EXPOSITION COLONIALE INTERNATIONALE PARIS 1931 INDOCHINE FRANÇAISE SECTION GÉNÉRALE AERONAUTIQUE MILITAIRE HISTORIQUE DE L'AÉRONAUTIQUE D'INDOCHINE ' rnÈ f|l QfcCRLSL'il. L>' :D , , tf Ms ! HPP V&i -> V ; J ■?r-i fC'lv - Dr DU 5D£>ë$t J mmml fS^lfcS -/ ;T r"->'r v. ' 'T ^>P~, T>' * < 1> AT- -o ,, AfA A'1 SÂ'-LA DXAT~^S'??^Σ>', HANOI IMPRIMERIE D'EXTRÊME-ORIENT 5930 ' ?<■ jf W >£? 'y,f% ' ■ m Si i ^ 1 , P,'j AIY 4^'vwV^ A Av^&î. A,"-, '.AKV 'fv>» ■ : - Je • ' ' !& \ ' S \ ; j..:, ?$^ïMvh flIÉiâÉI fi4M|8fjS| j,. < -, " ■■"■■■■■ ■:ëvr ' < v^ r ■ H@»Im - • ,, pA-; ! mfl ,,y:D;,: , . €pÎ\ 'lk fey , ? 3N . 1 * É p aaWasHBI Al%§8®Dï|flC8ff V) , AU Il S â 2L » . I ' I 1 . , - V v - 1 , _ '..." , ' _ ' ' v ■-yy Y . ■ Y Y - y,,y;^^ ^:ri\ Y:Y- I S.tt, y ;,; -, ; y! 1 -m.■:' • ■ ' ■ y ■ ':■' •.■■. ' ' ■ '.Y- ■•. ■Y YY - . - V SoS^Çî Y .yYyY. : : C YV:- ' Y : ■'. ,Y -■ "'. Y >. . . - .... ,.yy,y Y'.... -Y' Y Y - .' "r'Y-, Y Y Y- I i ■I^H Y.. „■■■■■. .. . . '... 5 v , . .' i ' . — ' . . " |«ïS|fgj Y g : EXPOSITION COLONIALE INTERNATIONALE PARIS 1931 INDOCHINE FRANÇAISE SECTION GÉNÉRALE AÉRONAUTIQUE MILITAIRE HISTORIQUE DE L'AERONAUTIQUE D'INDOCHINE Centre de Documentation sur l'Asie du Sud-Est et le "V Monde indonésien EPHE VIe Sectiorj /'Jf 263 2 BIBLIOTHEQUE HANOI IMPRIMERIE D'EXTRÊME-ORIENT 1930 * TABLE DES MATIERES Pages Les débuts de l'Aéronautique d'Indochine 11 Les premiers avions en Indochine 12 Chapitre I L'aviation militaire en Indochine 17 Chapitre II Création d'un service civil 19 Chapitre III Renforcement de l'Aéronautique d'Indochine 23 Chapitre IV Les premiers vols sur Bréguet 25 Chapitre V Organisation de l'Infrastructure Aérienne 27 Chapitre VI Les missions 29 Chapitre VII Les terrains 31 Chapitre VIII La liaison aérienne Hanoi-Saigon : premiers essais 33 Chapitre IX L'année 1921 35 — 6 — Paa:es Chapitre X L'année 1922 37 Chapitre XI L'année 1923 39 Chapitre XII L'année 1924 — L'établissement technique 41 Chapitre XIII Une mission au Laos 43 Chapitre XIV Bombardement aérien du pays Moi 45 Chapitre XV L'année 1926 47 Chapitre XVI Renforcement de l'Aéronautique d'Indochine 49 Chapitre XVII L'année 1928. Création de l'escadrille n° 4 53 Chapitre XVIII L'année 1929 55 Chapitre XIX Les liaisons postales aériennes X 61 Chapitre XX L'année 1930 .... 65 , «RfjAf £ : : CHAPITRE VII LES TERRAINS En 1921, l'étude et la réalisation des voies aériennes se poursuit active¬ ment. Le Commandant de l'Aéronautique se heurte à de nombreuses diffi¬ cultés. C'est ainsi que l'aménagement d'un terrain estimé à 1.000 piastres par tel résident partisan de l'aviation passe à 14.500 piastres avec tel autre administrateur qui regarde l'avion comme un appareil de luxe et un engin superflu. Les propriétaires de terrains, anciens concessionnaires pour la plupart, émettent des prétentions exorbitantes et ne cèdent le champ d'atterrissage que sur menace d'expropriation. La lutte avec la nature sur une terre étrangère se double des obstacles élevés par d'autres français. L'aviateur déjà colonial et soldat doit maintenant posséder par surcroît les talents d'un diplomate et l'habileté d'un commerçant. Quelle excellente école pour nos jeunes officiers ! A la fin de 1920, le commandant GLAIZE envisage, en entente avec le Gouvernement Général, l'organisation de terrains d aviation sur le par¬ cours Vientiane-Hanoi. La nouvelle ligne aérienne est considérée comme un tronçon de la voie internationale reliant l'Inde à la Chine du sud. . . >"U • "> / .. » ■■ --V V :: ^ ■'. . ■ , ' --a, ■ '■ .! W ."".- -:1 ttSÇi;WÏ ■■ ' ' / ï i'.'fe--; : ..v- :.■■! ' : CHAPITRE VIII LA LIAISON AERIENNE HANOI-SAIGON PREMIERS ESSAIS Dès janvier 1921, en vue de reconnaître les différentes lignes aériennes, l'Aéronautique d'Indochine réalise : 1 °) La liaison Hanoi-Saigon par le Mékong; 2°) La liaison Hanoi-Xieng-I^houang. Ces deux raids sont effectués partie en hydravion, partie en avion. Les avions et les hydravions naviguent de conserve jusqu'à Thakhek. De là un hydravion, piloté par l'adjudant Br0UILLET, transporte à Khong le Gou¬ verneur Général de l'Indochine M. Le GalLEN. Les deux appareils du commandant GLAIZE et du lieutenant GlJERTIAUX quittent également Thakhek et atterrissent à Xieng-khouang au début de 1 après-midi du 16 janvier (M. Bosc, Résident supérieur au Laos avait pris passage sur l'avion du commandant GLAIZE). Le même jour, à la même heure, l'avion qui transporte M. Le GaLLEN amerrit à Saigon aux appontements Charner- Le 25 janvier, les avions terrestres atterrissent à Bach-mai et le 26 janvier les hydravions ont rallié Haiphong. . i . WÊ ■ SI . 1 ' -yf ' liil . ■ UN ASPECT DE LA HAUTE REGION DU TONKIN. UN ACCIDENT D'AVIATION DANS LA CAMPAGNE ANNAMITE CHAPITRE IX L'ANNEE 1921 Le 10 février. — Le lieutenant CASSÉ est nommé au commandement de la section terrestre de Cochmchine. Le capitaine ARBITRE, qui arrive de France, remplace le lieutenant CASSE à la tête de l'escadrille n° 1. Transfert de l'escadrille n" 2. La région paludéenne du Nha-bé (Cochmchine) offre peu de facilités de vie au personnel de la section hydro. D'autre part, l'aérodrome de Phu- tho, emplacement de la section terrestre, présente de graves dangers en raison de la proximité des pylônes de la station T. S. F. Sur la demande du capitaine GuYOMAR, commandant l'aviation de Co¬ chmchine, le haut commandement décide de transférer et de grouper les deux escadrilles au centre de Biên-hoa. L'aviation à la fin de 1921. Le Cadastre et le Service géographique s'habituent à considérer l'Aéro¬ nautique comme un élément précieux et souvent indispensable. Les provinces de Soai-nêng et de Tay-mnh, les charbonnages de Cam- pha, la chaîne annamitique à l'ouest de Dong-hoi, ne représentent qu'une faible partie des régions survolées et photographiées par l'Aéronautique d'Indochine, qui effectue plus de 400 heures de vol. Les observateurs travaillent en liaison avec les armes à terre, règlent les tirs à Tong et transmettent les signaux d'infanterie. L'année 1921 fait étape dans l'évolution de l'Aviation. L'Indochine connaît ses aviateurs, les utilise et les apprécie. Le but essentiel est atteint ! UNE FÊTE AU CAMP D'AVIATION DE BACH-MAI. CHAPITRE X L'ANNEE 1922 Le lieutenant GuERTIAUX, sur hydravion Bréguet muni de réservoirs sup¬ plémentaires, effectue la liaison Saigon-Hanoi par le Mékong et amerrit au Grand-Lac le 1 1 janvier. Le 14 janvier, deux hydravions, pilotés respectivement par le capitaine ARBITRE et l'adjudant BrouïLLET, quittent Hanoi pour Lao-kay. M. bouche, Résident de France à Lao-kay, a pris passage sur l'avion du capitaine arbitre et arrive sans incident à Lao-kay- Moins heureux, l'adjudant brouillet crève un flotteur à l'amerrissage et l'hydravion est ramené par le tram à Hanoi. En avril, le général BLONDLAT, commandant supérieur des Troupes en Indochine et le colonel DEBAILLEUL se rendent de Saigon à Hanoi par la voie des airs. De Saigon à Hué, ils utilisent les hydravions de l'escadrille n° 2 et, de Hué à Hanoi, les avions terrestres de l'escadrille du Tonkin. Le général BLONDLAT, piloté par le lieutenant DUMAS, puis par le com¬ mandât GlAIZE, atteint Hanoi. Le colonel DEBAILLEUL, piloté par le capitaine ARBITRE, n'effectue en avion que le trajet Hué, Thanh-hoa, par suite d'une défaillance de moteur. Visites d'officiers étrangers. Le 9 novembre, l'escadrille du Tonkin reçoit mission de perfectionner deux officiers pilotes chinois. L'adjudant pilote FraNCÈS est chargé de leur instruction, et le 28 no¬ vembre ces deux officiers peuvent voler seuls. Leur instruction s était faite sans aucune casse. Le 1 1 novembre, la Revue commémorative de l'Armistice est survolée par une escadrille mixte d'aviateurs français et siamois. Ces derniers étaient venus par la voie des airs rendre visite à 1 aviation du Tonkm. L'Aéronautique militaire à la Foire de Hanoi (décembre î922). La photographie aérienne s'est révélée comme un auxiliaire précieux des services du Cadastre. L'aviation militaire, ayant ainsi participé au déve¬ loppement économique de la colonie, est invitée par le Gouvernement général à organiser une exposition dans un pavillon de la Foire coloniale. Le commandant