Salmon, André (1881-1969)

Classe

Personne

Forme retenue

fre Salmon, André (1881-1969)

Autres formes du nom

fre André Salmon

Pseudonyme(s)

fre Pol de Comène
fre La Palette

Identifiant de la personne dans un référentiel externe

Nom de famille

fre Salmon

Prénom(s)

fre André

Langue

fre
rus

Nationalité

fr

Genre

fre masculin

Identifiant pérenne

Date de naissance

fre 4 octobre 1881
1881-10-04

Date de mort

fre 12 mars 1969
1969-03-12

Lieu de naissance

Lieu de décès

Portrait, représentation de la personne

Récompense(s) reçue(s) par la personne décrite

fre Grand prix de poésie de l'Académie française (1964)

Reprendre la forme retenue

fre Salmon, André (1881-1969)

Description

Fils et petit-fils de sculpteurs-graveurs aquafortistes, André Salmon passe une partie de sa jeunesse entre 1896 et 1901, de 15 à 20 ans, à Saint-Pétersbourg en Russie. De retour à Paris, passionné de poésie, il envoie ses poèmes à la revue « La plume » puis collabore au « Mercure de France ». Il rencontre les poètes symbolistes Francis Viélé-Griffin, Stuart Merrill, Jean Moréas, Alfred Jarry, Paul Fort, avec qui il fonde en 1905 la revue « Vers et prose ». Aux Editions de la revue, il publie deux premiers recueils « Poèmes » (1905) et « Les Fééries » (1907). Dans le même temps, avec les jeunes poètes Guillaume Apollinaire et Max Jacob, croisé en 1903 dans l’atelier de Picasso, il forme les bases d’un nouveau lyrisme. En 1908, il s’installe au Bateau-lavoir, cité d’artiste de la butte Montmartre. Il écrit dans « L’Intransigeant » entre 1909 et 1910, puis « Paris journal » et entre 1913 et 1914, il tient avec Apollinaire la chronique des Salons dans la revue « Montjoie ! ». Il œuvre pour faire connaître le cubisme et en particulier la toile initiale « Les Demoiselles d’Avignon », qu’il présente à l’exposition du « Salon d’Antin » en 1916 en lui donnant son titre définitif et dont il a été le premier à révéler l’existence en 1912 dans le volume de « La Jeune peinture française ». Il soutient également les peintres Henri Hayden en 1912 et Moïse Kisling en 1919. Après la guerre, ses recueils « Prikaz » (1919), « Peindre » et « L’Âge de l’humanité » (1921) rompent avec le lyrisme des premiers recueils pour des structures proches des montages cubistes, des fragments numérotés en vers libres avec des points de vue et des voix multiples, et se font l’écho de l’inquiétude universelle d’après-guerre, le plaçant à l’avant-garde du mouvement poétique du début XXe siècle.
A partir de 1920, il écrit également dans « Le Petit Parisien », y compris pendant l’Occupation, ce qui lui sera reproché à la Libération, de même que ses reportages sur la guerre d’Espagne du côté franquistes. Il est poursuivi et condamné à 5 ans d’indignité nationale, condamnation dont il est amnistié peu après. Il se réfugie en 1946 à Bréhal, en Normandie, à l’invitation de son ami le peintre Edmond-Marie Poullain

Collections

Relation(s)

Amis depuis 1903, André Salmon et Max Jacob, de 1905 à 1909, ils se voient pratiquement tous les jours dans les cercles de « La Closerie des Lilas », ou au Bateau-Lavoir de Montmartre, ou encore chez Picasso, au 13 rue de Ravignan, au-dessus de chez qui André Salmon occupe un atelier de 1907 à 1909, alors que Max Jacob occupe une chambre au numéro 7 de la même rue. Ils débutent ensemble se lisant leurs poèmes avant de les proposer à la publication, et après la mort de leur troisième comparse Apollinaire et le mariage de Picasso avec Olga, ils poursuivent à deux leurs œuvres en dehors des modes et des milieux artistiques ou du mouvement surréaliste. Ils partagent un parcours poétique à l’écart des courants modernes, à la fois chevilles d’une succession poétique entre le début du XXe siècle et l’après-guerre et esthétiquement inclassables mêlant dans leurs poésies renouvellements lyriques, hétérogénéités discursives, écarts ironiques, refontes des genres littéraires et populaires. Au jeune poète Michel Manoll, Max Jacob assure de la postérité d’André Salmon « Tout de même on le retiendra dans l’œuvre du XXe siècle 1905-1939. Il a duré 30 ans… et peut-être renaîtra-t-il », tandis qu’André Salmon sera de ceux qui s’attacheront à commémorer Max Jacob après la guerre.

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Itinéraire mystique de Paris à St-Benoît-sur-Loire Créateur(s) Texte