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MANSUY GÉOLOGUE PRINCIPAL DU SERVICE GÉOLOGIQUE DE L'iNDOCHINE MINISTERE des COLON :--' OFFICE COLONIAL jyo ; bibliothèque » - - V If Y* HANOI-HAIPIIONG Imprimerie d'Extrême-Orient 19 13 Centre de Documentation sur l'Asie du Sud-Est et le Monde Indonésien EPHE VIe Section fi5e BIBLIOTHtQUE FAUNES DES CALCAIRES A PRODUCTUS DE L'INDOCHINE par H. MANSUY MINISTERE DES COLONIE: OFFICE COLONIAL J\.° v BIBLIOTHÈQUE Introduction L'exploration économique, géologique et topographique du Laos, accomplie récemment par M. le Commandant Dussault, chef de mission, et par MM. les Lieutenants Magnin et Roux, a donné les plus bril¬ lants résultats, et contribué, dans la plus large mesure, à l'extension de nos connaissances sur la consti¬ tution géologique des régions parcourues, comprenant la province du Khammon, la province de Vien- tian, les plateaux du Tran-ninh et le royaume de Luang-prabang. La plus importante découverte, dont la science est redevable au zèle et au remarquable esprit d'observation de M. le Commandant Dussault et de ses actifs collaborateurs, est celle des formations calcaires, d'âge permocarbonifère, riches en fossi¬ les, couvrant, dans les régions précitées, une aire très vaste, leur présence ayant été reconnue dans diverses localités séparées par des distances de plus de 300 kilomètres. M. Deprat, Docteur ès sciences, chef du service géologique de l'Indochine, tout aussi récemment, accompagné par M. le Lieutenant Magnin, découvrait, à Muong-thé, feuille de Van-yên (1), au Tonkin, les mêmes calcaires permo-carbonifères, très fossilifères, mais réduits à « une lame pincée entre deux masses de Trias moyen ». Presque à la même époque, M. Lantenois, Ingénieur en chef des Mines à l'Inspection générale des Travaux publics de l'Indochine, explorait, au Cambodge, dans la région de Sisophon, Ta-kreem, etc., une série de calcaires, également très riches en fossiles, mais montrant de notables différences dans leur succession stratigraphique et surtout dans leurs caractéristiques paléonlogiques, comparés aux calcaires ouralo-permiens du Laos et du Tonkin. (1) Feuilles topographiques au 1 : 100.000 exécutées par les officiers du Service géographique de l'Indochine. 2 H. Mansuy. Calcaires à Productus Antérieurement à ces belles découvertes, nos connaissances relatives aux faunes marines du Paléozoïque supérieur indochinois étaient des plus restreintes. Au Tonkin, M. le Capitaine Zeil avait re- cueilli, dans des calcaires gris clair, à Xuân-xa, localité située à peu de distance au N. N. E. de Thai- nguyên, sur la feuille de That-khé (i), un petit nombre de Brachiopodes très fragmentés, parmi lesquels nous avons pu déterminer, avec réserve, les espèces suivantes : Reticularia cf. lineatci, Spirifer cf. Oldha- mianus, Sp. striatus, Spirigerella sp. ?, Productus cf. spiralis, Pr. gratiosus, Pr. semireticulatus, Athyris cf. semiconcave (2). Ces quelques espèces indiquent, suffisamment, que les calcaires de Xuan-xa sont de même âge que les calcaires de Muong-thé et du Kham-mon, ainsi qu'on le verra plus loin. En 1905, M. Lantenois découvrait des Fusulinidés dans les calcaires de la falaise de Bac-lé, près Thanh-moi, feuille de Lang-son (3). Ces Foraminifères, déterminés par M. H. DouviLLÉ, Membre de l'Institut, comme appartenant au genre Doliolina, permirent d'attribuer les calcaires de Bac-lé, au moins partiellement, soit à l'Ouralien, soit au Permien. Vers la même époque, entre Yên-lac et le Kim-hi, feuille de Thât-khé, des calcaires blancs, d'âge permien supposé, donnaient, avec des Doliolines, quelques Schwagérines restées indéterminées spécifiquement (4). Sur les feuilles de Bao-lac et de Yên-minh, entre Méo-vac et Dông-van, M. Lantenois avait observé des Fusulines associées à des Brachiopodes appartenant aux genres Productus et Spirigerella. Le Permo-carbonifère du Laos, avant les découvertes des calcaires de cet âge au Kham-mon et au Tran-ninh, n'avait été observé qu'aux environs immédiats de Luang-prabang. En 1896, M. Counillon signalait la présence, à Luang-prabang, de calcaires et de grauwackes attribués au Primaire supérieur et renfermant de petites formes géniculées de Productidae (5). En 1903, M. Monod découvrait à Pong-oua, près Luang-prabang, une curieuse faunule de Fusulinidés, décrite par M. H. Douvillé et sur laquelle nous reviendrons (6). Plus récemment, nous avons exploré la même région et relevé une série stratigraphique permo-liasique (7). Le Permien, très puissant, comprend des calcaires et des grauwackes dont les faunes, sur leur plus grande épaisseur, sont composées d'Anthozoaires, de Fenestellidés, de Brachiopodes, de Trilobites, etc. ; ces faunes, de caractère néritique, passent peu à peu, dans les lits les plus récents de cette formation, à une faune lagunaire avec lits de schistes charbonneux. Nous donnerons plus loin la liste des espèces recueillies. (8) Le nombre des espèces provenant des calcaires permo-carbonifères du Laos et du Tonkin s'élève à 115. Si l'on ajoute-les 26 espèces des calcaires du Cambodge, on arrive au total de 141 espèces; dé¬ duction faite de 3 espèces communes aux trois régions, le total définitif se réduit à 138 espèces. (1) Zeil. Contribution à l'Etude géologique du Haut-Tonkin (Feuilles de Thât-khé, de Pho-binh-gia et de Long- tchéou) p. 8. Mém. de la Soc. géol. 4e série, T. I, Mém. 3. (2) H. Mansuy. — Contribution à la Carte géologique de l'Indochine. Paléontologie, p. 59, pl. XV et pl. XVI. Hanoi, 1908. (3) H. Lantenois. — Note sur la géologie de l'Indochine, p. 1 7. Mém. de la Soc. géol., 4e série T. I. Mém. 4- (4) Depuis, les découvertes de Fusulinidés se sont multipliées, au Tonkin, au Laos et au Yunnan. Toutes les formes recueillies ont été décrites par M. Deprat dans les Mémoires du Service: J. Deprat. — Etude des Fusulinidés de Chine et cl'Indochine et classification des calcaires à Fusulines. Etude géologique du Yunnan oriental, IIIe partie. Mém. du Serv. géol. de l'Indochine. Vol. I, fasc. 3. 1912. J. Deprat. — Etude des Fusulinidés de Chine et d'Indochine et classification des calcaires à Fusulines. IIe Mémoire. Les Fusulinidés des calcaires carbonijèriens et permiens du Tonkin, du Laos et du Norcl-Anncim. Mém. du Serv. géol. de l'Indochine. Vol. II, fasc. 1. 191 3. (5) Counillon. — C. R. Ac. Se. CXXIII, p. 1330. (6) H. Douvillé. — Les calcaires à Fusulines de l'Indochine. Bull. Soc. géol. 4e série, T. VI, p. 576, pl. XVII et XVIII. (7) H. Mansuy. — Mission du Laos- Géologie des environs de Luang-prabang. Mém. du Serv. géol. dé l'Indochine. Vol. I, fasc. 4, 1912. (8) M. le Commandant Dussault a étudié les environs de Luang-prabang en 1912 et en 1913, et s'est livré à l'étude très détaillée de la stratigraphie de cette région du Laos, en apportant dans ses observations un degré de précision remarquable. Ces beaux travaux viennent très heureusement compléter les résultats de nos propres recherches dans cette partie de l'Indo¬ chine ; ces recherches ayant été effectuées trop rapidement, par suite de circonstances défavorables ; nous avons dû, dans cer¬ tains cas, nous en tenir à des observations d'ensemble. Toutefois, l'interprétation que nous avons donnée de la géologie de Luang-prabang, surtout basée sur l'examen de nos abondantes récoltes de fossiles, reste entière. Introduction 3 Dans une note à l'Académie des sciences ( i ), donnant la liste des espèces ouralo-permiennes en Indo¬ chine, nous avons montré que, par les Brachiopodes, en nombre prédominant, les faunes indochinoises présentaient des affinités beaucoup plus marquées et plus générales avec celles de l'Ouralo-permien des monts Oural et des monts Timan, qu'avec les faunes du même âge de l'Himalaya et de la Salt-Range. Les espèces des calcaires ouralo-permiens du Laos et du Tonkin sont les suivantes : Fenestella laosensis nov. sp. Polypora sp. ? — sp. ? Synocladia (?) cf. virgulacea Phill. Acanthocladia cf. a/iceps Schloth. Productus boliviensis d'Orb. Gruenwaldti Krot. transversalis Tsch. margaritatus nov. sp. inflatus M'Chesney — pustulosus Phill. — elegans M'Coy tartaricus Tsch. gratiosus Waag. — curvirostris Schell. — pustulatus Keys. — Dussaulti nov. sp. — propinquus nov. sp. — incertus nov. sp. juresanensis Tsch. — cora d'Orb. lineatus Waag. ■ Rouxi nov. sp. — ienuistriatus de Vern. Tschernyschewi Netsc. — Konincki de Vern. — cancrinijormis Tsch. pseudomedusa Tsch. punctatus Mart. Iakovlevi Tsch. mut. laosensis nov. mut. porrectus Kut. timanicus Stuck.. — radula nov. sp., cf. plicatilis Sow. — acutauritus nov. sp. — scalaris nov. sp. — concinnus nov. sp. — funiculatus nov. sp. Proboscidella KutorgaeTs.cn. — avellana nov. sp. Marginifera involuta Tsch. gibbosa nov. sp. — ? depressa nov. sp. Chonetes variolata d'Orb. . Meekella striatocostataCox. — eximia Eich. Schi\ophoria supracarbonica Tsch. Miche Uni LÉv.mut. o rien ta lis nov. mut. Enteletes mirabilis nov. sp. — intermedius nov. sp. — khammonensis nov. sp. Spirifer striatusMart. — cameratus Morton — fasciger Keys. — musakheylensis David. — cf. Marconi Waag. — tastubensis Tsch. — Dieneri Tsch. — lyra Kut. — tibetanus Dien. — interplicatus Roth. — Fritschi Schell. — Nikitini Tsch. — cf. trigonalis Mart. — rectangulus Kut. mut. triplicatus nov. mut. — uralicus Tsch. — panduriformisKuT. — Sokolovi Tsch. — quadriradiatus de Vern. — cf. curvirostris de Vern. Spiriferina ornata Waag. Iciminosa M'Coy mut. sierlitamakensis Tsch. multipunctata nov.sp. triplicata nov. sp- (Spiriferella) artiensis Stuck.. mut. orientalis nov. mut. Martinia triquetra Gemm. — corculum Kut. (i) H. Mansuy. — Les calcaires à Productus de l'Indochine C. R. Ac. Se. T. 156, p. 1030. 31 mars 1913. Ultérieurement, des modifications ont été apportées dans la nomenclature des espèces, après une attentive révision, mais la prédominance des formes de l'Oural, dans les faunes indochinoises, n'en subsiste pas moins. h. Mansuy. Calcaires à Productus Martiniopsis uralica Tsch. — orientalis Tsch. baschkirica Tsch. mut- indosinensis nov. mut. Reticularia lineata Mart. rostrata Kut. — orientalis nov. sp. — contexta nov. sp. Ambocoelia planoconvexa Shum. cf. Urii Flem. Laosia Dussaulti nov. sp. Athyris Gerardi Diener — cf. lamellosa LÉv. Uncinulus timorensis Beyr. — mut. laosensis nov. mut. rhynchonelloides nov. sp. Camarophoria crumena Mart. — mutabilis Tsch. Pugnax osagensis Shum. — sublaevis nov. sp. Dielasma vesiculare de Kon. juresanense Tsch. — Moelleri Tsch. Hemiptychina Dieneri Gemm. Notothyris mediterranea Gemm. Aviculopecten laosensis nov. sp. — Deprati nov. sp. —■ sp. ? Streblopteria Magnini nov. sp. Conocardium Rouxi nov. sp. — sp. ? Platyceras khammonense nov. sp. gracile nov. sp. Nalicopsis sp. ? Trachydomia Dussaulti nov. sp. Ptychomphalus venustus nov. sp. Euconospira striatula nov. sp. Bellerophon cf. Jonesianus de Kon. Phillipsia proetoides nov. sp. — sp. ? M. Lantenois a recueilli au Cambodge : Steinmannia gemina Waag. et Wentz. Lophophyllum sp. ? Lonsdaleia canalifera nov. sp. — socialis nov. sp. Romingeria asiatica nov. sp. Stromatoporidé ind. Geinit^ella crassa Lonsdale, sp. Fenestellidé ind. Productus Abichi Waag mut. cambodgiensis nov. mut. gratiosus Waag. boliviensis d'Orb. sumatrensis Roemer mut. cambodgiensis nov. mut. — cf. spiralis Waag. Meekella cf. evanescens Schell. Spirifer Fritschi Schell. Spiriferina cristata Schloth. Reticularia inclica Waagen inaequilateralis Gemm. Camarophoria Garouda nov. sp. Dielasma cf. plica Kut. Lyttonia nobilis Waag. Mourlonia khmeriana nov. sp. Wortlienia Lantenoisi nov. sp. Euomphalus rectangulus nov. sp. Orthonema cerithioides nov. sp. Lepetopsis petasus nov. sp. Le tableau joint a cette introduction, montrant le parallélisme et l'extension géographique des taunes des calcaires permo-carbonjjjjres indochinois, permet de reconnaître, au premier coup d'œil, com¬ bien étroites sont les affinités du Paléozoïque supérieur de l'Indochine avec les terrains synchroniques de la Russie orientale. Sur 104 espèces de Brachiopodes, 60 (1), tant des calcaires du Tonkin et du Laos, que des calcaires du Cambodge, appartiennent aux faunes des divers horizons ouralo-permiens de l'Ou¬ ral et du Timan. Par contre, les formes des calcaires à Productus de la Salt-Range et des formations simi¬ laires de 1 Himalaya (Spiti, Chitichun etc.), sont en petit nombre clans les calcaires indochinois, et parmi elles se trouvent quelques espèces dont la diffusion géographique est presque universelle, telles que Productus cora, Pr. lineatus, Reticularia lineata, etc. (1) En comprenant Uncinulus timorensis Beyr. = U. Wangenheimi Tsch. et Notothyris mediterranea Gemm = N. nucleolus Kut. Introduction 5 Nul doute que de nouvelles recherches effectuées dans le Permo-carbonifère de la colonie n'augmente encore la belle faune de cet âge, déjà connue, et que le nombre des espèces n'arrive à égaler celui des calcaires ouralo-permiens de la Russie orientale. Dans le magistral ouvrage du Professeur Tschernyschew sur la faune de Brachiopodes du Carboni- térien supérieur des monts Oural et Timan (i), 213 espèces sont décrites. Waagen, dans sa grande monographie des faunes des calcaires à Productus de la Salt-Range (2), lait connaître 179 espèces de Brachiopodes ; or, sur ces 392 espèces, Tschernyschew n'en a reconnu que 44, indentiques ou similaires, entre la Salt-Range et les monts Oural et Timan. On a vu que pour un total de 104 Brachiopodes, le Permo-carbonifère indochinois a donné 60 espèces de l'Oural et du Timan, c'est-à-dire environ 60 % , tandis que la faune de la Salt-Range, mieux connue, n'en renferme qu'environ 25 % . Nous n'énumérerons pas ici les espèces ouralo-pernriennes indochinoises, en indiquant, en regard, les diverses régions où elles ont été déjà rencontrées, nous renvoyons le lecteur au tableau annexé au présent Mémoire, ainsi qu'à la partie de cette introduction consacrée à la description sommaire des principales caractéristiques des faunes indochinoises. Nous nous bornerons à citer les gisements échelonnés sur les lignes de migrations et montrant, dans leurs faunes, des analogies plus ou moins nombreuses avec le Permo-carbonifère indochinois. Les migrations eurasiatiques des faunes permo-carbonifères sont aujourd'hui assez bien repérées, depuis l'Europe occidentale et le bassin de la Méditerranée, jusqu'à l'Extrême-Orient continental et l'Archipel indien. D'assez nombreux gisements de cet âge, jalonnent, très irrégulièrement, il est vrai, et à de longues distances, cette immense étendue. L'Artinskien indochinois renferme quelques formes du Permien de la vallée du Sosio, en Sicile (3) : Martinia triquetra Gemm., Reticularia inaequilaterdlis Gemm., Hemiptychinci Dieneri Gemm., Notothyris mediterranea Gemm. Nous retrouvons ensuite quatorze espèces de nos faunes indochinoises dans le Permo-carbonifère des Alpes carniques, du Trogkofel et du Karawanken (4) : Spirifer fasciger Keys. — tibetanus Dien. Fritschi Schell. — trigonalis Mart. — quadriradiatus de Yern. Reticularia lineata Mart. — rostrata Kut. Productus elegans M'Coy. — gratiosus Waag. — curvirostris Schell. — cora d'Orb. — lineatus Waag. — cançriniformis Tsch. — punctatus Mart. Sur ces quatorze espèces, onze sont communes au Permo-carbonifère de l'Europe centrale, de l'Ou¬ ral et de l'Indochine. Nous citerons, d'autre part, les dolomies de Gshel, dans le bassin de Moscou, à Choneies ouralica et Productus cora (5) ; cette formation peut être suivie jusque dans la région de Nijni-Novogorod. (1) Tschernyschew. —Die obercarbonischen Brachiopoden des Ural und des Timan. Mémoires du Comité géologi¬ que. Vol. XIII, n° 2. (2) Waagen. — Salt-range Fossils. I. Productus-Limestone Fossils Palaeontologia Indica. Ser. XIII. (3) Gemmellaro. — La fauna dei calcari con Fusulina delta valle del fiume Sosio nella provineia di Palermo. (4) Schellwien. —Die Fauna des karnischen Fusulinenkalks Palaeontographica XXXIX. Schellwien.—Die Fauna der Trogkofelschichten in den Karnischen Alpen und den Karawanken. Abhandl. der IC. K. Geol. Reichsanstalt, XVI-I. (5) Nikitin. — Dépôts carbonifères et puits artésiens dans la région de Moscou, Mém. C0111. géol. V, 5, 1890. 6 H. Mansuy. Calcaires à Productus. Dans le bassin du Donetz, on retrouve l'Ouralien à Schw. princeps, avec Spirifer Fritschi (i). Nous n'insisterons pas ici sur l'Ouralo-permien du Timan et de l'Oural. Au Turkestan,d'après Romanowsky (2) et MuscHKExow,Ia série carboniférienne s'étend depuis le Mos- covien jusqu'à l'Artinskien. Obrutschew a observé, dans leTurkestanoriental,desdépôts analoguesau Car- boniférien de l'Oural et du Timan. D'après Karpinsky ('3), les mêmes terrains se retrouvent dans le Darwas. En étudiant les matériaux rapportés du Pamir et de l'extrémité méridionale du Tian-chan, puis de la partie occidentale des monts Kuen-lun, par Stoliczka et Bogdanowitsh, E. Suess (4) reconnut que la série du Carboniférien supérieur de ces régions appartient au même type que les formations de l'Oural et du Timan. On sait que v. Lôczy a fait la même observation dans le Nan-chan, au Tibet (5). Nous omettons ici, intentionnellement, de nous étendre sur les dépôts permo-carbonifériens de la Salt-Rangë et de l'Himalaya. La faune de Lo-ping, au Kouang-si, étudiée par K.ayser(6), appartient également à l'horizon à Schw. princeps. La région de Vladivostock, explorée par Iwanof, a donné d'abondantes espèces ouraliennes, carac¬ téristiques de l'Ouralien de l'Oural et de l'Ouralien de ta Salt-Range. Dans la baie d'Oussouri, à Tawaisa et sur d'autres points, les espèces suivantes ont été recueillies : Hemiptychina inflata Waag., Notothyris nucleolus Kut., CamarophoriaMargaritoviTscH., C. PurdoniW aag., Rhynchonella Nikitini Tsch., Hus- teclia remota Eichw., Spirifer Keilhavi v. Buch, Sp. fasciger Keys., Sp. cf. alatns Schl., Martinici cf. semiglobosa Tscu., Reticularia lineata Mart., Enteletes. cf. hemiplicatus, Productus Purdoni Waag. , Pr. irginae Stuck., Pr. asperulus Waag., Pr. Wallacei Derby, Pr. Weyprechti Toula, Marginifera typicci Waag., M . ovalis Waag.. Toujours dans la même région, dans la vallée du Sutschan : Richthofenia Lawrenciana de K.on.. Sur la côte ouest de la baie d'Amur, lë même auteur signale : Camcirophoria Mar- garitovi Tsch., Spirifer Keilhavi v. BucH,S/a. Harclmanni Foord, Productus porrectus Km.,Pr .Weyprech¬ ti Toula. Dans d'autres localités des environs de Vladivostock, un assez grand nombre d'espèces furent recueillies dans les mêmes terrains Parmi les espèces de Brachiopodes de la région de la baie d'Oussouri, d'après Tschernyschew, seize appartiennent à l'horizon à Schwagérines de l'Oural et du Timan. D'autre part,six espèces sont caractéristiques du calcaire à Productus inférieur de la Salt-Range,du niveau d'Amb ; six du calcaire à Productus moyen, horizon inférieur de Katta ; onze de la partie moyenne des mêmes cal¬ caires, ou horizon de Virgal ; neuf du niveau supérieur de Kalabagh; sept de la partie inférieure du calcaire à Productus supérieur, ou lits de KJiund Ghat ; enfin, sept espèces se retrouvent dans les parties moyennes et supérieures de la même formation, ou horizons de iabi et de Chidru. Cette énumération montre que les faunes ouralo-artinskiennes delà région de Vladivostock sont composées d'espèces de l'Oural et de l'Inde, avec prédominance des formes de la partie moyenne des calcaires de la Salt-Range. Ainsi que le fait observer justement Tschernyschew, la prédominance des espèces caractéristiques des horizons moyens de la série stratigraphique de la Salt-Range vient confirmer le synchronisme de l'horizon à Schw. princeps de la Russie orientale avec l'horizon de Virgal dans la Salt-Range. Les gisements permo-carbonifériens de la baie d'Oussouri, offrant un mélange d'espèces de l'Oural et du Timan avec des espèces de l'Inde, indiquent des relations géographiques, ainsi que des courants de migrations, entre cette partie de la Téthys et celle dans laquelle se déposaient les calcaires à Productus de la Salt-Range. (1) Tschernyschew et L. Loutouguin.—Le bassin du Donet^. Guide des excursions du 7e Congrès géol. intern. 1897. (2) G. Romanowsky. — Materialen p Geol. v. Turkestan, Lig. 1-3, 1880-1890. (3) A. Karpinsky. — Ein Hinweis auf d. Vork. v. Permo-carb. Schichten in Darwas. Verh. d. Russ. K. Min. Ges. 2 Ser. Bd. XVIII, S. 219. Mat z. Geol Turk., Ling. 2, S. 141. (.4) E. Suess. —Beitr. Strat. Central Asiens. Denskchr. d. Math. Nat. C. I. d. Kais. Ak. d. Wiss. Wien. 1894. (5) V. Lôczy. Wiss. Erge baisse d. Reise des Grajen Széchenyi in Ostasien. III. Bd. IV. Alth. 1898. (6) Kayser in Richthofen. — China T. IV. Introduction 7 Tous les géologues savent à quelles discussions a donné lieu l'âge des calcaires à Productus de la Salt-Range et combien différentes ont été les opinions émises sur cette question. Waagen, une première fois, en 1872 (1), considéra toute la sérié des calcaires à Productus comme étant d'âge carboniférien. En 1879 (2), le même auteur n'attribua plus au Carboniférien que le calcaire à Productus inférieur et rapporta au Permien les calcaires à Productus moyen et supérieur. Trois ans après la publication de la monographie des faunes des calcaires à Productus de la Salt-Range, Waagen fixa l'âge de la division inférieure de cette formation à la limite séparant le Carboniférien du Permien ; enfin, 6111891, dans les conclusions tirées de l'exposé des résultats géologiques de sa belle étude des faunes de ces terrains, il mit en parallèle les lits d'Amb et de Katta (= calcaire à Productus inférieur et base du calcaire à Productus moyen), avec l'Ar- tinskien et l'horizon des calcaires dolomitiques de l'Oural; puis l'horizon de Virgal (= partie moyenne du calcaire h Productus moyen), ainsi qu'une partie des lits de Kalabagh (division supérieure du calcaire à Productus moyen), en regard du Zechstein de Kostroma (—Permien moyen), tandis que les couches les plus récentes des calcaires à Productus trouvaient leur parallèle dans le Permien supérieur de la Russie. Il convient de faire remarquer qu'à l'époque où Waagen se livrait à ces estimations sur l'âge relatif des calcaires de la Salt-Range, les faunes ouralo-permiennes de l'Est de la Russie étaient encore peu connues et n'avaient pas été l'objet d'études comparables en importance à celles du Permo-carbonifère de l'Inde. Noetling enchérit encore sur les idées de Waagen (i) et plaça toute la série des calcaires à Productus dans le Thuringien, ce parallélisme fut adopté par Frech dans les Lethea pcdaeo^oica. Nous avons donné précédemment, d'après Tschernyschew, la proportion des espèces, parmi les Brachiopocles, communes au Permo-carbonifère de l'Oural et du Timan, et aux calcaires de la Salt-Range. La comparaison cles deux faunes a conduit le savant géologue russe aux conclusions suivantes ; Les cal¬ caires à Productus inférieurs — couches d'Amb — correspondent à l'horizon à Spirifer Marcoui et Ompha- totrochus Whitneyi des monts Oural et Timan, et l'on peut voir dans l'horizon supérieur à Schwagerina princeps de Russie, le parallèle de la plus grande partie des calcaires à Productus moyens, tandis que l'horizon intermédiaire des assises ouraliennes, ou horizon à Productus cora, se synchronise avec les lits supérieurs d'Amb et probablement aussi avec les horizons inférieurs des calcaires à Productus moyens. Enfin, les lits de Kalabagh et les calcaires à Productus supérieurs se rapportent à l'Artinskien et au Permien de l'Oural. Ce parallélisme est basé sur l'étude comparative des Brachiopodes des deux régions, et l'on sait que ces organismes sont loin d'apporter, en général, un degré de précision comparable à celui que don¬ nent les Ammonoïdés, dans la détermination de l'âge relatif des divers horizons d'une série stratigraphi- que ; or, la présence de Xenodiscus carbonarlus Waag., dans les calcaires de l'horizon de Jabi et de Chidru (calcaire à Productus supérieur), milite en faveur du synchronisme probable de ces couches avec les calcaires de Chitichun et les schistes de Spiti, dans l'Himalaya, qui renferment tous deux la même espèce. Les calcaires de la klippe de Chitichun, d'après Diener, qui en a étudié la faune (3), sont artins- kiens. Les schistes de Spiti sont généralement regardés comme appartenant au Permien moyen, mais paraissent composés de plusieurs horizons. Cyclolobus Oldhami Waag., caractérise les calcaires à Productus supérieurs ; ce Céphalopode est également une espèce des schistes de Spiti, mais n'a pas été découvert dans la même localité que Xenodiscus carboncirius, et appartient, sans aucun doute, à un niveau plus élevé, peut-être même au Thuringien (4). Les Fusulinidés, dont nombre d'espèces sont de bons fossiles, constituant des repères très exacts dans la stratigraphie du Paléozoïque supérieur, sont rares dans les calcaires de la Salt-Range. Waagen n'en a décrit que trois espèces, du genre Fusulina, appartenant au groupe de Fusulines cylindriques très allongées dont F. kattaensis Schwag, l'une de ces trois espèces, est le type. F. kattaensis, F. pailensis (1) Waagen. — Mem. geol. Survey of India, vol, IX. Pt2, p. 353- 1872- (2) Waagen. —Zeitschr. d. D. geol Ges. (3) Diener. — Himalayan Fossils. The Permocarboniferous Fauna of Chitichun n° 1. Pal. Ind. Ser. XV. (4) Haug. — Traité de Géologie, II, p. 808. 8 H. Mansuy- Calcaires à Productus. Schwag. et F. longissima Moller, proviennent, les deux premières, des couches de passage du calcaire à Productus inférieur au calcaire à Productus moyen ; F. longissima, de la base du calcaire à Productus inférieur. En 1903, nous avons retrouvé F. kattaensis au Yunnan. Au cours de la dernière mission dans cette province chinoise, M. Deprat a pu préciser l'horizon dans lequel se rencontre cette espèce ; cet horizon concerne l'Ouralien inférieur, il est situé immédiatement au-dessus de celui que caractérise F. regularis Schell. Ce repère est précieux, car on a vu que les couches qui renferment F. kattaensis, dans la Salt-Range, sont déjà attribuées à l'Ouralien inférieur, ainsi qu'à la base de l'Ouralien moyen, par leur faune générale. Tschernyschew présente ainsi, dans le tableau suivant, le parallélisme de l'Ouralo-permien de l'Ou¬ ral avec les calcaires à Productus de la Salt-Range (1) : SALT-RANGE URAL UND TIMAN Upper Productus Limestone (Machtigkeit gegen 100 Meter) Chideru beds. Jabi beds. Khund-Ghat beds. Unterpermische Ablagerungen des Europâischen Russlands. Kalk-Dolomit-Horizont CPc und Ar- tinsk-Ablagerungen CPg. Middle Productus Limestone (Machtigkeit gegen 100 Meter) 1 Kàlabàgh beds. Virgal beds. Katta beds. Schwagerinen-Horizont (Machtigkeit 50-60 Meter). Cora-Horizont (Mâchtigkeit 70-100 Meter). Lower Productus Limestone (Machtigkeit gegen 66 Meter) ■ Amb beds. Omphalotrochus-Horizont (Machtig¬ keit 60-70 Meter). Pendshab-Stufe nach Noetling (Machtigkeit gegen 200 Mete r) Warcha-Schichten (Speckled Sandstone and Lavender Clay) Dandote-Schichten. Talchir beds (Boulder beds). Con- \ Mittlere Carbon-Abtheilung glo- \ (Ablagerungen mit Spirifer mera- \ mosquensis am Ostabhan- te und \ ge des Ural). Breccien \ am Ost- \ abhange \ des Ural. \ Une des causes de l'erreur de Waagen, et après lui, de NoETUNGet de Frech, ayant fait naître, dans l'esprit de ces savants, un parti pris théorique relatif à l'âge des formations de la Salt-Range et contribué, pour une large part, à former leur opinion sur cette question, est due au faciès jeune, aux affinités méso- zoïques des iaunes de ces formations dans leurs caractères généraux. A de Lapparent a remarquablement exposé ces laits (2) : « De la sorte, s'il n'était pas surabondamment démontré que les couches où elle est contenue (l'a faune de la Salt-Range) sont inférieures au grès d'Artinsk, lequel est lui-même inférieur au Permien de Perm, un paléontologue, raisonnant seulement sur le degré d'évolution des types, eut été exposé à faire des calcaires ouraliens un terme plus récent que le Permien. (1) Tschernyschew. — Loc. cit., p. 728. Une traduction anglaise de la partie des conclusions du grand Mémoire de Tschernyschew sur les Brachiopodes de l'Oural et du Timan (pages 709-733, 740-742), traitant du parallélisme des formations du Paléozoïque supérieur en Eurasie, a été insérée dans les « Records of the Geological Survey of India ». Vol. XXXI. Part 3, p. m. 1904, sous le titre: « The Upper palaeoçoic formations of Eurasici » par Tschernyschew, traduit par P. Bruhl. (2) de Lapparent — Note sur les calcaires à Productus du Salt-Range. Bull. Soc. géol. 4e série. T. III, p. 305. Introduction 9 C'est précisément ce qui est arrivé pour le Salt-Range ; la faune des calcaires à Productus a des affinités mésozoïques incontestables ; et l'impression qui en résulte doit être d'autant plus vive, qu'on n'a pas encore trouvé dans leur partie inférieure de Céphalopodes capables, comme les Gastrioceras et les Agathiceras de l'Oural, de trancher la question d'âge. C'est à cette impression qu'a obéi Waagen, lors¬ qu'au cours de ses travaux, échelonnés sur plus de vingt années, il n'a cessé de rajeunir progressivement les couches du Salt-Range ». Malgré les controverses auxquelles ont donné lieu les conclusions émises par Waagen, sur l'âge des faunes de la Salt-Range, on n'en doit pas moins rendre pleinement hommage à ce savant pour l'œuvre considérable dont il est l'auteur sur cette région. L'œuvre de Waagen ne le cède en rien, par son impor¬ tance, par la vaste érudition qui l'a inspirée et qui s'y révèle à tout instant, aux travaux impérissables de ses illustres devanciers, les Sowerby, les Murchison, les de Verneuil, les Davidson, les de Koninck., sur les faunes des formations permo-carbonifériennes, et, au même titre, représente une grande et admi¬ rable page de l'histoire de la vie, de son évolution, à travers les périodes géologiques. D'après V. Lôczy, une grande distinction doit être faite entre les gisements asiatiques permo- carbonifères, suivant leur situation géographique, soit au Nord, soit au Sud du Kouen-lun et de son prolongement oriental. Les gisements situés au Nord (gisements du Turkestan, du Nan-chan, etc.), jalonnent un bras septentrional de la Téthys, venant de l'Oural, et s'étendant sur la Dzoungarie, le Han- haï et la Chine septentrionale; ce sont ces gisements, énumérés précédemment, dont les faunes sont composées principalement d'espèces de l'Oural, qui indiquent que c'est surtout par la Téthys septen¬ trionale qu' ont eu lieu les migrations eurasiatiques ouraliennes et permiennes. Au bras méridional, appartient le gisement de Lo-ping, au K.ouang-si. C'est également dans un bras méridional de la Téthys que se déposaient les calcaires à Productus de la Salt-Range, les formations permiennes de Chitichun et de Spiti, dans l'Himalaya, ainsi que les terrains synchroniques de Zewan et de Barus, dans le Cachemire, dont le prolongement ouest se trouve dans l'Afghanistan. Le faciès nettement ouralien (dans le sens géographique du mot) des faunes des gisements jalonnant le bras septentrional de la Téthys, ne paraît pas avoir été reconnu au-delà du Nan-chan, à l'Est. Les gisements de la région de Vladivostok, contrairement à ce qui a été observé pour les gisements de l'Asie centrale, sont caractérisés, nous l'avons montré précédemment, par une faune composée d'un mélange d'espèces de la Salt-Range et de l'Oural. Par contre, dans les faunes du Permo-carbonifère indochinois, les espèces de l'Oural sont en nombre prédominant. Le contraste dans la composition et les affinités des faunes du Paléozoïque supé¬ rieur, entre les gisements indochinois et les gisements du même âge de l'Afghanistan, du Cachemire, de la Salt-Range et de l'Himalaya, est d'autant plus frappant que les gisements indochinois sont, de beaucoup, les plus méridionaux. Là encore, se pose un problème de paléogéographie. La terre séparant le bras septentrional de la Téthys du bras méridional, et occupant la plus grande partie du Tibet, empiétant sur la région des monts Kuen-lun et de l'Altyn-Tag, atteignant à l'Est l'empla¬ cement du Sse-tchouen et du Chan-si, pouvait s'étendre plus loin, vers l'Ouest, que ne l'indique l'esquisse paléogéographique de l'époque ouralienne donnée par A. de Lapparent dans la dernière édition de son « Traité de géologie ». L'extension occidentale de cette terre, contribuerait à expliquer l'isolement rela¬ tif de la partie de la Téthys dans laquelle s'opérait la sédimentation des calcaires à Productus ; car au double point de vue biologique et paléogéographique, il apparaît nettement que la différenciation si mar¬ quée des faunes des calcaires de la Salt-Range, comparées aux faunes de la plupart des gisements asiati¬ ques du même âge, est surtout attribuable à des conditions de milieu très particulières, subordonnées elles-mêmes, à n'en pas douter, à des conditions géographiques spéciales, peu favorables aux migrations. Ce milieu pouvait exercer son influence sur les organismes qui vivaient pendant que se déposaient les calcaires à Productus, leur imprimer un faciès morphologique particulier ; cette influence agissant avec plus ou moins d'intensité suivant le pouvoir de réaction ou de réceptivité de ces organismes. Ces faits expliqueraient la présence, dans les faunes de la Salt-Range, tout à la fois, de races ou de mutations nombreuses, parfois assez profondément modifiées pour n'être plus considérées que comme des formes représentatives d'espèces caractéristiques des autres faunes permo-carbonifères synchroniques ; ou, en plus petit nombre, d'espèces non modifiées des gisements de l'Oural et de gisements d'autres régions, dont les faunes présentent un faciès ouralien prédominant. La constatation, faite par Waagen, que les io H. Mansuy. Calcaires à Productus faunes ouraliennes du Cachemire, des lits de Zewan et de Barus, malgré leur similitude avec les faunes de la Salt-Range, montrent des affinités australiennes, entièrement absentes dans ces dernières, est favo¬ rable à l'hypothèse d'après laquelle la sédimentation des calcaires à Productus se serait effectuée dans certaines conditions d'isolement géographique relatif, peut-être intermittent, et subordonné à des chan¬ gements dans la direction des courants marins. Si nous avons insisté aussi longuement sur l'intéressante question de l'âge des calcaires de la Salt- Range, c'est surtout, nous le répétons, en raison du contraste très marqué qu'opposent, dans leurs princi¬ pales caractéristiques, les faunes de cette formation, comparées aux faunes des formations asiatiques et européennes, dont le synchronisme, dans l'ensemble, avec les calcaires à Productus de l'Inde, ne laisse subsister aucun doute ; ces faunes montrant entre elles une homogénéité relative, toutefois suffisamment accusée, une continuité dans leurs caractères morphologiques généraux, persistant d'une extrémité du continent eurasiatique à l'autre ; cette presque uniformité s'alfirmant de jour en jour, par la connaissance de plus en plus parfaite des divers gisements ouralo-permiens, ainsi qu'en témoigne la récente découverte des faunes de cet âge en Indochine. En résumé, la notion d'une faune ouralo-permienne eurasiatique, homogène dans ses grands traits, et que l'on suit, depuis les gisements des Alpes carniques, déposés dans un bras de mer, diverticulum de la Téthys occidentale, jusqu'en Extrême-Orient, Sumatra et Timor, trouve une nouvelle et décisive confir¬ mation dans la découverte des faunes indochinoises de la même époque, si remarquables par leurs étroites affinités avec les faunes des formations synchroniques européennes. Dans le fascicule 2 du présent volume des Mémoires du Service (1), M. Deprat a montré la succes¬ sion stratigraphique des assises ouralo-permiennes, en Indochine et au Yunnan. Les deux horizons oura- liens les plus inférieurs, reconnus au Yunnan, l'horizon calcaire à Fusulina breviculci Schell. et F. tchengkiangensis Deprat, puis celui que caractérise F. kcdtaensis Schwag., n'ont pas été observés, jusqu'à présent, en Indochine. L'horizon à Doliolina Claudiae Deprat, se trouve dans les deux régions. Au-dessus, également au Yunnan et en Indochine, viennent les calcaires à F. multiseptata Schell., comme espèce la plus caractéristique ; au Yunnan, cette espèce est rencontrée avec Doliolina Aliciae Deprat ; en Indochine, avec ces deux formes, M. Deprat signale Fusulina annamitica Deprat. Les calcaires à F incisa Schell. viennent ensuite ; puis, l'horizon à Schwcigerinaprinceps Ehr. et F. alpina Schell., c'est l'horizon de Kham-keut, au Kham-mon, dont l'abondante faune de Brachiopodes, décrite dans le présent Mémoire, montre de si étroites affinités avec celle des monts Oural, caractérisée également par Schw. princeps. Les calcaires noirâtres de Ban Sao-tai, au Laos, faisant partie du même horizon, ont donné, en outre, à M. Deprat, une espèce nouvelle, Fusulina Rouxi. Enfin, l'Ouralien se termine par les deux horizons à Neoschwagerina craticulifera Schw., dont l'inférieur a donné le type de l'espèce, tandis que l'horizon supérieur renferme la variété grandis Depr. de cette Néoschwagérine. Au Permien inférieur et moyen, M. Deprat rapporte, à la base, les calcaires à Productus gratiosus Waag. et Uncinulus timorensis Beyr. P. gratiosus a été découvert au Yunnan, ainsi qu'en Indochine. Après, vient le niveau à Fusulina Richthofeni Schw. et Doliolina Schellwieni Depr., dans les deux régions. Les calcaires à Fusulina parumvoluta Depr. et Doliolina neoschwagerinoides Depr., lui succèdent, en Indochine seulement. Le calcaire à Doliolina lepida Schw., qui vient ensuite, a été observé en Chine et clans la colonie. Les calcaires à Neoschwagerinci Margaritae Depr. et N. megasphaerica Depr., représentent la base du Permien supérieur, d'après M. Deprat; ce niveau n'a été rencontré qu'en Indochine, de même que le niveau à Fusulina subcylindrica Depr., qui lui succède. Au-dessus, vient, pour l'Indochine, l'horizon à Fusulina exilis Schw., F. gigantea Depr. et Neoschwagerinci (Sumatrina) Annae Volz. F. exilis et N. (Sumatrina) Annae ont été également signalés au Yunnan. Enfin, au terme le plus récent du Permien, en In¬ dochine, sont attribués les calcaires siliceux à N. (Sumatrina) multiseptata Depr., du Cambodge; puis les schistes, grauwackes et calcaires de Luang-prabang. Les calcaires du Yunnan à N. (Sumatrina) multi¬ septata, sont surmontés par des grès, des schistes, des marnes gypso-salifères et par les poudingues clu Tié-tchen-ho. (1) J. Deprat. — Les séries stratigraphiqu.es en Indochine et au Yunnan. Mém. Serv. géol. de l'Indochine. V. 11, fasc. 2. Partie 4- Introduction Cette belle série stratigraphique, établie par M. Deprat, d'après l'observation sur le terrain et l'étude approfondie de la faune rhizopodique recueillie, montre que les subdivisions de l'Ouralien et du Permien, en Indochine aussi bien qu'au Yunnan, sont très nombreuses et ne se réduisent pas aux quelques horizons que les Brachiopodes ont permis de reconnaître. M. Deprat fait remarquer que « les horizons à Fusulinidés interviennent aussi pour rapprocher l'Oura¬ lien et le Permien indochinois des faunes de l'Oural, de Russie et même de l'Europe centrale, comme en témoignent les couches à Fusulina multiseptata Schell., espèce des Alpes carniques». Dans le même ordre de faits, nous avons vu que Fusulina kattaensis Schwag., espèce des lits de passage du calcaire à Productus inférieur au calcaire à Productus moyen, dans la Salt-Range, a été retrouvée au Yunnan dans la partie moyenne de l'Ouralien inférieur. Il reste à examiner les faunes du Paléozoïque supérieur indochinois, au double point de vue phyléti— que et morphologique. Toutes les fois que cela a été possible, nous avons fait usage des groupes dans lesquels Tschernys- chew a réparti les espèces de Brachiopodes de l'Oural. L'ordre de la classification générale, pour les mêmes organismes, est celui présenté par Oehlert dans le « Manuel de Conchyliologie » de P. Fischer (i). Dans les calcaires du Laos et du Tonkin, les Coelentérés sont rares ; les quelques exemplaires recueillis n'ont pu être déterminés, même génériquement, leur coloration, en surfaces polies, se confondant avec celle du calcaire. Par contre, les calcaires du Cambodge ont donné cinq espèces de Coelentérés ; Spon¬ giaires et Anthozoaires. Les Spongiaires sont représentés par une espèce du genre Steinmannia, identifiée à St. gemina Waag. et Wentzel, des calcaires à Productus moyens de la Salt-Range. Les Anthozoaires, répartis dans les genres Lophophyllum, Lonsdaleia et Romingeria, offrent un intérêt considérable à divers points de vue. L'Anthozoaire attribué au genre Lophophyllum est trop imparfaitement représenté pour recevoir un nom spécifique. Les deux espèces nouvelles du genre Lonsdaleia ; L. canalifera nov. sp. et L. socialis nov. sp., montrent une particularité d'organisation des plus remarquables. Les polypiérites de ces Anthozoaires communiquent entre eux par des ouvertures, des pores, d'assez grand diamètre, traver¬ sant l'épithèque commune, ainsi que les murailles des individus contigus. Le rôle de ces tubulures consistait, très vraisemblablement, à établir entre les polypiérites voisins une double relation anatomique et physiologi¬ que, en reliant leurs cavités viscérales. Les figures grossies de L. canalifera, de la planche XII, montrent bien ces ouvertures. Romingeria asiatica nov. sp., est la troisième espèce de ce genre, connue de l'Ancien monde, car la forme décrite par Stuckenberg comme Syringopora samarensis, du Carboniférien supérieur de Samara, appartient, croyons-nous, au genre Romingeria. La troisième espèce, non déterminée, a été signalée par G. Reed du Dévonien de Birmanie. Les rares espèces américaines du genre Romingeria sont beaucoup plus anciennes que la nôtre et que l'espèce russe, elles appartiennent au Gothlandien et au Dévonien. On sait que le genre Romingeria Nicholson, est intermédiaire, dans son organisation, aux gen¬ res Aulopora et Syringopora. Un Anthozoaire d'un type bien différent, vu en surfaces polies, et que nous n'avons pu déterminer, représente peut-être une espèce d'hydroïde de la famille des Stromatoporidés. Des calcaires de Ta-kreem, Cambodge, proviennent de beaux exemplaires de Geinit^ella crassa Lonsdale sp., déjà décrit par Waagen, des calcaires à Productus supérieurs de l'Inde, et retrouvé au Yun¬ nan par la Mission Lantenois en 1903. La découverte de ce Bryozoaire assigne aux calcaires de Ta-kreem, dans le Permien, un niveau assez élevé. L'horizon hSchw. princeps du Kham-mon et du Tonkin, renferme des Fenestellidés et des Acantho- cladidés appartenant aux genres Fenestella, Polypora, SynocladiaQ) et Acanthocladia. Sur les six espèces recueillies, une seule est assez bien représentée pour recevoir une détermination ferme, c'est l'espèce à laquelle nous avons donné le nom de Fenestella laosensis nov. sp.; F. laosensis est proche de F. perele- gans Meek, du Nebraska, retrouvé dans le calcaire à Productus moyen de la Salt-Range. (1) Dans la partie de l'introduction consacrée à l'exposé sommaire des principales caractéristiques des faunes ouralo-per- miennes indochinoises, nous ne donnons pas les sources bibliographiques, nous renvoyons le lecteur à la partie descriptive du présent Mémoire. 12 H. Mansuy. Calcaires à Productus Les Productidae déjà connus, des calcaires ouralo-permiens indochinois, sont au nombre de 43, et se décomposent ainsi : 37 espèces du genre Productus, 2 du genre Proboscidella, 3 du genre Mcirginifera et une du genre Chonetes. Tschernyschew a décrit, des monts Oural et des monts Timan, 53 Productus, 3 Proboscidella, 9 Mcirginifera, 11 Chonetes et 1 Tegulifera incertain. Le groupe de Productus boliviensis d'Orb., est représenté par l'espèce type du groupe, précitée, dont l'extension géographique est universelle, et par Pr. Gruenwaldti Krotow (non Stuckenberg), l'ex¬ tension verticale de cette seconde espèce, dans l'Oural, est considérable, va de l'horizon à Productus cora à l'horizon propre d'Artinsk. Au Kham-mon, P. Gruenwaldti provient de deux horizons différents. Cette forme, par ses proportions et par son ornementation, pourrait trouver place, tout aussi bien, dans le groupe de Pr. semireticulatus Mart. Du groupe dePr. semireticulatus : Pr. transverscilis Tsch., Pr. margaritatus nov. sp. et Pr. injla- tus M'Chesnay. Pr. transverscilis représente, dans l'Oural ainsi qu'en Indochine, à n'en pas clouter, une mutation de Pr. semireticulatus. Pr. margaritatus nov. sp. affine, par ses proportions, àPr. transverscilis, mais son ornementation est plus fine et plus serrée. Pr. injlatus, de l'Ouralien d'Amérique et de l'Oural, se rencontre, en Russie, depuis l'horizon à Omphalôtrochus jusqu'à l'horizon à Schvvagérines. D'après Girty, Pr. injlatus et Pr. Chandlessi Derby, ne sont qu'une même espèce. Au Laos, ce Productus provient de Kham-keut et des calcaires noirâtres de Ban Sao-tai. Les groupes de Pr. Moelleri Stuck. et de Pr. lon- gispinus Sow.nesont pas représentés, jusqu'à présent, dans les séries indochinoises. Par contre, le groupe de Pr. pustulosus Phill. dont l'espèce type est seule connue, des calcaires de Kham-mon et de Ban Sao- tai, n'est pas représenté dans l'Oural. Avec Schellwien, nous plaçons Productus elegans M' Coy, dans la groupe de Pr. Jimbriatus Sow. Pr. fimbriatus et Pr. elegcins n'ont pas été rencontrés dans l'Oural. Pr. elegans ne représente pas une mutation de Pr. fimbriatus, ces deux formes voisines ayant coexisté dans le Carboniférien inférieur. Schellwien a décrit Pr. elegans du Trogkofel, où il montre une plasticité plus grande qu'en Indochine. Productus tartaricus Tsch., du groupe de Pr. costatus Sow., est une espèce cle l'horizon à Schvva¬ gérines cle l'Oural ; il a.été signalé par Fr. Toula cle l'Artinskien de la Nouvelle-Zemble. C'est une espèce des calcaires ouraliens du Tonkin. Dans le groupe de Pr. spinulosus Sow., nous avons réuni, avec Pr. curvirostris Schell. de l'Ouralien supérieur de l'Oural et du Pérmo-carbonifère du Trogkofel, et Pr. pustulatus Keys. de l'Oural, trois espèces nouvelles: Pr. incertus nov. sp., Pr. Dussaulli nov. sp. et Pr. propinqiius nov. sp. Pr. incertus rap¬ pelle Pr. Keyserlingianus de Koninck, du Carboniférien inférieur cle l'Europe occidentale. Pr.. Dussciulti, très comparable à Pr. pustulatus, est plus petit, sa sculpture est plus régulière. Pr. propinquus montre quelques analogies avec Pr. Wallacei Derby, espèce américaine, retrouvée clans les calcaires à Schvvagé¬ rines cle l'Oural. Le groupe formé par Pr. Humboldti d'Orb. et Pr. irgincie Stuck., clans l'Oural, n'a pas, jusqu'à présent, cle représentants en Indochine, Productus juresanensis Tsch., connu, clans l'Oural et le Timan, des trois horizons ouraliens, est extrê¬ mement abondant clans les calcaires cle Muong-thé, au Tonkin, tandis qu'aucun exemplaire n'a été recueilli clans les calcaires du Kham-mon. Les individus indochinois de Pr. juresanensis sont identiques à ceux de l'horizon à Schwagérines de l'Oural et diffèrent grandement des individus plus anciens cle l'Ouralien à Omphcilotrochus et Pr. cura du Timan; on peut en conclure que cette espèce est représentée, dans l'Oural ainsi qu'en Indochine, parla même mutation. A Productus cora d'Orb., nous attribuons une valve ventrale incomplète de Muong-thé. Pr. lineatus Waag. est très commun, aussi bien au Laos qu'au Tonkin. L'extension verticale de Pr. lineatus, clans l'Ouralien indochinois, est considérable, de même que clans la Salt-Range, elle embrasse tout l'Ouralien et une grande partie du Permien, ainsi que l'attestent les exemplaires décrits antérieurement des grau- wackes du Permien supérieur de Luang-prabang. Une espèce nouvelle, Pr. Rouxi nov. sp., des calcaires à Schw.princeps de Ban Sao-tai, au Laos, connue par la valve ventrale, avec la forme, les proportions et la fine striation longitudinale de Pr. cora, est divisée, transversalement en zones concentriques larges, à talus postérieur assez élevé ; ces zones constituent un caractère spécifique très net, elles ne sauraient être confondues avec les plissements transverses de Pr. corci et de Pr. lineatus. Productus tenuistriatus de Vern., des calcaires à Schwagérines de l'Oural et de l'horizon d'Artinsk, est une espèce de Kbam-keutet de Muong-thé. Productus Tschernyschewi Netsch., du Permien du N. E. de la Russie, provient, à Kham-keut, d'un niveau certainement plus récent que l'horizon à Schw. princeps. Productus Konincki de Vern., du groupe de Pr. Villiersi d'Orb., est représenté, dans le Permo- carbonifère indochinois, parla mutation permienne étroite, décrite parNetschajew du Permien russe, il y a identité. Productus cane rinifor mis Tsch., apparenté à Pr. cancrini de Vern., est une espèce des calcaires à Schwagérines du Laos. Cette forme est déjà connue de nombreuses localités : Oural, Alpes carniques et Trogkol'el, Chitichun, Kumaon et Gurhwal, Kouen-lun, etc. Nous avons retrouvé Productus pseudomeclusa Tsch., du groupe de Pr. medusa de Kon., dans l'horizon à Schwagérines de Kham-keut. Productus punctatus Mart., l'un des Brachiopodes du Permo-carbonifère, dont l'extension, dans le temps et dans l'espace, est des plus considérables, est connu, de Kham-keut, au Laos, par un individu ne différant aucunement, dans sa forme générale, des spécimens de la même espèce du Carboniférien inférieur d'Europe. Au groupe de Productus laciniatus Mac Coy, Tschernyschew rattache Pr. Iakovlevi Tsch.. Cette espèce est représentée, au Kham-mon, par une race ne s'écartant du type de l'espèce que par quelques variations clans la sculpture. Productus timanicus Stuck., du groupe de Pr. horridus Sow., appartient, dans l'Oural, aux horizons à Pr. corciet à Schw. princeps. En Indochine, il provient de Kham-keut. Productus radula nov. sp., peut se ranger dans le groupe de Pr. Geinit^ianus de Kon., avec Pr. opuntia Waag. et les formes similaires de la Salt-Range ; mais les affinités de Pr. radula sont beaucoup plus étroites avec Pr. montpelierensis Girty, du Carboniférien supérieur de l'Idaho. Un Producticlae, dont nous ne possédons que la région umbonale des deux valves, reproduit tous les caractères de Pr. plicatilis Sow., du Carboniférien inférieur d'Europe. Ces coquilles de Kham-keut sont trop fragmentées po^r recevoir un nom spécifique. Pr. plicatilis a été signalé du Carboniférien inférieur du Sse-tchouan. Les quelques espèces nouvelles qui vont suivre n'ont pu trouver place dans aucun groupe. Celle qui a reçu le nom de Pr. scalaris nov. sp. est grande, géniculée à angle droit, divisée en zones concentriques étagées, montrant une disposition scalariforme. Toute la surface est couverte de gros tubercules. Aucune des espèces à zones annulaires couvertes cle tubercules, telles que Pr. pustulosus Phill., Pr. scahriculus Mart., ne présente une véritable géniculation, surtout aussi brusque que chez Pr. scalaris. Une seconde espèce, Productus acutauritus nov. sp., avec un contour subrectangulaire, se génicule à angle droit. Les angles cardinaux sont saillants et aigus. L'ornementation concentrique, composée de gros bourrelets, est très apparente. Aucune comparaison utile de cette espèce n'a pu être faite. La troisième espèce, qui prend le nom de Productus funiculcitus nov. sp., également géniculée, est couverte, sur l'umbo, de gros cordons assez irréguliers et tuberculeux ; cle même que la précédente, cette forme n'a pu être l'objet de compa¬ raisons utiles. Enfin, une petite valve ventrale mutilée, couverte d'une ornementation réticulée très fine, rappelle, jusqu'à un certain point, Pr. volgensis Stuck., du Carboniférien supérieur de Samara, mais la sculpture de l'espèce russe est plus grossière. Cette forme aberrante, des calcaires de Kham-keut, prend le nom de Pr. concinnus nov. sp. Le sous-genre Proboscidella Oehlert, est représenté par deux espèces, dont une nouvelle, dans rOuralo-permien de la colonie. Proboscidella Kulorgae Tsch., de l'Ouralien supérieur de l'Oural, appar¬ tient aux calcaires à Schwagérines de Kham-keut. Le groupe du sous-genre Proboscidella dont Pr. Kutorgae fait partie, se compose de formes qui diffèrent grandement de Pr. proboscidea de Vern., espèce type de ce sous-genre, par la presque égalité des valves ; la valve dorsale de Pr. proboscidea est très réduite, operculiforme. L'espèce nouvelle, Proboscidella avellana nov. sp., bien différente, est connue par une petite valve ventrale fortement gibbeuse, dont tout le pourtour se relève en une expansion marginale large, pour s'infléchir ensuite. Le sous-genre Marginifera Waagen, en Indochine, avec M. involuta Tsch., des trois horizons de H. Mansuy. Calcaires à Productus l'Ouralien de l'Oural, retrouvé à Kham-keut, comprend deux espèces nouvelles, dont l'attribution de l'une d'elles au sous-genre Marginijerci reste incertaine. La seconde espèce, M. gibbosa nov. sp., appar¬ tient au type de M. haydenensis Girty, de l'Ouralien du Colorado. Chonetes variolata d'Orb. (non de Koninck, non Moeller), estla seule espèce de ce genre décou¬ verte dans le Paléozoïque supérieur indochinois, à Kham-keut. C. variolata, dans l'Oural, caractérise l'Ouralien supérieur. La famille des Strophomenulae, en Indochine, est représentée par les genres' Meekella. Orthis et Enteletes. Meekella striatocostata Cox., espèce de l'Ouralien inférieur et moyen de l'Oural, est accompa¬ gnée, au Laos, par M. eximia Eich. Orthis (Schi^ophoria) supracarbonica Tsch., des calcaires à Schwagérines de l'Oural, du Laos et du Tonkin, se place auprès de Schi%. janiceps Waag. du calcaire h Productus moyen de l'Inde; ces deux Orthis ne sont peut-être que des races d'une même espèce. O. (Schi\ophoria) Michelini LÉv. mut. orien¬ tais nov. mut., ne s'écarte du type européen de cette espèce que par la présence d'un plissement médian ventral. O. corallira Waag., de la Salt-Range, est très voisin delà coquille laotienne attribuée à O Michelini. Enteletes mirabilis nov. sp., du Kham-mon, est une grande et belle espèce, très gibbeuse ; cette forme donne un excellent exemplaire des Enteletinae réunis dans la première section des dorsosinuati Waag., dont Enteletes fefrugineus Waag. constitue l'espèce type ; E. latesinuatus Waag., des calcaires h Productus, ainsi que E. Suessi Schell., des calcaires à Fusulines alpins, appartiennent également au même groupe. E. intermedius nov. sp., de Ban Bo, au Tran-ninh et de Muong-thé, au Tonkin, paraît inter¬ médiaire aux Enteletes appartenant à la première section des clorsosinuati, et aux formes pentaméroïdes du même genre, composant la seconde section du même groupe. E. khammonensis nov. sp. est très com¬ parable à E. sublaevis Waag. delà Salt-Range. Nous connaissons, dès à présent, 19 espèces de Spirifer de l'Ouralo-permien du Laos et du Tonkin. De ces 19 espèces, 14 font partie des faunes de l'Oural et du Timan et 6 appartiennent en propre à ces faunes Le groupe de Spirifer striatus Mart., avec cette forme type du groupe, réunit, en Indochine : Sp. cameratus Mart., Sp. fasciger Keys., Sp. musakheylensis Dav., Sp. cf. Marcoui Waac. Avec Davidson, Waagen, Diener et Rothpletz, nous séparons Sp. musakheylensis de Sp. fasciger type, en nous basant sur la différence assez marquée dans la structure superficielle du test, ches ces deux formes.Sp. tegulatus Trautsch., Sp. poststriatus Nik., Sp. condor d'Orb., Sp. ctmbiensis Waag., font partie du même groupe que les espèces citées antérieurement comme appartenant à l'Ouralo-permien indochinois. On sait combien est discutable la valeur spécifique de la plupart des formes eurasiatiques et américaines appartenant au groupe de Spirifer striatus. L'instabilité, l'imprécision des caractères