de l'Aéronautique saisit l'occasion pour faire connaître aux visiteurs, venus de chaque province, les services que les aviateurs peuvent rendre aux entreprises privées. Cette publicité porte ses fruits et bientôt le concours de l'Aéronautique est partout réclamé. Les résultats à la fin de 1922. A la fin de 1922, l'aviation du Tonkin a effectué 670 heures du vol et pris 2610 clichés. Le renom de l'Aéronautique d'Indochine a franchi les frontières; des étrangers viennent recevoir les leçons de nos pilotes et les pays chinois limi¬ trophes (Yunnan) s'adressent à l'aviation coloniale française pour obtenir des instructeurs et du matériel. CHAPITRE XI L'ANNEE 1923 L'Indochine est jalonnée de terrains d'atterrissage et de dépôts de com¬ bustibles. Le commandant GLAIZE fait éditer un Guide aérien destiné à classer les renseignements possédés sur chaque terrain, à suivre progressi¬ vement leur mise en état, à négocier par la suite leur agrandissement. Le Guide résume l'oeuvre accomplie. Soixante terrains sont déjà marqués et possèdent un gardien indigène chargé d'entretenir le champ d'atterrissage et les signaux. L'annamite ainsi attaché à chaque aérodrome, habite dans une paillote sur le terrain même, allume un feu à fumée épaisse dès qu'un avion est en vue, afin d indiquer le sens du vent et fait dégager le terrain en éloignant les indigènes et leurs buffles. Quand le pilote, ignorant tout du pays, atterrit, il sait à qui s'adres¬ ser pour demander aide et faire garder son appareil. Mais, dans une région aussi vaste que l'Indochine, les indigènes des provinces reculées voient rarement des avions et, bien que non hostiles, ignorent les véritables besoins du pilote en détresse. On cite encore le cas d'un aviateur qui, en panne au Laos loin de tout poste européen, et ignorant naturellement la langue du pays, se vit offrir des fleurs par les jolies Laotien¬ nes et... rien à manger. Le Gouverneur général décide alors de délivrer à chaque pilote une carte rédigée en diverses langues locales, véritable laisser passer donnant droit à maints avantages auprès des indigènes. Les « ly-truong » ou auto¬ rités indigènes locales reçoivent des instructions et, dans la plupart des endroits habités, l'aviateur reçoit bon accueil. Les indigènes sont de nature pacifique. S'ils ne doivent pas survoler les régions de brousse et de forêts, où serpents et félins abondent, les équipages peuvent se dispenser d'emporter des armes. — 40 — Des vivres en boîtes de conserves, une moustiquaire, une boussole et un coupe-coupe (pour tailler les bambous) (1), c'est plus qu'il en faut pour tenir plusieurs jours. Il faut y penser et mettre toutes les chances de son cote car, malgré tous les efforts, les terrains sont encore rares et il n'existe pas, sauf quelques exceptions, de champs naturels d'atterrissage. Le raid Hanoi-Saigon sans escale- Le 19 avril 1923, le lieutenant DUMAS, de l'escadrille n° 2, accom¬ pagné du mécanicien annamite BANG, effectue le raid Saigon-Hanoi sans escale en huit heures trente minutes de vol. Pour accomplir cette performance, DUMAS avait adjoint à son appareil Bréguet 14, deux réservoirs fuselés contenant chacun 320 litres d'essence et places de chaque côté du fuselage. Un réservoir d'huile supplémentaire était installé entre le pilote et le passager. Sociétés civiles. Deux sociétés d'Aviation civile fondée par Ricou à Saigon et Chrétien au Cambodge ne peuvent, faute de crédits, obtenir des résultats probants. Missions militaires. L aviation exécute avec succès plusieurs missions de surveillance sur la frontière chinoise (Province du Kouang-si et du Kouang-toung). Les recon¬ naissances sont fructueuses et les renseignements rapportés incitent le 3e Bureau à recourir fréquemment à l'aviation. (!) L'utilisation du bambou est très variée. Entre les mains habiles des indigènes il est employé à nombre d'usages. On en fait des poutres, des abris, des madriers de transport, des radeaux, des cloisons, il remplace la corde il peut servir de cruche à eau, de marmite à riz, se mange, même (la pousse). BREVET DE MÉCANICIEN INDIGÈNE. chapitre xii L'ANNEE 1924 L'établissement technique. L'Aéronautique d'Indochine ne possède pas d'ateliers de montage. Sur la demande du commandant de l'Aviation d'Indochine, le capitaine BarÈS, ingénieur de l'Aéronautique, est désigné pour organiser à Hanoi un atelier. Le capitaine BarÈS fait un voyage au Siam, où existent des ateliers de construction aéronautique, afin de se renseigner sur les bois indigènes que les Siamois emploient déjà pour la confection des avions. Il rapporte de sa mission des éléments importants de travail et VEtablissement technique ou Parc aéronautique s'organise rapidement à Bach-mai. Le travail aérien. Les services publics et les particuliers, qui demandent la collaboration du photographe en avion, sont chaque jour plus nombreux. Des missions d'ordre politique sont exécutées dans le territoire de Kouang- ichéou-Wan, au Ton^in et en Annam. De nombreuses missions militaires, sur la frontière de Chine en particulier, enthousiasment la population tonkinoise, qui se sent protégée, et produisent une impression salutaire sur les bandes pirates chinoises. Au cours de l'année, l'aviation du Tonkin effectue près de 500 heures de vol et organise 64 terrains. chapitre xiii UNE MISSION AU LAOS M. NorÈS, directeur du Contrôle financier de l'Indochine, doit se rendre en mission d'inspection au Laos- M. Bosc, Résident supérieur au Laos, vient à Hanoi chercher M. NORÈS par voie de terre. Le trajet (2.600 km.) est long et fatigant. M. Bosc, qui connaît l'avion pour l'avoir déjà em¬ ployé avec succès, propose à M. NorÈS de gagner la capitale du Laos par la voie des airs. Le projet est approuvé par le Gouverneur général et deux hydravions de l'escadrille n° 1 effectuent le trajet Hanoi, Vinh, Vientiane, Luang-prabang, Ban-houei-sai et retour. Manifeste est l'enthousiasme des indigènes laotiens. Leur grand chef ne revient-il pas du Pays du ciel en compagnie de celui qui représente ici « Ong Vua Dai Phap » (1). La population accourt à la rencontre de M. Bosc qui vient, par son exemple, de donner une idée concrète de la puissance et de la force de la nation protectrice- Ce voyage aérien permit au Résident supérieur de visiter de nombreux centres de la région forestière laotienne et de prendre ainsi contact avec les chefs des tribus indigènes dans des conditions particulièrement favo¬ rables à notre autorité. Les bulletins locaux soulignent, avec raison, l'intérêt politique de cette démonstration dans le Haut-Laos, habité de nombreuses tribus montagnardes peu civilisées et rarement visité par nos agents en raison de la longueur et des difficultés des communications. Enfin, au cours de son voyage d'inspection, M. NoRES peut recueillir de nombreuses données d'ordre géographique et topographique sur 1 en¬ semble des régions survolées, pour lesquelles aucune carte régulière n existe en fait. (1) Le Roi de France. — 44 - Les entreprises privées. Les entreprises aériennes ne peuvent vivre, malgré l'énergie et l'intel¬ ligence des différents directeurs. Le leit-motiv ne varie pas. « On manque de crédits ! ». La compagnie aérienne française d'Extrême-Orient est dissoute. Le ma¬ tériel est vendu aux enchères, et le maréchal chinois TcHANG-Tso-LlN achète 1 50.000 francs tout le matériel avion. C'était, pour les Chinois, une excellente affaire qui explique bien les nombreuses offres d'achat que reçut par la suite l'Aéronautique d'Indo¬ chine. LE PRINCE SAVONG, FILS DU ROI DE LUANG-PRABANG (LAOS) ET LE PREMIER MINISTRE. LES AVIONS VIENNENT D'ATTERRIR AU PAYS DES ÉLÉPHANTS. CHAPITRE XIV BOMBARDEMENT AERIEN DU PAYS MOI De nombreuses tribus indigènes se sont réfugiées dans la région forestière et montagneuse de Kontum. Leurs membres ont conservé leur indépen¬ dance et leur civilisation propre. Ils constituent en Indochine, un groupe¬ ment distinct « Une Indochine seconde » a dit M. Paul LECHESNE. Une haine commune unit contre les Annamites les habitants du pays moï. L'Annamite n'est-il pas le peuple oppresseur qui les a contraint- autrefois à délaisser leurs champs fertiles pour fuir sur les hauts