Le Récif
Classe
Forme de l'oeuvre (au sens FRBR)
Titre
Créateur(s)
Date de création originale
Langue(s)
Couverture spatiale
Identifiant pérenne
Source(s) utilisée(s)
Description
Dans une lettre à son ami Ludo van Bogaert, Henri Bosco évoquait comme base du récit du « Récif », son sentiment chrétien, si proche du paganisme. Ainsi, dans les premières pages du premier chapitre « Tentation » le personnage du Grec Manoulakis remarque-t-il à propos de « La Bête du Vaccarès » de Joseph d’Arbaud :
« — Ce récit, disait-il, répond merveilleusement à une question que nous posent à vous provençal, à moi grec, les gens du Nord.
« Elle est naïve… « Êtes-vous chrétien ? êtes-vous païen ? » » (« Le Récif », Gallimard, 1971, p. 21).
Résumé
Table des matières
Préambule
Tentation
navigation
Kariatidès
Le Récif
le Retour
L'Héritage
Les Rois
Usque dum vivam et ultre
Plainte
Collections
Relation(s)
« Pas très vaste, Paros, mais c’est là que ça s’est passé… Fermez les yeux et suivez-moi… l’île vaut le voyage ». C’est ainsi qu’Henri Bosco, par la bouche de Manoukalis, présente cette île des Cyclades. « Le Récif » s’intitule d’ailleurs longtemps « Paros ». Lorsqu’en 1963, Henri et Madeleine Bosco font un voyage en Méditerranée, accablés par la chaleur continentale, ils demandent à Henri Ehret, directeur de l’Institut français d’Athènes, leur ami, un lieu de villégiature au calme, sans touristes ni bruit et celui-ci leur conseille l’île de Paros. Ils y séjournent, à l’hôtel Méltemi (appelé aussi Xenia), du 9 au 15 juillet, comme l’indique le Diaire d’Henri Bosco. Ainsi écrit-il de retour à Nice à son ami Henri Ehret : « Grâce à vous nous connaissons Paros qui nous est restée chère » (lettre du 22 janvier 1965). De l’hôtel, il observe un petit îlot avec une chapelle où brille un feu, la chapelle d’Ághios Spyrídon, qu’il lui inspire un projet d’abord de nouvelle : « Ecrire une longue nouvelle (60-80 p.) dont le sujet m’a été inspiré brusquement à Paros par un îlot abrupt où l’on a bâti une petite chapelle près de laquelle, la nuit, s’allume un feu » (lettre à Henri Ehret 27 juillet 1963). « Le Récif » s’inspire et reprend des épisodes vécus par Bosco dans ce voyage réel : navigation, passagers rencontrés, effet de l’air marin, … « tableaux de la vie grecque à bord », retranscrits dans ses lettres ou son Diaire. Les visites du couple servent au récit du « Récif » : la grotte d’Antiparos visitée par Madeleine Bosco, ou le monastère de Zoodhóchos ou Longovárdhas apprécié par Henri Bosco pour ces icônes et dont le cimetière, dans « Le Récif », accueille le corps de Markos, et dont un ancien abbé, l’Archimandrite Philótheos Zervákos a inspiré le vieux moine vénérable de la famille des Kariatidès, qui prie pour Markos, l’Higoumène Hiéronymos.
« Le Récif » est dédicacé à Joseph d’Arbaud. Didier-Markos vit en Camargue, au Liguset, et le premier chapitre « Tentation » s’ouvre sur une scène de lecture de « La Bête du Vaccarès » et la citation de l’incipit de ce récit. Le héros s’identifie au gardian Jacques Roubaud de d’Arbaud. Comme pour Jacques Roubaud, confronté au demi-dieu païen, la Bête, Didier-Markos part à la recherche d’un « dieu inavouable » (« Le Récif », Gallimard, 1971, p. 92). Henri Bosco avoue lui-même dans une lettre à Claude Girault du 12 septembre 1967 : « Il s'agit de donner un pendant marin - et grec - à la Bête du Vaccarès » (Claude Girault, page 292).
Ressources liées
Filtrer par propriété
Titre | Libellé alternatif | Classe |
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Manuscrit du Récif | Texte |
Titre | Libellé alternatif | Classe |
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Germain, Gabriel (1903-1978) | Relations | Personne |
Un rameau de la nuit | Relation(s) | work |
Sylvius | Relation(s) | work |
Titre | Libellé alternatif | Classe |
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La lumière dans les récits Hyacinthe et Le Récif d’Henri Bosco | Sujet(s) | Texte |