spécifiques, dans ce groupe très homogène, laissent supposer que l'examen comparatif d'un grand nombre d'individus de ce groupe, consi¬ dérés dans le temps et dans l'espace, conduirait à la conclusion que toutes ces espèces peuvent être inter¬ prétées comme représentant des mutations et des races de Sp. striatus, d'une amplitude de variations relativement faible, mais à faciès individuel très changeant. Les groupements fasciculés des très fines costules des Spirifer de ce groupe, paraissent remplir le même rôle que les côtes plus grosses dont sont couvertes la plupart des espèces du même genre. L'ap¬ parition et le développement plus ou moins considérable de ces faisceaux, de ces ondulations, sont vrai¬ semblablement subordonnés à des conditions de milieu, surtout du milieu chimique et peut-être aussi topo¬ graphique ; à la teneur de ce milieu en carbonate de chaux. La structure si variée de la surface des coquilles des Brachiopodes, qu'il est convenu de désigner sous les noms impropres de sculpture ou d'ornementation, représente, en réalité, autant de modes de consolidation de ces coquilles. Dans les côtes radiaires, de même que dans les groupements fasciculés des fines costules des espèces qui nous occupent, on peut voir des procédés similaires de renforcement du test ; les côtes rayonnantes sont parfois consoli¬ dées, chez d'autres formes, par des épaississements concentriques qui s'entrecroisent avec elles. Il semble que la nature a voulu donner un maximum de résistance à l'appareil de protection et de support qu'est la coquille des Brachiopodes, en n'employant, dans ce but, qu'un minimum de matière ; les véritables pilastres que sont les côtes, les saillies rayonnantes des coquilles, donnant à l'ensemble une solidité qui n'aurait pu être obtenue que par l'épaississement général du test, ou, tout au moins, de la couche lamelleuse Introduction c'est-à-dire par l'emploi d'une quantité beaucoup plus grande de sels calcaires. L'hypersécrétion de ces sels, d'autre part, étant susceptible de déterminer, chez l'animal des Brachiopodes, une suractivité fonctionnelle des organes sécréteurs, peut-être incompatible, à un certain degré, avec le maintien des conditions nor¬ males d'équilibre dans l'économie générale de ces organismes. Nous reconnaissons que certains faits ne sont pas expliqués par cette interprétation du rôle de la « sculpture » du test des coquilles des Brachio¬ podes ; ainsi, pourquoi les coquilles des Atrypa, par exemple, sont-elles costu'Iées, tandis que celles des Athyris, de proportions presque identiques et placées dans les mêmes conditions de milieu, ne le sont pas ? Spirifer tcistubensis Tsch., de l'Oural, du groupe de Sp. Clarkei de Kon., est très voisin de Sp. Lyclekkeri Diener et de Sp. Cur^oni Diener, du Permo-carbonifère himalayen. Sp. tastubensis est une espèce de Kham-keut. Spirifer Dieneri Tsch., de l'Oural et du Kham-mon, est placé dans le groupe de Sp. alatus Schl. On peut voir, dans ces deux formes, deux races d'une même espèce. L'interprétation des caractères dis¬ tinctes de chacune d'elles ayant conduit à les regarder, jusqu'à présent, comme des caractères d'ordre spécifique, tandis qu'ils n'indiquent peut-être qu'une différence de race ou de mutation, ce qui explique¬ rait, en même temps, leur dispersion géographique, ou plutôt, leur juxtaposition géographique alternante — Europe occidentale etSalt-Range pour Sp.alatus ; Oural, baie d'Oussouri et Laos pour Sp. Dieneri. Le groupe très homogène de Spirifer lyra Kut., comprend, dans l'Ouralo-permien indochinois, avec cette espèce de l'horizon à Schwagérines de l'Oural, Sp. tibetanus Dien., de Chitichun, retrouvé dans l'Ouralien supérieur de l'Oural ; puis, Sp. interplicatus Roth. ; la race indochinoise de ce Spirifer, assez spécialisée dans son ornementation, se rapproche plus du type de l'espèce, de .Timor, par sa forme générale, que de la race ouralienne (mut. baschkirika Tsch.). Spirifer Fritschi Schell. (== Sp. supramosquensis Nik.) et Sp. Nikitini Tsch., sont les deux espèces du groupe de Sp. niosquensis Fisch. recueillies dans l'Ouralien indochinois. Sp. Fritschi provient du Laos, du Tônkin et clu Cambodge ; Sp. Nikitini, de Kham-keut, ressemble beaucoup à Sp. Wynnei Waag. des calcaires à Productus moyens, bien que Waagen ait placé cette dernière espèce dans le groupe de Sp. duplicicostatus Phill. Le groupe de Spirifer trigonalis Mart. est représenté par une mutation de Sp. rectangulus Kut., mut. triplicatns nov. mut., très fixée, dont le caractère distinctif consiste en trois gros plissements médians développés dans le sinus et sur le bourrelet. Sp. trigonalis et Sp. rectangulus semblent appartenir au même phylum que Sp. bisulcatus Sow., ce dernier est, d'ailleurs, regardé très généralement comme la forme ancestrale des espèces précédentes, dans le Carboniférien inférieur. Du groupe de Spirifer integricosta Phill. : Sp. uralicus Tsch., Sp. panduriformis Kut. et Sp. Sokolovi Tsch. Sp. uralicus est peut-être une lointaine mutation de Sp. integricosta Phill. du Viséen. Sp. panduri¬ formis, peu différent de Sp. uralicus, est encore plus étroitement apparenté à Sp. ufensis Tsch. Sp. Sokolovi, grande espèce transverse, lisse ou montrant encore de larges ondulations obsolètes, affine à Sp. ufensis par ses proportions ; la variété la plus transverse de Sp. ufensis paraît ne différer de Sp. Sokolovi que par l'accentuation de sa sculpture. Spirifer quadriracliatus de Vern., du groupe de Sp. triradialis Phill., est une espèce de l'horizon à Schwagérines de l'Oural et du Kham-mon. Un Spirifer insuffisamment représenté, appartient peut-être à la variété obsolète de Sp. curvirostris de Vern. Cette valve ventrale du Kham-mon, montre de très fines costules sur le crochet, seulement, la surface delà valve est lisse, Sp. curvirostris est une espèce artinskienne. Dans le genre Spiriferina d'Orb. et du groupe de Sp. insculpta Phill., une espèce mal représentée est très comparable à Sp. omata Waag. des calcaires supérieurs delà Salt-Range. Spiriferina laminosa M'Coy, espèce type clu groupe auquel on a donné son nom, a été découverte au Kham-mon. Cette forme, en Indochine, de même que dans l'Oural, est représentée par la mutation sterlitamakensis Tsch. Une espèce nouvelle, Spiriferina Rouxi nov. sp., affine à Sp. multiplicata Sow., ainsi qu'à Sp. Margaritae Gemm.; ces deux formes ne sont, croyons-nous, que des races bien peu différenciées d'une mê¬ me espèce. Sp. Margaritae, du Permien de Sicile, a été signalée par Diener du Permien de Chitichun. Sp. multiplicata est connue du Permien d'Angleterre, de Russie et de la Salt-Range, des « Cephalopoda beds », i6 H. Mansuy. Calcaires à Productus Une seconde espèce nouvelle, Spiriferina multipunctata nov. sp., avec les caractères morphologiques de Sp. cristata Schl. var. octoplicata Sow., s'en différencie complètement par la structure du test dont les perforations sont beaucoup plus nombreuses, dix ou onze par mm., tandis que chez Sp. cristata on n'en compte que quatre par mm. Spiriferina artiensis Stuc-k.. mut. orientalis nov. mut., est placée dans le sous-genre Spiriferella Tsch. Le sous-genre Spiriferella est caractérisé par l'existence d'un plancher situé au-dessous de l'ouverture deltidiale. Sp. (Spiriferella) artiensis est une espèce des calcaires à Schwagérines, dans l'Oural ainsi qu'au Laos. Martinia triquetra Gemm.', de Sicile et du niveau à Schwagérines de l'Oural, espèce rattachée au groupe de M. glabra MART.,est connue, de l'Ouralien supérieur de Kham-keut, par deux individus représentant les variétés extrêmes de ce Spirifericlae. Martinia corculum Kut., forme type d'un second groupe de ce genre, provient du même horizon que l'espèce précédente. M. corculum, par son galbe et ses proportions, rappelle M. elongata Waag. des calcaires à Productus moyens. Du genre Martiniopsis Waagen, nous citerons Martiniopsis uralica Tsch. Cette espèce, de même que les autres espèces de ce genre, s'écarte grandement, par son faciès spiriféroïde très accusé, de M. 5g fia ta Waag., espèce type du genre, des calcaires supérieurs de la Salt-Range. M. injlata, par suite de la situation respective des deux crochets — le crochet dorsal s'engageant sous le crochet ventral en ne laissant qu'un faible intervalle, cachant ainsi presque entièrement l'aréa ventrale, dont on ne voit plus que les extrémités —. Cette particularité donne, de prime abord, à M. inflata, l'aspect d'un Athyris. De l'Ouralien à Schwagérines du Kham-mon, proviennent quelques spécimens de Martiniopsis orientalis Tsch., de l'Oural. Cette espèce est remarquable par la voussure médiane qui parcourt sa valve dorsale. Martiniopsis baschkirica Tsch., de l'Oural, se montre, un peu modifié, dans les calcaires de Kham- keut. Les coquilles indochinoises que nous rapportons à cette espèce sont plus petites et plus épaisses que les exemplaires figurés par Tschernyschew. Les costules qui en ornent la surface sont aussi dévelop¬ pées que sur les individus européens. Malgré leur taille réduite, ces Brachiopodes semblent réunir tous les,caractères des coquilles adultes, cette mutation a reçu le nom de mut. indosinensis nov. mut. Reticularia lineata Marx., dont l'extension géographique est universelle, et qui persiste depuis le Viséen jusqu'à l'Ouralien, a été retrouvée dans l'Ouralien du Laos et du Tonkin où elle est très abondante. C'est la variété la plus transverse qui prédomine. R. lineata, dans la Salt-Range, n'a été signalée que du calcaire à Productus inférieur. Reticularia rostratci Kut., de l'horizon à Schw. princeps de l'Oural, se distingue de R. lineata par sa forme plus renflée et par l'épaississement et la largeur du crochet. R. rostrata affine à R. pulcherrima Gemm. du Permo-carbonifère de Sicile. R. rostrata accompagne R. lineata dans les calcaires du Laos. Deux espèces nouvelles du genre Reticularia : R. orientalis nov. sp. et R. contexta nov. sp., se séparent des formes connues de ce genre, surtout par l'extrême finesse de la réticulation du test. R. orientalis provient de Muong-thé, au Tonkin ; R. contexta de Kham-keut. Ambocoelia planoconvexa S hum., si abondant dans le Carboniférien supérieur d'Amérique, décrit par Tschernyschew des calcaires à Schwagérines de l'Oural, a été recueilli dans les calcaires de Kham-keut. De très petits -individus, découverts dans la même localité, représentent peut-être la forme jeune de Ambocoelia Urii Flem. ; ces petites coquilles sont identiques à celles de l'Oural rapportées, avec doute, à la même espèce, par Tschernyschew. Nous avons dû créer le genre Laosia pour une forme nouvelle qui doit prendre place, dans la classi¬ fication, croyons-nous, auprès des genres Hustedia Hall, Eumetria Hall et Ret^ia King. Ce Brachiopode est caractérisé par une coquille térébratuliforme, allongée, peu épaisse. Le crochet est érigé et se termi¬ nait, sans doute, par un foramen apical, de même que chez les espèces appartenant aux genres précités (il est malheureusement brisé à son extrémité chez l'individu presque entier recueilli). L'aréa, étroite, haute, est dépourvue d'ouverture deltidiale. Les deux valves sont fortement plissées ; les plis sont gros et anguleux. La valve ventrale est creusée d'un sinus très profond et très étroit. Athyris Gerardi Diener, bien peu différent de A. Roissyi Dien., a été décrit par Diener du système Introduction l7 anthracoiitique du Cachemire et de Spiti, puis par Tschernyschew du niveau à Schwagérines de l'Oural. En Indochine, A. Gerardi provient du Kham-mon. Uncinulus timorensis Beyr., a été découvert dans les calcaires noirâtres de Ban Bo, au Laos ; l'exem¬ plaire de Ban Bo se rapporte presque exactement au type de l'espèce, de Timor, ainsi qu'aux individus figurés par Diener de l'Artinskien de Chitichun. Avec Diener, nous réunissons U. Thcobaldi Waag., de la Salt-Range, à U. timorensis. Diener a reconnu tous les intermédiaires, entre les coquilles des calcaires à Productus, décrites par Waagen sous le nom de U. Theobaldi, et celles du Permien himalayen de Chitichun rapportées à U. timorensis. U. Wangenheimi Pander, du niveau à Schw. princeps de l'Oural, de même que U. Theobaldi, ne paraît pas différer de U. timorensis. U. velifer Gemm., des calcaires àFusulines de Sicile, signalé par Schellwien dans le Permo-carbonifère du Trogkofel, appartient peut-être à la même espèce. Si U. Theobaldi Waag., U. Wangenheimi Pand., U. velifer Gemm. et U. timorensis Beyr. ne représentent qu'une seule et même espèce, cette l'orme aurait vécu ainsi de l'Ouralien à l'Artinskien et son aire d'exten¬ sion géographique aurait embrassé l'Eurasie tout entière. Au point de vue paléogéographique, les cal¬ caires du Laos, à Uncinulus timorensis, relient le Permo-carbonifère de Timor au Permo-carbonifère du Sse-tchouan, de l'Himalaya et de la Salt-Range. La mutation la plus récente de U. timorensis, représentée par l'individu de Ban Bo, répondant au type de l'espèce, de Timor, a été précédée, dans les calcaires à Schwagérines de Kham-keut, par une variété nettement distincte. Cette variété (ou mutation) paraît très fixée, les cinq exemplaires connus étant presque identiques ; cette forme plus ancienne de U. timorensis, dont nous avons fait la mutation laosensis, s'écarte surtout du type de l'espèce par une moindre largeur. Une seconde espèce du genre Uncinulus, U. rhynchonelloides nov. sp., de Muong-thé, est remar¬ quable par son épaisseur relativement faible, pour une forme de ce genre. Camarophoria emmena Mart. et C. mutabilis Tsch., sont deux espèces des calcaires à Schwagérines du Laos. C. mutabilis, dans l'Oural, appartient au même horizon. C. crumena, dans la même région, provient de l'horizon à Pr. corci et de l'Ouralien supérieur à Schw. princeps. C. crumena est connu du Carboniférien inférieur, dans lequel il montre déjà les mêmes variétés et les mêmes caractères morphologiques que dans l'Ouralien. C. mutabilis est bien peu différent de C. Purdoni Dav., des calcaires à Productus moyens de l'Inde. Du genre Pugnax Hall et Clarke, deux espèces, dont une nouvelle, sont connues dans les calcaires laotiens .Pugnax osagensis Shum., forme américaine, publiée depuis longtemps du Texas et d'autres régions de l'Amérique septentrionale, se retrouve dans l'Oural ainsi qu'au Laos ; dans ces deux régions, elle paraît exclusive à l'horizon à Schwagérines. L'individu de Kham-keut exagère, en quelque sorte, les caractères de cette espèce, son ornementation est fortement accusée; on sait, d'ailleurs, combien la plasticité de P. osagensis est excessive. L'espèce nouvelle, P. sublaevis nov. sp., est très globuleuse et presque lisse. La famille des Terebratulidae Kong est bien représentée par quelques espèces des genres Die las m a Kong, Hemiptychina Waagen et Notothyris Waagen (—Rostranteris Gemmellaro). Dielasma vesiculare de Kon., qui persiste dans toute la série carboniférienne, a déjà été signalé par Lôczy, du Carboniférien supérieur de Kan-tchou-fou, dans le Kan-sou ; en Indochine, cette espèce a été découverte à Kham-keut. D. juresanense Tsch., de l'Oural, est très abondant au Kham- mon. Il n'y a aucune différence entre l'individu dont Tschernyschew a donné la figure et les exemplaires laotiens. Cette espèce, placée dans le groupe de D. bipiex Waag., pourrait tout aussi bien être rattachée au groupe deO. hastatum Mart. ; certaines variétés pentagonales de D. hastatum, du Carboniférien inférieur d'Angleterre, réunissent toutes les proportions de D. juresanense. D. Moelleri Tsch., de l'Oural, est étroitement apparenté à D. sacculus Mart., du Viséen, et représente, selon toute évidence, la mutation la plus récente de cette forme. Le sous-genre Hemiptychina Waagen, du genre Terebratula Llhwyd, a pour représentant, dans le Permo-carbonifère indochinois, H. Dieneri Gemm. Cette espèce est inconnue dans l'Oural. La race à la¬ quelle appartient notre coquille est celle du Trogkofel, figurée par Schellwien, pl. XV, fig. 21-23 de son Mémoire sur la faune permo-carboniférienne de cette région. Nous attribuons à Notothyris (Rostranteris) mediterranea Gemm., auquel paraît devoir être réuni N. nucleolus Kut., de l'horizon à Schwagérines de l'Oural, des coquilles laotiennes qui ne diffèrent légèrement du type européen de N. mediterranea que par leur taille un peu plus grande et par la dilatation un peu plus accusée delà région frontale. i8 H. Mansuy. Calcaires à Productus Quelques Brachiopodes des calcaires du Cambodge n'ont pas été signalés dans l'énumération qui pré¬ cède, à côté des formes similaires du Tonkin et du Laos, ce sont les espèces suivantes : Productus Abichi Waag. mut. cambodgiensis nov. mut. Cette race est très comparable aux individus de la même espèce, de la Salt-Range, mais elle est couverte de bourrelets concentriques plus gros et, par cette particularité, se rapproche encore plus des exemplaires de Timor, décrits par Rothpletz ; cette race montre, en quel¬ que sorte, l'exagération des caractères sculpturaux de la race indonésienne de Pr. Abichi. Productus gratiosus Waag., a été recueilli avec Spirifer Fritschi Schell. et Lyttonia nobilis Waag., dans les calcaires siliceux de Sisophon. Productus boliviensis d'Orb., provient de la même localité, mais d'un niveau autre que l'espèce pré¬ cédente. On a vu que Pr. boliviensis fait également partie de la faune des calcaires du Kham-mon. Nous considérons comme une mutation de Productus sumatrensis Roemer, un Productus de grande taille, géniculé, dont la surface est divisée en zones concentriques couvertes de tubercules ; il semble que cette forme établit le passage de Pr. sumatrensis type à Pr. Paviei Mansuy, des grauwackes de Luang- prabang. Un autre individu du même genre, malheureusement très mutilé, se rapporte assez exactement à Productus spiralis Waag., des calcaires à Productus inférieurs de l'Inde. Une espèce du genre Meekella White et S'-John, n'est plus représentée que par la région umbonale. L'aréa est très haute, plane. Cette coquille a conservé les larges plaques dentales caractéristiques du genre. Ce fossile rappelle M. evanescens Schell., du Trogkofel. Des calcaires de Ta-kreem, Spiriferina cristata Schl. ; cette race indochinoise est bien peu différente du type de la même espèce de la Salt-Range. Nous signalerons ensuite un très bel exemplaire de Reticularia indica Waag., des calcaires enfumés de Sisophon ; cette coquille présente toutes les proportions des individus de la Salt-Range, décrits par Waagen, mais elle est plus petite. Reticularia inaequilateralis Gemm., du Permien de Sicile, est déjà connu du Permien extrême-oriental, de Tung-tse, au Kouéi-tchéou ; R. inaequilateralis provient peut-être, au Cambodge, de l'horizon supé¬ rieur à Sumatrina multiseptata Deprat. Camarophoria Garouda nov. sp., offre quelque ressemblance avec C. mutcibilis Tsch. de l'Oural; son angle apical est plus ouvert, ses côtes sont moins grosses ; cette forme cambodgienne est brusque¬ ment incurvée antérieurement. Une valve ventrale, très incomplète, montre encore tous les caractères de Lyttonia nobilis Waag. Ce fossile provient de Sisophon. Des Lamellibranches et des Gastropodes assez nombreux ont été découverts dans les divers horizons des calcaires ouralo-permiens indochinois; les noms de ces espèces ont été ajoutés à ceux des Brachiopodes dans la liste générale (p. 3). Aucune forme, parmi ces Mollusques^ n'appartient à la faune de la Salt-Range. Les éléments de comparaison nous font à peu près entièrement défaut pour les formations de l'Oural. Tous ces fossiles sont décrits plus loin. Un Trilobite qui a reçu le nom de Phillipsia proetoides nov. sp., des calcaires de Kham- keut, est représenté par un pygidium remarquable par ses dimensions inusitées, sa longueur at¬ teint 28mm. pour une largeur de 34mm. En terminant, nous donnons la liste des espèces provenant des calcaires et des grauwackes permiens de Luang-prabang, haut Laos, publiées antérieurement (1). (1) H. Mansuy. — Loc. cit., p. 2. introduction 1.9 a) Calcaire compact, noirâtre, très puissant, avec : Neoschwagerina cf. globosa Yabe Sumatrina Annae Volz Fusulina exilis Schwager Schwagerina Douvillei Deprat Chonaxis pongouaensis Mansuy Lonsdaleia Counilloni Mansuy — indica Waagen Poteriocrinus ? Archaeocidaris. Wartellei Mansuy Fenestella sp. Polypora cf. megastoma de Koninck Phyllopora cf. Ehrenbergi Geinitz Productus subcostatus Waagen Lyttonia cf. te nuis Waagen Orthis ? Orthothetes crenistria Phillips Dielasma Grandi Mansuy — (Notothyris) triangularis nov. sp. Pleurotomaria sp. ? cf. punjabica Waagen b) Grauwackes avec : Archaeocidaris sp. ? Fenestella cf. perelegans Meek cf. retiformis Schlotheim — sp. ? — sp. ? Lyttonia cf. tennis Waagen Productus Nystianus de Koninck Paviei Mansuy lineatus Waagen var. mekongensisnov. var. sp. ? Pseudophillipsia acuminata Mansuy c) Calcaires et grauwackes avec schistes Productus Nystianus de Koninck Aviculopecten xiengmenensis Mansuy Monodi Mansuy sp. ? Modiola (Mytilus) Pallasi de Verneuil neux subordonnés, à empreintes de plantes. Liebea ? cf. indica Waagen Bakevellia ? Schi^odus sp. ? Pleurophorus tricarinatus Mansuy Sanguinolites cf. elegans King M. le Capitaine Zeil, dans le haut Laos septentrional, a découvert, en plusieurs points : Productus Nystianus de Koninck Productella tenuispina Mansuy Spirifer Lyclekkeri Diener — Rajah Salter Pseudomonotis garforthensis Beyrich Tous les clichés photographiques des treize planches du présent Mémoire ont été exécutés par M. Deprat. Nous exprimons nos bien vifs remerciements à M. Deprat pour sa grande obligeance. i - ■ mÈÊÊÊÈÊÊÊmm §M m M - m m fflfâm ■; Ml',. Tableau montrant le parallélisme et l'extension géographique des Faunes des calcaires ouralo-permiens indochinois LISTE DES ESPECES cambodgiensis nov. mut. LAOS Spongiaires Steinmannia gemina Waag. et Wentz. Anthozoaires Lonsdaleia canalifera nov. sp. '» socialis » Romingeria asiatica » Bryozoaires Fenestella laosensis nov. sp. Polypora sp. ? » sp. ? Synocladia (?) cf. virgulacea Phil. Acanthocladia cf. anceps Schlot. Geinitzella crassa Lonsd. Braehiopodes Productus boliviensis d'Orb. » Gruenwaldti Krot. » transversalis Tsch. » margaritatus nov. sp. » inflatus M' Chesn. » pustulosus Phill. » Abichi Waag. mut. cambodgiensis nov. mut. « elegans M' Coy. » tartaricus Tsch. » gratiosus Waag. » eurvirostris Schell. » pustulatus Keys. » Dussaulti nov. sp. » propinquus » » incertus » » juresanensis Tsch. » cora d'Orb. s lineatus Waag. » Rouxi nov. sp. » tenuistriatus de Vf.rn. » Tschernyschewi Netsc. » Konincki de Vern. » cancriniformis Tsch. » pseudomedusa Tsch. » punctatus Mart. » Iakovlevi Tsch. mut. laosensis nov. mut. » porrectus Kut. » timanicus Stuck. » radula nov. sp. » cf. plicatilis Sow. » acutauritus nov. sp. » scalaris » » concinnus » » funiculatus » sumatrensis Roemer mut cf. spiralis Waag. Proboscidella Kutorgae Tsch. » avellana nov. sp. Marginifera involuta Tsch. » gibbosa nov. sp. » ? depressa » Chonetes variolata d'Orb. Meekella striatocostata Cox. » eximia Eich. » cf. evanescens Schell. Schizoporia supracarbonica Tsch. » Michelini Lév. mut. orientalis nov. mut. Enteletes mirabilis nov. sp. » intermedius » » khammonensis nov. sp. Spirifer striatus Mart. 9 cameratus Mort. » fasciger Keys. » musakheylensis David. » cf. Marconi Waag. » tastubensis Tsch. » Dieneri Tsch. » lyra Kut. 9 tibetanus Diener. » interplicatus Roth. » Fritschi Schell. » Nikitini Tsch. » cf. trigonalis Mart. » rectangulus Kut. mut. triplicatus nov. mut. » uraiicus Tsch. » panduriformis Kut. » Sokolovi Tsch. » quadriradiatus de Vern. » cf. eurvirostris de Vern. Spiriferina ornata Waag. » laminosa M' Coy mut. sterlitamakensis nov. sp. » Rouxi nov. sp. » multipunctata nov. sp. » triplicata nov. sp. » cristata Schell. )> (Spiriferella) artiensis Stuck. mut. orientalis nov.mut Martinia triquetra Gemm. » corculum Kut. Martiniopsis uralica Tsch. s orientalis Tsch. » baschkirica Tsch. mut. indos.inensis nov. mut. Reticularia indica Waag. » iiîigata Mart. i> inaequilateralis Gemm. » rostrata Kut. » orientalis nov. sp. » contexta nov. sp. Ambocœlia planoconvexa Shum. » cf. Urii Flem. Laosia Dussaulti nov. sp. Athyris Gerardi Diener. » cf. lamellosa Lév. Uncinulus timorensis Beyr. » » mut. laosensis nov. mut. » rhynchonelloides nov. sp. Camarophoria crumena Mart. » mutabilis Tsch. » Garouda nov. sp. Pugnax osagensis Shum. » sublaevis nov. sp. Dielasma vesiculare de Kon. » juresanense Tsch. » Moelleri Tsch. » cf. plica Kut. Hemiptychina Dieneri Gemm. Notothyris mediterranea Gemm. Lyttonia nobilis Waag. « -w o £ « » » ® ? $ © » H w e! u >• S z 2 S w s 5 ^ K A £ ^ TONK1N ©? m 9 4® 4® » 4® ■ -4® 1 « 4® • 4® 4® '» 4® -t® » © © © m .: 4&4 7>*'ï V • » ® Sue > o Z O H * Z ï z £ f-1 ^ es te h «( M U « » » -I# )) )), )) CAMBODGE 2 £ » »? » » » » » » » f- s es * H < J u © )) • a < 2 D c 2> O u a 2 < X O D O cj F— X O 2; to x O X O co GO X O < CÛ »? 2 2 < < 2 F— CJ °° j- cxj 2: ^ < D p H t-H -» )) m & 4». 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Wangenheirrii Pander, du même horizon, ne représentant, croyons-nous, qu'une race de (2) Nous réunissons Notothyris mediterranea Gemm., du Permo-carbonifère de Sicile, à N. nucleolus Kut., de l'Ouralien de l'Oural. U. timorensis, presque indëntique au type de l'espèce, de Timor. I Faunes des Calcaires à Productus du Laos et du Tonkin Calcaires du Laos et du Tonkin 23 I Faunes des Calcaires à Productus du Laos et du Tonkin Bryozoaires FAMILLE DES FENESTELLIDAE king Genre Fenestellâ lonsdale Fenestella laosensis nov. sp. Pl. I, fig. 2 a, b, c. Les matériaux représentant cette espèce sont suffisamment abondants et en bon état de conservation ; ils consistent en une partie considérable de zoarium vu par les deux faces, porifère et non porifère. Ce fragment est faiblement onduleux et très légèrement convexe clu côté non porifère. Les branches, subparallèles, fréquemment dichotomes, divergent insensiblement et donnent à l'ensemble du zoarium une disposition ilabelliforme. La largeur des branches, un peu variable, égale ordinairement un tiers de millimètre ; les traverses sont beaucoup plus minces, leur largeur égalant à peine la moitié de la largeur des branches ; elles s'élargissent à leurs extrémités en se réunissant aux rameaux. Fenestrules subrectangulaires, dont les angles sont arrondis ; on en compte dix par cinq millimètres dans le sens transversal et sept, en moyenne, dans le sens longitudinal. Les fenestrules présentent le même contour sur les deux faces. Les branches, du côté non porifère, sont assez régulièrement arrondies ; sur chaque branche, on observe deux ou trois stries un peu sinueuses, séparées par des crêtes filiformes d'une extrême ténuité. Bien que l'exemplaire étudié soit dans un remarquable état de conservation, surtout du côté non porifère, nous n'avons pu voir les cellules par transparence, ainsi que cela est parfois possible, et leur mode de fixation sur la plaque basale n'a pu être reconnu. Le côté porifère est caréné; la carène, assez élevée, paraît un peu obtuse au sommet. Les ouvertures des cellules sont circulaires, entourées d'un péristome assez large, souvent détruit ; dans ce cas, l'ouver¬ ture, parfois oblitérée accidentellement par un dépôt calcaire, présente l'aspect d'un stigmate, d'une impression cicatricielle. Les ouvertures sont disposées sur une seule rangée, de chaque côté de la carène, H. Mansuy. Calcaires à Productus et. un peu plus rapprochées du bord des rameaux que de la carène; sur chaque rameau, ces deux rangées sont alternes. Il y a toujours trois ouvertures en bordure de chacun des côtés des fenestrules ; parfois, l'une des ouvertures est située exactement dans le prolongement d'une traverse, plus fréquemment, les ouvertures situées à la partie supérieure ainsi qu'à la partie inférieure des fenestrules, sont placées près des angles correspondants de ces dernières. Lorsque les ouvertures ont conservé leur péristome, elles font une assez forte saillie sur le bord des rameaux, dans les fenestrules. Sur les carènes, on voit une rangée de pores à contour elliptique, plus petits que les ouvertures des cellules et séparés les uns des autres par un intervalle un peu plus grand. Ce Bryozoaire est très comparable à F. perelegans Meek., du Nebraska (i) et du calcaire à Produc¬ tus moyen de la Salt-Range (2). Chez F. perelegans, les fenestrules sont moins longues; on en compte dix par cinq millimètres longitudinalement, tandis qu'on n'en trouve que sept chez notre espèce. Les ouver¬ tures des cellules, chez la forme indienne, sont plus espacées, car, à de rares exceptions près, d'après les figures données par Waa.gen, on observe une ouverture, de chaque côté, à la hauteur de chaque traverse; on a vu que ce caractère ne se montre qu'exceptionnellement chez la Fenestelle du Kham-mon. Bien qu'on doive tenir compte de la moindre longueur des fenestrules chez F. perelegans, ce qui contribue à diminuer la différence dans la largeur des intervalles séparant les ouvertures, chez les deux espèces, il n'en subsiste pas moins un écart notable entre ces deux formes, dans l'arrangement des ouvertures des cellules, au nom¬ bre de six par deux fenestrules, sur la Fenestelle laotienne, de cinq seulement sur F. perelegans. F. laosensis provient de l'horizon à Scliw. princeps Ehr. de Kham-keut, au Kham-mon (3). Genre PolypoVâ mac coy PolYpora sp. ? Pl. I, fig. 3. Ce fragment de colonie, bien conservé du côté non porifère, montre une inflexion accusée. Le côté porifère, sur la contre-empreinte, est peu visible, mais on reconnaît qu'il n'est pas caréné. Les rameaux, subparallèles, bifurquent à diverses hauteurs ; ils sont séparés par des intervalles inégaux, variant du sim¬ ple au double. Les traverses sont beaucoup plus fines que les rameaux et s'épaississent à leurs extrémités, donnant ainsi aux fenestrules un contour subelliptique. Les ouvertures des zoécies pouvaient être au nom¬ bre de trois, disposées en rangées obliques. L'organisation externe de ce Bryozoaire est très indistincte. L'écartement des rameaux et la grandeur des mailles rappellent assez P. Sykesi de Koninck, du calcaire à Productus moyen de Musakeyl (4), mais cette espèce de la Salt-Range possède quatre ou cinq rangs d'ouvertures sur chaque rameau ; ses traverses sont plus épaisses que celles de l'espèce laotienne. La figure 4 de la planche I représente vraisemblablement une seconde espèce de Polypora, dont les branches, plus serrées que chez la précédente, sont reliées par des traverses plus épaisses. Les fenestrules affectent un contour nettement elliptique. Ces Bryozoaires sont indéterminables. Calcaires de Kham-keut. (1) Meek.. —■ in Hayden's final report on Nebraska, p. 153. (2) Waagen. — Salt-Range Fossils. Productus-Limestone Fossils. — Bryoçoa, p. 777, pl. LXXXVII, fig. 1-3, Pal. Ind Ser. XIII. (3) Quelques espèces caractéristiques des horizons ouralo-permiens de Kham-keut, surtout parmi les Brachiopodes, pro¬ viennent également de Ban Tha, localité située à environ 30 kil. S. O. de Kham-keut. Ces espèces ont été indiquées, par erreur, comme ayant été recueillies à Kham-keut, tandis qu'elles sont communes, la plupart, aux deux localités. (4) Waagen. — Loc. cit., p. 789, pl. XLI, fig. 1, 2. Pal. Ind. Ser. XIII. Calcaires du Laos et du Toukin Genre SynocMm (?) king Synoeladia (?) cf. virgulaeea PHILLIPS Pl. 1, fig.' 5- Cette espèce offre la plus grande ressemblance avec Synocladia virgulacea Phill., du Dyas euro¬ péen ('). Les rameaux, développés très irrégulièrement, sont sinueux, largement écartés et bifurquent à toutes les hauteurs. Les traverses, très distantes, sont perpendiculaires ou obliques aux rameaux. L'invisi¬ bilité de la face porifère de ce Bryozoaire ne permet pas même une attribution générique certaine. Recueilli à Kham-keut. FAMILLE DES ACANTHOCLADIDAE zittel Genre AcâllthocMiâ king Aeanthoeladia cf. aneeps SCHLOTHEIM Pl. I, fig. 6. On fragment de rameau rectiligne, long de 15 mm., avec un diamètre d'un demi-millimètre. Les bran¬ ches, opposées ou subalternes, ont un diamètre à peine inférieur à celui du rameau, elles sont à peu près équidistantes et séparées par des intervalles d'un millimètre, leur direction est perpendiculaire au rameau ; leur grosseur est égale sur toute leur longueur, mais elles s'élargissent sensiblement en s'insérant au rameau. Cette espèce, dont le côté porifère est inconnu, montre à peu près les proportions de A. aneeps Schl. (2), mais paraît plus régulière. Ouralien de Kham-keut. (1) Kong.—A Monograph oj the Permian Fossils, p. 39, pl. lit, lig. 14 ; pl. IV, lig. 1-6. Pal. Soc. 1850. (2) — Ibid — p. 48. Waagen. — hoc. cit., p 812, pl. X.LIV, lig. 1, 2, 3. Pal. Ind. Ser. XIII 26 H. Mansuy. Calcaires à Productus Brachiopodes FAMILLE DES PRODUCTIDAE gray SOUS-FAMILLE DES PRODUCTINAE wâagen Genre Productus sowerby GROUPE DE PRODUCTUS BOLIVIENSIS d'orbigny Productus boliviensis d'orbigny Pl. I, fig. 7 a, b. Cette espèce, retrouvée par Tschernyschew dans l'Oural, où elle s'étend de l'horizon à P.corci à l'Ar- tinskien(i), est représentée, dans le Permo-carbonifère du Laos, par une valve ventrale très gibbeuse, géniculée à tel point que les régions ventrale et umbonale sont parallèles. La ligne cardinale n'est pas entière, elle devait au moins égaler la largeur de la coquille, peut-être la dépasser, ce que laisse supposer le faible degré d'inclinaison des côtés de la valve, vers le milieu de sa longueur. Les plissements latéraux, sur la région umbonale, sont assez forts, ils s'effacent sur la ligne médiane ; dans cette partie, l'ornementation transverse est à peine visible, se réduit à quelques légères ondulations que l'on ne reconnaît qu'à la loupe. Cette particularité dans l'ornementation, attribuable à une légère exfoliation, est d'ailleurs la seule qui différencie cet individu des exem¬ plaires de l'Oural publiés par Tschernyschew ; sur les coquilles ouraliennes, les plissements concentriques s'étendent sur toute la largeur de la région umbonale, restent assez apparents et à peu près équidistants. L'ornementation radiaire est fine, les costules de P. boliviensis sont plus étroites que celles de P. Gruen- wcilclti Krot., de P. semireticulatus Mart. et d'autres espèces similaires ; plus fines sur la région umbo¬ nale que sur la région frontale, elles y sont plus largement espacées. Les côtes intercalaires n'apparais¬ sent que sur la moitié frontale, à hauteur delà géniculation. Les côtes, antérieurement, se relèvent de dis¬ tance en distance et assez fréquemment en tubulures spiniformes. Sur la ligne médiane, les côtes de cette espèce restent verticales, exactement parallèles, ne présentent pas l'obliquité observée chez certaines formes, Le sinus est peu accusé et n'est pas plus creusé près du bord frontal qu'à la rencontre des parties antérieure et postérieure de la valve, sur la géniculation. (i) Tschernyschew. —- Die obercarbonischen Rrachiopoden des Ural und des Timan, p. 607, pl. XXXII fig. 5; pl. XXXV, fig. 3. Mém. du Corn, géol, Vol. XVI, n° 2. 1902. Calcaires du Laos et du Tonkin 27 Cet exemplaire de P. boliviensis a été recueilli dans les calcaires de Kham-keut, au même niveau que P. Gruenwaldti Diener a décrit, du pic de Chitichun, la variété chitichunensis de P. boliviensis (1) ; l'individu figuré montre le développement considérable des oreillettes de cette espèce, encore exagéré. Nikitin a fait con¬ naître P. boliviensis des dolomies de Gshel (2). Ainsi que t'a remarqué Diener (3), les individus figurés par Rothpletz, du Permien de Timor (4), comme Productus sp. incl., sont vraisemblablement des exemplaires de P. boliviensis, dont ils montrent l'ornementation fine et serrée. P. boliviensis, primitivement décrit par d'Orbigny de Yarbichambi, non loin du lac Titicaca (5), pré¬ sente une extension presque universelle ; c'est une espèce ouralo-artinskienne. Produetus Gruenwaldti krotow (non stuckenberg) Pl. I, fig. 8 a-e. Toutes les coquilles indochinoises que nous rapportons à cette espèce sont plus ou moins décapées, il en résulte que l'ornementation s'en trouve quelque peu atténuée. Sur aucun échantillon la ligne cardinale n'est entière, les oreillettes sont détruites. La taille et les proportions sont tout à fait celles des individus figurés par Tschernyschew. Cette espèce, qui pourrait trouver place, tout aussi bien, croyons-nous, dans le groure de P. semireticulcitus, se sépare surtout de ce dernier par la proportion des oreillettes. Un caractère assez constant différencie, d'autre part, P. Gruenwaldti de P. semireticulatus, la persistance iréquente du sinus ventral sur la région umbonale, assez rarement observée, à notre connaissance, chez P. semireticulatus. La grosseur des éléments sculpturaux, bourrelets concentriques et costules longitu¬ dinales, sont identiques dans les deux formes, et ne montrent pas la finesse de l'ornementation de P. boli¬ viensis. Ces comparaisons montrent combien peu diffèrent les caractères spécifiques externes des formes placées, soit dans le groupe de P. boliviensis, soit clans le groupe de P. semireticulatus. Tous ces Produc¬ tus à région umbonale réticulée, surtout en tenant compte des variations individuelles, des races et des mutations, pourraient être réunis en un seul groupe dont P. semireticulatus représenterait le type. L'extension verticale de P. Gruenwaldti, dans l'Europe orientale, va de l'horizon à P. cora de l'Ou¬ ral à l'horizon propre d'Artinsk ; dans l'Ouralien du Timan, c'est un fossile des calcaires à Schwagerina princeps. Au Kham-mon, M. Dussault a recueilli cette espèce clans deux niveaux différents. Jusqu'à pré¬ sent, P. Gruenwaldti n'a pas été signalé au Tonkin. La variété bathykolpos Schell. de P. semireticulatus, des calcaires à Fusulines des Alpes carniques (6), est peut-être la même espèce que P. Gruenwaldti cle l'Oural ; les figures de Schellwien montrent, toutefois, que les coquilles de l'Ouralien de l'Europe centrale ont un sinus beaucoup plus creusé que chez les exemplaires russes. (1) Diener, — Himalayan Fossils. The Permocarboniferous Fauna of Chitichun N° 1, p. 20, pl. Il, fig. 2, 4, Pal. Ind. Ser. XV. (2) Nikitin. — Mém. Com. géol, de la Russie, V, n° 5 p. 57. (3) Diener. — Loc. cit., p. 22. (4) A. Rothpletz. — Die Perm-Trias-und Jura-Formation auf Timor und Rotti im indischen Archipel, pl. X, fig- 17, 18. Palaeontographica. XXXIX. (5) d'Orbigny. — Voyage dans l'Amérique méridionale. (6) Schellwien. — Die Fauna des karnischen Fusulinenkalks, p. 22. pl. II, fig. 4-10 pl. III. lig. 2 ; pl. VIII. lig. 22 Palaeontographica XXXIX. a8 H. Mausuy. Calcaires à Productus GROUPE DE PRODUCTUS SEMIRETICULATUS MARTIN Productus transversalis TSCHERNYSCHEW Pl. I, fig. 9. Une valve ventrale géniculée à angle droit, très large, identique par ses proportions et par la finesse de la réticulation de la région umbonale à l'un des exemplaires figurés par Tschernyschew de l'horizon à Schwagérines de l'Oural (i). Cette espèce, qui ne paraît différer, en somme, de P. semireticulatus que par le rapport de la longueur à la largeur, représente vraisemblablement une mutation de ce dernier dans l'Oural ainsi qu'en Indochine. La plus grande largeur de ces formes s'observe à la ligne cardinale, et la projection des angles cardinaux les rapproche de la race de P. semireticulatus des Alpes carniques, à laquelle Schellwien adonné le nom de.var. bcithykolpos. Par contre, Diener a montré que dans l'Artinskien du pic Chitichun coexistaient toutes les variétés de P. semireticulatus (2). Ouralien de Kham-keut Productus margaritatus nov. sp. Pl. II,fig. 6. Valve ventrale peu convexe, géniculée à angle droit, très transverse, à contour subtrapézoïdal, avec la plus grande largeur à la ligne cardinale. Crochet déprimé, à très faible inflexion, dépassant légèrement la ligne cardinale. Les oreillettes, non projetées latéralement, se confondent insensiblement avec la sur¬ face de la valve. Le sinus apparaît vers le milieu de la région umbonale et se creuse rapidement. L'orne¬ mentation de la région umbonale se compose de costules rayonnantes fines, assez espacées, fréquemment dichotomes sur les parties latérales delà valve. Des cordons concentriques étroits, relativement distants, recoupent les côtes rayonnantes ; à leur point de rencontre avec ces dernières, leur relief s'accuse et cette particularité donne à la sculpture de cette espèce une apparence noduleuse caractéristique. Les costules longitudinales se continuent seules sur la moitié antérieure ; cette partie, insuffisamment dégagée, chez l'individu examiné, est peu visible. Cette forme est remarquable par sa faible épaisseur, ainsi que permet de le reconnaître une fracture de la valve ventrale, découvrant la valve dorsale et montrant que l'intervalle séparant les deux valves ne dépasse pas 4mm à l'umbo. Les proportions de ce Procluctus sont assez comparables à celles de P. transversalis Tschern. (3) ; notre coquille est un peu moins transverse que l'espèce de Tschernyschew, son ornementation est moins serrée et plus ténue, elle rappelle celle de P. gratiosus Waag. (4),de la Salt-Range,mais les côtes latérales ne sont pas disposées en faisceaux flabelliformes, de même que chez l'espèce des calcaires à Productus de l'Inde, d'ailleurs bien différente dans sa forme générale. Le Productus du pic de Chitichun, dont Diener a fait la variété chitichunensis de P. boliviensis d'Orb. (5), montre une sculpture delà région um¬ bonale aussi fine que sur notre espèce, mais cette ornementation est limitée à l'umbo et ne s'étend pas antérieurement de même que sur la coquille du Kham-mon ; cette variété de P. boliviensis possède des reillettes longues et aliformes. Calcaires de Kham-keut. (1) Tschernyschew. — Loc. cit., pl. XXIX, fig. 6. (2) Diener Loc. cit., pl. 18, pl. Il, fig. 1, 3, 5 ; pl. III, fig- ', 2, Pal. Ind. Ser. XV. (3) Tschernyschew. —• Loc. cit., p. 611, pl. XXIX. fig. 4-6. (4) Waagen.— Salt-Rcinge Fossils. Procluctus-Limestone Fossils.Br'achiopoda, p.691 ,pl. LXXiI,fig. 3-7 Pal.Ind Ser.XII. (5) Diener. Loc. cit., p. 20, pl. II, fig. 2, 4. Pal. Ind. Ser. XV. Calcaires du Laos et du Tonkin 29 Produetus inflatus mac chesney Pl. I, fig. 10 a-e. Pl. Il, fig. 1 a, b. Nous croyons pouvoir attribuer à P. inflatus M'Chesney, malgré son état fragmentaire, un individu montrant une grande similitude, sinon une complète identité, avec les exemplaires de cette espèce de l'Ouralien de l'Oural et du Timan, que Tschernyschew a fait connaître (1). La valve ventrale de cet individu, ainsi qu'il arrive souvent, est brisée à hauteur de la géniculation très brusque de la valve dorsale, il ne reste de la valve ventrale que la région frontale, très longue, parallèle et peu distante de la partie correspondante de la valve dorsale ; l'un des caractères les plus remarquables de cette espèce consistant en ce que la valve ventrale très gibbeuse, très profonde, n'est jamais brusquement géniculée, malgré cette grande profondeur, mais décrit toujours une courbe convexe longitudinale régulière, tandis que la valve dorsale, au contraire, plane dans sa partie viscérale, se génicule à angle droit sur son pourtour, à la rencontre de la valve ventrale ; cette disposition donne une capacité relativement beaucoup plus grande à la cavité viscérale de ce Produetus qu'à la plupart des autres formes géniculées du même genre. Notre coquille a conservé la partie de l'umbo de la valve ventrale voisine du crochet; ce fragment suffit à montrer la grande profondeur de cette valve. L'ornementation réticulée, fine, de la région umbonale, plane, de la valve dorsale, est tout, à fait celle des exemplaires de l'Oural. Cet individu provient de Kham-keut. Les calcaires de Ban Sao-tai, Laos, observés par M. Roux, ont donné une valve ventrale de cette espèce, en bon état de conservation. Cette valve est creusée d'un sinus assez étroit, mais profond, qui ne disparaît que très près du crochet. La géniculation est très accusée, au point que l'umbo et la région frontale sont parallèles. La présence de cette forme de l'Ouralien d'Amérique et de l'Oural dans les calcaires à Produetus du Laos, vient confirmer, tout à la fois, l'âge carboniférien supérieur de ces calcaires et leur affinité avec les calcaires à Produetus du Timan et de l'Oural.En Russie, P. inflatus se rencontre depuis l'horizon à Ompha- latrochus jusqu'à l'horizon à Schwagérines. En Amérique, dans la vallée du Mississipi, dans le Nebraska, le Kansas, le Tennessee et le Colorado, c'est également une espèce ouralienne (2). Girty n'a pas observé de différences entre P. inflatus et P. Chandlessi Derby, du Carboniférien du Brésil (3). P. boliviensis se sépare de P. inflatus par sa forme moins renflée et surtout par sa moindre capacité ; l'ornementation de P. boliviensis est peut-être encore plus fine que celle de P. inflatus. GROUPE DE PRODUCTUS PUSTULOSUS phillips Produetus pustulosus phillips Pl. ii, fig. 2 a-d. Une valve ventrale de cette espèce, présentant les proportions générales des deux valves de P.punc- tatus décrites plus loin, mais avec une inclinaison plus accusée des parties latérales. Cette valve est divisée en zones concentriques de largeur inégale, devenant indistinctes sur la région umbonale ; ces bandes trans¬ versales ne sont pas imbriquées, relevées antérieurement, ainsi qu'on l'observe chez P. punctatus, elles (1) Tschernyschew. — Loc. cit., p. 612, pl. XXVIII, fig. 1-6. (2) Mac Chesney. — Trans. of the Chicago Academy of sciences. Vol. I, Part I, p. 27, pl. 6, fig. 1. (3) Girty. —Carboniferous Formations and Faunas of Colorado, p. 359, pl. III, fig. 1, 2, 3. United States Geol. Survey 1903. Derby. — On the carboniferous Brachiopoda of Itaituba, p. 5, pl. IV. Rio Tapajos. Prov. of Para, Bra7.it. Bull, of the Cornell University. 3o H. Mansuy. Calcaire à Procluctus sont séparées les unes des autres par une crête basse, une sorte de petit talus étroit. Des tubercules allon¬ gés, assez gros, occupent toute la largeur de chaque zone concentrique, leur relief augmente en avant ; des tubercules moins développés sont intercalés irrégulièrement. Les crêtes limitant les bandes concentri¬ ques sont couvertes elles-mêmes de tubercules subcirculaires, beaucoup plus petits que les précédents. Au voisinage du crochet, les tubercules, d'aussi grande taille que ceux qui couvrent le reste de la surface de la valve, sont groupés, sur chacun des côtés, en alignements obliques opposés, assez apparents. Cette variété de P. pustulosus est celle ordinairement rencontrée dans le Carboniférien inférieur, elle diffère grandement de la variété palliata Kayser (rapportée à Pr. sumatrensisRom. par Frech C1) ) de l'Ouralien de Lo-ping, Kouang-si ; cette variété, dont on ne connaît que la valve dorsale, a été retrouvée à Barus, au Cachemire (2). La valve dorsale de la variété palliata est géniculée vers le tiers antérieur; dans cette partie, les zones concentriques disparaissent, tandis que les coquilles européennes du Carboniférien infé¬ rieur, régulièrement incurvées, sont divisées en zones transversales jusqu'au bord. Cet individu a été recueilli à Kham-keut par M. Dussault. Dans les calcaires de Ban Sao-tai, Laos, M. Roux a découvert une contre-empreinte de valve dorsale plus large que longue — longueur 50mm., largeur Ô4mm.—, à concavité assez accusée, et divisée par un bourrelet médian très surbaissé et large. La plus grande largeur s'observe vers le milieu de la longueur. Cette valve est couverte de zones concentriques parallèles, régulières, assez étroites, dispa¬ raissant sur la région umbonale. Toute la surface est creusée de petites cavités un peu allongées, très rapprochées ; entre ces dépressions se développaient les épines. Cet individu avait atteint une taille plus considérable que les coquilles de la même espèce recueillies dans les calcaires du Kham-mon ; de même que ces dernières, il semble identique aux spécimens européens de P. pustulosus et ne présente pas la gé- niculation marginale qui caractérise la variété palliata Kayser, du Carboniférien supérieur de Lo-ping. Un second individu de la même localité n'est connu que par la région cardinale de la valve ventrale, et, de même que la valve dorsale décrite ci-dessus, se rapporte tout à fait au type de l'espèce. GROUPE DE PRODUCTUS FIMBRIATUS SOWERBY Produetus elegans MAC COY Pl. II. fig. 3 a d. Les valves ventrales de cette espèce, recueillies au Kham-mon et au Tonkin, varient peu dans leurs proportions générales et appartiennent à la variété la moins large. Ces valves sont fortement convexes, régulièrement et également incurvées dans les deux directions, le maximum de profondeur au tiers posté¬ rieur. Pas de sinus. Crochet assez étroit, très infléchi et ne dépassant pas le bord cardinal. Ligne cardi¬ nale inférieure à la plus grande largeur des valves. Oreillettes petites, inclinées, se réunissant aux parties latérales des valves par une courbe ménagée. Zones concentriques larges, régulièrement espacées et déjà très apparentes sur le crochet. On n'observe pas d'imbrication, les zones sont séparées par une crête anguleuse surbaissée. Les deux tiers postérieurs, environ, de chaque zone, sont dépourvus de tubercules, ceux-ci n'apparaissent que sur le tiers antérieur, ils sont allongés, tubuleux, de longueur inégale et disposés sur une rangée ; en avant de la rangée de gros tubercules allongés, sur le talus an¬ térieur de la crête précédant la zone suivante, on observe, sur une faible largeur, de très petits tubercules répartis sans aucune symétrie. (1) Kayser in Richthofen. — China, vol. IV, p. 186, pl. XXVII, fig. 9-13. Frech in Richthofen. — China, vol. V, p. 153, pl. XXVII, fig. 8. (2) Diener. — Himalayan Fossils• Anthracolithic Fossils of Kashmir and Spiti, p. 34, pl. I, fig. 1 3, Pal. Ind. Ser. XV. Calcaires du Laos et .du Tonkin 3i Ces individus sont presque identiques à ceux figurés par Schellwien des calcaires du Trogkofel ; ils se placent entre les deux variétés de P. elegans décrites par cet auteur (i). Les zones concentriques, sur nos coquilles, sont peut-être un peu plus largement espacées. P. elegans appartient au groupe de P. fimbriatus Sow. (2), du Viséen. Cette forme ressemble beau¬ coup à P. elegans, son crochet est plus large et plus incurvé, il n'existe qu'une rangée marginale de tuber¬ cules par zone concentrique, mais ces tubercules, plus espacés, s'étendent transversalement sur presque toute la largeur de chaque zone ; on n'observe pas les très petits tubercules qui se montrent sur les crêtes séparant les zones, sur les individus décrits ici. P. fasciatus Kutorga, du calcaire à Schwagérines de l'Oural; montre des zones concentriques non imbriquées et séparées par de petites crêtes, de même que P. elegans, mais les tubercules, chez cette espèce, sont développés sur toute la surface. P. fasciatus s'écarte, d'ailleurs, de P. elegans, par un carac¬ tère morphologique important; sa valve ventrale, au lieu d'être régulièrement arrondie transversalement, ainsi que le montre P. elegans, présente un méplat large, parfois même, un sinus légèrement creusé. Ce caractère place P. fasciatus dans le groupe de P. punctatus Martin, tandis que P. elegans fait partie du groupe de P. fimbriatus. On sait que P. elegans apparaît dans le Carboniférien inférieur de l'Europe occidentale, et qu'il per¬ siste jusqu'au Permo-carbonifère du Trogkofel. En Indochine, il provient des calcaires ouraliens du Kham- mon et du Tonkin. GROUPE DE PRODUCTUS COSTATUS sowerby Produetus tartaricus tschernyschew Pl. II, fig. 4 a, b. Nous rapportons à P. tartaricus Tsch., une valve ventrale décapée, dont le bord frontal est mutilé. Ce fossile, légèrement asymétrique, de même que la plupart des individus de l'Oural, montre l'inflexion longitudinale de ces derniers. Les talus de la région umbonale sont fortement déclives, au même degré que sur les coquilles figurées par Tschernyschew (3). Sinus un peu dévié par malformation, car il n'y a pas trace de fracture. Sur ce moule interne, le relief des costules est plus réduit que chez les exemplaires ayant conservé leur test. Les oreillettes sont détruites, leurs points d'insertion, sur les côtés de la valve, étaient situés très bas, ainsi qu'on l'observe sur les individus européens. Dans l'Oural, P. tartaricus est une espèce de l'horizon à Schwagérines. Ce Produetus a été signalé par Fr. Toula, de l'Artinskien de la Nouvelle-Zemble (4). En Indochine, il provient des calcaires de Muong-thé, Tonkin. (1) Schellwien.— Die Fauna der Trogkofelschichten in den Karnischen Alpen und den Karawanken. /. Die Bra- chiopoden, p. 52, taf. VIII fig. 14-17. Abhand. der K.. K.. Geol. Reich. XVI. (2) Davidson — British Carboniferous Brachiopoda, p. 171, pl. XXXIII, fig. 12-15. Pal- Soc. 1858 (3) Tschernyschew. — Loc. cit. p. 614, pl. LVII, fig. 7-9 ; pl. LX, fig. 11-1 3. (4) Fr. Toula. — Eine Kohlenkalk-Fauna v. d. Barents-Inseln, p. 25, pl. II, fig- 8. 