Carte postale de Panaït Istrati, lisant "L'Humanité", avec son appareil photographique sur la Promenade des Anglais en mars 1921.

Cette photographie date du tout début de l'activité de photographe ambulant de Panaït Istrati, deux mois après sa tentative de suicide, le 3 janvier 1921, qui va le mener à l'hôpital Saint-Roch, où on trouve sur lui la lettre à Romain Rolland, dont l'envoi au destinataire change sa vie et lui ouvre la carrière littéraire. En attendant, à sa sortie de l'hôpital, son ami rencontré en Suisse, Antoine Bernard, dit Antonio, l'initie à la photographie : « Quelqu’un qui n’a pas de nom, un homme de cœur, m’a dit « Prends un de mes appareils, viens sur la Promenade des Anglais et je te montrerai comment on vit en toute liberté. » (Article de P. Istrait dans « Adevărul literar artistic », mai 1924). Il exercera ce métier de photographe ambulant, à la pleine saison entre début juin et fin septembre et début janvier et la fin mars, sous la menace des raids de police ou de la pluie, suivant la clientèle : « deux mois à Nice, sur la Promenade des Anglais, deux autres où ça se trouve : Bagnoles-de-l’Orne, en Normandie, Mont-Saint-Michel et Saint-Malo, Dinard. ».

"en attendant le client ! (Un camarade m'avait "fusillé" sans que je le sache)" (verso, annotation manuscrite de Panaït Istrati)