les hauts mandarins. Devant l'estrade centrale, sur 12 petites estrades sont exposés des bahuts, tables, fauteuils, lits de camp, etc., véritables chefs-d'œuvre de l'art annamite du mobilier. Sur la partie arrière de l'estrade centrale sont présentées de précieuses collections bibliographiques, cartographiques et iconographiques relatives à l'ancienne Cochinchine, ainsi que les souvenirs des premiers Européens en Annam. Dans le bâtiment annexe du Musée, 36 grandes vitrines contiennent les collections suivantes : Epoque préhistorique 1 vitrine Bronze. i — Epoque Han 2 — Epoque Song 6 — Céramique de Dai-la (près de Hanoi). . . 2 — Céramique du Tonkin 2 — Céramique de l'Annam 2 — Céramique de Bât-tràng 2 — Céramique du Long-tho ....... i- — Théières 1 — Porcelaine blanche de la Chine. .... 1 — Vases à vin 1 — Céramique populaire de l'Annam et pour f'Annam 4 — Céramique polychrome dite de la «Cie des Indes » 2 — Divinilés bouddhiques et taoïques .... 1 — Céramique dite « Bleus de Hue »... 1 — Céramique fabriquée en Chine pour la Cour de Hue . 1 — Objets en cuivre émaillé 2 — Boîtes et coffrets, en bois laqué et incrusté. 1 — Plateaux-oreillers (matières diverses) . 1 — Art japonais — Art indien 1 — Petit Musée du Faux . 1 — — 44 - Sur 2 grands socles à gradins ont été exposées : 1 collection de pots à chaux, i collection de divinités bouddhiques et taoïques. # * * Le Musée reçoit chaque année la visite des personnalités de passage à Hue, des touristes, des groupes scolaires ainsi que de nombreux indigènes de l'Annam et des autres pays de l'Union. Parmi ces visiteurs, il faut signaler maints artistes européens et indigènes venant étudier ou copier les beaux spécimens de l'art annamite conservés au Musée. Le nombre de pièces formant les collections est passé de 6oi en 1924 à 4.060 en 1930. Le Musée Khâi-djnh réalise un ensemble documentaire de tout premier ordre, permettant de comprendre la vie du peuple d'Annam, et constitue une collection de modèles précieux pour ia formation du goût et du sentiment artistique des générations à venir. Il semble à l'heure actuelle répondre par¬ faitement tant aux destinées qui ont présidé à sa création qu'au plan d'utilité pratique que désirait réaliser son fondateur, M. le Gouverneur géné¬ ral P. Pasquier. Hue, 5 septembre 1930. LE MUSÉE BLANCHARD DE LA BROSSE A SAIGON par M"e G. NAUDIN Conservateur p. i. du Musée. Le Musée Blanchard de la Brosse, créé par le Gouvernement de la Cochin- chine et placé sous le contrôle de l'Ecole Française d'Extrême-Orient, fut constitué par le don à la Colonie de la collection du Docteur Holbé (plus de deux mille pièces chinoises, japonaises, thibétaines, annamites et cam¬ bodgiennes) achetée parla Société des Etudes indochinoises sur souscription — par quelques pièces archéologiques d'art cham et khmer, en dépôt à la Société des Etudes indochinoises depuis que l'Ecole Française d'Extrême- Orient avait suivi les bureaux du Gouvernement général à Hanoi. Quelques autres pièces des mêmes arts furent envoyées par l'E. F. E. O. des ruines d'Angkor et du Champa. Enfin, la salle d'art khmèr de Cochinchine fut consti¬ tuée presqu'entièrement par M. Bouchot, Conservateur du Musée, qui passa plusieurs années à réunir à Saigon les pierres prékhmères éparses sur le sol de Cochinchine. Ce Musée, qui possède des spécimens de tous les arts d'Extrême-Orient et qui est placé dans le plus grand port d'Indochine, sur la route des touristes visitant notre Colonie ou faisant le tour du