Fils de ménagers de Maillane, il suit l’enseignement du Collège royal d’Avignon et passe son baccalauréat en 1847. Poussé par sa famille, il étudie le droit à l’Université d’Aix de 1848 à 1851. Il y découvre l’histoire du Comté de Provence, et du provençal. Après avoir été licencié de droit, de retour à Maillane, il crée en 1854 avec Joseph Roumanille, rencontré au pensionnat Dupuy d’Avignon avant son baccalauréat, et cinq autres poètes, le Félibrige. Association qui a pour but de valoriser la langue d’oc, le Félibrige s’appuie sur les œuvres de Frédéric Mistral qui tracent sa théorie : le « Tresor dóu Felibrige » (1879-1887), établi par Frédéric Mistral, se veut le dictionnaire le plus riche et le plus fiable du provençal des langues d’oc. En 1891, il fonde son journal entièrement en provençal l’«Aiòli ». Toute son œuvre est écrite en provençal et vise à réhabiliter la forme du chant épique. C’est notamment le cas de son œuvre récompensée du Prix Nobel de littérature, « Mirèio » (« Mireille »), publiée en 1859, long poème en douze chants, puis de « Calendau », composé entre 1859 et 1866. Après le succès de « Lou Pouèmo dóu Rose » (1896) et le prix Nobel de littérature (1904), Frédéric Mistral connait une grande popularité : une statue est érigée en son honneur à Arles en 1909, il est acclamé à Aix puis à Saint-Rémy-de-Provence en mai et septembre 1913, il reçoit même la visite du Président de la République Raymond Poincaré en octobre 1913.