?•; X F G S11 ■ 1G N C 0 g 0 Xi l A L E f N T E R N A TJ0 N A. L E • PARIS 193 î 1 IN DOCJpI N E FR AN ÇAISE cXTETcccc cT;ET-T SECTION SCIENTIFIQUE INSTITUTS PASTEUR D INDOCHINE mSS& i ' i X ' Éi&Ûi$Ê07$Ê&i "'7 E c . HH XX &PÎ6 CE®®; il mê ESSAIS D'ACCLIMATATION DE L'ARBRE ' £ , T T « » "'3* "w r ff T * 7} 4® * ~ ^ ' MMpft;.£N ÏNDOCHIME SXX b§ \\x'' SH ..AAT.-, y:-'-v-', . : '. .. '■ ■■X.-.-J :nn:-" l'cv 'Ci; ■ , ' •r - ^ A c - ,xi'T-'''- "■f-:ClATc.C A;;-Ci' ' . CECiii 'Ci. F;FCC/;iCi;C,vXv-''TcF;';;c|C:CAC. ' ■ c 1 icc ,' "'/:c 1 ^ ' j2 s» 8 .1 4 ïfÈi li»:"/'... : CENTRE DE DOCUMENTATION ET DE RECHERCHES SUR L'ASIE DU SUD-EST £r T ET LE M0NDE !ND0NES1EN BiBLlOTHËQUE EXPOSITION COLONIALE INTERNATIONALE PARIS 1931 INDOCHINE FRANÇAISE SECTION SCIENTIFIQUE INSTITUTS PASTEUR D'INDOCHINE ESSAIS D'ACCLIMATATION DE L'ARBRE A QUINQUINA EN INDOCHINE par A. YERSIN et A. LAMBERT HANOI IMPRIMERIE DEXTRÊME-ORIENT 1931 ESSAIS D'ACCLIMATATION DE L'ARBRE A QUINQUINA EN INDOCHINE A. Yersin et A. Lambert L'acclimatation de l'arbre à quinquina en Indochine présente, pour le développement de la colonisation dans ce pays, un intérêt évident. La quininisation est en effet un des facteurs importants du succès de la lutte contre l'endémie palustre ; or celle-ci doit être combattue chaque fois que 1 homme veut mettre en valeur la forêt indochinoise. Cette question a depuis longtemps retenu l'attention des pouvoirs publics et des colons du pays. Dès 1870, le Comité Agricole et Industriel de la Cochinchine se préoccupe de la question des quinquinas. En 1872, dans un rapport, Pierre envisage comme «région cinchoni- fère» la partie montagneuse située entre Kampot et Battambang au Cambodge. En 1 886-87, Balansa, chargé de mission par Paul Bert entreprend des essais d'introduction au Tonkin. Aucun arbre survivant de ces essais n'a été signalé. Vers 1910, des semis sont effectués au Jardin Botanique de Saigon. La germination est satisfaisante, mais les jeunes pieds dépérissent rapi¬ dement ( 1 ). Jusqu'en 1 91 7, il ne semble pas que l'on se préoccupe de la question des cinchonas. D'une part, c'est la période pendant laquelle la colonisation agricole porte son effort sur l'hévéaculture, d'autre part, l'avance prise par les Hollandais décourage vraisemblablement les initiatives privées assurées de cultures moins aléatoires et plus rémunératrices. (1) Ces renseignements sont extraits de Quinquina et Quinine par Emile pERROT. — 6 — Essais du Hon-Ba En 1917, l'un de nous organisait la station d'altitude du Hon-Ba, proche de Nhatrang comme annexe de la plantation de Suoi-Dau pour tenter d'y acclimater les quinquinas. L'altitude de la station (1.500 mètres), les qualités de son climat tempéré par le voisinage de la mer, l'absence de saison sèche prolongée faisaient espérer que les quinquinas y prospéreraient. Les données classiques indiquent en effet que, pour se développer, le quinquina a besoin de conditions d'habitat assez précises. En particulier, une certaine altitude est nécessaire à son développement, une humidité constante de l'atmosphère lui paraît nécessaire. Dès la fin de 191 7, des graines de C. Ledgeriana, de C. Succirubra, et d'une variété d'hybrides en provenance de java furent semées au Hon- Ba dans des caisses protégées. La germination fut lente mais bonne, le développement des plantules ne se produisit que très lentement parce que les semis étaient trop denses. Pendant que les semis se développaient, une cinquantaine de pieds greffés (hybrides à gros rendement et Ledgeriana sur Succirubra) en pro¬ venance également de Java, furent mis en terre dans de grands trous remplis de terreau de feuilles. Leur reprise fut excellente, et leur développement s'est d'abord accompli de façon très satisfaisante, puis la croissance subit un ralentissement, s'arrêta, les pieds dépérirent et disparurent pour la plupart au cours des années qui suivirent. Il en a été de même pour les pieds issus des semis de 1917 et pour ceux