monde, n'a pas vu un seul instant baisser la faveur du public. Une moyenne de 12.000 visiteurs par mois s'est maintenue depuis l'ouverture (ier janvier 1929), soit plus de 300 visiteurs par jour, donnant ainsi au Musée Blanchard de la Brosse le premier rang quant au nombre des visiteurs, parmi les Musées de l'Indochine. Saigon, 4 août 1930. LA SOCIÉTÉ DES ÉTUDES INDOCH1NOISES (reconnue d'utilité publique) par MIle G. NAUDIN La Société des Etudes indochinoises est la plus ancienne société savante de l'Indochine. Par le Comité agricole et industriel auquel elle succéda sans interruption en 1883, elle appartient aux intéressantes innovations de 1865. Elle fut reconnue d'utilité publique par décret du 2 février 1907. Sa biblio¬ thèque se compose d'un nombre considérable d'ouvrages européens et orientaux (plus de 10.000), relatifs à l'Extrême-Asie et notamment aux civi¬ lisations hindoue, chinoise, japonaise, malayo-polynésienne et indochinoise (Histoire, archéologie, religions, ethnographie, folklore, etc.). Cette collec¬ tion peut être tenue pour la seconde de l'Indochine après celle de l'Ecole Française d'Extrême-Orient. Le « Bulletin de .la Société des Etudes Indochinoises » créé en 1867, sous le titre Bulletin agricole et industriel de la Cochinchine », comprend plus de quatre-vingts volumes. Ce bulletin est échangé contre les publications de sociétés de même nature du monde entier. Saigon, 4 août 1930. La Société a publié aussi une série de monographies des provinces de la Cochinchine et du Cambodge, dont voici la liste : Monographies des provinces de Cochinchine. Biên-hoà. — 1901. Hà-tién. — 1901. Gia-dinh. - 1902. My-tho. — 1902. Bà-rja et Cap Saint-Jacques. — 1902. Chàu-ctôc. — 1902. Bên-trè. — 1903. Sa-dec. — 1903. LA SOCIÉTÉ DE GÉOGRAPHIE DE HANOI par G. NORÈS Inspecteur Général, des Colonies, Président de la Société. La Société a été fondée en 1921. Elle succédait à l'ancienne Section indo¬ chinoise de la Société de Géographie Commerciale de Paris : ce dernier groupement, créé en 1908, avait vu son activité se restreindre de plus en plus à mesure que se prolongeait la Grande Guerre, par suite de la dispersion de la plupart de ses membres. Quelques-uns de ses anciens sociétaires, s'étant trouvés réunis lors d'une visite de la pagode de Kiëp-bac, près de Sept-Pa- godes, décidèrent sur l'initiative de M. Louis Finot, professeur au Collège de France, Directeur de l'Ecole Française d 'Extrême-Orient, de former parmi les Tonkinois une nouvelle association de personnalités s'intéressant à la géographie de l'Indochine, et ils estimèrent préférable de donner à l'institution nouvelle une complète autonomie. Leurs efforts aboutirent en l'espace de quelques semaines à grouper un important noyau d'adhérents. C'est ainsi que la Société de Géographie de Hanoi prit naissance au mois de novembre 1921. Elle a pour objet de favoriserle développement des connaissances concernant la géographie, l'ethnographie, l'histoire et les antiquités de l'Indochine et des pays voisins. Elle vient d'autre part de créer dans son sein, au mois d'août 1930, une Section des Amis du Vieux Hanoi, destinée à devenir autonome lors¬ qu'elle aura acquis suffisamment d'ampleur et d'autorité ; ce dernier organisme se propose d'effectuer au Tonkin et plus spécialement à Hanoi, des recherches d'ordre historique, archéologique et artistique concernant les sites, monuments et autres vestiges du passé, de veiller à leur entretien et à leur conservation, et d'éviter qu'il