Jacob Rosenthal est un éditeur roumain, qui dirige notamment de la revue littéraire démocratique « Adevãrul » (« La Vérité ») lorsqu’il rencontre Panaït Istrati à Nice probablement au printemps 1924 : « A Nice, il y a trois ans [1924], alors que j’errais avec mon appareil sur la Promenade des Anglais, un homme à l’allure vaillante et au visage jovial me hèle en roumain : « Dis donc, ce n’est pas toi, Istrati ? » C’est ainsi que je connus personnellement Jacob Rosenthal, qui n’était autre que le directeur des grands organes démocratiques où j’avais débuté d’une façon si brillante vingt ans auparavant. « Tu ne peux pas, Istrati, me dit cet homme de combat, n’être qu’un écrivain français. Tu sais dans quel état est ton pays. Je t’appelle dans notre mêlée ! Et comme je l’ai fait, alors que tu n’étais qu’un inconnu, les meilleures places de mes journaux sont à ta disposition. Crie ta colère et ton amour : » » Panaït Istrati collabore alors à « Adevãrul » jusqu’à ce que Jacob Rosenthal soit démis de son poste de directeur de la revue en octobre 1924. En 1925, ils créent ensemble la maison d’édition « Renaşterea » (« Renaissance ») où sont édités le premiers livres d’Istrati en langue roumaine, « Trecut şi Viitor » (« Passé et avenir ») et « Moş Anhel » (« Oncle Anghel »).