Jacob, Max (1876-1944)

Classe

Personne

Forme retenue

fre Jacob, Max (1876-1944)

Autres formes du nom

fre Max Jacob
fre Max Jacob Alexandre
fre Alexandre, Max Jacob
fre Cyprien Max Jacob
fre Jacob, Cyprien Max

Pseudonyme(s)

fre Morven le Gaëlique
fre Léon David

Identifiant de la personne dans un référentiel externe

Nom de famille

fre Jacob
fre Alexandre

Prénom(s)

fre Max Jacob
fre Cyprien Max

Langue

fre

Nationalité

fr

Genre

fre masculin

Identifiant pérenne

Date de naissance

fre 12 juillet 1876
1876-07-12

Date de mort

fre 5 mars 1944
1944-03-05

Lieu de naissance

Portrait, représentation de la personne

Récompense(s) reçue(s) par la personne décrite

fre Chevalier de la Légion d'honneur (1932)

Site web de ou sur la personne décrite

Profession / Activités

fre Poète, romancier, peintre

Reprendre la forme retenue

fre Jacob, Max (1876-1944)

Description

Né à Quimper, dans une famille juive allemande émigrée en France depuis deux générations et non pratiquante, les Alexander ou Alexandre, Max Jacob est baignée dans les histoires de tradition juive de son grand-père, mais à Quimper, la famille est la seule famille juive et Max Jacob ne côtoie que des camarades catholiques. Il brille dans ses études, se passionne pour la littérature, la musique, la peinture, fréquentant très assidûment les bibliothèques, habitude qu’il garde toute sa vie fréquentant quotidiennement à Paris la Bibliothèque nationale. En 1894, au sortir du lycée, il opte pour l’École coloniale, mais après avoir été réformé du service militaire pour « insuffisance pulmonaire », la quitte et reste à Paris pour vivre loin du milieu familial commerçant et provincial, et aussi pour vivre son homosexualité.
A Paris, sous le nom de Léon David, il écrit de la critique d’art et en juin 1899 découvre chez Ambroise Vollard la première exposition de Pablo Picasso, dont il devient l’ami et le colocataire, suivant l'élaboration artistique du cubisme. Il rencontre également Apollinaire, Maurice Utrillo, Suzanne Valadon, André Salmon, Pierre Mac Orlan, Modigliani, Maurice de Vlaminck et André Derain, Georges Braque, Raoul Dufy, Jules Romain, Georges Duhamel, …, puis Jean Cocteau, Raymond Radiguet, Jacques Doucet, Coco Chanel, Francis Poulenc, … Il publie sa première œuvre en 1903 : un conte pour enfants , l'"Histoire du Roi Kaboul et du Marmiton Gauwain".
En 1909, il se convertit à la suite d’une « vision christique » et commence à chercher à se faire baptiser. Marqué par cet évènement et des lectures philosophiques, ésotériques kabbalistiques et théosophiques, il est déterminé à écrire et publier : le marchand d’art et collectionneur Daniel-Henry Kahnweiler lui demande des textes pour son projet d’éditions de luxe réunissant poètes et peintres cubistes. Ce seront les ouvrages « Saint Matorel », illustré par Pablo Picasso, « Œuvres burlesques et mystiques du Frère Matorel », illustrées par Derain, « Le siège de Jérusalem » à nouveau illustré par Picasso.
En tant que réformé du service militaire, il reste à Paris avec ses amis notamment espagnols, et en 1915, reçoit le baptême catholique avec Pablo Picasso comme parrain. En novembre 1917, il publie son plus célèbre recueil « Le cornet à dés », avec une préface sur l’art poétique dans lequel il invente le concept de « situation ». En juin 1921, il s’installe à Saint-Benoît-sur-Loire, dans le monastère désaffecté de l’abbaye bénédictine de Fleury, pour vivre en conformité avec sa foi, entretenant une importante correspondance avec ses amis. En 1925, il part en voyage en Italie pour retrouver son ami Jean Grenier et y rencontre notamment Henri Bosco, qu’il tenait en haute estime après les moments d’amitié partagés à Naples.
De 1928 à 1936, il est à nouveau à Paris, où il espère vivre de sa peinture et sa musique. En 1936, il s’installe définitivement à Saint-Benoit-sur-Loire. Il n’échappe pas aux ordonnances relatives au contrôle des juifs du gouvernement de Vichy pendant l’Occupation, faisant même inscrire sur sa carte de chevalier de la Légion d’honneur la mention « Juif » dans une forme de revendication dénonciatrice. Il est interdit de publication et spolié de ces droits d’auteurs en novembre 1941, soupçonné de complot juif. Sa famille est également spoliée, son frère et sa sœur sont arrêtés à Quimper et à Paris et déportés à Auschwitz. Il est arrêté par la Gestapo à Saint-Benoît-sur-Loire le 24 février 1944, puis déporté au camp de Drancy dans l’infirmerie duquel il meurt dans la nuit du 4 au 5 mars, avant que les efforts de ses amis pour le faire libérer n’aient eut d’effet. Son corps est transféré au cimetière de Saint-Benoit-sur-Loire en 1949, et il est élevé au rang de mort pour la France en 1960.

Relation(s)

Henri Bosco après sa rencontre avec Max Jacob à Naples en 1925, se révèle inspiré par ses fantaisies de langage, allitérations, calembours, coq-à-l’âne, et par l’esprit cubiste et la liberté de cette poésie capricieuse et libre. Cette rencontre et cette vision de la poésie dictée par le hasard fait partie des inspirations de ses trois premiers romans, "Pierre Lampédouze", "Irénée", "Le Quartier de Sagesse".
Henri Bosco le dit lui-même en 1972 : «De dépit et par réaction, je me suis tourné vers la prose et écrit trois romans. Ils sont marqués par les écrivains dits "d'avant-garde" à cette époque : Max Jacob, Cocteau, Apollinaire, Giraudoux, etc. »
"Pierre Lampédouze" évoque ainsi les mouvements artistiques d’avant-garde, « les Aragonnais pisse-froids », les « tzaraïstes », tandis qu’"Irénée" fait apparaître Max Jacob lui-même comme correspondant de Pierre Lampédouze, dans un dialogue qu’Henri Bosco rapportera ultérieurement dans ses souvenirs de Max Jacob.
Sa mort en déportation représente un choc pour Henri Bosco qui en informe Jean Grenier et qui reprend alors le numéro spécial d’Aguedal qu’il avait consacré à Max Jacob en mai 1939 pour le rééditer avec quelques augmentations après mai 1944. Il est ajoute un liminaire de sa plume racontant les circonstances de la découverte de cette disparition et le récit de leur rencontre sous le titre « Souvenirs napolitains ». Il participe également en 1965 au numéro de "Renaissance de Fleury" (l’abbaye de Fleury de Saint-Benoit-sur-Loire où a vécu Max Jacob avant la réinstallation des Bénédictins) élaboré sous l’instigation de leur autre ami commun, Jean Denoël. Celui-ci fut également l’instigateur de la parution des "Prières de l’Abbé Chichambre" dans le numéro de "Renaissance de Fleury" de Pâques 1967, texte qu’il avait lu lors du vingt-troisième anniversaire de la mort de Max Jacob.

Ressources liées

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