Jéhouda, Josué (1892-1966)
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En 1918, malade, il rencontre au sanatorium « Sylvana » près de Lausanne, Panaït Istrati avec qui il partage un sens aigu de la justice, et qui partage avec lui son drame intérieur. Josué Jéhouda lui fait alors découvrir la « conscience de l’Europe », selon le mot de Stefan Zweig, l’écrivain Romain Rolland et son roman « Jean-Christophe », qu’ils lisent à deux, lecture qui déclenche la vocation littéraire de Panaït Istrati comme il le dit lui-même : « Josué Jéhouda est ce « soldat suisse » inconnu qui, lorsque en 1918 nous étions internés tous les deux à l’hôpital Sylvana de Lausanne, m’a fait connaître le nom de Romain Rolland et m’a poussé à lire ses œuvres. A un moment où je ne savais pas trop que faire de ma vie…
Vous serez probablement étonnés, mais sans Jéhouda il n’y aurait peut-être jamais eu un « cas Panaït istrati » dans la littérature française. C’est lui qui, le premier, avant Romain Rolland, a dit : « Que la lumière soit ! »... et cette lumière a chassé les ténèbres de ma vie. » (cité par Zamfir Bălan, page 43.)
De leur deuxième rencontre en 1926 chez Rieder, naît leur amitié et leur collaboration sur le roman « La famille Perlmutter ».
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