Un premier prix de poésie reçu à treize ans de la revue suisse "La Renaissance" encourage Henri Bosco sur la voie de l’écriture et de la poésie. Pendant ses études et après la Première Guerre mondiale, il compose des poèmes lyriques et épiques qu’il fait lire à ses amis, Georges Rémond et Robert Laurent-Vibert. Inspiré de La Divine Comédie de Dante, il compose un chant de dix mille vers, "Le Poème de l’Espoir". Il abandonne les épopées pour des poèmes plus libres et plus simples sur la Provence, à la fin des années 1920, les envoyant dans les revues comme Le Feu, les publiant en courts recueils aux Terrasses de Lourmarin, et finalement beaucoup sont réunis dans le recueil Le Roseau et la source en 1949. Si la forme poétique ne représente qu’une très faible proportion de l’œuvre publiée d’Henri Bosco, Henri Bosco s’est toujours considéré comme poète : "Il m’apparut qu’il n’y avait que trois états possibles dans la vie : être un grand savant, un saint ou un poète. Je n’avais pas les qualités du savant, ni l’âme du saint, je suis donc devenu poète. J’ai composé des drames mystiques dans le genre claudélien, et des poèmes, d’innombrables poèmes : j’ai bien écrit de dix à quinze mille vers." (André Bourin, "Rencontre avec Henri Bosco", dans Paru, octobre 1947, p. 12). La poésie, outil de connaissance plus que jeu, est une exploration du secret, et est une retranscription par des mots et des sons d’une exaltation qu’on ressent face aux choses et qui permet de s’élever et de s’accorder à l’universel. La poésie a à voir avec l’état du rêve qui explore le mystère.