soit porté atteinte à leur intégrité ou à leur caractère. La Société de Géographie possède 150 membres, en grande majorité Européens et habitant le Tonkin ; mais elle compte parmi ses sociétaires six membres indigènes et quelques personnalités qui, bien qu'ayant quitté la colonie sans esprit de retour, continuent à lui rester affiliées. Elle est dirigée par un Comité de douze membres élus chaque année par l'assemblée générale et comprenant un président, deux vice-présidents, un trésorier, un secrétaire et sept conseillers : l'un de ceux-ci est un publieiste annamite des plus distin¬ gués. Ses ressources proviennent des cotisations de ses membres (12 piastres par an pour les sociétaires, 3 piastres pour les adhérents), d'une subvention du Gouvernement général de l'Indochine et de la vente de ses publications. L'activité de la Société se manifeste sous des formes diverses. - 50 - Sous ses auspices sont faites chaque année à Hanoi cinq ou six conférences sur les sujets les plus variés ; quand leurs auteurs veulent bien y consentir, ces conférences sont éditées sous forme de «cahiers», généralement illustrées, et qui font l'objet d'une large diffusion. Jusqu'ici ont été publiés les cahiers suivants : n° i. Dubuisson : Le Moyen-Laos. no 2. Jacob : La géologie de l'Indochine. n® 3. Dussault: La géographie du Tonkin occidental. no 4. Normandin : La question des inondations. n° 5. Dussault : Les populations du Tonkin occidental et du Haut-Laos- n® 6. Normandin : Java. n» 7. Bonifacy : Les groupes ethniques du Haut-Tonkin. n» 8. Goloubew : Le Phnom Kulên. n® 9. De Fénis de Lacombe : Les ruses de la forêt. n° 10. Norès: Randonnées aériennes en Indochine. 110 11. Robequain : Deux villes clu Mékong : Luang-Prabang et Viông Chan. n° 12. Cucherousset : Les chemins de fer de la péninsule indochinoise. n° 13. Aubouin : Une interprétation du Japon. no 14. Blondel : Le musée du Service géologique. no 15, Ner: L'organisation familiale en pays moï. no 16. Mde Selleger : Le symbolisme dans le Wayang javanais. n° 17. R. P. Savina : Monographie de Haïnan. n° 18. Pham-Quynh : Le paysan annamite à travers le parler populaire. n» 19. Ner: Centenaire de Fustel de Coulanges. La cité antique et l'An¬ na m d'autrefois. La Société organise d'autre part au profit de ses membres des excursions à des monuments ou vers des sites présentant un intérêt particulier et placés soit dans la ville même de Hanoi, soit à quelque distance de la capitale : pago¬ des, tombeaux, forteresses, anciennes cités,... Elle a entrepris la publication d'un Inventaire général de l'Indochine, travail considérable et de longue haleine édité par fascicules assez volumineux qui présentent un grand intérêt documentaire, scientifique ou historique Jus¬ qu'à ce jour les fascicules suivants ont été publiés : no 1, Dussault: Structure et géographie. n° 2. Pouyanne : Les travaux publics. no 3. Bourret : La faune (vertébrés). no 4. Bruzon et Carton : Le climat de l'Indochine et les typhons de la mer de Chine. Elle suscite, encourage ou facilite la publication de certains ouvrages offrant une indiscutable valeur historique, géographique ou archéologique, et parmi lesquels il convient de citer l'œuvre de M. André Masson : Hanoi pendant la période héroïque (1873-1888). Tous les ans elle publie un Bulletin donnant un aperçu d'ensemble de son action: mouvement des sociétaires, situation financière de l'association, con¬ férences, excursions et publications faites durant l'année. Enfin elle est intervenue