Stein, Gertrude (1874-1946)

Classe

Personne

Forme retenue

fre Stein, Gertrude (1874-1946)

Autres formes du nom

fre Gertrude Stein

Identifiant de la personne dans un référentiel externe

Nom de famille

fre Stein

Prénom(s)

fre Gertrude

Langue

eng

Nationalité

us

Genre

fre féminin

Identifiant pérenne

Date de naissance

fre 3 février 1874
1874-02-03

Date de mort

fre 27 juillet 1946
1946-07-27

Lieu de naissance

Lieu de résidence

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fre Stein, Gertrude (1874-1946)

Description

Benjamine de 5 enfants d’une une famille juive aisée des Etats-Unis originaire d’Allemagne, Gertrude Stein passe une partie de son enfance à Vienne et à Paris, puis à Oakland en Californie. Elle fait des études de psychologie de 1893 à 1897 au Radcliffe College d’Harvard. Elle renonce cependant à poursuivre une carrière scientifique après son échec aux études de médecine en 1901 et une rupture amoureuse, dont elle écrit le récit dans « Things as They are » qui ne sera publié qu’en 1950. En 1904, elle s’installe à Paris où elle rejoint son frère Leo, attirés par l’effervescence artistique de Montparnasse. Les deux deviennent collectionneurs, Gertrude Stein surtout d’art moderne, soutenant les cubistes et en particulier Picasso, dont elle est le mécène, et son appartement devient le rendez-vous de l’avant-garde : en 1905, ils achètent leur première toile « La Femme au chapeau » de Matisse, et Gertrude Stein rencontre Picasso pour lequel elle pose pour un portrait l’année suivante. Après les nouvelles des « Three lives » qui seront publiées en 1909 à New York, elle travaille entre 1906 et 1908 à un grand roman, « The Making of Americans ». En 1907, elle rencontre Alice B. Toklas, la secrétaire de son frère, avec laquelle elle vit en couple à partir de 1909 et jusqu’à sa mort. Elles s’engagent toutes les deux lors de la Première guerre mondiale en approvisionnant les hôpitaux de campagne et transportant les blessés dans leur propre voiture. Après la guerre, leur salon accueille tous les jeunes auteurs américains de passage à Paris comme Francis Scott Fitzgerald et Ernest Hemingway, qui rapporte dans « Paris est une fête » sa phrase « Vous autres, jeunes gens qui avez fait la guerre, vous êtes tous une génération perdue » qui donne son nom à cette « lost generation ». En 1925, Gertrude Stein publie « The Making of Americans », œuvre qui finit de la brouiller avec son frère Leo. En 1931, elle crée sa maison d’édition Plain Edition, où elle publie également ses œuvres, « Lucy Church Amiably » (1931), « How to write » (1931), « Operas and Plays » (1932), « Matisse, Picasso and Gertrude Stein » (1933). Le succès littéraire suit la publication « Autobiographie d’Alice Toklas » en 1933. Lors de la Seconde guerre mondiale, Alice Toklas et Gertrude Stein se réfugient en zone libre, à Belley dans l’Ain, puis à Culoz, sans être inquiétées. Elle écrit dans cette période deux ouvrages édités à Alger par Edmond Charlot, « Paris France » (1941) et « Les Guerres que j’ai vues » (1947). Elles retournent à Paris après la guerre, retrouvant leurs appartement et collection intacte grâce à la protection de leur ami Bernard Faÿ, collaborateur des nazis.

Collections

Relation(s)

C’est bien sûr par l’intermédiaire de Picasso que Gertrude Stein rencontre Max Jacob, que Picasso emmène aux salons du samedi soir chez Gertrude Stein en 1905-1906. Gertrude Stein a d’abord peu d’affinités avec celui-ci : « Gertrude n’aimait guère Max Jacob à cette époque, elle le trouvait négligé, crasseux, et n’appréciait pas outre mesure sa forme d’humour. » rapporte Alice B. Toklas. Mais ils se découvrent des proximités littéraires, lorsque des extraits de « La fabrication des Américains » de Gertrude Stein paraissent en français en 1929. Max Jacob est enthousiaste à leur lecture : « Voilà. J’appelle chef-d’œuvre un livre puissant et gai – Par gai je sais bien ce que je veux dire- je voudrais bien voir l’œuvre complète. », et à la lecture des « Dix portraits » : « Votre formidable livre est bien nouveau – on dirait que vous tracez des cercles magiques autour d’un bonhomme. Tâtonnements sublimes ! Les mots naissent de bien loin et plus sublimes encore et révélateurs enfin ! (lettre du 6 décembre 1929). L’édition complète des « Portraits et Players » de Gertrude Stein en 1934 comprend un portrait de Max Jacob, de même qu’en 1932, elle lui dédie sa pièce « A Play a Lion : For Max Jacob » et qu’en 1939, elle publie un texte d’hommage dans le numéro spécial d’« Aguedal », avec pour point de départ une des phrases de Picasso à Max Jacob, « toi qui étais poète ».

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Éternité du poète Créateur(s) Texte
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Charlot, Edmond (1915-2004) Biographie Personne