Lannes, Roger (1909-1982)

Classe

Personne

Forme retenue

fre Lannes, Roger (1909-1982)

Autres formes du nom

fre Roger Lannes

Identifiant de la personne dans un référentiel externe

Nom de famille

fre Lannes

Prénom(s)

fre Roger

Langue

fre

Nationalité

fr

Genre

fre masculin

Identifiant pérenne

Date de naissance

fre 11 septembre 1909
1909-09-11

Date de mort

fre 25 mars 1982
1982-03-25

Lieu de naissance

Lieu de décès

Récompense(s) reçue(s) par la personne décrite

fre Prix de l’Académie Mallarmé pour « Les Voyageurs étrangers » (1937)
fre Prix Artigue de l'Académie française (1944)
fre Prix Henri Dumarest de l'Académie française pour « Les Gémeaux. Étude sur Paul Valéry » (1947)

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fre Lannes, Roger (1909-1982)

Description

Né dans une famille bourgeoise dont l’aisance est affectée par la mort prématurée de son père, Roger Lannes manifeste très vite le goût des lettres et de la poésie qui le fait entrer à la rédaction du quotidien « La Presse » en 1933. Avec Jacques Nielloux, il crée en 1935 une première revue de poésie « Les Feuilles vertes », puis en 1936, avec son ami Jean Fraysse, rencontré à « La Presse », il crée « Les Feux de Paris ». En 1937, il lance avec Jacques Nielloux et Jean le Louët, « Les Nouvelles Lettres Françaises ». A ce moment-là, il fait déjà partie des familiers de Max Jacob, qui a préfacé en 1934 le numéro de « L’Année poétique » qui lui est consacré. Fin 1937, il entre également dans l’entourage de Jean Cocteau via la vicomtesse de Noailles. Il publie ses premières plaquettes de poèmes en 1935, « Signe de reconnaissance », puis « la Nuit quand même » et « Les Voyageurs étrangers » en 1937 qui reçoit le Prix de l’Académie Mallarmé. Il écrit également dans ces années-là son premier roman « Argelès ou la solitude », qui ne sera publié par Robert Denoël qu’en 1943 du fait de la guerre. Après la faillite de « La Presse », il rejoint la rédaction de « La Liberté », puis la rédaction de la station de radiodiffusion Paris-Mondial dirigée par son ami Jean Fraysse, où il tient la chronique littéraire et artistique « La vie à Paris ».
Mobilisé en 1939 au service de météorologie militaire, après l’armistice de 1940 et un passage à Vichy, il regagne Paris en novembre 1941 où il entre à la Direction générale du cinéma puis devient secrétaire du commissaire général à l’Education et aux Sports, le colonel Pascot. En 1942, il publie son premier roman « La Peine capitale », qui lui vaut un feuilleton d’André Rousseaux dans le « Figaro littéraire » et des compliments de Max Jacob ou Henri Mondor. Il écrit dans les mêmes années le recueil de poèmes « Le Temps d’en finir », publié en 1945 et le roman qui sera publié en 1947 sous le titre « Les Gémeaux ». A la Libération, il revient comme journaliste au « Parisien libéré » et il assure la chronique « les Spectacles de Paris » dans la revue « Fontaine ». Jean Cocteau lui demande d’écrire la présentation en tête du volume des « Poètes d’aujourd’hui » de l’éditeur Pierre Seghers qui lui est consacré et qui paraît en 1945. En 1947, il publie également un autre essai sur un poète, « Appel à Paul Valéry », plaquette rassemblant ses conférences prononcées à l’Institut océanographique de Monaco. La même année paraît son roman « les Gémeaux », un échec à cause de la faillite de l’éditeur Janin, ce qui l’affecte beaucoup et le pousse à démissionner de la revue « Fontaine » et du « Parisien libéré ». Sollicitant François Mauriac, il entre au « Figaro » et obtient une chronique mensuelle au « Figaro littéraire » ; la « Revue des deux mondes » lui offre une rubrique de critique cinématographique, sur la danse et le music-hall. Il écrit une tragédie « Icare ou les Taches du soleil » pour Jean Marais, qui est jouée le 18 septembre 1949 à la Radio française d’Etat. Victime d’une crise d’hypertension alors qu’il est en voyage en Italie pour écrire un ouvrage pour les Editions Paul Morihien, à partir de 1951, son état se dégrade en maladie chronique ; en 1955, il part s’installer en Suisse pour sa santé, dans une situation financière difficile et vit grâce à l’aide de ses amis et de la Société des Gens de Lettres. Il travaille alors à deux grandes œuvres, « Les Appartements privés » dans une ambition voisine des « Confessions » de Jean-Jacques Rousseau, et le « Poème de la maladie » qui paraît dans la « Nouvelle revue française » quelques jours avant sa mort en 1982.

Relation(s)

Roger Lannes et Max Jacob se rencontrent en 1934 par l’intermédiaire de Jean Royère, fondateur de la revue « La Phalange » et André Salmon, critique de peinture. Dès novembre, Roger Lannes est reçu à plusieurs reprises par Max Jacob et fait partie rapidement des familiers du poète, au moment où il cherche à être reconnu dans le milieu littéraire à Paris, puis à Saint-Benoît-sur-Loire où Max Jacob s’installe en 1936. Dès décembre 1934, Max Jacob se charge de faire connaître Roger Lannes, en le recommandant à Robert Denoël, qui fait publier un numéro de « L’Année Poétique » consacré à Roger Lannes, et qui encore sur demande de Max Jacob, accepte de publier « Argelès ou la solitude ». Contrairement à tous les autres poètes que Max Jacob soutient, mais qu’il juge encore en devenir et sur lequel il exerce un rôle de maître, pour lui, « Roger Lannes est quelque chose d’important, de très grand je t’assure, c’est un des rares sur lesquels je compte pour une vraie vie de beauté de production et d’amour, c’est pur, c’est simple, gai, vrai » (lettre à Jean Follain 22 décembre 1935). Il participe donc facilement à la revue créée par Roger Lannes avec Jean Fraysse « Les Feux de Paris », où paraissent sur les 8 numéros édités en 1935 et 1936 ses poèmes en vers et en prose, une improvisation théâtrale « Les Maladies de foie », et d’autres textes sur Paul Guillaume ou sur la scène. Si leur correspondance persiste jusqu’en décembre 1943, elle est cependant moins abondante et plus distante à partir de 1939 du fait de leur divergence sur l’homosexualité : si Max Jacob préfère la cacher, Roger Lannes lui l’évoque dans « Argelès ou la solitude », ce que lui reproche Max Jacob. Roger Lannes se sent alors plus proche de Jean Cocteau et Jean Marais. Cela n’empêchera nullement Roger Lannes de rendre hommage à l’importance littéraire de Max Jacob : « Oui, il existait. Et de vive et de si notoire façon que Max Jacob, la postérité aidant, apparaîtra tôt ou tard comme l’un des grands poètes français du XXe siècle ». (« Max Jacob, dans « Arts », 1ère année, numéro 1, janvier 1945).

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Sélections et commentaires : "Roger Lannes. - Les voyageurs étrangers (Editions G.L.M.)" Texte
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