Textes khmers, publiés avec une traduction sommaire. Première série
Classe
Texte
Type de document
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Livre
Titre
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Textes khmers, publiés avec une traduction sommaire. Première série
Créateur(s)
Date
Langue(s)
fre
khm
Couverture temporelle
1873-1878
Couverture spatiale
Format
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1 fichier PDF
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597 Mo
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403 vues
Importance matérielle
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387 pages
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33*26 cm
Provenance
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Bibliothèque de l'ancien Musée des colonies (Paris)
Source
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Université Côte d'Azur. BU Lettres Arts Sciences Humaines. Fonds ASEMI
Cote
ASE2266
Identique à
Droits
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Domaine public
Identifiant pérenne
Source(s) utilisée(s)
Description
Retranscription de l'avertissement placé au début du livre : "Une des principales difficultés de l’étude de la langue cambodgienne consiste dans le défaut de textes choisis, corrects et d’un prix assez modique pour être à la portée de tous. C’est cette lacune que j’espère combler en partie aujourd’hui.
La division de ce livre en contes populaires et en satras est un peu arbitraire : trois satras, c’est-à-dire des ouvrages qui existent écrits chez les indigènes, et sur lesquels je reviendrai plus loin, ont été placés dans la première partie. L’ensemble des contes oraux forme un recueil d’une certaine importance. Ce genre de productions offre de grands avantages pour l’étude de la langue et des mœurs d’un peuple. La forme est celle du langage le plus usuel ; le fond présente d’abondants détails instructifs et intéressants. Ce sont d’excellents préliminaires pour atteindre à la connaissance approfondie des restes des anciens dominateurs de l’Indo-Chine. Si les Cambodgiens n’ont pas le monopole de ces sortes de récits, leur supériorité sur leurs voisins, sur les Annamites entre autres, est incontestable. Pour s’en assurer, il suffira au lecteur de comparer ces Kuong Khmers aux Chuyen doi xua qui reproduisent plusieurs de leurs traits, de mettre en regard le Tonsaï et le Lonchôn Ihmenh chey et Tong Quinh. Probablement aussi les autres peuples bouddhistes de Siam, du Laos, de la Birmanie égayent leurs veillées par des fables de ce genre, mais il sera difficile de rencontrer une épopée au petit pied plus intéressante que le conte de Ihmenh Chey, ou une miniature d’odyssée, ayant plus de grâce que la narration des aventures de Sauphéa Tonsaï, le juge lièvre. J’ignore d’où provient la haute réputation de l’animal aux longues oreilles qui joue ici le rôle du personnage rusé et astucieux tenu chez nous par le renard à la grande queue. Je ferai seulement observer que, emblème aussi de la sagesse et de l’équité, l’image du lièvre est sculptée sur les sceaux des juges cambodgiens. La partie rimée de ses exploits, forme un petit ouvrage populaire, véritable bijou de grâce et de vivacité, connu sous le nom de Satra Sauphéa Tonsaï, le livre du juge lièvre. Par sa nature, il devait être joint aux contes oraux. Mais ce n’est que par inadvertance que les deux autres petits satras : le tonnerre et le crabe, le poisson et la nasse, n’ont pas été placés à la seconde partie qui se compose essentiellement du Recueil des Contes moraux connu sous le titre des Satra ou chebaps Keng Kantray. Cet ouvrage, auquel les indigènes accordent une grande antiquité, est évidemment extrait et traduit en grande partie, sinon en totalité, des livres bouddhistes. Je n’ai pas cru devoir supprimer les répétitions rares et peu importantes d’ailleurs, que présente l’ensemble de toutes ces anecdotes.
Le fragment de Méa Loeung a été ajouté comme un spécimen facile des innombrables romans poétiques de la littérature populaire du Cambodge. Pour les personnes qui s’occupent de l’archéologie de ces pays, j’ai terminé par le chant de l’Édification d’Angkor Vat, autrement appelé Satra de Préa Kêt Méaléa. Puissent-elles n’y pas trouver une déception ! Il me semble que ce poème témoigne, chez son auteur Pang, plutôt une lecture assidue du Réam Ker qu’une entente véritable du monument sacré. Son style même, fortement frappé d’une énergique concision peut indiquer une certaine antiquité, mais il montre surtout que le poète s’est assimilé jusqu’aux expressions de la version khmer de la grande Épopée indienne. Si parfois, au début principalement, il atteint à une véritable noblesse, trop souvent il s’affaisse et tombe dans des répétitions fastidieuses. L’ouvrage paraît ailleurs écourté, incomplet.
La traduction complète de ces textes, avec toutes les notes qu’elle comporte, formerait un volume que je n’ai ni le temps, ni les moyens de publier ici. Je me suis borné à faire une traduction rapide et sommaire, en intercalant entre parenthèse, les explications strictement nécessaires à la clarté du récit, toutefois, les deux dernières pièces, en caractères sacrés, dont la lecture peut présenter quelques difficultés, ont été à peu près traduites complètement. Plus d’une fois j’ai été tenté de renoncer à faire paraître cette traduction que mes nombreuses occupations m’emperchaient de soigner comme il eût été nécessaire de le faire et qui se ressent du peu de temps que j’ai pu lui consacrer. J’ai été retenu par cette seule considération que, dans l’état actuel des études cambodgiennes, ce serait en quelque sorte une mystification que de publier un volume de textes khmers sans le faire précéder au moins d’un sommaire pour guider le lecteur, et indiquer au public la nature de l’ouvrage."
Ce recueil a été autographié par un Cambodgien appelé Son Diep (1855-1934), collaborateur d'Aymonier. Ce procédé d’imprimerie permet de reproduire des textes préalablement recopiés sur un papier spécial avec une encre grasse. D’où l’impression que l’on est ici face à un texte manuscrit.
Résumé
Table des matières
Choix de contes populaires - Ihménh chéy - Le juge lièvre - Satra Keng Kântray - Méa loeûng (fragment) - Édification d'Angkor Vat
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Titre | Libellé alternatif | Classe |
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Aymonier, Étienne (1844-1929) | Publications | Personne |