Fils d’instituteur, René Guillot suit ses études au collège de Saintes puis obtient sa licence de mathématiques à Bordeaux. Il essaie d’abord à Paris d’entrer dans la voie théâtrale, puis adopte également la voie de l’enseignement et devient professeur de mathématiques. En 1925 il s’embarque pour le Sénégal, et pendant vingt ans, il enseigne au lycée de Dakar. En parcourant les pistes et chassant, il découvre l’Afrique et sa tradition orale, qui lui inspire de nombreux romans et recueils de contes, comme « Contes d’Afrique » (1933), « Ras el Gua » (1938), « Contes de la brousse fauve » (1945), « Chasse de brousse : savanes et sortilèges » (1948), Rappelé en Europe pendant la guerre, il retourne au Sénégal en 1946, puis à la rentrée 1949-1950, rentre en France et enseigne à Paris jusqu’à sa retraite en 1960. Si très tôt il a commencé à écrire des poèmes, des essais, et a publié des contes dans le journal des Coopératives scolaires et de la Ligue de l’Enseignement, puis reçu des prix pour ses romans, c’est sa rencontre avec M. et Mme Rageot qui lui commandent une œuvre pour les enfants, qui va orienter la carrière littéraire de René Guillot : après le recueil « Au pays des bêtes sauvages » paru aux Editions de l’Amitié, son œuvre est exclusivement destinée à la jeunesse, avec plus de cinquante romans, six encyclopédies et de nombreux contes et est traduite dans 160 versions. En 1959, il publie le récit de « Croc-blanc », inspiré du film éponyme d’Albert Lamorisse. En 1964, il reçoit pour son œuvre la plus haute distinction internationale pour la littérature jeunesse, le prix Hans-Christian Andersen, premier et seul Français à avoir obtenu cette distinction.