Montherlant, Henry de (1895-1972)

Classe

Personne

Forme retenue

fre Montherlant, Henry de (1895-1972)

Autres formes du nom

fre Montherlant, Henry Millon de
fre Millon de Montherlant, Henry
fre Montherlant, Henry Marie Joseph Millon de
fre Millon de Montherlant, Henry Marie Joseph
fre Millon de Montherlant, Henry Marie Joseph Frédéric Expedite
fre Henry Marie Joseph Expedite Millon de Montherlant

Pseudonyme(s)

fre Lazerge, François
fre Lazergue, François

Identifiant de la personne dans un référentiel externe

Nom de famille

fre Millon de Montherlant
fre Montherlant

Prénom(s)

fre Henry
fre Marie Joseph
fre Henry Marie Joseph Expedite
fre Frédéric
fre Expedite

Langue

fre

Nationalité

fr

Genre

fre masculin

Identifiant pérenne

Date de naissance

fre 20 avril 1895
1895-04-20

Date de mort

fre 21 septembre 1972
1972-09-21

Lieu de naissance

Lieu de décès

Portrait, représentation de la personne

Site web de ou sur la personne décrite

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fre Montherlant, Henry de (1895-1972)

Description

Issu d’une famille de la bourgeoisie d’Ancien Régime dont une branche est anoblie au XVIIe siècle, Henry de Montherlant, inspiré par sa mère, envisage dès l’enfance une œuvre littéraire, écrivant des petits volumes et des préfaces et postfaces. Il est inspiré par la lecture par sa mère de « Quo Vadis ? » de Henryk Sienkiewicz, qui lui fournit les thèmes et cadres de son œuvre future, l'amitié, le suicide, et la Rome antique. Dans ses études, il se révèle ainsi un excellent latiniste. A 19 ans, après la mort de ses deux parents dans la même année 1914, il confirme sa vocation avec sa première pièce de théâtre, « L’Exil » écrite en novembre-décembre, où il se déclare dans la lignée de Charles Maurras. Nourri par la lecture de Maurice Barrès, de Nietzsche et de Plutarque, Henry trouve un idéal dans le courage et les vertus antiques : ainsi, après s’être porté volontaire dans un régiment d’infanterie en première ligne, en février 1918, et avoir été blessé grièvement, il devient en 1919 secrétaire général de l’œuvre de l’ossuaire de Douaumont, qu’il souhaite dédier « à la gloire de l’homme », soldats allemands compris. Patriote sans être nationaliste, il exalte le courage et l'amitié des combattants dans « Le Songe » en 1922 et « Chant funèbre pour les morts de Verdun » en 1924.
Le 15 janvier 1925, il quitte la France pour un long voyage loin de sa notoriété acquise, en Italie, au Maroc espagnol et en Espagne. A la recherche des civilisations méditerranéennes, notamment de la Rome antique, il voyage jusqu’en 1932, s’adonnant au sport, notamment la tauromachie qu’il pratique depuis l’enfance. Il est victime fin 1925 d’un coup de corne qui le laisse quatre mois en convalescence à Tanger. Il vit dans la même période une crise métaphysique qui le mène à renoncer à sa carrière, aux ambitions sociales, ainsi qu’au mariage, pour se consacrer à la création et au travail littéraire, adoptant une attitude de détachement de la religion. A partir de 1929, il passe l’été à Paris et le reste de l’année en Afrique du Nord, surtout en Algérie.
De ces voyages effectués entre 1925 et 1932, et de ses séjours en Afrique du Nord, Henry de Montherlant tire des textes marqués par l'héliotropisme et une réflexion philosophique et morale, le menant à l'anticolonialisme. Dans « Il y a encore des paradis - Images d'Alger 1928-1931 » (1933), il oppose la médiocrité des coloniaux et les dégradations infligées à Alger à la sensualité et l'antique culture méditerranéenne caractérisée par le sens du sacré. Dans « La rose des sables », l'anticolonialisme devient matière romanesque, Montherlant, moraliste, s'oppose à la mystification sous-tendant la brutalité et le pillage de la colonisation. La pièce « Le Maître de Santiago » expose via un personnage de jeune officier dans le Sud marocain en 1931 la théorie du colonialisme comme épiphénomène de l'histoire dépourvue de sens.
Mais quand il rentre en France en 1932, devant le réarmement de l’Allemagne et le sentiment d’une guerre inévitable, qu’il annonce dans un long article dans « La Liberté », il renonce à la publication de son texte « La rose des sables » par peur d’affaiblir la France, et le texte, dans une version tronquée ne sera éditée qu’en 1938, hors commerce, réservée à ses amis, et sous le pseudonyme de François Lazerge. Jusqu’au déclenchement de la guerre, il publie de nombreux articles et textes contre l’Allemagne nazie, notamment « L'Équinoxe de septembre (septembre 1938) », qui sera interdit de publication quelques semaines en 1941. En 1939, réformé suite à ses blessures de 1918, il couvre en tant que journaliste pour « Marianne » les batailles de la Somme et de l’Oise. En 1940, il défend dans une certaine mesure l’occupation allemande, selon le principe d'une amitié « chevaleresque » entre vainqueur et vaincu, à l'image de la Grèce antique, dans un humanisme désespéré de Dieu. Il voit dans la victoire allemande le début d’un nouveau cycle. Il sera pour ces raisons inquiété à la Libération, bien qu’il ne soit jamais entré en collaboration avec Vichy ou les Allemands, refusant de se rendre à Weimar, ou de travailler avec « La Gerbe » ou d’autres journaux collaborationnistes. Il ne participe cependant pas non plus à aucun mouvement de résistance, ne mettant pas en application ses appels à l’héroïsme patriotique d’avant-guerre. Le « dossier Montherlant » ne récolte des organismes d’épuration que des non-lieux, mais après cela, Montherlant se retire de la vie publique, et se consacré à l’écriture du théâtre. Suite à une insolation, — du moins selon la version officielle, qui pourrait cacher un incident lié à son homosexualité et son attrait pour les garçons mineurs — il perd l’œil gauche en 1968, et se suicide en 1972. Ses cendres sont dispersées sur le forum antique de Rome.

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