Notes à propos de l'évolution des recherches françaises sur "l'étranger dans la ville"

Classe

Texte

Type de document

fre Tiré à part
fre Rapport et littérature grise

Titre

fre Notes à propos de l'évolution des recherches françaises sur "l'étranger dans la ville"

Contributeur(s)

Simon, Pierre-Jean

Editeur(s)

fre L'Harmattan

Date

fre 1990-06

Lieu de création

fre Paris

Langue

fre fre

Format

fre Fichier PDF
fre 1,5 Mo

Importance matérielle

fre 24 cm
fre 35 p.

Est une partie de

fre Les étrangers dans la ville. Le regard des sciences sociales, communications présentées au colloque international de Rennes, 14-15-16 décembre 1988

pages

fre 60-80

Source

Université Côte d'Azur. BU Saint-Jean d'Angély. Fonds Véronique De Rudder

Cote

940.2/305 ETR

Droits

fre Droits réservés

Détenteur des droits

fre Éditions l’Harmattan

Droits d’accès

Réservé aux chercheurs de l'UNS et de l'Urmis

Identifiant pérenne

Description

Véronique de Rudder propose ici un bilan de la production scientifique française sur le thème de l’étranger dans la ville, qui, en regard des travaux nord-américains, n’a guère éveillé l’intérêt avant les années soixante, époque où l’immigration entre dans le débat médiatique et politique. Et c’est au cœur de l’habitat et des espaces collectifs que se pose la question des relations entre autochtones et immigrés. L’article est suivi d’une bibliographie des travaux français. Après la Seconde Guerre mondiale, la sociologie et l’anthropologie semblent ignorer la question des étrangers en France métropolitaine. Mis à part quelques études isolées comme celles de Andrée Michel, les travaux existant ont une approche juridique, historique et démo-géographique. Dans les années 1990, en dépit d’une production qui s’est accrue, le champ souffre pourtant d’une approche trop localisée et d’une incapacité à produire un socle de connaissance théorique. « C’est que l’insuffisance d’unification dans les cadres d’analyse et l’organisation conceptuelle du champ devient de plus en plus problématique. » (p. 61). L’auteure dégage deux périodes dans la production scientifique. Le début des années 1970 où le thème de l’immigration étrangère dans les villes françaises - puisque les immigrés sont principalement cantonnés en milieu urbain – devient un objet des différentes disciplines des sciences sociales. On s’intéresse aux conditions de vie des migrants et à la gestion institutionnelle notamment à partir des foyers de travailleurs immigrés. On étudie les étrangers d’ans l’habitat et dans le travail. « Les immigrés sont mués en "analyseurs" de la société globale, révélant malgré eux ses dysfonctions. » (p. 66). Dans les années 1980, d’une part la vision que la société française à sur son immigration a changé, elle n’est plus désormais perçue comme provisoire, et d’autre part, on assiste à une perte d’influence des théories globales et explicatives ce qui favorise une attention accrue aux phénomènes culturels et identitaires, à l’acteur social, aux formes de l’insertion et à la cohabitation pluriethnique. C’est en même temps l’appropriation des modèles et des concepts de la sociologie de Chicago avec des concepts comme "ethnicité". Les études empiriques se multiplient mais trop localisées, elles « offrent toutefois peu de moyens de comparaison entre espaces urbains ou entre vagues migratoires, dans la mesure où elles restent généralement très attachées à l'examen étroitement lié d'un groupe ou d'une communauté et d'un territoire. » (p. 69). Au final, l’auteure plaide pour un retour à une analyse articulée entre les différents niveaux d’analyse, les rapports macro-sociaux et les cadres qui organisent les interactions sociales ne peuvent pas être ignorés car la recherche courre alors le risque « de faire passer les immigrés eux-mêmes, et les autochtones avec lesquels ils cohabitent, comme les uniques et libres auteurs de leur condition sociale. » (p. 71).
Rapport et littérature grise