Le seuil de tolérance
Classe
Texte
Type de document
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Tribune
Titre
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Le seuil de tolérance
Créateur(s)
Éditeur(s)
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Le Monde
Lieu de production
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Paris
Date
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1981-01-20
Langue(s)
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Format
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Fichier PDF
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246 Ko
Importance matérielle
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1 p.
Source
Université Côte d'Azur. BU Saint-Jean d'Angély. Fonds Véronique De Rudder
Droits
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Droits réservés
Identifiant pérenne
Droits d’accès
Réservé aux chercheurs de l'UNS et de l'Urmis
Description
Cet article est une réaction de Véronique De Rudder dans le Monde, rubrique Idées, suite à l'affaire du foyer de travailleurs immigrés de Vitry (évoqué ici dans le chapeau et dont elle parlera aussi dans son article suivant publié dans la revue marxiste Combattre pour le socialisme).
Elle y reprend des éléments qui étaient dans son article de 1980 publié dans Pluriel-Débat. Nous pouvons en retenir quelques idées fortes qui font parties des éléments qui, chemin faisant, organisent sa pensée sur les relations interethniques et une sociologie du racisme.
Le premier de ces éléments est que le succès de la notion de seuil s'explique par la prise de conscience de la présence des immigrés en France, qui sont donc sortis de leur invisibilité. Véronique de Rudder fait ici un parallèle entre les ouvriers français et les petits blancs américains pour soutenir l'idée que les dominants (position qui n'est pas réservée qu'à ceux aux plus hauts sommets de la hiérarchie sociale; toutes les catégories ont une double position de dominantes et de dominées sauf pour les deux seules qui sont aux extrêmes) se sentent menancés quand ils perçoivent que les dominés sont en position de leur faire cocurrence, deviennent des compétituers, que ce soit sur le marché du travail ou pour d'autres ressources. Le seuil n'aurait donc pas grand chose à voire avec le nombre ou des pourcentages mais bien plutôt pour signifier la menace perçue par la puissance, le pouvoir réel ou symbolique qu'acquiert un groupe dominé - ne serait-ce que parce qu'il réclame son dû. "Il n'y a pas de seuil des toélrance. Il y a des idéologies et des pratiques racistes et xénophobes, et il y a des problèmes économiques et sociaux réels sur les plans local, régional et national" (p.2)
Ici comme dans l'article de 1980, Véronique passe de la critique de la notion de seuil à une explication des conflits potentiels ou des tensions interethniques qu'il faut chercher à comprendre dans leur contexte et leur historicité dans la mesure où la "race" devient un des éléments structurants et explicatifs du conflit ou des tensions.
Elle y reprend des éléments qui étaient dans son article de 1980 publié dans Pluriel-Débat. Nous pouvons en retenir quelques idées fortes qui font parties des éléments qui, chemin faisant, organisent sa pensée sur les relations interethniques et une sociologie du racisme.
Le premier de ces éléments est que le succès de la notion de seuil s'explique par la prise de conscience de la présence des immigrés en France, qui sont donc sortis de leur invisibilité. Véronique de Rudder fait ici un parallèle entre les ouvriers français et les petits blancs américains pour soutenir l'idée que les dominants (position qui n'est pas réservée qu'à ceux aux plus hauts sommets de la hiérarchie sociale; toutes les catégories ont une double position de dominantes et de dominées sauf pour les deux seules qui sont aux extrêmes) se sentent menancés quand ils perçoivent que les dominés sont en position de leur faire cocurrence, deviennent des compétituers, que ce soit sur le marché du travail ou pour d'autres ressources. Le seuil n'aurait donc pas grand chose à voire avec le nombre ou des pourcentages mais bien plutôt pour signifier la menace perçue par la puissance, le pouvoir réel ou symbolique qu'acquiert un groupe dominé - ne serait-ce que parce qu'il réclame son dû. "Il n'y a pas de seuil des toélrance. Il y a des idéologies et des pratiques racistes et xénophobes, et il y a des problèmes économiques et sociaux réels sur les plans local, régional et national" (p.2)
Ici comme dans l'article de 1980, Véronique passe de la critique de la notion de seuil à une explication des conflits potentiels ou des tensions interethniques qu'il faut chercher à comprendre dans leur contexte et leur historicité dans la mesure où la "race" devient un des éléments structurants et explicatifs du conflit ou des tensions.
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