Mammeri, Mouloud (1917-1989)
Classe
Personne
Forme retenue
fre
Mammeri, Mouloud (1917-1989)
Autres formes du nom
ara
Ma'mari, Mawlūd
ara
At Ma'mmer, Elmulud
ber
ⵎⵄⵎⵎⵔⵉ, ⵎⵓⵍⵓⴷ
ber
ⴰⵝ ⵎⵄⵎⵎⴰⵔ, ⵎⵓⵍⵓⴷ
ara
معمري, مولود
ara
Muʿammarī, Mawlūd
ber
Mulud At Mɛemmer
ber
At Mɛemmer, Mulud
ara
Mawlūd Muʿammarī
ara
Mawlūd Ma'mari
Nom de famille
fre
Mammeri
ber
Ma'mari
ber
At Ma'mmer,
ara
Muʿammarī
ber
At Mɛemmer
ber
ⴰⵝ ⵎⵄⵎⵎⴰⵔ
ber
ⵎⵄⵎⵎⵔⵉ
Prénom(s)
fre
Mouloud
ber
Mulud
ara
Mawlūd
ara
Elmulud
ber
ⵎⵓⵍⵓⴷ
Langue
ber
fre
Nationalité
dz
Genre
fre
masculin
Identifiant pérenne
Date de naissance
Date de mort
Lieu de naissance
Lieu de décès
Portrait, représentation de la personne
Récompense(s) reçue(s) par la personne décrite
fre
Prix des Quatre Jurys pour "La Colline oubliée" (1953)
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Docteur honoris causa de la Sorbonne (1988)
Profession / Activités
fre
Professeur
Source(s) utilisée(s)
Reprendre la forme retenue
fre
Mammeri, Mouloud (1917-1989)
Description
Né dans une famille de notables kabyles dépositaire d’un savoir de coutumes et de récits oraux, dans le village de Taourirt-Mimoun dans la commune d’Ait Yenni dans la wilaya de Tizi Ouzou en Kabylie, où il fait ses études primaires, Mouloud Mammeri part vivre à Rabat à 11 ans, en 1928, chez son oncle, instituteur, lettré en berbère et en arabe, précepteur des fils du sultan du Maroc Sidi Mohammad. Après être passé par le lycée français Gouraud de Rabat, puis à partir de 1932, par le Lycée Bugeaud d’Alger, où il subit l’enseignement minorant la place des Berbères, il est renforcé dans son attachement à sa culture kabyle d’origine, autant qu’à la culture occidentale. En 1939, il part pour Paris au Lycée Louis-le-Grand pour préparer le concours pour l’Ecole normale supérieure. Mobilisé puis libéré en octobre 1940, il s’inscrit à la Faculté des Lettres d’Alger. Re-mobilisé en 1942, il participe aux campagnes d’Italie, de France et va jusqu’en Allemagne. Après la guerre, il retourne à Paris préparer pour passer un concours de professeur de lettres et est ensuite nommé en Algérie à partir de 1947, à Médéa puis au lycée Ben Aknoun d’Alger. Il publie son premier roman en 1952 « La colline oubliée », suivi de trois autres « Le Sommeil du juste » (1955), « L’Opium et la bâton » (1965), « La Traversée » (1982), tous faisant référence à ses propres expériences (La Grande Kabylie des années 1940, les campagnes européennes de la Deuxième Guerre mondiale, le maquis et la lutte pour l’indépendance et enfin la politique et l’idéologie du nouvel Etat). Il écrit également deux pièces de théâtre « Le Foehn » (1967) et « Le Banquet » (1973), et a été Président de l’Union des Ecrivains algériens en 1966.
Impliqué dans la guerre d’indépendance algérienne, et notamment auteur d’un rapport sur la question algérienne envoyée à l’ONU, il est contraint de se réfugier au Maroc de 1957 à 1962. Après l’indépendance, dans le contexte de la politique d’arabisation et d’occultation des Berbères du nouvel Etat algérien, il défend, jusqu’à sa mort, la culture berbère : de 1965 à 1972, il enseigne à l’Université d’Alger, dans la chaire d’ethnologie, avec un cours optionnel de berbère, chaire et cours supprimés en 1972. De 1969 à 1980, alors que l’ethnologie et l’anthropologie sont interdites dans les enseignements universitaires car jugées comme « sciences coloniales », il dirige à Alger le Centre de Recherches anthropologiques, préhistoriques et ethnographiques (CRAPE) ; chargé de l’algérianisation, il y imprime une orientation personnelle de même qu’à la revue « Libyca » et après l’interdiction de l’ethnologie, continue à défendre sa transformation en « anthropologie culturelle et sociale ». Soutenant toujours la culture berbère, il recueille et publie en 1969 les textes du poète kabyle Si Mohand, travaille à la mise au point d’un système de transcription de la langue berbère en publiant précis de grammaire et lexiques, en latin et kabyle. En 1980, l’interdiction d’une de ses conférences sur la poésie kabyle ancienne à Tizi Ouzou est à l’origine de évènements du Printemps berbère, et il se réfugie en France. En 1982, il fonde à Paris le Centre d’études et de recherches amazighes (CERAM) et la revue « Awal », et anime un séminaire sur la langue et la littérature amazighes à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences sociales (EHESS).
Relation(s)
Elève de Jean Grenier au lycée Bugeaud d'Alger entre 1932 et 1938.
Elève au Lycée Gouraud de Rabat
Ressources liées
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