3a H- Mansuy. Calcaires à Productus- GROUPE DE PRODUCTUS PORTLOCKIANUS NORW. et PRATT Productus gratiosus WAAGEN Pl. II, fig. 5- La valve ventrale, des calcaires du Kham-mon, appartient à la variété large, à fines costules, de cette espèce. Aussi bien dans les calcaires à Productus de la Salt-Range que dans l'Artinskien de Ghitiehun, on a découvert, provenant des mêmes niveaux, deux variétés de P. gratiosus ; l'une, à laquelle nous rapportons l'individu du Laos, caractérisée, comme nous l'avons dit, par de fines costules ; la seconde, présentant une ornementation plus grossière. Les proportions générales de ces deux variétés sont peu différentes, les coquilles à grosses côtes sont assez fréquemment plus étroites que celles à ornementation plus fine. P. gratiosus, au Kham-mon, provient vraisemblablement d'un niveau supérieur àl'Ouralien kSchwa- gerina princeps, et appartient peut-être à l'horizon à Sumatrinci multiseptata Deprat, dont la présence a été reconnue par M. Deprat dans les calcaires de Kham-keut ; ce Foraminilére, d'après le même auteur, est plus récent que Sum. Annae Volz, espèce des calcaires et grauwackes du Permien de Luang-prabang. P. gratiosus a été décrit par Diener du Permien des klippes de Malla Sangcha, dans l'Himalaya cen¬ tral (i) ; l'individu représenté appartient à la variété ornée de fines costules. GROUPE DE PRODUCTUS SPINULOSUS sowerby Productus curvirostris schellwien pl II, fig. 9, a, b, c. Les individus de P. curvirostris, des calcaires ouraliens indochinois, sont de proportions très varia¬ bles, et l'on peut observer, dans cette formation, toutes les variétés de cette espèce polymorphe, depuis les individus de longueur et de largeur à peu près égales, jusqu'au type opposé, très étroit, beaucoup plus long que large. D'après les figurations données par Tschernyschew (2), il paraît en être de même dans l'horizon à Schwagérines de l'Oural où ce Productus a. été rencontré ; clans l'Ouralien des Alpes carniques, ainsi que dans le Permo-carbonifère du Trogkofel, cette espèce montre une plus grande uniformité, si l'on en juge d'après les figures données par Schellwien (3). Les exemplaires indochinois de P. curvirostris ne différent par aucun caractère des exemplaires européens. Ce Brachiopode a été recueilli dans les calcaires de Muong-thé, au Tonkin. (1) Diener. — Himalayan Fossils■ Permian Fossils oj the central Himalayas. Permïan Fossils from the exotic block n" 9 in the neighbourhood oj Malla Sangcha, p. 71, pl. III, fig. 23. Pal. Ind. Ser. XV. (2) Tschernyschew. — Loc. cit., p- 616, pl. XXIX, fig. 3 ; pl. LXIII, fig. 9. (3) Schellwien. — Die Fauna des karnischen Fusulinenkalks, p. 26, pl. III, fig. 12-14. Palaeontographica XXXIX. Schellwien. — Die Fauna der Trogkofelschichten in den Karnischen Alpen und clen Karawanken, p. 51, pl. VIII. fig. 1, 2. Abhandl. der K.. K.. Geol. Reichsanstalt XVI-I, Calcaires du Laos et du Tonkin 33 Produetus ineertus nov. sp. Pl. IV, fig 5 a-d. Le contour de ce Produetus est semi-elliptique transverse, large. La valve dorsale n'a pas été recueillie. Les dimensions de l'une des valves ventrales sont les suivantes : longueur i5mm. largeur 25 — hauteur 10 — La plus grande largeur est située à la ligne cardinale. La convexité est très régulière, le degré d'inclinaison étant égal, antérieurement, postérieurement et latéralement, malgré la l'orme transversale de cette espèce, et par suite de la présence d'un méplat au centre de la valve, ce méplat s'étendant dans le sens antéro-postérieur et dans le sens transversal en conservant les proportions de longueur et de largeur de la valve. Crochet large, surbaissé, arrondi à son extrémité et dépassant la ligne cardinale. Oreillettes planes, nettement séparées de la valve et légèrement projetées latéralement. De gros tuber¬ cules arrondis, parfois allongés, sur la région marginale, sont disséminés sans aucune symétrie sur toute la surface ; entre les tubercules, le test montre des ridements transverses. Près du bord frontal, chez les individus bien conservés, on observe de nombreuses et très fines protubérances spiniformes. Ce Produetus des calcaires de Ban Sao-tai, appartient au groupe de P. (Productella) spinulosus Sow. (1), il est plus grand que cette espèce plus ancienne ; les tubercules dont il est couvert sont beau¬ coup plus gros, moins nombreux et ne sont pas groupés avec la symétrie observée sur la forme euro¬ péenne. Les proportions de l'espèce laotienne sont celles de P. Keyserlingianus de Kon. (2), espèce de taille plus réduite, ornée de tubercules plus développés que P. spinulosus, mais de forme tubuleuse et répartis avec une certaine régularité en alignements longitudinaux. Produetus pustulatus keyserling Pl. II, fig. 1 2 a, b. Cette petite valve ventrale incomplète, dont le crochet est très large et très obtus, est couverte, sur l'umbo, de petits tubercules arrondis ; les tubercules sont déplus en plus gros en approchant du bord frontal et prennent un contour elliptique assez allongé, jusqu'à devenir confluents à la base ; leur disposi¬ tion en quinconces incurvés, à direction très oblique, montre une parfaite régularité. Cetindividu, par ses proportions, par la grosseur, l'arrangement et l'écartement des tubercules, ne diffère pas des exemplaires ouraliens de P. pustulatus Keys., figurés par Tschernyschew (3), mais il est beaucoup plus petit ; le bord frontal n'est pas visible. Cette coquille cle Kham-keut paraît ne pas avoir atteint son entier développement. Ppoduetus cf. pustulatus keyserling • Pl. ii, fig. 8. Une forme voisine de la précédente, est également représentée par une valve ventrale dont il manque une partie de la région frontale. Le crochet, plus aigu que celui de P. pustulatus est moins incurvé. Les tubercules qui couvrent la surface sont plus gros, plus écartés et groupés avec moins de (1) Sowerby. — Loc. cit., pl. LXV1II, fig. 3. Davidson. — Loc. cit., p. 175, pl. XXXIV, fig. 18-21. (2) de Koninck. —Description des Animaux fossiles qui se trouvent dans le terrain- carbonifère de Belgique, pl. X, fig. 8 a, b, c. (3) Tschernyschew. — Loc. cit. p. 617, pl. XXX, fig. 1,2; pl. LUI, fig. 5, 6. 34 H. Mansuy. Calcaires à Productus symétrie, bien que montrant un alignement en quinconces appréciable. Cette espèce, insuffisamment représentée, par sa forme et par son ornementation, semble tenir le milieu entre P. pustulatus et P. spinulosus Sow. (i). Kham-keut, horizon indéterminé. Productus Dussaulti nov sp. Pl. II, fig. 10. Valve ventrale assez profonde, transverse ; dimensions : longueur iomm. largeur i6mm. La courbe longitudinale est régulière, l'inflexion de l'umbo étant à peine plus accusée que l'inflexion de la région frontale. La ligne cardinale, dont les extrémités sont brisées, pouvait égaler la plus grande largeur de la valve. Toute la surface est divisée en zones concentriques; ces zones, sur la région umbonale, s'élar¬ gissent d'arrière en avant avec la plus parfaite régularité, elles sont séparées par un léger sillon à peine marqué. Sur la moitié antérieure de la valve, les zones sont de largeur assez inégale. De gros tubercules transverses, confluents, occupent généralement le milieu de chaque zone; ces rangées de tubercules, surtout sur la région umbonale, ont l'aspect d'annulations saillantes qui constituent la particularité la plus frappante de l'ornementation de cette espèce. Antérieurement, les tubercules, contrairement à ce que l'on observe sur l'umbo, sont faiblement allongés dans le sens longitudinal. Cette ornementation est analogue à celle montrée par la variété de P. pustulatus Keys., à zones con¬ centriques, mais elle est plus régulière et persiste, sur notre individu, presque jusqu'au crochet, tandis que sur les coquilles de l'Oural, elle n'apparaît que plus antérieurement. Les proportions de P. Dussaulti nov. sp. sont celles de P. pustulatus, mais l'espèce laotienne atteint à peine le tiers des dimensions de l'espèce russe. Recueilli à Kham-keut. Productus propinquus nov. sp. Pl. ii, fig. h. Petite valve ventrale modérément convexe, transverse, la longueur égalant environ les deux tiers de la largeur. Cette valve est doucement incurvée dans les deux directions, sans sinus ni méplat. Sa surface est divisée en zones concentriques dont la largeur est graduellement et régulièrement décroissante jus¬ qu'au crochet ; mais les faibles dépressions qui séparent ces zones sont plus ou moins apparentes. On voit une rangée de tubercules allongés, devenant tubuleux sur la moitié frontale, occupant le milieu de chaque zone. Cette structure superficielle du test-rappelle assez bien celle de P. pustulosus Phill., elle est moins grossière. La morphologie de notre coquille la différencie nettement de l'espèce de Phillips, P. Wallacei Derby, de l'horizon à Schwagérines de l'Oural, par sa taille et ses proportions, affine assez étroitement à l'espèce que nous décrivons, son ornementation, d'ailleurs assez variable, se compose, chez certaines variétés, de zones concentriques mal délimitées et couvertes de petits tubercules arrondis (2). Kham-keut, horizon à Schwagérines. (1) Sowerby.- Min. Conch., pl. LXVIII, lig. 3. Davidson.- Loc. cit., p. 175, pl. XXXIV, fig. 18-21. (2) Tschernyschew. — Loc. cit., p. 617. pl. IX, fig. 21. Calcaires du Laos et du Tonkin 35 GROUPE DE PRODUCTUS NEBRASCENSIS owen Productus juresanensis tschernyschew Pl. II, iig. 13, a-i. Coquille concavo-convexe, très gibbeuse, de proportions assez variables. Les dimensions des indi¬ vidus extrêmes, choisis parmi les nombreux exemplaires de cette espèce, recueillis par MM. Deprat et Magnin, sont les suivantes : Longueur 24mm. 21 mm. Largeur 25 — 19 — Epaisseur 11 — 10 — L'individu le moins large s'écarte plus des moyennes que l'individu le plus large ; en général, ces Brachiopodes sont de longueur et de largeur à peu près égales. La valve ventrale est fortement convexe, non géniculée, elle décrit une courbe antéro-postérieure très régulière. La ligne cardinale est un peu inférieure à la plus grande largeur de la coquille. Crochet très incurvé, épais et large, dépassant légèrement la ligne cardinale. Les oreillettes, petites, sont inclinées à 450 environ, elles sont ridées, ainsi que les côtés de la valve, par des plissements transverses, disparais¬ sant sur la région médiane. La valve ventrale est faiblement creusée, au milieu de sa longueur, par un sinus, ou plutôt par une simple dépression assez large, plus ou moins apparente suivant les individus, mais sur tous, disparaissant au voisinage du crochet et près du bord frontal ; sur ces parties, on n'observe qu'un méplat dont la largeur est généralement subordonnée à la largeur de la valve ventrale. Toute la surface est couverte de gros tubercules subelliptiques allongés, de grosseur variable et plus ou moins développés ; leur longueur, sur la moitié frontale de la valve ventrale, atteint, chez certains exemplaires, 8 à iomm. Ces tubercules, très serrés, présentent une grossière disposition en quinconces. Sur quelques coquilles, on voit, indistinctement, des zones concentriques peu marquées séparées par de légers sillons linéaires, parfois interrompus et traversés par les tubercules. La valve dorsale est concave, sa région centrale, presque plane, se relève très faiblement sur la ligne médiane en une ondulation large, surbaissée. Le maximum de profondeur s'observe à l'umbo, séparé des oreillettes par de légers plissements arrondis, très bas. Le bord palléal se redresse à peu près également sur toute son étendue, sans produire une véritable géniculation, mais en décrivant une courbe régulière à petit rayon. Surface creusée de dépressions ou fossettes, de plus en plus grandes et de plus en plus marquées, en allant de l'umbo au bord frontal; ces fossettes, de même que les tubercules de la valve ven¬ trale, sont plus ou moins grandes suivant les individus; sur la moitié umbonale, leur forme est Iréquemment allongée; près du bord frontal, au contraire, leur contour est circulaire. Les exemplaires de P. juresanensis Tschern, du calcaire à Procluctus de la région de Van-Yên, au Tonkin, sont identiques à ceux qu'a lait connaître Tschernyschew de l'horizon à Schwagerina princeps de l'Oural (1). Le même auteur a décrit cette espèce de l'horizon à Omphalotrochus et de l'horizon à P. cora, du Nord des monts Timan ; certains de ces individus plus anciens du Timan(2),s'écartent par de'notables différences de ceux provenant de l'hori¬ zon à Schvvagérines de l'Oural, ainsi que des coquilles indochinoises ; ils sont couverts de zones concentriques très apparentes, les tubercules qui en couvrent la surface, d'après les figures données par Tschernyschew, sont très longs et tubuleux. On est en droit de conclure de ces faits que P. juresanensis est représenté par (1) Tschernyschew.— Loc cit. p. 620, pl. XLV1I, fig. 1, 2 ; pl. LUI, lig. 4 (2) Ibid. pl. XXIX, fig. 1, 2. 3(3 H. Mansuy. Calcaires à Productus la même mutation clans l'Ouralien à Schvvagérines de l'Oural et dans les calcaires à Productus du Tonkin; d'autre part, l'âge peu différent, peut-être le synchronisme de l'Ouralien de l'Oural et de l'Ouralien indochinois, se trouve confirmé par la présence de Schwagerina princeps dans les deux formations. Aucun exemplaire de cette espèce n'a été recueilli au Laos. GROUPE DE PRODUCTUS CORA d'ORBIGNY Ppoduetus cora d orbigny PL IL % 14. Un fragment assez important de la région umbonale d'une valve ventrale, régulièrement incurvée en une courbe surbaissée et montrant la striation de P. cora. Des ondulations concentriques s'étendent sur toute la surface ; ces ondulations, prolongements des plissements latéraux, s'observent assez fréquemment sur la région umbonale de cette espèce, en conservant un relief aussi accusé que sur notre exemplaire. Ce Brachiopode a été découvert dans les calcaires de Muong-thé, au Tonkin. Ppoduetus lineatus WAAGEN Pl. II, fig. 15 a- d. Pl. III, fig, 1 a-e. Les valves dorsales et ventrales isolées, des calcaires à Productus indochinois, se rapportent exac¬ tement au type de cette espèce, décrit par Waagen (i). La valve ventrale est large, très incurvée ; la partie médiane, sur la région umbonale, est déprimée, légèrement concave, presque jusqu'au crochet ; antérieu¬ rement la convexité disparaît, le milieu de la valve se relève peu à peu et la section transversale, près du bord frontal, décrit une courbe surbaissée. La valve dorsale présente une concavité relativement peu accusée. Le bord frontal se relève assez brusquement ; les autres parties de la surface de la valve sont doucement incurvées et l'on observe un méplat peu étendu, situé à peu près au centre. Les bourrelets concentriques sont larges, irréguliers, parfois interrompus. Sur la valve ventrale, les points d'insertion des épines sont peu nombreux. On compte, par centimè¬ tre, dix-sept ou dix-huit stries longitudinales, filiformes. A notre connaissance, aucun caractère morphologique ne sépare P. lineatus de P. Neffedievi, de Vern., dont l'extension verticale est assez considérable ; Waagen ne distingue ces deux formes que d'après l'absence ou la présence d'épines sur la valve ventrale. P. Neffedievi et P. lineatus, considérés dans le temps et dans l'espace, ne paraissent représenter que les mutations ou les races, en somme peu différenciées, d'une même espèce. Il est plausible de supposer que P. Neffedievi est à P. lineatus ce que P. corrugatusW Coyest à P. cora d'Orb., et que la section lineati, justement établie par Waagen, réunit deux formes à évolution parallèle, dont l'une présente, comme caractère différentiel constant, une dépres¬ sion marquée, un sinus, limité à la région viscérale, autrement dit à la moitié postérieure de la valve ven¬ trale, = P. lineatus ; tandis que chez l'autre, la même partie est toujours régulièrement arrondie transversalement = P.cora. P. lineatus et P. cora, d'après Waagen, ont coexisté pendant toute la durée de la sédimentation des calcaires de la Salt-Range, on les rencontre tous deux dans les trois étages de cette formation. (1) Waagen. — Loc. cit,, p. 673, pl. LXVI, fig. 1, 2 ; pl. LXVII, fig. 3. Calcaires du Laos et du Tonkiu 37 Kraft et Hayden ont découvert P. lineatus dans la division inférieure du système anthracolitique de Spiti(i). Dans l'Ouralien de l'Oural et du Timan, Tschernyschew indique P. lineatus de l'horizon à P. cora et de l'horizon à Omphalotrocluis du Timan (2). Schellwien a décrit ce Brachiopode des calcaires à Fusulines des Alpes carniques (3). P. lineatus, en Indochine, a été recueilli dans les calcaires blancs à Productus de Kham-keut, au Kh'am-mon, par M. Dussault, ainsi qu'à Ban Sao-tai, Laos, dans un calcaire gris, par M. Roux; au Tonkin, M. Deprat l'a retrouvé, au même niveau, sur la feuille de Van-yên. Antérieurement, nous avons rapporté à cette forme quelques individus plus petits que le type de l'espèce, des grauwackes permiennes de Luang-prabang, haut Laos ; cette variété, ou plutôt cette mutation, a reçu le nom de var. mekongensis Mansuy (4). Productus Rouxi nov. sp. PL III, fig. 2 a, b, c. Espèce connue par la valve ventrale. La forme générale paraît être celle de P. cora. La région umbo- nale est régulièrement arrondie, non déprimée ou un peu concave, ainsi qu'on l'observe chez P. lineatus. La valve ventrale que nous décrivons est malheureusement incomplète, il manque les expansions auricu¬ laires et le bord frontal. L'inflexion longitudinale est très accusée. Le crochet fortement incurvé. La longueur et la largeur sont à peu près égales. La surface est couverte d'une striation très line, identique à celle de P. cora ; on compte quatorze stries, environ, par 5nm1., ces stries sont rectilignes sur toute leur longueur. Cette valve est divisée transversalement en zones concentriques larges, planes, légèrement sinueuses, cependant assez régulières, dont la largeur décroît graduellement du bord frontal à l'umbo. Chaque zone est séparée de la précédente par un talus postérieur relativement élevé, particularité donnant à la surface de la valve un aspect scalariforme. Ce caractère est très spécial, car la plupart des Productus présentant des zones annulaires, montrent une disposition contraire, le talus de chaque zone étant situé antérieurement. Il 11e s'agit pas là d'une anomalie individuelle, mais bien d'un caractère spécilîque ; un fragment de valve ventrale d'un second exemplaire de cette forme, ayant été découvert avec celui donc nous donnons la description. La valve dorsale de P. cora est parfois couverte de légers plissements con¬ centriques, mais ce sont simplement des plissements, des ridements, sans analogie avec les divisions transverses de l'espèce du Tran-ninh. Les ridements latéraux de la valve ventrale de P. cora s'effacent ou sont très atténués sur la région médiane, leur déclivité est toujours plus marquée antérieurement que postérieurement. Calcaires de Ban Sao-tai. GROUPE DE PRODUCTUS TENUISTRIATUS de VERNEU1L Productus tenuistriatus de VERNEUIL PL III, fig. 3 a, b. Deux valves ventrales incomplètes, ne différant aucunement des exemplaires de l'Oural par la taille et les proportions. Ces valves sont régulièrement et très fortement incurvées. Le crochet, large, très courbe jusqu'à son extrémité, continue l'enroulement de la région umbonale, sa pointe est perpendiculaire (1) Diener.— Himalayan Fossits. Permian Fossils of the Central Himalayas. Fossils Jrom the Lower division of the Anthracolithic system, p. 138, pl. VII, fig. 1. Pal. Ind. Ser. XV. (2) Tschernyschew. — Loc. cit. p. 625, pl. XLVI1I, fig. 4. (3) Schellwien. —• Die Fauna des karnischen Fusulinenkalks, p. 21, pl. I, fig. 16-18; pl. 111, fig. 19. Palaeonto- graphica, Bd. XXXIX. (4) H. Mansuy. — Mission du Laos. — I. Géologie des environs de Luang-Prabang, p. 17, pl. IV, fig. 3, a, b, c. Mém. du Serv. géol. de l'Indochine. Vol. I, fasc. IV. 38 H. Mansuy. Calcaires à Productus à la ligne cardinale. Les plissements latéraux très accusés de cette espèce se continuent sur la région médiane des valves en s'atténuant légèrement ; dans cette partie, ce sont des ondulations encore assez apparentes, irrégulières, interrompues ou confluentes, inéquidistantes. P. tenuistriatus est une forme de l'horizon à Schwagérines de l'Oural et de l'horizon d'Artinsk (1). L'un des individus décrits ici provient de Kham-keut, le second de Muong-thé, au Tonkin. GROUPE DE PRODUCTUS HEMISPHAERIUM kutorga Produetus Tschemyseliewi netschajew PL III, fig. 4 a, b. Deux valves ventrales de mêmes dimensions que celles figurées par Netschajew (2). La région fron¬ tale est restée engagée dans la roche. Ces valves, fortement convexes, présentent une courbe longitudinale très régulière, presque semi-circulaire. Le crochet, déprimé, ne dépasse pas la ligne cardinale ; celle-ci, incomplète sur nos coquilles, devait égaler la plus grande largeur, d'après la direction latérale des ondulations concentriques/Les stries radiaires, très fines et très régulières, sont peut-être un peu plus grosses que celles qui couvrent les coquilles européennes. Les plissements concentriques sont très déve¬ loppés sur toute la surface et presque aussi apparents sur le milieu des valves que sur les côtés ; non toujours exactement parallèles, ils sont parfois légèrement sinueux, ces ondulations ne décroissent pas avec régularité du bord frontal à l'umbo. P. Tschernyschewi fait partie du groupe de P. hemisphaerium Kut. ; Netschajew a composé ce groupe de petites formes globuleuses, à fines striations, et montrant un rétrécissement très accusé de la région frontale, fortement incurvée transversalement. Cette espèce, du Permien du N. E. de la Russie, a été recueillie à Kham-keut par M. Dussault. Le niveau auquel elle appartient, au Laos, est sans doute plus récent que l'horizon à Sch. princeps. GROUPE DE PRODUCTUS VILLIERSI d'orbigny Produetus Konineki de verneuil PL III, fig. 5 a, b, c. Pl. IV, fig. 8 a, b. Tous les individus des calcaires de Ban Bo, que nous rapportons à cette espèce, appartiennent à la variété étroite, à valve ventrale fortement convexe, dont le crochet est très incurvé. Ces exemplaires sont à l'état de moules internes sur lesquels les tubercules donnant naissance aux épines n'ont plus qu'un relief à peine appréciable ou ont entièrement disparu ; deux de ces coquilles montrent encore, sur les côtés de la valve ventrale, les petites dépressions elliptiques, rapprochées, séparant les épines. On voit, sur la plupart des individus, les stries d'accroissement, plus marquées de distance en distance et formant ainsi de petites zones concentriques à peu près équidistantes. (1) de Verneuil. — Russia, p. 260, pl. XVI, fig. 6. Tschernyschew. —Loc. cit., p. 628, pl. XXXVI, fig. 4, 5 ; pl. LV, fig. 6. (2) Netschajew. — Die Fauna der Perm-kblagerungen vom Osten und vom Aeussersten Norden des Europaischen Russland, p. 31, pl. I, fig. 5, 7 ; pl. II, fig. 5-11. Méra. Com. géol, Nouv. série 61, 1911. Calcaires du Laos et du Tonkin 39 Les exemplaires laotiens de cette espèce peuvent être rapprochés de la variété ouralienne longue, dont la valve ventrale est très géniculée (1) ; mais c'est avec le type étroit du Permien russe (2) que les coquilles indochinoises montrent les plus étroites affinités. Les individus figurés par Netschajew paraissent indentiques à ceux du Laos. Une seconde variété de l'Oural, plus large, présentant un contour subcirculaire, n'a pas été retrouvée en Indochine. Une valve ventrale, ne différant aucunement de celles recueillies dans les calcaires de Ban-Bo par M. Magnin, a été découverte à Kham-keut par M. Dussault. Dans ces deux localités, très distantes, ce fossile provient vraisemblablement d'un niveau supérieur à l'horizon à Schwagérines, ce qui expliquerait les affinités marquées des exemplaires inclochinois de P. Konincki avec les coquilles du Permien russe ; les individus de cette espèce, caractérisés par un enroulement très accusé, par un contour allongé et étroit, représentant ainsi, aussi bien dans le Permien de l'Europe orientale que dans le Permien du Laos, la mutation la plus récente de cette forme. GROUPE DE PRODUCTUS CANCRINI de verneuil Produetus eaneriniformis tschernyschew Pl. III, fig. 6 a, b. Nous rapportons à cette espèce trois valves ventrales ; ces valves montrent une assez forte convexité, leur incurvation antéro-postérieure est à peu près égale à leur incurvation transverse. Deux d'entre elles sont aussi larges que longues ; la troisième est un peu plus allongée. Le crochet, déprimé, est forte¬ ment infléchi. La ligne cardinale est à peine inférieure à la plus grande largeur. La surface de ces coquilles est partiellement décapée; elle est couverte de tubercules assez gros, en petit nombre, disséminés irrégu¬ lièrement. On voit des ondulations concentriques, discontinues, peu élevées et larges. La striation longi¬ tudinale est presque entièrement effacée ; les tubulures filiformes, qui donnaient insertion aux épines, sont encore visibles sur certaines parties. C'est avec les individus figurés par Tschernyschew, des calcaires à Schwagérines de l'Oural, que les fossiles laotiens offrent la plus grande ressemblance. P. cancriniformis est une forme de l'horizon à Schwagerina princeps (3) et de l'Artinskien de l'Oural (4), il a été mentionné par Schellwien des calcaires à Fusulines alpins (5) et du Trogkofel (6). Diener a décrit cette espèce du Permien du pic de Chitichun (7) et des schistes à Produetus de Kumaon et de Gurhwal (8). Bogdanowitsch l'a découvert dans un calcaire à Brachiopodes de Gussass River, à l'Ouest des monts Kouen-lun, car c'est à cette espèce, d'après Diener, que paraissent devoir être rapportés les exemplaires de cette localité, dont Frech a fait P. tibeticus (9). (1) Tschernyschew. — Loc. cit., p. 621, pl. XXXIV, fig. 2, 3. Mém. Com. géol. XVI, n° 2. (2) Netschajew. — Loc. cit., p. 137, pl. III, fig. 7-10, 12. (3) Tschernyschew. — Loc. cit., p. 629, pl. LII, fig. 5, 6. Mém. Com. géol. XVI, n° 2. (4) Tschernyschew. — Allgemeine geologische Karte von Russland, Blatt, 39, Beschreibung des Central-Urals und des West abhanges. Mém. Com. géol., III. n° 4, p. 373, pl. VII, fig. 32, 33. (5) Schellwien. — Loc. cit., p. 22, pl. VIII, fig. 20, 21. (6) Schellwien. — Die Fauna der Trogkofelschichten in den karnischen Alpen und den Karawanken. p. 43, pl. IX, fig. 1-3. Abhand. der K. K. Geol. Reichsanstalt XVI. (7) Diener. — Himalciyan Fossils. The Permocarboniferous Fauna of Chitichun n° I, p. 25, pl. IV, fig. 6, 7. Pal. Ind. Ser. XV. (8) Diener. — Himalayan Fossils• The Permian Fossils of the Produetus shales of Kumaon and Gurhwal, p. 31, pl. I. fig. 7-10. Pal. Ind. Ser. XV. (9) Frech in E. Suess. — Beitraege zur Stratigraphie Central-Asiens, Denkschr. kais, Akad. d. Wiss. LXI, p. 454* 4° H. Mansuy. Calcaires à Productus GROUPE DE PRODUCTUS MEDUSA de koninck Productus pseudomedusa tschernyschew Pl. III, fig. 7- Coquille petite, à peu près aussi longue que large, géniculée à angle droit ; la région frontale, verticale, moins longue que la région umbonale. L'umbo de la valve ventrale est presque plan, ne se relève que très faiblement près du crochet ; celui-ci est petit, déprimé et ne dépasse pas la ligne cardinale. Cette espèce est dépourvue d'oreillettes. Sur la région umbonale de la valve ventrale, on observe des bourre¬ lets concentriques arrondis, saillants, assez étroits, séparés par des intervalles dont la largeur est un peu supérieure à la leur ; ces bourrelets sont aussi élevés près du crochet que plus antérieurement. De rares tubercules, assez gros, épaississent les bourrelets concentriques, de distance en distance. La partie verticale de la valve est ornée de côtes droites, subanguleuses, exactement parallèles et presque con- tiguës. La valve dorsale, plane dans la région umbonale, est couverte également, dans cette partie, de bourrelets d'accroissement, mais moins hauts, plus larges, plus irréguliers que ceux de la valve opposée, et montrant une striation longitudinale assez caractéristique. La moitié frontale de cette valve est détrui¬ te. Le plan formé par la région umbonale de la valve dorsale est oblique au plan de la même région de la valve ventrale ; il résulte de cette disposition que la plus grande profondeur de la coquille est située à hauteur de la géniculation. Notre individu s'écarte du type de l'espèce, décrit par Tschernyschew (i), dans la sculpture de la région umbonale, plus irrégulière et formée de cordons concentriques un peu plus gros. Ces légères dif¬ férences peuvent ne représenter qu'une anomalie individuelle. Nous ne nous croyons pas autorisé, par la constatation de modifications aussi faibles et n'ayant été reconnues que sur un seul individu, à affirmer que cet individu peut être considéré comme représentant une race ou une mutation de P. pseudomedusa. Horizon à Schwagérines de Kham-keut. GROUPE DE PRODUCTUS PUNCTATUS martin Productus punetatus martin PL III, fig. 8 a, b, c. Deux valves ventrales de P. punetatus ont été recueillies au Kham-mon. Ces valves ne diffèrent pas, dans leur forme générale, des individus provenant du Carboniférien inférieur d'Europe, mais s'en écartent par certaines particularités de l'ornementation et de la structure du test. Valves ventrales très convexes, de longueur et de largeur presque égales. Ligne cardinale un peu inférieure à la plus grande largeur. Oreillettes relativement peu développées, planes. Crochet large, épais, débordant faiblement la ligne cardinale, incurvé à tel point qu'il montre un commencement d'enroulement, son extrémité se trouvant dans le prolongement du plan des commissures des valves. Sinus large, profondé¬ ment creusé, ne disparaisssant qu'à une petite distance du crochet et occupant plus des deux tiers de la (i) Tschernyschew. — Die obercarbonischen Brcichiopoden des Ural und des Timan, p. 629, pl. XXXVI, fig. 6 ; pl. LU, fig. 8, 9. Mém. Com. géol., vol. XV. Calcaires du Laos et du Tonkin largeur de la valve, sur la moitié antérieure. Les bourrelets concentriques, à peu près équidistants, sont assez élevés, leur relief s'accuse latéralement; ils présentent Indisposition imbriquée ou scalariforme, caractéristique de l'espèce. Ces bourrelets sont séparés les uns des autres par une bande égale à la moitié de leur largeur et sur laquelle on n'observe que de Unes stries d'accroissement. La surface des bourrelets était couverte de nombreuses épines très ténues, dont les points d'insertion sont indiqués par de petits tubercules radiciformes allongés, dont les plus postérieurs, sur chaque bourrelet, sont les plus gros; la disposition de ces petits tubercules, en rangées obliques subparallèles, se reconnaît aisément. La rangée postérieure transversale, régulière, des tubercules, se montrant sur chaque bourrelet, chez les spécimens européens du Carboniférien inférieur, ainsi que l'a observé Davidson (i), ne se retrouve pas sur les deux exemplaires indochinois. L'extension verticale de P. punctatus est très grande; il se rencontre dans tous les niveaux du système carboniférien et persiste dans l'Artinskien. La distribution géographique de ce Brachiopode est presque universelle ; il a été signalé, depuis longtemps, par Davidson, de Koninck (2), Roemer (3), etc., du Viséen de l'Europe occidentale et de l'Eurepe centrale ; par de Verneuil, Tsciiërnyschew, etc., du Moscovien, de l'Ouralien et de l'Artinskien de Russie (4) ; par Schellyvien, de l'Ouralien des Alpes cantiques (5) ; des schistes kFenestelliclae du même âge, de Barus, au Cachemire, par Diener (6). Des « Upper Coal Measures » du Missouri et du Nebraska (7) ; enfin, du Permien ( ? ) de la Nouvelle-Galles du Sud (8). GROUPE DE PRODUCTUS LACINIATUS mac coy Produetus Iakovlevi tschernyschew mut. laosensis nov. mut. PL 111, fig. 9. La valve ventrale que nous rapportons à cette espèce est peu convexe, dépourvue de sinus, mais avec un méplat médian assez large; elle est plus large que longue: long. 13 nim-, larg. i8nim-, sa profondeur 11e dépasse pas 10 mm-, avec le maximum de la convexité au centre. La ligne cardinale s'étend sur toute la largeur. Crochet obtus, peu infléchi et dépassant légèrement la ligne cardinale. Pseudo¬ oreillettes assez grandes, planes sur presque toute leur étendue, non projetées latéralement. Les zones concentriques n'apparaissent qu'à une certaine distance du crochet ; ces zones sont étroites, un peu inégales ; on observe, sur chacune d'elles, d'assez gros tubercules allongés, tubuleux, répartis confusément, montrant, toutefois, une disposition en une, parfois en deux rangées irrégulières. Les zones antérieures sont séparées par un étroit intervalle dépourvu de tubercules et strié concentriquement. La structure de la surface de notre coquille présente une certaine analogie avec celle de P. Abichi Waagen et de P. serialis Waagen (9) ; les tubercules dont elle est couverte sont plus petits, plus serrés et disposés avec moins de régularité que le montrent ces espèces de la Salt-Range. Ses proportions, l'absence de sinus, la séparent nettement de ces deux formes du groupe des Jimbriati. (1) Davidson. -- Loc, cit., p. 172, pl. XLIV, fig. 9-16 Pal. Soc. of London. (2) de Koninck.. — Loc. cit., p. 196, pl. VIII, fig. 1 et 4, pl. IX, fig. 4 et 6 ; pl. X, fig. 2 ; pl. XII bis, fig. 3- de Koninck. — Monographie des fossiles carbonifères de Bleiberg, p. 30, pl. I, lig. 19. (3) Roemer. — Geologie von Oberschlesien, p. 60, pl. VII, lig. 2. (4) de Verneuil. — Loc. cit., p. 276, pl. XII, fig. 2. Krotow. — Mém. Com. géol. St. Pétersbourg, vol. VI,p. 406. Tschernyschew. — Ibid. Vol. III, N° 4, p. 373. Nikitin — Ibid. Vol. V, N° 5, p. 58. (5) Schellwien. — Die Fauna des Karnischen Fusulinenkalks. Palaeontographica, Bd. 39, p. 25, Taf. V. fig. 1. (6) Diener. — Himalayan Fossils. Anthracolithic Fossils of Kashmir and Spiti, p. 35, pl. II, fig. 11. Pal. Ind. Ser- XV. (7) Rollin Keyes.. - Paleontology of Missouri, Part II, p. 51, pl. XXXVII, fig 1. Missouri Geol. Survey.. (8) de Koninck. — Rech. sur les foss. paléojp de la Nouvelle-Galles du Sud, p. 48, pl. X, fig. 2. (9) Waagen. —- Loc, cit., p. 697, 700, pl. LXXIV, fig. i-8 ; pl. LXXV, fig. 1, 2. Pal- Ind. Ser. XIII. H. Mansuy. Calcaires à Productus Les dimensions de cet individu sont exactement celles de P. Iakovievi Tschern. (i), de l'horizon à Schwagérines de l'Oural; son mode d'ornementation est un peu différent. Sur les individus de l'Oural, les zones concentriques sont plus étroites, les tubercules, plus petits, sont disposés en rangées plus régulières ; la structure du test des exemplaires figurés par Tschernyschew est d'ailleurs assez variable, et le double arrangement des tubercules en zones transverses et en alignements, plus ou moins symétrique. En résumé, la somme des ressemblances entre l'individu du Kham-mon et le type de P. Iakovievi de l'Oural, l'emporte de beaucoup sur la somme des différences, celles-ci ne portant que sur de légères variations dans la sculpture du test, tandis qu'il y a identité dans la forme des coquilles européennes et extrême-orientales. GROUPE DE PRODUCTUS SCABRICULUS MARTIN Productus porreetus KUTORGA Pl. III, fig. 10. C'est avec réserve que nous rapportons à cette forme la région umbonale d'une valve ventrale, dont l'ornementation grossièrement réticulée est très comparable à celle qui caractérise les exemplaires de P. porreetus, figurés par Tschernyschew (2). Les costules rayonnantes sont grosses, arrondies, peu élevées, elles sont traversées par de larges ondulations concentriques, plus accusées latéralement. Les côtes, simples sur la région médiane, bifurquent sur les côtés. Ce fragment de valve, peu convexe, est parcouru par un sinus assez marqué. P. porreetus est une espèce de l'horizon à P. cora de l'Oural et de l'horizon à Schwagérines du Timan et de l'Oural. Kham-keut, horizon incertain. GROUPE DE PRODUCTUS HORRIDUS sowerby Productus timanieus stuckenberg Pl. III, fig. 11. Cet individu, connu par la valve ventrale, montre les proportions des exemplaires de l'Oural, mais sa taille est plus réduite. De plus, il présente une asymétrie assez accusée ; les bourrelets longitudinaux sont beaucoup plus gros et plus saillants sur l'un des côtés que sur l'autre. Cette valve, fortement géniculée, est creusée d'un sinus assez profond qui la parcourt entièrement. On ne voit pas la structure du test sur ce fossile décapé. En Indochine, cette forme provient de Kham-keut. Dans l'Ouralien de l'Oural et du Timan, P. tima¬ nieus appartient aux horizons à Pr. cora et à Schwag. princeps (3). (1) Tschernyschew. — Die obercarbonischen Brachiopoden des Ural und des Timan, p. 633, pl. LVI, fig. 17-19. Mém. Com. géol. vol. XVI. (2) Ibid. — p. 634, pl. XXXII, fig. 4,-pl. LV, fig. 1 ; pl. LVI, fig. 4; pl. LXII, fig. 2. (3) Ibid. — p. 638, pl. XXX, fig. 5 ; pl. LVII, fig. 1-6. Calcaires du Laos et du Tonkin 43 GROUPE DE PRODUCTUS GEINITZIANUS de koninck Produetus radula nov. sp. Pl. II, fig. 7. Valve ventrale dont la longueur et la largeur sont à peu près égales, à convexité assez forte, la plus grande profondeur au centre, et présentant une courbe antéro-postérieure régulière. Le milieu de la valve est déprimé, ce méplat occupe environ le tiers de la largeur totale ; la déclivité des côtés est plus pro¬ noncée que la déclivité antérieure. Le crochet, assez étroit, est très incurvé jusqu'à son extrémité, il déborde la ligne cardinale. La ligne cardinale, partiellement brisée, devait être un peu inférieure à la plus grande largeur de la valve, la plus grande largeur étant située vers le milieu de la longueur. La surface tout entière est couverte de tubercules elliptiques larges, assez saillants, très rapprochés, parfois con¬ fluents, disposés en quinconces avec la plus parfaite régularité. Le point d'insertion des épines est situé au centre des tubercules et la fracture produite par la rupture de l'épine est également elliptique. L'ornementation serrée de cette espèce la différencie nettement des Produetus couverts de tubercules, appartenant au groupe de P. Geinitgianus de Kon., nous citerons P. opuntia Waag., des « Cephaloda beds » du calcaire à Produetus supérieur de la Salt-Range (1 ) ; les proportions générales de cette forme sont très comparables à celles de P. radula nov. sp. ; sa ligne cardinale est plus longue, les tubercules qui en couvrent la surface sont beaucoup plus largement espacés. Un Produetus faisant partie de la faune des lits de phosphate de l'Idaho, attribués au Carboniférien su¬ périeur, P. montpelierensis Girty(2), est orné de tubercules encore plus rapprochés que chez P. radula nov. sp., et présentant un arrangement tout aussi régulier ; mais ces tubercules sont beaucoup plus petits, ont l'aspect de petites tubulures à direction un peu oblique à la surface des valves. Du niveau à Schwagérines de Kham-keut. GROUPE DE PRODUCTUS PLICATILIS sowerby Produetus cf. plieatilis sowerby Pl. III, fig. 12 a, b, c. Ce Brachiopode dont nous ne connaissons que la moitié umbonale des deux valves, paraît bien appartenir à une espèce du genre Produetus. Cette forme est entièrement dépourvue d'ornementation rayonnante, et, par ce caractère, si rarement observé chez les Productidés, peut être comparée à Produetus plieatilis Sow. (3). du Carboniférien inférieur d'Europe. La moitié umbonale de la valve dorsale, seule conservée, est à peu près deux fois plus large que longue, assez fortement concave ; cette valve s'incurvait vraisemblablement avec régularité dans les deux directions. La ligne cardinale n'est pas entière, mais l'in¬ flexion très oblique des bourrelets concentriques, sur les oreillettes, laisse supposer que les angles cardinaux (1) Waagen. — Loc. cit., p. 707, pl. LXXIX, fig. 1, 2, Pal. Ind. Ser. XIII. (2) Girty. — The Fauna of the Phosphate beds of the Park City formation in Idaho, Wyoming and Utah. Bull, of the United States Geol. Survey. 436, p. 30, pl. II, fig. 5. 6. (3) Davidson. — Loc. cit., p. 167, pl. XXXI, fig. 3-5. 44 H. Mansuy. Calcaires à Productus pouvaient être légèrement projetés. Les oreillettes, presque horizontales, sont peu distinctes. Le milieu de lavalve se relève en une faible ondulation assezlarge. Les bourrelets ou cordons concentriques sont assez élevés, arrondis, séparés par des sillons dont la largeur est égale à la leur ; ces cordons sont parallèles, parfois faiblement sinueux, surtout sur les côtés de la valve ; ils s'anastomosent assez rarement. Un second exemplaire de la même espèce ne montre que la région umbonale de la valve ventrale, dont l'ornementa¬ tion est identique à celle de la valve dorsale. Le crochet est très bas et très large, paraît aplati, il dépasse à peine la ligne cardinale. Le sinus, large et peu profond antérieurement, se continue jusqu'au crochet dont l'extrémité est bifide par suite de cette particularité. Sur cette valve, on voit des tubercules circulaires, assez gros, disséminés en petit nombre sur toute la surface. Pr. plicatilis a été signalé au Sse-tchuan, mais dans le Carboniférien inférieur (i). Ce Productus se trouve à Kham-keut, au Kham-mon, et dans les calcaires ouraliens de la région de Van-yên, au Tonkin. ESPÈCES NOUVELLES ABERRANTES Productus sealaris nov. sp. PL III, fig. 13 a, b, c. Ce Productus est connu par sa valve ventrale presque entière et par un fragment de la valve dorsale. La valve ventrale est géniculée à angle droit, à peu près au milieu de sa longueur, la moitié umbonale se réunissant à la moitié frontale par une courbe régulière. La largeur de cette espèce pouvait dépasser un peu sa longueur. La ligne cardinale est légèrement inférieure, presque égale à la largeur totale. Cro¬ chet très déprimé, s'élevant à peine au-dessus des oreillettes et ne dépassant pas la ligne cardinale. Le sinus, large et profond, n'apparaît qu'à une certaine distance du crochet mais se creuse rapidement, il est plus profond à hauteur de la géniculation qu'à son extrémité marginale. La sculpture de ce Productus est très spéciale, des plus caractéristiques. Sur la région umbonale, les plissements concentriques, très apparents latéralement, serrés, réguliers, vont en s'atténuant jusqu'au sinus, près duquel ils disparaissent presque complètement et sont remplacés par de gros tubercules allongés, de dimensions assez variables, disposés assez grossièrement en quinconces ; sur les côtés de la région umbonale, couverts de plissements concentriques, les tubercules sont absents. Les tubercules voisins du crochet sont très petits et peu élevés. La région frontale est divisée en zones concentriques larges, parfaitement régulières, étagées, scalarifor- mes, chaque zone se trouvant légèrement en retrait de celle qui lui fait suite. Sur le faible méplat horizontal situé du côté postérieur de ces zones et résultant de cette disposition, des tubercules encore plus gros que ceux qui couvrent la partie umbonale de la valve se sont développés, ils émettent un, parfois deux prolongements tubuleux occupant toute la largeur des zones. Les zones concentriques que l'on observe sur le fragment de la valve dorsale rapportée à la même espèce, sont plus étroites et d'un moindre relief que celles de la valve ventrale ; leur largeur n'est pas toujours subordonnée à leur situation sur une partie déterminée de la valve, les zones de la région médiane étant les plus larges, tandis que les zones périphériques sont aussi étroites que celles situées sur l'umbo. La valve dorsale pouvait être à peu près plane sur toute son étendue, excepté près du bord ventral, où elle devait montrer une géniculation probablement aussi accusée que celle de la valve ventrale. (1) Frech. — Untercarbon-Brachiopoden aus dem Siïden von S^-Tschwan. China, vol. V, p. 85, pl. XII, fig. 4 pl. XIX, fig. 6, a, b. Calcaires du Laos et du Torikin 45 Si cette forme présente de réelles analogies, dans son ornementation, avec certains Productus à test tuberculeux dont la surface est également divisée en zones annulaires plus ou moins apparentes, tels que P. pustulosus Phillips et P. scabriculus Martin, elle ne peut être placée dans le même groupe que ces espèces dont la morphologie est bien différente, aucune d'elles ne montrant une véritable géniculation, surtout aussi accusée que celle de notre coquille. On observe, d'ailleurs, un écart encore plus marqué entre ces espèces et la nôtre, dans les caractères de la région umbonale de la valve ventrale, presque plane, avec un crochet déprimé d'un relief extrêmement faible chez l'individu laotien ; fortement gibbeuse, au contraire, avec le crochet très incurvé et saillant, chez les formes précitées. La valve dorsale ne diffère pas, par sa sculpture, de la valve opposée ; la laible concavité de la région umbonale de cette valve paraît se rapporter exactement à la convexité de la valve ventrale, l'intervalle entre les deux valves se trouve ainsi très réduit. Ce Brachiopode a été recueilli au Kham-mon et au Tonkin. Productus aeutaupitus nov. sp. Pl. IV, fig. 3. Coquille peu épaisse, présentant un contour subrectangulaire, et dont les deux valves sont géniculées à angle droit. La plus grande largeur à la ligne cardinale. On ne voit, de la valve dorsale, sur l'unique échantillon découvert, qu'une petite partie de la face interne de la moitié antérieure, ce qui suffit à mon¬ trer qu'elle est infléchie au même degré que la valve ventrale. La région umbonale de la valve ventrale est peu convexe, très surbaissée. Le crochet, peu incurvé, dépasse la ligne cardinale. Les oreillettes sont grandes, planes, projetées latéralement en angles aigus. Le sinus, assez profond mais étroit, apparaît à peu près vers le milieu de la région umbonale. L'ornementation transverse, limitée à la moitié postérieure de la valve, se compose de bourrelets étroits, irréguliers, rapproches, légèrement sinueux et d'un reliel variable, mais toujours beaucoup plus accusé que celui des costules rayonnantes ; celles-ci persistent seules sur la moitié antérieure, les plus voisines de la ligne médiane sont un peu obliques en dedans. L'accentuation du relief de l'ornementation transverse, rendant peu apparents les plissements radiai— res, moins élevés, donne à cette espèce un faciès très particulier ; la région umbonale n'est pas réticulée et sa sculpture ne montre pas la régularité que l'on observe chez P. semireticulatus, par exemple. Ouralien à Schwagérines de Kham-keut. Productus funiculatus nov. ap. PL IV, fig. 4 a, b, c. Trois valves ventrales, ainsi qu'une valve dorsale, incomplètes, représentent cette espèce, qui, à notre connaissance, ne peut être comparée utilement à aucun autre Productus connu, à ornementation réticulée, autant par ses caractères morphologiques que par ses caractères sculpturaux. Valve ventrale géniculée à angle droit, de longueur et de largeur à peu près égales. La plus grande largeur à la ligne cardinale. Région umbonale très faiblement convexe. Région frontale verticale. Le sinus apparaît très près du crochet, il est peu profond et montre, sur l'un des individus, cette curieuse parti¬ cularité d'être plus creusé sur la moitié umbonale que sur la moitié antérieure ; sur un autre exemplaire, il n'est plus représenté que par un méplat sur la région frontale. Le relief de l'ornementation transverse de ces coquilles est beaucoup plus accusé que celui de l'ornementation radiaire. Les bourrelets ou cordons concentriques sont gros, arrondis, élevés, parfois légèrement sinueux et s'épaississent de distance en distan¬ ce; de gros tubercules, peu nombreux, se sont développés sur ces bourrelets, ces tubercules sont allongés et s'étendent sur deux ou trois bourrelets contigus. Les bourrelets apparaissent encore sur la moitié frontale; dans cette partie, ils sont moins saillants, s'effacent même près du bord. L'ornementation rayonnante se réduit à une fine striation peu apparente, visible seulement sur les cordons concentriques et s'elfaçant dans les sillons qui les séparent. Cette espèce provient des calcaires de Muong-thé, 46 H. Mansuy. Calcaires à Productus Productus eoneinnus nov. sp. PI. IV, fig. 2. Uue valve ventrale, dont il ne subsiste plus que la région umbonale, montre une sculpture radiaire et transverse très spéciale, bien différente de l'ornementation que l'on observe ordinairement sur les Produc ¬ tus à région apicale cancellée, du groupe de P. semireticulatus, par exemple. Cette valve est peu convexe; les côtés sont assez fortement déprimés. Le crochet est large, saillant et dépasse la ligne cardinale. Les oreillettes ainsi que le pourtour de la valve ne sont pas visibles. La sculp¬ ture transverse consiste en bourrelets arrondis surbaissés, légèrement sinueux et de largeur inégale, dont le relief augmente latéralement ; au centre de la valve ils ont une direction rectiligne sur une longueur à peu près égale au tiers de la largeur totale ; ces bourrelets sont séparés par un étroit sillon. Les costules radiaires sont très ténues, filiformes, équidistantes ; elles sont moins élevées que les bourrelets concen¬ triques qu'elles traversent en demeurant très apparentes ; elles sont également bien visibles dans les sil¬ lons transverses, on les voit onduler en passant d'une bourrelet à l'autre, les ondulations qu'elles décri¬ vent sont particulièrement accusées sur les côtés. Cette disposition, ainsi que l'irrégularité des bourrelets concentriques, rappellent l'ornementation de P. plicatilis Sow. (2), du Carboniférien inférieur d'Europe, mais chez cette espèce les bourrelets ne s'étendent pas aussi loin antérieurement que sur la valve décrite ici. Par sa sculpture, cette forme montre quelques affinités avec Pr. volgensis Stuck., du Carboniférien supérieur de Samara (3), mais l'ornementation de l'espèce russe est plus grossière. Horizon à Schwagérines de Kham-keut. Ce Productidae, dont l'attribution générique reste incertaine, n'est représenté que par la région umbo¬ nale d'une valve ventrale (?). Cette valve, peu convexe, est géniculée, une partie de la moitié frontale conservée rencontrant à angle droit la région umbonale. L'ornementation réticulée montre un relief égal dans les deux directions. Les côtes rayonnantes sont fréquemment dichotomes, à toutes les hauteurs. Les bourrelets concentriques sont réguliers ; l'entrecroisement des bourrelets transverses et des côtes rayonnantes, de développement à peu près égal, donne au test un aspect noduleux caractéristique. Cette espèce, découverte à Kham-keut, est trop imparfaitement connue pour recevoir une détermi¬ nation. (1) Toutes les figures intercalées dans le texte ont été exécutées par un habile dessinateur annamite, Nguyên-dinh-Chi. (2) Sowerby. — Loc. cit., pl. 459, fig. 2. Davidson — Loc. cit., p. 176, pl. XXXI, fig. 3-5. (3) Stuckenberg. — Die Fauna der obercarbonischen, Suite des Wolgadurchbruch.es bei Samara, p. 133. pl. XI, fig. 2. Mém. Com. géol. Nouv. série. Livr. 23. Fig. 1. — Productus concinnus n. sp., X 2. Kham-keut (I). Produetus ? PL IV, fig. 1. Calcaires du Laos et du Tonkin 47 Sous-genre Probostidellâ oehlert Proboseidella Kutorgae TSCHERNYSCHEW Pl. IV. fig. 10, a, b. Deux individus de cette espèce, dont l'un montre la valve ventrale et le second la valve dorsale. Valve ventrale peu convexe et géniculée, presque à angle droit. Ligne cardinale égale à la plus grande largeur. Région umbonale peu convexe avec le maximum de profondeur au tiers postérieur environ. Le crochet est nettement séparé des côtés de la valve. Les oreillettes, en partie brisées, sont planes ; elles se réunissaient aux expansions marginales latérales. La moitié frontale, verticale, n'est plus que très im¬ parfaitement représentée, et il ne subsiste aucune partie de l'expansion frontale tubuleuse, caractéristique du genre. Les expansions latérales sont aussi larges que chez les individus de l'Oural. L'ornementation, sur la région umbonale, se compose de bourrelets concentriques élevés, réguliers, traversés par des côtes rayonnantes d'un moindre relief. Sur la région frontale, on ne voit plus que les côtes rayonnantes, légèrement infléchies en dedans sur la ligne médiane. Aucune dé¬ pression ou sinus ne s'observe dans la partie conservée. La valve dorsale est assez fortement concave ; cette espèce est remarquable par sa très faible épais¬ seur. Les oreillettes sont peut-être un peu moins nettement détachées du reste de la surface que celles de la valve opposée. Une portion assez considérable de la région frontale est conservée (cette partie n'a pas été figurée), elle s'infléchit en arrière, de plus en plus, jusqu'à former, avec le plan passant par la base de la région umbonale, un angle d'environ 45°. Au sinus peu accusé de la valve ventrale, correspond, sur la moitié frontale de la valve dorsale, une ondulation large et peu élevée. Les régions frontales des deux valves sont en contact, ne laissent entre elles aucun intervalle, ce que montre bien un fragment de la valve ventrale encore adhérent à la valve dorsale que nous décrivons. Les côtés sont très infléchis en arrière et se réunissent aux oreillettes. La sculpture de la région umbonale reproduit celle de la valve ventrale ; il en est de même pour la région frontale. La tubulure antérieure n'est pas conservée. Le groupe des Proboseidella auquel appartient P. Kutorgae Tsch., est composé de formes qui diffèrent grandement de P. proboscidea de Vern., espèce type de ce sous-genre, par le développement presque égal des deux valves ; la valve dorsale de P. proboscidea étant operculiforme et beaucoup plus petite que la valve ventrale. Ces deux individus du Kham-mon sont identiques aux coquilles de l'horizon à Schwagérines de l'Oural, décrites et figurées par Tschernyschew ('), autant que leur état fragmentaire permet de le recon¬ naître. Proboseidella avellana nov. sp. Pl. IV, fig. 11, a, b. Un individu de petite taille, vu par la valve ventrale. Cette valve est très renflée, piriforme : longueur 7mm., largeur 4mm- ; la plus grande largeur au tiers antérieur. La région umbonale se rétrécit rapidement. Le crochet est très saillant et fortement incurvé. La longueur de la ligne cardinale devait être très courte. Fig. 2. — Proboseidella Kutorgae Tsch. g. n. Kham-keut (1) Tschernyschew. — Loc. cit., p- 643, pl. XXXI, fig. 2, 3; pl. LIX, fig. 1-3. 48 H. Mansuy. Calcaires à Productus Surface couverte de tubercules assez gros et assez nombreux. La partie marginale de la valve, sur tout le pourtour du bord palléal, se retrousse sur une grande largeur, à peu près égale à la moitié de la largeur de la valve, puis s'infléchit ensuite à angle droit et prend une direction verticale ; au front, cette marge présente une inclinaison assez accusée et se réunit à la partie convexe de la valve par une courbe adoucie, tandis que latéralement le bord se relève, il en résulte que, sur les côtés, l'expansion marginale est con¬ cave. L'inflexion verticale de l'expansion marginale, bien apparente sur l'un des côtés, ne s'observe que chez les Productidés appartenant au genre Proboscidella, dans lequel nous plaçons cette espèce. Kham-keut, probablement de l'horizon à Schwagérines. Sous-genre Marginifera. waagen Marginifepa involuta tschernyschew Pl. IV, fig. 6 a, b, c. Les calcaires du Kham-mon ont donné trois valves ventrales de cette espèce. L'une d'elles, très mutilée, découvre une partie de la valve dorsale, ce qui permet de reconnaître que les valves, chez cette forme, sont contiguës dans la région frontale, et ne sont séparées que par un très faible intervalle dans la région umbonale ; la cavité viscérale de ces Brachiopodes était très réduite. Ces valves montrent une géniculation brusque, à angle droit. La région frontale est au moins deux fois plus longue que la région umbonale. Les oreillettes sont détruites chez nos trois exemplaires. La région frontale est peu convexe, et les courbes qu'elle décrit longitudinalement et transversalement sont presque égales. Le sinus se réduit à une très légère dépression apparaissant à hauteur de la géniculation et ne s'approfondissant pas en approchant du bord frontal. Les côtés de la région frontale s'incurvent fortement en arrière en décrivant une courbe régulière. L'ornementation rayonnante consiste en costules basses, arrondies, rarement dichotomes ; sur la région umbonale, on voit des bourrelets, ou plutôt des ondulations concentriques, assez régulières et aussi apparentes au milieu de la valve que sur les côtés. Les individus du Kham-mon, décrits ici, ne diffèrent aucunement de ceux de l'Ouralien russe. Dans les monts Oural et Timan, M. involuta se rencontre dans les trois horizons des calcaires ouraliens (i). Marginifera gibbosa nov. sp. Pl. IV. fig. 7 a, b, c. Cette espèce se différencie des formes similaires du même genre, de l'Ouralien de l'Oural, par son contour allongé et étroit, et par la situation de la ligne cardinale qui, par suite de l'inflexion extrêmement accusée de la région umbonale de la valve ventrale, se trouve presque sur le même plan que le bord frontal. Le caractère le plus frappant de ces coquilles est constitué par la trè§ forte gibbosité de la grande valve. La région umbonale, verticale, ne montre qu'une convexité très légère, cette partie se réunit à la région frontale par une courbe brusque ; la région frontale s'incurve ensuite plus doucement, dans sa moitié postérieure, puis se termine verticalement jusqu'au bord. Le sinus est de profondeur assez variable, subanguleux, et non délimité latéralement. Les petites côtes nombreuses sont semblables à celles de M. involuta. Sur l'umbo, on ne voit que de très légères ondulations transverses, à peine apparentes. (i) Tschernyschew. — Loc. cit., p. 645, pl. XXXVI, fig. 7, 9, 13 ; pl. LVIII, fig. 4-6. Calcaires du Laos et du Tonkin 49 La valve dorsale, dans sa partie viscérale, ne montre qu'une très faible dépression ; les expansions latérales et antérieures de cette valve sont aussi développées que les parties correspondantes de la valve ventrale. Cette torme s'écarte de M. involuta Tsgh., par ses proportions générales, elle est plus étroite et encore plus géniculée que l'espèce russe ; ses oreillettes sont situées plus bas, ce qui est dû à la longueur relativement considérable de la région umbonale, de laquelle il résulte que la géniculation est plus antérieure que chez l'espèce précitée. La forme générale de M. hdydenensis Girty, de l'Ouralien du Colorado (i), rapproche cette espèce de M. gibbosa nov. sp., mais les coquilles figurées par Girty sont moins longues, leur région umbonale est moins haute. Du Kham-mon, dans les calcaires à Schw. princeps. Marginifera (?) depressa nov, sp. Pl. IV, fig. 9. Une valve ventrale, très transverse — long. 15mm., larg. 26mm- —, peu convexe, sa profondeur n'excédant pas 6mm.. La plus grande largeur à la ligne cardinale. Le milieu de cette valve présente un méplat assez large. Les oreillettes, assez nettement détachées, sont séparées de la surlace par un rang de gros tubercules, ce qui laisse supposer que cette espèce appartient au genre Marglnifera. On n'observe aucune trace d'ornementation radiaire. La surface est parsemée de tubercules très irrégulièrement dissé¬ minés, elle est entièrement couverte de lins ridements légèrement sinueux. Ce Prod.uctid.ae est remarquable par sa grande largeur et par sa forme très surbaissée. Kham-kheut, niveau à Schwagérines. SOUS-FAMILLE DES CHONETINAE waagen Genre Chonetes fischer v. waldh. GROUPE DE CHONETES CARBONIFERA keyserling Chonetes variolata d'orbigny (non de koninck, non moeller) PL IV, fig. 12. Cette élégante espèce présente un contour semi-elliptique transverse ; la longueur de l'unique valve ventrale recueillie égale exactement la moitié de la largeur. La longueur de la ligne caidinale est à peine inférieure à la plus grande largeur de la valve, il en resuite que les angles cardinaux sont legèiement obtus, presque droits. L'incurvation du bord palleal est reguliere ; les boids lateiaux se reunissent insen¬ siblement au bord frontal. Crochet large, peu élevé et peu incurve, ne dépassant pas la ligne cardinale. (l) Girty. — The Carbonijerous Formations and Fauna of Colorado, p. 380, pl. V, lig. 9-11. United States Geol. Survey. 