Une vue d'une foule assemblée sur le parvis de la cathédrale Saint-Joseph, achevée en 1886. Voici ce que dit Virginie Malherbe de cette dernière : "Construite rapidement sur les fonds d'une loterie, la cathédrale de Hanoï est l’œuvre de monseigneur Puginier, évêque puis vicaire apostolique du Tonkin occidental (1868-1892). Son massif d'entrée à deux tours, son enduit gris peu orné et l'absence d'ouverture en font un bâtiment puissant et austère, comme le sont certains édifices médiévaux. Il faut dire que la cathédrale a été reconstruite après l'incendie de la chapelle d'origine, dans une période trouble où les assassinats de chrétiens étaient courants. L'intérieur est décoré de cimaises ouvragées en bois laquées de rouge et de noir. Des vitraux ont été commandés à des maîtres verriers parisiens et angevins. Des retables en bois laqués à la mode vietnamienne ornent certaines chapelles. Les voûtes d'arêtes du plafond ne doivent pas faire illusion : il s'agit d'une structure en bambous enduits et non en pierre. La charpente associe colonnes cylindriques à la manière du pays et poutres équarries à l'occidentale.".

Source de la description : Malherbe, Virginie, Hanoï. Rêves d'Occident en Extrême-Orient, Somogy & Inventaire général du patrimoine culturel, 2010, p. 9.