Ouvrage tiré à 60 exemplaires sur papier pur fil des papeteries Lafuma, à Voiron, dont 50 exemplaires numérotés de I à L, et 10 exemplaires hors commerces marqués E. P., et 1250 exemplaires sur papier d'alfa dont 1 100 numérotés 1 à 1 100 et 150 hors commerce marqués E. P.

En 1925, est fondée aux éditions Plon la collection « Le Roseau d’or », dirigée par Henri Massis et Jacques Maritain, — puis à partir de 1927, par Jacques Maritain seul —, avec l’aide de Frédéric Lefèvre et Stanislas Fumet ; elle concrétise le réseau de conversions hérité de Léon Bloy. Le nom « Le roseau d’or » fait référence à l’Apocalypse et le projet éditorial est de « grouper les œuvres les plus originales et les plus significatives – études critiques, essais, romans, poèmes, drames, etc. – des écrivains qui travaillent au redressement spirituel de notre époque » (prospectus publicitaire, 1932) soit de « réunir pour un témoignage commun des écrivains par ailleurs très différents les uns des autres, voire opposés, rassemblés cependant par un même souci spirituel très supérieur à toute littérature ». Elle publie des romans d’écrivains catholiques, comme Georges Bernanos avec son roman « Sous le soleil de Satan » pour le premier volume, Pierre Reverdy et Julien Green, tous les deux convertis proches de Jacques Maritain, ainsi que des essais dont deux récits de conversion de René Schwob, « Moi, Juif, livre posthume » en 1928 et « Ni Grec, ni Juif » en 1931. Cette collection comme moyen d’édition est le symbole de l’effervescence littéraire des convertis catholiques.