Quelles statistiques pour quelle lutte contre les discriminations ?
Classe
Texte
Type de document
fre
Tiré à part
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Article
Titre
fre
Quelles statistiques pour quelle lutte contre les discriminations ?
Editeur(s)
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L'Harmattan
Date
fre
2006
Lieu de création
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Paris
Langue
fre
fre
Format
fre
Fichier PDF
fre
538 Ko
Importance matérielle
fre
16 p.
Est une partie de
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L'homme et la société, n° 160-161
pages
fre
239-253
Source
Université Côte d'Azur. BU Saint-Jean d'Angély. Fonds Véronique De Rudder
Droits
fre
Droits réservés
Droits d’accès
Réservé aux chercheurs de l'UNS et de l'Urmis
Identifiant pérenne
Description
Écrit avec François Vourc’h l’article revient sur les débats, déjà anciens, qui clivent les chercheurs sur l’opportunité de disposer de « statistiques ethniques » et, chose alors nouvelle, auxquels prennent désormais part les organisations militantes.
Dans une première partie, les auteurs présentent les raisonnements et les principes sous-jacents aux deux positions ainsi que leurs limites, dans une opposition « termes à termes » qui laisse dans l’ombre des éléments essentiels au débat. Ils cherchent ainsi à dépasser l’affrontement binaire en plaçant au cœur des débats la question de l’adéquation des statistiques au but qu’elles poursuivent (la lutte contre les discriminations), en insistant sur les conditions historiques et politiques dans lesquelles elles sont élaborées au sein des contextes nationaux dans lesquelles elles sont produites, et en accordant une place centrale, dans la discussion, aux modes de collecte, de traitement, d’usages et d’interprétation des données.
Dans une seconde partie, l’article aborde les manipulations et les biais auxquelles donnent lieu, dans le cadre du recensement, l’assignation des individus dans l'une ou l'autre des catégorisations « raciales » ou ethniques alors que ces identifications sont forcément « instables, circonstancielles et fluides ». Les auteurs reviennent notamment sur « l’effet interviewer » (incidences des appartenances respectives de l’enquêteurs et de l’enquêtés sur les réponses), sur les processus d’imputation des non-réponses ainsi que sur les réallocations auxquelles donnent lieu le traitement des questions relatives à l’auto-assignation (notamment lorsque les enquêtés peuvent choisir plusieurs groupes).
Ils concluent à la faible adéquation entre recensements officiels et lutte contre les discriminations, pointant leurs limites en termes : d’aides à la décision; d’apports de connaissance des faits et des processus discriminatoires et, plus encore, des groupes et des instances qui les perpétuent.
Dans une première partie, les auteurs présentent les raisonnements et les principes sous-jacents aux deux positions ainsi que leurs limites, dans une opposition « termes à termes » qui laisse dans l’ombre des éléments essentiels au débat. Ils cherchent ainsi à dépasser l’affrontement binaire en plaçant au cœur des débats la question de l’adéquation des statistiques au but qu’elles poursuivent (la lutte contre les discriminations), en insistant sur les conditions historiques et politiques dans lesquelles elles sont élaborées au sein des contextes nationaux dans lesquelles elles sont produites, et en accordant une place centrale, dans la discussion, aux modes de collecte, de traitement, d’usages et d’interprétation des données.
Dans une seconde partie, l’article aborde les manipulations et les biais auxquelles donnent lieu, dans le cadre du recensement, l’assignation des individus dans l'une ou l'autre des catégorisations « raciales » ou ethniques alors que ces identifications sont forcément « instables, circonstancielles et fluides ». Les auteurs reviennent notamment sur « l’effet interviewer » (incidences des appartenances respectives de l’enquêteurs et de l’enquêtés sur les réponses), sur les processus d’imputation des non-réponses ainsi que sur les réallocations auxquelles donnent lieu le traitement des questions relatives à l’auto-assignation (notamment lorsque les enquêtés peuvent choisir plusieurs groupes).
Ils concluent à la faible adéquation entre recensements officiels et lutte contre les discriminations, pointant leurs limites en termes : d’aides à la décision; d’apports de connaissance des faits et des processus discriminatoires et, plus encore, des groupes et des instances qui les perpétuent.
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