Denoël, Jean (1902-1976)

Classe

Personne

Forme retenue

fre Denoël, Jean (1902-1976)

Autres formes du nom

fre Jean Denoël

Identifiant de la personne dans un référentiel externe

Nom de famille

fre Denoël

Prénom(s)

fre Jean

Langue

fre

Nationalité

fr

Genre

fre masculin

Identifiant pérenne

Date de naissance

fre 29 juillet 1902
1902-07-29

Date de mort

fre Nuit du 3 au 4 octobre 1976
1976-10

Lieu de naissance

Lieu de décès

Profession / Activités

fre Editeur

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fre Denoël, Jean (1902-1976)

Description

Né dans une vieille famille bretonne, près de Vannes, Jean Denoël rencontre à Paris chez un ami de ses parents, pendant sa dix-huitième année, en 1920, André Gide avec qui il noue une amitié profonde et entretient une relation épistolaire. Il réside en Afrique du Nord pour sa carrière professionnelle dès 1925, et entretient des correspondances avec de nombreux écrivains. Il a une grande influence sur la vie littéraire bien que lui-même ne prend pas la plume : il est le collaborateur et ami proche de Gaston Gallimard, participant à la ligne éditoriale de la maison Gallimard.
En 1938, il co-fonde avec Max-Pol Fouchet la revue « Fontaine » à Alger. Mobilisé à Casablanca comme sergent au Service de Santé des Armées après le débarquement des Alliés en Afrique du Nord, il contribue également au lancement de la revue « L’Arche » de Jean Amrouche et Jacques Lassaigne à Alger en 1944.
En 1945, il est présenté par Jean Paulhan, à la riche Américaine Florence Jay Gould et devient son homme de confiance : il organise pour elle à Paris les « déjeuners du jeudi » où il invite écrivains illustres et débutants qui peuvent ainsi profiter de son mécénat. Avec Florence Gould, il fonde des prix littéraires, le Prix des critiques, le prix Roger-Nimier et le prix Max-Jacob. En 1958, il succède à la demande de celui-ci à Roger Martin du Gard dans le « cercle des amis » chargé par testament par André Gide de veiller à sa postérité littéraire : il assure la publication des « Cahiers » d’André Gide. Il est également exécuteur testamentaire de Jean Cocteau, et fonde et assure la première présidence de la Société des Amis de Max Jacob, dont il est aussi l’exécuteur testamentaire.

Collections

Relation(s)

« Il voit passer les écrivains, il les regarde, il les touche, il les entend. C'est le Ciel ! (Il a bien tort). Je l'aime, à cause de cette ferveur, quelques fois excessive et mal orientée, mais la ferveur est le fruit rarissime des belles âmes. Et Denoël a une belle âme », ainsi Henri Bosco parle-t-il de son ami Jean Denoël, dans une lettre à François Bonjean du 9 mai 1942. A cette époque, Henri Bosco et Jean Denoël n’entretiennent encore qu’une relation épistolaire, comme Jean Denoël en entretient avec de très nombreux écrivains. Leurs premiers échanges semblent dater de 1936. Ils ont comme amis communs Christian Funck-Brentano, Armand Guibert, Jean Grenier, René Janon, les membres du comité de rédaction de la revue « Aguedal ».

Ils se rencontrent physiquement probablement en 1943 quand Denoël est mobilisé à Casablanca, Henri Bosco l’accompagne de ces lettres lors de sa difficile mobilisation : « Denoël, tout près des lignes, mène une vie cruelle, au milieu de tous ses blessés. Il m'écrit de courtes et pathétiques cartes. Ecrivez-lui. C'est une très belle âme. » demande-t-il à Jules Roy, dans une lettre du 8 mai 1943. C’est un peu plus tard qu’ils se fréquenteront intensément : « Nous voyons assez souvent Denoël que nous aimons bien. Il nous a appris
qu'une nouvelle revue politico-littéraire allait paraître à Alger, patronnée par Gide, avec le concours d'Alazard, d'Hytier et dirigée par Amrouche [L’Arche]» (Lettre à Jules Roy, 1er aout 1943). Après la guerre, Jean Denoël présente Henri Bosco à Florence Jay Gould, en 1947, et si Henri Bosco participe à quelques « déjeuners du jeudi » à Paris, ils se voient surtout lors des séjours de la milliardaire sur la Côte d’Azur.

Jean Denoël et Henri Bosco se retrouvent dans leur foi catholique profonde, ainsi que dans leur amitié pour Max Jacob : ainsi Jean Denoël compose-t-il un premier numéro « Hommage à Max Jacob » en 1939, qui devient le « Tombeau de Max Jacob » en 1944 après la mort de celui-ci. Dans une lettre du 9 mars 1967 à Henri Bosco, Jean Denoël revient sur la cérémonie du 23e anniversaire de la mort de Max Jacob à l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, nous donnant par ailleurs des éléments sur leurs premiers échanges : « Dimanche, nous étions une centaine à St Benoît pour le 23e anniversaire de la mort de M. J. : ferveur. / J'ai lu aux moines de l'abbaye la Prière (C'est la Prière du Vendredi Saint) de l'Abbé Chichambre d'un certain Henri Bosco et qu'il m'avait donnée en 1936. Ils ont été bouleversés, le père Prieur voudrait la publier dans la Renaissance de Fleury pour Pâques - dites-moi. » Le Père Prieure évoqué c’est le R. P. Grégoire directeur de publication de « Renaissance de Fleury » : ainsi par l’entremise de Jean Denoël, Henri Bosco participe au numéro hommage avec un article hommage « Max Jacob et la Croix », qui donne son nom à ce numéro spécial. Denoël seconde plus tard le R. P. Grégoire pour le numéro spécial de « Renaissance de Fleury » de Pâques 1970, « Spiritualité d’Henri Bosco ».

Ressources liées

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Aguedal, 4ème année, n°2 Créateur(s) Texte
Aguedal, 8ème année, n°1-2 Créateur(s) Texte
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Levanti, Michel Relations Personne
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