Estang, Luc (1911-1992)
Classe
Personne
Forme retenue
fre
Estang, Luc (1911-1992)
Autres formes du nom
fre
Luc Estang
fre
Bastard, Lucien
Pseudonyme(s)
fre
Luc Estang
fre
Fauteuil 22
Identifiant de la personne dans un référentiel externe
Nom de famille
fre
Estang
fre
Bastard
Prénom(s)
fre
Luc
fre
Lucien
Langue
fre
Nationalité
fr
Genre
fre
masculin
Identifiant pérenne
Date de naissance
Date de mort
Lieu de naissance
Lieu de décès
Récompense(s) reçue(s) par la personne décrite
fre
Prix Artigue de l'Académie française pour "Au-delà de moi-même" (1938)
fre
Prix Le-Fèvre-Deumier pour "Le Mystère apprivoisé" (1943)
fre
Grand Prix de la Société des gens de lettres pour "Les Stigmates" (1950)
fre
Grand prix de littérature de l'Académie française (1962)
fre
Prix Guillaume-Apollinaire pour l’ensemble de son œuvre (1968)
fre
Prix Maison de la Presse pour "La Fille à l'oursin" (1971)
fre
Chevalier de la Légion d’honneur et des Arts et lettres
Profession / Activités
fre
Journaliste
Source(s) utilisée(s)
Reprendre la forme retenue
fre
Estang, Luc (1911-1992)
Description
Après des études dans deux collèges religieux de Belgique et du Pas-de-Clais, Lucien Bastard de son nom de naissance, retourne à Paris en 1929 pour vivre des années de bohême alternant chômage et travail dans une compagnie d’assurances. La rencontre avec un prêtre le ramène de son romantisme nihiliste de ces « années de misère » à sa foi catholique. Luc Estang entre au journal « La Croix » en 1934, où il tient d’abord la critique cinéma qu’il signe du pseudonyme « Fauteuil 22 ». Il s’y affirme comme un intellectuel catholique. Il se lance par ailleurs dans la poésie, sous le pseudonyme de Luc Estang, qu’il conserve jusqu’à la fin de sa vie, obtenant par un décret en 1976 que ce nom soit reconnu officiellement. Ses premiers vers sont publiés en novembre 1938 dans les « Cahiers du Sud ». Il appartient au groupe du « Beau navire », aux côtés de Maurice Chapelan et Robert Houdelot, et édite avec eux la revue du même nom de 1934 à 1939. Il publie plusieurs recueils de poésie : « Au-delà de moi-même » (1938), « Transhumances » (1939), « Le Mystère apprivoisé » (1943), « Les Béatitudes » (1945). Il s’attache à la forme fixe et classique, par exemple du sonnet, pour y exprimer de manière moderne des préoccupations métaphysiques et religieuses.
En 1940, il devient le directeur littéraire de « La Croix », et le suit en zone libre, à Limoges, au moment de l’Occupation, et s’illustre dans la Résistance. Cela lui vaut d’être nommé membre du Comité départemental de Libération de la Haute-Vienne, au titre du Front national et en tant que chrétien, instance qu’il quitte en septembre 1944 quand « La Croix » rentre à Paris. Il fait paraître son premier roman « temps d’amour » en 1947, puis en 1949, le premier volume de sa trilogie « Charges d’Âmes », « Les Stigmates » qui est mis à l’index par le Vatican, bien qu’avec le retrait du livre et les excuses de l’auteur, cette condamnation ne soit pas rendue publique. La parution des deux tomes suivant de cette trilogie « Charges d’âmes », « Cherchant qui dévore » (1951) et « Les fontaines du grand abîme » (1954) le contraignent à quitter le journal « La Croix » en 1955.
Dans ces romans, Luc Estang place le spirituel au premier plan, contre la valorisation catholique de la morale, nationaliste et religieuse, rejoignant ainsi une génération d’écrivains d’inspiration catholique racontant la sombre vie d’êtres de chair et de sang, tels Georges Bernanos, François Mauriac ou Julien Green, son ami qu’il fit éditer au Seuil. Par rapport à Bernanos, il se préoccupe davantage de la liberté humaine dans l’espace de la foi chrétienne, que des mystères de la grâce. Il collabore au « Figaro littéraire » et à partir de 1956, il entre au comité directeur des Editions du Seuil, où il y le représentant de la ligne chrétienne progressiste. Il collabore également à des émissions littéraires radiophoniques et est membre du jury du prix Renaudot, et continue à publier poésie, romans et essais.
Collections
Ressources liées
Filtrer par propriété
Titre | Libellé alternatif | Classe |
---|---|---|
Le beau navire | Contributeur(s) | Texte |
Titre | Libellé alternatif | Classe |
---|---|---|
Chronique éclair | Texte | |
Chronique-Eclair | Texte |