provenant des semis des années suivantes. La germination était toujours bonne et le développement des plantules satisfaisant, lorsqu'elles étaient assez écartées. Les repiquages effectués au bout d'un ou deux ans prospéraient pendant les premiers mois, puis des maladies intervenaient, les pieds périclitaient et disparaissaient les uns après les autres malgré tous les soins. Les conditions climaténques paraissant favorables, il devenait à peu près certain que la nature du sol ne convenait pas à la culture du quinquina. Les arbres prospéraient en effet tant que le développement des racines s'effectuait dans le terreau remplissant les trous dans lesquels ils étaient repiqués, leur développement s'arrêtait aussitôt que les racines atteignaient la couche de terre naturelle. D'autre part, nous savons que - 7 — les espèces de cinchonas qui, à Java, donnent beaucoup de quinine, n'en donnent souvent presque plus lorsqu'elles sont cultivées dans d autres pays où la latitude, 1 altitude et le climat paraissent être semblables. Il est probable que les insuccès enregistrés étaient dûs à ce que les qualités du sol étaient différentes des qualités des sols de Java. Le sol du Hon-Ba est d'origine granitique; la couche d'humus a très peu de profondeur et ne manifeste aucune tendance à augmenter. Il y a cependant, constamment, des chutes de feuilles et de brindilles des arbres de la forêt, mais on peut penser que les conditions chmaténques, l'humi¬ dité excessive en particulier, jointes à la douceur de la température doivent favoriser les actions destructives des microbes dénitrifiants sur l'humus en formation. Un équilibre s'est établi et il en est résulté un so) dont la couche superficielle formée de terreau et de détritus organiques n'a que quelques centimètres d'épaisseur tandis que les couches profondes, de couleur jaune, et de consistance sihco-argileuse ne contiennent pas d'azote et ne renferment que très peu d'acide phosphorique et de potasse. L'échec des essais tentés au Hon-Ba a eu pour conséquence d'attirer fortement notre attention sur le fait que pour prospérer, les cinchonas ont des exigences très particulières vis-à-vis du sol sur lequel on les cultive. Ces essais n'ont pas réussi parce que le sol granitique, pauvre en humus de ce contrefort de la Chaîne Annamitique, ne convient pas à la culture des espèces sélectionnées de Java. Essais de Bran. L'échec des essais du Hon-Ba nous a conduit à rechercher un sol plus fertile et plus riche en humus. Les terrains situés entre 1.500 et 2.000 mètres d'altitude étant de composition sensiblement analogue à ceux du Hon-Ba, il nous fallut donc abandonner la condition d'altitude qui nous avait paru la plus favorable. L'un de nous eut l'idée d'utiliser des affleurements d'origine volcanique, de couleur brun-chocolat, situés près de Dran vers 1.000 mètres d'altitu¬ de et qui ressemblent beaucoup aux riches «terres rouges de Cochin- chine». Un de ces affleurements se présente sous l'aspect d'une colline dominant le plateau d'une centaine de mètres constituée par une couche épaisse de terre brun-chocolat provenant de la lente désagrégation des roches basaltiques. Des échantillons de terre furent prélevés en vue d'en effectuer l'analyse chimique. Les résultats sont groupés dans le tableau I. — 8 — Tableau I CONSTITUANTS POUR MILLE ÉCHANTILLON SURFACE l ECHANTILLON PROFONDEUR Azote . Acide pliosphorique Potasse Chaux . . . Magnésie pour mille 3.15 5.27 0.58 traces 0.18 pour mille 1.82 1.44 0.29 traces 0.11 Nous donnons dans le tableau II, à titre decomparai son, la composition des terres des bonnes plantations moyennes de quinquina à Java. Tableau II CONSTITUANTS POUR MILLE JAVA (1) JAVA (2) Azote Acide pliosphorique Potasse Chaux Magnésie pour mille 8.3 0.7 0.0 5 A 2 8 pour mille 9.9 2.2 » 16 6.3 Le sol sur lequel nous nous proposions d'établir nos essais est donc très différent de celui sur lequel les cinchonas prospèrent à Java. D'autre part, la station