Confederación Nacional del Trabajo
Classe
Organisation
Nom
spa
Confederación Nacional del Trabajo
Autre(s) forme(s) du nom
fre
Confédération nationale du travail (Espagne)
fre
CNT
fre
A.I.T - C.N.T.
fre
AIT - CNT
fre
C. N. T.
spa
Alianza obrera (Espagne). Confederación nacional del trabajo
Date de création de la collectivité
Identique à
Lieu du siège principal de la collectivité
spa
Actuellement : San Martin 5, 46003 Valencia
fre
De 1910 à 1936, à la fois à Barcelone et Saragosse, Estrémadure, Levant, ...
Langue(s)
spa
Nationalité
sp
Sujet
Site web
Identifiant pérenne
Source(s) utilisée(s)
Reprendre la forme retenue
spa
Confederación Nacional del Trabajo
Description
Fondée en 1910 à Barcelone, la Confederación Nacional del Trabajo (Confédération nationale du travail d’Espagne) est une organisation syndicale de tendance anarchiste axé par le consensus de différents groupes vers l’établissement du communisme libertaire par les voies de l’anarcho-syndicalisme. Ce groupe est à la fois un syndicalisme de masse visant à l’amélioration des conditions de travail et de vie des populations ouvrières et une organisation politique révolutionnaire. Pendant la Première guerre mondiale, à laquelle l’Espagne ne participe pas et qui est donc pour elle synonyme d’une forte croissance économique, la CNT voit ses effectifs passer de 15 000 adhérents en 1915 à un million en 1919. En 1936, elle est la plus importante confédération syndicale quand éclate la guerre civile, avec 1 557 000 adhérents. Elle avait en mai de la même année fait la synthèse entre ces deux axes syndicaliste et anarchiste dans un projet autour de communisme libertarien : « Une fois conclue la phase violente de la révolution, seront déclarés abolis la propriété privée, l’État, le principe d’autorité et par conséquent les classes qui divisent les hommes en exploiteurs et exploités, oppresseurs et opprimés. Une fois la richesse socialisée, les organisations de producteurs enfin libres se chargeront de l’administration directe de la production et de la consommation » (extrait des « Motions du congrès de Saragosse de la CNT, mai 1936 »).
En juillet 1936, au déclenchement de la révolte des franquistes, la CNT et ses près de deux millions d’adhérents sont la principale force de résistance, notamment à Barcelone libérée en quelques heures le 18 juillet. Ses militants rejoignent rapidement et massivement le front via les milices confédérales créées par la CNT, aux côtés des soldats restés fidèles à la République et des militants marxistes, dans la Colonne Durruti, la Colonne de Fer (Columna de Hierro), la Colonne Roja y Negra, etc. Ils participent à la « révolution espagnole », vaste mouvement de collectivisation des terres et des industries dans les zones où les conceptions anarchosyndicalistes sont prépondérantes, comme en Aragon et en Catalogne. La CNT participe également à deux gouvernements républicains, celui de Madrid et celui de la région autonome de Catalogne, tout en restant anti-étatique mais dans un contexte où il est estimé que l’Etat a perdu sa force d’oppression imposant un système de classes. Mais certains membres critiquent cette entorse à l’anarchisme, ainsi que la préoccupation plus importante des communistes et du Ministère de l’Intérieur sur la lutte contre les groupes d’opposition et non sur la sauvegarde des acquis de cette révolution. La prise en main des communistes sur le gouvernement républicain donne lieu à de violents affrontements en Aragon et en Catalogne et à une violente répression sur les militants de la CNT de Barcelone lors des journées de mai 1937 mais aussi plus tard en 1939.
La CNT parvient à résister même sous la dictature de Franco et reste aujourd’hui l’un des deux plus grands syndicats de tendance anarchiste du monde.
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Titre | Libellé alternatif | Classe |
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Thalmann, Clara (1908-1987) | Membre de | Personne |
Titre | Libellé alternatif | Classe |
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