La lecture de ce roman de Julien Green semble avoir inspiré Henri Bosco notamment pour « L’Antiquaire » : une parenté apparaît entre la maison des antiquaires, entre la rue de la Conque et la rue de la Pompe, et le Fontfroide de Julien Green, ancien monastère où règne M. Edme, deux grandes maisons, au sens initiatique, ascension vers le ciel et le salut chez Green, descente pour se donner à la terre et se perdre chez Bosco ; parenté aussi entre Edme et son frère Bernard et les deux frères Déodore et Raphaël de Bosco et toutes les séries de frères et demi-frères bosquiens, Oderic et Alexandre, les vieux Malicroix, ou Drot et Bernard, dans « Un Rameau de la nuit », qui ont tous en commun aussi un élément onomastique, pour l'aîné le D de Edme et pour l'autre, le A et le R de Bernard, quand ce n’est pas le nom complet dans « Un Rameau de la nuit ». L’influence la plus profonde est évidemment que « Minuit » démontre la possibilité d’écrire un roman éloigné du réalisme, pouvant être écrit « comme un monde fermé, mu par ses propres forces, gouverné par ses lois particulières » qui ouvrira la porte à Henri Bosco pour écrire l'invisible.