Théories et débats sur le racisme en Grande-Bretagne

Classe

Texte

Type de document

fre Tiré à part
fre article

Titre

fre Théories et débats sur le racisme en Grande-Bretagne

Créateur(s)

Editeur(s)

fre L'Harmattan

Date

fre 1993-04

Lieu de création

fre Paris

Langue

fre fre

Format

fre Fichier PDF
fre 1,34 Mo

Importance matérielle

fre 16 p.

Est une partie de

fre L'Homme et la Société, n° 110 : Sciences sociales et socialisme en Grande-Bretagne

pages

fre 5-19

Source

Université Côte d'Azur. BU Saint-Jean d'Angély. Fonds Véronique De Rudder

Droits

fre CC-BY-NC-SA

Identifiant pérenne

Description

Véronique De Rudder et Paul Goodwin font ici une synthèse des travaux les plus marquants des théories et débats qui ont lieu en Grande-Bretagne sur les "relations de race" et le racisme. Il s'agit ici de faire connaitre au public francophone la richesse de cette production bien plus avancée en Angleterre qu'elle ne l'est en France. Plus exactement, si, en France, la sociologie des relations interethniques et du racisme, théorique et empirique n'est pas encore constituée, sinon à partir d'une problématique centrée sur les migrations, en Grande-Bretagne c'est l'inverse et ce sont les problématiques centrées sur les "relations raciales", les relations interethniques et le racisme qui y prévalent, au point qu'il n'y a pas, pour des raisons historiques de corpus littéraire qui puisse être considéré comme constituant une sociologie de la migration. La sociologie sur les "race relations" (difficilement traduisible en France) se développe dans le contexte post-colonial et le sentiment d'un problème importé par les immigrés des anciennes colonies britanniques dans le New-Commonwealth.

Sont passés en revue les apports de Robert Miles et Annie Phizacklea qui montrent que les travaux se sont très vite orientés dans les années 70 sur les inégalités raciales et la discrimination "l'inégalité raciale a, de plus en plus, été considérée en tant que fait, situation de subordination héritée, reproduite ou produite par un racisme systémique compromettant l'égalité des chances" (p.9).

C'est dans ce courant qu'émerge la notion de "racisme institutionnel" défini "comme ensemble des processus qui contribuent à maintenir ou renforcer la domination et le contrôle des "Blancs" sur les "non Blancs" " (p. 9). Le courant marxisme critique cette approche du racisme et R. Miles lui-même considère qu'elle ne permet plus d'articuler dans une même analyse Classe et race.
Le champ d'étude des relations raciales est constitué en Grande Bretagne dès les travaux de M. Bantoon qui en 1967 propose une typologie en 7 catégories types de relations. Et surtout les travaux de John Rex qui reprend le théorème de Thomas pour sa théorisation et défend que les relations raciales doivent s'analyser dans les circonstances de leur production.
L'analyse du "néo-racisme" apportera une approche qui dépasse la notion biologique pour englober dans l'analyse du racisme les approches culturalistes. Les auteurs passent en revue les travaux de Stuart Hall et de Paul Gilroy.
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