Sénones, Marion (1886-1977)
Classe
Personne
Forme retenue
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Sénones, Marion (1886-1977)
Autres formes du nom
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Borne-Kreutzberger, Marcelle
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Marcelle Borne-Kreutzberger
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Marion Sénones
Pseudonyme(s)
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Marion Sénones
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Sénones, Marion
Identifiant de la personne dans un référentiel externe
Nom de famille
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Borne-Kreutzberger
Prénom(s)
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Marcelle
Langue
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Nationalité
fr
Genre
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féminin
Identifiant pérenne
Date de naissance
Date de mort
Lieu de naissance
Lieu de décès
Profession / Activités
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Journaliste
Conjoint de la personne décrite
Membre de
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Société des Artistes peintres et graveurs d'Outre-Mer
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Société des paysagistes français
Source(s) utilisée(s)
Reprendre la forme retenue
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Sénones, Marion (1886-1977)
Description
Elevée dans une famille aisée à Rennes, Marion Borne-Kreutzberger (Kreutzberger est le nom de son beau-père), passionnée de dessin et de peinture, s’inscrit en 1903, avec le soutien de sa mère elle-même artiste musicienne, à l’Ecole régionale des Beaux-Arts de Rennes, où elle obtient un premier prix. Elle se lie avec Marie-Louise Anglada, pédiatre de vingt ans son aînée, avec qui elle vit soit à Château-du-Loir soit à Paris. Pendant la Première guerre mondiale, elle exerce comme infirmière à Rennes. En 1917, à 31 ans, elle décide de s’installer à Paris, où elle décide de ne plus vivre des rentes familiales mais d’exercer le journalisme sous le pseudonyme de Marion Sénones : elle s’engage à « L’Europe nouvelle » dirigée par Louise Weiss entre 1917 et 1920, puis de 1920 à 1926, devient rédactrice aux Editions Nilson. De 1926 à 1929, elle est modéliste dessinatrice chez Roche, puis à nouveau journaliste à « Eve » jusqu’en 1933. Elle poursuit sa relation avec Marie-Louise Anglada avec qui elle partage le goût des civilisations anciennes et part régulièrement en croisières en Méditerranée.
En 1931, elle rencontre Odette du Puigaudeau, ethnologue, avec qui elle entame une relation amoureuse et qui s’installe rapidement chez elle. En 1933, elles partent toutes les deux pour la Mauritanie, tout juste « pacifiée » par les militaires français, qu’elles parcourent à dos de chameaux pendant un an et publient des reportages. Elles relatent leur périple de 4 500 km dans « Pieds nus à travers la Mauritanie ». A leur retour à Paris, Marion Sénones donne sa première conférence au Muséum d’Histoire naturelle. Elles parcourent ensuite entre décembre 1936 et 1938, le Sahara occidental, voyage dont elles tirent par la suite quatre ouvrages : « Le Sel du désert » (1940), « La Route de l'Ouest » (1946), « Mon ami Rachid, guépard » (1948) et « Tagant » (1949), dans lesquels Marion exploite les nombreux croquis, esquisses et dessins à la mine de plomb, notamment des portraits et silhouettes des peuples croisés, pris sur le vif lors du voyage. Marion Sénones accomplit sa troisième expédition en 1950 et 1951 dans la vallée du Draa jusqu’au fleuve Sénégal, subventionnée par l’Institut français d’Afrique noire. Membre de la Société des artistes peintres et graveurs d’Outre-mer et de la Société des paysagistes français, elle expose régulièrement dans les galeries françaises et vend ses dessins ; elle exerce également l’activité de conférencière avec des causeries « Sur les pistes du Sahara maure », « La culture intellectuelle des Maures », « Quand l’oued Draa était fleuve de richesse » ou « De Tombouctou au Maroc avec la grande Azalaï ». Son activité littéraire rencontre moins de succès, la plupart de ces écrits, contes, nouvelles et romans, ne trouve pas d’éditeur, et elle ne publie qu’un seul roman « De vent et de sable », sous forme de feuilletons dans « Les Nouvelles littéraires » en 1954.
En février 1961, Odette de Puigaudeau est invitée en tant que spécialiste des Maures par le ministre marocain Moulay Ahmed Alaoui à venir défendre l’annexion de la Mauritanie au Maroc, dans le cadre d’émissions radiophoniques. Elles déménagent donc en mai à Rabat, mais les promesses d’émissions du gouvernement marocain ne sont pas honorées. Elles n’en restent pas moins au Maroc et Marion Sénones trouve un petit emploi au Musée des Antiquités. Elle continue à dessiner et exposer à Rabat, Tanger et Marrakech jusqu’en 1975 et son immobilisation complète du fait de son arthrose qui l’avait déjà contrainte à abandonner l’emploi au Musée des Antiquités en 1965.
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