à diverses reprises, et presque toujours avec succès, pour demander aux autorités locales de veiller à l'entretien et à la conserva¬ tion de certains monuments, à l'intégrité de certains sites, ou pour solliciter l'action des pouvoirs publics en vue d'amender ou de repousser des projets de travaux ou de démolitions qui risquaient de porter atteinte à des paysages ou à des monuments d'intérêt historique, archéologique ou simplement pit¬ toresque. Elle est en relations avec bon nombre de sociétés savantes, tant françaises ou coloniales qu'étrangères, et procède avec plusieurs d'entre elles à des échanges de publications grâce auxquels elle s'est constitué une bibliothèque offrant aux chercheurs une intéressante et solide documentation. Elle s'ef¬ force d'étendre sa zone d'action, d'augmenter le nombre de ses membres et d'accroître le rayonnement de son activité, qui est purement désintéressée et a pour but de mieux faire connaître, dans une atmosphère de cordiale collaboration avec les sociétés savantes établies dans la colonie, les richesses de l'Indochine dans l'ordre géographique, historique, artistique et archéolo- gique. Hanoi, 20 septembre 1930. L'ASSOCIATION DES AMIS DU VIEUX HUÉ par L. CAD1ÈRE des Missions Etrangères, Rédacteur du Bulletin de l'Association. Fondée en novembre 1913, l'Association des Amis du Vieux Hué se propose « de rechercher, de conserver et de transmettre les vieux souvenirs d'ordre politique, religieux, artistique et littéraire, tant européens qu'indi¬ gènes, qui se rattachent à Hué et à ses environs ». Elle comprend environ 500 membres, soit européens, vivant dans la colonie d'Indochine, ou dispersés en Extrême-Orient ou en France, soit indigènes, un quart environ, grands mandarins de la Cour et des provinces, notabilités du commerce ou de l'industrie, anciens élèves des grandes écoles d'Hanoi. Elle est dirigée par un bureau, composé d'un Président, d'un Rédacteur du Bulletin, d'un Secré¬ taire et d'un Trésorier, élus chaque année en assemblée générale. Les fonds proviennent des cotisations fournies par ses membres (12 piastres d'Indochine par an) et de subventions allouées par le Protectorat et par le Gouvernement annamite. L'Association manifeste surtout sa vitalité par son Bulletin, qui, tiré à 675 exemplaires, paraît tous les 3 mois, par fascicule de 80 à 120 pages, grand in-8°, et forme, au bout de 16 années, 17 volumes comprenant, sans les tables, 6.500 pages, 1.450 planches hors texte, 600 dessins dans le texte, sans compter d'innombrables tètes de chapitre, culs-de-lampe, fleurons, lettrines, en noir et en couleurs, avec des couvertures artistiques pour chaque fascicule. Conformément au «plan de recherches» tracé par le P. Cadière dès le début, le Bulletin s'est occupé du Vieux Hué préhistorique et du Vieux Hué cham — pour mémoire seulement — surtout du Vieux Hué annamite et du Vieux Hué européen. Au point de vue annamite, les travaux archéologiques sont les plus nombreux. On a étudié tour à tour, d'une manière plus ou moins approfondie, la partie antérieure du Palais, les urnes dynastiques, les grandes vasques en bronze du Palais, les canons-génies et divers objets conservés dans le Palais ou en provenant; — la Citadelle et la Concession française, au point de vue his¬ torique et au point de vue de l'art de la défense des places, le Canal impé¬ rial, les anciennes prisons de Hué, les greniers, un grand nombre de monuments ou de lieux historiques épars dans l'enceinte de la Citadelle, ou