a de plus contre elle son altitude insuffisante (1.100 mètres), et le fait qu'elle se trouve dans une région où de novembre à avril sévit une saison sèche sévère. Ces conditions de sol, d'altitude et de climat entièrement différentes de celles de Java nous obligeaient à une grande prudence dans la conduite de nos essais. ( 1 ) D'après KerboSCH. (2) — Philippe. Cependant, il nous était permis d'espérer que l'aptitude des « terres- rouges» à diriger par capillarité vers leur surface l'eau qu'elles ont absor¬ bée pendant la saison des pluies, tempéreraient en partie la rigueur de la saison sèche. Nous pouvions, d'autre part, essayer de modifier la composi¬ tion chimique du sol par apport d'engrais appropriés. Ces différentes raisons nous incitèrent à tenter un premier essai, mené prudemment sur une faible superficie. En juillet 1923, un certain nombre de pieds de Cinchonas (environ 300) furent transportés des pépinières du Hon-Ba à Dran. Ces pieds étaient âgés de un à deux ans. C'étaient pour la plupart des Ledgeriana avec quelques Succirubra et quelques hybrides. Ils avaient chétive appa¬ rence et plusieurs étaient atteints d'affections cryptogamiques (taches rondes, d'une couleur de rouille, sur les feuilles). Ils furent répartis en plusieurs plate-bandes: terre naturelle, terre additionnée de divers engrais, fumier de ferme en proportions diverses, chaux, phosphate du Tonkin, sels d'Alsace, cyanamide, nitrate de chaux. Dès la fin de 1 923, nous constations une belle reprise des pieds repi¬ qués; ceux qui étaient atteints de la maladie des feuilles à leur arrivée à Dran, guérirent spontanément. Dans la suite, les pieds végétèrent vigoureusement et nous donnons dans le tableau III les résultats des mensurations effectuées. Les âges sont indiqués en mois à compter du repiquage et les tailles en mètres. Tableau III ENGRAIS ajoutés 9 mois 15 mois 33 mois 39 mois -43 mois Néant (Témoin) 0.43 0.83 1 .77 2.10 2.30 Nitrate de chaux 0.37 0.78 1.66 2.05 2.38 Fumier 0.60 0.99 2.05 2.07 2.70 CN2Ca 0.33 0.59 1.25 1.80 1.96 Phosphate 0.45 0.76 1.75 2.15 2.50 Chaux 0.57 0.89 1.60 2.10 2.56 sel de K 0.31 0.65 1.85 2.25 2.69 — 10 — De l'examen de ce tableau, il ressort que les pieds qui se sont le mieux développés sont ceux qui avaient été repiqués dans la terre additionnée de fumier. L'action de l'acide phosphorique peu soluble, des phosphates duTonkin, n'est pas évidente. La potasse, sous la forme de sels d'Alsace, n'a eu qu'une faible action, la chaux paraît ne pas avoir agi favorable¬ ment bien que le terrain fût dépourvu de cet élément. La cyanamide, le nitrate de chaux ont eu une action nettement nuisible, plusieurs pieds de ces séries ont péri, les autres se sont développés avec un retard sur ceux des autres séries ( 1 ). En même temps que nous préparions le terrain pour recevoir les pieds en provenance du Hon-Ba nous faisions également les travaux nécessaires pour effectuer les semis sur place avec des graines provenant de Java. Les plate-bandes destinées aux semis furent délimitées par des rondins, recouvertes d'abris et constituées avec la terre naturelle, soigneusement travaillée pour en éliminer toutes les mauvaises herbes. La terre, pour ces premiers essais, avait été ou non mélangée d'engrais. Nous avions ainsi plusieurs plate-bandes comprenant entre autres: terre naturelle, terre naturelle + chaux, terre naturelle + fumier + chaux. La germination fut satisfaisante et la croissance des jeunes plants s'accomplit normalement. Leur développement fut le plus rapide dans la plate-bande terre naturelle + fumier + chaux. La croissance des jeunes plants dans les plate-bandes terre naturelle et terre naturelle + chaux fut sensiblement égale. Un certain nombre de pieds provenant de ces semis furent repiqués fin 1924. Les repiquages précédents nous ayant montré que les engrais chimiques ne paraissaient pas favorables au développement des quinquinas, nous n'avons utilisé comme engrais que le fumier, la