Justinard, Léopold-Victor (1878-1959)

Classe

Personne

Forme retenue

fre Justinard, Léopold-Victor (1878-1959)

Autres formes du nom

fre Justinard, Capitaine
fre Justinard, Colonel
fre Justinard, Commandant

Pseudonyme(s)

fre Capitaine Chleuh

Identifiant de la personne dans un référentiel externe

Nom de famille

fre Justinard

Prénom(s)

fre Léopold
fre Léopold-Victor

Langue

fre

Nationalité

fr

Genre

fre masculin

Identifiant pérenne

Date de naissance

fre 14 mai 1878
1878-05-14

Date de mort

fre 8 février 1959
1959-02-08

Lieu de naissance

Lieu de décès

Récompense(s) reçue(s) par la personne décrite

fre Médaille commémorative du Maroc, agrafes « Oujda » et « Haut Guir » (1907-1909)
fre Chevalier de la Légion d’Honneur (10 décembre 1912)
fre Médaille coloniale, agrafe « Maroc » (28 avril 1914)
fre Croix de Guerre 1914-1918
fre Officier de la Légion d’Honneur (16 juin 1920)
fre Commandeur du Ouissam Alaouite (14 juillet 1922)
fre Commandeur de la Légion d’Honneur (10 juillet 1926)
fre Médaille du mérite militaire Chérifien (10 juin 1937)
fre Grand-Officier de la Légion d'Honneur (17 septembre 1953)
fre Grand'Croix de la Légion d'honneur (21 septembre 1955)

Profession / Activités

Officier militaire

Reprendre la forme retenue

fre Justinard, Léopold-Victor (1878-1959)

Description

Sorti sous-lieutenant de l’école des officiers de Saint-Cyr en 1899, Léopold-Victor Justinard officie quelques années à Givet dans les Ardennes, avant d’intégrer le 3e Régiment de Tirailleurs algériens. Il parle déjà l’anglais et l’allemand et se fait remarquer en maîtrisant l’arabe littéraire et vernaculaire en deux ans. En 1907, il assure des cours d’arabe pour les sous-officiers de Constantine. Il obtient également l’autorisation de partir trois mois en Allemagne pour se perfectionner en allemand. Comme jeune officier, il rejoint deux campagnes du général Lyautey pour la conquête du Maroc, à Oujda et dans le sud-oranais en 1907 et 1908. Suite à ses campagnes, il s’engage dans la mission militaire française au Maroc dont la mission est d’instruire les troupes marocaines du sultan chérifien. Il est choisi grâce à sa maîtrise de la langue arabe, qui se révèle cependant insuffisante car la troupe qui lui est confiée à Fez est en fait berbères, et tachelhitophone — le tachelhit est la langue berbère de Bani, de l’Anti-Atlas, de la plaine du Sous et du Haut-Atlas occidental. Lors de ce séjour à Fez entre 1911 et 1913, il apprend donc le tachelhit auprès de ses soldats, dont il est très proche au point que ceux-ci le protègent lors des « journées sanglantes de Fès » (17-19 avril 1912) consécutives à la signature du traité de Fès instaurant le Protectorat français sur le Maroc. Il gagne le surnom de « capitaine chleuh ». En 1913, le commandement militaire lui demande d’écrire un manuel à destination des autres officiers français devant apprendre la langue. En 1914, paraît « Manuel de berbère marocain, dialecte chleuh » qui comprend outre un précis de grammaire et un lexique, une dizaine de contes rapportés par ses soldats, et qui remporte un grand succès auprès des berbérisants.
En 1914, il part pour un tour de la Méditerranée, qui sera interrompu par la guerre et son intégration à un régiment de tirailleurs marocains. Blessé à plusieurs reprises, il rencontre à Paris le général Lyautey qui lui confie une mission de renseignement au Maroc : il est affecté en septembre 1915 au Service des renseignements de Marrakech, où il fait la liaison entre le Bureau régional des Renseignements et les caïds de la région. De 1916 à 1921, il est envoyé à Tiznit, au pied de l’Anti-Atlas insoumis, appuyé dans sa mission par le caïd Taïeb el Goundafi, qui tombe en disgrâce en 1921 et est rappelé à Marrakech. Justinard demande alors à mettre fin à sa mission à Tiznit et obtient de rentrer à Marrakech pour occuper le poste d’éducateur du prince héritier Moulay Driss, fils aîné du sultan Moulay Youssef, fonction qui lui laisse beaucoup de temps libre pour poursuivre ses études sur le tachelhit et les Berbères.
En 1925, il est détaché à Rabat pour poursuivre ses travaux à l’Institut des Hautes Etudes et il publie ainsi dans « Hespéris » et la « Revue du Monde musulman », tout en étant toujours employé périodiquement à des missions de renseignement à Rabat et dans le Rif dans la guerre contre les Rifains et Abdelkrim. Victime d’un krach d’avion le 2 juin 1926, il doit subir pendant deux ans de nombreuses interventions chirurgicales suivies de longues convalescences à Taza, Casablanca, puis Paris. Affecté d’une vision très faible à l’œil droit, il ne peut plus conduire de troupes et est affecté à la Section sociologique des Affaires indigènes de Rabat dont il devient directeur en 1930, poste qu’il occupe jusqu’à sa retraite en 1937. En février et mars 1934, il participe tout de même à la dernière campagne militaire contre l’Anti-Atlas encore insoumis aux Français en tant que chef du service des Renseignements. Après sa retraite, il s’installe à Salé, poursuivant ses échanges avec ses amis du Sous. En 1940, il est rappelé du fait de la guerre, à Rabat où il est chargé de la Direction du Cours des Affaires indigènes transmettant ses connaissances approfondies aux élèves officiers. Il reste au Maroc jusqu’à son indépendance en 1956 et meurt à Paris en 1959.

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