plateaux ? Aujourd'hui encore, les fonctionnaires annamites au service de l'admi¬ nistration française, sont chargés de percevoir l'impôt. On comprend qu'ils soient mal reçus par le peuple exilé. En 1924, la situation devient critique. Des Mois ont assassiné plusieurs Annamites et même des Européens. Le Gouverneur général ne veut pas sévir encore. Il pense que les efforts de la mission catholique de Kontum et de nos administrateurs amèneront, par la manière pacifique, les Mois à la raison. « Il faut civiliser le peuple moï », affirme l'Avenir du Ton\in ! Nos missionnaires étendent leur action, nos ingénieurs tracent des routes, en par¬ ticulier sur le chemin d'Ankhé à Cheo-reo. La nouvelle route doit passer au pied du village Moï de Konkroi. Dès que le projet est connu, les habitants de Konkroi font savoir à l'ad¬ ministrateur qu'ils s'opposeront par la force à sa construction- Ils organisent la défense du village et entraînent les hameaux voisins dans la rébellion. Sur la proposition du Résident supérieur en Annam, le Gouverneur gé¬ néral décide la destruction de Konkroi par bombardement aérien. Deux avions gagnent le champ d'atterrissage d'Ankhé (1) et décollent le 1 1 avril pour accomplir leur mission. Les bombardiers lancent huit (1) La nouvelle de l'arrivée d'un avion s'est répandue dans les villages Mois et une tren¬ taine de guerriers avec leurs arbalètes sont venus pour le voir. Les femmes d un village con¬ duites par deux sorcières sont venues aussi mais elles n osent approcher ; le pilote leur fait dire de venir toucher l'avion ; elles se forment sur deux files précédées de sorcières mais à quelques mètres de l'avion, celles-ci ont une crise de nerfs et tombent dans les bras des autres femmes en poussant des cris (Extrait d'un compte-rendu de mission aérienne). - 46 - bombes de 115: sur les 80 cases qui constituent Konkroi, 10 seulement sont épargnées. Mais les habitants, prévenus la veille par des émissaires, avaient anté¬ rieurement évacué le village. Dans la nuit du 11 au 12, les Moïs opèrent une incursion chez nos protégés, incendient 2 cases et tuent un berger. Un nouveau bombardement est décidé le 18 et se traduit par des pertes sérieuses chez les indigènes insoumis. Le 19, Kon\roi est occupé sans résistance par la garde indigène. CHAPITRE XV L'ANNEE 1926 Le lieutenant-colonel Glaize. Le 7 janvier, l'Aéro-Club de France attribue au commandant GLAIZE, directeur de l'Aéronautique, la grande médaille de Vermeil de l'Aéro- Club, pour les services accomplis en Indochine en 1924. Il faut rendre ici un juste hommage à l'homme qui fut le chef et l'animateur de l'Aéronautique coloniale pendant toute la période d'orga¬ nisation et sut faire partager à ses jeunes collaborateurs sa foi en l'avenir. De puissantes facultés de travail, une intelligence éclairée, une vieille expérience soutenue par un ardent amour du vol : le commandant GLAIZE avait tout cela et plus encore. Les faits acquis et déjà cités l'ont montré. Le lieutenant-colonel GLAIZE a quitté aujourd'hui l'aviation militaire et poursuit activement, à la tête de la Compagnie Air-Asie, son oeuvre utile en Indochine. La tâche de l'Etablissement technique. Les ateliers créés, il restait à recruter le personnel nécessaire. Un officier, chef des ateliers est adjoint au commandant de 1 Etablissement technique. Enfin le Département affecte au Parc de l'Indochine : 1 6 gradés européens ; 1 2 gradés annamites ; et 125 ouvriers indigènes. Les premiers parachutes arrivent de France- Mais ils ne peuvent être employés, le fournisseur ayant omis d'envoyer les câbles métalliques d'uti¬ lisation avec estropes et mousquetons. L'établissement technique fabrique les câbles indispensables. On procède à l'essai des nouveaux parachutes à l'aide de mannequins lancés d'avions en vol. Les descentes se font toutes avec succès. - 48 - Sous un climat humide et chaud, les bois venus de France se conservent mal, malgré la peinture dont ils sont revêtus. Le directeur de l'Etablisse¬ ment technique aéronautique fait procéder à des essais comparatifs de bois indigènes préalablement laqués par les ouvriers du pays. Ici encore, Fessai se traduit par d'heureux résultats. Les inondations de 1926. En 1926, le Fleuve Rouge menace Hanoi. Pour sauver la ville, les Travaux publics crèvent les digues sur la rive gauche du Fleuve. Les com¬ munications sont interrompues entre Hanoi et le Port de Haiphong. où font escale les bateaux de la métropole. L'Aéronautique entre immédiatement en action. Les hydravions assurent le transfert du courrier, transportent même des passagers, photographient les régions inondées et renseignent l'autorité supérieure sur l'importance des secours nécessaires. La mort du sergent Lamorlette. Le 12 mars 1926, le sergent pilote LAMORLETTE accompagné du sergent mécanicien DELARUE décolle au Grand-Lac, sur hydravion Bréguet. Par suite d'une perte de vitesse, l'appareil s'abîme sur les bords du Lac et prend feu. Ce sont les premiers soldats morts en service aérien sur la terre d'Indo¬ chine La liste douloureuse ne devait pas hélas s'arrêter là ! Le bilan de l'année 1926. Pendant l'année 1926, l'Aéronautique d'Indochine a effectué près de 470 heures de vol et pris plus de 3.000 clichés. Les régions de Pleiku, de Haiduong et de Kiên-an ont été entièrement photographiées ainsi que la pittoresque Baie d'Along- Prise de commandement. Le commandant GLAIZE, rapatrié le 14 juin 1926, passe le commande¬ ment de l'aviation coloniale au lieutenant-colonel LEBLANC (1). (1) Le lieutenant-colonel L.EBLANC, ancien attaché militaire au Japon, était bien désigné pour diriger l'aviation coloniale, dans un cadre connu de lui, puisqu'il avait déjà servi en Indochine comme jeune lieutenant. Esprit délicat et curieux, travailleur acharné, le nouveau chef connaissait à fond la langue indigène. Son expérience du pays lui permit de guider nos aviateurs en contact avec des mœurs, des traditions, une civilisation et un milieu naturel très différents de la vie quotidienne à la métropole. chapitre xvi L'ANNEE 1927 Renforcement de l'Aéronautique d'Indochine Au début de 1 année 1927, une demi-escadrille et plusieurs comptables viennent compléter l'escadrille n° 1 au centre de Bach-mai. Inspection du Tiao-Petsarah. Le Résident supérieur au Laos, M. bosc, reste fidèle à l'aviation et sur sa demande trois avions de 1 escadrille n" 1 entreprennent ie voyage Hanoi, Vinh, Vientiane, Luang-Prabang, Xieng-Khouang, Sam-Neua, Hanoi. L'un des appareils transporte le directeur des affaires politiques indigènes au Laos, le tlao-petsarah en mission d'inspection. Sur un autre avion, M. bosc accompagne le ministre laotien acquis également à l'aviation par un voyage sans incident. Missions politiques. Sur la demande du Résident de France à Lang-son, un avion de l'esca¬ drille n" 1 survole la frontière chinoise pour intimider les bandes de pirates qui menacent de pénétrer en Indochine. L'apparition de l'avion est salu¬ taire et la frontière n'est pas violée. La propagande communiste aidant, plusieurs centres d'agitation se créent en Annam. Les administrateurs de Vinh et Faifoo interviennent, auprès du Gouver¬ neur général, pour qu'une manifestation militaire soit organisée dans les centres les plus peuplés des provinces troublées. Le général commandant supérieur décide que les manœuvres de 1927 auront heu dans la région de Vmh. En liaison avec leurs camarades des autres armes, les aviateurs survolent les régions les plus reculées et l'effet moral est grand. Le calme renaît. — 5« — Raid Hanoi-Bangk.0k- Un équipage comprenant le lieutenant-colonel LEBLANC, commandant l'Aéronautique, navigateur, et le sous-heutenant DISCOURS, pilote, effec¬ tue sans escale, sur avion Potez 7 heures, le voyage Hanoi-Bangkok en six heures de vol. Les aviateurs siamois accueillent avec joie l'équipage français qui rallie ensuite le terrain de Bach-mai sans incident- Missions économiques en 1927. La région de Thanh-hoa, le delta tonkinois, le Fleuve Rouge dans sa Fartie basse et le canal des Bambous sont entièrement photographiés par l'aviation du Tonkin qui exécute plus de 700 heures de vol. Formation de l'escadrille n° 3. Une nouvelle escadrille, dotée partie d'avions Bréguet 14, partie d'ap¬ pareils Potez 25-A2, est constituée au centre de Bach-mai. Le capitaine TAPIE, du Service technique de l'Aéronautique, est désigné pour prendre le commandement de la nouvelle unité. Missions militaires. Trois avions de la nouvelle escadrille n° 3 participent aux manoeuvres de la région montagneuse de Lang-son. Tout pilote qui a évolué en région montagneuse sait combien est déli¬ cate la conduite de l'avion : il faut virer souvent et brusquement, descen¬ dre dans des cuvettes étroites pour lancer les messages lestés, raser parfois les crêtes, évoluer dans des couloirs resserrés, toutes manœuvres qui exigent du pilote des réflexes adroits et rapides. 