Amrouche, Marguerite Taos (1913-1976)

Classe

Personne

Forme retenue

fre Amrouche, Marguerite Taos (1913-1976)

Autres formes du nom

ber Amrouche, Taos
ber Taos Amrouche
fre Taos-Amrouche, Marguerite
fre Amrouche, Marie-Louise
fre Taos, Marguerite
fre Marguerite Taos
fre Marguerite Taos Amrouche
fre Marguerite Taos-Amrouche
fre Marie-Louise Amrouche
ber Ṭawes Ɛemruc
ber Ɛemruc, Ṭawes

Identifiant de la personne dans un référentiel externe

Nom de famille

fre Amrouche
ber Ɛemruc

Prénom(s)

ber Taos
fre Marguerite
fre Marie-Louise
ber Ṭawes

Langue

fre
ara

Nationalité

fr

Genre

fre féminin

Identifiant pérenne

Date de naissance

fre 4 mars 1913
1913-03-04

Date de mort

fre 2 avril 1976
1976-04-02

Lieu de naissance

Portrait, représentation de la personne

Récompense(s) reçue(s) par la personne décrite

fre Grand prix du disque pour "Chants berbères de Kabylie", 1967

Profession / Activités

fre Ecrivain
fre Interprète musicale

Frère(s)/soeur(s)

Conjoint de la personne décrite

Reprendre la forme retenue

fre Amrouche, Marguerite Taos (1913-1976)

Description

Taos Amrouche, de son nom berbère, est issue d’une famille kabyle chrétienne — son père, Antoine-Belkacem Amrouche (vers 1880-1958), et sa mère, Marguerite-Fadhma Aït Mansour (vers 1882-1967), se sont tous les deux convertis au catholicisme dans leur jeunesse. En 1910, avant sa naissance, la famille Amrouche, dont son frère aîné, Jean Amrouche né en 1906, quitte les monts Bibans et la région de Béjaia en Kabylie, pour s’installer à Tunis. Marie-Louise, de son prénom de baptême, suit sa scolarité dans cette ville où comme son frère, elle se retrouve hybride entre la langue kabyle et la langue française de l’école, entre le monde catholique des colonisateurs et la Médina musulmane des colonisés. Elle obtient le brevet supérieur, puis s’installe à Paris et poursuit sa formation à Madrid comme résidente de la Villa Vélazquez en 1940-1941.
En 1947, elle publie un premier roman « Jacinthe noire », première roman publiée par une femme algérienne. Elle publie également les contes traditionnels de Kabylie tenus de sa mère. En 1966, à la publication du « Grain magique », anthologie de chants, de proverbes et de contes reçus en langue kabyle de la bouche de sa mère, elle reprend en hommage le prénom chrétien de celle-ci, Marguerite. Première maghrébine à publier des textes autobiographiques, ces récits sont l’écho de la trajectoire particulière de sa famille, et du sentiment d’exil lié à sa double culture transmise par ses parents : « Mon père a quitté la Kabylie, il était autrefois instituteur, et il est venu prendre un emploi dans les chemins de fer à Tunis. J'ai eu des parents exemplaires : ma mère est une femme fort cultivée en français et en berbère, qui a fait partie du premier essai d'école laïque en 1883. Mais elle avait aussi le sens de la tradition, le sens de sa race et on nous a appris le respect des ancêtres, le respect des valeurs traditionnelles et le sens de l'honneur. » Ainsi, parallèlement à sa carrière littéraire, elle devient interprète des nombreux chants amazighs légués par sa mère, dont Jean Amrouche publie la traduction française. Elle fait connaître ses chants berbères au public français, et en permet la sauvegarde, en se produisant dans de nombreux festivals, à Fez, à Florence, à Dakar, à Paris, et à la radio. Avec son mari l’artiste peintre André Bourdil, elle produit plusieurs émissions pour la radio française : « L'heure de Shéhérazade ; l'heure de Shakespeare » en 1951, puis en 1952, avec son frère « Rencontre avec Jean Giono », une série d'entretiens avec Jean Giono diffusée entre le 15 octobre et le 3 décembre 1953 sur la Chaîne nationale ; et surtout entre 1961 et 1972, « L’Etoile de chance », où elle reçoit de nombreux écrivains principalement du Maghreb et de l’empire colonial, comme Yacine Kateb, Mohammed Dib ou Aimé Césaire. En 1966, elle participe à la création de l'Académie berbère de Paris.

Relation(s)

Pour la première de son émission radiophonique « L’Etoile de chance » le 27 septembre 1961, Taos Amrouche invite Gabriel Audisio : « Gabriel Audisio, laissez-moi dire la raison personnelle qui me fait commencer par vous cette série d'émissions qui a pour titre L'Étoile de chance. N'est-ce pas vous qui, il y a vingt-quatre ans, m'avez donné le baptême des ondes en me poussant à chanter pour la première fois mes chants berbères ? Vous avez été ce jour-là, mon étoile de chance. »

Ressources liées

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