dans les environs immédiats, encore existants ou détruits ; — l'Esplanade du Nam-Giao, sur laquelle ont été données des études historiques, et le - 54 - sacrifice au Ciel, qui a été minutieusement décrit; — les tombeaux royaux dont deux, celui de Gia-Long, et celui du Prince Kièn-Thài viromg, ont été étudiés d'une manière complète ; — lès principales pagodes de Hué, et même des provinces ; — la route mandarine, la route des montagnes, les souvenirs de Faifo, etc., etc. Les travaux présentant un caractère plus nettement historique sont égale¬ ment nombreux dans le Bulletin, soit pour la période précédent Gia-Long, soit surtout pour la période contemporaine : généalogies de la famille des Nguyën ; biographies d'hommes illustres, ou monographies des grandes familles mandarinales ; événements maïquants des règnes de Minh-Mang, de Thiêu-Tri, de Tir-Dire, ou de la période contemporaine ; histoire des diver¬ ses institutions de la Cour d'Annam (éléphants royaux, eunuques, distinctions honorifiques, costumes mandarinaux, livres d'or et d'argent, etc., etc.). L'art de Hué a fourni la matière d'une publication luxueuse, et quelques auteurs ont traité le problème de la rénovation de l'art annamite en général. La musique, le théâtre, n'ont pas été négligés, ni le pittoresque de la rue. On s'est occupé des religions de l'Annam, non seulement dans les études mention¬ nées plus haut, et relatives aux pagodes ou au culte du Ciel, mais aussi dans des travaux concernant les légendes des génies annamites ou traitant du folklore. Le Vieux Hué européen a aussi retenu longuement l'attention des collabora¬ teurs du Bulletin ; notamment, deux séries des travaux sont à remarquer : « les Européens qui ont vu le Vieux Hué» (le P. de Rhodes, Thomas Bowyear, Dutreuil de Rhins, Brossard de Corbigny, Rollet de l'Isle, etc.), et « les Français au service de Gia-Long» (J. B. Chaigneau, dont la famille entière a été étudiée de main de maître, Vannier, de Forçant, etc.). — A mentionner encore des études sur la médecine européenne en Annam, sur les repré¬ sentants de la France à Hué, sur les événements de 1885, à Hué et dans les provinces, etc., etc. Les Amis du Vieux Hué, pour répondre aux besoins du moment, se sont occupés aussi de faire connaître les beautés de Hué, par des publications touristiques. Des numéros entiers du Bulletin, ont été consacrés à « Hué pitto¬ resque», aux tombeaux de Gia-Long et de Kiên-Thâi-Phir6*c, aux Montagnes de Marbre, à la station d'altitude de Bana, à Cira Tùng, etc. Un Guide de VAnnam a été publié par les soins de l'Association. Les principaux collaborateurs du Bulletin ont été : le P. Cadière, qui en a assuré la rédaction depuis l'origine, MM. R. Orband, H. Cosserat, D»' A. Sallet, D1' L. Gaide, G. Levadoux, A. Bonhomme, A. Laborde, le P. R. Morineau, le P. J. B. Roux, MM. H. Délétie, Nguyèn-Dinh-Hoè, Dang-Ngoc- Oành, ITng-Trinh, le P. A. Delvaux, MM. L. Sogny, H. Peyssonnaux, P. Jabouille, H. Le Briz, E. Le Briz, J. Lan, Hô-Dac-Hàm, E. Gras, ce dernier surtout pour les illustrations qu'il a fournies et la direction artistique qu'il a donnée, etc., etc. - 55 - Là ne s'est pas bornée l'activité de l'Association. Elle a constitué une Biblio¬ thèque relativement riche, sur l'histoire, la géographie, l'art, l'ethnographie de l'Indochine française et de tout l'Extrême-Orient. A cette bibliothèque sont jointes une collection d'estampages de stèles et une collection de pho¬ tographies et de dessins en voie d'organisation et de