11 lui faut, en outre, compter avec les violents remous qui, dans les pays coloniaux, rompent parfois brutale¬ ment l'équilibre de l'appareil. Cependant l'aviation exécute toutes les missions que réclame le régiment de tirailleurs annamites en manœuvre à Lang-son. Ne faut-il pas suivre l'exemple des anciens qui en sept ans ont fait 1 aviation coloniale 7 — 5i - Organisation du réseau aérien. Les différents terrains sont agrandis. Quand un obstacle s'oppose à l'aménagement d'un cercle parfait, champ d aviation idéal, on crée des bandes d'atterrissage dans le sens des vents dominants. Plusieurs fois par an, il faut couper les bambous et les herbes qui, sur cette terre riche de sève, sous une température tropicale, poussent à nouveau dès que le coupe-coupe a disparu. Il faut combler les dénivellations que les pluies diluviennes creusent dans le sol et reconstruire les hangars en paillote que le typhon a bouleversés. La nature détruit 1 œuvre de l'homme qui heureusement s'acharne à recommencer. Le centre de Bach-mai est mondé, le terrain est recouvert par les eaux. Aviateurs européens et mécaniciens annamites délaissent les avions pour puiser l'eau et protéger les hangars. Sur tous les aérodromes Indochinois, l'installation se poursuit activement. Les chefs de province font monter des hangars métalliques dits de type colonial- De nouveaux terrains sont créées à Bac-kan, Tuyên-quang, Lao-kay et Tourane. Les mailles du réseau se resserrent, jalonnant le pays d'aérodromes de secours. LE ROI DE LUANG-PRABANG PASSE EN REVUE LES OFFICIERS DE L'AVIATION. A SA DROITE M. BOSC, RESIDENT' SUPÉRIEUR AU LAOS, A SA GAUCHE LE LIEUTENANT-COLONEL DE PREMOREL, COMMANDANT L'AERONAUTIQUE. LE ROI DE LUANG-PRABANG POSE DEVANT L OBJECTIF. A SA DROITE, LE COMMANDANT AVIATEUR MATHIS. A SA GAUCHE, M. BOSC, RESIDENT SUPÉRIEUR AU LAOS. chapitre XVII L'ANNEE 1928 Création de l'escadrille' n° 4 En 1928, l'Aéronautique d'Indochine comprend trois escadrilles : deux au Tonkin, une en Cochinchine. Le haut commandement envisage en février la création d'une quatrième escadrille. Le projet est adopté; et le Ie' octobre 1928, le lieutenant de reversat MarSAC prend le commandement de la nouvelle unité. Remplacement des avions Bréguet. Peu à peu, les avions ancien modèle, genre Bréguet 14, sont réformés et. remplacés par les nouveaux avions Potez 7 heures, type colonial, munis d'un réservoir supplémentaire. Le Gouvernement chinois intervient avec instance auprès du Gouverneur de l'Indochine pour faire céder aux provinces chinoises le matériel Bréguet périmé. Dix avions Bréguet sont ainsi vendus à la Chine. Le prix modique de chaque appareil (25.000) francs constitue pour la France une belle pu¬ blicité, onéreuse il est vrai puisque la valeur d'achat d'un Bréguet 14 neuf est au bas mot de 150.000 francs. Les vieux pilotes voient avec regret partir les anciens avions Bréguet, ces infatigables compagnons qu'ont pilotés tour à tour les différents aviateurs, qui ont volé en Indochine depuis 1920. Un bon aviateur chérit son appareil, tel un cavalier sa monture. Et les avions Bréguet, qui atterrissent sur les terrains exigus, et supportent les variations du climat humide et chaud, ont rendu maints services à la colonie. Centre de Documentation sur l'Asie du Sud-Est et le Monde Indonésien EPHE VI® Section BIBLIOTHEQUE — 54 — L'entraînement des équipages. Appelés à lutter fréquemment contre les bandes chinoises, toujours prêtes à tenter une incursion au Tonkin, les équipages s'entraînent au tir à la bombe à Tong, à la transmission radiotélégraphique avec la station de T. S. F. de Bach-mai. Les mécaniciens se familiarisent avec le montage et l'entretien des lance bombes, les mitrailleurs manœuvrent la tourelle, et les petits « Radios » annamites réparent les postes sur avions. Pendant l'année 1928, près de 770 heures de vol ont été effectuées par les équipages du Tonkin. Les avions sont neufs, les pilotes entraînés et leur adresse est partout vantée. La colonie chérit son aviation et le général en chef AlJBERT inspecte en avion les troupes de Lai-châu. L'amour du vol et l'ardeur au travail ont triomphé des plus grandes difficultés ! Mais les plus beaux succès ont hélas leur rançon et le 12 octobre 1928, le lieutenant de REVERSAT MARSAC, commandant l'esca¬ drille n° 4, est carbonisé dans son appareil sur le terrain de Bach-mai. CHAPITRE XVIÎI L'ANNEE 1929 L'Aéronautique du Tonkm comprend en 1929: a) Une direction de l'Aéronautique | i lieutenant-colonel à Hanoi ) et son Etat-Major. TI ,, . . / 1 chef de bataillon commandant b Un groupe d Aviation f n a/i • / et son Etat-Major. Trois escadrilles: escadrille n" 1, escadrille n° 3, escadrille n° 4, à Bach-mai. Les escadrilles nos 3 et 4 sont destinées à constituer un groupe d'aviation stationné à Tong. Les installations de Tong n'étant pas achevées, le com¬ mandement décide de maintenir provisoirement à Bach-mai le futur groupe de Tong. Répression de la révolte au pays moi- Le 17 mars 1929, deux équipages de l'aviation d'Indochine quittent le Centre aéronautique de Bach-mai. La mission des aviateurs prévoit de nouveau (1) l'intervention à la bombe contre les Moïs insoumis de la pro¬ vince de Kontum. L'action aérienne doit se greffer sur une opération de police en territoire hostile et participer à deux épisodes distinctes : 1°) Dans la région d'Ankhé ; 2°) Dans la région de Dakto. Les appareils sont deux Potez 25-A2 dont le rayon d action n excède pas 3 h. 30. L'équipement de chaque avion permet d emporter 16 bombes de 10 kilos. Ces moyens limité;; sont rachetés par la valeur des équipages. (1) L aviation avait déjà participé à la répression de la lie révolte Moi en avril 1924. - 56 - 1 officier pilote observateur, 1 adjudant pilote mitrailleur, 1 adjudant mitrailleur, des mécaniciens indigènes endurants et adroits (1). Après deux escales à Thanh-hoa et Hué, les appareils rallient le terrain d'Ankhé, adopté par le chef de mission comme terrain de travail. Les deux avions, mis à la disposition du Résident de France à Kontum. atterrissent sur le terrain de la Jumenterie d'Anche au début de l'après- midi du 19 mars. L'action de l'aviation se manifeste le même jour par une reconnaissance de la région insoumise (zone des Kou-Bar sur la rive gauche du Sông Ka- tung) et une première intervention par le feu. Les appareils survolent la contrée montagneuse et boisée où les révoltés se sont réfugiés. Chaque équipage déclenche 4 bombes, à une altitude qui n'excède pas 700 mètres, en raison des conditions atmosphériques défavorables. L'un des passagers, M. PERON, est un inspecteur de la Garde indigène que le pilote, démuni de toute carte de la région, (il n'en existe pas), s'est résolu à emmener, afin d'éviter une méprise fâcheuse. Le bombardier novice déclenche les bombes au signal du pilote, ancien mitrailleur de guerre. Le 20 mars, les éléments à terre, appuyés par l'aviation, attaquent les villages insoumis. Le premier équipage reconnaît les panneaux des groupes d'attaque, les dépasse et déclenche 8 bombes sur les Cai-Nhà rebelles. L'observateur complète sa reconnaissance de la veille, dresse un croquis de la région sur¬ veillée. Le deuxième équipage, volant à 200 mètres, lance également 6 bombes. Les résultats du tir sont accusés par les Mois eux-mêmes qui, redoutant un nouveau bombardement aérien, ont préféré incendier leur village. Le 21 mars, à 9 heures du matin, aucune nouvelle des