1903. 5o H. Mansuy. Calcaires à Productus Cette valve est faiblement convexe, les parties latérales, clans leur moitié postérieure, sont déprimées et la surface de la valve est un peu concave sur les côtés, la concavité est particulièrement marquée au voisinage des angles cardinaux; cette dépression s'étend le long de la ligne cardinale jusqu'aux côtés du crochet. Longitudinalement, la courbe est régulière, la plus grande profondeur étant située au centre delà valve et le côté antérieur et le côté postérieur ayant le même degré d'inclinaison. Un sinus large et peu profond occupe toute la longueur de la valve, il reste aussi apparent sur le crochet qu'à son extrémité frontale. On ne voit pas trace des épines qui pouvaient se développer sur le bord cardinal. Le test est finement costulé ; les costules, au nombre de six par millimètre, sont couvertes de petits tubercules un peu allongés, très rapprochés les uns des autres; elles revêtent ainsi une apparence noduleuse. La valve ventrale décrite ci-dessus est identique à celle de l'individu cle la même espèce de l'Oura- lien supérieur de l'Oural, horizon à Schwagerina princeps, dont Tschernyschew a donné la figure OU. C. Moelleri Tschern. (2), du même horizon que C. variolatci, est très voisin de ce dernier dans ses propor¬ tions, ses costules sont plus grosses. Nous citerons également C. Vishnu Salter, du Permien de Kumaon et de Gurhwal, dans l'Himalaya (3), forme que Waagen tendait à réunir à C. compressa Waag., du calcaire à Productus moyen de la Salt-Range (U, et qui paraît devoir se placer dans le même groupe que C. vario- lata par sa forme et par la structure du test. Waagen était enclin à considérer certains Chonetes bilobés du Carboniférien inférieur, tels que C. sarcinulata Schl., ou l'espèce russe rapportée improprement à C. sarcinulata dans « Russia » (5), comme les formes ancestrales cle C. Vishnu. Diener, par contre, estime que C. Vishnu est une espèce bien différenciée et sans filiation avec les formes précitées. Quoi qu'il en soit, une révision de tous les Chonetes carbonifériens paraît nécessaire ; l'examen comparatif de ces Bra- chiopodes devra porter tout autant sur les caractères fournis par la structure du test que sur les caractères morphologiques. C. Vishnu est couvert de costules plus grosses que C. vciriolata, le sinus de l'espèce himalayenne est profond et sa bilobation très accusée. L'incurvation longitudinale de la valve ventrale n'est pas symétrique, la plus grande profondeur s'observe près du crochet et l'inclinaison antérieure de la valve forme un plan oblique. C. latesinuata Schellw (6), des calcaires à Fusulines des Alpes carniques, est très comparable à C. variolata dans ses proportions générales, mais son sinus est beaucoup plus large, très dilaté antérieurement. C. lobata Schellw. (7), de la même formation, s'écarte de l'espèce russe par la présence d'un plissement dans le sinus, d'ailleurs presque aussi large que celui de l'espèce précédente. Calcaires à Schw. princeps de Kham-keut. (1) Tschernyschew. — Loc. cit., p. 597, pl. XXVII, fîg. 9-11. Mém. Com. géol. Vol. XVI. (2) Ibid. p. 601, pl. XXVII, fig. 3. (3) Diener. — Himalayan Fossils. The Permian Fossils of the Productus shales of Kumaon and Gurhwal, p. 14, pl. V, fig. 9. Pal. Ind. Ser. XV. (4) Vaagen. — Loc. cit., p. 630, fig. 17 Pal. Ind. Ser. XIII. (5) Murchison, de Verneuil et de Keyserling. — Géologie de la Russie d'Europe et des montagnes de l'Oural, p. 242, pl. XV, fîg, 10. (6) Schellwien. — Die Fauna des karnischen Fusulinenkalks, pl. I, fig. 4-7. Palaeontographica. XXXIX. (7) IbU- P- 29, pl. I, fig. 1-3. Calcaire du Laos et du Tonkin 51 FAMILLE DES STROPHOMENIDAE king SOUS-FAMILLE DES ORTHOTHETINAE waagen Genre Meekella white et saint-john Meekella striatocostata cox. Pl. IV, fig. 13. Deux valves ventrales incomplètes, assez fortement convexes, à contour subtriangulaire, dont le crochet, large et assez aigu, occupe presque toute la région umbonale ; cette partie de la valve est déprimée. Les côtes, qui pouvaient être au nombre de douze, n'apparaissent que sur la moitié antérieure, leur relief s'accuse rapidement ; ces côtes sont élevées, anguleuses, séparées par de larges intervalles, elles s'espacent de plus en plus, du milieu des valves à la troisième côte latérale, puis celle-ci n'est plus séparée de la côte suivante que par un intervalle plus réduit. La dernière côte est obsolète. Toute la surface est couverte par une très fine striation rayonnante. Cette espèce, recueillie avec Spirifer Fritschi Schell., provient d'un niveau autre et probablement moins récent que celui qui a donné la plupart des fossiles étudiés dans le présent travail. Meekella striatocostata a été découvert à Kham-keut, au Kham-môn, par M. Dussault, et dans la région de Van-yên, au Tonkin, par M. Deprat. Les exemplaires iudochinois montrent les proportions des individus de l'Oural. En Russie, M. striatocostata est une espèce des horizons à Omphalotrochus et à P. cor a (1). Meekella eximia eichwald Pl. IV, fig. 14. Ce Strophomenidae paraît représenté, dans les calcaires de Kham-keut, par une petite valve ventrale incomplète. Cette valve, dont le contour est subtriangulaire, est caractérisée par un crochet obtus, large et déprimé, brusquement incurvé. Les côtes, arrondies, épaisses, ne disparaissent que sur le tiers poste- rieur de la valve ; les intervalles ont une section transverse arrondie en arc de cercle. La striation longi¬ tudinale est relativement peu serrée. Les côtes, sur cet individu, paraissent un peu plus espacées que sur les exemplaires russes (2), mais on peut voir, dans cette légère différence, une simple variation individuelle. (1) Tschernyschew. — Loc. cit., p. 582, pl. XXIV, fig. 7, 8 ; pl. XXVI, fig. 4 ; pl. LI, fig. 3. (2) ibid. - P. 582, pl. xxiv, fig. 5 ; pl. 11, fig. 13- Centre de Documentatio SUr l'Asie du SuddEst et le ^ Monde Indonésien EPHE VIe Section BlBUOTHEQUc 52 H. Mansuy. Calcaires à Productus FAMILLE DES ORTHIDAE woodward Genre Orthis dalman Orthis (Sehizophoria) supraearboniea tschernyschew Pl. IV, fig. 15, a-f. Coquille peu épaisse, présentant un contour subelliptique transverse, La ligne cardinale égale la moitié, environ, de la largeur totale ; elle se réunit au bord palléal par une courbe insensible. Les deux valves sont à peu près de même épaisseur, mais le maximum de profondeur de la valve ventrale est situé sur le tiers postérieur, tandis qu'il est encore plus rapproché du crochet chez la valve dorsale. Les crochets montrent un développement presque égal. En raison de la faible épaisseur de cette espèce, les aréas (imparfaitement visibles) sont peu élevées. Le sinus se réduit à une légère ondulation dépassant un peu la moitié de la longueur de la valve ventrale ; le bourrelet est encore moins apparent qne le sinus. Bord palléal légèrement oblique, sinueux latéralement et présentant, dans la partie frontale, une faible ondula¬ tion correspondant au sinus et au bourrelet. Les fines costules rayonnantes sont subanguleuses, celles qui s'étendent jusqu'au crochet sont séparées par des costules intercalaires au nombre de deux à cinq, dans chaque intervalle. O.janiceps WAAG.(i),du calcaire à Productus moyen delà Salt-Range,est comparable à O.supracar- bonica par son contour et par son faible plissement médian, mais la forme indienne est plus épaisse, ses crochets sont fortement infléchis. Dansl'Oural, O. (Sehizophoria) supracarbonica Tsch., appartient àl'horizon à Schwagérines (2). En Indochine ce Brachiopode aété recueilli à Kham-keut, auKham-mon, et dans les calcaires deMuong-thé, au Tonkin. Orthis (Sehizophoria) Miehelini léveillé mut. orientalis nov. mut Pl. IV, fig. 16 a, b, c. Coquille à contour suborbiculaire, peu épaisse. Ligne cardinale courte, égale à la moitié de la largeur totale. Valve ventrale plus épaisse que la valve dorsale dans la région umbonale, moins épaisse dans sa moitié frontale, la plus grande profondeur étant située au quart postérieur environ. Crochet étroit, petit, assez saillant, peu incurvé et ne dépassant pas la ligne cardinale. Aréa ventrale relativement peu élevée. Transversalement, la valve ventrale décrit une courbe très surbaissée ; le centre est plan sur les trois quarts de la largeur. Sur la ligne médiane, on observe un bourrelet ou plutôt un léger plissement subangu¬ leux, commençant non loin du crochet. La valve dorsale présente une courbe plus régulière que la valve ventrale dans les deux directions. Le centre, sur toute la longueur, est légèrement concave, mais ne se creuse pas en un véritable sinus. L'apex est petit, peut-être un peu plus infléchi que le crochet de la valve (1) Waagen.— Loc. cit., p. 570, pl. LV1, fig. 9. (2) Tschernyschew. — Loc. cit., p. 593, pl. LXII1, fig. 7, 8. Calcaires du Laos et du Tonkin 53 ventrale. L aréa dorsale, cachée par la gangue, est très réduite. Les costules rayonnantes qui couvrent toute la surface des deux valves sont basses, arrondies surbaissées ; on en compte quatre par millimètre, leur nombre augmente a diverses hauteurs, par intercalation ou par bifurcation. Chaque costule, de distan¬ ce en distance, mais à intervalles inégaux, est comme imbriquée légèrement, ces faibles aspérités pou¬ vaient se prolonger en épines ; c'est exactement le mode d'ornementation des individus enropéens de cette espèce. Le bord frontal de l'individu étudié ici est détruit. La coquille du Kham-mon ne diffère des spécimens européens de O. Michelini (i) que par la présen¬ ce d'un léger plissement médian sur la valve ventrale ; nous proposons de donner à cette variété nouvelle le nom de var. orientalis. Cette espèce est abondante dans le Carboniférien inférieur d'Europe ; elle a été signalée par de Verneuil, de Cosatchi Datchi et d'autres localités de l'Oural. O. Michelini persiste jusqu'à l'Ouralien, auquel doivent appartenir les exemplaires décrits par de Verneuil (2), ainsi que la co¬ quille des calcaires à Productus laotiens qui fait l'objet de cette description. Waagen a donné le nom de O. corallina (3) à une forme très voisine de O. Michelini, provenant du calcaire à Productus moyen de la Salt-Range ; cette forme s'écarte surtout de O. Michelini par sa plus grande épaisseur. O. corallina représente peut-être une race de O. Michelini. Genre Ellteletes fischer v. waldii. Enteletes mirabilis nov. sp. Pl. IV, fig. 17 a, b, c. Coquille épaisse, présentant un contour subelliptique transverse; dimensions: longueur 33m ., lar¬ geur 4omm., épaisseur 2Ômm. Valve ventrale faiblement convexe, dont la plus grande épaisseur s'observe près du crochet. Cette valve est déprimée longitudinalement dans la partie médiane ; un bourrelet large, bas et arrondi, occupe le milieu de cette dépression et s'étend sur presque toute la longueur. Les côtés sont largement onduleux et assez fortement relevés par la projection des parties correspondantes de le valve dorsale pour dépasser en hauteur le bourrelet médian, sur la moitié antérieure de la valve. Le crochet est brisé ; d'après la direc¬ tion rectiligne de la partie restante de la région umbonale, on peut conjecturer que le crochet était érigé, saillant, ou ne montrait qu'une inflexion peu accusée ; l'aréa ventrale, également disparue, devait être ainsi assez haute. Valve dorsale très profonde, à côtés fortement déclives, décrivant une courbe antéro-postérieure régulière. Le crochet est large, peu élevé et très incurvé. On ne voit plus trace de l'aréa dorsale. Sinus médian assez profond et large, ne disparaissant qu a une petite distance du ciochet , le sinus est limité latéralement par deux ondulations épaisses et saillantes qui font suite, sur la valve dorsale, aux dépressions situées de chaque côté du bourrelet sur la valve ventrale. Les flancs sont sinueux, de même que ceux de la valve opposée. La surface est couverte de fines stries radiaires, au nombre de six par millimètre. Le bord palléal est largement onduleux au front. (1) Leveillè. — Mém. de la Soc. géol., ire série. Vol, II, p. 39, pl. II, fig, 14_ 1 7• Davidson.—Loc. cit., p. 132, pl, XXX, fig, 6-12. (2) de Verneuil. — Loc. cit., T. II, p. 185, pl. XII, fig.7 ; pl. XIII. fig'. 1. (3) Waagen. — Loc. cit., p. 572, pl. LVI, fig. 1. 54 H. Mansuy. Calcaires à Productus Cette espèce doit être placée dans la première section des dorsosinuati des Enteletinae et dans le groupe dont Enteletes ferrugineus Waagen constitue l'espèce type. Ces divisions, fort judicieusement établies par Waagen (i), séparent les Enteletes à valve ventrale peu convexe, dont le crochet est saillant, érigé, espèces présentant une large dépression médiane sur les deux valves, des formes pentaméroïdes du même genre, à côtes radiaires régulières, graduellement décroissantes latéralement, dont les deux valves sont convexes et les crochets incurvés ; celles-ci constituent le second groupe des dorsosinuati : enfin, d'un troisième groupe, ou groupe de E. hemiplicatus Hall, sp., qui renferme des coquilles orthisiformes, relativement peu épaisses et couvertes de plissements peu marqués. Notre espèce diffère de E. latesinucitus Waag. (2), du calcaire à Productus moyen de la Salt-Range, la seule espèce de cette formation qui lui soit comparable utilement, par la moindre largeur du bourrelet et du sinus médians, et surtout par la convexité beaucoup plus faible de la valve ventrale. E. Suessi Schellw. (3), des calcaires à Fusulines alpins, est caractérisé par une valve dorsale creusée d'un sinus qui occupe le tiers, au moins, de la largeur de la coquille. Nous ne connaissons pas la valve ventrale de cette espèce. E. Suessi s'écarte de E. mirabilis nov. sp. à peu près au même degré que E. latesinuatus. Niveau à Schw.princeps de Kham-keut,au K,ham-mon. Enteletes intermedius nov. sp. Pl. IV, fig. 18 a-f. Le contour de cette espèce est subpentagonal transverse. La valve dorsale est beaucoup plus profon¬ de que la valve ventrale. Les crochets, dont l'un est brisé, pouvaient être à peu près égaux. Aréas non dégagées. Valve ventrale peu convexe, le maximum de convexité près du crochet. Sinus large, s'étendant sur toute la longueur, à section triangulaire et se creusant profondément antérieurement, il se termine en une languette aiguë, assez relevée. De chaque côté, existent deux légères ondulations, alternant avec celles de la valve opposée. La valve dorsale, gibbeuse, est presque deux fois plus profonde que la valve ventrale ; le sinus est triangulaire et se continue jusqu'au crochet. On compte cinq stries filiformes par millimètre. Les plissements des valves de cette espèce la rapprochent de E. sublaevis Waag. (4), du calcaire à Productus moyen de la Salt-Range, mais cette forme est moins transverse et bien moins inéquivalve ; ses plissements latéraux sont plus gros. Les affinités de E. intermédius nov. sp. avec E. Kayseri Waag., du Trogkofel, delà Salt-Range et du Carboniférien de Lo-ping, au Kouang-si (5), sont plus étroites (6), E. Kayseri est moins inéquivale que la forme indochinoise et l'est plus que E. sublaevis ; son contour est subcirculaire. Les plissements des valves de ce Brachiopode présentent le même développement que chez E. intermedius. Cette forme nouvelle, par l'inégalité de ses valves, peut être considérée comme intermédiaire aux Enteletes appartenant à la première section du groupe des dorsosinuati établi par Waagen, et aux formes pentaméroïdes du même genre, formant la seconde section du même groupe. E. intermedius nov. sp., provient, en Indochine, de Ban Bo, au Tran-ninh, et de Muong-thé, au Tonkin. (1) Waagen. — Loc. cit, p. 553. (2) Ibid. — (facs. 3) Brachiopoda, p. 559, pl, LVII, fig, 4, 5, 6. (3) Schellwien. — Loc, cit. 1, p. 37 pl. VII, fig. 5. Palaeontographica, XXXIX. (4) Waagen. — Loc. cit. p. 558, pl. LVII, fig. 1. (5) Schellwien. — Die Fauna der Trogkofelschichten in den Karnischen Alpen, etc. p. 11. pl. 1, fig. 9, 10. Waagen. — Loc. cit., p. 553, fig. 13. Kayser in Richthofen. — China p. 179, pl. XXIV, fig. 2, 3. (6) Les exemplaires chinois ayant reçu le nom de Syntrielasma (Enteletes) hemipliccita Hall. Kayser ayant rapporté E. Kayseri à la l'orme américaine voisine décrite par Hall, le nombre des espèces de ce genre, connues alors, étant très réduit. Calcaires du Laos et du Tonkin 55 Enteletes khammonensis nov. sp. Pl. IV, fig. 19. Pl. V, fig. 1 a, b. Cette troisième espèce du genre Enteletes, avec son contour subpentagonal, ses valves d'égale épais— seui et ses plissements peu prolonds, se place à côté de E. sublaevis WAAC.,du calcaire à Productus moyen delà Sait-Range, déjà cite dans la description de l'espèce précédente. La coquille laotienne ressemble plus particulièrement au jeune individu de la forme indienne, figuré par Waagen (Pl. LVil, fig. 3), ce qui laisse supposer qn il n a pas atteint lui-même son maximum de croissance. Le caractère, de beaucoup le plus important, séparant nettement cet Enteletes indochinois de l'espèce précitée, réside dans une moindre inégalité des valves, E. sublaevis ayant la valve ventrale plus longue et plus profonde que la valve opposée, tandis que chez notre fossile les crochets sont situés à la même hauteur. L'ornementation de E. khammon¬ ensis nov. sp. ne paraît être que l'ornementation atténuée de la forme adulte de E. sublaevis, nous devons ajouter qu elle est, toutefois, déjà plus accusée que l'ornementation de la forme jeune de la même espèce, bien que la coquille incomplètement développée, figurée par Waagen, soit de même taille que celle décrite ici. La valve incomplète, représentée par la fig. 2 de la pl. V, appartient peut-être à la même espèce ; ses plissements sont un peu plus accusés que chez l'individu précédent. FAMILLE DES SPIRIFERIDAE d'orbigny Genre Spirifer sowerby GROUPE DE SPIRIFER STRIATUS martin Spirifer striatus martin Pl. V, fig. 3 a, b, c. Les valves dorsales et la valve ventrale, des calcaires du Kham-mon et du Tonkin, rapportées à cette espèce, par la taille et l'ornementation, autant qu'il est possible de s'en assurer, malgré leur état tragmen- taire, paraissent identiques au type européen du Carbonitérien intérieur. L'incurvation de la valve ven¬ trale, la largeur et la profondeur du sinus, ainsi que la grosseur relativement considérable des cotes, de largeur variable, fréquemment dichotomes, constituent autant de caractères que montrent bien la plupart des individus du Carboniférien de l'Angleterre et delà Belgique, figurés par Davidson et par de Koninck ; la similitude de nos coquilles est plus particulièrement frappante avec l'exemplaire irlandais dessiné par Davidson, fig. 5, pl. III, dans « British Carbonijerous Brachiopoda »; nous citerons également celui repré¬ senté par de Koninck. dans sa « Faune du calcaire carbonifère de la Belgique » 6e partie, pl. XXIII, fig. 1 et 2. Le niveau stratigraphique d'où proviennent les individus indochinois n a pu etre repere avec une précision suffisante, mais il est certainement inférieur à l'horizon a Schwugerina princeps. L exemplaiie plus recent 56 H. Mansuy. Calcaires à Productus de cette espèce, des calcaires à Schwagérines de l'Oural, dont Tschernyschew a donné la figure (i), est couvert d'une ornementation radiaire plus fine et plus régulière, très comparable à celle de Sp. cameratus Morton. 11 convient d'ajouter que, dès le Carboniférlen inférieur, en Europe, coexistaient deux variétésde Sp. striatus, nettement différenciées dans leur ornementation ; l'une, à sculpture grossière, de même que les coquilles extrême-orientales ; la seconde, ne paraissant pas différer du type précité de l'Ouralien supérieur de l'Oural, c'est la variété dont Sowerby avait fait une'espèce sous le nom cle Sp. attenuatus (2). Waagen a décrit, du calcaire à-Productus inférieur de la Salt-Range, un Spirifer qu'il a rapporté avec doute à l'espèce de Martin ; les proportions ainsi que les faibles plissements latéraux de l'individu figuré laissent supposer que ce Brachiopode représente peut-être une race de Sp. cameratus, espèce si voisine de Sp. striatus. La sculpture grossière des individus décrits ici, les sépare, d'une manière tranchée, des autres formes du même groupe dont nous parlerons plus loin. La mutation de Sp. striatus, des calcaires indochinois, affine, en somme, beaucoup plus étroitement au type de l'espèce, que celles cle l'Ouralien de l'Oural et cle la Salt-Range. Spirifer cameratus MORTON Pl. V, fig. 4 a, b. Deux valves dorsales, dont l'une est décapée, paraissent devoir être attribuées à cette espèce. Ces individus montrent une parenté plus étroite avec les exemplaires de Sp. cameratus de l'Oural, qu'avec le type américain de Morton. Ces valves sont transverses, environ deux fois plus larges que longues ; elles sont assez renflées, le maximum cle profondeur est situé au centre. Le bord palléal rencontre la ligne cardinale sous un angle égal à celui que l'on observe sur les coquilles européennes. Le bourrelet est arrondi, surbaissé, assez large antérieurement et nettement limité latéralement ; sur l'une des valves, il paraît déborder légèrement le bord frontal. De même que sur les spécimens ouraliens, on observe, de chaque côté du sinus, une très faible ondulation, à peine appréciable ; ce caractère, à notre connaissance, sépare surtout les mutations européenne et asiatique de ce Spirifer, du type américain le plus lréquent. Les côtes sont subanguleuses, assez élevées ; elles sont séparées par des intervalles dont la largeur est égale à la leur. Au centre des valves, les côtes sont souvent dichotomes, elles bifurquent plus rarement sur les côtés. Les exemplaires américains de Sp. cameratus, à plissements latéraux multiples, sont, dans certains cas, bien peu différents de Sp. fasciger Keys. Keyes donne également le nom cle Sp. fasciger à des coquil¬ les clont les angles cardinaux sont saillants et aigus, et caractérisées par un sinus très évasé antérieure¬ ment (3). On sait, d'autre part, que Derby considère Sp. cameratus et Sp. condor comme une même espèce, à laquelle il attribue également la variété bolivienne multicostatus Toula, de Sp. striatus (4). Sp. cameratus a été recueilli au Tonkin et au Laos. (1) Tschernyschew. — Loc. cit., p. 531, p. XI, fig. 5. (2) Sowerby. — Loc. cit., vol. V, p. 1 5 1, pl. 493, fig. 3,4, 5. (3) Rollin Xeyes. — Loc. cit. Par 11, pl. XL, fig. 5, b. (4) Derby. — Loc. cil. Calcaires du Laos et du Tonkin 5? Spirifep faseiger keyserling Pl. V, fi g. 5 a, b. Une petite valve ventrale, légèrement déformée par une fracture, présente la plupart des caractères de Sp. faseiger Keys., mais les ondulations latérales sont peu élevées ; par la grosseur des côtes, par l'invisi¬ bilité presque complète des stries d'accroissement, cette valve montre la plus grande ressemblance avec l'un des exemplaires de cette espèce, figurés par Tschernyschew (i). Le sinus est relativement étroit, peut-être accidentellement. La structure superficielle du test de cet individu est bien différente de celle que l'on observe sur la valve dorsale décrite plus loin sous le nom de Sp. musakheylensis Dav. ; non seule¬ ment les stries d'accroissement sont très apparentes sur ce dernier, mais les côtes sont plus fines et un peu plus largement espacées ; ces différences sont incontestablement d'ordre spécifique, elles séparent la plupart des spécimens indiens de Sp. musakheylensis, représentés par Waagen, du type européen le plus fréquent de Sp. faseiger. Schellwien a figuré, du Permo-carbonifère du Trogkofel, une'variété de Sp. faseiger montrant la fine sculpture réticulée, considérée par Waagen comme le caractère différentiel le plus important, séparant Sp. musakheylensis de Sp. faseiger. Cette constatation, qui n'est pas isolée, ainsi que les discussions auxquelles donnent lieu, encore actuellement, les attributions spécifiques des diverses formes eurasiatiques et américaines appartenant au groupe de Sp. striatus, démontrent combien, dans ce groupe, en raison même de son homogénéité, les caractère spécifiques sont instables, à tel point qu'il est permis d'émettre l'hypothèse que l'examen comparatif d'un grand nombre d'individus de ce groupe, con¬ sidérés dans le temps et dans l'espace, conduirait à la conclusion que toutes ces formes peuvent être inter¬ prétées comme représentant des mutations et des races de Sp. striatus, d'une amplitude de variations relativement faible, mais à faciès individuel très changeant. Au Kham-mon et au Tonkin, Sp. faseiger provient d'un niveau inférieur aux calcaires à Schwagérines. Spirifep musakheylensis davidson Pl. v. fig. 6. Une valve dorsale de cette espèce a été recueillie dans les calcaires h Procluctus du Kham-mon. Cette valve est très transverse ; elle mesure 22mm. de longueur et sa largeur atteint "54mm. La convexité est relativement peu accusée, si on la compare à celle de la plupart des coquilles des calcaires à Productus de la Salt-Range figurées par Waagen (2). Le groupement fasciculaire des côtes, sur la partie médiane des valves, est peu marqué, il se réduit à deux faibles ondulations de chaque côté du bourrelet ; celui-ci est large et moins saillant que sur les exemplaires indiens ; il est aussi élevé sur la région umbonale qu'à son extrémité antérieure. On compte huit à dix côtes sur le bourrelet et environ vingt-cinq côtes latérales ; ces côtes sont arrondies surbaissées, assez larges, séparées par des intervalles égaux à leur largeur. Les côtes secondaires, nombreuses, mais réparties assez irrégulièrement, apparaissent, la plupart, sur le tiers postérieur des valves. Les stries d'accroissement, très rapprochées, équidistantes, sont imbriquées ; elles se relèvent fortement, surtout sur la région marginale de la valve. (1) Tschernyschew. — Loc. cit., pl. XXXVIII, fig- 4. (2) Waagen. — Loc. cit., p. 512 pl. XLV. 58 H. Mansuy. Calcaires à Productus Sp. musakheylensis est étroitement apparenté à Sp. tegulatus Trautsch. ; l'espèce russe est ornée de côtes plus grosses et ses stries d'accroissement sont plus lamelleuses. Sp. fasciger de Keyser. (i), est également très comparable à Sp. musakheylensis, il s'en distingue particulièrement par ses plissements anguleux, non arrondis. Si Waagen (2), Diener(3), Rothpletz (4), séparent la forme indienne des espèces précitées ; Nikitin (5), Schellwien (6), avec Tschernyschew (7), expriment l'opinion que Sp. musakheyl¬ ensis et Sp. tegulatus ne représentent que des variétés plus ou moins différenciées de Sp. fasciger. Sp. poststriatus Nikitin (8), doit également être cité ; les côtes, chez ce dernier, seraient plus aplaties sur les parties inférieures de la coquille que chez Sp. fasciger ; Sp. poststriatus, dont nous ne connaissons aucune ligure, doit être ainsi bien voisin de Sp. musakheylensis. Sp. condor d'Orb. (9), de l'Ouralien (Missourien) d'Amérique, espèce à contour assez variable, montrant des ondulations latérales et couverte de côtes nombreuses, n'a pas les stries de croissance imbriquées et serrées de Sp. musakheylensis. Les opinions les plus diverses ont été émises sur la valeur spécifique de cette forme ; de Verneuil et Davidson l'identifient avec la variété attenuatus Sow. de Sp. striatus ( 10) ; d'autre part, Derby ajoute le nom de Sp. condor à sa liste des synonymes de Sp. cameratus (11), et rapporte en même temps à cette dernière espèce la variété multicostatus Toula (12) de Sp. striatus, du Carboniférien supérieur de Cochabamba, Bolivie ; tandis que Diener, à qui nous empruntons ces renseignements, persiste à considérer ces espèces comme différentes. Waagen (13) a donné le nom de Sp. ambiensis à une espèce de la Salt-Range, recueillie dans les lits les plus récents des calcaires à Productus supérieurs (Topmost beds of the Upper Productus-Limestone), dans lesquels Sp. musakheylensis n'a jamais été rencontré. L'unique individu connu de ce Spirifer, présente, dans son aspect général, la plus grande ressemblance avec Sp. musakheylensis, dont il a été séparé par Waagen, en raison de l'étroitesse de son aréa et de sa faible convexité ; sur la valve dorsale de cette espèce, les ondulations rayonnantes s'étendent latéralement jusqu'au voisinage des angles car¬ dinaux. Waagen a émis l'opinion que tous les Spirifer du Carboniférien et du Permien, surtout caractérisés par des côtes fines, très nombreuses et séparées en groupes ou faisceaux par de gros plissements, ont pour prototype Sp. striatus Martin, du Carboniférien inférieur, et que Sp. fasciger peut être considéré comme une forme transitionnelle réunissant Sp. striatus à Sp. musakheylensis ; mais on doit tenir compte que cet auteur attribuait la série des calcaires à Productus de la Salt-Range au Permien moyen et supérieur, à l'exception des lits les plus inférieurs ; Sp. fasciger, espèce ouralienne, était ainsi regardé comme étant plus ancien que Sp. musakheylensis. Ultérieurement, Tschernyschew (14), après avoir reconnu qu'un (1) de Keyserling Petschoralcincl ; p. 231 ; Taf. VIII, fig. 3, 3a, 3 b. (2) Waagen. — Loc. cit. (3) Diener. — Loc. cit., p. 35 ; pl. III, fig. 3, 4 ; pl. IV, fig. 1, a, b 2 ; pl. V, fig. 1. (4) Rothpletz. —■ Loc. cit., p. 79 ; Taf. IX, fig. 1,2. (5) Nikitin. — Mém. Com. géol. de la Russie. Vol. V, n° 5, p. 164. (6) Schellwien. — Loc. cit., Bd. XXXIX. I. p. 42. — Ueber eine angebliche Kolilenkalk-fauna aus der aegyptisch-arabischen Wuste. Zeitschr. Deutsch Geol. Ges. XLVI, p. 72. (7) Tschernyschew. — Mém. du Com. géol. de la Russie, Vol. VIII, n° 4, p. 366. (8) Nikitin. — Loc. cit. p. 167, Taf. II, fig. 16-19. (9) d'Orbigny. — Voyage dans l'Amérique mérid. III. Paléontologie, p. 46 ; pl'. V. fig. 11-14. (10) Davidson. — Loc. cit., pl. II, fig. 12, 13. (11) Derby. — Loc. cit , pl. 12. (12) Toula. — Ueber einige Fossilien des Kohlenkalks von Bolivia. Kais. Akad. d. Wiss. LIX, Bd. ; p. 435, Taf. I, fig. 2-4. (13) Waagen. — Loc. cit., p. 515 ; pl. XLVIII, fig. 1. (14) Tschernyschew.— The Upper Palaeozoic Formations of Eurasia (Traduit des Mém. du Com. géol. de la Russie, Vol. XVI, n° 2, par P. Bruhl), Records of the Geol. Survey oflndia, Vol. XXXI, part 3. Calcaires du Laos et du Tonkin 59 certain nombre de Brachiopodes sont communs, dans tous les niveaux, à la série stratigraphique de la Salt-Range ainsi qu aux launes ouraliennes et artinskiennes de l'Oural et du Timan,parallélisa les calcaires à Productus moyens avec les trois horizons du Carboniférien supérieur de la Russie orientale, puis il plaça les couches de Jabi, de Chidru, etc., des calcaires à Productus supérieurs, entre i'étage artinskien et le Permien inférieur de la Russie d'Europe. Le parallélisme établi par Tschernyschew se trouve fréquemment confirmé par les observations de paléontologie stratigraphique faites en Extrême-Orient et dans d'autres régions. Sp. musakheylensis a été recueilli dans tous les niveaux des calcaires à Productus, à l'exception des lits tout à fait supérieurs (i). Si, avec Tschernyschew, on rapporte les calcaires à Productus moyens à l'Ouralien, on est conduit à voir dans Sp. musakheylensis une race de Sp. fasciger, assez différenciée pour nécessiter, à notre sens, l'emploi du nom spécifique donné par Davidson ; cette race aurait ainsi persisté sans subir de changements notables dans ses proportions générales, pendant l'énorme durée de la sédimentation des calcaires de la Salt-Range, malgré les variations morphologiques montrées par les individus figurés par Waagen, variations qui paraissent sans relation avec le rang stratigraphique des exemplaires considérés. L'extension géographique de Sp. musakheylensis est considérable ; Davidson (2) a décrit cette espèce du Carboniférien supérieur de Barus dans le Cachemire ; Stoliczka (3) des séries de Kuling, Spiti, dans l'Himalaya ; Beyrich (4) et Rothpletz (5) l'ont fait connaître du Permien de Timor ; Suess l'a signalé du Carboniférien supérieur, calcaire à Fusulines, cle Carinthie ; Diener a donné une excellente description de Sp. musakheylensis clans son étude des fossiles des schistes à Productus de Kumaon et cle Gurhwal ; le même auteur a reconnu cette espèce parmi les Brachiopodes du Permo-carbonilere du Cachemire (6). A K.ham-keut, l'individu que nous rapportons à Sp. musakheylensis a. été recueilli clans les calcaires à Schwagérines. Spipifer cf. Mareoui WAAGEN Pl. V, fig. 7 C'est avec cloute que nous rapportons à Sp. Mcircoui Waag. un fragment de valve ventrale des calcai¬ res du Kham-mon. Cette valve est couverte de costules nombreuses et serrées, rarement dichotomes, et montrant la plus parfaite régularité. Ces costules, plus fines que celles cle Sp. striatus, sont séparées par des intervalles plus étroits que sur les autres formes du même groupe, déjà décrites. La surlace de ce fragment est faiblement onduleuse, mais les costules ne sont pas réunies en laisceaux, cle meme que chez Sp. fasciger, par exemple. Ce débris insuffisant ne permet pas de reconnaître les caractères morphologi¬ ques de l'espèce dont il présente l'ornementation. (1) Encore, peut-on considérer Sp. ambiensis Waagen, des « Topmost beds » du calcaire à Productus superieui, comme représentant la mutation la plus récente de Sp. musakheylensis, dont il exagère les caractèies. (2) Davidson. — Quart, Journ, Geol, Sôc, London, XVI11, p. 28 ; pl. 11, lig. 2. (3) Stoliczka. — Geologicci,. sections across the Himalayan Mountains, etc. Mem, Geol. Survey ol India. V, part 11, P* 27> (4) Beyrich. — Uber eine Kolilenkalk fauna von Timor■ Abhand. Konigl. Akad. d. Wiss. 1867, p. 77 , T a1. 1, fig- 7- (5) Rothpletz. —- Loc. cit. (6) Diener. — Himalayan Fossils. Vol. 1, Part 2. Anthracolithic Fossils of Kashmir and Spiti. Pal, Ser. XV; p. 63 ; pl. V. fig. 3-7. 6o H. Mansuy. Calcaires à Productus GROUPE DE SPIRIFER CLARKEI DE KONINCK Spipifer tastubensis TSCHERNYSCHEW Pl. V, fig. 8. Un seul individu, dont nous ne connaissons que la valve dorsale, peut être rapporté à cette espèce. Cette valve est très transverse, aliforme, avec les extrémités acuminées ; sa longueur égale le quart cle sa largeur. La plus grande largeur est située à la ligne cardinale. Le bord palléal est faiblement concave latéralement. L'aréa dorsale n'est pas visible. Bourrelet élevé, relativement étroit, montrant encore un relief accusé près du crochet ; il est divisé, sur les deux tiers postérieurs, par un sillon filiforme ; dans la partie antérieure, on observe un méplat assez large. Les côtes latérales, simples, arrondies surbaissées, légère¬ ment sinueuses, sont au nombre de trente sur chacun des côtés ; elles sont séparées par des sillons d'une largeur un peu inférieure à la leur. Les stries d'accroissement, très serrées, sont plus ou moins apparentes, elles forment, à diverses hauteurs, des zones parallèles sur lesquelles elles présentent une disposition im¬ briquée. Aucun caractère distinctif permettant de séparer Sp. tastubensis (i) de Sp. Lydekkeri Diener (2), ne peut être observé, quand on ne possède que la valve dorsale de l'une ou l'autre de ces espèces, toutes deux très polymorphes, surtout Sp. Lydekkeri, dont la plasticité est extrême. Il apparaît, après examen des figures de ces Spirifer, données par Diener et par Tschernyscheyv, que la valve ventrale de Sp. tastubensis est beaucoup plus convexe que chez l'espèce du Cachemire, mais il faut ajouter que la valve de Sp. Lydekkeri n'est que très imparfaitement connue ; une des coquilles figurées par Diener est repré¬ sentée par une valve ventrale assez profonde, mais à un moindre degré que celles de Sp. tastubensis données par Tschernyschew. L'espèce ouralienne, dans ses proportions générales et plus particulièrement par la très forte convexité de la valve ventrale, presque hémiconique, avec crochet érigé, chez certains exemplaires, offre une resssemblance marquée avec Syringothyris cuspidatus Mart., décrit par Diener des terrains anthracolithiques du Cachemire et de l'Himalaya. Une troisième espèce, Sp. Cur^oni Diener (3), du Permien de l'Himalaya central, n'est très vraisemblablement qu'une mutation permienne à peine différenciée de Sp. tastubensis, espèce ouralienne ; elle ne paraît s'écarter de ce dernier que par son bourrelet plus dilaté antérieurement. Nous attribuons, de préférence, à Sp. tastubensis, espèce de l'Oural, la valve dorsale décrite ici, en nous basant uniquement sur cette considération que les faunes des calcaires à Productus Indochinois présentent des affinités plus générales avec les faunes peut-être synchroniques de l'Ouralien des monts Oural et des monts Timan, qu'avec celles des formations permo-carbonifères de la Salt-Range et de l'Himalaya. Calcaires à Schw. princeps de Kham-keut. (1) Tschernyschew. —Die oberccirbonischen Bra.chiopod.en des Ural and des Timan. Mém. Corn. géol. vol. XVI. p. 534, pl. IV, fig. '1-3. (2) Diener. — Loc. cit., p. 72, pl. III, fig. i-4.Pallnd« Ser. XV. (3) Diener.— Himalayan Fossils. Permian Fossils oj the Central Himalayas. — A. Fossils from the lower division of the Anthracolithic System, p. 147, pl. VII fig. 2-6. Pal. Ind. Ser. XV. Calcaires du Laos et du Tonkin 61 GROUPE DE SPIRIFER ALATUS SCHLOTHEIM Spirifer Dieneri TSCHERNYSCHEW Pl. V, fig. 9 a-d. Coquille très transverse, dont les angles cardinaux, brisés chez l'unique individu découvert, pouvaient être assez effilés. Bord palléal régulièrement arrondi en arc de cercle. Valves très peu épaisses, surtout la valve dorsale. Aréa ventrale concave, relativement haute, sa hauteur déterminant la plus grande profondeur de la valve ventrale ; elle est couverte d'une striation transverse très apparente. Aréa dorsale linéaire latéralement, et montrant, sur la ligne médiane, une hauteur appréciable, correspondant à la saillie du bourrelet. Ouverture deltidiale triangulaire, un peu plus haute que large. Bourrelet dorsal très saillant, étroit, à section triangulaire, mais arrondi au sommet ; il ne dépasse pas le bord frontal. Sinus ventral peu profond, parcouru par une costule médiane arrondie, basse, disparaissant sur le tiers postérieur. A son extrémité, le bourrelet se redresse en une languette triangulaire presque perpendiculaire au plan des commissures des valves. Les côtes, au nombre de huit ou neuf sur chacune des valves et de chaque côté, se réduisent à de larges ondulations peu élevées dont les plus latérales sont obsolètes. Stries d'accroisse¬ ment très apparentes et imbriquées. L'individu du KJham-mon est bien moins épais que ceux de l'Oural (i) chez lesquels les deux valves sont fortement convexes. En examinant la coquille laotienne du côté cardinal, on reconnaît que la surface des valves ne dépasse faiblement les aréas en hauteur que dans la partie médiane. La section longitudinale de la valve dorsale est rectiligne, celle de la valve opposée est très légèrement convexe ; mais il convient de tenir compte de la taille réduite de cet exemplaire qui ne représente peut-être que la forme jeune de Sp. Dieneri. Cette espèce a été justement placée dans le groupe de Sp. alatus Schl. (2), par Waagen et par Tschernyschew. Les figures de Sp. alatus, du Permien d'Angleterre, données en 1850 par King (3), montrent que les côtes, chez la variété occidentale de ce Spirifer, sont plus espacées que celles de Sp. Dieneri, tandis que les dessins des individus du calcaire à Productus inférieur de la Salt-Range (4), (synchronique de l'horizon à Oniphalotrochus de l'Oural, d'après Tschernyschew), rapportés à la même espèce, sont couverts de côtes plus saillantes et plus rapprochées. La parenté étroite de Sp. alatus et de Sp. Dieneri, laisse supposer que ces deux formes appartiennent au même rameau phylétique et que Sp. Dieneri peut n'être qu'une race ouralienne et extrême-orientale de Sp. alatus. Toutefois, la dispersion géographique de Sp. alatus et de Sp. Dieneri, — occident de l'Europe et Salt-Range pour Sp. alatus ; Oural, baie d'Oussouri et Laos pour Sp. Dieneri—, constitue un tait en contradiction avec cette hypothèse. Le problème peut être résolu par cette considération que ces Spirifer ne représentent, en réalité, qu une même espèce. L'interprétation des caractères distinctifs de chacun d'eux ayant conduit à les regarder, jusqu'à présent, comme des caractères d'ordre spécifique, tandis qu'ils n'indiquent peut-être qu une différence de race ou de mutation. Ce ne sera, croyons-nous, que par l'étude d'un nombre suffisant de spécimens de ces formes, provenant des localités précitées, que ce point intéressant pourra être élucidé. (1) Tschernyschew. — Loc. cit., p. 535, pl. IX, fig. 6, 7, 8. (2) Schlotheim. — Leonhard's Tctschenbuch, vol. VII, p. 58, pl. II, fig- 9- 1813. (3) King, w. — Loc. cit., p. 130, pl. IX, fig. 4-12. (4) Waagen. — Loc. cit., p. 519, pl. XLVIII, fig. 2 et 7. 62 H. Mansuy. Calcaires à Productus. GROUPE DE SPIRIFER LYRA kutorga Spipifer lyi*a kutorga Pl. V, fig. io a-g. Spirijer lyra Kut., dans les calcaires h Productus indochinois, est leprésenté par deux races bien distinctes, provenant de niveaux différents. L'une d'elles, connue par un individu entier, bien conservé (pl. V, fig. ioa, b, f, g), est surtout caractérisée par la finesse de son ornementation. Le contour de cette coquille est subtriangulaire ; ses proportions sont les suivantes : La valve ventrale est plus profonde que la valve dorsale. Le bord palléal est droit sur presque toute son étendue, excepté en avant, où il montre une légère ondulation correspondant au bourrelet et au sinus. Le maximum de profondeur de la valve ventrale est situé un peu en arrière du centre. Crochet étroit, proémi¬ nent, s'incurvant assez brusquement à son extrémité. Aréa ventrale triangulaire, de hauteur et de largeur presque égales ; l'aréa ventrale de cet exemplaire est aussi réduite que l'aréa des formes placées dans le genre Husteclia, ce qui résulte de l'élévation du crochet et de la faible ouverture de l'angle apical. L'aréa dorsale/ainsi que le pseudodeltidium, sont cachés par la gangue. Sinus étroit et peu profond, s'étendant jusqu'au crochet ; il est parcouru, sur toute sa longueur, par une côte aussi élevée que les côtes latérales; celles-ci, au nombre de treize de chaque côté, sont simples, arrondies, leur relief est assez accusé. L'umbo de la valve dorsale est obtus et dépasse faiblement la ligne cardinale. Bourrelet d'un très faible relief, à peine appréciable, formé par une légère surélévation des deux côtes médianes de la valve dorsale. Cette mutation de Sp. lyra est caractérisée ainsi par ses côtes plus étroites, plus saillantes et plus rap¬ prochées que sur les diverses variétés de la même espèce de l'horizon à Schwagérines de l'Oural (i); elle s'en écarte également par un sinus moins large et moins profond et par son contour spatulé, la plus gran¬ de largeur des valves étant située beaucoup plus antérieurement, par suite de l'extension plus considéra¬ ble des côtés de l'angle apical. Le contour et la finesse de l'ornementation de notre coquille se retrouvent, presque identiques, chez l'un des exemplaires de l'espèce du Trogkofel (2), déterminée comme Sp. tibetanus Diener, var. occidentalis, par Schellyvien ; cette détermination ayant été faite avant la pu¬ blication de Sp. lyra par Tschernyschew, ce qui démontre l'étroite parenté de ces deux formes, polymor¬ phes au même degré et semblant passer de l'une à l'autre par toute une série d'intermédiaires, aucun véritable caractère différentiel ne les séparant nettement. La seconde mutation indochinoise de Sp. lyra, malheureusement moins bien représentée que la précédente, n'est connue que par la valve ventrale (Pl. V, fig. 10, c, d, e,). Son ornementation est plus grossière et plus inégale, elle ne paraît différer aucunement de celle que montre la variété de l'Oural, figurée pl. VI, fig. 6 a-e, de la belle monographie des Brachiopodes de cette région, par le Professeur Tschernyschew. Les côtes latérales sont larges, basses, arrondies et peu nombreuses; le sinus, assez large, est lui-même costulé. L'état fragmentaire de nos échantillons ne nous a pas permis de reconnaître si leur contour se rapportait à celui des exemplaires européens, mais l'angle apical est plus ouvert que chez la première forme décrite. Longueur Largeur Epaisseur 10 » Angle apical ( I ) Tschernyschew. — Loc. cit., p. 538, pl. VI, fig. 6, 7; pl. VII fig. 7; pl. VIII, fig. 4, 5. (2) Schellwien. — Die Fauna der Trogkofelschisten Karnischen Alpen und den Karawanken. I. Bracliiopoden pl. XI, fig. 11. Abhand. der K. K. geol. Reich. XVI. Calcaires du Laos et du Tonkin or» L'individu entier appartient à l'horizon à Schwagérines de Kham-keut ; les valves ventrales incomplètes, de la même localité, sont peut-être plus anciennes, le niveau d'où elles proviennent n'a pas été reconnu exactement. Spirifer» tibetanus diener Pl. V, fig. ii. Pl. VI, fig. i, a-d. Un exemplaire entier, en bon état de conservation, provient de l'horizon à Schwagerina princcps du Kham-mon. Il appartient à la l'orme large de cette espèce, sa longueur et sa largeur étant égales. Le contour est subpentagonal. Angle apical droit, dont les côtés se prolongent presque jusqu'à la moitié de la longueur ; ce qui situe la plus grande largeur au milieu de la longueur. Bord palléal légèrement sinueux et oblique latéralement, anguleux et concave au front. L'épaisseur de cette coquille égale les trois quarts de sa longueur. Valve ventrale de beaucoup la plus profonde, très déprimée latéralement dans sa moitié postérieure, sur toute la longueur des côtés de l'angle apical ; cette partie de la valve ventrale est comme taillée abruptement et perpendiculaire au plan des commissures, particularité rendant le crochet étroit et saillant. Aréa ventrale petite, équilatérale. Aréa dorsale très réduite. Sinus large et profond, anguleux, s'étendant jusqu'à l'extrémité du crochet; il occupe le tiers environ de la largeur totale. Les talus du sinus sont parcourus par des côtes et par des plissements disposés asymétriquemenl, le talus gauche ne montrant que des plissements scalariformes, tandis que sur le talus droit, on observe de véritables côtes identiques aux côtes latérales. Huit ou neuf côtes sur chacun des côtés ; ces côtes sont larges, arrondies ; sur leur moitié antérieure, elles sont creusées d'un sillon moins profond que les intervalles qui les séparent. Les côtes les plus latérales sont obsolètes. L'umbo dorsal est plus large que le crochet ventral et ne surplombe que faiblement la ligne cardinale. Bourrelet anguleux, peu élevé, formé par une côte médiane d'un relief plus accusé que les autres côtes et bordée par deux plissements latéraux. L'ornementation de la valve dorsale diffère sensiblement de celle de la valve ventrale. Les côtes latérales principales sont séparées par des costules étroites peu élevées, subanguleuses, occupant les intervalles et ne dépassant pas le tiers antérieur de la valve. Cet exemplaire laotien de Sp. tibetanus est très comparable à la variété large de cette espèce du pic de Chitichun (i) et de l'horizon à Schwagérines de l'Oural (2) ; son contour est plus anguleux et la région cardinale plus déprimée latéralement. Diener rapproche Sp. tibetanus de Sp. ovalis Phillips et de Sp. integricosta Phillips (3), du Carboniférien inférieur de l'Europe occidentale; ces deux espèces rappellent, en effet, Sp. tibetanus, dans leurs proportions générales, mais leur sculpture est bien différente ; aucune forme de passage, reliant ces deux Spirifer du Viséen à l'espèce de Diener, n'a été signalée jusqu'à présent. Le même auteur considère justement Sp. rajah Salter, du Permo-carbonifère de l'Himalaya central (4), comme étroitement apparenté à Sp. tibetanus, duquel, en somme, il ne s'écarte que par sa plus grande taille et par quelques détails dans l'ornementation. Sp. rajah représente peut-être l'apogée de (1) Diener. — Himalayan Fossils. The Permocarboniferous Fauna oj Chitichun, n° 1, p. 45, pl. VI, fig. 1-7. Pal. Ind. Ser. XV. (2) Tschernyschew. — Loc. cit., p. 539, pl. VII, lig. 2-6. (3) Davidson. — Loc. cit., p. 53, pl. IX, fig. 20-26 ; p. 55, pl. IX, fig. 13-19- (4) Salter. — Palaeontology of Niti in the Northern Himalayas,^p. p. 59, III1. Diener. — Anthracolithic Fossils of Kashmir and Spiti, Vol. I, part 2, p. 68, pl. IV, fig. 1 -7 ; pl. V, fig- 1. Pal. Ind. Ser. XV. Diener. — Permian Fossils of the central Himalayas. Permian Fossils from the Productus shales of the Lissar Valley (Johar), p. 105, pl. VI, fig. 3-5. Pal. Ind. Ser. XV. 64 H- Mansuy- Calcaires à Productus. ce phylum de Sp iriferidae (i). Sp. interplicatus Rothpletz, du Permien de Timor (2), faisant partie de la faune ouralienne indochinoise, appartient au même groupe. Sp. mexicanus Shumard (3), du Permo-car- bonifère des monts Guadalupe, dans l'Ouest du Texas, réunit les proportions de la variété large de Sp. tibetanus, à l'ornementation line est serrée, assez fréquente chez Sp. lyra, et dont le spécimen indochinois de celte espèce constitue un bon exemple. L'angle apical de Sp. mexicanus est très ouvert. Cette lorme américaine, à contour assez variable, paraît identique à la variété occidentalis Schellwien de Sp. tibetanus, du Trogkofel (4). Un second individu du K.ham-mon, provenant d'un niveau autre, peut-être plus ancien que l'horizon à Schwagérines dans lequel a été recueillie la coquille décrite ci-dessus, est caractérisé par une sculpture à relief accuse. Ce fragment considérable de valve ventrale est couvert de côtes fortes assez inégales et sillonnées antérieurement. Le sinus est relativement peu profond, bien moins creusé que chez la coquille précédente ; cette particularité, ainsi que ses proportions le placent près des individus de Sp. tibetanus les plus allongés, du pic Chitichun. Spirifer interplicatus rothpletz Pl. VI, fig. 2. Ce Spirijer, du groupe de Sp. lyra, ne diffère aucunement, par son ornementation, de la variété de Sp. tibetanus à caractères sculpturaux fortement accusés, mais s'en écarte complètement par sa forme plus transverse et par son contour subelliptique. La valve dorsale des calcaires ouraliens du Laos, figurée dans le présent travail, est ornée de côtes irrégulières, saillantes, parfois bifides à leur extrémité, présen¬ tant tout à fait le même développement et la même disposition que celles de la valve ventrale du second individu de Sp tibetanus déjà décrit ; ces deux coquilles proviennent d'un horizon inférieur à l'horizon à Schwagérines. Cette valve diffère légèrement du type de l'espèce, de Timor (5) ; les costules intercalaires sont moins nombreuses et assez inégalement réparties. Une extrémité conservée de la ligne cardinale, montre que la race indochinoise ne possédait pas d'angles cardinaux projetés extérieurement, caractère qui la rapproche des exemplaires indonésiens et, par contre, la différencie de la variété baschkirica Tschernyschew, des calcaires à Schwagérines de l'Oural (6), la variété européenne étant surtout carac¬ térisée par l'expansion latérale des angles cardinaux. Calcaire à Schwagérines de Kham-keut. Spipifer Sp. ? Pl. VIII, fig. 4. Valve ventrale très mutilée, dont le contour est détruit. Cette valve, transverse, à forte convexité, est surtout caractérisée par un crochet peu développé, à peine infléchi, et par la grande profondeur du (1) Tschernyschew attribue cette forme au sous-genre Spiriferella, d'après les caractères internes montrés par quelques exemplaire des calcaires à Schwagérines de l'Oural. L'organisation interne de Sp. lyra et de Sp. tibetanus n'a pas été observée jusqu'à présent. (2) Rothpletz. — Loc. cit., p. 78, pl IX, fig. 6. (3) Shumard. —• White Permian limestone. Guadalupe Mountains. Trans. Acad. Sci. St Louis, vol. 1, p. 25)2. Girty. — The Guadalupian Fauna, p. 360, pl. XIII. fig. 1-9. United States Geol. Surv. Professional paper 58. (4) Schellwien. — Loc. cit., p. 76, pl. XI, fig. 10-13. (5) Rothpletz. — Loc. cit.. p. 78, pl. IX, fig. 6. (ô) Tschernyschew. — Loc. cit., p. 540, pl. VI, fig. 1-4. Calcaires du Laos et du Tonkin 65 sinus, incurvé clans sa moitié antérieure jusqu'à former un angle droit avec la région umbonale de la valve. Aréa haute et légèrement concave. Ornementation consistant en costules dichotomes, subanguleuses, fasciculées de chaque côté du sinus ; cette disposition fasciculée disparaît plus latéralement. La sculpture de cette espèce rappelle celle de Sp. interplicatus Roth., décrit précédemment; elle est également comparable à l'ornementation de Sp. rajah Salt., dans sa disposition, mais les côtes, chez ces deux formes, ne sont pas constamment bifurquées ou trifurquées, ainsi que le montre celte valve des calcaires du Kham-mon. La hauteur de l'aréa, la faible saillie du crochet, constituent deux caractères qui éloignent nettement l'espèce indochinoise des deux Spirifer précités. Ce fossile, de Kham-keut, est trop incomplet pour être déterminé. GROUPE DE SPIRIFER MOSQUENSIS f1sch. v. vvaldh. Spipifer Fritsehi schellwien PL VI, fig. 3, a-d. De l'Ouralien indochinois proviennent quelques valves ventrales et dorsales plus ou moins fragmen¬ tées de cette grande espèce. Ces individus incomplets varient peu dans leurs proportions et paraissent appartenir à l'une des variétés de ce Spirifer, décrite par Schellwien, du Trogkofel (i) ; variété princi¬ palement caractérisée par la convexité très accusée du bord frontal sur la ligne médiane. Le crochet, con¬ servé chez l'un des exemplaires, est assez étroit, déprimé latéralement (peut-être déformé), peu incurvé. La longueur de la ligne cardinale est inférieure à la plus grande largeur. Sinus peu accusé, indistinctement séparé des côtés des valves. Les côtes latérales, très nombreuses, sont basses, arrondies surbaissées, de largeur très inégale, séparées par des sillons étroits ; les plus latérales sont presque entièrement effacées. Sinus parcouru par six à dix côtes, aussi apparentes et de même développement que les côtes latéra¬ les sur certains individus, obsolètes sur d'autres coquilles. Stries d'accroissement très serrées, assez ré¬ gulières, formant des zones légèrement imbriquées près du bord frontal. Sp. Fritsehi Schell. (2) (Sp. supramosquensis Nikitin (3), est une espèce de l'Ouralien des Alpes carniques et du Trogkofel. Tscher- nyschew a signalé, de l'horizon à Schwagérines de l'Oural, une grande valve ventrale de ce Spirifer (4). En Indochine, les exemplaires décrits ici ont été recueillis au K.ham-mon et au Tonkin. Cette espèce est représentée également dans l'Ouralien du Cambodge par de beaux individus que nous décrirons dans la suite de cette étude. (1) Schellwien. — Loc. cit., p. 71, pl. X, fig. 7-10. (3) Schellwien. — Die Fauna des karnischen Fusulinenkalks, I, p. 43, pl. V, fig. 4-8. Palaeontographica, XXXIX. (3) Spirifer mosquensis (Nikitin) Schellwien : Verhandl. d. k. k. Geol. R. A. Wien, 16 p. 360-. (4) Tschernyschew. —Loc. cit., p. 543, pl. XIII, fig. 1. 