Racisme et relations inter-ethniques
Classe
Texte
Type de document
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Tiré à part
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Rapport et littérature grise
Titre
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Racisme et relations inter-ethniques
Créateur(s)
Editeur(s)
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Éditeur inconnu
Date
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1983-10
Langue
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Importance matérielle
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35 p.
Est une partie de
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Compte-rendu du stage universitaire du 9 au 22 octobre
pages
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115-147
Source
Université Côte d'Azur. BU Saint-Jean d'Angély. Fonds Véronique De Rudder
Droits
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Droits réservés
Droits d’accès
Consultation libre
Identifiant pérenne
Description
Ce document de littérature grise, non publié, est important car on y trouve pour la première fois le modèle d’analyse théorique du racisme que Véronique de Rudder développera plus à fond dans son article de 1991 « Le racisme dans les relations interethniques ». Suite à ces productions adossées à l’étude des conditions d’habitat dans les espaces urbains des populations immigrées, il s’agit désormais de poser sa réflexion sur l’enjeu d’une saisie du racisme dans différents champs de l’organisation sociale et les problèmes posés par le choix d’indicateurs dans les enquêtes empiriques, elle énoncera ainsi dès 1983 qu’« il est possible de l’étudier [le racisme] indirectement, soit à travers les contraintes qu’il impose à ceux qui s’opposent à lui, soit à travers les institutions qui le véhiculent, soit à travers ses effets. Il est des faits qui ne peuvent s’expliquer sans le recours à la prégnance du racisme. C’est le cas, par exemple, dans le domaine des conditions de logement de certaines populations immigrées en France » (1983 : 130). Elle construit son exposé en deux points : 1° Problèmes épistémologiques (pp. 116-132); 2° Eléments pur une histoire du racisme (pp. 132 – 140). Elle dégage de la littérature disponible une série de critiques, soulignant d’une part la qualité empirique des recherches sur les migrations mais leur faible théorisation, et d’autre part l’aspect essayiste des travaux sur le racisme. Elle y expose les difficultés théoriques, méthodologiques, épistémologiques de l’étude du « racisme en acte » dans la France contemporaine, et présente les caractéristiques répétitives du « mécanisme raciste » (p. 144) dont le fait qu’elle se présente comme une marque indélébile ; « instaure une coupure radicale entre races » et la frontière n’empêche pas la hiérarchie (pp. 144-145). Elle conclue que le racisme est surtout « une justification a posteriori » de la domination, de l’exploitation, des discriminations voire de l’extermination. Les critères de différenciation que le racisme manipule sont tout autant construits dans les rapports sociaux. « Le racisme crée la race » (p. 141). Pour elle, la question de la datation et l’origine du racisme devraient d’abord être abordées dans une histoire des exclusions et des discriminations sociales (p. 141). La « racisation » s’ancre dans divers marqueurs (religion, culture, rang social ; métier) ; elle est « à sens unique, et elle a, d’abord, une fonction sociopolitique, parfois sanctionnée (redoublée) par une exclusion juridique (citoyenneté, mariage, circulation, profession, etc…) » (p. 143). « le racisme, comme idéologie, offre un stock, disponible de représentations et de comportements dans lequel il est possible de puiser. Cette possibilité ouverte marque, à elle seule, l'extrême prégnance de l'idéologie raciste, et permet, du même coup, sa perpétuation… » (p. 143).
Rapport et littérature grise