Article publié dans le cadre des actes du séminaire du GRASS animé par Numa Murard et Jean-François Laé. Véronique publiera deux articles dans ces actes de séminaire : celui-ci paru dans le volume 2 sous le titre Population, Mouvements, Institutions et un deuxième article sur la démolition de la Tour Debussy à la Courneuve, dans le volume 3 intitulé Les lieux. Dans cet article l’auteure propose de réfléchir sur le "téléscopage" de l’opinion publique sur l’immigration et les discours politique et médiatique. Elle rappelle que quelle que soit la façon de l’abordée la question de l’immigration est énoncée comme la face sombre de la société française, présentée elle comme la face claire, homogène, unie, les deux s’opposant frontalement sans jamais que leur rapport soit posé comme interactif. L’opposition est déclinée sous les diverses formes qu’elle peut revêtir dans les discours et les représentations : Le bien versus le mal, la différence et la ressemblance, la distance et la proximité, l’intériorité et l’extériorité. Dans le secteur du logement cette opposition se retrouve avec regroupement et dispersion. Véronique développe sur les thèmes où elle a acquis une grande expertise, Seuil de tolérance, ghetto ; la différence culturelle soit autant de stratégies développées par les majoritaires pour assurer le procès en extériorité des immigrés et de leurs descendants même quand ils sont nés en France et y ont toujours vécus : « Extériorité prétendument naturelle, et radicale, quand il s'agit de l'imputation raciale ; extériorité politique, où la légitimité de la présence et de toute action est en cause, dans le cas de l'appartenance nationale ; extériorité civilisationnelle, culturelle, dans le cas de l'imputation ethnique . .. » (p. 174).

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