groupes engagés n'est encore parvenue au Résident de France qui prie l'aviation de le renseigner. L'avion décolle et rapporte l'indication demandée : l'emplacement des premiers éléments a été reconnu par le sergent mécanicien annamite HoANG- VAN-HAO, passager de l'adjudant pilote NOËL. L'échelon avancé se trouve au milieu de la route d'Ankhé à Kou-bar. (I) Capitaine TaPIE, adjudants NoËL et MoUCHET, mécaniciens annamites : HoaNG-VaN- Hao, Nguyen-Van-Pham, Kinh. — 57 — Les 23, 24 et 26 mars, les bombardements se poursuivent. Le 27, le « c'nanh-tông » chef du pays Moi se soumet et les avions rallient le camp de Bacb-mai. En cinq jours, la pacification est achevée. Les aviateurs avaient bien mérité de la colorne ainsi que l'indiquait l'ordre n° 1 2 du général en chef : Capitaine Tapie Commandant la 3e escadrille. « Commandant d'escadrille de haute valeur. A assuré sur sa demande, c. du 19 au 27 mars 1929, une mission de bombardement aérien dans les « régions Moi insoumises de la province de Kontum. A obtenu les meilleurs « résultats, malgré des conditions atmosphériques défavorables, en survo- : 1 jtciet 5c la jcegicm D* tHwnncux. StlnDalilc - Sfeitliaitc (Stoix dû Cjacxtc 1914 - 191$ t3x9cjc JîbcDaiflc Qaçjleûcc (5 c z atcc- 3fbct\i 1 ïîc flncjLtuH tltbitilatij 3fte9ai Cdctïci'iic'v Du SftiÛton D.'l^lcj^dçmtfc . tPiladcn a t'ÔzdûC dû l*,tnmaiidaiiè d ' uecai/crûe . m/ne cl aDmlie De Don pet ion net il a va il au inculquez- fea filua le t. le a quaÛh'J ttn 'lifait ce liiûs c< ,a ■■■- 1 ■ ' ■ , *'- ion frenhew. teu ajtj tati'il' aycMil plia jeu. en plein Oo l " . 1 - 67 — Pilote et passager prennent la décision de se jeter en parachute, se serrent ia main .et se jettent par dessus bord. Le capitaine AUCLAIR, fidèle passa¬ ger de BaRONNA, touche terre normalement (1). BaRONNA disparaît à sa vue derrière un mamelon, tombe dans une rivière assez profonde et s'évanouit. Les gens du pays qui l'entourent, loin de chercher à lui donner les premiers soins, qui auraient peut être pu le sauver, le font périr en l'assommant i coups de pierres et en le rejetant dans la rivière. Le 29 avril 1930, devant l'Aéronautique militaire rassemblée et en présence de trois généraux, pendant qu'une escadrille à la suite du lieute¬ nant-colonel DE PREMOREL (2) survole la dépouille mortelle du capitaine BaRONNA, le commandant aviateur MaTHIS prononce l'éloge d'une vie consacrée tout entière au service de la Patrie. Le texte de la dernière citation éclate formidable. « Officier d'une bravoure légendaire, dont la carrière militaire est a une suite ininterrompue des plus brillants faits d'armes. a Commandani d'escadrille, aimé et admiré de son personnel à a qui il avait su inculquer les plus belles qualités militaires. « Le 6 mars 1930, a disparu (3) au cours d'une reconnaissance « exécutée au-dessus d'une région frontière, son appareil ayant pris « feu en plein vol. « Officier de la Légion d'honneur — 8 Citations ». (1) Après 6 jours d'une pénible captivité, le capitaine AuCLAIR fut rendu par les pirates chinois contre une rançon de 200.000 francs. (2) Arrivé à la hâte de Saigon par. la voie des airs. (3) Le temps, le lieu précis, les circonstances de la mort du capitaine BaRONNA restèrent longtemps incertains. Faute de renseignements sûrs, l'officier fut porté disparu, lorsque le 26 avril 1930, sur la demande impérative des autorités françaises, le « toupan » ou préfet de la province chinoise accepta de rendre le corps du malheureux aviateur en échange de certains avantages matériels. CONCLUSION Ce récit a une raison d'être, une seule : montrer l'Aéronautique d Indo¬ chine telle qu'elle est, telle qu'elle a été. Nul ne lira sans émotion, dans ces pages, 1 historique des difficultés de toute sorte, auxquelles eurent à faire face nos aviateurs coloniaux, sans en excepter les soldats annamites peu ou mal connus du public français. L'exposé des faits met en clarté quelques hommes. Les autres ont été oubliés ou ne figurent pas sous leur vrai jour (1). Cependant tous ont lutté. Plusieurs ont offert leur vie : ce n'étaient pas les moins généreux ni les moins ardents. Le souci constant de la tâche quotidienne, 1 enthousiasme et le don de soi les ont tous soutenus et leur exemple demeure. (I) «Oh! combien d'actions, combien d'exploits célèbres « Sont demeurés sans gloire au milieu des ténèbres « Où chacun, seul témoin des grands coups qu'il donnait « Ne pouvait discerner où le sort l'inclinait. (Pierre CORNEILLE). ANNEXE N° 1 Un Historique de l'Aéronautique d'Indochine ne devrait pas compren¬ dre en principe l'étude géographique du pays Indochinois. Cependant on ne peut suivre l'évolution de l'aviation coloniale, si l'on ne connaît pas déjà le milieu où évoluent les avions, ses caractères physiques et chmatologiques. Nous ne voulons pas faire une étude complète de cette question, mais donner un simple aperçu pour la raison suivante : Quand on fait ses classes, on étudie en une seule et même séance, toutes les colonies françaises: Indochine, Madagascar, la Réunion, l'A. O. F., le Congo, le Soudan, etc... Cette manière de faire est un peu expéditive ; aussi n'est-il pas étonnant de constater, même chez les anciens bons élèves, qu'il ne reste en l'esprit que des idées très vagues sur la nature et les ressources de notre domaine colonial, et en particulier de l'Indochine qui nous occupe. N'entend-on pas couramment en France, confondre Indochine avec Cochin- chine et faire d'Hanoi un port de mer? Il faut donc présenter l'Indochine à ceux que l'énumération de ses res¬ sources au point de vue aéronautique pourra tenter, présentation bien som¬ maire d'ailleurs et qui aura pour principal but de faire ressortir le système orographique du pays, question d'importance capitale pour l'aviation. APERÇU GEOGRAPHIQUE SUR L'INDOCHINE CLIMATOLOGIE L'Indochine bordée par la mer, la Chine et le Siam, est constituée d'une manière générale par deux régions de superficie considérable, Tonkin et Haut-Laos d une part, Cochinchine et Cambodge d'autre part, réunies par une mince bande serrée entre la mer et le Mékong. L'examen d'une carte nous montre à première vue l'existence : 1 ° D'un système montagneux très développé couvrant la plus grande partie du pays (Haut-Tonkin, Laos, une partie de l'Annam) ; 2° De zones absolument plates constituées par les deltas du Fleuve- Rouge (Tonkin) et du Mékong (Cochinchine) d'une altitude supérieure de quelques mètres à peine au niveau de la mer et fréquemment inondées ; 3° Enfin d'une zone intermédiaire (plateaux) constituée par d'anciens massifs usés par l'action des agents atmosphériques. Tels sont les plateaux du Tran-ninh, des Bolovens. Cette 3e zone à moins d'importance que les 2 précédentes. 1 0 Zone montagneuse. Du massif du Yunnan, qui lui-même se rattache au plateau du Thibet, se détache une chaîne dont deux ramifications s'épanouissent l'une à l'est l'autre au sud-est séparées entre elles par le Fleuve-Rouge. Le groupe de l'est, qui s'étend de Lao-kay au golfe du Tonkin, constitue un massif composé de montagnes et de collines élevées (altitude entre 1.000 et 1.500 mètres point culminant, le Kieu-Léou-Ti 2.300 mètres), séparées entre elles par des vallées étroites, sortes de couloirs aux flancs escarpés et abrupts où coulent les affluents du Fleuve-Rouge et tout à fait dans l'est, le Sông Ky-Cong, qui déverse ses eaux dans le Sikiang, fleuve Chinois. — 72 - Il importe de signaler sur toute cette région la présence fréquente de mas¬ sifs rocheux calcaires à sommets en dents de scie, à flancs verticaux sur lesquels peuvent seuls vivre quelques maigres arbustes : les rochers de la Baie d'Along sont la dernière manifestation, sur la mer de ces massifs calcaires. Dans cette zone qui constitue toute la haute et la moyenne région du Tonkin, l'existence de terrains susceptibles d'être aménagés en champ d'at¬ terrissage est excessivement rare. L'avion doit pour atterrir s'engager dans des gorges profondes où, balloté par des remous violents, il ne trouve la plupart du temps qu'un terrain de dimensions insuffisantes. Le groupe de l'ouest couvre tout le territoire du Haut-Laos et de la partie ouest du Haut-Tonkin avec des