La société duale
Classe
Texte
Type de document
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Article
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Tiré à part
Titre
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La société duale
Créateur(s)
Editeur(s)
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MRAP
Date
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1990
Lieu de création
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Paris
Langue
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Format
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Fichier PDF
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257 Ko
Importance matérielle
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1 p.
Est une partie de
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Différences, n° 98-99
pages
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11
Source
Université Côte d'Azur. Fonds Véronique De Rudder. Bibliothèque Saint-Jean d'Angély
Droits
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Droits réservés
Droits d’accès
Réservé aux chercheurs de l'UNS et de l'Urmis
Identifiant pérenne
Description
Petit article inclus dans un dossier sur le problème du logement des classes défavorisées parue dans la revue du MRAP. Dans cet article, Véronique reprends une thématique qui lui est chère sur la double attitude de la société française quant au traitement qu'elle réserve aux immigrés. D'un côté il s'agit de leur réserver un traitement spécifique par exemple les ségréguer dans les foyers de travailleurs immigrés de la Sonacotra ; de l'autre côté il s'agirait de les considérer comme des travailleurs au même titre que tous les travailleurs de la société française et à ce moment-là de les intégrer dans le droit commun des logements les habitations à loyer modéré. Cette oscillation renvoie à deux lectures qui pourraient s’opposer entre la lutte des classes versus la lutte des races. Or, nous dit Véronique « ce qui est justement intéressant dans cette question, c'est qu'on est face à l'articulation, différentes selon les conjoncture, de deux types de ségrégation. La première est une ségrégation sociale par laquelle il est objectivement impossible à un ouvrier d'acheter un pavillon à Neuilly, qu'il soit français ou étrangers. La seconde est une ségrégation ethnique, mouvante (les Italiens ont subi une ségrégation d'une grande violence qu'on a oubliée aujourd'hui). La discrimination proprement ethnique joue d'autant plus qu'on est moins qualifié. Il y a plus de différence entre les conditions de logement de deux ouvriers non qualifiés, l’un français et l'autre étranger, qu’entre deux cadres moyens. Il y a donc superposition de la discrimination ethnique et de la ségrégation sociale mais aussi la première est plus ou moins forte selon l'ethnie de référence et selon la catégorie socioprofessionnelle. » (p. 11). Ces apparentes contradictions n'en sont donc pas. Il y a en réalité une impossibilité dans la société française à penser la question immigrée de façon raisonnable, hors des enjeux politiciens, et à la traiter ainsi pour ce qu'elle est mettant en cause les devoirs de la société française face à une main-d'œuvre qu'elle utilise à bon compte. De même, il y a une impossibilité à traiter politiquement de façon correcte la question du logement, et pas seulement du logement social mais du droit au logement qui en 1990 n'est pas encore acquis. L'impossibilité à traiter de ces deux questions conduit la plupart du temps, dans une économie politique et psychique, à les amalgamer, faisant de l'une le travers de l'autre et vice versa. Autrement dit, dire que le problème du logement social est un problème de cohabitation interethnique revient non seulement à ignorer à la fois le problème du logement social est la question Immigrée, mais surtout à éviter de s'y intéresser vraiment.
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