chaux et le mélange fumier + chaux. Un essai témoin en terre naturelle fut également pratiqué. . j Le développement de ces pieds s'est poursuivi de façon satisfaisante, comme le prouvent les mensurations résumées dans le tableau IV : les âges sont indiqués en mois à compter du repiquage et les tailles en mètres. ( 1 ) Nous nous proposons de reprendre prochainement les essais d'engrais chimiques sur d'autres bases. Tableau IV ENGRAIS AJOUTÉS 19 mois 22 mois 20 mois 31 mois 43 mois Néant (témoin) 1.18 1.40 1.77 2.00 2.44 Fumier 1.37 1.53 2.02 o CM 3 8 8.8 7 0/0 5 5.5 8 % 24 26.4 9 % 16 17.6 10 % 19 20.9 11 o/o •12 13.3 12 0/0 3 3.3 Il ressort de l'examen de ce tableau que nos plantations sont composées en majorité d'arbres dont les écorces contiennent environ 8 % de sulfate de quinine. Viennent ensuite par ordre des teneurs de 10, 9 et 1 1 %. Les teneurs extrêmes constatées sont de 1 2. 63 % et 2.90 %. Sélection. Les analyses individuelles effectuées à Djiring ayant montré que certains arbres étaient bien meilleurs producteurs que d'autres, la nécessité d effectuer une sélection s'imposait immédiatement à l'esprit. Pour opérer les prélèvements, nous coupons les quinquinas à dix centimètres environ au-dessus du niveau du sol. Nous avons constaté que presque tous les arbres ainsi sectionnés ont tendance à reprendre et poussent dans la suite des rejets vigoureux. Grâce à cette heureuse vitalité, nous avons pu conserver les sujets bons producteurs. Le choix de la région où installer une station de sélection n'est pas indifférent. L'altitude insuffisante des stations de Dran et de Djiring peut faire craindre que les sujets qui y sont cultivés dans les conditions anormales d'habitat donnent naissance à des descendants dégénérant plus ou moins rapidement. Il était nécessaire de songer à cette éventualité et de chercher s'il ne serait pas possible de trouver à une altitude supérieure des terrains aussi fertiles que ceux de Dran où les quinquinas prospéreraient et où ils se trouveraient dans des conditions d'altitude plus favorables à la persistance de leurs caractères. Le plateau du Langbian, sur lequel a été créé le Sanatorium de Dalat, est relié à Dran par un long contrefort qui, à partir de Dran, s'élève d'abord rapidement à l'altitude 1.600, puis court à peu près horizontale¬ ment vers Dalat. Le contrefort forme une crête assez étroite sur laquelle on trouve quelques affleurements de terre basaltique, mais ils sont difficilement utilisables pour les cultures à cause de la pente du terrain et du peu de profondeur de la couche brun-chocolat. Une dizaine de kilomètres avant d'arriver à Dalat, la crête s'élargit et forme un petit plateau horizontal de 100 hectares environ de superficie. Ce plateau, nommé «plateau du Petit Langbian «est recouvert dans sa totalité par une couche épaisse de terre basaltique brun-chocolat, semblable à celle de Dran. Il y avait là un terrain très intéressant tout désigné pour des essais de sélection de C. Ledgeriana en vue de la production de graines. L altitude (1.600 m.) place le plateau du Petit Langbian dans des conditions très semblables à celles des bonnes stations de Java. Le climat est naturellement plus frais que celui de Dran et de Djiring mais la saison sèche paraît y être aussi rigoureuse. A titre d'indication 200 pieds pris à Dran ont été repiqués au « Petit Langbian» en juillet 1 927. Leur développement est satisfaisant mais leur croissance beaucoup plus lente que celle des pieds de même âge se trouvant à Dran D'autre part dès mai 1 929, donc 2 ans après la mise en place, les pieds ont commencé à fleurir. Il ne semble donc point que la floraison précoce constatée à Dran et Djiring, soit due à un défaut d'altitude de ces deux stations. Le développement ultérieur de cet essai nous fixera sur la teneur des arbres en alcaloïdes. ■* Essais de légumineuses. Les essais de Dran ont montré l'influence favorable du fumier de ferme sur le développement des Cinchonas