sommets très élevés dont le Fan-Si- Pan est le point culminant (3.143) et qui offre encore non loin de Vientiane des points qui atteignent 3.000 (Pou-Bia). La chaîne Annamitique constitue la plus puissante ramification de ce sys¬ tème. Elle s'étend dans une direction générale nord-sud sur une longueur de 1 .400 kilomètres poussant ses derniers contreforts jusqu'en Cochinchine. Cette chaîne, dont la hauteur des sommets varie entre 1.000 et 2.700 (Sai-Lai- Long près de Cua-Rao) présente une barrière difficilement franchissable entre le Laos et l'Annam ; les cols de Keo-Neua, de Mu-Gia et de Mai- Lanh sont les meilleurs passages pour aller d'un pays à l'autre. Sur toute cette zone, de place en place existent également des massifs calcaires analogues à ceux qui sont rencontrés dans le groupe de l'est. On ne saurait trop insister sur l'importance de la chaîne Annamitique au point de vue aéronautique ; obstacle sérieux en lui-même, ne ménageant pas sur ses pentes abruptes ou ses vallées profondes de terrains d'atterrissage convenables, elle est encore rendue plus difficile à traverser à cause des nuages qui couvrent la plupart du temps ses sommets, ne livrant pas passage aux avions ; il sera reparlé de cette question plus loin. 2" Deltas. La désagrégation par les agents atmosphériques de ces systèmes monta¬ gneux de formation granitique et schisteuse a provoqué la formation des deltas. Les deltas du Tonkin (constitués par les apports du Mékong) sont des régions uniformément plates, inondées en grande partie pendant la saison des pluies. Couvertes généralement de rizières, elles sont peu propres à l'aménagement de terrains d'atterrissage. . — 73 — 3° Zone des plateaux. Peu nombreux, ces plateaux offrent cependant des ressources précieuses à l'Aviation, ménageant des surfaces planes au milieu du chaos des monta¬ gnes; c'est ainsi que le plateau du Tran-ninh comporte de vastes étendues couvertes d'herbe courte, sans arbres, réalisant le terrain d'atterrissage natu¬ rel ; il en est de même sur les Bolovens et en plus petit à Na-kai, Ban-mê- thuot, etc... hydrographie Ce qui frappe, à première vue, en Indochine, c'est la richesse du réseau hydrographique, constitué d'une part, par le Fleuve-Rouge et ses affluents (Rivière Claire, Rivière Noire) d'autre part, par l'immense Mékong dont le cours en Indochine atteint un développement de 2.000 kilomètres traversant successivement le Laos et le Cambodge pour venir aboutir en Cochinchine. Ces cours d'eau sur lesquels la navigation fluviale piésente, dans leurs cours moyens des inconvénients par suite de l'existence de rapides, se prêtent au contraire merveilleusement à l'utilisation des hydravions réduisant au mini¬ mum les chances d'accidents pour ces appareils qui trouvent tout le long de leur parcpurs un champ d'atterrissage parfait. Par contre, dans les hautes régions, la faible largeur des cours d'eau se prête généralement mal à l'atterrissage; l'avion devient alors plus pratique, ayant des qualités de vol supérieures. Enfin, il importe de signaler que la côte d'Annam avec ses baies et criques bien abritées, ses lagunes, offre une voie très facile aux hydravions de tout type. Conclusions atmosphériques 1 0 Température. L'Indochine est un pays tropical jouissant d'un climat chaud et humide dont l'action sur les organes des appareils (en particulier bois et voilures) est susceptible d'engendrer une détérioration rapide. La température varie d'ailleurs suivant les régions; alors que dans le sud (Cochinchine et Cam¬ bodge) elle est toute l'année élevée et peu variable (voisine de 28°), au nord — 74 — au contraire (Tonkin) en enregistre entre la saison d'hiver et la saison d'été une différence de 1 5 degrés en moyenne avec des extrêmes dans les deux sens qui rendent souvent le climat fatigant. Le Laos et 1 Annam participent de ces deux extrêmes. La température varie avec 1 altitude et le changement peut surprendre les aviateurs partis pour un long voyage ; alors qu'on étouffe à terre, il faut la rourrure à 4.000. Une moyenne d'observations au Tonkin au début de l'hiver donne : au sol 30" ; à 1.000 25°; à 2.000 20°; à 3.000 15°5 ; à 4.000 9°. 2° Vents. Leur régime est caractérisé en Indochine par des vents réguliers appelés moussons qui, d'octobre à mai, soufflent du nord-est au sud-ouest et dans le sens inverse pendant 1 autre saison. Cette régularité permet une 'prévision facile du temps. Il importe de signaler quelques vents locaux comme celui improprement appelé vent du Laos (il ne souffle pas au Laos) qui souffle de mai à septem¬ bre sur la côte d'Annam entre Thanh-hoa et Quang-tri ; ce vent sec et brûlant peut atteindre I 5 mètres à la seconde et souffle avec une certaine régularité de 10 à 16 heures; il a été observé jusqu'à une altitude supérieure à 2.500 mètres. A signaler également pendant la saison des pluies, l'existence de typhons qui renversent tout sur leur pasage mais dont la marche est suivie et annoncée à l'avance. Cette perturbation atmosphérique, à laquelle la côte d'Annam est particulièrement exposée, gâte le temps pendant plusieurs jours; elle n'est pas dangereuse pour ! aviateur prévenu qui peut facilement éviter de se placer sur sa marche. t,n altitude, la direction des vents change peu, grâce à la régularité du régime des moussons; l'intensité varie seule. 75 - 3° Pluies. Là encore, l'influence de la chaîne Annamitique est prépondérante; elle forme tout le long du pays une barrière nord-sud où viennent se heurter les nuages. Pendant la mousson d'hiver, c'est-à-dire vent soufflant du nord-est, d'in¬ tensité moyenne, cette barrière arrête les nuages, d'où précipitations sur le versant est alors que de l'autre côté de la chaîne, c'est le beau climat sec. du Laos sans trouble notable pendant toute la saison d'hiver ; sur tout le i onkin et le nord-Annam, les précipitations de cette période prennent sou¬ vent la forme d'une pluie fine appelée crachin, particulièrement gênante pour les aviateurs. C'est, au même moment, la belle saison en Cochinchine. Au contraire, la grande mousson d'été (vent du sud-ouest) couvre l'Indo¬ chine de pluies, mais par suite de la présence de la chaîne Annamitique, les précipitations, sous forme de grandes pluies tropicales, sont plus fortes et plus continues sur le versant ouest que sur le versant est. Enfin, aux changements de mousson, correspondent des périodes de pro¬ portions moyennes de pluie et de beau temps, donnant des facilités particu¬ lières pour le survol de l'Indochine. La moyenne des précipitations annuelles en Indochine se chiffre pa c 1.800 millimètres. En France, la moyenne est de 825 millimètres. En résumé, l'obstacle de la chaîne Annamitique déjà sérieux au point de vue géographique, l'est plus encore au point de vue météorologique; s'il fait beau, d'un côte de la chaîne il fait généralement mauvais de l'autre, et réciproquement ; si l'on se cantonne soit dans la région ouest de la chaîne, soit dans la région est, l'avion (ou l'hydravion) pourra toujours entreprendre des vols réguliers. Au point de vue photographique, le ciel étant très rarement clair en Indo¬ chine, le nombre de jours propices à la photographie aérienne est très res¬ treint. Déclinaison magnétique La déclinaison peut être considérée comme pratiquement nulle en Indo¬ chine. — 76 — A titre d'indication, voici d'après une étude particulière de l'un des officiers du Service Géographique (étude basée sur des observations de diverses origines, s'étendant sur une vingtaine d'années) les valeurs proba- cles de la déclinaison, en différents points de la péninsule indochinoise, à ia date du 1" janvier 1922. Hanoi Haiphong Tourane Saigon Région Napé-Pak-Hin-Boun Région de Suvannakhet . . . Région de Sonia Région de Nam-Dinh Montzeu (Yunnan) Région de Bangkok (Siam) . D"20' est; 0"7' ouest; ê0 7 ' ouest ; 00.33' est; ô ° 31' est ; 0°39* est; 001 5 ' ouest ; Nulle ; 0° 1 8' ouest; 0° 10' ouest. - 77 TROUPES DE L'INDOCHINE Aéronautique d'Indochine ANNEXE N° 2 Principaux voyages effectués par l'Aéronautique d'Indochine 1920 1*2, 14 décembre .. 