Aguedal, 4ème année, n°2bis

Classe

Texte

Type

fre Journal ou revue

Titre

fre Aguedal, 4ème année, n°2bis

Numéro de volume

18

Autre(s) titre(s)

fre Rhadidja
fre Henry de Montherlant, Les Lépreuses

Editeur(s)

fre Société des amis des arts et des lettres

Lieu de production

Date

mai 1939
1939-05

Langue(s)

fre

Format

fre PDF
fre 21.41 Mo
fre 13 vues

Importance matérielle

fre 5 p.
fre Numérotation continue des numéros de l'année 1938 : p . 201-205

Est un supplément de

fre Supplément au dix-septième numéro de la revue, numéro 2 de la quatrième année.

Source

fre Université Côte d'Azur. BU Lettres Arts Sciences Humaines. Fonds Henri Bosco

Droits

Domaine public

Identifiant pérenne

Description

Cet extrait des « Lépreuses » le quatrième volume du cycle des « Jeunes filles » parus entre 1936 et 1939 est l’un des rares textes d’Henry de Montherlant inspirés de ses nombreux séjours en Afrique du Nord. En effet, de 1926 à 1936, Henry de Montherlant, pour fuir sa notoriété et les mondanités afférentes, voyage en Méditerranée et particulièrement en Afrique du Nord : célèbre après les succès du « Songe » et du « Chant funèbre pour les morts de Verdun », il quitte ainsi la pression de sa notoriété parisienne dès janvier 1925 et aborde le Maghreb pour la première fois par Tanger en octobre 1926. Il séjourne un mois à Ceuta puis se rend à Tunis où il fait la connaissance du libraire Michel Tournier et d’Etienne Burnet qui va devenir un de ses correspondants sur les sujets touchant le Maghreb. Pendant 10 ans, il se rend pratiquement tous les ans dans la région, explorant successivement Tunis, Alger qui a sa préférence, les villes du Maroc dont Rabat et Fès : au début de l’année 1927, il est en Tunisie, puis le 25 mars se rend à Alger puis à Fès, où il rencontre Paul Odinot, Officier des Affaires indigènes, très critique envers le système du Protectorat français. Paul Odinot est l’un de ses informateurs pour son « projet de roman original, inspiré par une chose vue à Fès » (Lettre à Etienne Burnet, 2 août 1927) qui naît cette année-là. « La rose de sable » — ainsi doit s’appeler ce grand roman qu’il commence à écrire en Algérie en septembre 1929 — est fortement inspiré de l’écœurement ressenti face aux célébrations du Centenaire de l’Algérie française que Montherlant suit de loin lors de son séjour à Alger en septembre 1930. Avec l’expérience accumulée de 5 ans de voyages dans les colonies françaises et avec les informations et idées de Paul Odinot, il aborde frontalement les problèmes coloniaux, « la question indigène, la seule qui m’accrochât en Afrique du Nord. » Dès avril 1930, il indique à Etienne Burnet la publication prochaine de ce roman qui lui tient tant à cœur : « Je donnerai [… ] en 1931 “La Rose de sable”, roman qui se passe au Maroc et dont j’ai écrit le quart. ». Mais la publication n’aura finalement pas lieu, car dans le contexte de la montée du nazisme et avec le sentiment de l’inéluctabilité d’une prochaine guerre, Henry de Montherlant renonce pour protéger les intérêts du pays à son brûlot anti-colonialiste : « J’ai sacrifié vainement à une certaine idée de la patrie quelque chose de mon œuvre avec ma renonciation à “La Rose de sable” » (Lettre à Armand Guibert, 1935). Il ne fait paraître qu’un seul livre inspiré de sa fréquentation du Maghreb, en 1935 « Il y a encore des paradis : Images d’Alger 1928-1931 », à Alger, chez l’éditeur Soubiron, dans le genre exotique qu’il abhorrait.
Du fait des tensions anti-coloniales en Afrique du Nord en 1934 et 1936, Henry de Montherlant se désolidarise de l’Afrique du Nord et des indigènes, et son dernier texte en référence à ses séjours en Afrique du Nord est donc ce chapitre du dernier volume de sa tétralogie des « Jeunes filles » (1936-1939), « Les lépreuses ». Ce chapitre, le 1er de la deuxième partie du roman, est prépublié sur les lieux mêmes où il se déroule, au Maroc, dans « Aguedal », sous le titre de « Rhadidja », avec cette note introductive d’Henri Bosco qui met aussi l’accent sur ce personnage marocain : « Henry de Montherlant nous fait l’honneur de réserver aux lecteurs d’Aguedal la primeur d’un chapitre de son prochain roman. Rhadidja est-elle un type de Marocaine, une exception dans le Maroc, une enfant pure de Montherlant ? Nos lecteurs en jugeront. Il nous est permis de dire que l’écrivain souhaite et attend leurs réactions. ». Ce qui sera la dernière incursion littéraire de Montherlant dans les terres du Maghreb.
Qu’« Aguedal » est choisi de publier en supplément un extrait de Montherlant est le reflet de l’importance que celui-ci revêt dans la revue et pour le cercle des amis de Rabat. Il est abondamment cité et commenté, notamment par Léopold-Victor Justinard et par Christian Funck-Brentano le co-directeur de la revue : Justinard utilise en épigraphe de son premier « Propos du Chleuh » un texte du recueil « Service inutile » et Christian Funck-Brentano cite extraits de « La Rose de sable » ou de « Flèche du Sud ». Henri Bosco lui cite plutôt les « Jeunes filles » justement : son « Propos de l’Innocente » du numéro 4 d’Aguedal en décembre 1936 est dédié « A Monsieur de Montherlant après avoir lu les « Jeunes filles » », qui était déjà commenté dans le numéro 3 de juin.

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