et sur leur teneur en principes actifs. Il est malheureusement difficile de produire du fumier pour l'applica¬ tion à des superficies d'étendue un peu importante. — 22 — Dès 1924, nous envisagions l'emploi des engrais verts, et essayions d'introduire différentes variétés de légumineuses. Les essais entrepris nous ont conduits à adopter «Crotalaria anagyroïdes» et «Crotalaria usaramo- ensis». Par la suite nous avons été amenés à abandonner cette dernière légumineuse. Nous avons peu à peu développé à Dran «Crotalaria anagyroïdes » en cultures intercalaires dans les repiquages de 1 927. Les pieds précédemment repiqués en terre naturelle de 1923 à 1925 serviront de témoins, et permettront de juger de l'action exercée par les légumineuses sur la croissance des Cinchonas et sur leur richesse en quinine. Il faut envisager le moment où par suite de leur développement, les cinchonas couvriront complètement le sol et empêcheront le développe¬ ment des crotalaires. Nous nous sommes, dès à présent, préoccupés de cette question et nous essayons d'introduire différentes variétés de légumineuses rampantes pouvant se développer à l'ombre. Exploitation. Nous avons repiqué les arbres en lignes espacées de 2 mètres. Dans chaque ligne, les arbres sont placés à ! mètie de distance. Vers la quatrième année après le repiquage, le développement des cinchonas est tel qu'ils commencent à se gêner mutuellement. D'autre part, leur teneur en quinine commence à être intéressante (voir tableau XII). Il y a donc possibilité de commencer à cette époque une première récolte en pratiquant des élagages indispensables à l'aération suffisante de la plantation et au développement normal des arbres. Nous envisageons actuellement de continuer ces élagages la 5 e année après le repiquage, et de commencer à éclaircir la 6e année, de façon à obtenir après 10 ans d'exploitation des arbres à l'écartement 4 mètres x 2 mètres. Nous avons commencé à appliquer ces principes en 1 929 sur nos premières parcelles repiquées recouvrant une superficie de 1 hectare 1 6 centiares et comprenant en majorité des arbres âgés de 4 et 5 ans. La quantité d'écorces récoltée a été de 330 kgs. 570 ayant une teneur moyenne de 7, 3 %. Le rendement à l'hectare ressort à 284kgs. 600 d écorces correspondant à 20 kgs. 77 de sulfate de quinine. Conclusions. La superficie, actuellement occupée par nos essais, est d'environ 1 0 hectares. Elle se compose de parcelles repiquées de 1923 à 1 930. Etant données les différences d'altitude, de climat et de sol déjà signa¬ lées qui séparent les régions où nous nous sommes installés de celles où sont habituellement cultivés les quinquinas, les essais effectués les premières années ont été menés prudemment, sur des parcelles relativement petites. Les résultats obtenus actuellement sur de petites surfaces doivent être interprétés avec prudence. Sans vouloir les comparer avec ceux de la pratique industrielle, ils nous permettent de formuler les conclusions suivantes : 10 La culture de C. Ledgeriana en terre basaltique paraît dès à présent, techniquement possible sur les contreforts du massif du Langbian à l'altitude de 1.000 mètres ; 2° Dans cette région les qualités du sol semblent primer les conditions climatériques et C. Ledgeriana peut y supporter une saison sèche sévère ; 3° Certains arbres étant bien meilleurs producteurs que d'autres, des essais de sélection s'imposent pour essayer de réaliser un type bon producteur adapté à son nouvel habitat. •-y • •: •»» , ' -, v • : '• " ; ; ■■ " 7 ■■■ ■ ■ ........ . .... CENTRE DE DOCUMENTATION ET DE RECHERCHES SUR L'ASIE DU SUD-EST ET LE MONDE INDONESIEN BIBLIOTHÈQUE Vit* « :1A / a -.a. iiaii vK-'- HHM ^a-a v.'- -'a. BBSIr éII |A| : ■Hyraja ,;'. ■::-■••• ,A .. a^t^V t 1 v v'*V ï ;! ,v?f: ail ■*"M- BOBifê sut Ml M ,vFjsi & •i"* ■ I rf'"SK> - APA IBMteWS ^ 45 S ' P:À i - -a -aA a• "■ 'A aAAA $0t ;:' %m, - .-A-,- «il M&M ;A-:1'1"; aVAA-'lA *r Av. i Épllpl 8 il«i V -v® aa « ■ WW&