66 H- Mansuy. Calcaires à Productus Spirifer Nikitini tschernyschew PI. VI, fig. 4 a-d. L'exemplaire recueilli au Laos, malheureusement décapé, appartient à la variété la moins renflée de cette espèce ; il mesure 43111111 de longueur et 46mm de largeur. La longueur de la ligne cardinale est un peu inférieure aux deux tiers de la largeur totale. L'aréa est haute, fortement incurvée ; l'ouverture deltidiale est très large. Valve ventrale la plus profonde, la plus grande profondeur au tiers postérieur. Le crochet, brisé à son extrémité, devait être assez infléchi sur l'aréa. Sinus large, peu accusé, s'étendant jusqu'au crochet. Valve dorsale à faible convexité et se retroussant légèrement en avant ; le sinus est lar¬ ge, mal délimité. Le bord frontal décrit une large ondulation. Les côtes sont peu apparentes, les couches superficielles du test ayant disparu sur presque toute la surface de notre fossile ; elles pouvaient être au nombre de vingt à vingt-cinq sur chacun des côtés ; ces côtes latérales paraissent plus marquées que celles situées dans le sinus et sur le bourrelet. Les fragments du test montrent une structure superficielle extrême¬ ment caractéristique, consistant en une double striation longitudinale et transversale, d'une grande finesse. Les stries longitudinales sont exactement rectilignes, tandis que la striation transversale est légèrement onduleuse mais d'une parfaite régularité ; l'entrecroisement de ces stries couvre le test d'une délicate réticulation, visible à la loupe. Sp. Nikitini Tsch., est proche de Sp. Fritschi Schell. ; de taille plus réduite, il est bien moins variable dans ses proportions et toujours moins transverse ; sa ligne cardinale est beaucoup plus courte, cette particularité le sépare également de Sp. mosquensis Fisch. Le crochet de Sp. Fritschi est moins élevé et plus large, son sinus arrondi, non subanguleux. La variété la moins transverse de Sp. Wynnei Waagen, des calcaires à Productus moyens de la Salt-Range (1) et du pic de Chitichun (2), présente des caractères morphologiques très comparables à ceux de Sp. Nikitini ; il n'est jamais aussi long et le bord frontal de cette espèce est concave, non rectiligne, ainsi que le montre la forme de l'Oural ; sa ligne cardinale est plus longue, son sinus plus large et plus profond ; enfin, ses costules, plus étroites, ont un relief plus accusé. Waagen place Sp. Wynnei dans le groupe de Sp. duplicicostatus Phiix. (3), du Car- boniférien inférieur, non dans le groupe de Sp. mosquensis. Les côtes, chez l'espèce de la Salt-Range, sont, en effet, parfois bifurquées, de même que chez l'espèce de Phillips, mais ce caractère s'observe également sur Sp. mosquensis Fisch., du Moscovien, ce dernier voisin des deux espèces précédentes, et montrant des affinités plus étroites, dans ses proportions, avec l'espèce de Waagen. Sp. Wynnei, à notre sens, placé dans le groupe de Sp. mosquensis, représenterait une forme de transition exactement intermé¬ diaire à Sp. Fritschi et à Sp. Nikitini. GROUPE DE SPIRIFER cf. TRIGONALIS MARTIN Spirifep trigonalis martin Pl. vii, fig. 2. Ce fragment de valve ventrale, dont le crochet, fracturé, paraît beaucoup plus saillant qu'il devait l'être avant cet accident ; par la largeur de son sinus à section arrondie, parcouru par des côtes basses, (1) Waagen. —• Loc. cit., p. 517, pl. XLIV, fig. 6, 7. Pal. Ind. Ser. XIII. (2) Diener. — Himalayan Fossils. Vol. 1, Part 3. The Permocarboniferous Fciuna of Chitichun N° 1, p. 44, pl. VII, fig. 1-4. Pal. Ind. Ser. XV. (3) Phillips. —Geol. oj Yorkshire, Vol. II, p- 2, 8, pl. X. Calcaires du Laos et du Tonkin disparaissant à diverses hauteurs, aussi bien que par la forme et la disposition des côtes latérales, est comparable à la valve ventrale de la variété bisulcata Sow. de Sp. trigonalis Martin, du Trogkotel (i). Un second fragment, non figuré, montre des côtes plus grosses et moins nombreuses dans le sinus, et se rapproche plutôt de la variété granclicosta M' Coy, de la même espèce. Ces lossiles du Kham-mon sont trop incomplets pour être déterminés. Spirifer rectangulus KUTORGA mut. triplieatus n0v. mut. Pl. VI, fig. 5 a-h. Pl. VII, fig. i a-g. Coquille transverse, épaisse ; les dimensions d'un individu presque entier sont les suivantes : Longueur 27 111111 • Largeur 52 » Epaisseur 20 » Cette mutation est bien fixée, les dix exemplaires recueillis ne montrant que des variations à peine appréciables dans leurs proportions générales et dans leur sculpture. La plus grande largeur est située à la ligne cardinale. Le bord palléal est oblique latéralement et sinueux au front ; il décrit un arc de cercle régulier et rencontre la ligne cardinale à angle droit, de même que chez le type de l'espèce. Nos coquilles sont moins inéquivalves que les variétés déjà connues de Sp. rectangulus ; la valve ventrale est la plus profonde. L'aréa ventrale, concave, est assez large ; chez l'indi¬ vidu dont nous avons donné les dimensions, sa largeur atteint 6,Tim. Ouverture deltidiale équilatérale. Aréa dorsale cachée par la gangue. Crochet très incurvé, se rétrécissant rapidement et dépassant de beaucoup la ligne cardinale. Umbo dorsal large et obtus. Sinus très large et très creusé antérieurement, s'étendant jusqu'à l'extrémité du crochet, où il se réduit à un sillon encore très marqué. La particularité dans l'ornementation qui donne à cette mutation indochinoise de Sp. rectangulus un faciès très caractéris¬ tique et très constant, consiste en trois gros plissements médians, développés dans le sinus et sur le bour¬ relet, dépassant de beaucoup les côtes latérales en relief et en grosseur. Ces plis, sur les deux valves et chez tous les exemplaires, sont toujours légèrement asymétriques, les deux plis latéraux montrant une inégalité parfois très accusée ; de plus, ces trois plissements ne sont pas situés exactement sur la ligne médiane, mais un peu latéralement et de telle manière que l'un des plis latéraux du bourrelet ou du sinus devient en même temps, sur certains individus, la première côte latérale du même côté. Les côtes latérales, arrondies, assez élevées, sont au nombre de seize à dix-huit de chaque côté. Stries d'accroissement fines, serrées, équidistantes, remarquables par leur parfaite régularité. Une jeune coquille, que nous rapportons à la même espèce, est proportionnellement moins épaisse que les exemplaires adultes ; le bourrelet et le sinus se réduisent à une légère ondulation. Les côtes mé¬ dianes, déjà assez grosses, forment encore une sériecontinue avec les côtes latérales. Les angles cardinaux, acuminés, dépassent fortement le bord palléal. Tous ces caractères s'observent ordinairement chez les Spirifer n'ayant pas atteint leur entier développement. (1) Schellwien . —Die F a 11 n a der TrogkoJ'el in den Karnischen Alpen and den Karqwanken, p. 73, pl. XI, iig. 4-6, Abhandl. der K. K. Geol- Reichs. XVI. 68 H. Mansuy. Calcaires à Productus Sp. rectangulus, dans l'horizon à Schwagérines de l'Oural (i), présente des variations de forme et de sculpture d'une assez grande amplitude. Les individus sont plus ou moins transverses, avec des angles cardinaux droits ou aigus et projetés. Les plissements du sinus et du bourrelet, obsolètes sur quelques coquilles, sont bien développés sur d'autres, mais n'acquièrent jamais le relief observé chez les spécimens indochinois. Ces Spirifer de l'Oural ressemblent beaucoup à l'espèce de la même région, nommée Sp. Strangwciysi par de Verneuil (2), et retrouvée au K.an-sou, par V. Lôczy(3). Sp. Strangway'si n'est peut- être qu'une mutation de Sp. rectangulus, bien peu différente des exemplaires décrits par Tschernyschew. Nos coquilles rappellent, par leur forme et par leur sculpture, certains Spirifer du Trogkofel, consi¬ dérés par Schellwien comme représentant une variété transverse de Sp. trigonalis Mart., nous citerons l'individu de la fig. 6, pl. XI de la monographie des Brachiopodes du Trogkofel (4), par l'auteur précité. Cet exemplaire européen de Sp. trigonalis est beaucoup plus large que les autres individus de la même espèce figurés avec lui, il montre tout à fait les proportions du type indochinois de Sp. rectangulus, mais son ornementation est moins accusée. Schellwien a donné à cette variété transverse le nom de var. bisul- cata Sow., abaissant ainsi au rang de simple variété le Sp. bisulcatus de Sowerby. Ce Sp. bisulcatus large (ou Sp. trigonalis var. bisulcata, selon Schellwien), pourrait tout aussi bien, croyons-nous, recevoir le nom de Sp. rectangulus. Ces faits démontrent l'étroite parenté réunissant ces espèces. Tout récemment, nous avons attribué à Sp. bisulcatus Sow. des Spirifer du Carboniférien inférieur supposé du Tran-ninh, recueillis par M. Dussault ; ces coquilles ne diffèrent pas plus de la var. bisulcata de Sp. trigonalis du Trogkofel, que les exemplaires de Sp. bisulcatus du Carboniférien inférieur de l'Europe occidentale. Ces considérations incitent à voir dans le Sp. bisulcatus, type, de Sowerby, la forme ancestrale probable de Sp. rectangulus et de Sp. trigonalis. Sp. rectangulus mut. triplicatus, paraît abondant dans les calcaires à Productus du Laos et du Ton- kin. Au Laos, il a été recueilli à Kham-keut par M. Dussault, ainsi qu'à Ban Sao-tai, par M. Roux. Les exemplaires du Laos et du Tonkin sont identiques. Spirifer sp. ? Pl. VIII, fig. 6. Nous plaçons cette forme, trop imparfaitement connue pour être déterminée, dans le groupe de Sp. trigonalis Martin, dont il se rapproche quelque peu par sa sculpture. La valve ventrale incomplète figurée, est transverse, profonde. Le crochet et étroit, proéminent, très infléchi et déborde fortement la ligne car¬ dinale ; celle-ci s'étendait sur environ les deux tiers de la largeur totale. L'aréa, non conservée, devait être très haute, presque équilatérale, d'après la convexité de la valve et d'après la brièveté de la ligne cardinale. L'ornementation se compose de grosses côtes saillantes, arrondies, au nombre de quatre de chaque côté. Sinus très peu creusé, parcouru par deux côtes moins développées que les côtes latérales. (1) Tschernyschew. — Loc. cit., p. 545, pl. VIII, fig. 1 ; pl. XLI, fig. 1-3. (2) de Verneuil. — Loc. cit., p. 164, pl. VI, fig. 1. (3) Lôczy in Szechenyi. T. III, p. 90, pl. III, fig. 5-7. (4) Schellwien. — Loc. cit., p. 73, pl. XI, fig. 4-6. Calcaires du Laos et du Tonkin 69 Les proportions de cette valve sont celles de Sp. battus Gemm., du Permien de Sicile (1), espèce à laquelle Schellwien compare un Spirifer indéterminé, très voisin, du Trogkofel (2). Les côtes de Sp. battus sont plus laibles et subanguleuses. En somme, notre lossile paraît réunir les caractères morphologiques de l'espèce sicilienne à une ornementation peu différente de celle de Sp. trigonalis. GROUPE DE SPIRIFER INTEGRICOSTA phillips Spirifer» uralieus tschernyschew Pl. VII, fig. 3. Petite valve dorsale à contour subelliptique, plus large que longue et dont la convexité est assez faible. La ligne cardinale de cet individu pouvait égaler environ les deux tiers de la largeur totale. Bourrelet très apparent, se réduisant à une sorte de carène obtuse et étroite. La surface, en réalité, n'est pas costulée, elle est plutôt sillonnée, car les intervalles, entre les sillons, sont larges et plans ; toutefois, sur la moitié umbonale, ces intervalles se relèvent légèrement, dans cette partie, ils ont l'aspect de côtes basses dont le relief est cependant appréciable. Cette valve de taille réduite, avec un bourrelet peu développé, appar¬ tient à une jeune coquille ; le bourrelet étant beaucoup plus large et beaucoup plus haut chez les individus adultes de l'Oural. Sp. uralieus Tsch. (3), affine étroitement à Sp. integricosta Phillips, du Viséen, inséparable, croyons-nous, de Sp. ovalis Phill. (4) ; le nom de Sp. integricosta ayant été donné à la variété de Sp. ovalis à bourrelet costulé, tandis que celui de Sp. ovalis désignait la variété dont le bourrelet est lisse. Les figures de ces Spirifer, par Davidson (5), montrent une série complète d'individus intermédiaires à ces types extrêmes. Dans l'Oural, ainsi qu'en Indochine, Sp. uralieus appartient à l'horizon à Schwagerina princeps. Spirifer panduriformis kutorga Pl. VII, fig. 4 a, b. t Nous rapportons à cette espèce une valve ventrale dont le contour est partiellement détruit, mais dont la convexité, l'inflexion longitudinale et transversale, ainsi que l'ornementation, se retrouvent identi¬ ques chez certains exemplaires de l'Oural (6). Le crochet, malheureusement brisé à son extrémité, étaii étroit, saillant et fortement infléchi. Le sinus se réduit à un sillon médian peu prolond ; de chaque côté, on voit trois côtes larges, arrondies en arc de cercle très surbaissé. Il n'y a pas trace des côtes les plus latérales. Les stries d'accroissement sont remarquables par leur finesse et leur régularité. (1) Gemmella.ro. — La fauna dei calcari con Fusulina, etc. Fasc. IV. Parte I, p. 299, pl. XXXVI, fig. 7-12. (2) Schellwien. — Loc. cit., p. 78, pl. XI, fig. 17, 18. (3) Tschernyschew. — Loc. cit., p. 549, XXXVIII, fig. 9 ; pl- XLIX, fig. 4. (4) Phillips. — Loc. cit., vol. II, pl. p. 219, pl. X, fig. 5. (5) Davidson. — » » ., p. p. 53, 55, pl. IX, fig. 1 3-27. (6) Tschernyschew. — Loc. cit., p. 549. pl. VII, fig. 1 ; pl. VIII, fig. 2 ; pl. XIII, lig. 3-4. 70 H. Mansuy- Calcaires à Productus Sp. panduriformis Kut. est très étroitement apparenté à Sp. uralicus Tsch. (i), ainsi qu'à Sp. ufensïs Tsch. (2). II est moins transverse que Sp. uralicus et son crochet est beaucoup plus étroit; ses côtes, moins larges, sont plus irrégulières, parfois bifides à leur extrémité. Sp.ufensis est caractérisé par un crochet beaucoup plus large et plus obtus. Cette espèce, plus transverse que Sp. panduriformis, est ca¬ ractérisée par un angle apical plus ouvert, il en résulte que la plus grande largeur de la coquille est située plus haut. Le bord frontal de Sp. ufensis est saillant, tandis qu'il est rectiligne chez Sp. panduriformis. Les variations individuelles, dans le contour et l'ornementation, chez tous les Spirifer de ce groupe, en rendent l'attribution spécifique assez difficile. Sp. panduriformis et Sp. ufensis, plus particulièrement, peuvent être confondus, si l'on n'a pas à examiner un nombre suffisant d'exemplaires de chacun d'eux. Une seconde valve ventrale, dont on ne voit suffisamment que la portion umbonale, est creusée d'un sinus plus large que la précédente ; ses côtes sont obsolètes ; elle représente sans doute une variété un peu plus transverse de la même espèce. Ces deux échantillons proviennent du K.ham-mon. Spirifer Sokolovi TSCHERNYSCHEW Pl. VII, fig. 5 a, b, c. Pl. VIII, fig. i. Ce grand Spirifer à contour subpentagonal, transverse, dont le bord palléal est partiellement détruit, pouvait avoir, dans son entier, les dimensions suivantes : Longueur 6omm- Largeur 70 » Epaisseur 34 » Angle apical 1200 La valve ventrale est beaucoup plus profonde que la valve dorsale, avec le maximum de profondeur vers le tiers postérieur, à hauteur de la ligne cardinale. Crochet très large et très incurvé (son extrémité est brisée). Ligne cardinale de longueur inférieure à la largeur de la coquille, angles cardinaux arrondis dont la courbe se confond avec celle que décrit latéralement le bord palléal. Aréa ventrale verticale, exactement dans le prolongement du plan des commissures des valves. On ne voit pas I'aréa dorsale ni l'ouverture deltidiale. Sinus anguleux, large et profond, s'étendant jusqu'au crochet. Valve dorsale à con¬ tour elliptique, faiblement renflée. Bourrelet large et peu élevé, ayant l'aspect d'une large ondulation. Cet individu est entièrement dépourvu d'ornementation, on ne voit à sa surface que des stries d'accroissement. 11 ressemble étroitement à l'exemplaire de l'Oural figuré par Tschernyschew (3), il y a identité dans les proportions générales ; sur la valve ventrale de la coquille russe, on voit encore un double plissement obsolète dans le sinus, indice de l'ornementation radiaire, complètement effacée sur l'individu laotien. (1) Tschernyschew. — (2) [bid. — (j) Ibid. — Loc. cit., p. 549, pl. XXXVIII, fig. 9; pl. XLIX, fig. 4. p. 551, pl. XIII, fig. 5; pl. XV, fig. 1; pl. XVIII, fig. 6-8; pl. XXXIX, fig. 1-3, p. 525, pl. VIII, fig. 3; pl. XXXIX, fig. 4. Calcaires du Laos et du Tonkin 71 Sp. Sokolovi présente 1 aspect d une grande coquille du genre Martinia, genre auquel il pourrait être attribué ; mais les traces de sculpture rayonnante, se montrant encore sur certains individus de cette espè¬ ce, ainsi que le développement considérable des cènes spiraux (1), constituent deux caractères qui autorisent a placer cette forme glabre dans le genre Spirifer. D'autre part, Sp. Sokolovi se rattache aux variétés à ornementation obsolète de Sp. supracarbonicus Tsch. (2) et de Sp. ufensis Tsch. (3) ; sa grande ressemblance avec Sp. ufensis est particulièrement frappante. En comparant l'individu de Sp. Sokolovi publié par 1 schernyschew avec les figures de Sp. ufensis données par le même auteur, notamment avec les coquilles représentées planche XXXIX du magistral ouvrage du savant géologue russe, on est enclin à considérer Sp. Sokolovi comme la variété obsolète ou lisse de Sp. ufensis, car les proportions de ces deux espèces sont identiques, certaines coquilles de Sp. ufensis étant aussi transverses que les exemplaires européens et asiatiques de Sp. Sokolovi. Les différences qui séparent Sp. Sokolovi de Sp. supracarbonicus sont plus grandes, Sp. supracarbonicus (4) est moins inéquivalve et son crochet est moins développé ; les côtes, chez cette espèce, sont beaucoup plus larges et plus régulières que chez Sp ufensis. Sp. Sokolovi, au Kham-mon et au Tonkin, est une espèce de l'horizon à Schwagérines. GROUPE DE SPIRIFER TRIRADIALIS phillips Spirifer quadriradiatus de verneu1l PL viii, (ig. 2 a, b. Line valve ventrale de longueur et de largeur à peu près égales, fortement convexe. Crochet assez étroit et très infléchi. Sinus large, formant une dépression médiane peu profonde. Quatre côtes sur chacun des côtés ; ce sont de larges ondulations, les premières sont beaucoup plus grosses que les suivantes, les dernières se réduisent à un léger plissement, peu visible. Cette valve, de Kham-keut, représente tout à fait le type de l'Oural (5), les exemplaires de cette espèce, du Trogkofel (6), étant couverts de costules plus étroites et plus saillantes que les coquilles rus¬ ses et indochinoises. Dans l'Oural, ainsi qu'au Kham-mon, Sp. quadriradiatus appartient à l'horizon à Schwagérines. Cette forme ouralienne semble bien être une lointaine mutation de Sp. triradialis Phill., du Carboni- férien inférieur ; l'espèce de Visé possède un crochet plus large, et par ce caractère, de même que par son contour subcirculaire et ses côtes peu nombreuses, se rattache, à son tour, aux Spirifer de même type, plus anciens, si abondants et si caractéristiques de la période silurienne tout entière et du Dévonien inférieur, connus surtout d'après les admirables travaux de Barrande. (1) Tschernyschew. —■ pi- XXXIX, tîg. 4. (2) Ibid. — p. 553 pl. XV, fîg. 2, 3. (3) Ibid. - p. 551, pl. XIII, fig. 5 ; pl- XV, fig. 1 ; pl. XXXVIII, fig. 6-8; pl. XXXIX, fig. 1-3. (4) rbid. — pi. xxxix, fig. 1. (5) Ibid. —p. 554, pl. XII, fig. 7; pl. L, fig. 5-6. De Verneuil. — Loc. cit., p. 150, pl. VI, fig. 7. (6) SCHELLWIEN. — Loc.cil., p. 80, pl. XII, fig. I, 2. 72 H. Mansuy. Calcaires à Productus GROUPE DE SPIRIFER RUGULATUS KUTORGA Spirifep cf. eurvirostpis de VERNEUIL Pl. VIII, lig. 3 a, b. Sp. curvirostris Kut., est la seule espèce à laquelle peut être comparée cette valve ventrale des cal¬ caires du Kham-mon. Les proportions de cet individu sont identiques à celles des coquilles plus grandes que de Verneuil et Nestchajew ont fait connaître de l'Artinskien des monts Oural (i). Ce fossile, très mutilé, représente vraisemblablement la variété obsolète de Sp. curvirostris ; son ornementation est pres¬ que complètement effacée, ne se reconnaît que sur le crochet, où l'on voit de très fines costules latérales, ainsi que le sinus, réduit à un sillon encore très apparent, car l'ornementation de ce Spirifer, déjà visible sur le crochet, avec une suffisante netteté, persiste ou disparaît plus antérieurement, suivant les individus, ce qui démontre que les caractères sculpturaux apparaissent vers la fin du développement embryonnaire chez un grand nombre de Spirifer (la même observation ayant été faite chez d'autres espèces), puis que ces caractères s'accentuent de plus en plus chez certains individus, tandis que sur d'autres ils disparais¬ sent ou s'atténuent, à l'état adulte, par suite d'une action régressive ou résorbante encore inexpliquée, peut-être attribuable, dans une certaine mesure, à des conditions chimiques et topographiques de milieu. Genre Spirifer in a d'orbigny GROUPE DE SPIRIFERINA INSCULPTA phillips Spipifepina opnata waagen Pl. VIII, fig. 5 a, b, c. Ces trois valves dorsales, dont le contour n'est pas conservé, montrent l'ornementation de Spiriferina ornatà Waagen, des calcaires supérieurs de la Salt-Range (2), espèce voisine de Sp. insculpta Phillips, du Carboniférien inférieur. Nos fossiles sont ornés de grosses côtes subanguleuses et possèdent un bourrelet arrondi, assez large, séparé des premières côtes latérales par des intervalles à peu près égaux à sa largeur. Ces valves sont décapées ou à l'état de moules internes ; on ne voit plus la structure du test. Tschernyschew a retrouvé Sp. ornata dans l'horizon à Schwagérines (3). En Indochine, ce fossile provient de K.ham-keut et de .Vluong-thé. (1) De Verneuil. — Loc. cit., p. 172, pl. VI, fig. 14. Nestchajew. — Loc. cit., p. 149, pl. IX, fig. 7-11. (2) Waagen. — Loc. cit., p. 505, pl. I, fig. 1, 2. VI, lasc. 3. (3) Tschernyschew. — Loc. cit., p. 515, pl. XII, fig. 8. 11. Calcaires du Laos et du Toukin GROUPE DE SPIRIFERINA LAMINOSA MAC COY Spiriferina laminosa MAC COY mut. sterlitamakensis TSCHERNYSCHEW Pl. VIII, fig. 7. Il n'a été recueilli que la moitié d'une valve dorsale de cette espèce dans les calcaires, ouraliens indo- chinois, mais ce fragment est bien conservé et montre nettement les caractères sculpturaux et la structure du test observés sur les individus duCarboniférien inférieur, représentant le type de l'espèce de Mac Coy( i ), aussi bien que sur les coquilles plus récentes de l'Oural, considérées par Tschernyschew comme une mutation de Sp. laminosa du Viséen. La mutation sterlitamakensis Tsch. de Sp. laminosa (2), ne diffère pas dans ses proportions des exemplaires décrits primitivement sous le nom de Spirifer hystericus par de Koninck. (3), puis nommés Cyrtia laminosa par Mac Coy ; mais la mutation ouralienne est couverte de côtes plus anguleuses que le type de l'espèce, le sinus est également anguleux, tandis qu'il est arrondi chez les individus du Carbonilérien inférieur de l'Europe occidentale (4). La disposition scalariforme très accusée des stries d'accroissement, si caractéristique de cette espèce, est très apparente sur l'exemplaire du Tonkin dont nous donnons la figure. Ce fossile de Muong-thé n'a pas été découvert dans les calcaires du Kham-mon. GROUPE DE SPIRIFERINA MULTIPLICATA SOWERBY Spiriferina Rouxi nov. sp. Pl. VIII, fig. 8 a, b, c. Espèce de petite taille, subglobuleuse, de longueur et de largeur égales. Ligne cardinale occupant les deux tiers environ de la largeur totale et se réunissant au bord palléal par une courbe à grand rayon. La plus grande largeur des valves est située au tiers postérieur. Aréa ventrale assez large, fortement concave, formant avec le plan des commissures un angle presque droit ; l'aréa dorsale est large d'un millimètre. Bord palléal oblique latéralement. Valve ventrale la plus profonde, la plus grande profondeur immédiatement après le crochet. Crochet très incurvé (brisé à son extrémité chez les deux exemplaires découverts). Sinus large, égal au tiers de la largeur de la valve, faiblement creusé et se prolongeant en une languette tridenticulée débordante. Il y a trois côtes arrondies dans le sinus, aussi développées que les côtes latéra¬ les ; celles-ci sont au nombre de neuf de chaque côté. Le bourrelet s'étend sur toute la longueur de la valve dorsale, il est très- saillant à son extrémité marginale, par suite du relèvement de la languette du sinus ; une côte médiane le parcourt entièrement, les talus sont formés par de gros plissements arrondis, sillonnés, plus larges et de même relief que la côte médiane. Les perforations du test, peu apparentes, sont d'une extrême finesse. (1) Mac Coy. — Synopsis oj the Ccirbonijerous Fossilsof Ireland, p. 137, pi- XXI, fig. 4. 1844. (2) Tschernyschew. — Loc. cit., p. 520, pl. XI, fig. 1 ; pl. XIX, fig. 1-3- (3) de Koninck. — Description des Animaux Jossiles qui se trouvent dans le terrain carbonifère de Belgique, p. 236, pl. XV, fig. 3. 1843. (4) Sp- laminosa a été découvert également dans le Carbonitérien supérieur d Ecosse, d après de Koninck. 74 H. Mansuy. Calcaires à Product.us Cette Spiriférine se place dans le groupe auquel appartiennent Spiriferina multiplicata Sow et Sp. Margaritae Gemm.. Ces deux formes sont d'ailleurs extrêmement voisines, à tel point qu'il est permis, à notre sens, de considérer l'espèce de Gemmellaro comme une race locale bien peu différenciée de Sp. multiplicata dont elle ne s'écarte que par un sinus et un bourrelet plus anguleux. Sp. Margaritae, du Permien de Sicile (i), a été décrite par Diener du Permien de Chitichun (2). Sp. multiplicata est une espèce du Permien d'Angleterre (3), de Russie (4) et de la Salt-Range ; Waagen l'a décrite comme pro¬ venant des « Cephalopoda beds » du calcaire à Productus supérieur (5), ce qui constitue un fait donnant confirmation, une fois de plus, au parallélisme établi par Tschernyschew entre les terrains Permo-carbo- nifères de Russie, de l'Himalaya et de la Salt-Range. Quoiqu'il en soit, notre espèce laotienne se sépare également de Sp. multiplicata Sow. et de Sp. Margaritae Gemm., par la présence de plissements dans le sinus et sur le bourrelet ; le sinus de Spiriferina Rouxi nov. sp., de plus, est peu profond et non anguleux, tandis que le sinus est lisse, profond, à section arrondie chez Sp. multiplicata, à section anguleuse chez Sp. Margaritae. Ouralien à Schwagérines de Kham-keut. ESPECES NOUVELLES ABERRANTES Spiriferina multipunetata nov. sp. Pl. VIII, fig. 9 a, b, c. Cette Spiriférine, par ses proportions générales et par le nombre de ses plissements, ne paraît pas différer de la variété octoplicata Sow. de Spiriferina cristata Schl., mais l'aréa ventrale est plus réduite, proportionnellement à la largeur de la coquille. Chez cette espèce, les perforations du test sont très serrées, au nombre de dix ou onze par millimètre, tandis que chez S. cristata, Waagen n'a observé que quatre perforations par millimètre (6). Diener, en décrivant la même espèce, du Permo-carbonifère de Chitichun (7), remarque que les punctuations des coquilles de S. cristata peuvent être facilement recon¬ nues, même à l'œil nu. Cette différence considérable dans la structure du test ne permet pas de rappor¬ ter la Spiriférine des calcaires à Productus du Kham-mon à une variété de Sp. cristata, car sur tous les exemplaires de cette espèce si polymorphe, les tubulures du test sont toujours beaucoup plus largement espacées que sur la forme indochinoise. Sp. ornata Waag., des dolomies ouraliennes de Gshel, à Spirifer supramosquensis Nue. (8), et du calcaire à Productus supérieur de la Salt-Range, paraît très voisin de notre espèce dont il présente toutes les proportions, mais il est couvert d'une fine et régulière striation concentrique, absente sur la Spiriférine laotienne. Les perforations du test, chez S p.ornata, ne sont pas plus nombreuses que chez S. cristata. (1) Gemmellaro. — Loc. cit., Fasc. IV, partie 1, p. 220, pl. XXX, fig. 9-23. (2) Diener. — Loc. cit., p. 14, pl. 1, fig. 7. (3) xing. — Loc. cit., p. 129, pl. VIII, fig. 15-18. (4) Nestchajew. — Loc. cit., p. 89, pl. XII, fig. 15. (5) Waagen. — Loc. cit., p. 502, pl. XLIX, fig. 8, 9. (6) Ibid. — IV, (fasc. 2) Brachiopoda ; p. 499, pl., XLIX, fig. 3-7. Pal. Ind. Ser. XIII. (7) Diener. - Loc. cit. n° I ; p. 39, pl. Vil. (8) Nikitin. — Dépôts carbonifères et puits artésiens dans la région de Moscou. Mém. Cora. géol., V. Calcaires clu Laos et du Tonkin Spiriferina triplieata nov. sp. Pl. VIN, fig. 10 a, b. Valve ventrale profonde, à contour subtrapézoïdal. Aréa haute. La longueur de la ligne cardinale est un peu inférieure à la largeur de la valve. Crochet très infléchi. Sinus occupant le tiers de la largeur totale et s'étendant sur toute la longueur ; il est peu profond, mais très nettement limité par les premières côtes latérales. Dans le sinus, on voit trois plissements subanguleux, moins saillants que les côtes latérales; le pli médian parcourt le sinus clans son entier, les plis latéraux s'anastomosent assez haut avec les premières côtes latérales. Le nombre des côtes latérales s'élève à neuf sur chaque côté ; ces côtes sont arrondies, élevées, séparées par des sillons étroits. Le bord frontal n'est pas visible. Les perforations du test, d'une extrême ténuité, sont disposées en quinconces ; cette espèce est bien une Spiriférine. Nous n'avons pu comparer utilement cette Spiriférine de Kham-keut à aucune forme connue. Sous-genre Spiriferellâ tschernyschew GROUPE DE SPIRIFERINA (SPIRIFERELLA) ARTIENSIS STUCKENBERG Spiriferina (Spiriferella) artiensis STUCKENBERG mut. orientalis nov. mut. Pl. VIII, fig. n a, b. Cette valve aliforme, dont les deux extrémités sont brisées, montre une incurvation longitudinale très forte, égalant presque un demi-cercle, elle est surtout caractérisée par un bourrelet étroit, peu élevé, ne formant qu'une saillie à peine appréciable, s'accusant un peu au voisinage clu crochet ; le bourrelet est divisé par un sillon médian linéaire. Le bord palléal est légèrement concave latéralement ; le bourrelet forme, à son extrémité marginale, une concavité triangulaire profonde du bord frontal due évidemment à la projection de la languette clu sinus de la valve opposée. L'ornementation de cette espèce est très singu¬ lière ; les côtes ou plissements radiaires, obsolètes, au nombre de deux ou trois, de chaque côté du bour¬ relet, ne s'observent que difficilement, les plissements plus latéraux sont effacés ; en réalité, on ne peut s'assurer de la présence d'une sculpture radiaire, sur cet individu, que par les ondulations régulières et très accusées des lamelles d'accroissement, se correspondant exactement, d'une lamelle à l'autre, sur toute la hauteur de la valve ; d'ailleurs les lamelles d'accroissement sont, par contre, très apparentes, épaisses, imbriquées ; très rapprochées sur la région umbonale, elles s'espacent sur la moitié de la hau¬ teur de la valve, puis sont beaucoup plus fines et plus serrées près clu bord frontal. Cette valve réunit toutes les proportions de l'individu de l'Oural, provenant de l'horizon à Schwagerina princeps Ehr., figuré par Tschernyschew (i), mais la sculpture radiaire de la coquille laotienne est encore plus effacée que sur l'exemplaire européen ; le bourrelet est moins proéminent. La forte incurvation longitudinale ainsi que l'inclinaison transversale sont les mêmes chez l'un et l'autre individu. (i) Tschernyschew. — Loc. cit., p. 529, pl. XXXVII, fig. 5-7, 76 h. Mansuy. Calcaires à Productus Spiriferina (Spiriferella) artiensis Stuck. diffère complètement, par sa forme très transverse, de Sp. (Spiriferella) saranae de Verneuil, espèce type du sous-genre Spiriferella, de l'Ouralien inférieur à Omphalotroclius et de l'Ouralien supérieur à Schwagérines des monts Timan et des monts Oural (i). Nous empruntons au très intéressant travail de M. H. Douvillé-sur les Brachiopodes à test perforé du Sud Oranais, de la steppe des Kirghises et des calcaires à Productus de l'Inde, la partie suivante, consacrée à l'étude des caractères internes du sous-genre Spiriferella (2) : « Ce genre a été proposé en 1902 par Tschernyschew (3) pour les Spirifer à test perforé (Spiriferina) du groupe du Sp. Saranae Verneuil. D'après l'auteur, le test de cette espèce est finement réticulé ; les dents cardinales sont lortes et soutenues par des plaques dentales épaisses, à bord antérieur arqué et dont la base s'allonge vers le bord frontal. L'auteur ajoute que l'ouverture deltidiale est fermée dans la partie qui avoisine le crochet par un pseudodeltidium, soutenu en dessous par une callosité remplissant la portion du crochet comprise entre les plaques dentales et s'étendant presque jusqu'à l'impression musculaire. Il semble qu'il s'agit ici non pas d'un véritable pseudodeltidium, mais plutôt d'un plancher situé au-dessous et analogue à celui des Syringothyris. Les Spiriferella se distingueraient de ce dernier genre par l'absence du tube médian ; ils n'auraient pas de septum médian comme Spiriferina, tandis que l'existence du plancher au-dessous de l'ouverture deltidiale et la callosité umbonale permettraient de les séparer de Martinia, Reticularia et Martiniopsis, où ce plancher manque ou du moins est bien moins développé ; j'ai fait observer plus haut que ce caractère se trouve dans beaucoup de Spiriférides ». La région cardinale, seule conservée, de l'un des spécimens de Spiriferella artiensis de l'Oural, reproduite par Tschernyschew, montre une partie du plancher épaissi caractéristique de ces formes. Sp. (Spiriferella) artiensis, dans l'Oural, appartient à l'Ouralien supérieur à Schwagérines et persiste dans l'Artinskien. L'exemplaire indochinois, de Kham-keut, a été recueilli dans les calcaires à Schwagérines. L'ornementation obsolète ainsi que le très faible relief du bourrelet, sur la coquille décrite ici, autorisent à la considérer comme représentant une race ou une mutation assez différenciée du type euro¬ péen, et que nous désignerons sous le nom de mut. orientalis nov. mut. Genre Martinia mac coy m GROUPE DE MARTINIA GLABRA MARTIN Martinia triquetra GEMMELLARO PL VIII, fig. 12 a-d. Cette espèce présente un contour assez variable, subelliptique transverse, ou subpentagonal avec longueur et largeur presque égales, ces deux variétés passant de l'une à l'autre par des individus dont les proportions sont intermédiaires ; la planche XVI de la monographie des Brachiopodes de l'Oural, par Tschernyschew, montre bien ces variations. Les deux coquilles du Kham-mon, rapportées à cette espèce, représentent les formes extrêmes ; l'une d'elles est transverse, et ne diffère par aucune particularité de l'exemplaire représenté fig. 5, pl. XVI, de l'ouvrage précité. Notre second individu, connu par la valve ventrale, est plus long et proportionnellement plus convexe que le précédent, il répond exactement aux échantillons les plus grands de M. triquetra de l'Oural. (1) Tschernyschew. —• Loc. cit., p. 522, pl. XII, fig. 4 ; pl. XL, fig. 7. (2) H. Douvillé. — Sur quelques Brachiopodes à test perforé ; Syringothyris du Sud Oranais, Spiriferella de la steppe des Kirghises et Derbya du Salt-Range. Bull. Soc. géol., 4e série, t. IX, fasc, 3-4, p. 153- (3) Tschernyschew. — Loc. cit., p. 513. Calcaires du Laos et du Tonkin 77 Les grands individus de M. glabra Mart. (i), sont, en général, beaucoup plus transverses que ceux de M. triquetra ; chez ce dernier, l'angle apical est moins ouvert que chez la forme de Martin, le crochet moins épais. La trilobation accusée de la valve dorsale de M. glabra ne se retrouve pas chez M. triquetra. t_>es deux especes, en somme, très dissemblables, peuvent ne pas appartenir au même rameau phylétique. M. nucula Rothpletz, du Permo-carbonifère de Timor (2) et du pic de Chitichun (3), montre quel¬ ques rapports, dans sa forme générale, avec M. triquetra, il est, toutefois, moins transverse, avec un angle apical plus aigu ; la plus grande largeur est située plus bas, par suite de l'extension des côtés de l'angle apical. M. nucula est proche de M. semiplana Waagen (4), des calcaires à Productus de l'Inde, et s'en sépare principalement par une moindre inégalité des valves. M. contracta Meek. et Worthen (5), du Carboniférien de l'Illinois, appartient au même groupe. M. triquetra est une espèce des calcaires à Fusulines de Sicile et de l'horizon à Schwagérines de l'Oural. Au Kham-mon, ce Brachiopode provient également des calcaires à Scli. princeps. GROUPE DE MARTINI A CORCULUM KUTORGA Martinia eoreulum KUTORGA PI. VIII, fig. 13 a, b, c. L'individu de cette espèce, figuré pl. VIII, est mutilé et, de plus, a subi une déformation, il montre une asymétrie particulièrement accusée du côté ventral. La coquille dont le croquis accompagne cette description (6), réunit tous les caractères des exemplaires des calcaires à Schwagérines de l'Oural, sa taille est un peu plus grande, il y a identité. Fig. 3.— Martinia corculum Kut., g. n. Kham-keut La seule espèce, à notre connaissance, comparable, par son galbe et ses proportions, à M. corculum> est M. elongata Waagen, du calcaire à Productus moyen de la Salt-Range (7) ; cette forme, de taille plus réduite, est plus longue, son crochet, moins épais, est plus saillant ; elle est peut-être un peu moins inéqui- valve que M. corculum. Le sinus et le bourrelet des deux espèces sont également accuses, La ligne car¬ dinale à peu près de même longueur. Calcaires à Schwagérines du Kham-mon. (1) Davidson. — Loc. cit., p. 59, pl. XI, fig. 1-9 ; pl. XII, fig- 1-5, n, 12. (2) Rothpletz. — Loc. cit., p. 80, pl. IX, fig. 3-7. (3) Diener. — Loc. cit., p. 50, pl. VIII, fig. 5, 6. (4) Waagen. — Loc. cit., p. 536, pl. XL1I1, fig. 4. (5) Meek and Worthen. — Paleoniology of Illinois, p. 298, pl. XXIII, fig. 5. (6) L'individu représenté ici avait été égaré au moment de 1 exécution des photographies destinées à être repi oduites en phototypie sur les planches. (7) Waagen. —- Loc. cit., p. 32, pl. XLI1I, fig. 2 et 8. 78 H. Mansuy. Calcaires à Productus Genre Martiniopsis waagen GROUPE DE MARTINIOPSIS URALIGA tschernyschew Martiniopsis uraliea tschernyschew Pl. VIII, fig. 14 a, b. Les trois individus, plus ou moins mutilés, rapportés à cette espèce, sont de taille plus réduite que les coquilles de l'Oural qu'a fait connaître Tschernyschew (i). Les exemplaires du Kham-mon ont une longueur et une largeur à peu près.égales ; ils sont inéquivalves au même degré que les individus euro¬ péens. Le sinus ventral est moins accusé, se réduit à une faible dépression ; il n'apparaît, sur l'une des coquilles, qu'au voisinage du bord frontal. Le bourrelet dorsal est représenté par une ondulation à peine indiquée antérieurement. Ligne cardinale très courte, égale au tiers environ de la largeur totale. Le crochet est détruit. Ces individus indochinois sont loin d'avoir atteint leur entier développement ; ils concordent, par tous leurs caractères, avec les jeunes coquilles de M. uraliea de l'Oural. La forme type de M. uraliea montre de grandes différences dans ses proportions générales, suivant l'âge des exemplaires. Le contour subcirculaire des jeunes individus ne s'observe plus chez la forme adulte ; celle-ci est plus longue que large, bien que le rapport de la longueur à la largeur reste assez variable. La plus grande largeur est située beaucoup plus bas, le contour se montre plus ou moins nette¬ ment pentagonal. Chez la variété longa de la même espèce (2), les petits exemplaires sont déjà plus longs que larges. Martiniopsis uraliea, de même que les autres espèces cle ce genre, décrites par Tschernyschew, s'écarte grandement, par ses caractères externes les plus importants, par son faciès spiriféroïcle très accusé, de M. inflata Waagen, du calcaire à Productus supérieur de la Salt-Range (3), espèce type du genre. — M. inflata, par suite de la situation respective des deux crochets, le crochet dorsal s'engageant sous le crochet ventral en ne laissant qu'un faible intervalle, cachant ainsi presque complètement l'aréa ventrale, dont on ne peut reconnaître la présence qu'en examinant les extrémités de la ligne cardinale, c'est-à-dire les parties latérales de l'aréa non masquées par le rapprochement et par la superposition des crochets. — Cette disposition donne, de prime abord, à M. inflata, l'aspect d'un Athyris. Outre les des¬ sins des planches de l'ouvrage de Waagen, représentant cette espèce, l'auteur a donné, dans le texte, des figures complémentaires qui montrent nettement ce caractère très spécial. Les exemplaires de M. inflata du Permien du Yunnan, publiés précédemment (4), sont identiques à ceux des calcaires à Productus de l'Inde. (1) Tschernyschew. —Loc. cit., p. 555, pl. XVIII, fig. 1-10; pl. XX, fig. 7. (2) Tschernyschew. — Loc. cit., p. 567, pl. XVIII, fig. 5 ; pl. XL, fig. 9. (3) Waagen.— Loc. cit., p. 525, pl. XLI, fig. 7 et 8. (4) H. Mansuy. -- Etude géologique du Yunnan oriental. 11e partie. Paléontologie, p. 115, pl. XXI. fig. 3 a-g. Mém. du Serv. géol. de l'Indochine. Vol. 1, fasc. 11. Calcaires du Laos et du Tonkin 79 GROUPE DE MARTINIOPSIS ORIENTALIS TSCHERNYSCHEW Martiniopsis orientalis TSCHERNYSCHEW Pl. VIII, fig. 15 a, b, c. M. orientalis n'atteint pas les grandes dimensions de M. uralica ; les plus grands spécimens de cette espèce, des calcaires de l'Oural, rappellent, jusqu'à un certain point, les jeunes individus de M. uralica. Le caractère le plus remarquable de M. orientalis est constitué par la voussure médiane, large, arrondie et d'un relief accusé, qui parcourt la valve dorsale sur toute sa longueur (1) ; cette sorte de bourrelet est tout aussi développé au voisinage du crochet que près du bord frontal. Une telle particularité d'organisa¬ tion ne peut appartenir qu'à des coquilles adultes.Ce caractère se retrouve sur les exemplaires indochinois, mais n'est qu'imparfaitement visible à cause de leur état fragmentaire. Le sinus ventral s'étend jusqu'au crochet ; il est large, peu profond, et se confond insensiblement avec les parties latérales de la valve ; sur la ligne médiane, il s'accuse par un sillon très marqué. Le crochet, assez étroit, surplombe fortement l'aréa ventrale, très concave, mais ne dépasse pas la ligne cardinale. Le contour de M. orientalis est suborbicu- 1 aire, ou faiblement elliptique transverse. Ouralien à Schwagérines du Kham-mon et du Tonkin. Martiniopsis basehkiriea TSCHERNYSCHEW mut. indosinensis nov. mut PL VIII, fig. 16. Deux individus du Kham-mon, plus petits que ceux de Sterlitamak, dans l'Oural ; outre leur taille moindre, ils se différencient encore du type de l'espèce par une plus grande épaisseur et par leur contour subcirculaire, la longueur égalant la largeur, tandis que les coquilles ouraliennes de M. basehkiriea sont un peu plus larges que longues. Les dimensions des exemplaires indochinois sont les suivantes : Longueur 5 mm 6 mra Largeur 5 mra 6mm Epaisseur 4mm 4mm Le crochet, assez élevé, est large et s'inliéchit brusquement, il ne dépasse pas l'aréa ventrale. Ligne cardinale très courte. Aréa ventrale fortement concave, assez haute ; l'aréa dorsale est cachée par la gangue. Valve ventrale la plus profonde. Bourrelet peu élevé, atteignant l'umbo ; il se réduit à un étroit plissement. Sinus également étroit, mais se creusant en un sillon médian très apparent, s'étendant jusqu'à l'extrémité du crochet. Il y a sept ou huit côtes sur chacun des côtés des valves, ces côtes sont basses, subanguleuses, largement espacées ; on voit quelques rares côtes intercalaires, obsolètes. Ces caractères sculpturaux se retrouvent, identiques, sur les exemplaires russes. Malgré leurs dimensions très réduites, ces deux individus des calcaires du Kham-mon semblent réunir tous les caractères de coquilles adultes. En raison de leur petite taille et de leur grande épaisseur relative, comparés aux individus de l'Oural, il convient de les considérer comme les représentants d'une race extrême- orientale de M. basehkiriea. Fig. 4.— Martiniopsis basehkiriea Tsch. x 3 mut. indosinensis n. mut. Kham-keut (1) tschernyschew. LoC. cit., p. 556, pl. XIX, fig. 7-I2. 8o H. Mansuy. Calcaires à Productus Martin iopsis ? cf basehkiriea tschernyschew Pl. VIII, Jig. 17. Valve ventrale incomplète, peu renflée, couverte d'une ornementation rappelant celle de M. baschki- ricci. Sinus étroit, assez profond, dont les talus sont plus abrupts que chez l'espèce précédente. Les côtes latérales sont plus larges et plus serrées. Cette forme, trop insuffisamment représentée, ne peut être déterminée, sa sculpture peu accusée laisse supposer qu'elle appartient au genre Martiniopsis. Calcaires de Kham-keut. Genre Reticularm mac coy Reticularia lineata martin Pl. VIII, fig. 18 a-o. C'est la variété elliptique transverse de cette espèce qui prédomine au Kham-mon ; la courbe décrite par le bord frontal est plus ou moins convexe et le rapport de la longueur à la largeur assez variable. Les proportions générales de nos coquilles sont celles des individus de la Salt-Range. Nous citerons, comme l'une des plus fréquentes, la forme représentée par Davidson, fig. 4, pl. XIII de British Carboniferous Brachiopoda, et par Waagen, fig. 7 de la planche XLII de sa monographie des fossiles des calcaires à Productus. Les figures que nous donnons de ces Brachiopodes, montrent, mieux que toute description, eur identité avec les exemplaires indiens et européens, et cette constatation entraîne la conclusion que la persistance des types de cette espèce du Carboniférien inférieur, jusqu'au Permien inférieur, n'est pas particulière aux calcaires de la Salt-Range,mais paraît très générale, peut-être universelle, si l'on en juge après examen des individus provenant de l'Ouralien du Timan et de l'Oural aussi bien que de ceux recueillis dans l'Ouralien du Tonkin et du Laos. R. lineata n'a été signalé par Waagen que du calcaire à Productus inférieur de la Salt-Range. Nous signalerons la malformation présentée par l'un des individus de R.lineata(fig. 18 n,o).Le crochet ventral de cette coquille est très développé, fortement dévié ; l'un des côtés est concave, l'autre convexe et bossué par une saillie tuberculeuse irrégulière. La valve dorsale est pourvue d'un bourrelet peu accusé mais assez large. La surface de la valve ventrale est onduleuse, couverte de dépressions et de saillies très localisées et disséminées sans aucun ordre. Retieularia rostrata kutorga Pl. IX, fig. 1. Coquille globuleuse, épaisse, un peu plus longue que large. Valve ventrale profonde, la plus grande profondeur à hauteur delà ligne cardinale. Crochet élevé, large, épais, très infléchi jusqu'à son extrémité. Angle apical de 700, dont les côtés s'étendent jusqu'au milieu de la longueur des valves. Ligne cardinale très courte. Pseudo-aréa assez élevée, se confondant latéralement avec la surface de la valve ventrale. Ouverture deltidiale relativement étroite. Valve dorsale régulièrement incurvée, le maximum de convexité au centre. Stries d'accroissement bien marquées, relevées en légers bourrelets. Les tubulures Calcaires du Laos et du Tonkin 81 spiniformes très ténues, remplissant les intervalles séparant les bourrelets concentriques, et constituant un caractère générique, sont encore assez apparentes sur l'un de nos exemplaires. L'individu représenté pl. IX, fig. i montre une déformation appréciable; il est plus épais que ne le sont ordinairement les coquilles de cette espèce ; les stries d'accroissement deviennent de véritables lamelles imbriquées en approchant du bord frontal. On peut voir dans ces caractères un indice de sénilité. L'individu dont la figure est intercalée dans le texte, présente le type normal de R. rostrata ; il est Fig. 5. — Reticularia rostrata. Kut. X 2 K.ham-keut. malheureusement très mutilé. La surlace est décapée mais a conservé, dans quelques parties, la structure réticulée caractéristique du genre. Cette espèce, de l'horizon à Schw. princeps de l'Oural (1), diffère de R. lineata Martin (2) par sa forme plus renflée, par le développement beaucoup plus considérable du crochet, surtout en largeur. R. inclica Waagen (3), est caractérisé par une ouverture deltidiale plus large, occupant plus de la moitié de la largeur de l'aréa; cette forme de la Salt-Range est moins épaisse que R. rostrata Kut., son angle apical est plus ouvert. D'après Tschernyschew, c'est avec R. pulcherrima Gemm., du Permo-carbonifère sicilien, que R. rostrata montre les plus étroites affinités ; mais cette espèce occidentale reste distincte de R. ros¬ trata, elle est plus longue et moins renflée ; la courbe longitudinale des valves approche d'un arc de cercle et l'inclinaison antérieure est plus brusque que chez la forme russe. Les deux exemplaires indochinois de R. rostrata proviennent des calcaires à Schwagérines de Kham-keut. Reticularia orientalis nov. sp. Pl. IX, fig. 2. La forme nouvelle que nous décrivons sous ce nom, n'est connue que par un individu dont la valve dorsale est partiellement brisée. Cette coquille est plus longue que large, peu renllée. Crochet proéminent, assez étroit ; son extrémité, mutilée, pouvait arriver presque au contact de l'umbo dorsal. Le sinus ne for¬ me qu'une dépression à peine appréciable ; le bourrelet est remplacé par un méplat, en partie conservé, sur la région antérieure de la valve dorsale. La structure superficielle du test est très caractéristique. Les stries d'accroissement, d'une grande finesse et d'une parfaite régularité, sont traversées par de petites saillies, par de pseudo-tubulures d'un très faible relief, égal au leur, ces tubulures sont placées exactement dans le prolongement les unes des autres; la rencontre de ces deux systèmes de lignes donne à la surlace tout à fait l'aspect d'un tissu montrant sa chaîne et sa trame. La structure du test, chez R. lineata et chez R. rostrata, est beaucoup plus grossière, les stries d'accroissement plus apparentes que les spinules tubuleuses. (1) Tschernyschew. — Loc. cit., p, 575, pl. XV, fig. 4, 5 ; pl. XX, fig 14-18. (2) Davidson. —Loc. cit., p. 62, pl. XIII, fig. 1 -1 3. Waagen. —- Loc. cit., p. 540, pl. XLII, fig. 6-8 Pal. Ind. Ser. XIII. (3) Ibid. — p. 542, pl. XLIII, fig. 6. 82 H. Mansuy. Calcaires à Productus Nous ne connaissons aucune forme du même genre à comparer à cette espèce. R. orientalis provient des calcaires ouraliens de Muong-thé. Retieularia contexta nov. sp. Pl. IX, fig. 3. Cette espèce, connue seulement par une valve ventrale dont le contour n'est pas entièrement visible, diffère notablement, dans ses proportions, de l'espèce précédente ; elle est beaucoup plus large, son cro¬ chet est plus obtus et l'angle apical plus ouvert. Le sinus, largement onduleux, est très apparent. La structure du test égale en finesse la structure observée sur R. orientalis, mais chez cette forme, elle appa¬ raît plus noduleuse. La presque identité dans la contexture du test, chez R. orientalis et chez la présente espèce, lorsque ces deux formes seront mieux connues, permettra, vraisemblablement, de constituer avec elles un groupe du genre Retieularia, nettement séparé du groupe auxquels appartiennent R. lineata et R. rostrata. Ouralien à Schwagérines du Kham-mon. Genre Amhocoeliâ hall Ambocoelia planoeonvexa shumard PL IX, fig. 4 a, b, c. Ce Brachiopode, si abondamment répandu dans le Carboniférien supérieur de l'Amérique septentrio¬ nale, a été signalé par Tscherxyschew du calcaire à Schwagérines de l'Oural (1). En Indochine, cette espèce a été découverte dans le riche gisement de Kham-keut, au Kham-mon. Les individus européens et asiatiques de A. planoeonvexa sont identiques au type de l'espèce, décrit par Shumard, des « Upper Coal Measures » du Missouri (2). L'une des coquilles de Kham-keut est remarquable par ses dimensions relativement considérables ; sa longueur atteignant I5mm, sa largeur i8mm, l'épaisseur, à la région umbonale, étant de 9"™. A. planoeonvexa montre une amplitude de variations assez grande, dans ses proportions générales ; dans un même gisement, on observe fréquemment des différences marquées dans le rapport de la longueur à la largeur, certains individus présentent un contour subcirculaire, d'autres sont elliptiques transverses ou même subquadrangul aires ; ces formes extrêmes sont d'ailleurs reliées, ordi¬ nairement, les unes aux autres, par toute une série d'intermédiaires. Les deux exemplaires du Kham-mon appartiennent à la variété la plus large. La valve ventrale est légèrement sillonnée sur la ligne médiane ; la val¬ ve dorsale, dans sa partie umbonale, se relève en une sorte de voussu¬ re assez haute. A. planoeonvexa est l'espèce la plus récente de ce genre. Fig.6.—Ambocœlia planoeonvexa Shum. lég. grossi. Kham-keut (1) Tschernyschew. — Loc. cit., p. 575, pl. XLIX, fig. 7. (2) Shumard. — Missouri. Geol. Survey, p. 202, 1855. Calcaires du Laos et du Tonkin 83 Amboeoelia cf. Urii FLEMING Pl. IX, fig. 5. Les petites coquilles que nous considérons comme représentant peut-être une forme jeune de A. Urii Flem., semblent ne pas avoir dépassé le stade de croissance des exemplaires de Tastuba, dans l'Oural, rapportés, avec doute, à la même espèce par Tschernyschew (i). 11 y a identité dans la taille et dans les proportions, entre les individus des monts Oural et ceux du Kham-mon. Ces exemplaires sont proportionnellement plus épais que les coquilles adultes du Dévonien et du Carboniférien de l'Europe occidentale, figurées par Fleming, Phillips et Davidson (2), leur valve dorsale n'est pas sillonnée comme le montre la forme type de cette espèce ; ces différences peuvent s'expliquer par le développement incomplet de ces petits individus. Ces fossiles, à caractères spécifi¬ ques non encore affirmés, n'offrent pour nous qu'un intérêt relatif, étant donné le but du présent travail monographique. D'ailleurs A. Urii est une espèce à grande extension verticale, connue dans le Dévonien supérieur et dans tout le Carboniférien. Martinia (Amboeoelia) Clan- F|S- 7- — Ambocœlia et. Urii nyana King, du Permien d'Angleterre (3), dans lequel on peut voir la 1LEM' x 3 Kll'in|-keul- mutation la plus récente de A. Urii, ressemble beaucoup à nos jeunes coquilles, surtout par sa grande épaisseur. Genre Lâosiêi nov. gen. Coquille térébratulilorme, allongée, peu épaisse, à contour pentagonal. Crochet érigé. Ligne cardinale courte. Aréa sans ouverture deltidiale. Valve ventrale avec sinus étroit, très profond. Valve dorsale ayant un pli médian moins élevé que les côtes latérales. Sur chaque valve, de chaque côté, trois grosses côtes anguleuses. Organisation interne inconnue. Cette forme, dont la ligne cardinale est très réduite et l'aréa dépourvue d'ouverture deltidiale, montre une évidente similitude avec les espèces des genres Eumetria Hall et Hustedia Hall, mais s'en différencie surtout par la présence d'un sinus ventral très profond. Le crochet de l'exemplaire presque entier figuré, est brisé à son extrémité; l'absence de deltidium sur la partie conservée de l'aréa, laisse supposer que le crochet pouvait être perforé par un foramen apical, de même que chez Eumetria et chez Hustedia. Laosia Dussaulti nov. sp. PL IX, fig. 6 a-e. Cette forme nouvelle est connue par un individu presque entier, en bon état de conservation, mais dont le crochet ventral est fracturé à son extrémité, et par la valve dorsale d'un second individu. Le contour de cette espèce est pentagonal allongé; la longueur de l'exemplaire bivalve est de i2mm, mais il était plus long dans son entier, l'extrémité du crochet étant détruite ; sa largeur atteint 9mni et son épaisseur 7™. L'angle apical mesure 730, ses côtés, rectilignes, s'étendent sur le tiers environ de la longueur de la coquille. (1) Tschernyschew. — Loc• cit., p. 575, pl. XLIX, fig. 7-9. (2) Fleming. — British Animais, p. 376, 1828. Phillips. — Palaeoçoic Fossils, pl. XXVIII, 119, selon Morris. Catalogue of British Fossils, p. 154 • Davidson. — British Devonian Brachiopoda, p. 41, pl. IV, fig- 25-28. — British Ccirhonijerous Brachiopoda, p. 58, pl. XII, fig. 13, 14. (3) King. — Loc. cit., p. 134, pl. X, fig. 11, 12. 