En 1911, Henri Pacon obtient le diplôme d'architecte à l’École des Beaux-Arts de Paris. Après avoir participer à des chantiers de reconstruction suite à la Première Guerre mondiale, notamment à Reims, il se spécialise dans l'architecture domestique et la décoration. La plupart de ses réalisations, dans les environs de Paris, concerne une clientèle aristocratique, comme la duchesse de La Trémoïlle (rue Chardin et rue d'Ankara) en 1925-1927, ou Edouard de Rotschild, avec des écuries à Chantilly, achevées en 1928, ou une clientèle artistique et intellectuelle, — il construit par exemple le pavillon des Artisans français pour l’exposition des Arts décoratifs de 1925, ou la maison du romancier Jacques Chardonne à La Frette en 1926.
Cette même année 1926, il créé une agence, qui va prendre en charge notamment de nombreuses commandes de la Compagnie des chemins de fer de l'Etat, dont Raoul Dautry, le directeur à partir de 1928 veut changer l’image en travaillant avec des architectes extérieurs, ce qui lui permet de résister à la crise de 1930. Pour ces missions, Henri Pacon entreprend de nombreux voyages dans les pays européens, en Allemagne, et aux Etats-Unis, pour s’inspirer de réalisations s’insérant dans un même mouvement de rénovation du rail par les architectes. Il réalise ainsi la nouvelle gare du Maine, à Paris, les gares du Havre, de Chartres, Caen, Chaville, et la gare Saint-Lazare de Paris, et travaille au design des matériels roulants, de sorte qu’en 1935 lors de l’Exposition universelle de Bruxelles la quasi-totalité des objets présentés par la Compagnie des Chemins de Fer a été dessiné par Henri Pacon, dans un souci de simplification et épuration des lignes et des surfaces. Il poursuit ce souci de simplification dans la conception de logements pour le personnel du Réseau à Nanterre en 1931, et dans un projet de ville nouvelle près de Saint-Germain-en-Laye.