développement. Elle a fondé un Musée qui a reçu dans la suite une direction autonome, et où sont réunis les plus beaux modèles de l'art annamite ou extrême-oriental ; meu¬ bles, sculptures, peintures, poteries, laques, incrustations, soieries, etc... C'est le Musée Khâi-itinh, dont l'Association a publié une luxueuse descrip¬ tion. Elle s'est occupée en outre de diverses manifestations artistiques : expo¬ sitions, concours, projets de vignettes pour timbres-poste, etc., et a participé aux délibérations qui ont amené la création d'une Ecole d'arts industriel s à Hué. Au point de vue touristique, non seulement elle a publié les guides men¬ tionnés plus haut, mais elle a contribué à la défense des sites et lieux pittores¬ ques de Hué, à l'érection ou à la restauration de monuments dans Je pur style annamite, à l'embellissement de la ville. TABLE DES MATIÈRES. Pages Avertissement i Ecole Française d Extrême-Orient. Membres d'Honneur 3 Directeurs 4 Personnel en 1930 4 Membres correspondants 4 Nécrologe 5 Fondation 7 Installation 8 Organisation 9 Bibliothèques 10 Musées 13 Publications 16 Monuments historiques 20 Voyages et missions 23 Service photographique 31 Enseignement 31 Rapports avec la Métropole . 32 Rapports avec l'Etranger 33 Le Musée Albert Sarraut de Phnom Penh, par G. Groslier 35 Le Musée Khâi-dinh à Hué, par J.-H. Peyssonnaux . . . 41 Le Musée Blanchard de La Brosse à Saigon, par Ml'e G. Naudin 45 La Société des études indoehinoises, par M''0 G. Naudin 47 La Société de Géographie de Hanoi, par G. Norès 49 L'Association des Amis du Vieux Hué, par L. Cadière 53 TABLE DES ILLUSTRATIONS. I. L'Ecole Française d'Extrême-Orient. Organisation. Immeubles. Institutions placées sous son contrôle scientifique ou son patronage. II. Travaux et missions de l'Ecole Française d'Extrême-Orient en Indochine (Préhistoire. Archéologie. Epigraphie). III. Travaux et missions de l'Ecole Française d'Extrême-Orient en Indochine (Sciences historiques et philologiques. Religion. Ethnographie). IV. Missions de l'Ecole Française d'Extrême-Orient à l'étranger. V. Le nouveau Musée de l'Ecole Française d'Extrême-Orient. VI. Bibliothèque de l'Ecole Française d'Extrême-Orient. Une salle de travail. VIL La Conservation d'Angkor à Siemréap. — La Sâlà d'Angkor Thom. VIII. Le Musée cham de Tourane. IX. Le Chuà Môt-côt. a) Avant la restauration.— b) Après la restauration. X. Le Vat Sisaket de Vientiane. a) En cours de restauration. — b) Après la restauration. XI. Le sommet du Phnom Bakhèng avant le dégagement. — Edifice au som¬ met du Phnom Bakhèng après le dégagement. XII. Un chantier dans les ruines de Prah Khan. XIII. Un des monuments de Sambor-Prei Kuk en cours de dégagement. XIV. Travaux de fouilles de Trà-kiêu. — Un groupe de poteries composant un dépôt funéraire (Fouilles au Thanh-hôa). XV. Le Musée Khâi-dinh à Huê. XVI. Le Musée Albert Sarraut et la Direction des Arts cambodgiens à Phnom penh. f I i CENTRE DE DOCUMENTATION ET DE RECHERCHES SUR L'ASIE DU SUD-EST ET LE MONDE INDONESIEN BIBLIOTHEQUE i imprimerie d'extrême-orient hanoi feSëS#É3fl8Ê®tIiIS8sôf^®^^ ' 3SIS m llilIBlIPillîilSi ; m ^ 'jMm ; &»■£ t£Â&&m - &*#&&% '"''* ri ~j/s> c<~*'£Wrr .r - ?,}*% PspP/.Pr^'i ' ss - s,>-«Im&-■ -' m 5 , *WM : ■•' ■ ■" S : : - -' V ;: •;■ :•■ ' ' rrr-r* '£& r'irla' • ^Psx-'PpS:';;-'- -'3:331 ;\;S:p3i Ï&& V^;>" i>/« -C-1 •-',X"' X. p/S, s& -» ■ \^-:X---.-XX.'p: ..V-lwV-- . v:'.^ .• - ; ■ ' S- ' : »* _ r'ï' ,■• Y%,-^{^LjÏÏES3 m±É^M vvv'\-"':.:;-r ; r:::- WêWêigM IIS SI*" H m®.