13. 8/, H. Mansuy. Calcaires à Prockictus La valve ventrale, faiblement convexe, est moins profonde que la valve dorsale; son inflexion longi¬ tudinale est peu accusée, décrit une courbe à très grand rayon; ses côtés sont un peu plus fortement déclives. Le crochet, malheureusement mutilé, est érigé, saillant, triangulaire, peu épais. La partie restante de l'aréa est plane, lisse, non striée; on observe un sillon médian filiforme très peu marqué, mais aucune trace de deltidium ou d'ouverture. L'appareil deltidial pouvait, chez cette forme, selon la plus grande vraisemblance, être remplacé par un foramen apical de même que chez les Eumetriçi. Ligne cardinale droite, égale au tiers de la largeur totale. La valve ventrale est divisée par un sinus anguleux, très étroit, dont la profondeur égale celle de la valve; il s'étend sur toute la longueur. De chaque côté, trois gros plissements anguleux, élevés, dont les plus latéraux sont légèrement incurvés. Le bord palléal est rectiligne latéralement, dans la moitié postérieure des valves, denticulé antérieurement. Valve dorsale présentant une convexité à peu près double de la convexité de la valve ventrale, avec le maximum de profondeur au centre. La courbe antérieure est régulière, assez adoucie; l'umbo est plus fortement infléchi, son extrémité aiguë dépasse un peu la ligne cardinale. Sur les côtés de l'umbo, la surface de la valve est déprimée sous forme de pseudo-oreillettes. Le pli médian, opposé au sinus ventral, contrairement à ce que l'on observe chez la plupart des Brachiopodes, est moins élevé que les premiers plis latéraux; ceux-ci sont identiques aux plis de la valve ventrale. Les stries d'accroissement sont saillantes, grossièrement imbriquées, épaisses, deviennent même scalariformes sur la région marginale, particulièrement sur la valve ventrale ; elles sont aussi apparentes dans le sinus que sur les autres parties de la surface des valves. Si l'on en juge, dès à présent, d'après son aréa étroite dépourvue d'ouverture deltidiale, et d'après la réduction du pli médian de la valve dorsale, bien que ce second caractère n'ait pas l'importance du premier ; quand cette forme sera mieux connue, elle devra, sans aucun doute, prendre place dans la clas¬ sification, non loin des Eumetria et des Hustedia, dont elle diffère génériquement, dans ses caractères externes, parla présence d'un sinus ventral profond et par son crochet érigé, non infléchi. Cette forme nouvelle provient de l'horizon à Schwagérines du Kham-mon. Nous dédions cette espèce à M. le Commandant Dussault, qui a découvert et exploré si fructueuse¬ ment les calcaires permo-carbonifères du Laos. FAMILLE DES ATHYRIDAE phillips SOUS-FAMILLE DES ATHYRINAE waagen Genre Athyris mac coy Athyris Gerardi diener Pl. IX, fig. 7 a, b. Ce Brachiopode est connu par un très jeune exemplaire, des calcaires du Kham-mon. Cette petite coquille, peu épaisse, de longueur et de largeur à peu près égales, présente un contour suborbiculaire. L'angle apical est très ouvert. Le crochet, étroit, est assez élevé, peu incurvé, cependant au contact de l'umbo dorsal. Bord palléal droit sur tout le pourtour des valves, sans aucune ondulation. Le bourrelet n'est pas appréciable ; le sinus se réduit à un très léger sillon médian. Ces caractères sont ceux de Athyris Gerardi Dien., espèce voisine de ARoissyi Dien., et s'en différenciant par une plus grande ouver- Calcaires du Laos et du Tonkin 85 ture de l'angle apical dont les côtés sont plus longs. Le sinus de A. Roissyi, chez les individus adultes, est plus large et plus marqué que celui de A. Gerardi. Cette espèce a été décrite par Diener du système anthracolithique du Cachemire et de Spiti (i), puis par Tschernyschew, des calcaires à Schwagérines de l'Oural ( 2). Athyris cf. lamellosa LÉVEILLÉ Pl. IX, lig. 8. Le test de cet individu est lamelleux. Les lamelles sont largement espacées, imbriquées ; c'est la structure observée chez A. lamellosa Lév. Cette valve ventrale paraît très déformée, sans fractures. Sur la partie umbonale, on observe des dépressions irrégulières ; de plus, le sinus, très large, se creuse brus¬ quement sur la région frontale et devient vertical ; les côtés de la valve restant fortement proéminents. 11 semble que l'on se trouve en présence d'une malformation rendant ce fossile indéterminable. FAMILLE DES RHYNCHOMELLIDAE gray SOU S-FAMILLE DES RHYNCHONELLINAE waagen Genre Uncilllllus bayle Uneinulus timopensis beyrich PL ix, fig. 9 a-e. Coquille transverse, très renflée, à contour subpentagonal ; dimensions : Longueur 17 mm Largeur 22mm Épaisseur 15 mm 5 Angle apical 120° La région frontale, fortement géniculée, forme un angle droit avec le plan delà valve ventrale et un angle aigu avec le plan de la région umbonale de la valve dorsale. La valve ventrale est bien moins profonde que la valve dorsale. Le crochet, brisé à son extrémité, est peu élevé et peu incurvé ; il est au contact de l'umbo dorsal. Le sinus, très large, peu creusé, mal délimi¬ té, disparaît sur le tiers postérieur de la valve ; il se termine en avant en une languette rectangulaire, occupant près des deux tiers de la hauteur de la surface géniculée de la coquille. Les côtes du sinus ne sont pas plus saillantes que les autres côtes ; il y a onze côtes dans le sinus et quatorze environ sur chacun des côtés. Les côtes latérales sont fréquemment dichotomes, la bifurcation a lieu à des hauteurs variables, le plus ordinairement assez près du crochet. (1) Diener. — Himalayan Fossils, Vol. I, part 2. Anthracolithic Fossils of Kaslimir and Spiti, p. 57, pl. VI, fig. 12-14. Pal. Ind. Ser. XV (2) Tschernyschew. — Loc., cit., p. 512, pl. XLIII, fig- 1-3. 86 H. Mansuy. Calcaires à Productus La valve dorsale est très convexe ; sa plus grande profondeur, située vers le tiers antérieur, coïncide avec l'angle produit par la géniculation de la région frontale. L'inflexion de la région umbonale est assez accusée. Le bourrelet n'apparaît que sur la moitié antérieure, il est plus nettement séparé des côtés que le sinus ventral. Les côtes sont en nombre correspondant à celles du sinus. Le test de la région umbonale est détruit et l'impression des côtes n'est pas visible sur le moule interne, mais elles s'étendaient, sans nul doute, jusqu'à l'umbo, de même que sur la valve ventrale. L'unique exemplaire de cette espèce, découvert par M. le Lieutenant Magnin dans les calcaires de Ban Bo et dont nous donnons ici la description, se rapporte presque exactement à ceux qui ont été figu¬ rés par Diener de l'Artinskien du pic de Chitichun n° i, il est un peu plus épais, mais identique par tous les autres caractères. Nous estimons, avec Diener, que Uncinulus Theobaldi Waagen, de la Salt-Range, ne peut être séparé de U. timorensis. D'après Waagen, U. timorensis diffère de U. Theobaldi par la plus grande étendue de la surface lisse des valves sur la région cardinale, par la plus grande largeur du sinus et du bourrelet médians, comparativement au développement des parties latérales ; enfin, par une dépres¬ sion plus accusée de la valve ventrale ; or, Diener a reconnu tous les intermédiaires entre ces deux formes, parmi les exemplaires du Permien himalayen. La largeur du sinus est très variable, parfois aussi réduite que chez les individus de U. Theobaldi décrits par Waagen ; tandis que les côtes disparaissent sur la moitié umbonale des valves sur certaines coquilles, ou restent apparentes jusqu'au crochet sur d'autres, de mê¬ me qu'on l'observe chez les spécimens de la Salt-Range décrits par Waagen sous le nom de U. Theobaldi. La coquille laotienne se rapproche des individus de U. Theobaldi par l'extension des côtes sur la région cardinale des deux valves, et des spécimens de U. timorensis de Chitichun et de Timor, par sa forme très renflée et par la largeur du sinus. Les moyennes des mensurations de vingt-huit coquilles du pic de Chitichun ont donné à Diener les chiffres suivants : Longueur de la coquille j ^niin Longueur de la valve dorsale I^mm 1- Largeur de la coquille 20mm Epaisseur des deux valves I 2mm Angle apical de la valve ventrale I 130 — de la valve dorsale 120° On voit que le rapport de la longueur à la largeur est le même que celui de l'individu du Laos, proportionnellement un peu plus épais. U. timorensis est une espèce du Permien de Timor, où elle a été signalée par Beyrich (t) et Roth- pletz (2) ; Waagen l'a fait connaître, sous le nom de U. Theobaldi, des calcaires à Productus moyen et supérieur de la Salt-Range (3) ; Diener l'a décrite du Permien du pic de Chitichun n° 1 (4) ; Lôczy (5) des couches du même âge, de Yarkalo, près de la frontière occidentale du Sse tchouan, non loin du Tibet. U. Wangenheimi Pander, du niveau à Sch. princeps de l'Oural (6) ; de même que U. Theobaldi, ne paraît pas différer de U. timorensis. Les exemplaires de l'Ouralien supérieur de l'Oural, décrits et figurés sous le nom de U. Wangenheimi par Tschernyschew, montrent une grande amplitude de variations dans leurs proportions, les costules qui ornent ces coquilles sont elles-mêmes de grosseur assez variable ; mais en somme, les individus bien conservés montrent que ces coquilles ne diffèrent par aucun caractère de l'espèce de Beyrich. U. velifer (|1mmellaro, des calcaires à Fusulines de la vallée du Sosio en Sicile (7), retrouvé dans le Permo-carbonifère du Trogkofel par Schellwien (8), paraît devoir être rapporté (1) Beyrich. — Loc. cit., 1864, p. 72, pl. 1, fig. io- (2) Rothpletz. — Loc. cit., XXXIX, p. 87, pl. X, fig. (3) Waagen. — Loc. cit., p. 425, pl. XXXIV, fig. 1. (4) Diener.— Himalayan Fossils. The Permocarboniferous Fauna of Chitichun n" 1, p. 69, pl. X. fig. 7-10. Pal. Ind. Ser. XV. (5) Lôczy in Széchenyi, V, III, p. 112 pl. IV, fig. 10. (6) Tschernyschew. — Loc. cit., p. 487, pl. XLIV, fig. 3-5 ; pl. XLVI, fig. 15-17; pl. L, fig. u. (7) Gemmf.llaro. — Loc. cit., p. 259, pl. XXVI, fig, 51-57. (8) Schellwien. — Loc■ cit., p. 93, pl. XIV, 6, 7. Calcaires du Laos et du Tonkin 87 également à U. timorensis. Si U. Wangenheimi Pand., U. velifer GEMM.,avec U. Theobaldi Waag. et U. timorensis Beyr., ne représentent qu'une seule et même espèce, à laquelle il convient, par droit d'antério¬ rité, de donner le nom de U. timorensis, cette forme de Rhynchonellidae aurait vécu ainsi de l'Ouralien à l'Artinskien, et son aire d'extension géographique aurait embrassé l'Eurasie tout entière. Quoiqu'il en soit, la découverte de U. timorensis type, au Laos, offre un très grand intérêt, car elle permet de préciser l'âge artinskien, en toutou en partie, des calcaires de Ban Bo, confirmé d'ailleurs par la présence de Schwa- gerina Verbeeki Gein. et de Doliolinci lepida Schw., reconnus par M. Deprvt, et provenant vraisemblement du même horizon que U. timorensis La forme de U. timorensis de cette localité, identique au type de l'espèce de Timor, représente, semble -t-il, dans l'Ouralo-artinskien inclochinois, une mutation de la variété laosensis, plus ancienne, de l'horizon à Sch. princeps, et qui sera décrite plus loin. Au point de vue paléo- géographique, les calcaires à U. timorensis type, du Laos, relient le Permien de Timor au Permo-carbo- nil'ère du Sse-tchouan, de l'Himalaya et de la Salt-Range. Uneinulus timorensis beyrich mut. laosensis nov. mut. PL IX, fig. 11 a-d ; fig. 12 a-h. Uncinulus timorensis Beyrich, dans le Permo-carbonifère indochinois, est une espèce de l'horizon à Schwagérines de Kham-keut et persiste dans l'Artinskien de Ban Bo. Nous avons montré que le type de if. timorensis le plus récent, au Laos, répond au type de l'espèce, de Timor, de Chitichun, etc., et que cette mutation avait été précédée, dans l'Ouralien de la même région, par une variété nettement distincte du type le plus fréquent de l'Artinskien. Cette variété (ou mutation) paraît très fixée, les cinq exemplaires recueillis ne présentant entre eux que de légères différences individuelles. Ces coquilles ouraliennes, pour lesquelles nous avons établi la mutation laosensis, se séparent surtout du type de l'espèce par une moindre largeur ; leurs dimensions sont les suivantes : 1 2 3 4 5 Longueur 1 5mm. I jmm> 14mm. 14mm. 12111111 Largeur 17 » 17 » ] 6 » 16 » 15 » Epaisseur 15 » 15 » 14 » 14 » 13 » L'ouverture de l'angle apical donne les mêmes chiffres que sur l'exemplaire de Ban Bo. On voit que cette petite série est très homogène et qu'elle se compose d'individus moins larges et plus épais que la coquille décrite précédemment et que celles provenant de Chitichun, d'après les moyennes établies par Diener. Dans l'Ouralien cle l'Oural, U. Wangenheimi Pander, que nous considérons comme identique à U. timorensis, est assez variable dans ses proportions ; le type large s'y trouve associé avec le type étroit et épais. L'une des figures données par Tschernyschew représente une coquille étroite, gibbeuse, au même degré que celles de Kham-keut, mais un peu plus grande (1), d'autres semblent réunir, à très peu près, les proportions de notre échantillon de Ban Bo. On reconnaît que le type de l'espèce, la forme large de U. timorensis (= U. Wangenheimi) de Timor, a coexisté, dans l'Ouralien de l'Oural, avec la variété étroite et haute ; tandis que dans l'Ouralien indochinois, la variété globuleuse paraît avoit précédé la variété large ; bien que le petit nombre d'exemplaires laotiens recueillis impose une prudente réserve et interdise toute conclusion. C'est, nous le répétons, l'identité de tous les individus de l'horizon à Sch. princeps du Kham-mon qui nous a incité, jusqu'à preuve du contraire, à les considérer comme représen ¬ tant une mutation bien définie de U. timorensis (i ) Tschernyschew.— Loc. cit., pl. XL1V, fig. 3. 88 H. Mansuy. Calcaires à Productus. Uneinulus phynehonelloides nov, sp. Pl. IX , fig. 10 a, b, Cette espèce, connue par la moitié longitudinale d'un individu, s'écarte notablement, clans ses pro¬ portions générales, de U. timorensis. Sa longueur est de 25mm, sa largeur de 32 mm, et son épaisseur ne dépasse pas 19™™ ; cette coquille est ainsi moins épaisse que les exemplaires de l'espèce précédente. L'angle apical mesure 950 , ses côtés dépassent la moitié postérieure des valves, leur extrémité coïncidant avec la plus grande largeur de la coquille. Cette l'orme est moins inéquivalve que U. timorensis. Le crochet, partiellement détruit, était peu épais et très infléchi sur l'umbo dorsal. Sinus large et plan, séparé des côtés de la valve ventrale par des talus élevés, montrant de légers plissements. La languette du sinus, très haute, se redresse dans la verticale, augmentant ainsi le relief du bourrelet dorsal ; celui-ci est moins nettement limité latéralement que le sinus. On compte environ quarante côtes basses et anguleuses sur chaque valve ; les côtes du bourrelet et du sinus sont plus élevées que les côtes latérales, toutes s'étendent jusqu'au crochet. Bord palléal très oblique sur les côtés. Cet Uneinulus, des calcaires à Schwagérines de Muong-thé, comparé à la plupart des espèces du même genre, est remarquable par la faible ouverture de l'angle apical et par sa moindre épaisseur. Genre Cam&rophoriâ king GROUPE DE CAMAROPHORIA GRUMENA martin Camarophopia emmena martin Pl. IX, fig. 13 a, b, L'individu de cette espèce, décrit ici, est incomplet, la moitié antérieure droite est détruite, mais les parties conservées sont heureusement suffisantes pour permettre d'acquérir une notion exacte de ses pro¬ portions générales. Le contour est subtriangulaire ; cette coquille est plus large que longue, la longueur égalant exactement les trois quarts de la largeur : Longueur 18mm Largeur 24mm Épaisseur 12 mm Angle apical 120 0 La plus grande épaisseur est située un peu en arrière du centre des valves. Crochet bas et large, s'incurvant assez brusquement, arrivant presque au contact de l'umbo dorsal. La valve ventrale est la moins profonde, avec le maximum de profondeur près du crochet. Le sinus n'occupe que la moitié anté¬ rieure, mais s'accuse rapidement ; son incurvation est très forte, à son extrémité marginale, il forme un angle d'environ 450 avec la moitié umbonale de la valve ventrale ; sa largeur paraît un peu supérieure au tiers de la largeur totale. Les talus qui le limitent latéralement sont hauts, très déclives et lisses. La con¬ vexité du bourrelet égale la concavité du sinus, et le bourrelet est également bien séparé des côtés de la valve dorsale par des talus à forte inclinaison, dépourvus de costules. Il y a cinq côtes sur le bourrelet et six dans le sinus ; cinq ou six côtes latérales sur chacun des côtés. Les côtes sont anguleuses, et toutes, même celles qui parcourent le bourrelet et le sinus, ont les flancs inégaux, le flanc extérieur étant le plus Calcaires du Laos et du Tonkin 89 large, de telle manière que la disposition scalariforme des côtes est opposée, sur les deux moitiés longi¬ tudinales des valves. A l'exception des côtes les plus latérales du bourrelet et du sinus, se réunissant à la côte qui les précède immédiatement du côté du centre, toutes les autres côtes s'étendent jusqu'au crochet. Deux individus, restés très engagés dans leur gangue calcaire, ne laissent voir qu'une partie de la valve ventrale, sur laquelle on reconnaît encore la plupart des caractères de l'individu dégagé, décrit ci-dessus. Le type de C. crumena, représenté par nos exemplaires laotiens, se rapporte tout à fait à l'une des variétés de la même espèce, de l'Oural, provenant des calcaires à Schwagérines du lleuve Ufa, notam¬ ment avec la coquille reproduite pl. XXI1, fig. 10, de la monographie des Brachiopodes de l'Oural et du Timan, par le Professeur Tschernyschew. Dans l'Oural, C. crumena a été signalé de l'horizon à Produc- tus cora et de l'horizon supérieur à Schiv. princeps ; les individus des calcaires à P. cora paraissent couverts de côtes plus espacées et en plus petit nombre que ceux de l'Ouralien à Schwagérines. On sait que C. crumena apparaît dès le Carboniférien inférieur ; déjà dans ce terrain,cette espèce montre une assez grande plasticité et s'y trouve représentée par quelques variétés ; ces variétés se retrouvent,identiques, jusqu'à l'Ouralien, notamment dans l'Oural, la plupart des exemplaires figurés par Tschernyschew (i) ne dif¬ férant aucunement de ceux du Carboniférien inférieur de l'Europe occidentale,publiés depuis longtemps par Martin, v. Buch, King et Davidson (2). Certaines variétés de C. crumena ont été décrites primitivement sous les noms de C. Schlotheimi par v. Buch et de C. multiplicata par King 13). Le type de C. Schlothei- mi se rapporte exactement à la variété de C. crumena couverte de côtes nombreuses, à sinus large, variété à laquelle semble appartenir nos exemplaires du Kham-mon. Le nom de C. multiplicata s'appli¬ quait à la variété caractérisée par des côtes moins nombreuses et par un sinus étroit, avec les régions umbonales des valves lisses ou parcourues par des plissements obsolètes. Le C. multiplicata de King, nommé antérieurement C. humbletonensis par Howse (4), a été considéré par Waagen (5) comme distinct de C. crumena et de C. Purdoni Dav. Les individus de C. humbletonensis, du calcaire à Productus moyen de la Salt-Range, reproduits par cet auteur, ne montrent d'autre différence, comparés aux variétés russe et indochinoise de C crumena à côtes nombreuses, qu'une moindre épaisseur de la région umbonale, les autres proportions sont identiques, les côtes présentent le même développement. C. Purdoni Dav., doit être séparé de C. humbletonensis, selon Waagen, surtout d'après les différences reconnues dans l'organi¬ sation interne de ces deux formes. Le processus cardinal, chez C. humbletonensis, est plus distant de la marge inférieure des plaques dentales que chez C. Purdoni ; le même caractère séparerait également l'es¬ pèce indienne de C. Schlotheimi ( = C. Crumena). 11 reste à savoir si ce caractère interne différentiel est constant, ou s'il ne résulte que de variations individuelles instables, ce que fait supposer l'étroite analogie, sinon la complète identité morphologique de C. Purdoni et de C. humbletonensis ; cette question n'est pas résolue. Quoiqu'il en soit, C. crumena Mart., C. Schlotheimi v. Buch, C. multiplicata King et C. hum¬ bletonensis Howse, ne représentent certainement qu'une seule et même espèce, dont la polymorphie est, en somme, assez limitée. La plupart des coquilles figurées par King, par Davidson et par Waagen, sous les noms de C. multiplicata, de C. crumena et de C. humbletonensis, par exemple, différent infiniment moins entre elles que les diverses variétés synchroniques de C. crumena, de l'Oural, que Tschernyschew a fait connaître. (1) Tschernyschew. — Loc. cit., p. 489, pl XXII, fig. 2-15. (2) Martin. — Petrificata Derbiensis, pl- XXXVI, fig. 4, 1809. V. Buch. — Ueber Terebratula, p. 39, pl. 11. fig. 32, 1821. King. — Loc. cit.. p. 118, pl. VII, fig. 10-21 ; pl. VIII, fig. 8. Davidson. — Loc. cit., p. 113 pl. XXV, fig. 3-9. (3) King. — Loc. cit., p. 121, pl. VII, fig. 26-32 ; pl. VIII, fig. 1-7. (4) Howse. — Cat. Foss. Permian Syst; T. N F. C. Vol. 1, part- III. p. 252. (5) Waagen. — Loc. cit., p. 440, pl. XXXII, lig. 8, 9. 9° H. Mansuy. Calcaires à Productus C. cramena, si l'on réunit au type de l'espèce tous les synonymes énumérés dans ce travail, est, parmi les Brachiopodes carbonifériens, l'un des plus remarquables, au double point de vue de sa grande extension verticale et de sa diffusion géographique. Cette espèce apparaît dans le Viséen de l'Europe occidentale, et persiste, sans changements notables, jusqu'à l'Ouralien, peut-être jusqu'à l'Artinskien de la même région, ainsi que dans l'Ouralien cle l'Oural, du Spitzberg, de l'Indochine, puis dans le Permo- carbonifère de Timor. Camarophoria mutabilis tschernyschew Pl. IX , fïg. 14 a,b,c. Camarophoria mutabilis Tsch., accompagne C. crumena dans les calcaires à Sehwagérines de Kham-keut, au Laos. Un bon exemplaire, dont le crochet est mutilé, représente cette espèce. Cette coquille appartient à la variété obsolète et réunit toutes les proportions du type cle cette forme, de l'Oural. Le contour est subtriangulaire. La longueur égale les deux tiers de la largeur; l'épaisseur est relativement considérable. Les côtés de l'angle apical s'étendent sur presque la moitié de la longueur. Valve ventrale moins convexe que la valve opposée, sa plus grande épaisseur située à l'umbo. Sinus très large et très incurvé apparaissant vers le tiers postérieur; à son extrémité marginale, il rencontre le bourrelet dorsal à angle droit. Le sinus, malgré sa forte incurvation, ne produit qu'une faible dénivellation de la région centrale cle la valve ventrale, et les talus latéraux, larges, ne sont, par suite, que très légèrement inclinés. Le maxi¬ mum cle profondeur cle la valve dorsale est au centre. Le bourrelet est peu élevé et ne commence à se montrer, de même que le sinus, qu'à une assez grande distance du crochet. On compte cinq côtes sur le bourrelet et quatre dans le sinus ; ces côtes, peu saillantes, subanguleuses, ne dépassent pas l'extrémité antérieure du bourrelet et du sinus, elles sont entièrement effacées sur la région umbonale des deux valves. Sur la valve dorsale, les côtes latérales ont disparu, les côtés sont lisses ; sur la valve ventrale, on voit encore, cle chaque côté, deux plissements obsolètes, à peine visibles. Chez aucun des nombreux individus de C. mutabilis de l'Oural, l'ornementation, sur les parties latérales des valves, n'est atténuée au même point que sur la coquille laotienne. C. mutabilis et C. crumena montrent une grande similitude morphologique. Le contour ainsi que le rapport de la longueur à la largeur, paraissent identiques. C. mutabilis est moins inéquivalve que C.crume¬ na ; la valve ventrale de cette dernière est moins profonde, déprimée dans sa partie moyenne, non régu¬ lièrement incurvée, cle même que la valve ventrale de C. mutabilis. C'est surtout par leur ornementation que ces deux espèces se séparent nettement. Les côtes, chez C. crumena, sont beaucoup plus fines et plus serrées ; cette différence clans les caractères sculpturaux est très apparente et permet, en premier examen, de reconnaître facilement l'une ou l'autre cle ces espèces. Tschernyschew a montré l'étroite parenté qui réunit C. mutabilis et C. Purdoni Dav. Les ligures (texte) de ces deux espèces (1), données par l'auteur russe, permettent de reconnaître, toutefois, des différences assez marquées dans le développement respectif des septa dorsal et ventral, plus grands chez C. Purcloni, surtout le septum dorsal. ( i) Tschernyschew.- Loc .cit., p. 491 fia. 18,19 et 20 (texte) Calcaires du Laos et du Tonkin 91 Camarophoria ? sp. ? Pl. IX, fig. 15 a, b. Cet individu, très mutilé, dont toute la partie antérieure est détruite, paraît montrer quelques affinités avec les espèces précédentes du genre Camarophorici, son épaisseur et l'ouverture de l'angle apical sem¬ blent peu différentes. L'ornementation est plus fine que celle de C. crumena ; elle se compose de costules nombreuses, serrées, basses, arrondies, beaucoup plus développées, plus larges, sur le bourrelet et dans le sinus, que sur les côtés. Leur nombre, sur le bourrelet et dans le sinus, pouvait être de six à huit ; sur chacun des côtés des valves, de seize à dix-huit. Ce fossile, de K.ham-keut, n'est pas déterminable. Genre PugUâX hall et clarke Pugnax osagensis shumard Pl. IX, fig. 16 a, b, c. La coquille dont nous allons tenter la description est plus large que longue, très épaisse et présente un contour subpentagonal. La valve dorsale est la plus profonde. Le crochet, brisé, était très vraisembla¬ blement peu élevé et assez infléchi, si l'on en juge d'après le degré d'inclinaison de la région umbonale de la valve ventrale. Cette valve est lisse au voisinage du crochet. Le sinus, très profondément creusé, d'une largeur égale au tiers de la largeur totale, commence vers le tiers postérieur de la valve, il décrit une courbe régulière égalant environ un quart de cercle et se termine antérieurement en une languette trapézoïdale très haute et très redressée ; il est parcouru par deux plissements irréguliers, bas, arrondis, contigus, qui s'étendent sur toute sa longueur. Sur les côtés du sinus, la région marginale de la valve ventrale se coude à angle droit, à une petite distance du bord frontal. Les côtes latérales, au nombre de deux de chaque côté, sont très courtes, n'apparaissent que sur la moitié antérieure, mais elles deviennent rapidement sail¬ lantes et se relèvent brusquement, sous l'aspect de gros tubercules, au sommet de l'angle formé par la géniculation de la région frontale de la valve, augmentant ainsi la profondeur du sinus. La valve dorsale est fortement convexe ; la région umbonale est lisse et un peu déprimée. Le tiers antérieur s'infléchit au même degré que la partie correspondante de la valve ventrale ; ses côtés tombent presque verticalement, il en résulte que les commissures des valves ne font légèrement saillie qu'au milieu du bord frontal, à cause de la direction incurvée, non verticale, du sinus de la valve ventrale. Le bourrelet ne prend naissance que sur la moitié antérieure de la valve dorsale, à hauteur de son inflexion ; il est formé de trois gros plissements dont les deux latéraux sont les plus développés et vont en s'élargissant en avant ; une large dépression les sépare des deux ondulations que l'on observe sur chacun des côtés de la valve ; ces ondulations, dont la plus extérieure est obsolète, ne s'étendent pas non plus sur la région umbonale. Le bord palléal, sinueux latéralement, montre de grosses denticulations, à la rencontre des côtes de la valve ventrale avec les ondulations de la valve opposée. La languette est tridenticulée. Cet individu exagère les caractères cle l'espèce à laquelle nous le rapportons. P. osagensis est extrê¬ mement polymorphe, ainsi que le montrent les nombreuves figures qui en ont été données par les auteurs américains ; mais sur aucun des exemplaires, les saillies tuberculeuses des côtes de la valve ventrale, coïn¬ cidant avec la géniculation de cette valve, ne sont aussi développées que sur la coquille laotienne. L'un des individus de l'Oural, celui représenté fig. 6 de la pl. VII de la belle monographie du Professeur Tscher- nyschew, est, à notre connaissance, celui qui se rapproche le plus de l'exemplaire indochinois, bien que H. Mansuy. Calcaires à Productus sa sculpture soit loin d'être aussi accusée. Outre l'exagération de ses caractères sculpturaux, notre coquille diffère très sensiblement, dans ses proportions, des dimensions moyennes de P. osagensis, elle est surtout moins longue et plus épaisse, bien que l'ouverture de l'angle apical soit celle du type de l'espèce. La bibliographie relative à P. osagensis est considérable; d'après Girty (i), ce Brachiopode a été décrit la première fois par Roemer, du Carboniférien du Texas, en 1852, sous le nom de Terebratula pugnus (2), puis sous les noms de Rhynchonella (Camarophoria) osagensis, Rhynch. utah, Rhynch. osa¬ gensis, Pugnax utah, par Marcou, .Swallow, Meek. et Hayden, Newberry, Salter, Geinitz, Hall et Clarke, etc., etc., de diverses régions des Etats-Unis. Cette intéressante espèce, en dernier lieu, a été retrouvée dans le calcaire à Schwagérines de l'Oural par Tschernyschew (3). P. osagensis, en Indochine, provient de Kham keut, des calcaires à Schwagérines. Pugnax sublaevis nov. sp. PL-- IX, fig. 17. Espèce subglobuleuse, remarquable par sa forme renflée et par la faible inégalité des valves ; son aspect rappelle, jusqu'à un certain point, les coquilles placées dans le genre Porambonites Pander. L'an¬ gle apical est aigu. Les valves, de développement presque égal, sont déprimées latéralement dans leur moitié postérieure et s'élargissent rapidement, la plus grande largeur étant située au milieu de la longueur. Le crochet ventral dépasse de beaucoup l'umbo dorsal avec lequel il est en contact. L'ornementation de cette espèce est obsolète, elle se réduit à une faible ondulation sur la région frontale des deux valves. Le bourrelet est à peine indiqué par un léger relèvement au milieu de la valve dorsale ; le sinus par une dépression très peu marquée au voisinage du bord frontal de la valve ventrale ; toutefois, l'extrémité du sinus forme une languette peu accusée rendant le bord frontal sinueux. Par sa forme générale très bombée, cette espèce est com¬ parable à la variété la plus épaisse de P. Keyserlingi Moeller, de l'horizon à Schwagérines de l'Oural (4), mais la sculpture en est bien différente ; la surface de P. Keyserlingi étant parcourue de sillons longitudinaux très réguliers, assez profondement creusés, au nombre de quatre à six ; de larges ondulations basses occupant les intervalles. P. sublaevis nov. sp., connu par l'unique individu décrit ici, peut très vraisemblablement montrer une plasticité égale à celle de P. Keyserlingi. Galcaires à Schwagérines de Kham-keut. Fig. 8. — Pugnax sublaevis n. sp, X 2. vue frontale. Kham-keut (1) Girty — Carboniferous Formations ancl Faunas of Caloraclo, p. 412. United States Geol. Survey. 19 03. (2) Roemer. — Kreid. von Texas, p. 89, Carboniferous : San Saba Valley, Texas. 13) Tschernyschew — Loc- cit., p. 482, pl. XXIII, fig. 5-9. ^4) Tschernyschew. — Loc. cit., p. 485, pl. XXI, fig. 18 ; pl. XLIV, fig. 9, 10. Calcaires du Laos et du Tonkin 9^ FAMILLE DES TEREBRATULIDAE king SOUS-FAMILLE DES TEREBRATULINAE waagen Genre Dielasma king GROUPE DE DIELASMA VESICULARE de koninck Dielasma vesieulare de koninck Cette forme, des calcaires du Kham-mon, est représentée par un individu de petite taille, mais montrant déjà très distinctement les caractères spécifiques de ce Brachiopode. Le contour est subpentagonal. L'angle apical mesure 8o° . Les côtés sont régulièrement convexes et décrivent une courbe surbaissée. Le bord frontal est très légèrement concave, sur le tiers de la largeur de la coquille. La valve ventrale est beaucoup plus profonde que la valve dorsale, la plus grande profon¬ deur au centre. Crochet large, très'infléchi, malheureusement brisé à son extrémité. Sinus médian étroit, mais assez profond, ne dépassant pas le tiers antérieur de la valve ; il détermine un faible relèvement du bord frontal, limité à sa largeur, et donnant naissance, sur la valve dorsale, à une ondulation marginale peu accusée. L'étroitesse du sinus et du bourrelet rudimentaires de D. vesiculcire, observée sur les exemplaires européens de cette espèce ,(1), se retrouve identique sur la coquille du Kham-mon ; cet individu est d'ailleurs semblable à celui qui a été décrit et figuré par v. Lôczy du Carboniférien supérieur de Kan-tchou-fou, dans le Kan-sou 2 (1) de Koninck. — Animaux fossiles de la Belgique (Suppl.), p. 666, pl. LVI, fig. 10. 1851. Davidson. — Loc. cit., p. 15, pl. I, fig. 25, 26, 28, 31 et 32 ; pl. 11, fig. 1-8. (2) Lôczy in Széchenyi. — T. III, p. 96, pl. II, lig. 18. W / Fig. 9.—- Dielasma vesiculare de Kon. x 2 Kham-keut g^ H. Mansuy. Calcaires à Productus GROUPE DE DIELASMA BIPLEX waagen Dielasma juresanense tschernyschew Pl. IX, fig. 18 a-h. Pl. X, fig. i a-h. Les coquilles que nous rapportons à cette espèce sont assez épaisses, elles présentent un contour pentagonal. Les dimensions de cinq individus sont les suivantes : N° i Longueur 25mm Largeur i9mm Epaisseur 13 mm — 2 — 25mm — 17 mm,5 — 14mm ^ 24mm 18mm 12 mm 4 23mm — 1 g mm — igmm zj 23mm I7mm,5 — 1 ^ mm On voit que les proportions, chez cette forme, sont peu variables; la petite série recueillie, composée de seize exemplaires dont deux incomplètement développés, est très homogène. L'angle apical varie de 70 à 750, ses côtés s'étendent jusqu'au milieu de la longueur,ce qui contribue, avec le bord frontal rectiligne ou légèrement concave, se réunissant aux bords latéraux par une courbe assez brusque, à donner à ces Brachiopodes un contour nettement pentagonal. Le crochet est assez élevé, épais, large et très incurvé. Le foramen apical est brisé sur toutes nos coquilles. La valve ventrale est beaucoup plus profonde que la valve dorsale, avec le maximum de profondeur situé à peu près au tiers postérieur; la courbe antérieure longi¬ tudinale de cette valve est très adoucie. Le sinus est large et assez accusé, il disparaît sur la moitié postérieure de la valve, régulièrement arrondie. Au front, les surfaces des valves se rencontrent sous un angle variable, ordinairement assez aigu, devenant presque droit chez les individus séniles,par suite de la brusque inflexion de l'extrémité frontale des valves.La valve dorsale est à peu près également incurvée dans les deux directions, elle est dépourvue de bourrelet; sur la moitié antérieure, on observe un méplat plus ou moins large, souvent absent, au milieu duquel se produit une légère ondulation, sur quelques coquilles. Le bord palléal est oblique et faiblement sinueux latéralement; au front, il est assez fortement infléchi, dans la partie occupée par le sinus. Stries d'accroissement très régulières,plus apparentes de distance en distance, parfois imbriquées à la périphérie des valves. Une jeune coquille a conservé l'ornementation picturale sur les deux valves,on voit de nombreuses lignes chevronnées,disposées en séries parallèles,souvent interrompues. L'individu de l'Oural, dont Tschernyschew a donné la figure, est identique à ceux décrits ici (1) ; il paraît un peu plus épais que ne le sont les deux exemplaires pris dans notre série et vus de profil pl. IX, fig. 18 h et pl. X, fig. 1 g, mais l'écart est peu considérable et ne dépasse pas les limites d'une variation individuelle. Certaines variétés de D. hastatum Sow., du Carboniférien inférieur d'Angleterre, réunissent les proportions de D. juresanense et montrent le contour pentagonal de cette espèce; on est frappé par leur étroite ressemblance avec la forme ouralienne. Les deux exemplaires de D. hastatum représentés par Davidson fig. 6 et 7, pl.I, dans « British Carboniferous Brachiopoda » sont remarquables à cet égard; ces coquilles pourraient être facilement confondues avec celles qui font l'objet de la présente description. D'après ce qui précède, il apparaît que D. juresanense Tsch. pourrait être placé tout aussi bien dans le groupe de D. hastatum Mart. que dans celui dont D. biplex Waag. représente l'espèce type. Le galbe de D. biplex ne rappelle en rien celui de û. juresanense, la dépression de la moitié antérieure jointe à la forte inflexion du bord palléal dans la même partie, impriment aux coquilles de la Salt-Range, surtout vues de profil, un faciès très particulier. (I)Tschernyschew.— Loc. cit., p. 458, pl. IV, fig. 8 et 9. Calcaires du Laos et du Tonkin 95 Toutes les mutations les plus récentes de D. hastatum, notamment celle décrite par Diener de l'Ouralien de Eishmakan, dans le Cachemire (i) ; aussi bien que celle du Carboniférien supérieur de Lo-ping, au Kouang-si, que Kayser a fait connaître (2),ne sont pas plus comparables, dans leurs proportions et dans leur contour, à la variété plus ancienne de la même espèce, du Carboniférien inférieur de l'Europe occidentale, citée précédemment pour ses étroites affinités morphologiques avec D. juresanense, qu'avec cette espèce de l'Ouralien russe et indochinois. Ces derniers faits sont en contradiction, au moins apparente, avec ceux exposés plus haut, démontrant la parenté indéniable, nous le répétons, de D. juresanense avec certaines races plus anciennes de D. hastatum. 11 y a là, peut-être, à résoudre un double problème phylogé- nique et biologique. D. juresanense est abondant clans les calcaires à Schwagérines du Kham-mon. GROUPE DE DIELASMA SACCULUS martin Dielasma Moelleri tschernyschew Pl. X, fig. 2 a-d. Un individu dont la région apicale est détruite ; ce qui reste de cette coquille, un peu plus des trois quarts antérieurs, présente tous les caractères de D. Moelleri Tsch., en quelque sorte exagérés. Le sinus ventral, qui n'apparaît que sur la moitié antérieure, se creuse rapidement et devient très profond au bord frontal, déterminant la bilobation très marquée des deux valves, par suite de la brusque inflexion qu'il décrit à son extrémité marginale, les deux côtés des valves dépassant de beaucoup la dépression médiane du bord frontal. Le relèvement très brusque du sinus, à son extrémité, n'entraîne pas la forma¬ tion d'un bourrelet sur la valve opposée ; cette particularité s'observe d'ailleurs sur tous les individus bilobés de D. Moelleri. Sur la valve dorsalq, le bourrelet est remplacé par un méplat médian longitudinal, plus ou moins nettement séparé des côtés de la valve ; celui de notre spécimen, en partie caché par une fracture, est assez large et bien délimité. Les côtés des valves sont doucement et régulièrement incurvés. Les bandes colorées qui ornaient ces Brachiopodes sont encore très apparentes sur la valve dorsale, elles présentent une élégante disposition flabelliforme ; au milieu de la coquille, de petites lignes brisées longitudinales, rencontrent les premières à diverses hauteurs. La coquille du Kham-mon est presque identique à l'un des deux individus de D. Moelleri Tsch. de l'Oural (pl. III, fig. 7), son sinus est plus creusé, il en résulte que la disposition bifide du bord frontal est plus accusée ; par contre, le sinus ne se continue pas jusqu'au crochet, en se réduisant à un sillon étroit, de même que sur les exemplaires russes. La direction rectiligne du bord palléal, latéralement et sur la moitié antérieure des valves, ne diffère aucunement chez les types russes et indochinois. Cette espèce est extrêmement voisine de D. sacculus Mart. du Viséen, et représente, selon toute évidence, la mutation la plus récente de cette forme ; les proportions et le contour de l'espèce de Martin, en tenant compte des variations individuelles, se retrouvent chez D. Moelleri. Le crochet, chez D. saccu¬ lus, est peut-être un peu moins épais, et l'angle apical moins ouvert. L'umbo des coquilles de l'Oural est large, il montre une incurvation transverse à peu près égale à l'incurvation longitudinale. (i ) Diener.—-Himalayan Fossils. Anthracolithic Fossils of tCashmir and Spiti, p. 80, pl. Vli, fig. 5. Pal. Ind. Ser. XV. (2) Kayser in Richthofen.— T. IV, p. 174, pl. XXIII, fig. 9. H. Mansuy- Calcaires à Productus. Genre Terebratula llhwyd Sous-genre Hemiptychim waagen Hemiptychina Dieneri gemmellaro L'individu des calcaires du Kham-mon, représentant cette espèce, outre une légère mutilation du bord frontal, est faiblement asymétrique ; mais sa bonne conservation permet de reconnaître qu'il réunit tous les caractères de l'une des variétés de H. Dieneri Gemm. Fig. io. — Hemiptychina Dieneri Gemm. x 2 Kham-keut Le contour de cette coquille est plutôt subelliptique que subpentagonal, par la réduction de la largeur du bord frontal. La largeur égale environ les deux tiers de la longueur. L'épaisseur est celle des individus de Sicile et du Trogkofel. Valve ventrale la plus profonde. Les commissures sont incurvées latéralement en arc de cercle ; le bord frontal montre deux denticulations correspondant aux plissements des valves. Crochet peu élevé, fortement infléchi, son extrémité ayant une direction perpendiculaire au plan des com¬ missures des valves. Les plissements, sur les deux valves, ne dépassent pas la région marginale, mais ils sont assez accusés ; ils forment deux petits bourrelets latéraux sur la valve dorsale, auxquels correspon¬ dent, sur la valve ventrale, deux sillons étroits. Les stries d'accroissement, plus apparentes que sur les exemplaires européens de la même espèce, sont imbriquées, surtout sur la valve ventrale ; cette particu¬ larité peut être connexe à la légère déformation montrée par notre exemplaire. La race à laquelle appartient notre coquille est celle décrite du Permo-carbonifère du Trogkofel, par Schellwien et figurée par cet auteur, pl. XV, fig. 21-23 de « Fauna der Trogkofelschichten » ; c'est l'exemplaire représenté par la fig. 22 qui offre la plus grande ressemblance avec l'individu laotien, il y a presque identité. Le genre Hemiptychina, de la famille des Terebratulidae,a été établi par Waagen ( 1 ) pour des coquilles des calcaires à Productus de la Salt-Range,caractérisées par la présence de plaques septales dans la valve dorsale, et par l'absence de plaques dentales dans la valve ventrale. Le genre Hemiptychina n'a pas été admis par Rothpletz (2) ; Oehlert (3) l'a placé parmi les synonymes du genre Terebratula. Accepté par Gemmellaro (4), Tschernyschew (5) et Diener (6) ; Schellwien (7) ne lui a donné que la valeur d'un sous- genre des Terebratula proprement dites. Il est certain que l'absence des plaques dentales rapproche ces (1) Waagen. — Loc. cit., p. 361. (2) Rothpletz. — Loc. cit., p. 72. (3) Oehlert. —- Manuel de Conchyliologie, 111, p. 131 5, (4I Gemmellaro. — Loc. cit., fasc. IV, part. I, p. 236, pl. XXV. (5) TscHERNYSCHew. — Loc. cit., p. 460. (6) Diener. — Himalayan Fossils. The Permocarboniferous Fauna 0] Chitichun N° 1, p. 75. Pal. Ind. Ser. XV. (7) Schellwien. — Loc. cit., p. 105. Calcaires du Laos et du Tonkln 97 Brachiopodes des véritables Térébratules ; si l'on tient compte, d'autre part, du degré de développement intermédiaire de l'ensemble de l'appareil brachial chez ces formes, puis de la sculpture peu accusée et assez spéciale des valves, se réduisant à quelques légers plissements marginaux, on peut être enclin à considérer les Hemiptychina de Waagen comme les représentants, dans le Paléozoïque supérieur, des vraies Térébratules secondaires et, par suite, attribuer aux Hemiptychina, avec Schellwien, la valeur d'un sous-genre de Terebratuliclae. Genre Nototbyris waagen (= Rostranteris gemmellaro) Notothyris (Rostranteris) mediteppanea gemmellaro mut. laosensis nov. mut. Les individus de cette espèce, des calcaires à Produclus indochinois, présentent un contour subpen- tagonal, ils sont assez épais ; les dimensions de l'un d'eux sont les suivantes : L'ouverture de l'angle apical est de 70°, ses côtés s'étendent presque sur la moitié de la longueur de la coquille. Les deux valves sont à peu près d'égale épaisseur, mais la valve ventrale est plus profonde antérieurement et postérieurement qu'au centre, ce qui résulte de la convexité des bords latéraux de la valve dorsale, déterminant un relèvement correspondant des côtés de la valve ventrale. Le crochet est épais, large, très incurvé ; son extrémité est brisée chez tous nos exemplaires. La valve ventrale est creusée d'un sinus assez profond, à section triangulaire, disparaissant sur le tiers postérieur; on observe, de chaque côté, un plissement obsolète. La région frontale de la valve dorsale montre trois plis anguleux ; les deux plis latéraux sont plus élevés et plus larges que le pli médian qui correspond au sinus de la valve opposée. Le bord frontal est tridenticulé. L'umbo dorsal est légèrement engagé sous le crochet de la valve ventrale. Ces coquilles montrent la plus grande ressemblance avec les exemplaires de Notothyris nucleolus Kutorga, des calcaires à Schwagérines de l'Oural (1) ; elles présentent, d'autre part, d'aussi étroites affinités avec N. (Rostranteris) mecliterranea Gemmellaro, du Permien de Sicile (2), retrouvé par Diener dans le Permien de l'Himalaya central (3). D'après les figures des spécimens des deux espèces précitées, de l'Oural et de l'Himalaya, données par Tschernyschew et par Diener, il ne subsiste aucun doute, dans notre esprit, quant à l'unité spécifique de ces formes, entre elles, ainsi qu'avec les coquilles de l'Ouralien du Kham-mon décrites ici. Les individus laotiens sont de plus grande taille et un peu plus larges anté¬ rieurement que le montrent ordinairement les individus de N. nucleolus de l'Oural, ou les exemplaires de N. mecliterranea de Sicile et de l'Himalaya ; ces légères différences incitent à voir dans les Notothyris indochinois une race ou une mutation de N. (Rostranteris) mecliterranea Gemm. f—iV. nucleolus KutJ. N. ovalis Gemm. (4), de Sicile, espèce qui, d'après Diener, accompagne N. mecliterranea dans le Permien du (1) Tschernyschew. — Loc. cit., p. 464, pl. XLII, fig- 8-13. (2) Gemmellaro.— Loc. cit., fasc. IV, part. I, p. 244, pl. XXVI, fig. 1-6 ; pl. XXVII, fig. 59. (3) Diener. — Himalayan Fossils. Permian Fossils of the central Himalayas. Fossils from the Pennian limestone of Chitichun n' 1. Permian Fossils from the exotic block n' 9 in the neighbourhood of Malla Sangcha, p. 38, p. 94, pl. 11, fig. 14 ; pl. III, fig. 14 Pal. Ind. Ser. XV. (4) Gemmellaro. — Loc. cit., fasc. IV, part. I, p. 248, pl. XXV, fig. 26-41. Pl. X, fig. 3 a-j. Longueur Largeur Epaisseur 12 mm 10 ram 7 m m 98 H. Mansuv. Calcaires à Productus district de Malla Sangcha (i), Himalaya central, olïre également la plus grande similitude avec les formes précédentes ; le contour de l'individu himalayen de cette espèce est plus allongé et plus régulièrement elliptique ; par contre, trois exemplaires de la même forme, de Neumarktl, en Garniole, représentés par Schellwien (2), peuvent prêter à confusion avec la plupart des figures de N. nucleolus et de N. mecliter- ranea données par divers auteurs. Quoi qu'il en soit, les espèces du genre Notothyris, objet de cette étude, caractérisées par le petit nombre-et par la brièveté des plissements radiaires, confinés à la région frontale des valves, constituent un groupe d'une parfaite homogénéité, nettement séparé de celui dans lequel on pourrait réunir la plupart des formes du même genre décrites par Waagen, des calcaires à Productus de la Salt-Range (3). Ces coquilles, des calcaires à Productus, sont ornées de côtes plus ou moins saillantes au nombre de dix à douze sur chaque valve ; ces côtes, sur la valve ventrale, s'étendent sur les deux tiers antérieurs de la longueur, environ ; sur la valve dorsale, elles sont limitées à la région frontale. Des sept espèces déterminées par Waagen, une seule, N. simplex Waag. (4), s'apparente, par ses caractères exter¬ nes, au groupe de N. mediterranea. Le genre Notothyris a été créé par Waagen pour les Terebratuliclae précités, des calcaires à Productus de la Salt-Range, dont l'organisation interne n'est pas entièrement connue, mais chez lesquels il existe, dans la valve dorsale, un plateau cardinal perforé par un foramen ovale. Cet auteur place les Notcmyris dans la sous-famille des Centronellinae. L'étude des caractères internes des formes appartenant à l'un ou l'autre groupe du genre Notothyris reste à faire, et l'on ignore, actuellement, si les espèces du type de N. mediterranea Gemm., présentent la même organisation interne que les espèces indiennes, à côtes nombreuses, dont N. subvesicularis Davidson, sp. (5), espèce type du genre, constitue un bon exemple. Pour ces raisons, nous attribuons les coquilles du Kham-mon à N. mediterranea Gemm., dont elles représentent une mutation nouvelle qui recevra le nom de mut. laosensis nov. mut. Lamellibranches Genre Aviculopecten mac coy Avieulopeeten laosensis nov. sp. Pl. X, fig. 6. Une valve gauche dont le contour est mutilé ; cette valve, à convexité régulière et peu accusée, pouvait être de longueur et de largeur à peu près égales. La moitié antérieure de la ligne cardinale, ainsi que l'oreillette du même côté, ont disparu. Le crochet, aigu et peu infléchi, dépasse légèrement la ligne cardinale. L'oreillette postérieure, en partie brisée, avait son extrémité projetée en pointe aiguë, si l'on en (1) Diener. — Loc. cit., p. 95, pl. III, fig. 16. (2) Schellwien. — Loc. cit., p. 103, pl. XV, fig. 9-12 (3) Waagen. — Loc. cit., p. 375. (4) Ibid. —*p. 389, pl. XXVIII, fig. 9-11. (5) Waagen.— Loc. cit., p. 378, pl. XXXIII, fig. 3, 4. ■'W. Calcaires du Laos et du Tonkin 99 juge d'après l'incurvation des stries d'accroissement au voisinage de la ligne cardinale, dans sa moitié postérieure. Les côtes rayonnantes, au nombre de quinze ou seize, s'étendent toutes jusqu'au crochet; elles sont subanguleuses, étroites, et séparées par de larges cannelures à section courbe surbaissée. One valve droite, vue par la face interne (pl. X, lig. 8), provient du même niveau que le fossile précédent; cette valve est indéterminable. Les côtes radiaires sont nombreuses, rapprochées, assez épaisses ; les côtes secondaires alternent régulièrement avec les côtes principales. Calcaires à Schwagérines de Kham-kêut. Aviculopeeten Deppati nov. sp. PL X, lig. 5. Une valve gauche à contour suborbiculaire, peu renflée. Angle apical droit. Crochet large, ne dépas¬ sant pas la ligne cardinale. La ligne cardinale, imparfaitement visible, pouvait égaler environ les trois quarts de la largeur de la valve. Côté antérieur subanguleux, assez saillant; côté postérieur régulière¬ ment arrondi et décrivant, avec le bord ventral, une courbe semi-circulaire. Oreillette postérieure peu développée et se réunissant insensiblement à la surface de la valve. L'oreillette antérieure est fracturée et déplacée, elle paraît plus longue que l'oreillette opposée, un sillon profond la sépare de la valve. Les côtes radiaires de cette espèce sont à peine apparentes sur la moitié umbonale de la valve et disparaissent sur la moitié antérieure ; elles sont filiformes, extrêmement ténues et séparées par de larges intervalles ; dans les intervalles, on observe, à l'aide d'un fort grossissement, des côtes intercalaires encore plus fines. Les stries d'accroissement sont légèrement imbriquées, à peu près équidistanles et largement espacées, elles sont beaucoup plus apparentes que les côtes rayonnantes. Horizon à Schwagérines de la région de Van-yên, au Tonkin. Aviculopeeten Sp.