1921 Janvier 11 janvier 7 avril 19U 1925 1926 1927 7 novembre 14 novembre. Du 25 novembre au 3 décembre 1927. noms des equipages Lieutenant Puyperoux.. Adjudant Brouillet . . M. Le Gallen Commandant Glajze . . M. Bus. Lieutenant Guertiaux Un mécanicien Lieutenant Guertiaux Commandant Glaize Général Blondlat . .. Capitaine Arbitre Colonel Debailleul Lieutenant Dumas . Néant. Sous-lieutenant cours Colonel Leblanc Dis- l'i lot e lieutenant Baron- Passager général Andluer itineraires Hanoi — Thakliek — Hanoi. Hanoi — Saigon. Hanoi — Xieng-kliouang Saigon — Hanoi (Par le Mékong). Saigon — Hué — Hué — Hanoi. Saigon — Hanoi sans escale. Néant. Hanoi — Bangkok. Bangkok — Hanoi. Viril) — Vientiane Hanoi. — Luang-Prabang — 78 - noms des equipages 19.28 1929 Du 4 au 9 juin 1929 Du 7 au 9 juillet 1.929 Du 7 au 9 juillet. 8 août 1929 Du 3 au 7 août 1929 Du 4 au 7 août 1929 27 octobre 1929 Pilote lieutenant Vontli Passager lieutenant cI'Ar gence Pilote sergent Kymard. mécaniciei Passager Luong Pilote sergent Leyequk.. mécanicien Passager Pitap ■ Pilote sergent Holriez.. Passager mécanicien Ngo Adjudant Caurette . . Mécanicien Phap Adjudant Noël Commandant Mathis Lieutenant Cadoux . . • Capitaine Barbe Sergent-chef LayRolle Adjudant Rivet Lieutenant Discours Colonel de Premorel Adjudant Noël Sergent n° 30 Capitaine Gaulard Contre-maître Hoan Adjudant Baury Sergen I -chef Tuaiixon Capitaine Baronna Mécanic'en Luong ITINERAIRES Vinh Hanoi. — Vientiane Luang-Prabang Néant. Hanoi -- Biên-hoa et retour. Hanoi — Biên-hoa et retour par la côte. Escale à Tourane. Hanoi — Biên-hoa et retour. Hanoi — Tourane et retour. Hanoi — Biên-hoa et retour par la côte Escale à Tourane. Hanoi — Tourane — Nha-trang — Hanoi. I - 79 - 28 octobre Du 13 au 17 no¬ vembre Du 21 au 28 no¬ vembre Du 28 au 30 no¬ vembre 30 novembre 1929 30 novembre ... Du 28 novembre au 7 décembre 1929 Du 28 novembre au 7 décembre 1929 Du 28 novembre au 7 décembre 1929 Du 28 novembre au 7 décembre 1929 Décembre 1929 .. NOMS DUS EQUIPAGES Adjudant Brion ■ ■ Sergent Morozeai Commandant Mathis .. M. Bosc, Résident supé¬ rieur au Laos Adjudant-chef Bichon Sergeiii-chef Tabeau Sergent-chel Levêque Mécanicien Phap .... (Capitaine Gaulard .... Capitaine Atjphan Lieutenant Durand .... Sergent Leclercq Sergent Levêque Adjudant Badaud Sergent Adeleine . Capitaine Auceair Sergenl-cbel Tuaillon Capitaine Baronna . . . Mécanicien Luong Du 8 au 10 clé- i cembre - Sergent Kavot Scrgent-chef Moreau Capitaine Baronna ... Mécanicien Luong Sergent Perrier Colonel de Premorel Sergent Gambarelli . . Commandant Mathis . Adjudant Caurette .. Capitaine Tapie Sergent AJozières Lieutena 111 M'a uni i er Capitaine Baronna . Sergent-chef Tabeau itineraires Hanoi — Tourane Hanoi. Hanoi — Vientiane et retour. Hanoi — Saigon et retour par le Mékong et escale à Vinh. Hanoi — Yienliane par Vinh. Atterrissage à Vientiane. Hanoi — Mon-cay kan —• Hanoi. Cao-bang Bac- Hanoi — Mon-cay — Cao-bang — Bac- kan — Hanoi. Hanoi — Vientiane — Luang-prabang — Yien tiane — Hanoi. Hanoi — Vientiane — Luang-prabang — Vientiane — Hanoi. Hanoi — Vientiane — Luang-prabang — Vientiane — Hanoi. Hanoi — Vientiane — Luang-prabang — fientiane — Hanoi. Hanoi — Hué — Hanoi. Hanoi — Lai-chnu et retour. — 8o — 1930 Du 8 au 10 dé¬ cembre noms des equipages Lieutenant Honore Adjudant Feliu ■ • Du 5 au 23 jan vier 15 janvier Du 15 janvier au 15 février 1930. Du 15 janvier au 15 février 1930. 2 mars 6 avril • ■ • 6 avril 14 avril Du 21 au 29 avril 10 mai Lieutenant de vaisseau Menés — Second maî¬ tre Baguet Capitaine Honore (seul). Lieutenant Discours Colonel Mignot — (Re¬ tour seulement) . .. itineraires Sergent-chef Aeby . Mécan'cien indigène Sergent Gambarelu Sergent Simon Sergent-chef Adeleine Adjudant Balard Capitaine Tapie ••.. Sergent-chef Moreau Adjudant Noee • Sergent Barthoei Sergent Ravot Mécanicien indigène . Sergent-chef Layrolee Mécanicien indigène . Sergent-chef Leclercq (seul) Lieutenant-colonel de Prémorel — sergent- chef Perrier Sergent Ormand Sergent Delonca Capitaine Honore (seul). Sergent Ravot • • Sergent Barthoei Hanoi — Lai-cha'u et retour. Saigon — Kraiié — Vientiaiie — Luang- prabang eL retour même itinéraire. . Hanoi — Biên-hoa — Hanoi. Hanoi — I.ai-chau — Diên-biên-phu Vientiane — Vinli -— Hanoi. Hanoi — Tourane — Hanoi. Hanoi — Blen-hoa, — Hanoi. Hanoi — Tourane — Hanoi. Hanoi — Huê — Hanoi. Hanoi — Hué — Hanoi. Hanoi— Hué — Hanoi. Hanoi — Biên-hoa — Hanoi. Hanoi — Tourane — Hanoi. Hanoi — Biên-hoa — Hanoi. Hanoi — Tourane — Hanoi. r- ililiiiiiili SAIGON. — ARRIVÉE DU CAPITAINE CHALLE. HANOI. — ARRIVEE DES AVIATEURS WELLIN-TSCHEN ET CHRISTIAN JOHANSEN. rROUPES DE L'INDOCHINE Aéronautique d'Indochine ANNEXE N:° 3 Grands voyages effectués en Indochine par des aviateurs étrangers. dates noms des équipages itinéraires 1920 Etienne Poulet 'Journée de propagande — Premiei aviateur ayant volé de France en Indochine (21 décembre 1920). 192 i Mac Larren Voyage autour du Monde. Venant'die Bangkok atterrit à Yinh (Aunam) où il s'ar- 1 (Américain) rête momentanément. Atterrit à Thuong-ly près Haiphong . Tonte in), le 29 juin à 10 heures 30. iieparl pour Hongkong, le 30 à 10 heures, 0,5, après avoir rendu visite aux autorilés. — Pass et DE Etares Raid Lisbonne Macao. Les capitaines Portugais Pass et de Beires venant d'Oubone, (Portugais) atterrissent à Hanoi le 12 juin. Appareil français (Bréguet 16BÎN2). — Lieutenant Smith com¬ Raid' de circumnavigation effectué par l'air-Service américain. Lieutenant Smith, mandant Mac Donneil commandant Donneil. 3 hydros amerrissent à Haiphong, Tourane, Kratié, Saigon et (Américains) repartent de Saigon pour Bangkok. 1925 de Pinedo (Italien) Raid Rome Tokio, Melbourne —. Venant de Hongkong amerrit à Saigon le 21 à 1S h. après escale à Tourane — Repart de Saigon le 22 octobre à 12 h. 40 pour Bangkok. 1926 Lorica et Gallarza .... Raid Madrid, Manille. Commémoration d'e la Collaboration Franco-Espagnol de (Espagnols) 1878. Venant de Bangkok atterrissent le 26 avril à Saigon. Arrivés à Hanoi le 27 avril. Repartent le 1er mai à 10 heures pour Macao. 1929 liUNENFElD et WeNLIN- Arrivés à Hanoi le 12 octobre à 10 heures venant de Calcutta — Repartent'pour Tchen (Allemand1) (Chi¬ Canton le 13 à 10 heures. nois) 1930 Van Lear Black Voyage autour du mondé — Arrive le 17 mars à Hanoi venant de Bangkok — (Américain) Repart le 19 pour Canton. TROUPES DE L'INDOCHINE Aéronautique d'Indochine ANNEXE N° 4 LISTE du personnel de l'Aéronautique ayant obtenu des décorations locales pour services rendus en Indochine. date noms gr ade et emploi distinction 1915 Doan-van-Que Mécanicien. Sapèque en or de 3" classe. i 1916 Lafabrègue Adit. CheE mécanicien. Kiin-Khanh de 3e classe — Chevalier du Million d'Elé¬ phants. — C.affre . Adjt. Chef pilote. Chevalier du Million d'Eléphants — Chevalier du Dragon d'Annam. 1927 Leblanc Lt. Colonel pilote. Chevalier du Million d'Eléphants. — Jeannin Capitaine piloB — — Baronna Capitaine pilote. — — vonflie Lieutenant pilote. — — Discours Lieutenant pilote. — — Levêque Sergent-clief pilote. - — Hourjez - ' — Eymard — — — Lè-quang-Luong Mécanicien. — — V it-van-Trong — .... dates noms grade et emploi distinction 1 19 27 Nguykn-HUI -Phap Mécanicien. Chevalier d'u Million d'Eléphants. — Ngiyèn-dimi-Ngo — — La-van-Rai — —- ' | LÊ-ïiiju-Triêu Armurier. — Doan-van-Que Mécanicien. — , 1928 Besin Adjt. chef mécanicien. Kim-Khanh de 3e classe. — LÊ-qua\g-Lt ong Mécanicien. Médaille d'Honneur en argent de 2e classe. 1929 de Prémorei. Lieutenant»-colonel'. Commandeur du Million d'Eléphants. — M ati us Chef rie Bataillon. Officier du Million d'Eléphants. — Bahonna Capitaine pilote. Chevalier du Dragon d'Anuam. — Tapie ■ — Chevalier du Million d'Eléphants. — Auclair . ■ Capitaine observateur. Officier du Dragon d'Annam. — Wauthier Lieutenant pilote. Chevalier d'u Million d'Eléphants. ! — Brion Adjudant pilote. Chevalier de l'ordre Royal du Cambodge 1929 Tl villon Sergent-chef pilote. Chevalier du Dragon d'Annam. — Tabeau Sergent-chef mécanicien. — — l'ehhi km Sergent-chef pilote. Chevalier du Million d'Eléphants. — Lè-quang-Luong Mécanicien. Chevalier du Dragon d'Annam1. Pham-van-Tuan Armuriér. Médaille d'Honneur en argent de 2e classe. - 84 - ANNEXE N" 5 LISTE du personnel de l'Aéronautique cité en Indochine au cours d'opérations ou de Voyages. 