Une vue des étals du marché à ciel ouvert de Bach Mai, qui se tenait probablement dans le quartier éponyme, au sud de la ville. Philippe Papin, dans son livre sur l'histoire de la ville, évoque ainsi la vie des habitants de ces faubourgs de Hanoi : "Les artisans étaient nombreux ; à côté des métiers traditionnels - menuisiers, tanneurs, tisserands et teinturiers -, on vit apparaître des professions liées à la ville, comme les mécaniciens, les charpentiers, les peintres en bâtiment, les électriciens, les décorateurs et les paveurs de rue. Les maçons, qui représentaient 5 % des familles, étaient des travailleurs indépendants qui quittaient le matin leurs quartiers situés derrière le siège du gouvernement général, sur l'emplacement des anciens treize villages-camps de Thăng-Long, pour aller bâtir les maisons de Hanoi. Le roman De l'autre côté des portes de la ville (N goại Ô) décrit les mille métiers du quartier de Bạch-Mai, au sud, et la vie quotidienne, sur fond de pègre et de choléra endémique, de ses vanniers, marchandes de soupe (le fameux phở de Hanoi), égorgeurs de porcs, taverniers, pousseurs de chars à bœufs et fabricants de gâteaux de riz gluant.".

Source de la description : Papin, Philippe, Histoire de Hanoi, Fayard, 2001, pp. 259-260.