Juif errant (personnage légendaire)

Classe

Personne

Forme retenue

fre Juif errant (personnage légendaire)

Autres formes du nom

fre Légende du juif errant
fre Ahasverus (personnage légendaire)
fre Ashasvarus (personnage légendaire)
fre Assuérus (personnage légendaire)
fre Cartaphile (personnage légendaire)
fre Cartaphilus (personnage légendaire)
fre Isaac Laquedem (personnage légendaire)

Identifiant de la personne dans un référentiel externe

Genre

masculin

Identifiant pérenne

Portrait, représentation de la personne

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fre Juif errant (personnage légendaire)

Description

Le Juif errant est un personnage légendaire dont les origines remontent à l'Europe médiévale. Ce personnage ne peut pas perdre la vie, car il a perdu la mort : il erre donc dans le monde entier et apparaît de temps en temps.
Il trouve une de ses origines dans un passage de l'évangile selon Jean où Jésus dit à son sujet :
« Si je veux qu'il demeure jusqu'à ce que je vienne, que t'importe ? »
De cette idée qu'un témoin de la Passion survivrait jusqu'au retour du Christ naquirent de nombreux contes populaires.
C'est en 1228 que paraît pour la première fois ce personnage, lorsque le moine bénédictin Matthieu Pâris relate le récit d'un évêque arménien en visite au monastère de Saint Albans, où le personnage est assimilé au juif Cartaphilus. La légende devient populaire en Europe à partir du XVIe siècle et le Juif errant reçoit le prénom d'Ahaswerus (ou Ahasvérus).
Le thème du Juif errant est très actif dans la production littéraire française autour de l’époque de la Monarchie de Juillet, comme en témoignent parmi d’autres les études d’Edgar Quinet, depuis son premier écrit publié, les Tablettes du Juif errant (1823), jusqu’à Ahasverus.
Le roman-feuilleton d’Eugène Sue, Le Juif errant, connaît l’un des plus grands succès publics du XIXe siècle. Le titre est cependant trompeur, puisque ce roman n’est pas véritablement axé sur ce personnage. En effet, il raconte les intrigues menées par les Jésuites pour s’emparer du fabuleux héritage d’un protestant que la Compagnie avait acculé au suicide. Face à eux, le Juif errant et son homologue féminin, Hérodiade, s’efforcent d’être les anges gardiens des héritiers, qui sont en outre leurs derniers descendants. La violente dénonciation de la Compagnie de Jésus fait suite à l’ouvrage de Jules Michelet et Edgar Quinet, Des Jésuites (1843), qui valut aux auteurs leur révocation. Le roman de Sue est — entre autres — un réquisitoire contre le fanatisme et l’intolérance religieuse, et se termine sur la fin des souffrances du Juif errant et d’Hérodiade.

Ressources liées

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Titre Libellé alternatif Classe
Œuvres complètes de Edgar Quinet. [Tome 7]. Ahasvérus ; Les tablettes du Juif errant Sujet(s) Texte