Costume -- Indochine française

Classe

Concept

Nom

fre Costume -- Indochine française

Autre(s) forme(s) du nom

fre Costume ethnique
fre Costume folklorique
fre Costume national
fre Costume populaire
fre Costume traditionnel
fre Costumes
fre Costumes ethniques
fre Costumes folkloriques
fre Costumes nationaux
fre Costumes populaires
fre Costumes traditionnels
fre Habit
fre Habits
fre Tenue
fre Tenues
fre Toilette (costume)
fre Toilettes (costume)

Identique à

Source de l'image

Identifiant pérenne

Reprendre la forme retenue

fre Costume -- Indochine française

Description

L'historien de l'art Ngô Kim Khôi évoque ainsi le costume vietnamien masculin traditionnel : "Les hommes lettrés du Viet Nam ancien portent le vêtement traditionnel, une tunique longue à deux pans, tombant jusqu'aux genoux (áo dài). Ils se coiffent d'un turban (khan dong ou khan xep) [...]. Le plus souvent, ils portent une tunique blanche en coton ou en soie par-dessus laquelle ils revêtent une autre tunique noire en tissu léger, ajourée et transparente, la gaze (áo the), le tout recouvrant un pantalon large en coton épais, blanc, marron ou noir. Quan buong la toa est un pantalon à bordure supérieure très large dont on noue ensemble et rabat les deux bouts.". Pour la coiffe, les lettrés "portent par ailleurs un turban de soie de couleur noire ou bleu noir, enroulé souvent de façon à former des plis imitant le caractère "nhân" ("homme") sur le front.". Au début du XXe siècle, les hommes adoptent le vêtement européen.
En vêtement spécifiquement féminin, on peut évoquer le áo tứ thân, né au XVIIIe siècle. Toujours selon Ngô Kim Khôi : "Pour confectionner le áo tứ thân, on a besoin de quatre largeurs [de tissu]. Il s'agit d'une tunique à col montant, avec une encolure très largement échancrée, s'ouvrant au niveau de la poitrine sur le cache-seins (áo yếm) pour atténuer la profondeur du décolleté. Les deux pans de devant n'étaient ni assemblés par une couture, ni boutonnés, mais noués au niveau de la taille pour les retenir. Les deux pans du dos sont cousus jusqu'à la hanche, tombant librement ensuite jusqu'à la cheville. [...] La jupe est portée par les femmes jusqu'à ce qu'un édit promulgué par Minh Mang en 1837 les oblige par décence à porter des pantalons. [...] Faisant partie intégrante de la robe à quatre pans, le áo yếm est un élément de la tenue traditionnelle des Vietnamiennes d'autrefois. C'est un morceau d'étoffe en forme de losange, porté sur le devant, avec un col légèrement évasé (yem co say), fendu (yem co xe) ou à angle (yem co nhan). Il est noué par des cordons à la taille au dos et autour du cou à la nuque, ceci dans le but de couvrir et soutenir la poitrine. Le áo yếm laisse leur dos entièrement dénudé, ce qui provoque non seulement l'attrait de la séduction mais aussi la fraîcheur agréable durant les jours d'été.". Pour la coiffe, les femmes portaient autrefois un chapeau à large bord : "Ce chapeau est fabriqué surtout en feuilles de latanier cousues ensemble, montées sur une armature de bambou, à l'aide de fibres végétales (filaments d'ananas textile). Le bord du chapeau est courbé et décoré de figurines. Vu de dessus, il ressemble à une grande feuille de lotus ou une belle fleur avec des rayons comme des nervures. Il est aussi appelé nón ba tầm.". Ce chapeau a presque totalement disparu après 1945, on lui préfère depuis le chapeau conique (nón lá).
Tous ces vêtements sont bien représentés dans la photothèque de l'ASEMI et sont visibles de près sur la plupart des portraits photographiques.

Ressources liées