Histoire croisée de l'immigration et du logement

Classe

Texte

Type de document

fre Tiré à part
fre Article

Titre

fre Histoire croisée de l'immigration et du logement

Editeur(s)

fre MRAP

Date

fre 1995

Lieu de création

fre Paris

Langue

fre fre

Format

fre Fichier PDF
fre 980 Ko

Importance matérielle

fre 11 p.

Est une partie de

fre Logements et discriminations

pages

fre 22-41

Source

Université Côte d'Azur. BU Saint-Jean d'Angély. Fonds Véronique De Rudder

Droits

fre Droits réservés

Droits d’accès

Réservé aux chercheurs de l'UNS et de l'Urmis

Identifiant pérenne

dateCreated

fre 15-01-1991/14-01-1994

Description

article

Annotations

Hormis l'introduction, cet article est une reprise d'un article publié dans la revue Migrants-Formation en 1992 sous le titre "Banlieue, Logement social et immigration : Histoire et effets d'un amalgame". Par cet article, Véronique De Rudder, s’est donné pour objectif de retracer l’histoire imbriquée du logement social et de l’urbanisation des périphéries des grandes villes françaises ; une histoire faite de contradictions entre intérêts économiques et politiques d’un côté et lutte des classes de l’autre. Une histoire qui a produit au cours des années le « problème du logement social » amalgamé au « problème des banlieues » ou encore « problème de l’immigration ». L’auteure repère d’abord des continuités dans cette histoire. D’une part, « depuis le XIXe siècle le logement des couches sociales démunies n’a cessé de faire "problème", chaque solution mise en œuvre, fruit de luttes et de compromis, faisant surgir de nouvelles difficultés économiques, urbaines, sociales ou politiques » (p.26) en ce qu’elle confronte, notamment, deux visions des modalités de la prise en charge (le secteur public via une offre du parc locatif ou le secteur privé accompagné au besoin d’un soutien à l’accession à la propriété). Dans les faits, l’accès à la propriété « a presque continument été encouragée. C’est que la position de propriétaire paraît garante de la "moralisation" des classes sociales concernées qu’elle est censé rendre solidaires des bourgeois. » (p. 28). D’autre part, en dépit des politiques urbaines et la planification du territoire visant à limiter le pouvoir du privé, la logique des rapports marchands sur la rente foncière a perdurée. Elle souligne néanmoins des ruptures au cours de cette histoire qui se fondent sur les avancées des « forces politiques et sociales modernistes, humanistes ou progressistes » qui fait du logement social « une question de solidarité nationale » (p. 30). Continuités et ruptures ne font que révéler les tensions entre des pôles conservateur et progressiste, libéral et libertaire dans une même histoire qui se conjugue. Les années 60-70 voient la classe ouvrière s’intégrer à la société globale, elle a investi le logement social qu’elle quittera – du moins pour les moins pauvres d’entre eux - bientôt pour l’accession à la propriété. Peu à peu les immigrés prennent place dans des logements devenus vacants et « c’est au terme de ce processus qu’on a vu surgir "le problème des banlieues", celui "du logement social" et celui "de l’immigration". Dans un grand mouvement d’indignation et de stigmatisation, les deux ensembles et l’un servant l’autre, la question du logement des pauvres resurgit presque inchangée, habillée des nouveaux oripeaux de l’ "immigration" et des "conflits de cohabitation" » (p.31).

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