> Pl. X, fig. 7. Une valve dont le contour et les oreillettes sont détruits. L'ornementation radiaire est tormée de costules linéaires assez élevées, séparées par de larges intervalles dans lesquels s'intercalent de une à trois costules secondaires très ténues, s'effaçant sur le tiers postérieur. Cet individu est trop mutilé pour recevoir une détermination. Horizon à Schwagérines de Kham-keut. Genre Strehlopterm mac coy Strebloptepia Magnini nov. sp- Pl. X, fig. 4 a-f. Nous rapportons cette espèce au genre Streblopteria Mac Coy, dont elle présente les principaux caractères. Contour suborbiculaire, un peu oblique. Valves faiblement convexes. Crochet large et obtus, à peine incurvé. Côté antérieur saillant, subanguleux, montrant un tracé rectiligne sur la moitié umbonale de la valve. Côté postérieur arrondi se réunissant au bord ventral par une courbe menagee; le bord venlial est 100 H. Mansuy- Calcaires à Productus semi-circulaire. L'oreillette antérieure est étroite, anguleuse, très aiguë. L'oreillette postérieure est triangulaire, également acérée et encore plus longue que l'oreillette antérieure, elle est séparée de la valve par un sinus assez creusé. La surface est couverte de stries concentriques d'une parfaite régularité, au nombre de cinq par millimètre, à intervalles graduellement décroissants du bord ventral à l'umbo : les stries sont séparées en groupes ou faisceaux par un sillon plus profondément creusé et bordé de chaque côté par une sorte de. petit bourrelet étroit, ce mode d'ornementation très caractéristique se continue sur les oreillettes dont la surface se confond insensiblement avec celle de la valve. La figure 9 paraît représenter la moitié d'une valve de la même espèce. Cette espèce, très abondante dans les calcaires ouraliens du Laos et du Tonkin, appartient bien au genre Streblopteria par son côté antérieur oblique. Elle s'écarte complètement, par la structure du test, des espèces déjà connues du même genre, du Carboniférien européen. Genre Conoeardium bronn Conoeardium Rouxi nov. sp. PL X, fig. 10 a, b. Cette forme est une des plus inéquilatérales du genre, il est regrettable que l'unique spécimen décou¬ vert, une valve gauche, soit très mutilé. Le crochet, dont la direction paraît exactement transverse, est terminal. Le bord antérieur, à peu près perpendiculaire à la ligne cardinale, tombe verticalement et forme un angle droit avec la surface de la valve. Le rostre antérieur est détruit, ainsi que le côté postérieur. Cette espèce est très longue. La dépression oblique partant du crochet et s'étendant jusqu'au l'angle postéro-inférieur est profondément creusée. Les côtes radiaires sont fines, très régulières, beaucoup plus nombreuses et plus ténues qu'on l'observe ordinairement sur la plupart des autres espèces de ce genre. Malgré la connaissance imparfaite de ce Lamellibranche, sa forme très différenciée par la truncature du côté antérieur, nous autorise à lui donner un nom spécifique. Une seconde espèce de Conoeardium (pl. X, fig. 11), n'est représentée que par une partie du côté antérieur; cette coquille est bien moins inéquilatérale que la précédente, ses crochets ne sont pas termi¬ naux et le côté antérieur n'est que faiblement incliné. Ce fossile est indéterminable. Ces Lamellibranches ont été recueillis par M. Roux, à Ban Sao-tai. Gastropodes Genre PMyceras conrad Platyeeras khammonense nov. sp. PL XI, fig. 6 a, b. Cette espèce affecte la forme d'un cône oblique, légèrement arqué. Ouverture subcirculaire, dont le diamètre égale environ la hauteur de la coquille. Apex très excentrique, assez incurvé, un peu dévié. Les ridements longitudinaux, peu accusés, à peine visibles sur certains individus, ont une direction sinueuse, oblique à l'axe delà coquille, indiquant ainsi, avec la déviation de l'apex, du même côté, un commence¬ ment d'enroulement spiral dextre. On voit, sur quelques exemplaires, de grosses nodosités irrégulières Calcaires du Laos et du Tonkin 101 ou des bourrelets concentriques plus ou moins saillants, absents sur d'autres coquilles. Tous les individus recueillis sont plus ou moins décapés, mais sur aucun nous n'avons pu observer les impressions muscu¬ laires. Le contour de l'ouverture est détruit, on reconnaît, aux. ondulations décrites par les lamelles squa¬ meuses du test, que le péristome devait être sinueux, échancré. Cette espèce réunit à peu près les proportions de Capulus (Platyceras) obcsus de Koninck, du Car- boniférien inférieur (i), son apex est plus excentrique et les plissements longitudinaux dont elle est cou¬ verte sont moins saillants. Ouralien à Schwagérines de Kham-keut. Platyceras gracile nov. sp. Pl. XI, lig. 7. Un individu diffère de ceux précédemment décrits, par son diamètre plus réduit, par sa plus grande longueur et par son incurvation beaucoup plus accusée. L'apex est acuminé, déprimé dans le sens de l'enroulement; cette coquille montre deux gros plissements subanguleux, de développement inégal, plus accusés au voisinage de l'apex, et clans lesquels on peut voir les homologues des parties postérieure et antérieure des tours chez les autres Gastropodes. On observe de gros bourrelets concentriques noduleux. Les stries d'accroissement sont très serrées, lamelleuses, légèrement imbriquées. Cette espèce provient de la même localité et du même horizon que la précédente. Genre Naticopsis mac coy Naticopsis Sp. ? Pl. XL lig. 4 a, b. Coquille globuleuse, non ombiliquée, égale en largeur et en hauteur. Spire très courte. Dernier tour extrêmement développé. L'ouverture est détruite. Cette espèce indéterminable rappelle assez N. khurensis Waag. de la Salt-Range, mais est encore plus renflée. Ce Gastropode provient des calcaires de Muong-thé. Genre Trachydomiâ meek et worthen Traehydomia Dussaulti nov. sp. PL XI, flg. 5 a, b. Cette espèce présente une forme subglobuleuse. La spire, composée de quatre tours, est relative¬ ment élevée ; les tours sont assez saillants, subanguleux à peu près au tiers inférieur ; cette inflexion donne naissance à un méplat oblique accompagnant la suture. Le dernier tour, renflé, subanguleux, occupe les (i) de Koninck. — Faune du calcaire carbonifère de la Belgique, II, 4e partie, p. 341, pl. XLVI, fig. 11, 12, 13. Centre de Dôcumentation sur l'Asie du Sud-Est et le ^ Monde Indonésien EPHE VIe Section BIBLIOTHEQUE 102 H. Mansuy. Calcaires à Productus quatre cinquièmes de la hauteur totale, il montre une dépression assez marquée près de l'ouverture. Ouverture semi-circulaire, labre tranchant ; le bord columellaire, rectiligne, oblique à l'axe de la coquille, est épaissi par une large callosité. Pas d'ombilic. Toute la surface est couverte de petits tubercules circulaires, peu saillants, très rapprochés, disposés en quinconces. Une forme américaine, T. Wheeleri Swallow (i), du Garboniférien supérieur (Upper Coal Measures) de l'illinois, de l'Iowa et du Nouveau-Mexique, la première espèce décrite de ce genre (2), retrouvée et décrite récemment par Stuckenberg du Garboniférien supérieur des environs de Samara (3), est très voisine de la coquille des calcaires du Kham-mon ; son dernier tour est plus renflé, arrondi, non suban¬ guleux ; par contre, l'ouverture est moins dilatée ; l'ornementation parait identique. Genre Ptychomphâlas agassiz Ptyehomphalus venustus nov. sp. Pl. XI, fig. 3 a, b. Coquille trochiforme, dont la hauteur et la largeur sont à peu près égales. La spire conique, sur¬ baissée, est composée de cinq tours arrondis, mais à faible convexité. Le dernier tour occupe environ les trois quarts de la hauteur totale ; il est subanguleux à la périphérie, incurvé et légèrement déprimé en avant. La bande est située au milieu du dernier tour, sur l'angle séparant la partie inférieure de la partie supérieure ; cette bande est étroite, limitée par deux petites crêtes filiformes, elle est parcourue par une rangée de fines granulations ; sur les autres tours, elle accompagne la suture. Sur chaque tour, on observe une ornementation spirale, formée par douze rangées de cordons granuleux de grosseur inégale, les plus larges alternant avec les plus étroits. Sur la moitié supérieure du dernier tour, on compte vingt cordons granuleux égaux. Ombilic caché par une callosité assez développée. L'ouverture est détruite, son contour devait être subrectangulaire. Cette élégante espèce provient des calcaires à Schw. princeps du Kham-mon. Genre Enconospira ulrich Eueonospira striatula nov. sp. PL X, fig. 12 a-d. PL XI, fig. 1. Coquille conique, trochiforme, un peu plus large que haute. Spire formée de six tours faiblement convexes, séparés par une suture profonde. Dernier tour subanguleux, dont le côté supérieur décrit une courbe surbaissée. La bande, située à la périphérie du dernier tour, est étroite, elle est accompagnée par (1) Rollin Keyes. — Loc. cit., p. 200, pl. LV, fig. 8. (2) Swallow. — Trans. SL Louis Acad. Sciences, vol. 1, p. 658. (3) Stuckenberg. —• Die Fauna der Obercarbonischen, Suite des Wolgadurchbruches bei Samara. Mém. Com. géol. Nouv. série. Livr. 23, 1905. Calcaires du Laos et du Tonkin io3 un sillon contigu, du côté antérieur du dernier tour. Ombilic caché par la gangue. Toute la surface est couverte de stries obliques, légèrement incurvées. L'ouverture, détruite, pouvait présenter un contour subquadrangulaire oblique. Deux formes américaines du même genre sont très voisines de notre espèce ; E. obsolcta Girty (i), du Permo-carbonifère des monts Guadalupe, est plus haut, sa spire est plus élevée. E. Taggarti Meek (2), du Carboniférien du Colorado, également comparable à notre espèce, est caractérisé par ses tours de spire plus hauts ; le dernier tour est nettement anguleux. E. striatula est assez abondant dans les calcaires ouraliens à Schvvagérines de Kham-keut, au Laos, et dans le même horizon des calcaires de la région de Van-yên, au Tonkin. Genre BelleropllOIl montfort Bellerophon cf. Jonesianus de koninck Pl. XI, fig. 2 a, b. Un individu mutilé, de dimensions relativement réduites, présentant tous les caractères de la forme adulte de B. Jonesianus. La hauteur et la largeur de cette coquille sont à peu près égales. L'ouverture pouvait être deux fois plus haute que large. La bande, assez étroite, ne fait aucune saillie ; les stries trans¬ versales dont elle est couverte sont inéquidistantes et indépendantes des stries latérales ; celles-ci sont légèrement incurvées, assez largement espacées, épaisses, un peu imbriquées. Ce mode d'ornementation ne s'observe que sur les exemplaires ayant atteint leur complet développement, ainsi que l'a reconnu Waagen (3) en étudiant les individus de la Salt-Range. Les jeunes coquilles n'ont pas les tours déprimés, sont carénées, couvertes de stries d'accroissement fines et serrées. Notre échantillon est trop mutilé pour permettre une détermination ferme. B. Jonesianus est voisin de B. hiulcus Martin (4), il est moins renflé que cette espèce du Carbonifé¬ rien inférieur ; la callosité de l'ouverture est plus large et plus réfléchie latéralement chez B. Jonesianus. Cette espèce n'a été rencontrée que dans le calcaire à Productus supérieur. Horizon à Schwagérines de Kham-keut. (1) Girty. — The Guadalupian Fauna, p. 477, pl. VIII, fig. 14. United States Geological Survey. Professional Paper 58. (2) Girty.—The Carboniferous Formations and Faunas of Colorado, p. 453, pl. X, fig, 9. United States Geological Survey. (3) Waagen. — Loc. cit., p. 135, pl. XIII, fig. 1, 2. Pal. Ind. Ser. XIII. (4) de Koninck. — Loc. cit., p. 300, pl. XL, fig. 11, 12. H- Mansuy. Calcaires à Productus Trilobites Genre Pllillipsiâ portlock Phillipsia proetoides nov. sp. Pl. XI, fig. 9 a, b. Nous attribuons à une espèce du genre Phillipsia un pygidium remarquable par ses grandes dimen¬ sions, sa longueur atteignant 28 mm et sa largeur 3 j Une petite partie du test, sur le lobe droit, est seule conservée. Ce pygidium est fortement convexe. L'axe, à peu près égal en largeur aux lobes laté¬ raux, décrit une courbe transversale semi-circulaire ; les lobes latéraux montrent une inflexion régulière égalant un quart de cercle. Sur l'axe, on compte douze segments très saillants, affectant la forme de crêtes subanguleuses sur le moule interne, mais probablement arrondis sur la carapace elle-même ; ces crêtes ne s'étendent pas sur toute la largeur de l'axe, elles sont interrompues, sur les côtés, par une dépression séparée des sillons latéraux par de petits tubercules transverses situés dans le prolongement des crêtes. Les segments des lobes latéraux, au nombre de neuf, ont un relief aussi accusé que les segments de l'axe, avec lesquels ils alternent. Sur la partie du lobe droit qui a conservé le test, on voit que les segments ont l'aspect de costules arrondies, séparées par une dépression profonde et étroite ; sur le talus postérieur de chaque costule court un sillon linéaire très fin ; sur la crête, on observe une rangée de huit très petits tubercules, précédée, sur le talus postérieur, par trois ou quatre tubercules encore plus ténus. Les derniers segments du lobe latéral droit montrent des anomalies marquées, les trois plus inférieurs sont plus ou moins atrophiés par suite du développement et de l'incurvation exagérés du sixième segment. Les sillons dorsaux sont profonds et larges. Le limbe, arrondi surbaissé, est très incliné, son inclinaison fait suite à celle des lobes latéraux. La courbe postérieure est semi-circulaire ; l'extrémité de l'axe arrive jusqu'au bord. Ce pygidium, par sa grande largeur et par son ornementation peu accusée, semble réunir des carac¬ tères de Phillipsia et de Proetus ; il représente, à notre connaissance, la plus grande espèce de ces deux genres voisins. Nous n'avons pu le comparer utilement à aucune forme connue. Cet intéressant fossile a été recueilli à Kham-keut par M. Dussault. Phillipsia sp. ? Pl. XI, fig. 8 a, b, c. Connu par le pygidium. Pygidium présentant un contour ogival très surbaissé. Axe saillant, un peu plus étroit que les lobes latéraux, à section transversale semi-circulaire ; il est composé de quinze segments larges, arrondis, peu élevés ; sur le moule interne, ils sont séparés par de larges intervalles et ne s'étendent pas jusqu'aux sillons dorsaux. L'un des pygidiums montre encore, sur les segments de l'axe, des tubercules un peu allongés, rapprochés. Sur les lobes latéraux, dont l'incurvation égale un quart de cercle, on compte dix costules obliques d'un relief plus accusé que les anneaux de l'axe. Limbe large, plan, forte¬ ment incliné. Ces Trilobites proviennent des calcaires noirâtres de Ban Sao-tai où M. Roux les a découverts. II Faunes des Calcaires à Productus du Cambodge Cambodge 107 II Faunes des Calcaires à Productus du Cambodge Spongiaires Genre SteïîiÛlMïïiâ waagen et wentzel Steircmararcia gemina waagen et wentzel Pl. XI, fig. 10 a, b. Ces Spongiaires de la famille des Sphaerocoeliclae Steinmann, sont, avec les Sollasia, les Amblysi- phonella et les Sebargasici du Carboniférien, les plus anciens représentants de l'ordre des Sycones Hteckel, persistant jusqu'au Crétacé moyen, et renfermant les formes composées d'éléments régulièrement arrangés, consistant essentiellement en loges placées à la suite les unes des autres et donnant à tout l'appareil une apparence coralliforme. Le genre Steinmannia, créé par Waagen et Wentzel (i) pour des formes très voisines des Sollasia, décrits antérieurement par Steinmann, est représenté, dans le Permo-carbonifère du Cambodge, par des exemplaires silicifiés, qu'il a été possible d'isoler de la roche, et donnant une notion exacte des propor¬ tions générales de ces organismes, les individus de la Salt-Range n'étant connus que par des sections pratiquées dans des calcaires compacts ; par contre, la nature siliceuse de ces fossiles en a altéré la struc¬ ture qui n'est plus que très imparfaitement conservée. Un de nos échantillons montre le caractère dichotome de ces formes. D'une base commune se déta¬ chent deux branches incurvées dont l'une, entière, après avoir décrit une courbe régulière, s'élève verti¬ calement; l'autre, brisée très près de la bifurcation, s'infléchit dans une direction inverse, descendante. La branche entière, à son extrémité supérieure, se trifurque, et donne naissance ainsi à trois segments dont le médian est situé dans son prolongement; les deux segments latéraux, formés chacun d'un sphéroïde, sont très fortement et inégalement divergents. La longueur du rameau entier atteint 63°™ ; il est composé de huit segments sphéroïdaux ou subfusiformes tronqués, séparés les uns des autres par des dépressions subanguleuses plus ou moins creusées ; la longueur des segments varie de 6 à 8mm ainsi que leur diamètre. L'intérieur des sphéroïdes est vide ou rempli de quartz cristallisé, il est impossible de (1) Waagen. — Salt-Range Fossils. Productus-Limestone Fossils. Coelenterala, p. 982, pl. CXXIV, fig. 3. Pal. Ind. Ser. XIII. H. Mansuy. Calcaires à Productus savoir si ces corps présentaient la structure vésiculeuse observée par Waagen dans les spécimens des calcaires à Productus. Antérieurement, la muraille de chaque segment sphéroïdal est recouverte par le segment suivant, celui-ci est ainsi interrompu, dans la partie postérieure, par une section en calotte ; ces segments s'emboîtant les uns dans les autres. La muraille est épaisse d'un tiers à un quart de millimètre environ ; elle est criblée de pores nombreux, assez grands, subcirculaires. On n'observe pas les deux séries de pores signalées par Waagen ; les pores les plus petits ont sans doute été oblitérés par la miné¬ ralisation. Nous n'avons pas retrouvé, chez les exemplaires cambodgiens, les oscules établissant une communication entre les sphéroïdes ; Waagen remarque, d'ailleurs, que les sections de S. gemina, de la Salt-Range, ne montrent que rarement ces ouvertures. L'un des sphéroïdes terminaux de l'individu décrit ici semble largement perforé sur sa face supérieure, mais cette solution de continuité peut être acci¬ dentelle. En somme, l'étude de nos spécimens de S. gemina vient compléter celle à laquelle s'est livré Waagen sur les échantillons indiens de cette espèce. Les observations de Waagen ont eu surtout pour résultat de faire connaître les plus importants caractères de la structure de ces Spongiaires, dont la mor¬ phologie est bien montrée par les individus indochinois. Ces Spongiaires ont été découverts par M. Lantenois dans les calcaires siliceux de Ta-kreem, au Cambodge. Anthozoaires Genre Lophophylluill m. e. et h. Lophophyllum sp. ? PL XI, fîg. ii. Polypier simple, un peu incurvé, dont les dimensions sont inconnues ; l'unique exemplaire découvert est très incomplet et n'a pu être examiné qu'en section transversale polie. La section transversale est elliptique large — grand axe i8mm, petit axe 15mm—. Epithèque mince; muraille épaisse. Trente cloisons principales fortes, plus ou moins incurvées, dont la longueur égale le tiers du diamètre moyen; les cloisons situées de chaque côté de la fossette septale ont une direction plus oblique que les autres cloisons et convergent plutôt vers la fossette septale que vers le centre, montrant ainsi une tendance à prendre une disposition pinnée, à se grouper suivant une symétrie bilatérale. Cloisons secondaires également épaisses, mais ne dépassant pas un millimètre. Columelle subelliptique, déprimée, dont l'axe est occupé par une lamelle diamétrale, se continuant vraisemblablement par la cloison occupant la fossette septale; celle-ci est droite et large d'environ un demi-millimètre. Cet Anthozoaire réunit tous les caractères du genre Lophophyllum, le seul genre, parmi les Zaphrenti- nae, possédant un organe de support axillaire. La ressemblance de cette espèce avec L. Konincld M. Ed. et H. et L. Dumonti M. Ed. et H (1) est grande, mais l'état fragmentaire de ce fossile ne permet pas d'établir de comparaisons offrant un degré de précision sulfisant. Calcaires siliceux de Ta-kreem. (1) Milne-Edwards et J. Haime. — Monographie des Polypiers fossiles des terrains palaeozoiques, p. 349, pl. III, fîg. 3 et 4. Archiv. du Mus. d'Hist. naturelle, T. V. Cambodge I09 Genre Lonsdaleia mac coy Lonsdaleia canalifepa nov. sp. Pl. XI, fig. 12. Pl. XII, fig. I a, b, c. Polypier astréiforme, en masses subsphériques ou mamelonnées, de dimension ordinairement pugi- laire. Polypiérites assez réguliers, dont les diagonales varient de 6 à 8 mm. L'épithèque, commune aux polypiérites contigus, est peu épaisse, 1/10 de millimètre, sinueuse, de coloration blanche tranchant sur le ton gris clair de la muraille externe ; l'épaisseur de celle-ci est triple environ de l'épaisseur de l'épithèque. Les cloisons principales sont au nombre de seize à dix-huit ; fixées à la muraille par une base large, elles s'amincissent ensuite brusquement sur une faible longueur, sont dans cette partie très ténues, filiformes, parfois très irrégulièrement sinueuses ; elles s'épaississent ensuite sur les deux tiers internes, au point de présenter un aspect claviforme et se terminent en pointe, en laissant entre elles et la columelle un intervalle assez large. Ces septa sont composés d'une lamelle médiane mince, blan¬ châtre, visible seulement dans leur partie interne élargie ; cette lamelle est bordée des deux côtés par un dépôt de stéréoplasma grisâtre, présentant la même coloration que la muraille externe et que les dissé— piments, desquels il paraît se détacher, à hauteur de la muraille interne, indistincte. Les cloisons secon¬ daires, linéaires, onduleuses, fréquemment déviées, atteignent la moitié de la longueur des cloisons prin¬ cipales ; elles ne dépassent pas la muraille interne. Les vésicules, très irrégulières, à convexité extérieure assez accusée, occupent un peu plus du tiers de la largeur des polypiérites ; le plus ordinairement, elles disparaissent à hauteur du tiers interne des cloisons principales, se rapprochent les unes des autres dans cette partie et prennent l'apparence d'une muraille interne confuse, parfois interrompue, toujours très imparfaitement délimitée. Columelle subcirculaire, de 2mm de diamètre, montrant, en section transversale, des lamelles verticales enroulées, recoupées par des lamelles radiaires ou anguleuses, ayant l'apparence de petites fractures. La lamelle diamétrale columellaire, caractéristique du genre, ne s'observe pas chez tous les polypiérites. Les sections verticales montrent les planchers de la columelle, ascendants du dehors au dedans, disposés en cônes emboîtés et se reliant aux planchers occupant l'emplacement de la cavité vasculaire, au fur et à mesure de la croissance des polypiérites. La cavité gastro-vasculaire devait être grande ainsi que les calices, si l'on en juge d'après la largeur de l'intervalle séparant l'extrémité des septa principaux de la columelle, les calices n'étant pas conservés et cet Anthozoaire ayant été étudié en surfaces polies. En examinant attentivement l'exemplaire remarquablement conservé de cette espèce, utilisé pour la présente description, nous avons reconnu une particularité d'organisation offrant un extrême intérêt et qui, à notre connaissance, n'a été observée, jusqu'à présent, chez aucun Tétracoralliaire composé, du groupe auquel appartiennent les genres voisins Lonsdaleia et Lithostrotion. Nous voulons faire allusion à la pré¬ sence d'ouvertures, de pores, traversant l'épithèque commune et les murailles des polypiérites contigus, établissant ainsi, entre eux, une double relation anatomique et physiologique probable. En section trans¬ versale, à la périphérie des polypiérites, au point où ces ouvertures s'observent, l'épithèque et la muraille sont brusquement interrompues, sans réduction de leur épaisseur; il n'y a pas trace de fracture. Ces ouvertures, vraisemblablement circulaires, ont ordinairement un diamètre variant d'un quart à un tiers de millimètre, elles sont pratiquées fréquemment au milieu de l'intervalle séparant deux cloisons principales; la cloison secondaire intercalaire est fortement déviée ou a complètement disparu. Les pores se conti¬ nuent dans chacun des deux polypiérites communicants, sous l'aspect de tubulures droites ou très faiblement sinueuses, allant en s'élargissant quelque peu, du dehors au dedans, jusqu'à la cavité gastro- vasculaire ; ces canaux sont remplis par la roche, de même que la cavité vasculaire, les vésicules ont entièrement disparu dans la plupart, et l'on peut, croyons-nous, expliquer la présence de quelques 110 H. Mansuy. Calcaires à Productus vésicules encore visibles, assez rarement, chez certains d'entre eux, par le développement du tissu vési- culeux consécutif à la croissance des polypiérites et ayant causé parfois l'oblitération de ces canaux ; car il faut admettre que le fonctionnement de ces tubulures a nécessairement cessé, dès qu'elles n'ont plus été en communication avec la base des calices, c'est-à-dire dès qu'elles n'ont pu continuer à assurer la relation anatomique et physiologique de deux polypes voisins, par suite du développement de l'endothè- que. Parfois deux polypiérites voisins communiquent par deux ouvertures, tandis qu'au même niveau, la muraille d'autres individus ne montre aucune perforation ; il est plausible de supposer que les pores existent à diverses hauteurs, car l'on voit souvent, en coupe verticale, des solutions de continuité se pro¬ duire dans le tissu vésiculeux périphérique des polypiérites ; ces lacunes s'étendent, horizontalement,de la cavité vasculaire à la muraille externe chez l'un des individus, il est vrai que jamais on ne les voit se con¬ tinuer très profondément à travers le polypiérite contigu, ce qui peut être attribué à la déviation de ces canaux, qui se coudent parfois, jusqu'à former un angle droit, en passant d'un individu dans un autre, ainsi que le montrent bien les sections transverses, leur direction, dans tous les polypiérites où on les observe, restant toujours parallèle à celle des septa entre lesquels ils sont placés, et les ouvertures étant, sans aucune exception, situées sur l'un des angles des polypiérites. Peut-on considérer ces canaux comme homologues des pores des Favositidae et des tubes de connexion des Syringopora ?, de nouvelles et minutieuses observations permettront, il faut l'espérer, de préciser ce point important. Dès à présent, un fait est à peu près indiscutable, la rareté, chez les Tétracoralliaires, de cette particularité d'organisation, qui, si elle constituait un caractère permanent, n'aurait pu échapper à l'attention des paléontologistes. Cette espèce se place dans le même groupe que L. indica Waagen et Wentzel, L. Wynnei Waag. et Wentz., L. sctlinaria Waag. et Wentz. et L. virgalensis Waag. et Wentz., toutes des calcaires à Productus moyens de la Salt-Range (i), par ses caractéristiques générales et plus particulièrement par la structure de la columelle, dont les planchers fortement convexes sont disposés en cônes emboîtés, et par sa muraille interne indistincte ; mais diffère de ces formes par des caractères d'ordre spécifique. Les espèces indiennes comptent un nombre de cloisons plus élevé que chez notre espèce et variant de dix-huit à vingt-quatre. Les cloisons principales, chez les espèces décrites par Waagen, sont plus longues que celles de L. canalifera et atteignent presque la columelle ; les cloisons secondaires sont elles-mêmes plus dévelop¬ pées. C'est avec L. indica que la forme cambodgienne montre les plus étroites affinités, par le nombre peu différent des cloisons et par l'égale dimension des polypiérites. Nous avons rapporté antérieurement à une variété astréiforme de L. indica l'un des exemplaires du même genre découvert dans le Permien de Luang-prabang ; mais ces Anthozoaires se séparent aussi nettement de L. canalifera nov. sp. que les exemplaires dendroïdes de la Salt-Range. Lonsdaleia canalifera nov. sp. provient des calcaires siliceux enfumés, à Sumatrina multiseptata Deprat, de Mong Kol Borey, au Cambodge. Lonsdaleia soeialis nov. sp. Pl. XII, fig. 2. Cette espèce astréiforme, formant des colonies massives de grandes dimensions, est caractérisée par des polypiérites plus petits que ceux de L. canalifera nov. sp., précédemment décrit. L'épithèque, mince, est bien discernable. La muraille est très épaisse. On compte douze à quatorze cloisons principales, également très épaisses, s'amincissant graduellement du dehors au dedans et atteignant presque la colu¬ melle. Les cloisons secondaires sont courtes, aussi larges que les cloisons principales ; en section trans¬ verse, elles ont l'aspect de gros tubercules. Columelle d'un diamètre de i mm, 5, dont les lamelles enroulées et (1) Waagen. — Loc. cit., p. 892-901, pl. XCIX, C, Ci, CXV, et CXVl. Cambodge 111 rayonnantes sont épaisses et très irrégulières ; la lamelle diamétrale est souvent indistincte. Les vésicules sont grandes, limitées par des cloisons droites, obliques, entremêlées ; elles s'étendent jusqu'au voisinage de la columelle. Une apparence de muraille interne se montre chez quelques polypiérites, mais la plupart en sont dépourvus. Les planchers de la région columellaire sont plus rapprochés et leur inclinaison est plus accusée que chez L. canalifera. Cette espèce est particulièrement caractérisée par la grande épaisseur de la muraille et des septa, et par le nombre peu élevé de ces derniers. On retrouve, chez cet Anthozoaire, les canaux faisant communiquer les polypiérites, ils sont encore plus nombreux que chez L. canalifera ; certains individus présentent quatre ou cinq de ces ouvertures, rendues plus apparentes par la grande épaisseur de la muraille. Cet Anthozoaire est un fossile des calcaires de Ta-kreem. Genre Romingeria nicholson Romingeria asiatiea nov. sp. PL XI, fig. 13. Polypier composé, rameux, semi-érigé, touffu, enchevêtré, fixé par la base. Parfois les branches ont tout d'abord une direction horizontale, puis se redressent verticalement; parfois, au contraire, la branche basale est érigée et les rameaux qui s'en détachent s'incurvent horizontalement. L'ensemble du polypier se compose de faisceaux rameux très rapprochés les uns des autres, dont les branches se ren¬ contrent et s'entremêlent sous tous les angles et très diversement, sont fréquemment accolées, coalescentes, sur des longueurs plus ou moins considérables. Les rameaux, cylindriques, ont un diamètre d'un millimètre. Sur l'exemplaire bien conservé décrit ici, l'épithèque a été presque entièrement détruite par dissolution, ce fossile silicifié ayant été isolé en traitant par l'acide le calcaire qui le renfermait ; mais un second frag¬ ment de calcaire, préparé en surfaces polies, montre que l'épithèque avait une épaisseur d'environ 1/6 de millimètre. La muraille est plus épaisse, 1/4 de millimètre environ. Les septa sont représentés par de peti¬ tes crénulations, au nombre de vingt-six à vingt-huit, faiblement spiniformes, couronnant la muraille et entourant l'ouverture; il n'y a pas de calice, dans le sens propre du mot. De très fines costules, corres¬ pondant aux crénulations de l'ouverture, couvrent la face extérieure de la muraille. Les stries d'accroisse¬ ment, très ténues, s'épaississent de distance en distance en légers bourrelets. Cet Anthozoaire se multiplie par gemmation latérale ; les jeunes individus se détachent des rameaux plus anciens à diverses hauteurs ; à leur extrémité proximale, ils sont déprimés, et l'on observe à leur base, antérieurement, un sillon plus ou moins marqué. Aux points où les branches s'anastomosent, soit qu'elles appartiennent à des faisceaux rameux séparés, soit qu'elles fassent partie du même faisceau, elles entrent en communication interne par une ouverture dont les dimensions sont subordonnées à l'étendue de la surface d'insertion. On remarque une cértaine régularité dans le mode de développement et de groupement des polypiérites, qui, bien que prenant naissance à toutes les hauteurs, sur les rameaux qui les supportent, ainsi que nous l'avons dit déjà, sont disposés, généralement, par trois, quatre ou cinq, en grossiers verticilles. L'organisation des polypiers placés dans le genre Romingeria semble intermédiaire à celle des Aulopora et des Syringopora. Les colonies semi-érigées des Romingeria rappellent le stade de dévelop¬ pement embryonnaire des Syringopora. On ne saurait, non plus, méconnaître une similitude évidente entre la communication interne des rameaux si fréquemment coalescents de ces Anthozoaires et les tubes de connexion des Syringopora ; cette analogie est rendue plus étroite par la grande inégalité dans la répartition des tubes de connexion, chez certaines espèces de ce dernier genre, notamment chez 5. ramulosci Goldf., dont les rameaux sont déviés et sinueux presque au même degré que ceux des Romin¬ geria. Le mode d'insertion des polypiérites des Romingeria est identique à celui des Aulopora, et si les individus des Romingeria sont cylindriques, ils sont déprimés à leur point d'attache et cette dépression a, 112 H. Mansuy. Calcaires à Productus morphologiquement, la même valeur que la réduction de diamètre, à la base, des individus coniques des Auloporci. L'appareil septal rudimentaire des Aulopora est le même que celui des Romingeria. Stuckjenberg a décrit sous le nom de Syringopora samarensis un Anthozoaire du Carboniférien supé¬ rieur de Samara (i) que nous considérons comme appartenant au genre Romingeria. Cowper Reed a publié une espèce de ce genre, non déterminée, du Dévonien de Birmanie (2). R. asiatica représente ainsi la troisième espèce de ce genre découverte dans l'Ancien monde. Les quelques espèces du genre Romingeria, connues antérieurement, telles que R. umbellifera Billings, espèce type du genre, du « Corniferous Limestone » du Canada (3) (= Eifélien), proviennent du Gothlandien et du Dévonien de l'Amérique du Nord ; celle dont nous venons de donner la descrip¬ tion, de même que l'espèce russe, est beaucoup plus récente, appartenant au Permo-carbonifère. Cette nouvelle espèce du genre Romingeria provient des calcaires enfumés de Sisophon, Cambodge. Stromatoporidé indéterminé PL XI, fig. 14. Ce fossile n'est connu que par une section polie pratiquée dans un calcaire compact, noirâtre. On voit un organisme mamelonné, d'assez grandes dimensions, présentant toutes les apparences d'un hydroïde de la famille des Stromatoporidae Nicholson et Mûrie. Les lamelles calcaires, disposées concentriquement, restent parallèles au contour extérieur des larges expansions mamelonnées. Les intervalles séparant les lamelles concentriques sont divisés, très irrégulièrement, par des cloisons en général assez rapprochées, formées parfois de deux lamelles voisines conjuguées, parfois se réduisant à une sorte de papille ou de saillie spiniforme plus ou moins longue, fréquemment oblique. De distance en distance, les lamelles concentriques sont interrompues par des canaux rayonnants, irréguliers, qui les recoupent perpendiculaire¬ ment et s'étendent sur de grandes longueurs. Au centre de la colonie, la structure apparaît bien différente ; on distingue un véritable lacis formé de cloisons épaisses, s'entrecroisant confusément et laissant entre elles des petites loges à contour très irrégulier. Cette structure particulière de la région centrale ne permet pas de considérer cet organisme comme un véritable Stromatopora. On ne reconnaît plus la délicate structure canaliculée des lamelles concentriques et des septa transversaux des Stromatopora. En somme, cette colonie semble plutôt représenter une forme nouvelle de Coelentéré hydroïde qu'un Spongiaire. Des calcaires noirâtres de Sisophon. (1) Stuckenberg. — Die Fauna der obercarbonischen, Suite des Wolgadurchbruches, p. 10, pl. I, fig. 3. Mém. Com. géol. 1905. (2) C. Reed. — The Devonian Faunas of tlie Northern Shan States, p. 31, pl. IV, fig. 16. Pal. Ind. New Sériés. Vol. II, Mem. N° 5. (3) Billings.■— Canadian Journal, N. S., vol. IV, p. 119, fig. 21. Cambodge 113 Bryozoaires Genre Geinitzelh waagen et wentzel Geinitzella erassa lonsdale, sp. Pl. XII, fig. 3 a-d. Zoarium arborescent, dont les branches, à section circulaire ou subelliptique, de 4 à iomm de diamètre, sont droites ou légèrement sinueuses, très longues (nous avons observé des exemplaires attei¬ gnant environ 30 cm), dichotomes, fortement divergentes près de la bifurcation, elles se coudent à une certaine distance et deviennent parallèles. Ce Bryozoaire a été décrit avec une grande exactitude par Waagen (1) qui le considérait comme un Polypier. La plupart des rameaux sont canaliculés et leur épaisseur varie dans une proportion assez considé¬ rable ; chez quelques-uns, les tubes des zoécies s'étendent jusqu'au centre, il devait en être de même pour tous primitivement. Ce Bryozoaire est silicifié et n'a pu être dégagé qu'en dissolvant sa gangue calcaire dans l'acide chlorhydrique ; ou le centre des rameaux n'était qu'incomplètement silicifié et a été dissous, ou l'extrême fragilité de la partie proximale des parois des tubes a causé leur destruction partielle. Aucun de ces rameaux ne s'est développé sur un corps étranger. Les tubes, chez G. crassa, de même qu'on l'observe chez toutes les formes rameuses de Treposto- mata Ulrich, sont parallèles à l'axe au centre des branches, puis s'incurvent jusqu'à prendre une direction perpendiculaire à la surface; cette disposition est identique à celle des polypiérites des Favositidae. Dans leur moitié interne, environ, les tubes sont prismatiques et limités par des parois très minces ; leur partie distale, dans laquelle ils affectent un contour subcirculaire, est au contraire très épaissie, cet épaississe- ment paraît se produire assez brusquement, ainsi que le montre bien, notamment, une section transverse de cette espèce, du Permien du Yunnan, figurée antérieurement (2). Les ouvertures des zoécies sont elliptiques larges, de dimensions à peu près égales, on en compte ordinairement trois par millimètre dans le sens transversal et deux dans le sens longitudinal ; elles sont généralement séparées par des intervalles un peu inférieurs à leur largeur. La muraille primordiale n'est pas discernable. Les mésopores sont assez fréquents sur certains rameaux, plus rares sur d'autres ; leur contour est subcirculaire ; leur diamètre paraît égaler du quart au cinquième du diamètre des ouvertures des zoécies. Les points d'insertion des acanthopores, très nombreux, ont l'aspect de petites spinules ou celui de petites protubérances'cicatri¬ cielles. Outre les saillies formées par les acanthopores, on voit parfois la surface se couvrir de fines granu¬ lations non perforées. Les mésopores et les acanthopores (ces derniers nommés polypiérites spiniformes par Nicholsôn, regardés par Waagen comme de jeunes polypiérites se développant par gemmation intermurale) représentent, d'après Ulrich (3), des polypides modifiés, dans lesquels on peut voir les homologues (1) Waagen. — Loc. cit.-, p. 884, pl. CX1V, fig. 1, 2, 3. (2) H. Mansuy. — Loc. cit., p. 114, pl. XXI, fig. 1, a, b. (3) Ulrich. — Pcilaeoçoic Bryozoa. Geol. Survey Illinois, vol. VIII, 1890. Ulrich in Zittel (Edit. anglaise 1900), p. 271- "4 H. Mansuy. Calcaires à Productus des avicularia et des vibracula des Bryozoaires récents placés dans le sous-ordre des Chilostomatci. En réalité, les mésopores et les acanthopores n'apparaissent qu'à la superficie des rameaux, dans le tissu épaissi périphérique, tandis que les zoécies se superposent dans les tubes, traversés de distance en dis¬ tance par des diaphragmes. La présence de G. crassa Lonsd., espèce des calcaires à Productus. supérieurs de la Salt-Range y compris les « Cephalopoda beds », dans les calcaires de Ta-kreem, assigne à ces calcaires un âge permien vraisemblablement plus récent que l'Artinskien. Fenestellidé indétermin é Pl. XII, fig. 4. Nous ne pouvons que signaler ce fragment de colonie, vu par le côté non porifère ; son attribution générique reste incertaine. L'irrégularité dans l'écartement des rameaux et des traverses, montrée par cet Bryozoaire, s'observe fréquemment chez les Fenestellidae du genre Polypora (?). Ce fossile provient des calcaires enfumés de Sisophon. Brachiopodes Genre Productus sowerby Productus Abiehi waagen mut. eambodgiensis nov. mut. Pl. XII, fig. 5 a, b. Coquille peu épaisse, subquadrangulaire, un peu plus large que longue, à concavo-convexité assez accusée. Ligne cardinale égalant environ les quatre cinquièmes de la largeur des valves. La valve ventrale décrit une courbe longitudinale régulière ; elle est divisée par un sinus médian très large et assez profond. Les côtés s'incurvent brusquement à angle droit. Crochet large et épais, fortement infléchi. Surface couverte de gros bourrelets concentriques larges et assez élevés, à peu près équidistants, entre lesquels on voit des stries d'accroissement très fines. Sur les bourrelets se développaient des épines nombreuses (toutes détruites sur l'unique individu recueilli), ces épines devaient être longues et robustes, d'après la grosseur des tubercules qui leur donnaient insertion ; les tubercules sont allongés, tubuleux et se prolongent en arrière, presque jusqu'au bourrelet précédent. L'inflexion de la concavité de la valve dorsale correspond exactement à la convexité de la valve ventrale. On observe un méplat large sur la région médiane ; ce méplat est remplacé par une légère con¬ vexité près du bord frontal. Sur cette valve, ce sont des crêtes concentriques anguleuses, surbaissées, assez largement espacées, qui couvrent la surface, plutôt que des bourrelets comparables à ceux de la valve ventrale. Entre les crêtes d'accroissement, sur les zones concentriques les plus rapprochées de la ligne cardinale, le test dont la couche superficielle est détruite, montre de nombreuses petites fossettes disposées en quinconces ; entre ces fossettes s'inséraient les épines. Les zones concentriques les plus antérieures sont traversées par des tubercules allongés, identiques à ceux que l'on observe sur la valve ventrale. Cambodge '15 Cet individu est très comparable aux exemplaires de Productus Abichi Waagen, des calcaires à Productus moyen et supérieur de la Salt-Range (i), ilen diffère par la grosseur des bourrelets ou ondula¬ tions concentriques particulièrement développés sur la valve ventrale ; ce caractère le rapproche des spécimens de la même espèce décrits par Rothpletz, de l'île de Timor (2)"; toutefois, sur l'individu figuré par cet auteur, les bourrelets ne sont pas aussi saillants que sur la coquille que nous décrivons. P. Abichi a été signalé par Abich, du Permo- carbonifère de Djoulfa, en Arménie (3). Ce Brachiopode provient de Sisophon, Cambodge ; il a été remis au Service par M. le Commandant Monguers, chef de la mission de délimitation de la nouvelle frontière siamo-cambodgienne. Neoschwage- rinacraticulifera Schwager, est abondant dans les calcaires de la même localité. P. gratiosus Waagen, paraît assez abondant dans les calcaires siliceux à Sp. Fritschi et Lyttonia nobilis, de Sisophon. Tous les individus recueillis appartiennent à la variété transverse, à angles cardinaux peu saillants. L'un des exemplaires de cette espèce a pu être entièrement dégagé en traitant le calcaire par l'acide, son état de conservation est remarquable ; ses proportions sout les suivantes : La ligne cardinale est un peu inférieure à la plus grande largeur de la coquille. La valve ventrale, très gibbeuse, n'est pas, toutefois, aussi profonde que chez les variétés moins transverses de la Salt-Range. En examinant la coquille de profil, on reconnaît que la direction du crochet est exactement parallèle à l'inclinaison de la région frontale de la valve ventrale. Le crochet, qui dépasse à peine la ligne cardinale, est assez large, ses côtés se rencontrent à angle droit ; il est fortement déprimé, de même que toute la région umbonale. Le sinus est large, non délimité latéralement et également creusé jusqu'au tiers postérieur de la valve. Les côtés de la valve sont régulièrement arrondis transversalement. Les côtes, au nombre de quarante environ, sur le bord frontal, bifurquent très haut, non loin du crochet ; certaines se subdivisent un peu plus loin, sur le tiers postérieur de la valve. Toutes les côtes qui couvrent la valve ventrale sont arrondies surbaissées et séparées par un sillon étroit. Leur largeur est variable; celles qui parcourent le sinus sont moins larges que celles situées sur la partie la plus saillante des côtés de la valve. Sur la région umbonale, des bourrelets concentriques élevés, noduleux, forment de véritables tubercules en franchissant les côtes radiaires. Quelques épines, longues et tubuleuses, sont conservées; on en observe quatre ou cinq de chaque côté, disposées sur une rangée parallèle et peu distante de la ligne cardinale. fi) Waagen.— Salt-Range Fossils. Productus-Limestone Fossils. Brachiopoda, p. 697, pl. LXXIV, fig. 1-7. Pal. Ind. Ser. XIII. (2) Rothpletz, a. — Loc. cit.., p. 76, pl. X, fig. 20. (3) Abich.— Geologische Forschungen in den kaukasischen Landern, Vol. I, Ueber eine Bergkalk-Fauna von Djoulja, p. 33, pl. V, fig. 3. Produçtus gratiosus waagen Pl. XIII, fig. 1 a, b. Longueur Largeur Epaisseur j ij mm 2 I mm g mm H. Mansuy. Calcaires à Productus La valve dorsale présente une concavité peu accusée ; le bord frontal se relève assez brusquement au milieu. Les côtes, étroites, subanguleuses, séparées par de larges dépressions peu profondes, sont divergentes et montrent, latéralement, le groupement flabelliforme si caractéristique de cette espèce. L'individu décrit ici est très comparable à celui figuré par Schellwien comme provenant de l'Artinskien du Trogkofel (i), mais ses angles cardinaux ne sont pas projetés extérieurement comme ceux delà coquille européenne. Productus boliviensis d'ORBIGNy Pl. XIII. fig, 2 a,b. Une valve ventrale de P. boliviensis, des calcaires cristallins gris noirâtre de Sisophon, est identique, dans ses proportions, à l'exemplaire de la même espèce, décrit précédemment des calcaires du Kham-mon. L'ornementation concentrique cle la région umbonale est moins apparente que les costules longitudinales; toutefois, cette coquille montre bien la sculpture fine et serrée du type de l'espèce. Productus sumatrensis roemer mut. eambodgiensis nov. mut Pl. XII, fig. 6 a, b. Nous ne connaissons que la valve ventrale de cette espèce. Valve ventrale un peu plus large que longue, géniculée à angle droit; le rapport de la longueur de la région umbonale à la longueur de la région frontale variant suivant l'âge des individus, les individus adultes ayant la région frontale très développée et assez fortement incurvée. Ligne cardinale égale à la plus grande largeur de la coquille. Crochet déprimé et large, ne dépassant pas la ligne cardinale. Pseudo-oreillettes presque planes et assez nettement séparées du reste de la surface. Sinus absent sur la partie umbonale de la valve, ne commençant qu'après la géniculation; il est peu profond et très large. Sur les oreillettes on voit de gros bourrelets concentriques, subanguleux, très élevés, se prolongeant sur les parties latérales de la valve et disparaissant sur la région médiane. Toute la surface est couverte de tubercules tubuleux, allongés, dont la longueur et la grosseur augmentent du crochet au bord frontal. Ces tubercules donnaient insertion aux épines; sur la région frontale géniculée, ils paraissent disposés, assez indistinctement, en bandes ou zones concentriques subparallèles. Stries d'accroissement très fines et très serrées. Le mode d'ornementation de cette espèce est comparable à celui de P. pustulosus Phillips, bien que les zones concentriques n'apparaissent pas aussi nettement; d'ailleurs, P.pustulosus ne montre jamais la géniculation brusque des coquilles cambodgiennes, la valve ventrale de la forme européenne décrit une courbe longitudinale régulière. Le développement et le groupement des tubercules de notre espèce se retrouvent chezP.juresanensis Tschernyschew (2), de l'horizon à Sch wagérines du Carboniférien de l'Oural. Les proportions générales de P.,juresanensis sont à peu près celles de nos coquilles, mais les régions umbonale et frontale du Brachiopode de l'Oural sont réunies par une courbe régulière. La même structure (1) Schellwien. — Loc. cit., p. 48, Taf. VIII, fig. 9. (2) Tschernyschew. — Loc. cit., p. 620, 621, pl. XXIX, fig. 1, 2 ; pl. XLV1I, fig. 1, 2 ; pl. LIII, fig. 4. Cambodge ii7 du test s'observe chez P. Abichi Waagen (1), delà Salt-Range, et chez P. gangeticus Diener (2), des schistes à Productus de Kumaon et de Gurhwal ; ces deux dernières espèces sont morphologiquement bien différentes de P. sumatrensis et se rangent dans le groupe de P. Humbolclti d'Oriî. Ce Procluctus cambodgien montre surtout d'étroites affinités avec Pr. sumatrensis Roemer, type, du Carboniférien supérieur de Sumatra (3), sa géniculation paraît plus accusée ; les plissements concentriques sont plus développés sur les côtés de la région umbonale de la valve ventrale. D'autre part, nos coquilles indochinoises sont très comparables aux individus de Pr. pustulosus Phill., var. palliata Kays. (4) (== Pr. sumatrensis Roem., var. palliata Kay. em. Frech (5), elles sont également plus brusquement géniculées que cette forme de Lo-ping. En résumé, ce Brachiopode paraît représenter une race indochinoise de Pr. sumatrensis, nous lui donnerons le nom dePr. sumatrensis Roem. mut. cambodgiensis nov. mut. Frech rapporte à Pr. sumatrensis var. palliata, une valve dorsale des calcaires de Xuan-xa, au Tonkin. Nous persistons à considérer cet individu comme un exemplaire de Pr. semireticulatus Mart. ; cette valve incomplète ne rappelle en rien l'espèce de Roemer. Le savant professeur de Breslau a été cer¬ tainement induit en erreur par le dessin inexact de l'exemplaire indochinois de cette espèce, dans « China », vol. V, pl. XXVII ; en effet, cette reproduction exagère, en la dénaturant complètement, l'or¬ nementation de ce Brachiopode ; il suffit de comparer la figure en phototypie donnée dans notre « Contrib. à la Carte géol. de l'Indochine », pl. XV, au dessin publié par Frech, pour s'en convaincre. Ce Productus caractérise les calcaires noirâtres de Sisophon. Productus cf. spiralis waagen Pl. XIII, fig. 3 a, b. Ces deux valves, dorsale et ventrale, séparées, très incomplètes, montrent la plus grande similitude avec les individus de la Salt-Range dont Waagen a fait P. spiralis. Ce qui reste de la valve ventrale consiste en une portion considérable de la région moyenne, fortement incurvée sans géniculation, ayant conservé le sinus, large et peu profond ; on reconnaît encore que les oreillettes étaient épaisses, enroulées, hémiconiques et situées assez bas ; la région umbonale étant fortement convexe. Les côtes, larges, peu élevées, subanguleuses, très inégalement développées, sont plus grosses et plus espacées de chaque côté du sinus que plus latéralement. Quelques cicatrices indiquant les points d'insertion des épines sont disséminées sur toute la surface. La valve dorsale, dont on ne voit plus que la région umbonale, est, dans cette partie, légèrement onduleuse antérieurement ; l'umbo se relève faiblement au voisinage de la ligne cardinale, détruite. Les côtes rayonnantes sont arrondies, fortes, écartées, irrégulières et sinueuses. L'ornementation concentrique, presque nulle, consiste en sillons ou petites dépressions étroites, montrant encore moins de régularité que les côtes rayonnantes. Ce Productus, ainsi que nous l'avons dit déjà, se rapporte assez exactement à l'une des variétés de P. spiralis Waagen, du calcaire à Productus inférieur de la Salt-Range, par sa grande taille, très supé¬ rieure à celle de P. subcostatus Waagen, espèce très voisine. L'ornementation de la valve ventrale se (1) Waagen. — Loc. cit., p. 697. pl. LXXIV, fig. 1-7. (2) Diener. — Himalayan Fossils. The Permian Fossils of the Productus shales oj Kumaon and Gurhwal, p. 23, pl. I, fig. i a-d, fig. 2 ; pl. II, fig. 3, Pal. Ind. Ser. XV. (3) Roemer. — Ueber eine Kohlenkalk-Fauna der Westkiiste von Sumatra, p. 5, pl, I, fig. 4. Palaeontographica. XXV II. (4) Kayser in Richthofen. — China, vol. IV, p. 186, pl. XXVII, fig. 9-13. (5) Frech in Richthofen. — China, vol. V, p. 153, pl. XXVII, fig. 8. I 18 H. Mansuy. Calcaires à Productus retrouve presque identique sur les coquilles indiennes attribuées à P. spiralis ; tandis que la sculpture de la valve dorsale se rapporte plutôt à P. subcostatus, bien que ces deux valves paraissent appartenir au même individu. Ce Brachiopode, recueilli à Sisophon, provient d'un calcaire cristallin gris dont les relations strati- graphiques n'ont pas été reconnues. Genre Meekellâ white et saint-john Meekella cf. evaneseercs schellwien Pl. XIII, fig. 4 a, b. La présence du genre Meekella, dans la laune permo-carboniférienne du Cambodge, est révélée par une valve ventrale incomplète, caractérisée par le grand développement de l'aréa, plus haute que large, asymétrique et montrant une concavité assez accusée. Pseudodeltidium saillant, subanguleux. Crochet légèrement infléchi, dévié, surplombant l'aréa. Les fines costules qui couvrent la surface sont onduleuses ; celles qui s'étendent jusqu'au crochet alternent régulièrement avec les costules intercalaires. De larges ondulations radiaires s'observent sur la région médiane de la valve. Les larges plaques dentales, caractéris¬ tiques du genre, occupant presque toute la longueur de la valve ventrale, sont conservées chez cet individu. Ce Brachiopode, de Ta-kreem, présente une étroite analogie avec M. evanescens Schellwien, du Trogkofel (i), son état fragmentaire n'en permet pas la détermination. Genre Spirifer sowerby Spirifer Fpitsehi schellwien Pl. XIII, fig. 5, a, b. Ce Spirifer paraît assez commun dans les calcaires siliceux permo-carbonifères de Sisophon, mais aucun des individus recueillis n'est entier, il n'est représenté que par des valves ventrales, dans les collec¬ tions du Service. La valve ventrale ne diffère par aucun caractère des individus européens de cette espèce, et ces coquilles présentent les mêmes proportions que celles du Trogkofel et de l'Oural. Le crochet est large et surbaissé. Le sinus, déjà très accusé sur le crochet, est large, peu profond, à section subanguleuse ; il est assez nettement délimité et ses flancs forment un angle obtus en se réunissant aux côtés de la valve. Dans le sinus, on compte, près du bord frontal, environ vingt côtes très surbaissées, incurvées, de largeur (i) Schellwien. — Loc. cit., S. 22, Taf, II, fig. 10-12. Cambodge 119 négale; vers le milieu de la valve, on n'en trouve plus que douze à quatorze, leur nombre s'accroît par bifurcation. Il y a seize à dix-huit côtes sur chacun des côtés, mais leur nombre pouvait être plus élevé sur les individus entiers. De distance en distance, on observe des côtes plus grosses et plus saillantes, séparées les unes des autres par quatre ou cinq côtes ordinaires. Le relief de toutes les côtes qui couvrent les côtés est plus accusé que celui des côtes qui parcourent le sinus ; elles sont parfois subanguleuses et fréquemment bifurquées, la bifurcation a heu assez haut, généralement vers le tiers postérieur de la coquille. L'aréa n'est conservée sur aucun exemplaire. S. Fritschi a été décrit par Schellwien des couches du Trogkofel (1), ce terrain, rapporté à l'Artins- kien par cet auteur, renferme une faune mixte, à faciès ouralo-permien, qui l'a fait considérer comme ouralien par d'autres géologues. Tschernyschew a signalé S. Fritschi de l'horizon à Schwagerina pri.11- ceps Ehrenb. de i'Oural, c'est-à-dire de l'Ouralien supérieur (2) ; on a vu, dans la première partie du présent travail, que ce Spirifer est représenté dans la faune des calcaires du même horizon, au Laos et au Tonkin. Le niveau d'où il provient, dans les calcaires de Sisophon, n'a pu être précisé, Genre Spiriferina d'orbigny Spiriferina eristata schlotheim Pl. XIII, fig. 6 a, b. Coquille transverse, assez épaisse ; dimensions de deux individus : Longueur 19 mm î 5 mm Largeur 15 mm 11 mm 5 Epaisseur 11 mm 9 Les deux valves sont à peu près également convexes. Ligne cardinale un peu inférieure à la plus grande largeur des valves; angles cardinaux arrondis. Aréa concave, peu élevée, dont les parties latérales rencontrent la surface de la valve ventrale à angle droit ; ouverture deltidiale large. Le maximum de pro¬ fondeur de la valve ventrale à hauteur de la ligne cardinale. Crochet fortement incurvé, surplombant l'aréa. Sinus profond, anguleux, déjà très accusé sur le crochet; il est parcouru dans toute sa longueur par deux costules subanguleuses d'un moindre relief que les côtes latérales. Le sinus se termine en une languette tridenticulée, dépassant de beaucoup le bord frontal. Il y a huit côtes subanguleuses, fortes et saillantes, sur chacun des côtés de la valve. Bourrelet dorsal haut, avec deux plis latéraux correspondant aux deux costules du sinus. Les côtes de la valve dorsale sont identiques à celles de la valve ventrale. Le test silicifié ne montre plus les perforations, mais la présence d'un septum médian élevé et long, dans la valve ventrale, autorise à attribuer cette espèce au genre Spiriferina. Les proportions générales de cette Spiriférine sont presque identiques à celles de la variété de Sp. cristatci des calcaires à Productus de la Salt-Range ; les coquilles de Ta-kreem, au Cambodge, sont un peu moins larges. On ne retrouve pas, sur les individus figurés par Waagen (3), les plissements du bourrelet et du sinus observés sur nos exemplaires ; ces plissements sont montrés parfois par des individus du Carbonilérien intérieur d'Europe. (1) Schellwien. — Loc. cit., p. 71, Tal. X, fig. 7-10. (2) Tschernyschew. — Loc. cit., p. 543, Taf. XIII, fig i- (3) Waagen. — Loc. cit., p. 542, pl. XLI1I, fig. 6. 