1920 LACOSTE (Pierre), adjudant pilote à l'escadrille n° 2 : «Excellent pilote, animé du meilleur esprit militaire. Très « brave et très allant ; a exécuté en Cochmchine et au Cambodge, « au cours du 1er semestre 1920, 42 heures de vol, dans des « circonstances souvent difficiles et périlleuses. Mort en service « commandé le 17 juin 1920 au cours d'un raid aérien ». 1929 Capitaine TAPIE, commandant la 3" escadrille : <( Commandant d'escadrille de haute valeur. A assuré sur sa « demande, du 19 au 27 mars 1929, une mission de bombarde- « ment aérien dans les régions Moi insoumises de la province <( de Kontum. A obtenu les meilleurs résultats, malgré des con- « ditions atmosphériques défavorables, en survolant à plusieurs (i reprises à très basse altitude une région très accidentée ». Adjudant NoEL, pilote de la 3"' escadrille : (( Excellent pilote. A fait, du 19 au 27 mars 1929, plusieurs « sorties dans les régions insoumises de la province de Kontum. « Malgré un terrain difficile et des conditions atmosphériques très « défavorables a effectué, à basse altitude, des bombardements « qui ont eu les plus heureux résultats ». Adjudant MûUCHET, mitrailleur de la 3" escadrille : « Excellent mitrailleur. A effectué comme volontaire du 1 9 au « 27 mars 1929 des bombardements très précis sur des villages « Moi insoumis de la province de Kontum. A été blessé dans «un accident au cours des opérations ». . .. - 85 - Sergent HoANG-VAN-Mao, n° m'° 3 de la 3' escadrille : « Excellent mécanicien breveté, très actif et très dévoué. Pen- « dant la période du 19 au 27 mars 1929 a fait plusieurs vols « au-dessus de la région insoumise de Kontum et a exécuté un « bombardement très réussi ». 1930 Sergent-chef TaBEAU, de la l10 escadrille: « Très bon sous-officier mécanicien, d'un dévouement à 'tout » épreuve. A toujours été volontaire pour participer au travail « de son Unité et a, de ce fait, pris part aux principales missions « et voyages exécutés dans les pays de 1 Union indochinoise. « Grièvement blessé en service aérien commandé le 20 janvier « 1930, est décédé le jour même des suites de ses blessures ». Capitaine AUCLAIR (Antonin), en stage à l'Aéronautique militaire de l'Indochine : « Au cours d'une reconnaissance aérienne sur la frontière chi- «. noise le 5 mars 1930, a dû atterrir en parachute; a repris im~ « médiatement un autre avion pour compléter sa reconnaissance. « Le 6 mars, son avion ayant pris feu, a dû de nouveau se « lancer en parachute et est tombé aux mains d'une bande de « pirates chinois. A été grièvement brûlé à la main gauche et a « subi, en outre huit jours d'une pénible captivité ». Capitaine TAPIE, commandant la 3" escadrille : « A effectué du 1 2 au 20 mars de nombreuses reconnaissances « dans la région frontière, au cours desquelles il s'est signalé à (i l'attention du commandement par son allant, son sentiment « élevé du devoir et la précision des renseignements rapportés ». — 86 Lieutenant ReGNAULD, de la 1ro escadrille: « Détaché dans la région de Lang-son du 2 au 13 mars, a « exécuté, comme observateur, de nombreuses reconnaissances K au-dessus de la frontière chinoise, volant à basse altitude dans « un pays très accidenté et dans des conditions atmosphériques (( très mauvaises. A rapporté de précieux renseignements au « commandement ». L'adjudant CAURETTE, de la 3' escadrille : « Excellent pilote — Au cours des reconnaissances effectuées » dans la région de Lang-son du 5 au 13 mars 1930, a exécuté « de nombreuses missions de reconnaissances dans le secteur et (i au-dessus de la frontière chinoise — Volant à basse altitude « dans une contrée très accidentée et dans des conditions atmos- « phériques très mauvaises ». Sergent-chef MOREAU, de la 3° escadrille : <( Mitrailleur confirmé, qui a rapporté au Commandement de « précieux renseignements au cours de nombreuses reconnaissances « qu'il a effectuées du 5 au 17 mars dans le secteur frontière de u Lang-son et au-dessus de la frontière chinoise ». Sergent GamBARELLI, de la L" escadrille: a Pilote remarquable, qui vient de prendre une part active, du i( 2 au 9 mars, à des reconnaissances dans la région de Lang- (( Son — A effectué de nombreuses missions au-dessus de la (( frontière chinoise volant dans des conditions atmosphériques (( très mauvaises et dans une région très accidentée ». V Sergent CRESSATY, de la 4" escadrille: u jeune pilote très ardent; au cours de reconnaissances effec- « tuées dans la région de Lang-son du 5 au 12 mars 1930 — « A accompli, dans des conditions atmosphériques très mau- - 87 — « vaises I obligeant à voler à basse altitude dans une contrée très » accidentée, de nombreuses missions dans le secteur et au-dessus « de la frontière chinoise ». Capitaine BaRONNA, Norbert, commandant la 1re escadrille: « Officier d' une bravoure légendaire, dont la carrière militaire « est une suite ininterrompue des plus brillants faits d'armes. « Commandant d'escadrille, aimé et admiré de son personnel « à qui il avait su inculquer les plus belles qualités militaires. (( Le 6 mars 1930, a disparu au cours d'une reconnaissance « exécutée au-dessus d'une région frontière, son appareil ayant <( pris feu en plein vol ». « Officier de la Légion d'honneur — 8 Citations ». TROUPES DE L'INDOCHINE Aéronautique d'Indochine ANNEXE N° 6 LISTE du personnel de l'Aéronautique d'Indochine tué en Services aériens commandés. i) ctes noms et prénoms grade ponctions escadrille lieu de l'accident Le 28 avril 1918. Cao-dac-Minh Sergent. Pilote. 2e escadrille (Bièn- C ho Ion. hoa). Le 12 mars 1926. Lamorlette Sergent. Pilote. I1'0 escadrille. Village de Yén-tâm. — Delarue Sergent. Mécanicien. — — Le 12 octobre 1928. De Reversât Mar- Lieutenant. Pilote. 4e escadrille. Bach-mai. sac Le 20 janvier 1929. 'I'abeau Sergent-chef. Mécanicien. lro escadrille. Quang-yôn. Le 6 mars 1930. lîaronna Capitaine. Pilote. — Région de Nalao (Fron¬ - tière chinoise). oo oo __—.— - f 'j/-,: •n.'j--j. .L-Y-V;"-. TROUPES DE L'INDOCHINE Aéronautique d'Indochine ANNEXE N° 7 Grands voyages effectués de France en Indochine par les aviateurs français. date noms des équipages itinéraires 19 U Pelletier d'Oisy el Besin L'équipage Pelletier d'Oisy et adjudant Bes'n accomplit, sur avion Bréguet 19, la lra liaison aérienne France-Indochine. Partis le 24 avril de Paris, ils arrivaient le 11 mai à Saigon. Ce voyage avait demandé 18 jours. 1927 Chalie el Le capitaine aviateur Clialle, accompagné d'u mécanicien Rapin, relie Paris à Saigon en 10 jours. L'appareil était encore un Bréguet 19. Départ de Paris le 11 octobre. Arrivée à Saigon le 20 octobre. 1928 Costes et Au relour de leur randonnée triomphale en Amérique, Costes el Le Brix atter¬ rissent à Tokio el rallient Hanoi le 10 avril. En moins de 5 jours, dans une mer¬ veilleuse envolée, l'équipage relie Hanoi et Paris, atterrissant successivement à Calcutta-Karachi-Alep-Bagdad'-Marignane et Paris. 1929 Reginensi el, Railly .... Sur un Farman 190 (Moteur Gnôme et Rhône 230 CV) deux pilotes Bailly et Regi¬ nensi, accompagnés du mécanicien Marsot, relient en 10 jours Paris à Saigon. En huit jours, le même équipage réalise la liaison inverse Saigon-Paris. — Arhachard el Rignot •.. L'équipage Arrachard et Rignot décolle de Paris le 25 mai sur un Bréguet bidon (moteur Renault 500 CV).. Ils partent en direction de la Chine. Après plusieurs escales, ils atterrissent à Bien-hoa le 18 juin et à Hanoi le 19 juin. Costes et Bellonte Après avoir battu le record' du monde de distance (Paris Tsitsikar) Costes et Bellonte, sur le « Point d'Interrogation », prennent le départ le 17 novembre em¬ portant un volumineux courrier. Le 21 novembre, ils atterrissent au Bourget battant leur précédent record de 6 heures. 1980 Nogues Marsot, Allegré En février, l'équ'page Noguès, Marsot, Allègre entreprend avec succès un voyage d'étude de longue durée. Ils atterrissent successivement, à Saigon, Tourane, Hanoi. % / mm wm •u • te ■ ■ Sœassss as,» g §m aw v «bsï r?! /' «:'* ■'■•;, ggg 1 0 v v cg- •:-' -!/>■ Pïisfps *ï ' îVv "w , N V "-"'CiJ-. *: Ï'Sfc Îîjl&j-Yi ; |lig mmsi jgSÉjM