Portrait d'une joueuse de cymbalettes chhing et de tambour à une peau rumanea (posé au sol). Les chhing (dont le nom provient du son produit par l'instrument) sont deux cymbales faites d'un alliage de cuivre, de fer, d'or et de bronze dont le diamètre peut varier entre cinq et sept centimètres, reliées entre elles par une cordelette nouée à l'intérieur du mamelon. La musicienne peut en tirer deux sons : l'un dit chhing, produit lorsque la cymbale tenue par la main droite frappe celle de gauche en s'ouvrant ; l'autre fermé dit chepp, produit par la concussion des deux cymbales. Ces deux frappes marquent la scansion dans le déroulement du jeu orchestral et ponctuent avec précision les textes dits ou chantés ainsi que la chorégraphie. Le skor thong ou rumanea est un tambour à une peau de buffle ou de veau cloutée au cadre. Le jeu se fait par la frappe directe des deux mains en à-plat sur la peau. Il est couplé avec le skor arakk dans l'orchestre mohori.

Source de la description : texte de Lucie Rault in Franchini, Philippe ; Ghesquière, Jérôme (dir.), Des photographes en Indochine. Tonkin, Annam, Cochinchine, Cambodge et Laos au XIXe siècle, Marval & Réunion des musées nationaux, 2001, p. 186.

Au milieu de la partie gauche de la planche 1169, au-dessus du cliché 64, on trouve l'annotation manuscrite "Cambodge" (titre de la planche ?)