120 H. Mansuy. Calcaires à Productus Genre Reticularia mac coy Reticularia indiea waagen Des calcaires enfumés de Sisophon, à Sp. Fritschi Schellw., provient un individu de cette espèce de la Salt-Range. Cette coquille est de longueur et de largeur presque égales ; son épaisseur est relativement faible, ne dépassant pas \$mm, pour une longueur de 27111111, la largeur atteignant 29mm; la plus grande épaisseur est située à la région umbonale des deux valves. Cet individu paraît ne pas avoir atteint son entier déve¬ loppement ; il réunit toutes les proportions des exemplaires du calcaire à Procluctus moyen de Chidru. L'ouverture deltidiale est cachée par la gangue. La structure superficielle du test est la même que celle des coquilles indiennes ; les lamelles d'accroissement sont très apparentes et espacées. Les spinules ne sont visibles qu'à l'aide d'une forte loupe; ces spinules, très ténues, sont séparées par des intervalles assez larges. Espèce de grande taille, présentant un contour subovale, et dont la longueur dépasse très sensiblement la largeur (1). L'épaisseur est considérable, peut-égaler, eu moyenne, environ les trois quarts de la largeur. Les deux valves sont à peu près de même épaisseur; le maximum de profondeur de la valve dorsale étant situé à la région umbonale, au centre pour la valve ventrale/Crochet fortement incurvé et large (l'exemplaire bivalve figuré pl. XIII, lîg. 7, a, c, f, a son crochet plus infléchi et plus rapproché de l'umbo dorsal que les autres individus qui l'accompagnent). Aréa assez élevée,concave, séparée latéralement de la surface de la valve ventrale par une crête obtuse, s'effaçant chez quelques exemplaires. Ouverture deltidiale grande, subéquilatérale. Sinus ventral peu profond, formant une large ondulation se confondant insensiblenent avec les côtés de la valve. La valve dorsale décrit transversalement une courbe régulière. L'umbo montre une brusque inflexion. Stries d'accroissement légèrement imbriquées, assez largement et régulièrement espacées. L'une de nos coquilles a conservé la structure superficielle du test, caractéristi¬ que des Reticularia ; les tubulures spiniformes sont très fines, au nombre de neuf ou dix par millimètre, parfaitement régulières et équidistantes. (1) Toutes les coquilles cambodgiennes de cette espèce étant brisées, il n'est pas possible d'en donner exactement les dimensions. Fig. 11. — Reticularia incLica Waâg. g. n. Sisophon Reticularia inaequilateralis gemmellaro Pl. XIII, fig. 7, a-f. Fig. 12. —• Reticularia inaequilateralis Gemm. Individu présentant une asymétrie très accusée, g. n. Sisophon. Ces individus indochinois de R. inaequilateralis Gemm. (i) se rapportent à celui du Permien de Tungt-se, Kouei-tchéou, figuré par Frech, dans son récent ouvrage consacré à la révision générale de la Paléontologie extrême-orientale (2). L'asymétrie fréquemment observée chez cette espèce est très appa¬ rente sur trois de nos spécimens, dont l'un d'eux est représenté ici ; on voit nettement la déviation du sinus et du crochet, ainsi que le très inégal développement des deux moitiés longitudinales de cette valve ventrale. R. inaequilateralis se distingue aisément de R. Waageni Lôczy (3), bien reconnaissable à son contour subquadrangulaire, non ovale ; à son crochet peu infléchi. R. indica Waagen, de la Salt-Range (4), est surtout caractérisé par son énorme ouverture deitidiale ; ce caractère rend toute confusion impos¬ sible. Au Cambodge, R. inaequilateralis provient du Phnom Bantéay Néang (5), près Mong KoI Borey ; un individu a été recueilli à Sisophon. L'horizon qui a donné ces Brachiopodes paraît être celui que carac¬ térise Sumatrina multiseptata Deprat, du Permien supérieur. Genre Câlllârophoriâ king ï| . . F] Camarophoria Garouda nov. sp. Pl. XIII, fig. 8 a-d. ! Coquille très renflée, transverse, à contour subpentagonal ; dimensions : Longueur 2%mm Largeur 4omm Epaisseur 24°™ Angle apical 120» Valve ventrale bien moins profonde que la valve dorsale. Crochet large dont les côtés tombent brus¬ quement et se rencontrent presque à angle droit avec la surface de la valve. Sinus très large, occupant plus de la moitié de la largeur totale ; il est à peine indiqué sur la région umbonale, puis se creuse rapi¬ dement sur les deux tiers antérieurs de la valve, en s'incurvant régulièrement et se prolonge en une (1) Gemmellaro. — Loc, cit., pl. XXXV, fig. 2-25. (2) Frech in Richthofen. — China. Vol. V, p. 169, pl. 28, fig. 1, a, b. 1 ■ (3) R>ià — p. 141, pl. 151, fig. 2, c. 122 H. Mansuy. Calcaires à Productus languette également incurvée, très haute, et dont l'inflexion réduit considérablement la longueur de la partie médiane de la valve dorsale. La section transversale du sinus est courbe; latéralement, il est nettement délimité par deux côtes pariétales dont le talus interne, incliné à 450, est très élevé. Dans le sinus, cinq côtes subanguleuses, assez saillantes, s'étendant toutes jusqu'au crochet. Les côtes latérales, au nombre de sept ou huit sur chacun des côtés, sont de même grosseur que celles du sinus, à l'exception des plus extérieures, très réduites. La convexité de la valve dorsale est double de la convexité de la valve ventrale, l'inflexion longitu¬ dinale montrée par la région frontale est presque aussi brusque que celle décrite par la région umbonale ; la courbe de la valve dorsale, dans cette direction, est semi-circulaire. Transversalement, l'incurvation est encore très accusée et régulière, le bourrelet se confondant presque avec les parties latérales dont il n'est séparé, de chaque côté, que par une côte pariétale à peine plus élevée que les autres côtes. Il y a six côtes sur le bourrelet ; les côtes latérales sont en nombre correspondant à celui des côtes de la valve opposée. Les côtés de l'angle apical s'étendent jusque vers le milieu de la longueur de la valve. Le bord pal- léal, anguleux à l'extrémité des côtés de l'angle apical, contribue, avec la grande largeur des valves et la convexité du bord frontal, à donner à cette espèce un aspect aliforme, surtout vue du côté ventral. Cette forme de grande taille, montre d'évidentes affinités avec les variétés les plus renflées de C. mutabilis Tschern., de l'horizon à Schwagérines de l'Oural (1). Son angle apical est plus ouvert ; ses côtes, peut-être un peu moins grosses, paraissent toutes s'étendre jusqu'au crochet ; chez l'espèce russe, les côtes les plus latérales, dans le sinus, disparaissent très généralement vers le tiers postérieur de la valve ventrale. La concavité très accusée du bord frontal, due à la forte incurvation du sinus et de la languette, chez la coquille cambodgienne, ne s'observe pas chez C. mutabilis dont le bord frontal est rectiligne. C. crumena Mart,, de la même région et du même terrain que C. mutabilis (2), est aussi épais que C. Garoucla nov. sp., mais toujours moins large ; son angle apical est presque droit, ses côtes plus grosses et moins nombreuses. C. Purcloni Davidson, des calcaires à Productus moyens de la Salt-Range (3) et du pic de Chiti— chun (4), est une forme peu épaisse, à région apicale saillante, dont le bord frontal est rectiligne ou un peu convexe. Le bourrelet de cette espèce est bien séparé des côtés de la valve dorsale. Des calcaires de Sisophon. Genre Dielasma king Dielasma cf. pliea kutorga PL XIII, fig. 9 a, b, c. Cet individu de petite taille paraît représenter la forme jeune d'une espèce très voisine de Dielasma plicci K.ut. (5), de l'horizon à Schwagérines de l'Oural. La valve dorsale est un peu plus renflée que chez D. plica ; l'ouverture de l'angle apical, ainsi que les proportions générales, semblent bien peu différentes. En somme, cette petite coquille montre les caractères atténués de l'espèce russe et paraît n'avoir pas atteint son entier développement. Calcaires de Ta-kreem. (1) Tschernyschew. — Loc. cit., S. 491, Taf. XLV, fig. 1-15. (2) Ibid — S. 489, Taf. XXII, fig. 2-9. (3) Waagen. — Loc. cit., p. 437, pl. XXXII, fig. 1-7. (4) Diener. — Himcilayan Fossils. Vol. I, Part 3. The Penmocarboniferous Fauna of Chitichun n° I, p. 71, pl. VII, fig. 6, 8, 9. Pal. Ind. Ser. XV. (5) Tschernyschew. — Loc. cit., S. 456, Taf. II, fig, 4. Cambodge Genre Lyttonia waagen Lyttonia nobilis waagen Pl. XIII, fig. 10. Le curieux genre Lyttonia est représenté, dans la petite série de Brachiopodes provenant des calcaires artinskiens supposés, à Sp. Fritschi, de Sisophon, au Cambodge, par un fragment assez considérable de valve ventrale, vue par la face interne ; ce côté de la valve ventrale est faiblement et régulièrement con¬ cave dans les deux directions. La nature siliceuse de ce lossile a causé l'oblitération des perforations du test, dont la structure n'est plus visible. La couche externe, non perforée, est détruite ; la face extérieure est d ailleurs difficile à examiner, par suite de l'adhérence presque complète du fragment conservé. L'un des côtés montre encore treize septa transverses, plus ou moins mutilés; du côté opposé, il ne subsiste que 1 extrémité interne de quatre septa. Le septum médian, fracturé, a presque entièrement disparu. Les septa transverses, contigus, présentent un relief accusé et sont légèrement infléchis en avant, en arc de cercle ; ils forment un talus postérieur, incliné à environ 450, rencontrant, en avant, une face verticale précédée par une rangée de petites granulations régulières s'étendant sur toute leur longueur. La région marginale de la valve est détruite. Ce débris offre la plus grande ressemblance avec la partie correspondante d'un individu du Permo- carbonifère du pic de Chitichun, décrit par Diener (i), mais sur la figure (fig. 7) donnée par cet auteur, on observe une sorte d'étroit bourrelet séparant les septa, qui ne se retrouve pas sur l'exemplaire cambodgien. Les formes du même genre, du Permo-carbonifère des monts Guadalupe, pour lesquelles Girty a consérvé le nom générique de Leptodus (2), donné primitivement par Kayser à l'espèce de Lo-ping, au Quang-si, sont, d'autre part, assez comparables à notre coquille, par leurs dimensions et par les propor¬ tions de leurs septa, mais ces fossiles sont eux-mêmes très mutilés. L. nobilis caractérise les calcaires à Productus moyens de la Salt-Range (3). L. tenais Waagen, de la même région, semble un peu plus récent, la plupart des échantillons de cette espèce ayant été recueillis dans les lits de passage des calcaires à Productus moyens aux calcaires à Productus supérieurs (4). Gastropodes Genre Mourlonia de koninck Mourlonia khmepiana nov. sp. Pl. XIII, fig. 11 a, b. Coquille turbinée, un peu plus large que longue, composée de cinq tours arrondis, dont la partie verticale, plus large que la partie horizontale, se réunit à cette dernière par une courbe ménagée. Suture (1) Diener. — Loc. cit., p. 37, pl. 1, fig. 7. (2) Girty. — The Guadalupicin Fauna. United States Geological Survey. Professional Paper 58, p. 212 et 213, pl. IV, fig. 6-8 ; pl. XXV, fig. 1-3. (3) Waagen. — Loc. cit., p. 398, pl. XXIX, fig. 1-3 ; pl. XXX fig. 1, 2. 5, 6, 8- Ibid. — p. 401, pl. XXX, fig. 3, 4, 7, 9. H. Mansuy. Calcaires à Productus profonde. La base du dernier tour est arrondie, légèrement surbaissée. La bande, très large, occupe la partie périphérique du dernier tour et la face verticale des autres tours ; elle est bordée de chaque côté, sur le dernier tour, par un sillon étroit et peu profond qui précède un cordon décurrent assez saillant. L'ornementation des premiers tours est presque entièrement effacée par l'érosion. Le côté postérieur du dernier tour est couvert de dix à douze cordons spiraux de relief inégal, les plus gros alternant avec les plus petits. Sur la base, on compte environ vingt cordons spiraux identiques aux précédents. L'ouverture, en partie brisée, présentait un contour ovale oblique. Ombilic large et profond. Cette espèce paraît se rattacher, par ses proportions et par son ornementation, à quelques formes du Viséen supérieur, à dernier tour un peu plus haut ; nous citerons M. cirriformis Sowerby, du calcaire de Visé (assise VI) et du Carboniférien d'Angleterre (i). Calcaires de Ta-kreem. Genre Wortheiliâ de koninck Worthenia Lantenoisi nov. sp. Pl. XIII, fig. 12. Coquille subturriculée, imperforée, composée de six tours de spire. Tours fortement anguleux, dont la carène est située au milieu de la hauteur. La moitié antérieure des tours est presque verticale, légèrement oblique en dedans et en avant ; la moitié postérieure est inclinée à 45°. Dernier tour déprimé. Sur la moitié antérieure des tours court un cordon spiral plus rapproché de la suture que de la carène ; la moitié postérieure est parcourue par un bourrelet peu élevé. Sur la base du dernier tour, on voit deux crêtes anguleuses saillantes. La bande correspond à la carène des tours. L'ouverture est détruite. Cette espèce est si peu différente de Pleurotomciria (Worthenia) Constantini Mansuy (2), qu'elle pourrait être considérée comme une mutation de cette forme du Mosco- vien du Yunnan ; chez W. Constantini, la carène n'est pas située exactement au milieu des tours, elle est plus rapprochée du côté antérieur et un peu plus saillante que chez W. Lantenoisi nov. sp. Les Worthenia, de l'Ouralien et du Permien, comparés aux Worthenia du Carboniférien inférieur, montrent qu'ils ont subi, très généralement, une évolution sculpturale de laquelle résulte une accentuation de l'ornementation spirale au détriment de l'ornementation axiale, très atténuée. Les formes viséennes de ce genre, très comparables, dans leurs proportions, à celles de la fin du Carboniférien et de l'Artinskien, présentent ordinairement une sculpture cancellée due au développement presque égal de l'ornementation axiale et de l'ornementation spirale. Ce Gastropode est un fossile des calcaires gris noirâtres de Ta-kreem. Genre Euomplmlus sowerby Euomphalus reetangulus nov. sp. PL XIII, fig. 13. La spire de cette espèce est légèrement concave ; le nucléus apical est saillant. L'angle formé par la rencontre de la partie horizontale des tours avec la partie verticale, est encore accusé par une carène (1) de Koninck. — Loc. cit., 11, 4e partie, p. 265, pl. XXIV, fig. 4, 5, 6 ; pl. XXXI, fig. 48-53. (2) J. Deprat et H. Mansuy. — Etude géologique du Yunnan oriental. Fasc. II. Paléontologie, p. 102, pl. XVIII, fig. 16, a, b, c. Ment, du Serv. géol. de l'Indochine. Vol. I. Calcaires du Laos et du Tonkin tuberculeuse, fortement saillante ; les tubercules sont assez élevés, transverses. L'unique individu connu est très incomplet. Cette lorme ne paraît différer de E. Klobukowskii Mansuy (i), du Moscovien de Chouéi-tang, au Yunnan, que par 1 absence d'une seconde carène obtuse, séparant la région périphérique du dernier tour de sa partie antérieure. Calcaires de Ta-kreem. Genre OrthoneiTlâ meek et worthen Opthorcema eerithioides nov. sp. Pl. XIII, fig. r4. Coquille petite, régulièrement conique, turriculée, longue. Tours de spire nombreux, non carénés, bordés postérieurement, près de la suture, par un cordon spiral tuberculeux, peu saillant et assez large. Les tubercules du cordon spiral postérieur se prolongent, sur toute la largeur des tours, sous la forme de petites crêtes légèrement obliques, parallèles. Lés stries d'accroissement ont été effacées par l'érosion. L'ouverture ainsi que les derniers tours sont détruits. Les proportions de cette espèce sont à peu près celles de O. Salteri Meek. et Wprthen, espèce type du genre; la sculpture est assez différente, chez O. Salteri, on voit trois petits cordons spiraux accom¬ pagnant la suture, au lieu d'un seul. L'espèce américaine n'est pas costulée transversalement, de même que O. cerithioides nov. sp. O. Salteri est un fossile des « Lower Coal Measures » de l'Illinois (2) et de Pensylvanie (3). O. ceri¬ thioides provient des calcaires siliceux gris de Ta-kreem, au Cambodge ; ces calcaires paraissent infé¬ rieurs à l'horizon des calcaires enfumés de Sisophon, à Sumat. multiseptata Deprat. Genre Lepetopsis whitfield Lepetopsis petasus nov. sp. Pl. XIII, fig. 15. Coquille en forme de cône oblique surbaissé, à contour ovale, le côté postérieur étant nota¬ blement plus étroit que le côté antérieur. Apex obtus, non infléchi, situé au tiers postérieur et ne montrant plus trace d'enroulement embryonnaire. Stries d'accroissement presque effacées par suite de la nature siliceuse de ce fossile. Cette espèce, surtout caractérisée par sa forme très surbaissée, est comparable à L. Phillipsi de Koninck (4), du Viséen. La convexité du côté antérieur chez L. Phillipsi est moins accusée, cette forme est un peu plus haute que la coquille cambodgienne. Nous plaçons provisoirement ce Gastropode dans le genre Lepetopsis Whitfield, ce genre réunissant actuellement des formes bien différentes, ce dont on peut s'assurer en examinant les espèces figurées par de Koninck ; cet auteur a donné le nom de Lepetopsis h des coquilles sans ornementation, à sommet excentrique, du type de celle décrite ici, ainsi qu a des espèces patelliformes à sommet subcentral, couvertes de côtes ou de plissements rayonnants plus ou moins accusés, et montrant parlois une con¬ cavité assez profonde du côté postérieur. (1) J. Deprat et H. Mansuy. — Loc. cit., p. 105, pl. XIX, fig. 2, a-e. (2) Meek and Worthen. —Descriptions of invertebrates. Geol. Survey of Illinois. Palaeontolojfy, Vol. IF, p. 381, pl. XXI, fig. 14. (3) Meek and Worthen. — Geology of Pennsylvanici. — Geol. Survey of Pennsylvania. Vol. III, part 1 1. (4) De Koninck. — Loc. cit., II, 4e partie, p. 362, pl. XLVIII, fig. 9, 10. ' ' ■ Index alphabétique DES GENRES ET DES ESPÈCES DÉCRITS OU CITÉS (1) A Aeanthoeladia cf. aneeps schlotheim. . . . Agathiceras ...... Amblysiphonella Steinmann. Ambocoelia planoconvexa Shumard Ambocoelia cf. Urii Fleming Archaeocidaris sp. ?. Wartellei Mansuy Pages 3,25. 9- 107. 4, 16, 82. 4, 16, 83. 19. 19. Athyris Gerardi Diener. cf. lamellosa Léveillé. Athyris Roissyi Diener. — cf. semiconcava Waagen Aulopora Goldfuss Avieulopeeten sp. ? . Deprati nov. sp. laosensis nov. sp Avieulopeeten Monodi Mansuy . xiengmenensis Mansuy Pages 4, 16, 17, 84. 4, 85. 16, 84,85. 2. 11, iii. 4, 19, 99. 4, 99. 4, 98. 19. 19- B Bakevellia ? Bellerophon hiulcus Martin. Jonesianus de Koninck Camarophoria ?sp. ? — emmena Martin. — Garouda nov. sp. Camarophoria humbletonensis Howse. — Margaritovi Tschernyschew. — multiplicata King Camarophoria mutabilis Tschernyschew Camarophoria Purdoni Waagen. — Schlotheimi v. Buch. Capulus (Platyceras)obesus de Koninck. Chonaxis pongouaensis Mansuy. , , 19. Bellerophon cf. Jonesianus de 103. Koninck . 4, 103. 103. G 91. Chonetes carbonifera Keyserling . . 49- 4,17,88,90,91 — compressa Waagen . 50. 4, 18,121. — latesinuata Schellwien . . 50. 89. lobata Schellwien . . . 50. 6. — Moelleri Tschernyschew. . 50. 89. — uralica Moeller . • 5- sarcinulata Schlotheim . . 50. 4, 17, 18, 90, Chonetes variolata d'Orbigny. . 3, 14, 49 122. Chonetes Vishnu Salter. . 50. 6, 17, 89, 90, Conoeardium Rouxi nov. sp. . o o 122. — sp. ? . . 4, 100. 89. Cyclolobus Oldhami Waagen • 7- 101. Cyrtia laminosa Mac Cqy . , • 73- 19, (1) Les noms en caractères gras sont ceux sous lesquels sont décrits les genres et les espèces, et les chiffres en caractères gras indiquent la page où se trouve la description. Les noms en caractères ordinaires sont ceux des genres et des espèces considérés comme synonymes ou simplement cités. 128 H. Mansuy. Calcaires à Productus D Pages Pages Dielasma biplex Waagen. . '7, 94- Dielasma cf. pliea Kutorga. 4, 122. — Grandi Mansuy 19. Dielasma sacculus Martin . . . . 17, 95- — hastatum Martin .... '7, 94, 95- Dielasma vesieulare de Koninck. 4, 17, 93. Dielasma juresanense Doliolina Aliciae Deprat 10. Tschernyschew. ...... 4, 17, 04. — Claudiae Deprat . . . . Dielasma Moelleri Tschernyschew. 4, 17, 95. — lepida Schwager . 10, 87. Dielasma (Notothyris)triangularis Mansuy 19. — neoschwagerinoides Deprat . 10. — plica Kutorga 122. — Schellwieni Deprat. . 10. E Enteletes ferrugineus Waagen . — hemiplicatus Hall . — cf. hemiplicatus Hall . Enteletes intermedius nov. sp Enteletes Kayseri Waagen . Enteletes khammonensis nov Enteletes latesinuatus Waagen . Enteletes mirabilis nov. sp. sp 14, 54- 54- 6. 3, H, 54. 54- 3, 14, 55. 14 54. 3, 14, 53. Enteletes sublaevis Waagen . — Suessi Schellwien . Euconospira obsoleta Girty. Eueonospira striatula nov. sp Euconospira Taggarti Meek. Eumetria Hall Euomphalus Klobukowskii Mansuy Euomphalus reetangulus nov sp H, 54, 55- 14, 54- 103. 4, 102. 103. 16, 83, 84. 125. 4, 124. F Fenestella sp. ? . 19. Fusulina kattaensis Schwager. -<1 00 o laosensis nov. sp. . 3, 11, 23. — longissima Moeller . . 8. Fenestella perelegans Meek. . 11,24. — multiseptata Schellwien. . 10, 11. cf. perelegans Meek. . 19. — pailensis Schwager • 7- - — cf. retiformis Schlotheim . 19. — parumvoluta Deprat . . 10. Fusulina alpina Schellwien. , 10. — regularis Schellwien. . 8. — annamitica Deprat . . 10. Richthofeni Schwager. . 10. — brevicula Schellwien. . 10. — Rouxi Deprat. . 10. — exilis Schwager . . 10, 19. — subcylindrica Deprat. . 10. — gigantea Deprat. . . 10. — tchengkiangensis Deprat . . 10. — incisa Schellwien. G Gastrioceras 9. Geinitzella crassa Lonsdale • 4, 11, 113. H Hemiptychina DieneriGEMMELLARo. 4, 5, 17, 96. Hemiptychina inflata Waagen ... 6. Hustedia Hall 16, 83, 84. — remota Eichwald. ... 6. H. Mansuy. Calcaires à Productus 129 Pages Laosia nov. gen 16, 83. — Dussaulti nov. sp. . 4, 83. Lepetopsis petasus nov. sp. 4, 125. Lepetopsis Phillipsi de Koninck, 125. Leptodus Kayser 123. Liebea ? cf. indica Waagen. 19. Lonsdaleia eanalifera nov. sp. 4, ii,l 09,1 11 Lonsdaleia Counilloni Mansuy. . 19. — indica Waagen et Wentzel , 19, 110. — salinaria Waagen et Wentzel 110. Marginifera ? depressa nov. sp. 3, 49. — gibbosa nov. sp. 3, 00 Marginifera haydenensis Girty. H 49. Marginifera involuta Tschernyschew . . . . . . 3, 13, 48, 49 Marginifera ovalis Waagen. 6. — typica Waagen. 6. Martinia (Ambocoelia) Clannyana King. 83 — contracta Meek et Worthen. 77 Martinia eorculum Kutorga. 3, 16, 77. Martinia elongata Waagen .... 16 77- — glabra Martin 16 76> 77- — nucula Rothpletz. 77 — cf.semiglobosaTscHERNYSCHEW. 6. • — semiplana Waagen. 77 Martinia triquetra Gemmellaro . 3, 5, 16, 76. Martiniopsis BaschkiricaTscHERNYSCHEw. 79 80. Martiniopsis cf. baschkiriea Tschernyschew 80 Pages Lonsdaleia soeialis nov. sp. 4, 11,110. Lonsdaleia virgalensis Waagen et Wentzel I 10. Lonsdaleia Wynnei Waagen et Wentzel. 1 10. Lophophyllum sp. ? 4, 11, 108. Lophophyllum Dumonti M. E. et H. 108. Konincki M. E. et H. 108. Lyttonia nobilis Waagen 4,18,115,123 Lyttonia tennis Waagen 123. — cf. tenuis Waagen. 19. [ Martiniopsis baschkiriea Tschernyschew mut. indosinensis nov. mut 4, 16, 79. Martiniopsis inflata Waagen. 16, 78. Martiniopsis orientalis Tschernyschew 4, 16, 79. Martiniopsis uraliea Tschernyschew . .... 4, 16, 78, 79 Meekella evanescens Schellwien. 18, 118. Meekella cf. evanescens Schellwien 4, 118. Meekella eximia Eichwald. 3, 14, 51. striatoeostata Cox. 3, 14, 51. Modiola(Mytilus) Pallasi de Verneuil . 19. Mourlonia cirriformis Sowerby. 124. Mourlonia khmeriana nov. sp. 4, 123. N Natieopsis sp. ?..... 4, 401. Naticopsis khurensis Waagen 101. Neoschwagerina craticulifera Schwager. 10, 115 var. grandis Deprat. 10. — cf. globosa Yabe. 19. — Margaritae Deprat 10. megasphaerica Deprat. 10. — (Sumatrina) AnnaeVoLz. 10. Neoschwagerina (Sumatrina) multiseptata Deprat. . . .10. Notothyris nucleolus Kutorga. . 6, 17, 97, 98. ovalis Gemmellaro. . . 97. Notothyris (Rostranteris) medi- terranea Gemmellaro. . . . 4, 5, 17, 97. Notothyris simplex Waagen. . . .98. — subvesicularis Davidson. . 98. Omphalotrochus Whitneyi Meek. . . 7. Orthis corallina Waagen 14, 53. — janiceps Waagen . . .52. — Michelini Léveillé . . . .53. Orthis (Sehizophoria) Michelini Léveillé mut. orientalis nov. mut. 14,52. o Orthis (Sehizophoria) supracar- boniea Tschernyschew. . . .14, 52. Orthonema eerithioides nov. sp. 4, 125. Orthonema Salteri Meek. et Worthen. 125. Orthothetes crenistria Phillips. . .19. i3o H- Mansuy. Calcaires à Productus Phillipsia sp. ? proetoides nov. sp. Phyllopora cf. Ehrenbergi Geinitz. Platyeeras gracile nov. sp. . khammonense nov. sp. Pleurophorus tricarinatus Mansuy. Pleurotomaria sp. ? cf. pundjabica Waagen — (Worthenia) Constantin! Mansuy .... Polypora sp. ? Polypora cf. megastoma de Koninck — Sykesi de Koninck.. Porambonites Pander. ..... Poteriocrinus ?,...... Proboseidella avellana nov. sp. . — Kutorgae Tschernyschew Proboseidella proboscidea de Verneuil. Productella tenuispina Tschernyschew. Productus ? Productus Abichi Waagen .... Productus Abichi Waagen mut. eambodgiensis nov. mut. . Productus aeutauritus nov. sp. . Productus asperulus Waagen. Productus boliviensis d'Orbigny. Productus boliviensis d'Orbigny var. Pages 104. 4, 18, 104. 19. 4, 101. 4, 100. 19. 19. 19. 124. 3,24. 19. 24. 92. 19 • 3, 13: 47. 3> '3: 47. 13: 47- 19. 46. 18,41,115, 117 4, 18, 114. 3: 13: 45. 6. 3,4,12, 18,26, 27, 29, 116. chitichunensis Diener. . 27, 28. Productus cancrini de Verneuil. 13: 39- Productus eaneriniformis Tschernyschew 3: 5: 13: 39. Productus Chandlessi Derby. 12, 29. Productus eoneinnus nov. sp. 3: '3: 46. eora d'Orbigny. 3: 4, 5: 7: I2. 13,17,26,27, 35,36,37,42, 51, 89. Productus corrugatus Mac Coy. 36. costatus Sowerby. 12, 31. Productus eurvirostrisScHELLwiEN 3, 5, 12, 32. — Dussaulti nov. sp. . 3, 12, 34. — elegans Mac Coy 3, 5: 12, 30. Productus'fasciatus Kutorga 3i- — fimbriatus Sowerby 12, 31. Productus funieulatus nov. sp. 3, 13, 45. Productus gangeticus Diener. 117. — Geinitzianus deTLoninck. 13: 43- Productus gratiosus'Waagen. 2, 3: 4: 5: io, 18, 28, 32, 115. Gruenwaldti Krotow. 3, 12, 26, 27. Productus hemisphaerium Kutorga. horridus Sowerby. — Humboldti d'Orbigny. Iakovlevi Tschernyschew . Productus Iakovlevi Tschernyschew mut. laosensis nov. mut Productus incertus nov. sp. Productus inflatus Mac Chesney . Productus irginae Stuckenberg. Productus juresanensis Tschernyschew Productus Keyserlingianus de Koninck. Productus Konincki de Verneuil. Productus laciniatus Mac Coy Productus lineatus Waagen. . Productus lineatus Waagen var. mekong- ensis Mansuy Productus longispinus Sowerby. Productus margaritatus nov. sp Productus medusa de Koninck. Moelleri Stuckenberg. montpelierensis Girty nebrascensis Owen. — Neffedievi de Verneuil Nystianus de Koninck opuntia Waagen. Paviei Mansuy . — plicatilis Sowerby Productus cf. plicatilis Sowerby — porreetus Kutorga Productus Portlockianus Norw. et Prat Productus propinquus nov. sp. pseudomedusa Tschernyschew . — pu nota tus Martin. Productus Purdoni Waagen. Productus pustulatus Keyserling — cf. pustulatus Keyserling — pustulosus Phillips . Pages 38. 13: 42. 12, ii7. 13- Productus pustulosus Phillips var. pal liata Kayser .... Productus radula nov. sp — Rouxi nov. sp. Productus scabriculus Martin Productus sealarisjnov. sp Productus semireticulatus Martin 3, 41. 3, 12, 33. 3, 12, 29. 6, 42. 3, 12, 35, 116. 12, 33. 3, 13: 38. 13, 41. 3,4,5, 12,36, 37- 19: 37- 12. 3, 12, 28. 13, 40. 12. 13: 43- 35- 36. 19. 13: 43- 18, 19. 13, 43, 46. 3, 43. 3, 6, 42. 32. 3, 12, 34. 3: !3, 40. 3,5,13,31,40. 6. 3, 12, 33. 33. 3, 12, 13, 29, 45, 116. 3°: "7- 3: 13: 43. 12, 37. 13, 42, 45. 3: 13: 44. 2, 12, 26, 27 , 28,45,46,117 var. bathykolpos Schellwien. 27, 28. serialis Waagen . . . .41. H. Mansuy. Calcaires à Productus Pages Productus spinulosus Sowerby. . . 12, 33, 34. — spiralis Waagen 18, 117, 118, Productus cf. spiralis Waagen. . 2, 4, 117. Productus subcostatus Waagen. . . 19, 117, 118. — sumatrensis Roemer. . . 18, 117. Productus sumatrensis Roemer mut. cambodgiensis nov. sp.. . 4, 116. Productus sumatrensis Roemer var. pal- liata Kayser 30, 117. Productus tartarieus Tschernyschew 3, 12, 31. Productus tenuistriatus de Verneuil 3, 13, 37. Productus tibeticus Frech. . . . • 39- Productus timanieus Stuckenberg. 3, 13, 42. Retieularia contexta nov. sp. .4, 16, 82. — inaequilateralis Gemmellaro. . 4, 5, 18, 120. — indica Waagen. . . 4, 18,81,120, 121. — lineata Martin. . . 4,5,6,16,80, 81, 82. Retieularia cf. lineata Martin . . .2. Retieularia orientalis nov. sp. . 4, 16, 81. 82. Retieularia pulcherrima Gemmellaro , 16,81. Sanguinolites cf. elegans King. . . 19. Schizodus sp. ? 19. Schizophoria janiceps Waagen. . . .14. — Michelini Léveillé , . .53. Schizophoria Michelini Léveillé mut. orientalis nov. mut. . . . 3, 52. Schizophoria supracarbonica Tschernyschew 3, 52. Schwagerina Douvillei Deprat . . .19. — princeps Ehrenberg. . . 6,7,10,11,12, 13.16, 17,24, 27.32, 35. 37, 38,39,42,49, 50,54,55,60, 63,69,75.77, 81,86,87,89, 119. Yerbeeki Geinitz . . .87. Sebargasia Steinmann 107. Sollasia Steinmann 107. Spirifer sp. ? 64, 68. Spirifer alatus Schlotheim. . . .15. — cf. alatus Schlotheim. . . 6, 61. Pages Productus transversalis Tschernyschew ...... 3, 12, 28. — Tsehernysehewi Netschajew 3, 13, 38. Productus Villiersi d'Orbigny 13, 38. volgensis Stuckenberg . 13, 46. — Wallacei d'Orbigny. 6, 12, 34. Weyprechti Toula. . 6. Pseudomonotis garforthensis Beyrich. 19. Pseudophillipsia acuminata Mansuy. H Ptyehomphalus venustus nov. sp. 4, 102. Pugnax Keyserlingi Moeller. 92. Pugnax osagensis Shumard. 4, 17, 91. — sublaevis nov. sp. 4, 17, 92. Puguaxutah Hall et Clarke. 92. 1 Retieularia rostrata Kutorga. 4,5,16,80,81, 82. Retieularia Waageni Lôczy .... 121. Rhynchonella (Camarophoria) osagensis Swallow ........ 92. Rhynchonella Nikitini Tschernyschew. 6. osagensis Meek . 92. utah Meek. et Hayden. 92. 6. Richthofénia Lawrenciana de Koninck. Romingeria asiatica nov. sp. 4, 11, 111. Spirifer ambiensis Waagen. 14, 58. - attenuatus Sowerby. 56, 58. — battus Gemmellaro. 69. bisulcatus Sowerby. 15, 68. Spirifer cameratus Morton . 3, 14, 56. Spirifer Clarkei de Koninck. 15- — condor d'Orbigny .... 14, 56. 58. — curvirostris de Verneuil 15, 72. Spirifer cf. curvirostris de Verneuil, 3, 12. Spirifer Curzoni Diener 15, 60. Spirifer Dieneri Tschernyschew. 3, 15, 61. Spirifer duplicicostatus Phillips. 15, 66. Spirifer fasciger Keyserling. 3, 5, 6, 14,56, 57, 58, 59. — Fritschi Schellwien. 3, 4, 5, 6, 15, 18,51,65,66, 115,118,120, 123. Spirifer Hardmanni Foord. 6. — hystericus de Koninck. 73- — integricosta Phillips . 15, 63, 69. Spirifer interplicatus Rothpletz. 3, 15, 64, 65. l32 h. Mansuy. Calcaires à Productus Pages Pages Spirifer interplicatus Rothpletz mut. Spirifer trigonalis Martin var. grandi- bashkirica Tschernyschew . 64. costa Mac Coy 66. Spirifer Keilhavi v. Buch 6. Spirifer cf. trigonalis Martin. 3, 66. — Lydekkeri Diener .... 15, 19, 60. Spirifer triradialis Phillips .... 15, 7i- Spirifer lyra Kutorga 3, 15, 62, 64. — ufensis Tschernyschew. 15, 70, 71 • Spirifer Marcoui Waagen 7- Spirifer uralieus Tschernyschew. 3, 15, 69, 70 Spirifer cf. Marcoui Waagen 31 H, 59. Spirifer Wynnei Waagen 15, 66. Spirifer mexicanus Shumard. 64 Spiriferina cristata Schlotheim. 4, 18, 74,119- — mosquensis Fischer v. Waldh . 15, 66. Spiriferi.na cristata Schlotheim var. octo- Spirifer musakheylensis Davidson 3. 14, 57. plicata Sowerby 16, 74. — Nikitini Tschernyschew . 3, 15, 66. Spiriferina insculpta Phillips. 15, 72. Spirifer cf. Oldhamianus Waagen 2. — laminosa Mac Coy . 15, 73- — ovalis Phillips 63, 69. Spiriferina laminosa Mac Coy. Spirifer panduriformis Kutorga. 3, 15, 69. mut. sterlitamakensi s Spirifer poststriatus Nikitin .... 14, 58. Tschernyschew 3, 15, 73. Spirifer quadriradiatus Spiriferina Margaritae Gemmellaro . 15, 74- de verneuil 3, 5, 15- "M. — multiplicata Sowerby. 15, 73, 74- Spirifer rajah Salter 19, 63, 65. Spiriferinamultipunctata nov.sp. 3, 16, 74. — reclangulus Kutorga . 15, 68. — ornata Waagen. 3, 15, 72 74. Spirifer reetangulus Kutorga mut. — Rouxi nov. sp . 15, 73. triplicatus nov. mut. ... 3, 15. 67. Spiriferina (Spiriferella) artiensis Spirifer rugulatus Kutorga. 72. Stuckenberg 75, 76- Spirifer Sokolovi Tschernyschew. 3, 15, 70. Spiriferina (Spiriferella) artien¬ Spirifer Strangwaysi de Verneuil . 68. sis Stuckenberg mut. orientalis Spirifer striatus Martin. . 2,3,14,55,57. nov. mut 3, 16, 75. • nj7 oo no Spiriferina (Spiriferella) saranae de Spirifer striatus Martin var. multicostatus Verneuil 76. Toula 56, 58. Spiriferina triplicata nov. sp. . 3, 15. Spirifer supracarbonicusTsCHERNYSCHEW 7i- Spirigerella sp. ? 2. — supramosquensis Nikitin. 15, 65, 74. Steinmannia gemina Waagen et Spirifer tastubensis Wentzel 4, 11, 107. Tschernyschew 3, 15, 60. Streblopteria Magnini nov. sp. 4, 99. Spirifer tegulatus Trautschold. 14, 58. Sumatrina Annae Volz 19, 32. Spirifer tibetanus Diener. 3.5,15,63,64. — multiseptata Deprat . 18,32,110,121 Spirifer tibetanus Diener var.occidentalis 125. Schellwien 62, 64. Synocladia (?) cf. virgulacea Spirifer trigonalis Martin . ... 5, 15, 68, 69. Phillips ... 3,25. — — — Syringopora ramulosa Goldfuss. iii. var. bisulcata Sowerby . 67, 68. samarensis. Stuckenberg . 112. Syringothyris cuspidatus Martin. 60. T Terebratula pugnus Roemer . 92. Trachydomia Dussaulti nov. sp 4, 101 Trachydomia Wheeleri Swallow 102. H. Mansuy. Calcaires à Productus i33 U Pages Uneinulus rhyiichonelloides nov. sp 4, 17, 88. Uncinulus Theobaldi Waagen ' 17, 86, 87. Uneinulus timorensis Bevrich 4, io, 17, 85,87,88. — — mut. laosensis nov. mut 4, 17,87. Uncinulus velifer Gemmellaro 17, 86, 87. — WangenheimiTscHERNYSCHEw 17, 86, 87. w Worthenia Constantini Mansuy 124. Worthenia Lantenoisi nov. sp 4, 124. X Xenodiscus carbonarius Waagen 7 ' ' 1." ' . V- __ L _ _ TABLE DES MATIÈRES Pages Introduction I. — Faunes des calcaires à Productus du Laos et du Tonkin 23 II. - Faunes des calcaires à Productus du Cambodge I0» i Planche I CALCAIRES A PRODUCTUS DU LAOS ET DU TONKIN. Fig. i. — Cyathocrinus sp. ? Fragment de tige, g. n. Kham-keut (i) Fig. 2. — Fenestella laosensis nov. sp. 2 a, b, fragment de colonie, x 3 ; 2 c> partie de 2 b, montrant le côté porifère, x 20. Kham-keut 23 Fig. 3. —Polypora sp. ? Fragmentde colonie, vu du côté non porifère, x 2. Kham-keut 24 Fig. 4. — Polypora sp. ? Fragment de colonie, vu par le côté non porifère, x 2 1/2. Kham-keut 24 Fig. 5. — Synocladia (?) cf. virgulacea Phillips. Fragment de colonie, vu parle côté non porifère, x 2. Kham-keut. ...... 25 Fig. 6. — Acanthocladia cf. anceps Schlotheim. © Fragment ramifié, vu du côté non porifère, x 3. Kham-keut. 25 Fig. 7. — Productus boliviensis d'Orbigny 7 a, valve ventrale, partie frontale ; 7 b, la même, profil, g. n. Kham-keut 26 Fig. 8. — Productus Gruenwaldti Krotow. 8 a-c, valves ventrales, partie umbonale, g. n. ; 8 d, e, profil, g. n. . Kham-keut 27 Fig. 9. — Productus transversalis Tschernyschew. Valve ventrale, g. n. Ban Hom 28 Fig. 10. — Productus injlatus Mac Chesney 10 a, valve dorsale, partie umbonale, g. n.; 10 b, fragment de valve ventrale, encore adhérent à la partie frontale de la valve dorsale 10 a, g. n. Kham-keut. 10 c, d, e, valve ventrale, vue sous divers aspects, g. n. et légèrement agrandie. Ban Sao-tai 29 (1) Ce Crinoïde, qui n'est connu que par un fragment de tige, n'a pas été décrit. Clichés J. Deprat Photocoll. xVIemin, Arcueil, prés Paris Planche II CALCAIRES A PRODUCTUS DU LAOS ET DU TONKIN (suite). Fig. i . — Productus cf. inflatus Mac Chesney. 1 a, b, empreintes de valves dorsales, partie umbonale, g. n. Kham-keut Fig. 2. — Productus pustulosus Phillips 2 a, valve dorsale, g. n. ; 2 d, valve ventrale, g. n. Ban Sao-tai. 2 b, c, valve ventrale, g. n. Kham-keut Fig. 3. — Productus elegans Mac Coy 3 a-d, valves ventrales, vues sous divers aspects, x 1 1/2 et 2. Kham-keut et Van-yen . . . Fig. 4 — Productus tcirtaricus Tschernyschew 4 a, b, valve ventrale. Van-yên Fig. 5. — Productus gratiosus Waagen Valve ventrale, g. n. Kham-keut . , Fig. 6. — Productus margaritcitus nov. sp. Valve ventrale fracturée, montrant une partie de la valve dorsale, g. n. Kham-keut Fig 7. — Productus radula nov. sp. Valve ventrale, x 1 1/2. Kham-keut Fig 8. — Productus cf. pustulatus Keyserling Valve ventrale, x 2. Kham-keut Fig. 9. Productus curvirostris Schellwien 9 a, b, c, valves ventrales, x 2. Van-yên Fig. 10. — Productus Dussaulti nov. sp. Valve ventrale, x 2. Kham-keut Fig. 11. — Productus propinquus nov. sp. Valve ventrale, x 2. Kham-keut Fig. 12. — Productus pustulatus Keyserling 12 a, valve ventrale, g. n. ; 12 b, la même, x 2 1/2. Kham-keut Fig. 13. — Productus juresanensis Tschernyschew 13 a, valve dorsale, g. n. ; 13 b, c, valves dorsales, x 3; 13 d-h, valves ventrales, g. n. ; 13 1, valve ventrale, x 3. Van-yên Fig. 14. — Productus cora d'Orbigny Valve ventrale, x 1 1/2. Van-yên Fig. 15. —Productus lineatus Waagen 15 a-d, valves ventrales, g. n. Van-yên H. MANSUY : Faunes des Calcaires à Productus de l'Indochine Mém. Serv. géol. de l'Indochine Vol. II; Fasc. 4. — Planche II Clichés J. Deprat Photocoll. Mémin, Arcueil. prés Paris Centre de Documentation sur l'Asie du Sud-Est et le Monde Indonésien EPHE VIe Section BlSLlOlhtQuc Planche III Fig. i. — Productus lineatus Waagen i a, valve dorsale, g. n. Kham-keut. i b, d, e, valves ventrales g. n. et légèrement agrandies. Ban Sao-tai. 1 c, valve ventrale, g. n. Kham-keut 36 Fig. 2. — Productus Rouxi nov. sp. 2 a, b, c, valve ventrale, x 1 1/2, vue sous divers aspects. Ban Sao-tai 37 Fig. 3. —Productus tenuistriatus de Verneuil 3 a, valve ventrale, g. n. a inn 3 b, valve ventrale, g. n, Kham-keut Fig. 4. — Productus Tschernyschewi Netschajew 4 a, b, valve ventrale, Kham-keut. . Fig. 5. — Productus Koninçki de Verneuil 5 a, valve ventrale, g. n. ; 5 b, c, valve ventrale, x 2 Fig. 6. — Productus cancriniformis Tschernyschew 6 a, b, valves ventrales, g. n. Kham-keut. Fig. 7. — Productus pseuclomedusa Tschernyschew Valve ventrale, x 2. Kham-keut. Fig. 8. — Productus punctatus Martin 8 a, b, c, valve ventrale, g. n. Kham-keut. Fig. 9. — Productus Iakovlevi Tschernyschew mut. laosensis nov. mut. Valve ventrale, g. n. Kham-keut. Fig. 10. — Productus porrectus Kutorga Fragment de valve ventrale, g. n, Kham-keut. 37 4 a, b, valve ventrale, x 2. Kham-keut. . . % . . . 38 Ban Bo 38 39 40 40 4i 42 H. MANSUY : Faunes des Calcaires à Productus de l'Indochine Mém. Serv. géol. de l'Indochine Vol. II; Faso. 4. — Planche III Clichés J. Deprat Photocoll. Memin, Ar< I, prés Paris t Fig. ii. — Productus timanicus Stuck.enberg Valve ventrale, g. n. Kham-keut 42 Fig. 12. — Productus cf. plicatilis Sowerby 12 a, c, valves ventrales, g. n. 1 2 b, valve ventrale (?), g. n. Fig. 13. — Productus scalaris nov. sp. 13 a, b, c, valve ventrale, g. n. Van-yen. Kham-keut. Kham-keut 43 44 Planche IV CALCAIRES A PRODUCTUS DU LAOS ET DU TONKIN (suite). Fig. i. — Procluctus ? Partie de valve ventrale, x 2. Kham-keut Fig. 2. — Procluctus concinnus nov. sp. (1) Valve ventrale incomplète g. n. Kham-keut ....... Fig. 3. — Procluctus acutauritus nov. sp. Valve ventrale, x 1 1/2. Kham-keut Fig. 4. —Procluctus funiculatus nov. sp. 4 a, b, c, valves ventrales, x 1 1/2. Van-yèn , Fig. 5. — Procluctus incertus nov. sp. 5 a, b, c, valves ventrales, x 1 1/2. ; 5 d, x 2. Ban Sao-tai ....... Fig. 6. — Marginifera involuta Tschernyschew 6 a, b, c, valve ventrale, x 1 1/2, x 2. Kham-keut Fig. 7. — Marginifera gibbosa nov. sp. 7 a, c, valve ventrale, x 1 1/2 ; 7 b, valve ventrale, g. n. Kham-keut . . ..... Fig. 8. — Procluctus Konincki de Verneuil 8 a, b, valve ventrale, x 2. Kham-keut . Fig. 9. — Marginifera (?) depressa nov. sp. Valve ventrale, g. n. Kham-keut Fig. 10. — Probosciclella Kutorgcie Tschernyschew (2). 10 a, b, valves ventrales, x 1 1/2. Kham-keut Fig. 11. — Proboscidella avellcina nov. sp. 11 a, valve ventrale, g. n.; 11 b, la même, x 2. Kham-keut Fig. 12. — Chonetes variolata d'Orbigny Valve ventrale, x 2 1/2. Kham-keut (1) Figure dans le texte. (2) Figure dans le texte. 46 46 45 45 33 48 48 38 49 47 47 49 H. MANSUY : Faunes des Calcaires à Productus de l'Indochine Mém. Serv. géol de l'Indochine Vol. Il; Fasc. 4. — Planche IV - x Clichés J. Depiat Photocoll. Mémin, Arcueil, prés Paris _ Fig. 13. — Meekella stria.tocosta.ta White et Saint-John. Valve ventrale, g. n. Kham-keut Fig. 14. — Meekella eximia Eichwald Valve ventrale, g. n. Kham-keut Fig. 15.— Schi\ophoria supracarbonica Tschernyschew 15 a, valve dorsale, x 1 1/2 ; 15 b, d, e, valves ventrales, x 1 1/2 ; 15 f, côté cardinal, x 1 1/2. Kham-keut. 15 c, valve ventrale, x 1 1/2. Van-yen Fig. 16. — Schipophoria Michelini Léveillé mut. orientalis nov. mut. 16 a, b, c, côté dorsale, côté ventral et côté cardinal du même individu, x 1 1/2. Kham-keut Fig. 17. — Enteletes mirabilis nov. sp. 17 a, b, c, côté dorsal, côté ventral el côté frontal du même individu, g. n. Kham-keut Fie. 18. — Enteletes intermeclius nov. sp. 18 b, valve dorsale, g. n. ; 18 c, la même x 2, 18 a, d, e, le même individu vu du côté ventral, du côté cardinal et du côté frontal, x 2. Van-yên. 18 f, valve ventrale, 1 1/2. Ban Bo Fig. 19. — Enteletes khammonensis nov. sp. Côté frontal, x 2. Kham-keut 51 51 52 52 53 54 55 Planche V CALCAIRES A PRODUCTUS DO LAOS ET DU TONKIN (suite). Fig. i . — Enteletes khammonensis nov. sp. i a, b, valves ventrales, x i 1/2, x 2. Kham-keut 55 Fig. 2. — Enteletes cf. khammonensis nov. sp. Valve ventrale, g. n. Kham-keut 55 Fig. 3. — Spirifer striatus Martin 3 a, valve ventrale, g. n. ; 3 c, la même côté cardinal, g- n.; 3 b, valve dorsale incomplète, x 1 1/2. Van-yên. 3 b, région umbonale d'une valve ventrale, g. n. Kham-keut 55 Fig. 4. — Spirifer cameratus Morton 4 a, valve ventrale, légèrement décapée, g. n. Van-yên. 4 b, valve ventrale, g. n. Kham-keut 56 Fig. 5. — Spirifer fascigen Keyserling 5 a, valve ventrale, g. n. ; 5 b, la même, côté cardinal, g. n. Kham-keut 57 Fig. 6. — Spirifer musakheylensis Davidson Valve ventrale, x 1 1/2. Kham-keut 57 Fig. 7. — Spirifer cf. Marconi Waagen Fragment de valve ventrale, g. n. Kham-keut 59 Fig. 8. — Spirifer tastubensis Tschernyschew Valve ventrale, x 2. Kham-keut 60 Fig. 9. — Spirifer Dieneri Tschernyschew 9 a, valve dorsale, x 2 1/2 ; 9 b, valve ventrale, x 2 1/2590, côté cardinal, x 2 1/2 ; 9 d, côté frontal, x 2 1/2. Kham-keut 61 Fig. 10. — Spirifer lyra Kutorga 10 a, b, f, g, valve dorsale, valve ventrale, côté cardinal et côté frontal du même individu, x 1 1/2; 10 c, valve ventrale, x 2. Kham-keut. 10 e, valve ventrale, g. n. ; 10 d, la même, x 1 1/2. Van-yên 62 Fig. 11. — Spirifer tibetanus Diener Individu entier, vu du côté dorsal, x 1 1/2. Kham-keut 63 Planche VI CALCAIRES A PRODUCTUS DU LAOS ET DU TONKIN (suite). Fig. i . — Spirifer tibetanus Diener i a, b, c, individu entier, côté ventral, côté cardinal et côté frontal, x i 1/2 ; i d, valve ventrale, x i 1/2. Kham-keut 63 Fig. 2. — Spirifer interplicatus Rothpletz Valve ventrale, x 2. Kham-keut ....... 64 Fig. 3. — Spirifer Fritschi Schellwien 3 a, valve ventrale, g. n. Kham-keut. 3 b, valve ventrale, g. n. ; 3 c, côté frontal, g. n. ; 3 d, profil, g. n. Van-yên 65 Fig. 4. — Spirifer Nikitini Tschernyschew 4 a-d, valve dorsale, valve ventrale, côté cardinal et côté frontal du même individu g. n. Kham-keut 66 » Fig. 5. — Spirifer rectangulus Kutorga mut. triplicatus nov. mut. 5 a, individu vu du côté dorsal, g. n. ; 5 b, c, g, h, le même, vu du côté dorsal, du côté ventral, du côté cardinal et du Côté frontal, x 1 1/2. Ban Sao-tai. 5 e, valve dorsale, x 1 1/2 ; 5 d, valve ventrale, x 1 1/2 ; 5 f, valve ventrale, x 2. Kham-keut 67 Mém. Serv. géol H. MANSUY : Faunes des Calcaires à Productus de l'Indochine de l'Indochine Vol. Il; Fasc. 4. — Planche VI Photocoll. Mémin, Arcueil, prés Pari» Clichés J. Depiat ■ mrnm fs if "S ^ * X % ( flittfljf mmi Eli I II h! • a .• j È V-;:L- . C'.; PLANCHE VII - * Mil «Kl S m ■i Kl Kl 11 H mr Planche VII CALCAIRES A PRODUCTUS DU LAOS ET DU TONKIN (suite). Eig. i. — Spirifer rectangulus Kutorga mut. triplicatus nov. mut. i a, e, valves dorsales, x i 1/2, x 1 3/4; 1 c, d, f, valves ventrales, x 1 1/2, 1 f est décapé; 1 g, même individu que 1 d, vu du côté cardinal, x 1 1/2. Kham-keut. 1 b, valve ventrale, x 1 1 2 Van-yên. 1 h, i, j, k, jeune individu ; valve dorsale, valve ventrale, côté cardinal et côté frontal, x 2 Kham-keut 67 Fig. 2. — Spirifer cf. trigonalis Martin Valve ventrale dont le crochet est déformé, x 1 1/2. Kham-keut 66 Fig. 3. — Sipirifer uralicus Tschernyschew Valve dorsale, jeune individu, x 1 1/2. Kham- keut 69 Fig. 4. — Spirifer pancluriformis Kutorga 4 a, b, valves ventrales, g. n. Kham-keut 69 Fig. 5. — Spirifer Sokolovi Tschernyschew 5 a, côté dorsal, g. n. ; 5 b, côté ventral, g. n. ; 5 c, profil, g. n. Van-yên 70 . 72 64 Planche VIII. CALCAIRES A PRODUCTUS DU LAOS ET DU TONK1N (suite). pig. j — Spirifer Sokolovi Tschernyschew Individu figuré pl. VII, vu du côté frontal, g. n. Van-yên 7° p1G_ 2. — Spirifer quadriradicitus de Verneuil 2 a, b, deux aspects de la valve ventrale, x 2. Kham-keut 71 Fig. 3. — Spirifer cf. curvirostris de Verneuil 3 a, b, valve ventrale, vue de face et de profil, g. n. Kham-keut ■«s Fig. 4. — Spirifer sp. } Valve ventrale incomplète, x 2. Kham-keut Fig. 5. — Spiriferina ornata Waagen 5 a, valve dorsale, x 2. Kham-keut. 5 b, c, valve dorsale, vue de face et de profil, x 2. Van-yên ........ Fig. 6. — Spirifer sp. ? Valve ventrale, x 2. Kham-keut p1G< 7. — Spiriferina laminosa Mac Coy mut. sterlitamakensis Tschernyschew Moitié de valve ventrale, x 2. Van-yên 73 Fig. 8. — Spiriferina Rouxi nov. sp. 8 a, valve ventrale, x 2 ; 8 b, profil, x 2 ; 8 c, côté frontal, x 2. Kham-keut 73 Fig. 9. — Spiriferina multipunctata nov. sp. 9 a, côté dorsal, x 2 ; 9 b, côté frontal, x 2 ; 9, c, profil, x 2. Kham-keut ....... 74 Fig. 10. — Spiriferina triplicata nov. sp. 10 a, b, valve ventrale, face et profil, x 2 1/2. Kham-keut 75 pig. n. — Spiriferina (Spiriferella) artiensis Stuckenberg mut. orientalis nov. mut. 11 a, b, valve dorsale, vue sous deux aspects, x 2. Kham-keut 75 ? 72 68 v. v. Fig. 12. — Martinia trique Ira Gemmellaro 12 a, b, c, le même individu vu sous trois aspects, g. n.; 12 d, valve ventrale d'un second individu, g. n. Kham-keut Fig. 13. — Martinia corculum Kutorga (i) 13 a, b, c, individu déformé, vu du côté dorsal, du côté ventral et du côté frontal, x 2 Kham-keut. Fig. 14. — Martiniopsis uralica Tschernyschew 14 a, valve dorsale, x 2 ; 14 b, valve ventrale, x 2. Kham-keut Fig. 15. — Martiniopsis orientalis Tschernyschew 15 a, b, valves ventrales, g. n. ; 15 c, côté cardinal, g. n. Kham-keut . . Fig. 16. — Martiniopsis baschkirica Tschernyschew (2) mut. indosinensis nov. mut. Valve ventrale, x 3. Kham-keut . . . Fig. 17. — Martiniopsis ? cf baschkirica Tschernyschew Valve ventrale, x 2. Kham-keut Fig. 18. — Reticularia lineata Martin 18 a, b, c, valves dorsales, g. n.; 18 d-i, valves ventrales, g. n. ; 18 j. k, profil, g. n. ; 18 I, côté cardinal, g. n. ; 18 m, côté frontal, g. n.; 18 n, 0, individu présentant un cas de malformation, g. n. Kham-keut et Van-yên . . . (1) Figure dans le texte. (2) Figure dans le texte. Planche IX CALCAIRES A PRODUCTUS DU LAOS ET DU TONKIN (suite) Fig. i. — Reticularia rostrata Kutorga (i). Individu vu du côté dorsal, x 2. Kham-keut 80 Fig. 2. —: Reticularia orientalis nov. sp. Valve ventrale, x 2. Van-yên Fig. 3. — Reticularia contexta nov. sp. Valve ventrale, g. n. Kham-keut 82 Fig. 4. — Ambocoelia planoconvexa Shumard (2). 4 a, individu vu du côté dorsal, g. n. ; 4, b, c, le même, vu du côté dorsal et du côté ventral, x 2. Kham-keut , . 82 Fig. 5. — Ambocoelia cf. Urii Fleming (3). Valve ventrale, x 3. Kham-keut 83 Fig, 6. — Laosia Dussaulti nov. sp. 6 a, b, c, d, individu presque entier, vu du côté dorsal, du côté ventral, du côté frontal et de profil, x 3 ; 6 e, valve ventrale d'un second individu, x 2. Kham-keut . 83 Fig. 7. — Athyris Gerarcli Diener. 7 a, b, individu vu du côté dorsal et du côté ventral, x 2. Kham-keut 84 Fig. 8. — Athyris cf. lamellosa Léveillè. Valve ventrale d'un individu déformé, g. n. Kham-keut 85 Fig. 9. — Uncinulus timorensis Beyrich. 9 a, individu vu du côté cardinal, g. n. ; 9 b-e, le même, vu du côté cardinal, du côte ventral, du côté frontal et de profil x 2. Ban Bo. ........ 85 (1) Figure dans le texte. (i) — (3) — H. MANSUY : Faunes des Calcaires à Productus de l'Indochine Mém. Serv. géol. de l'Indochine Vol. II; Faso. 4. - Planche IX J- Deprat Photocoll. Mémin, Arcueil, près Paris Centre de Documentation sur l'Asie du Sud'Est et le \ Monde indonésien EPHE VIe Section BIBLIOTHEQUE Fig. io. — Uncinulus rhynchonelloid.es "nov. sp. 10 a, b, individu très incomplet, vu du côté ventral et de profil, g. n. Van-yen 88 Fig. ii. — Uncinulus timorensis Beyrich mut. laosensis nov. mut. 11 a, côté ventral, X2 ; 11 b, côté cardinal, x 2 ; i i c, côté frontal, x 2 ; 11 d, profil, x 2. Kham-keut 87 Fig. 12. — Uncinulus timorensis BEyRiCH mut. laosensis nov. mut. 12 a, b, côté cardinal x 2 ; 12 c, côté cardinal, x 2 ; 12 d, e, côté frontal, x 2 ; 12 f, g, h, profil, x 2. Kham-keut 87 Fig. i 3. — Camarophoria cramena King 13 a, b, côté dorsal et côté ventral, g. n. Kham-keut 88 Fig. 14. — Camarophoria mutabilis Tschernyschew 14 a, b, c, côté dorsal, côté ventral et côté frontal du même individu, x 112. Kham-keut 90 Fie. 15. Camarophoria (?) sp. ? 15 a, b, côté dorsal et côté ventral, g. n. Kham-keut 91 Fig. 16. — Pugnax osagensis Shumard 16 a, b, c, côté frontal et profil du même individu, x 2. Kham-keut ....... 91 Fig. 17. — Pugnax sublaevis nov. sp. ( 1 ) Individu vu de profil, x 2 1/2. Kham-keut 92 Fie. 18. — Die las ma juresanense Tschernyschew (2) 18 a, d, individu vu du côté dorsal et du côté ventral, g. n. ; 18 b, c. côté dorsal, x 1 1/2 ; 18 e, f, côté ventral, x 1 1/2 ; 18 g, côté frontal, x 1 1/2; 18 h, profil, x 1 1/2, Kham-keut 94 (1) Figure dans le texte. (a) Dielasma vesiculare de Kon., est décrit dans ce mémoire, p. 93, ei représenté par des figures dans le texte. Planche X CALCAIRES A PRODUCTUS DU LAOS ET DU TONKIN (suite). Fig. i. — Dielasma juresa nense Tschernyschew 1 a, b, c, côté dorsal, x i 1/2 ; 1 d, e, f, côte ventral, x 1 1/2 ; 1 g, profil, x 1 1/2 ; 1 h, côté frontal, x 1 1/2. Kham-keut 94 Fig. 2. — Dielasma Moelleri Tschernyschew (i) 2 a, côté dorsal, g. n. ; 2 b, côté ventral, g. n. ; 2 c, côté frontal, g. n. ; 2 d, profil, g. n. Kham-keut 95 Fig. 3. — Notothyris (Rostranteris) mecliterranea Gemmellaro 3 a-e, côté dorsal, x 2 1/2 ; 3 f-j, côté ventral, x 2 1/2. Kham-keut 97 Fig. 4. — Streblopteria Magnini nov. sp. 4 b, valve droite, x 1 i/2 i 4 cb valve droite, x 2 ; 4 valve droite» g. n. ; 4 a, valve gauche, x 2 ; 4 e, valve gauche, x 3. Ban Bo. 4 c, valve gauche, x 2. Kham-keut 99 Fig. 5. — Aviculopecten Deprati nov. sp. Valve gauche, x 2. Van-yên 99 Fig. 6. — Aviculopecten laosensis nov. sp. Valve gauche, x 2. Kham-keut 98 Fig. 7. — Aviculopecten sp. ? Valve incomplète, dont les oreillettes sont détruites, x 2. Kham-keut 99 Fig. 8. — Aviculopecten sp. } Valve vue par la face interne, x 2. Kham-keut 99 Fig. 9. — Streblopteria cf. Magnini nov. sp. Moitié antérieure d'une valve droite ?, x 2. Kham-keut 99 Fig. 10. — Conocardium Rouxi nov. sp. 10 a, b, valve gauche, x 1 1/2 et x 2. Ban Sao-tai 100 Fig. 11. — Conocardium sp. ? Valve très fragmentée, x 2. Ban Sao-tai 100 Fig. 12. — Euconospira striatula nov. sp. 12 a, b, individus presque entiers, g. n. Kham-keut. 12 c, d, partie du dernier tour, x 1 1/2. Van-yên 102 (1) Hemiptychina Dieneri Gemm. est décrit dans ce Mémoire, p. 96, et représenté par des figures dans le texte. H. MANSUY : Faunes des Calcaires à Productus de l'Indochine Mém. Serv. géol. de l'Indochine Vol. II; Faso. 4.— Planche X Clichés J. Deprat Photocoll. Mémin, Arcueil, près Paris Planche XI CALCAIRES A PRODUCTUS DU LAOS ET DU TONKIN (suite). Fig. i . — Euconospirci striatula nov. sp. Fragment du dernier tour, x i 1/2. Kham-keut 102 Fig. 2. — Bellerophon cf. Jonesianus de Koninck. 2 a, partie du dernier tour, x 2 ; 2 b, profil, x 2. Kham-keut 103 Fig. 3. — Ptychomphalus venustus nov. sp. 3 a, profil, x 3 ; 3 b, côté antérieur, x 3. Kham-keut 102 Fig. 4. — Naticopsis sp. ? 4 a, b, individu vu de profil et postérieurement, x 2. Van-yên 101 Fig. 5. — Trachydomia Dussaulti nov. sp. 5 a, b, deux aspects du même individu, x 3. Kham-keut 101 Fig. 6. — Platyceras khammonense nov. sp., g. n. Kham-keut 100 Fig. 7. — Platyceras gracile nov. sp. g. n. Kham-keut . 101 Fig. 8. — Phillipsia sp.? 8 a, pygidium, g. n. ; 8 b, le même, x 2 ; 8 c, pygidium, g. n. Ban Sao-tai 104 Fig. 9. — Phillipsia proetoicles nov. sp. 9 a, pygidium, vu de face, g. n. ; 9 b, le même, profil transversal, g. n. Kham-keut 104 CALCAIRES A PRODUCTUS DU CAMBODGE Fig. 10. — Steinmannia gemina Waagen et Wentzel 10 a, rameau, g. n. 10 b, partie du même, x 2. Ta-kreem 107 Fig. 11. — Lophophyllum sp. ? Section transversale polie, x 3. Ta-kreem 108 Fig. 12. — Lonsdaleia canalifera nov. sp. Section transversale polie, x 2. Mong Kol Borey 109 Fig. 13. — Romingeria cisiatica nov. sp. Ensemble d'une colonie, g. n. Mong Kol Borey 111 Fig. 14. — Stromatroporidé indéterminé Section polie, x 2 Sisophon 112 H. MANSUY : Faunes des Calcaires à Productus de l'Indochine Mém. Serv. géol. de l'Indochine Vol. II; Fasc. 4. — Planche XI ^ I Clichés J. Deprat #v| i* \ j§ • Photocoll. Mémin, Arcueil, près Paris T3 y Planche XII CALCAIRES A PRODUCTUS DU CAMBODGE (suite). Fig. i . — Lonsdaleia canalifera nov. sp. i a, b, sections transversales polies, montrant les tubulures faisant communiquer les polypiérites, x 6 ; i c, section longitudinale polie, x 2. Mong Kol Borey i°9 Fig. 2. — Lonsdaleia socialis nov. sp. Section transversale polie, x 2. Ta-kreem 110 Fig. 3. — Ge initie lia crassa Lonsdale 3 a, rameaux restés partiellement engagés dans le calcaire, g. n. ; 3 b, c, sections de rameaux, légèrement obliques, x 3 ; 3 d, surface d'un rameau, x 10. Ta-kreem 113 Fig. 4. — Fenestellidé indéterminé Fragment de colonie, x 2. Sisophon. ....... 114 Fig. 5. —; Productus Abichi Waagen mut. cambodgiensis nov. mut. 5 a, valve dorsale, x 1 1/2 ; 5 b, partie de valve ventrale, montrant l'ornementation, x 2 Sisophon 114 Fig. 6. — Productus sumatrensis Roemer mut. cambodgiensis nov. mut. 6 a, région umbonale de la valve ventrale, g. n. ; 6 b, région frontale de la même, g. n. Sisophon 116 ■ Pi &8B*; CfifiONlES ^/Jy OFflPft Photocoll. Mémin, Arcueil, près Paris Clichés J. Deprat H. MANSUY : Faunes des Calcaires à Productus de l'Indochine Mém. Serv. géol. de l'Indochine Vol. II; Faso. 4. — Planche XII Planche XIII CALCAIRES A PRODUCTUS DU CAMBODGE (suite). Fig. i . — Productus gratiosus Waagen i a, b, côté dorsal et côté ventral du même individu, x 2. Sisophon n5 Fig. 2. — Productus boliviensis d'Orbigny 2 a, b, valve ventrale vue sous deux aspects, x 1 1/2. Sisophon 116 Fig. 3. — Productus cf. spiralis Waagen 3 a, région umbonale de la valve dorsale, un peu agrandie ; 3 b, valve ventrale mutilée, g. n. Sisophon i'7 Fig. 4. — Meekella cf. evcinescens Schellwien 4 a, aréa, g. n. On voit, à droite, fixé sur ce fragment de valve ventrale, le Lepetopsis représenté fig. 1554 b, intérieur de la même valve, montrant les grandes plaques dentales des Meekella, g. n. Ta-kreem 118 Fig. 5. — Spirifer Fritschi Schellwien 5 a, b, valve ventrale, g. n. Sisophon 118 i. s. Fig. 6. — Spiriferina cristata Schlotheim 6 a, côté dorsal, x 256b, côté ventral, x 2. Ta-kreem 119 Fig. 7. — Reticularia inaequilateralis Gemmellaro (i) 7 a, c, d, f, côté dorsal, côté ventral côté cardinal et profil du même individu, g. n. ; 7 b, partie de valve ventrale, montrant l'ouverture deltidiale, g. n. ; 7 e, valve ventrale Mong Kol Borey 120 Fig. 8. — Camarophoria Garouda nov. sp. 8 a, b, c, d, le même individu, vu du côté ventral, du côté cardinal, du côté frontal et de profil, g. n. Sisophon 121 (1) Figure dans le texte. Reticularia indica Waagen, est décrit dans ce Mémoire, p. 120, et représenté par des figures dans le texte. Fig. 9. — Diclasma cf. plica Kutorga 9 a, b, c, côté dorsal, côté ventral et profil du même individu, x 2. Ta-kreem. 122 Fig. 10. — Lyttonia nobilis Waagen Valve ventrale très fragmentée, g. n. Sisophon Fig. 11. — Mourlonia indosinica nov. sp. 1 1 a, b, deux aspects du même individu, g. n. Ta-kreem. 123 123 Fig. 12. — Worthenia Lcintenoisi nov. sp. Individu presque entier, dont l'ouverture est légèrement fracturée, x 3, Ta-kreem. 124 Fig. 15. — Lepetopsis petasus nov. sp. Individu vu de profil, g. n. T a-kreem 125 Fig. 13. — Euomphalus rectangulus nov. sp. Individu vu du côté de la spire, x 2. Ta-kreem. Fig. 14. — Orthoneina cerithioides nov. sp. Individu dont les derniers tours sont détruits, x 3. Ta-kreem. 124 125 liip I II SI 'nWIHl1*'*" S : m ■ ÇMffîè'."• ■ ■ ■'• V. 'SâSj • 1 V* ' ii. •>" ' - - , - "5V.i* >V *&»■:«: u: «H IBiisHr' 3*1$ -i $ - ' ' ' , . - - • ■/'■ } !' !